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00:00En 2001, il y a eu dans la ville de Philadelphie 341 homicides.
00:13Voici l'histoire d'un de ces crimes.
00:17On apprend qu'un policier a été touché.
00:30C'est là que j'ai vu Mike.
00:36Mike était un bon flic, je lui aurais confié ma vie et réciproquement.
00:40Il avait les yeux ouverts, son visage semblait dire, oh non, il avait les mains en l'air
00:49comme ça.
00:50Certains d'entre nous ont essayé de le réanimer.
00:56J'avais déjà travaillé sur des affaires dans lesquelles un policier avait été abattu,
01:08mais jamais sur l'assassinat d'un policier.
01:11J'en étais malade.
01:13Ça a été le pire jour de ma vie.
01:17Mon frère n'était plus là quand sa fille a eu son diplôme universitaire.
01:22Il n'était plus là quand ses petits-enfants sont nés.
01:26Nos cœurs pleurent toujours pour Mike.
01:31Je me dis, je vais trouver ces preuves, je vais résoudre cette affaire.
01:37Michael Beverly ne sera pas mort en vain.
01:39Son tueur n'échappera pas à la justice.
01:41On va le retrouver.
02:07Mike Beverly a grandi à Chester en Pennsylvanie, une ville indulge sur le déclin à la périphérie
02:31de Philadelphie.
02:32Mike, c'est mon petit frère.
02:35On était très enfants.
02:38On était une famille très soudée.
02:42On s'amusait bien, on vendait de la citronnade, on jouait au baseball au coin de la rue,
02:51on avait des problèmes, mais pas comme ceux d'aujourd'hui.
02:56Après avoir servi un temps dans les Marines, Mike s'inscrit à la Norciste Christian University.
03:03C'est là qu'il a rencontré Claudia.
03:05Il est rentré à la maison quand il a voulu épouser Claudia.
03:10Ils étaient très amoureux et ils se sont mariés.
03:13Ils ont eu cinq beaux-enfants.
03:15Mike adorait être papa, vraiment.
03:19En 1989, à l'âge de 24 ans, Mike intègre la police de Chester.
03:35Chester est gangrénée par le trafic de cocaïne et d'autres drogues à cette époque-là.
03:41La ville était connue pour ses fusillades, ses homicides.
03:45J'ai pensé qu'on avait besoin de bons policiers qui connaissent des gens dans la ville.
03:50On avait grandi dans cette ville.
03:52Je me disais qu'ils pourraient y faire du bon travail.
03:54Michael était un excellent policier.
03:57Il connaissait bien la rue.
04:03La police de Chester avait une division d'enquête et Mike avait été affecté.
04:08C'était un enquêteur remarquable, un policier hors pair.
04:12La méticulosité dont il faisait preuve, sa capacité à obtenir des informations en ville, était extraordinaire.
04:23En 2000, Mike est promu caporal.
04:27Mike faisait partie intégrante de la formation des nouvelles recrues.
04:31Il leur apprenait les bonnes pratiques.
04:34Mike nous apprenait que la sécurité devait toujours passer en premier.
04:38Il disait, le but c'est de rester vivant.
04:42Quand j'étais jeune, quand j'étais un jeune policier,
04:45je disais toujours que j'allais prendre un modèle sur lui.
04:54La priorité pour Mike et son équipe,
04:57c'est de protéger les rues de Chester des Boyle Street Boys,
05:01un gang qui règne sur le quartier de Highland Gardens.
05:05Highland Gardens est à l'ouest de Chester.
05:09C'était un quartier pauvre, avec beaucoup de maisons abandonnées,
05:12beaucoup de maisons délabrées.
05:15Il y avait un fort taux de criminalité.
05:18La situation était telle que les rues n'étaient même plus éclairées.
05:21Highland Gardens, à l'époque, était un marché de stupéfiants à ciel ouvert.
05:25C'était un quartier très violent, des coups de feu éclataient sans arrêt.
05:29Les individus qui vivaient là étaient armés.
05:32Les Boyle Street Boys étaient réputés pour être très violents.
05:37Mike savait qui ils étaient, il les connaissait très bien.
05:40Il m'avait même dit « Ray, si un jour tu vas à Highland Gardens,
05:43n'y va jamais seul et n'y va jamais la nuit. »
05:52Le 16 octobre 2001, à 16h,
05:55Mike commence un briefing au poste de police de Chester.
05:59C'est à ce moment-là qu'on reçoit nos missions
06:02et qu'on est briefés par nos supérieurs.
06:05Ils sont à la recherche de Brian Rogers,
06:08un membre du gang des Boyle Street Boys.
06:13Une semaine plus tôt, il aurait tué une jeune maman, Tracy Sanders.
06:19Elle avait accepté de témoigner contre le gang.
06:27Au cours de l'été 2001, Tracy Sanders a acheté deux armes
06:32pour son cousin et un autre membre des Boyle Street Boys.
06:35C'est ce qu'on appelle un achat par prêtenant.
