Aujourd'hui dans "Punchline", Olivier de Keranflec’h et ses invités débattent de l'impact des Jeux Olympiques sur le tourisme en France.
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00:00On va se poser cette question, alors importante mais moins grave, bien évidemment, que le sujet que nous venons d'aborder.
00:06Celle de l'économie. Ces JO olympiques vont-ils avoir des retombées économiques pour la France ?
00:12Sans aucun doute pour Gabriel Attal.
00:14Ces JO vont attirer de plus en plus de touristes, alors à court terme, à moyen terme et à plus long terme.
00:21Toujours est-il que l'événement pourrait bien être un cadeau empoisonné.
00:24En ce moment même, notamment pour les musées.
00:26Certains musées ou sites remartiales à Paris et sa région profitent bien évidemment des JO olympiques.
00:31Ce n'est pas le cas pour tout le monde.
00:33Au musée Grévin, par exemple, à Paris, les visiteurs ont déserté depuis le début de la compétition.
00:39Nous nous y sommes rendus d'ailleurs hier. Nous l'avons constaté, très peu de monde.
00:43On va écouter ces quelques visiteurs.
00:46Oui, il n'y a personne, donc c'est bien.
00:48Au moins, on peut y aller comme on veut, sans être bousculé ou être obligé d'y aller vite.
00:56On est à Paris, le musée Grévin est connu, donc je m'attendais à ce qu'il y ait vraiment beaucoup plus de monde.
01:00Donc c'est bien.
01:01J'ai l'impression que les gens sont tous partis aux JO.
01:04Oui, il n'y a plus de Parisiens, il n'y a que des touristes.
01:06On est tous aux JO, même les rues, je les trouve vides.
01:08Il y a plus de mannequins que de visiteurs.
01:12Le château de Versailles aussi n'échappe pas à ce phénomène.
01:15Entre le 18 et le 26 juillet, la fréquentation a chuté de 30%.
01:19L'administrateur des lieux, néanmoins, reste confiant.
01:22Le site a attiré de nombreux visiteurs.
01:24On le sait, il y a les épreuves d'équitation qui se passent dans le parc du jardin, dans le parc du château de Versailles.
01:29Pardonnez-moi, on va écouter Pierre-Emmanuel Le Cerf.
01:32Le château de Versailles, dans une situation exceptionnelle, particulière, c'est un site olympique.
01:36Nous avons beaucoup de monde grâce aux JO pour les compétitions équestres.
01:43Pour ce qui concerne la fréquentation du château, nous en sommes au début des JO.
01:48On ne peut pas tirer des conclusions.
01:50Pour l'instant, nous sommes sur une fréquentation d'à peu près 18 000 personnes pour le château.
01:54En plus de la fréquentation qui vient dans les jardins, nous sommes sur une bonne fréquentation estivale.
01:59Par ailleurs, nous sommes un site qui accueille énormément de monde au titre des compétitions olympiques.
02:04C'est un moment exceptionnel, nous en sommes très fiers.
02:06Il y aura de très belles images du château et des compétitions pendant 15 jours.
02:11C'est vrai que ça va donner une visibilité au château qui est considérable, à la fois sur le plan national et sur le plan international.
02:18Ce qui compte pour nous, c'est que ces images donnent envie aux Français, aux Franciliens, de venir revenir au château.
02:26Il est vrai Geoffroy Lejeune que nous avons entendu ces derniers jours des restaurateurs, des chauffeurs de taxi, des directeurs de musée,
02:31aujourd'hui se plaindre de la situation en disant qu'on n'a pas de touristes aujourd'hui avec le défi sécuritaire.
02:38Les touristes peut-être viennent regarder les événements sportifs et n'en profitent pas forcément pour aller dans des musées.
02:45Est-ce que selon vous, comme Gabriel Attal, vous pensez qu'il va y avoir des répercussions, mais plus à moyen terme,
02:50c'est-à-dire avec les images extraordinaires que le monde découvre en ce moment sur leur téléviseur,
02:54est-ce que ça peut faire venir pour la suite plus de touristes en France ?
02:58C'est un peu ça le pari de Gabriel Attal.
03:00Disons que ça ne peut pas faire de mal, mais ce qui s'est passé depuis quelques années avec Paris,
03:04c'était une dégradation catastrophique de l'image et même du bouche-à-oreille entre touristes.
03:08Il y a quelque chose qui s'appelle le syndrome de Tokyo, qui est le syndrome de traumatisme des touristes japonais
03:12qui économisent toute une vie pour venir ou toute une partie de leur vie pour venir à Paris
03:15et qui rendent traumatisés par l'insécurité, la saleté, ce qu'ils ont vu, ce qu'ils ont subi, etc.
03:19Et ça commence à se savoir.
03:21Donc là, on a cette fameuse parenthèse enchantée, ce côté un peu Émilie in Paris,
03:25on vous montre le Paris Potemkin rêvé extraordinaire, etc.
03:29Ça ne peut pas faire de mal parce que les gens voient des images qui existent et qui sont réelles.
03:33Maintenant, vous avez bien raison de rappeler tous les mécontents.
03:35Il y a aussi des gens pour qui ces JO se fassent mal, des restaurateurs.
03:38J'ai parlé avec beaucoup d'entre eux qui subissent la chose comme un problème, plus qu'une opportunité.
03:45Et ensuite, combien de temps ça tient ?
03:48Si demain vous avez un retour à la normale exactement pareil qu'avant,
03:52il y a une chose qu'on n'a pas dit depuis le début de cette émission,
03:54c'est qu'il n'y a pas d'embouteillage, par exemple.
03:56Parce que beaucoup de gens ont déserté.
03:58Alors nous qui sommes ici, parce qu'on travaille, on est très heureux et on vit notre meilleure vie.
04:02Mais la réalité, c'est que le 1er septembre ou à la fin du mois d'août, ça va recommencer comme avant.
04:07Et ça, le bouche à oreille marchera dans l'autre sens.
04:09Donc non, Gabriel Attal, c'est son rôle et c'est son intérêt de dire ce qu'il a dit.
04:12La vérité, c'est qu'il n'en sait rien.
04:14J'ai une idée de titre de livre pour vous, mon cher Geoffroy Lejeune.
04:17Si vous avez en tête d'écrire prochainement, ça pourrait être la parenthèse enchantée.
04:21Ça a été un peu l'expression de l'émission aujourd'hui.