06:39Des membres du gang avaient été arrêtés par des policiers de Chester.
06:43Ils étaient en possession des deux armes achetées par Tracy.
06:47Quand les policiers ont vérifié les numéros de série,
06:50ils sont remontés jusqu'à Tracy.
06:53Servir de prêtenant afin d'acheter une arme pour quelqu'un
06:56qui ne devra pas en avoir est passible d'une peine de prison.
07:00C'est un crime fédéral.
07:02Elle sait que si elle ne témoigne pas, elle va aller en prison.
07:05Elle a deux enfants, elle ne veut pas aller en prison.
07:08Alors elle accepte.
07:12L'erreur que Tracy a faite,
07:15c'est de dire à son cousin que la police voulait qu'elle témoigne.
07:18Les membres des Boyle Street Boys savaient qu'elle allait tout leur dire,
07:22et ils ne pouvaient pas la laisser faire.
07:25Alors ils ont décidé de la tuer.
07:30Le 8 octobre, c'était un dimanche soir,
07:33Tracy Sanders est sortie de chez elle.
07:36Elle travaillait de 23h à 7h du matin dans un drugstore.
07:45Brian Rogers est allé droit sur le véhicule.
07:48La vitre était baissée.
07:51Il lui a tiré une balle sur le côté de la tête,
07:54puis il s'est penché dans la voiture
07:58et il lui a tiré une seconde balle dans la tête pour être sûr qu'elle soit morte.
08:03J'ai demandé à Mike ce qu'il savait.
08:06Il m'a dit « Ray, c'est les Boyle Street Boys.
08:09C'est des ordures.
08:12Ils viennent de tuer cette pauvre femme qui a deux bébés.
08:17Il n'y a pas pire ordure dans cette ville que ces types-là.
08:20Et il m'a dit, je ne l'avais jamais raconté jusque-là,
08:23il m'a dit « si un jour il m'arrive quelque chose,
08:26ce sera eux les coupables.
08:29C'est ce qu'il m'a dit. »
08:32C'était inadmissible qu'il ait tué,
08:35qu'il ait exécuté une jeune mère
08:38qui s'apprêtait à bien agir.
08:46Révolté par le meurtre gratuit de cette jeune mère,
08:49Mike est bien décidé à retrouver et à arrêter Brian Rogers.
08:53Mike disait qu'elle ne méritait pas
08:56d'être abattue comme un chien.
08:59C'est regrettable quand quelqu'un essaie de bien agir
09:02et que d'autres n'ont aucun respect pour la vie humaine.
09:07Bien qu'il demande à ses hommes de rechercher Brian Rogers,
09:10il leur déconseille d'aller dans le quartier
09:13de Highland Gardens.
09:16On avait trois enquêteurs qui étaient infiltrés
09:19dans ce quartier.
09:23« N'allez pas à Highland Gardens. »
09:26Il nous l'a dit de multiples fois.
09:29Et quand il avait le dos tourné, on se regardait en souriant.
09:32C'était devenu une blague entre nous.
09:35Combien de fois il va nous le dire ?
09:47Ce jour-là, c'était calme, plus que d'habitude.
09:50Mais on n'arrivait pas à dire d'où venait la tension.
10:00Vers 21h30, mon coéquipier et moi
10:03on a reçu un appel radio particulier.
10:10On apprend qu'un policier a été touché.
10:16On nous donne une adresse à Highland Gardens.
10:20À ce moment-là, on s'est regardés
10:23parce qu'on a su que c'était mauvais signe.
10:30Bien que Mike leur ait recommandé de ne pas aller
10:33à Highland Gardens, ces hommes ne peuvent pas
10:36ne pas répondre à cet appel.
10:39On a foncé vers nos voitures.
10:42J'ai regardé mon collègue et je lui ai dit
10:45« Attention, on va là-bas, il faut faire attention. »
10:49Il y avait beaucoup de monde dehors.
10:52On descend, armes au point, par sécurité.
10:57Et quand les gens se sont écartés,
11:00c'est là que j'ai vu Mike.
11:06Il était dans une allée, sur le dos.
11:13Il avait plusieurs blessures par balle.
11:19Il avait les yeux ouverts, la bouche ouverte.
11:22Son visage semblait dire « Oh non ».
11:25Il avait les mains en l'air, comme ça.
11:32Je suis allé vers lui.
11:35Je lui ai pris la main.
11:38On l'appelait « Bev ».
11:41« Bev, Bev, allez Bev, lève-toi ».
11:45Certains d'entre nous ont essayé de le réanimer.
12:04Un de mes supérieurs m'a éloigné de lui.
12:09Il m'a dit « Fiston, ne te laisse pas aller. »
12:13« Assieds-toi, il faut tenir le coup. »
12:24Par expérience, on sait quand quelqu'un est décédé.
12:30Mais comme c'était l'heure des nôtres,
12:33on ne voulait pas l'accepter.
12:43On a tous craqué.
12:46Il y avait des civils qui pleuraient.
12:54J'étais en état de choc.
12:59Lorsque l'équipe médicale l'a déclaré mort,
13:02il s'est mis à pleuvoir.
13:05Un de nos collègues avait son imperméable.
13:08A l'époque, on avait ces vieux imperméables jaune vif.
13:13Il l'a pris et l'a posé sur Mike.
13:16Il l'a pris et l'a posé sur Mike.
13:20La mort de Mike Beverley
13:23A l'époque, on ne pouvait pas l'accepter.
13:26Mais l'âme avait sa chance.
13:45Les hommes de Mike Beverley
13:48dans le quartier de Highland Gardens.
13:54A l'heure arrivée, il découvre stupéfait qu'il s'agit de Mike.
14:00J'étais bouleversé que ce soit Mike.
14:03On avait passé beaucoup de temps ensemble.
14:06On avait vécu des tas de choses.
14:10Mais je savais qu'il fallait que je garde la tête froide ce soir-là.
14:13Si je voulais que cette enquête soit résolue,
14:16il fallait faire les choses correctement.
14:19Les enquêteurs délimitent rapidement la scène de crime
14:22et examinent de plus près les blessures de Mike.
14:29Michael Beverley a reçu quatre balles,
14:31deux dans la tête et deux dans la poitrine,
14:34au niveau des ouvertures de son gilet.
14:37Le tireur se trouvait très près lorsqu'il l'a abattu.
14:41Il n'y avait pas de douille sur la scène de crime,
14:43ce qui signifiait qu'il avait été abattu avec un revolver.
14:48J'ai su que Mike avait été pris par surprise
14:50parce que son arme était toujours dans son étui.
14:56Et il avait les clés de sa poitrine.
14:59Je me suis rendu compte que Mike avait été abattu
15:01avec un revolver.
15:04Je me suis rendu compte que Mike avait été abattu
15:06avec un revolver.
15:08Et il avait les clés de sa voiture dans la main.
15:13J'avais déjà travaillé sur des affaires
15:16dans lesquelles un policier avait été abattu.
15:19Mais jamais sur l'assassinat d'un policier.
15:23Je n'avais jamais vécu ça.
15:33Une question vient à l'esprit de tout le monde.
15:37Pourquoi Mike est-il allé à Island Gardens
15:40alors qu'il déconseillait formellement
15:42à son équipe de s'y rendre ?
15:44Je ne comprenais pas ce qu'il se passait.
15:47Je ne comprenais pas pourquoi il était là-bas.
15:50Je ne comprenais rien.
15:54Rien du tout.
15:56Je me demandais pourquoi il n'avait pas appelé à l'aide.
15:59Pourquoi il était là.
16:01Le fait qu'il se trouve dans ce quartier
16:04où il nous disait de ne pas aller
16:05a fait penser qu'il avait peut-être une info,
16:07que quelqu'un l'avait peut-être contacté.
16:13Les enquêteurs se demandent si Mike a eu une information
16:16concernant Brian Rogers,
16:18l'homme soupçonné d'avoir tué Tracy Sanders.
16:23Mike avait-il décidé d'explorer une piste seule ?
16:28Mike était déterminé à appréhender Brian.
16:33Il avait été très marqué par le meurtre de Tracy Sanders.
16:36Et je suis intimement persuadé
16:38qu'il tenait absolument à arrêter Brian
16:42pour rendre justice à Tracy et à sa famille.
16:51Ils ne peuvent donc pas s'empêcher de se demander
16:53si ce n'est pas Brian Rogers qui a tué Mike.
16:58On a pensé que Mike était tombé dans un traquenard,
17:01qu'il avait été abattu par Brian Rogers.
17:05Si les Boyle Street Boys avaient décidé
17:07que Michael Beverley devait être tué,
17:10Brian Rogers n'aurait-il aucun problème à le tuer ?
17:15La nouvelle du meurtre d'un policier se répand rapidement.
17:27Il y a un flash-info tout à coup à la télé.
17:30Un policier a été tué.
17:32Un policier a été tué à Chester.
17:36Je me dis « Oh non ».
17:39J'ai appelé le poste et j'ai appris que c'était Mike Beverley.
17:43J'en étais malade.
17:46Je n'arrivais pas à y croire.
17:49Quand il a fallu annoncer à sa famille
17:52que Mike était mort,
17:59ça a été très dur.
18:02Il avait deux jeunes enfants.
18:05Certains étaient trop petits pour comprendre,
18:08mais les plus grands comprenaient.
18:12C'était... Je ne peux même pas vous dire ce qu'on a ressenti.
18:17Ça a été le pire jour de ma vie.
18:22Claudia a été effondrée.
18:26On n'arrivait pas à croire que quelqu'un
18:29ait pu lui tirer dessus tout court.
18:31Mais lui tirer dessus plusieurs fois, on s'est dit
18:34« Bon sang, il voulait vraiment le tuer ».
18:39Ça me faisait mal de penser que ses enfants
18:42n'avaient plus de père et qu'il était parti comme ça.
18:46On avait tous le cœur brisé.
18:56Les enquêteurs continuent de penser
18:59que Brian Rogers est le meurtrier.
19:02Mais ils vont devoir le prouver.
19:05Après la mort de Mike Beverly,
19:07les enquêteurs ont intensifié leurs efforts
19:10pour mettre la main sur Brian Rogers.
19:12On avait ce gars qui faisait partie des Boyle Street Boys
19:15et un policier qui était mort.
19:17On a vraiment mis le paquet pour retrouver Brian Rogers.
19:20Il y avait forcément quelqu'un qui avait assisté à ce meurtre.
19:24Ils retournent à Highland Gardens
19:26dans l'espoir de trouver des témoins.
19:30On arrêtait toutes les personnes qui allaient et venaient.
19:32On interrogeait et notait le nom
19:34de toutes les personnes auxquelles on pouvait parler.
19:37J'ai commencé à interroger les gens.
19:39Personne ne voulait parler.
19:41Ils nous répondaient « Si je parle,
19:43je serai peut-être plus là demain ».
19:46À l'époque, on disait que les balances
19:48finissaient à l'hôpital.
19:50Maintenant, on n'en parle plus.
19:52Mais dans le quartier des Boyle Street Boys,
19:55elles finissaient à la morgue.
19:57Il y avait des grands-mères qui disaient à leurs petits-enfants
20:01« Ne dites rien à personne.
20:03Ne parlez pas à la police. Taisez-vous. »
20:05Les gens ne parlaient pas à la police.
20:08Ils avaient peur.
20:10Il y avait beaucoup de liens entre les familles de ce quartier.
20:13Chester est une petite ville.
20:15Tout le monde connaît tout le monde.
20:17Tout le monde a un lien de parenté avec tout le monde.
20:19Donc, ça aussi,
20:21ça faisait naître beaucoup de peur.
20:28Les Boyle Street Boys avaient une forte emprise sur la ville.
20:42On a travaillé d'arrache-pied.
20:44On a imprimé des affichettes.
20:46On les a mises dans les commerces.
20:48On les a distribuées.
20:49Tous nos hommes, pas seulement les inspecteurs, étaient sur le terrain.
20:54Dans l'espoir de faire parler quelqu'un.
20:57Et on avait l'impression de ne pas avancer.
21:08Mais Brian Rogers ne pourra pas se cacher très longtemps.
21:13Il a été arrêté à Darby,
21:15en Pennsylvanie, par la police.
21:18Il était chez sa petite amie avec un autre membre des Boyle Street Boys.
21:31Une fois en garde à vue,
21:33les enquêteurs espèrent que Brian Rogers avouera les meurtres de Mike Beverly et de Tracy Sanders.
21:41Mais il refuse de parler.
21:44Il a immédiatement demandé à un avocat.
21:46L'inspecteur Carr le met alors sérieusement en garde.
21:51Je lui ai dit,
21:53je sais ce que vous avez fait.
21:55Je sais à qui.
21:58Je vous conseille de bien vous défendre.
22:02Parce qu'un de vos gars va vous balancer.
22:05Alors, vous voulez monter dans le bus en premier ou en dernier?
22:10Il m'a regardé, il n'a rien dit.
22:13J'ai ajouté, merci de m'avoir écouté Brian.
22:16On va se reparler, je vous le garantis.
22:31Le membre des Boyle Street Boys,
22:33Brian Rogers, refuse d'avouer les meurtres de Mike Beverly
22:37et de Tracy Sanders.
22:41Et sans preuve contre lui,
22:43les enquêteurs n'ont d'autre choix que de le relâcher.
22:46Il nous fallait un dossier solide.
22:49Et on l'a constitué.
22:55Il commence par éplucher les relevés téléphoniques de Mike.
23:00Le dernier numéro qu'il avait appelé
23:03était celui de Gloria Adams
23:05qui vivait à quelques pas de la scène de crime.
23:09C'est vers 20h30 que Mike avait appelé ce numéro sur Ward Street.
23:14Soit environ dix minutes avant qu'il soit abattu
23:19et qu'on le retrouve mort.
23:26Les enquêteurs se rendent immédiatement chez Gloria Adams
23:30dans le quartier de Highland Gardens.
23:32On frappe à sa porte.
23:34Elle nous confirme qu'elle connaît Mike.
23:38Madame Adams était manifestement bouleversée.
23:41Elle tremblait par moments.
23:42Elle était bouleversée par le fait que Mike avait été abattu.
23:46Gloria confie aux enquêteurs qu'elle connaît Mike depuis des années
23:52et qu'il était, qui plus est, un modèle pour son fils de 18 ans, Maurice.
24:01Maurice fréquentait les Boyle Street Boys,
24:04mais c'est plus un aspirant qu'un véritable membre.
24:09Madame Adams s'était préoccupée par son fils
24:11et par les relations qu'il entretenait avec certaines personnes du quartier.
24:18Mike essayait de l'aider comme il en avait aidé d'autres dans le quartier.
24:23Si on lui demandait « Tu peux faire quelque chose pour mon fils parce qu'il est en train de mal tourner ? »
24:28Mike essayait de lui parler, de le remettre sur le droit chemin.
24:34On sait maintenant pourquoi Mike était à Highland Gardens.
24:38Il était venu rendre visite à une amie.
24:40Pendant notre conversation, Madame Adams nous a dit qu'après le départ de Mike,
24:45elle avait entendu des coups de feu.
24:47Elle avait regardé par la fenêtre et vu Mike allongé à côté de sa voiture.
24:51Elle était bouleversée.
24:53Les enquêteurs comprennent enfin pourquoi Mike se trouvait dans ce quartier.
24:58Ils espèrent maintenant parler au fils de Madame Adams, Maurice.
25:03On était toujours sur place quand Maurice Day est rentré.
25:07Il nous a dit qu'au moment du meurtre,
25:10il était déjà arrivé chez sa petite amie Theresa Knight.
25:14Il était arrivé vers 21h. Il était bouleversé.
25:22La petite amie de Maurice confirme qu'il était bien avec elle.
25:26Au moment où les enquêteurs pensent avoir épuisé toutes les pistes,
25:31ils reçoivent une information d'une source anonyme
25:35qui les mènera, ils l'espèrent, à l'arme du crime.
25:38Le 18 octobre, les deux policiers en charge de l'enquête
25:43ont reçu un appel leur conseillant de perquisitionner les vêtements.
25:47Les deux policiers se sont rendus compte qu'il n'y avait pas de vêtements.
25:52Les deux policiers en charge de l'enquête ont reçu un appel
25:55leur conseillant de perquisitionner les maisons abandonnées sur Boyle Street
25:59parce qu'ils pourraient y trouver des armes.
26:08Ils ont donc commencé à visiter les maisons abandonnées.
26:14Dans l'une d'entre elles, ils ont fouillé les placards.
26:18Ensuite, l'un des policiers a ouvert le four
26:24et il y a découvert une arme enveloppée dans un t-shirt, c'était un calibre 44.
26:31Il y avait quatre douilles dans le barillet,
26:34or Michael Beverley avait reçu quatre balles.
26:41C'était une découverte majeure, car c'était peut-être l'arme du crime.
26:45L'arme et les douilles sont envoyées au laboratoire
26:49afin de déterminer si elles correspondent aux balles
26:53que le médecin légiste a retirées du corps de Mike.
26:56Les analyses balistiques ont confirmé qu'il s'agissait bien
27:00de l'arme qui avait tué Mike Beverley.
27:04Le médecin légiste a donc découvert une autre arme
27:08qui correspondait à l'arme qui avait tué Michael Beverley.
27:12Les enquêteurs semblent enfin sur le point d'identifier le tueur.
27:20Ils ont envoyé le t-shirt et l'arme en vue d'analyses ADN.
27:24Si jamais ils obtenaient un profil ADN, c'était réglé, l'affaire était résolue.
27:29Mais lorsqu'ils arrivent, les résultats ne sont pas ceux espérés.
27:34Il n'y a aucune trace d'ADN sur l'arme, ni sur le t-shirt.
27:38Il n'y a aucune trace d'ADN sur l'arme, ni sur le t-shirt,
27:42permettant de relier l'arme du crime au tueur.
27:46Il est très difficile d'obtenir un profil ADN.
27:49Ce n'est pas comme dans la série Les Experts.
27:51Il faut vraiment avoir un bon prélèvement.
27:54Quand on n'a aucune preuve médico-légale, c'est vraiment très contrariant.
28:09Le 23 octobre 2001, 7 jours après son meurtre,
28:16des milliers de personnes se rassemblent pour rendre hommage au policier Mike Beverly.
28:22L'enterrement de Mike a eu lieu à l'ouest de Chester,
28:26dans l'église pentecôtiste.
28:29A l'époque, c'était la plus grande église de Chester.
28:33Et elle n'était pas assez grande.
28:36Des policiers de Floride, du Maine, du pays tout entier,
28:42sont venus rendre un dernier hommage à l'un des leurs.
28:46Le jour de son enterrement, ça a été un jour mémorable.
28:54Son enterrement semblait tout droit sorti d'un film.
28:58C'était incroyable.
29:00Il y avait tellement de gens, tellement de gens.
29:03Le plus dur, ça a été de le voir allongé là.
29:07Ensuite, ça a été de voir sa famille.
29:11On se soutenait les uns les autres.
29:14On a tellement pleuré qu'on n'avait plus de larmes.
29:17Ça m'a été très...
29:20difficile d'assister à cet enterrement, personnellement.
29:27Je me dis...
29:28Je vais trouver ses preuves.
29:31Je vais résoudre cette affaire.
29:33Michael Beverley ne sera pas mort en vain.
29:36Son tueur n'échappera pas à la justice.
29:38On va le retrouver.
29:40Quoi qu'il arrive, on le retrouvera.
29:47En décembre 2001,
29:50deux mois se sont écoulés depuis le meurtre de Michael Beverley.
29:54Brian Rogers s'est tombé en prison.
29:57Brian Rogers est toujours le suspect numéro un.
30:00Mais il n'existe aucune preuve de son implication
30:03dans le meurtre du policier.
30:05Brian Rogers, comme n'importe quel criminel,
30:08ne voulait pas être pris.
30:10L'objectif quand on commet un crime,
30:12c'est de réussir à ne jamais être pris.
30:19Ray Carr décide d'employer les grands moyens
30:22pour accélérer l'enquête.
30:24Je suis allé chez le procureur.
30:26J'ai dit au substitut qu'il fallait faire quelque chose.
30:31Quand j'ai été mis sur cette enquête,
30:33il m'a semblé que l'État et les entités locales
30:35travaillaient dur pour résoudre cette affaire.
30:38Ils avaient simplement besoin d'un petit coup de pouce.
30:41Voilà ce qui se passe.
30:43Personne ne parle
30:45parce que tout le monde a peur de finir comme Tracy Sanders
30:49ou Mike Beverley.
30:51Il faut donc créer les conditions dans lesquelles ils parleront.
30:56Il faut qu'on découvre ce qu'ils savent.
31:00Certains témoins disaient
31:02comment vous allez faire en sorte que personne ne sache que j'ai parlé.
31:05Je répondais parce qu'on fait venir tout le quartier.
31:07Vous ne serez pas montré du doigt
31:09parce que vous êtes venu au poste.
31:11Tout le monde a été convoqué au poste.
31:13On n'avait jamais eu recours à cette tactique.
31:16Boucler tout un quartier.
31:18Tout le monde était sur le pont.
31:20La DEA, le FBI,
31:22le bureau du procureur,
31:24la police de Chester,
31:26l'ID du comté de Delaware,
31:28la police de l'état de Pennsylvanie.
31:35On est arrivé
31:37et on a bloqué toutes les entrées et les sorties de Highland Gardens.
31:43On a frappé chez tous les habitants
31:45et on leur a remis une convocation.
31:48Au cours des 18 mois suivants,
31:50une fois par semaine,
31:52on a fait venir 30 à 40 personnes à Philadelphie
31:55et on les a toutes interrogées.
31:57On a même convoqué les Boyle Street Boys.
32:03Certains n'avaient aucune information.
32:05D'autres si.
32:07Les efforts sans précédent déployés
32:09par les différents services des forces de l'ordre
32:11finissent par payer.
32:13Une femme a des informations
32:15sur le meurtre de Tracy Sanders.
32:17L'affaire que Mike était déterminé à résoudre.
32:20Une femme
32:22avait tout vu.
32:25Elle avait vu Brian Rogers
32:27s'approcher de la voiture
32:29et tirer deux fois sur Tracy Sanders.
32:32Et cette dernière avait crié
32:34« C.B. ! C.B. ! »
32:36C'est le surnom
32:38de Brian Rogers.
32:41J'ai placé ce témoin sous protection.
32:44Après une vaste chasse à l'homme,
32:47Brian Rogers s'est arrêté
32:49pour le meurtre de Tracy Sanders.
32:52Sachant qu'il a tout intérêt
32:53à pouvoir négocier,
32:55il accepte de parler.
32:57La victime, Tracy Sanders,
32:59devait témoigner contre lui.
33:01Il encourt au minimum la perpétuité.
33:03Mais il peut être condamné à mort.
33:05Tout dépend comment la chose est présentée.
33:07Brian Rogers a avoué
33:09« J'ai tué Tracy Sanders.
33:11Je l'ai tué.
33:14Je lui ai tiré dans la tête.
33:16J'avoue ce que j'ai fait.
33:18Ça n'arrive pas très souvent. »
33:21Mais Brian Rogers
33:23se soutient qu'il n'a pas tué Mike.
33:26Et il affirme savoir
33:28qu'il a abattu.
33:30Et il nous dit qu'il sait exactement
33:32ce qu'il s'est passé.
33:34Et il donne aux enquêteurs
33:36un nom qu'ils ont déjà entendu,
33:38mais jamais en relation
33:40avec le meurtre de Mike.
33:42Il nous dit que c'est Maurice Day.
33:44Maurice Day,
33:46le garçon que Mike Beverley
33:48avait essayé d'empêcher de mal tourner.
33:50J'ai pensé
33:52« Waouh ! »
33:54Je me suis demandé « Pourquoi ?
33:56Pourquoi il a fait ça ?
33:58Mike essayait de l'aider ? »
34:00Maurice avait affirmé aux enquêteurs
34:02qu'il était chez sa petite amie Theresa
34:04le soir du meurtre de Mike.
34:06Maurice Day avait dit
34:08qu'il était arrivé chez Theresa Knight
34:10vers 21h.
34:12Et Mike Beverley
34:14a été tué peu après 21h.
34:17Theresa avait initialement
34:19corroboré les dires de Maurice.
34:21Theresa Knight nous avait déclaré
34:23que Maurice était venu chez elle.
34:29La police lui fait maintenant savoir
34:31qu'elle sera contrainte de témoigner
34:33si elle ne dit pas la vérité.
34:36Elle ne tarde pas à céder.
34:39D'après Theresa Knight,
34:41Maurice est arrivé chez elle
34:43après 21h30.
34:45Et quand il est arrivé,
34:47il était essoufflé.
34:49« Tu n'as plus d'alibi.
34:51Je te tiens, mon gars. »
34:55Les enquêteurs localisent Maurice Day
34:57et le conduisent au poste pour l'interroger.
35:03Je lui ai dit
35:05« Je ne crois pas que vous l'ayez tué.
35:07Je sais que vous l'avez tué.
35:09Je fais ce métier depuis des années.
35:11J'interroge des innocents,
35:13j'interroge des coupables.
35:15Je sais que vous l'avez tué.
35:17Et il n'arrêtait pas de dire
35:19« Vous n'avez aucune preuve.
35:21On n'avait aucun témoin.
35:23Aucune preuve matérielle
35:25qui nous permette de l'arrêter
35:27pour le meurtre de Michael Beverley. »
35:33Les enquêteurs n'ont d'autre choix
35:35que de relâcher Maurice Day.
35:38Les collègues de Mike et sa famille
35:40ont le sentiment que l'enquête s'enlise.
35:43On avait l'impression de ne pas avancer,
35:45que l'enquête n'en finissait plus.
35:49Et que le moment où Maurice Day
35:51ou le coupable serait traduit en justice
35:53n'arriverait jamais.
35:57C'est comme ça qu'on résout la plupart des affaires.
35:59On a la chance de tomber sur quelque chose
36:01qu'on ne cherchait pas vraiment
36:03et qui se présente à nous tout à coup.
36:14Un an après le meurtre de Mike Beverley
36:16en octobre 2002,
36:19la chance sourit enfin aux enquêteurs
36:21lorsqu'une certaine Melanie Harris
36:23est arrêtée pour détention de drogue.
36:26Lorsque je l'ai inculpée,
36:28elle m'a dit
36:30« J'ai des informations sur l'affaire Beverley. »
36:33Je vais être honnête,
36:35je prends toutes les informations au sérieux.
36:37Mais au bout d'un an de pistes qui ne mènent à rien,
36:41je n'y croyais plus trop.
36:43Elijah Thompson me dit qu'elle a des informations.
36:48Et effectivement,
36:50elle me dit qu'elle a été témoin
36:52de l'homicide de Michael Beverley.
36:56Elle avait peur pour sa vie,
36:58sa sécurité et celle de sa famille.
37:00C'est pour ça qu'elle ne s'était pas manifestée.
37:03Elle m'a dit « Je suis déjà dans le pétrin
37:05puisque vous m'avez arrêtée. »
37:07Autant que je vous dis ce que j'ai vu.
37:11Melanie affirme avoir vu Mike sortir
37:13de chez Gloria Adams
37:15quelques instants avant d'être tuée.
37:20Il était dans l'allée.
37:23Et il avait ses clés à la main.
37:28D'après elle, le tueur est surnommé East.
37:32Il a la peau claire
37:34et elle le décrit comme un jeune homme mince.
37:38Elle m'a donné certains détails
37:40que seule une personne qui était présente
37:43pouvait connaître.
37:50Melanie Harris affirme avoir assisté
37:52au meurtre de Mike Beverley
37:54le 16 octobre 2001.
37:57Qui plus est,
37:59elle sait qui est le tueur.
38:02Elle fait référence à Maurice Day.
38:04Alors l'inspecteur Nothol a dit
38:06« On a ce qu'il faut. »
38:08C'est-à-dire qu'il faut
38:10qu'on arrête le tueur.
38:12C'est-à-dire qu'il faut qu'on arrête le tueur.
38:14C'est-à-dire qu'il faut qu'on arrête le tueur.
38:16C'est-à-dire qu'il faut qu'on arrête le tueur.
38:18C'est-à-dire qu'il faut qu'on arrête le tueur.
38:20Et c'est là
38:22qu'il a déposé une demande de mandat d'arrêt.
38:24On savait que toutes les pistes
38:26menaient à Maurice Day.
38:28On a beau le savoir,
38:30on a beau en être convaincus,
38:32il faut pouvoir le prouver.
38:40Le 12 octobre 2002,
38:42la police se lance à la poursuite
38:44de Maurice Day à Highland Gardens.
38:47Quelqu'un l'a vu dans le quartier
38:48et il est parti en courant.
38:52Ils ont fini par le coincer,
38:54le maîtriser et le placer en état d'arrestation.
39:06Maurice Day n'avoue pas.
39:12Mais Brian Rogers
39:14donne aux enquêteurs des détails
39:16sur le meurtre de Mike Beverly.
39:18Mike Beverly
39:20s'était lié d'amitié
39:22avec Gloria Adams
39:24et il essayait
39:26d'empêcher Maurice Day
39:28de fréquenter le gang
39:30des Boyle Street Boys.
39:33Les membres du gang de Boyle Street
39:35en faisaient voir de toutes les couleurs
39:37à Maurice Day
39:39parce qu'un policier
39:41venait sans arrêt chez lui.
39:43Yo, Maurice et Mike
39:45étaient amis de sa mère.
39:47Et elle voulait qu'il arrête
39:49de s'occuper des Boyle Street Boys avec nous.
39:52Ils ont commencé à l'appeler
39:54le poulet.
39:56Corporal Beverly,
39:58je veux dire, il était partout.
40:00La police a continué d'apparaître
40:02et d'arrêter les Boyle Street Boys
40:04mais pas Maurice.
40:06Nous avons commencé à l'appeler
40:08le Boyle 911.
40:10Il n'a pas aimé ça.
40:12Ils lui disaient,
40:14chaque fois que tu es là,
40:16tu es allé en empirant.
40:19Maurice m'a dit,
40:21je l'ai tué.
40:24Un soir en octobre,
40:26il a dit, je vais régler ça.
40:28C'est bon, je vais le buter.
40:34Maurice se rend
40:36dans une maison abandonnée
40:38près de Boyle Street.
40:40Il prend un calibre 44
40:42qui appartient à un autre membre du gang.
40:44Il prend l'arme.
40:50Il va dans sa rue
40:52et attend dehors,
40:54derrière une clôture près de sa maison.
40:58Mike Beverly sort.
41:10Maurice lui tire une balle dans la tête.
41:14Puis il se tient au-dessus de lui
41:16et lui tire dans la poitrine.
41:27L'arme de Mike était dans son étui.
41:29Il ne s'y attendait pas du tout.
41:31Il connaissait ce gamin
41:33et je crois qu'il n'a jamais pensé
41:35qu'il pouvait être capable de ça.
41:38Il était en colère.
41:40Il lui en voulait.
41:42Il ne lui a laissé aucune chance.
41:44Mike n'a rien vu venir.
41:50Maurice Dave va ensuite chez cette fille
41:52et lui dit qu'elle est son alibi.
41:56Après le meurtre, il était très fier de lui.
42:02Moi, il ne faut pas me chercher.
42:09Chaque fois que j'y pense, je suis en colère.
42:14Le 2 mars 2004,
42:16au terme d'une semaine de procès,
42:18Maurice Dave est reconnu coupable
42:20de meurtre avec préméditation
42:22par les jurés du comté de Delaware.
42:24Il est condamné à la prison à vie.
42:27Ce procès a été une simple formalité.
42:29Un témoin qui avait un lien de parenté
42:31avec Maurice Dave s'est manifesté
42:33et a dit,
42:35« Je lui ai demandé
42:37si c'était lui qui l'avait tué.
42:39Il m'a dit que c'était lui qui l'avait tué.
42:41»
42:42Mike Beverley aurait été heureux d'apprendre
42:44que le 12 avril 2006,
42:46trois membres des Boyle Street Boys
42:48ont été incarcérés
42:50pour le meurtre
42:52de la jeune Tracy Saunders.
42:54Ceux qui n'ont pas pris la bonne décision
42:56ont été condamnés à la perpétuité.
42:58Brian Rogers purge une peine de 42 ans.
43:00Ce n'est pas la première fois
43:02qu'un homme est condamné
43:04à la prison à vie.
43:06Ce n'est pas la première fois
43:08qu'un homme est condamné
43:10à la prison à vie.
43:12La femme de Mike,
43:14à la fin de tout ça,
43:16m'a dit, « Merci. »
43:21Peu après,
43:23une vieille dame
43:25qui était assise sur sa terrasse
43:27m'a dit,
43:29« Je suis navré de ce qui est arrivé
43:31à ce jeune homme. »
43:33Mais je dois dire
43:35que c'est la première fois
43:37depuis des années
43:39que je peux m'asseoir
43:41avec un homme comme Mike.
43:43Merci.
43:45J'ai dit, « Mike,
43:47malgré tout,
43:49il en est sorti quelque chose de bon.
43:51Grâce à toi. »
43:54Il aurait dû avoir une belle carrière,
43:56être heureux avec sa famille,
43:58ses enfants,
44:00et il n'a pas pu.
44:02Ce n'est pas normal.
44:04Mon frère n'était plus là
44:06quand sa fille a eu son diplôme universitaire.
44:08Il n'était plus là pour son fils,
44:10pour son service militaire.
44:12Il n'était plus là
44:14quand ses petits-enfants sont nés.
44:16Nos cœurs
44:18pleurent toujours pour Mike.