JO : un premier bilan sécuritaire positif ?
Aujourd'hui dans "Punchline", Thierry Cabanes et ses invités débattent des Jeux Olympiques.
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00:00On va commencer par évoquer les Jeux Olympiques, mais plutôt sous un angle sécuritaire.
00:05Je ne sais pas si vous avez remarqué, alors que la France récolte des médailles avec notre nouvelle star planétaire,
00:11le nageur Léon Marchand, eh bien il règne comme un climat paisible, euphorique, un peu dans la capitale.
00:16En gros, on se sent bien et surtout, il y a un sentiment de sécurité à Paris.
00:21Normal, il y a des bleus dans les rues et quand il y a des bleus, ça va mieux.
00:24Écoutez cette réaction d'un habitant du quartier du Champ-de-Mars, plutôt habitué aux pickpockets et aux petits vendeurs à la sauvette.
00:32C'est mieux pour les touristes, parce que ça fait de la peine de voir que des touristes un peu naïfs se font avoir par des joueurs de bonto qui sont là en toute impunité.
00:42On a perdu le Champ-de-Mars, mais les vendeurs de bonto et de la sauvette en même temps, parce qu'ils n'y avaient plus accès.
00:49Donc ça, si vous voulez, c'était la bonne chose, mais comme on ne profitait pas du Champ-de-Mars, on n'a pas beaucoup profité de leur absence.
00:55On sait qu'ils reviendront dès qu'il y aura un peu moins de pression.
00:59Sans doute, ils reviendront dès la fin des premiers JO et peut-être pour les paras, ils redisparaîtront quelques jours.
01:06Mais c'est tout ça, c'est du petit temporaire.
01:08Vous me pardonnez l'expression, mais quand il y a du bleu, ça va mieux.
01:11C'est la démonstration en effet d'une équation assez simple.
01:18Évidemment que ça ne pourra pas durer éternellement, puisqu'on ne peut pas tenir cet effort-là.
01:22La ressource n'est pas inépuisable, elle est au maximum.
01:25Là, le ministre l'a répété depuis plusieurs mois, nous avait prévenu.
01:30100% des policiers, des personnels administratifs sont au travail durant la période écarlate des JO.
01:37Il n'y a pas de congés, donc c'est un effort quand même qui est extrêmement...
01:40Et ça, il faut le souligner.
01:41Il faut le souligner, parce que c'est une réelle mobilisation.
01:46Elle ne se décrète pas, elle s'organise.
01:49Elle fait aussi, j'entends, la revendication des taxis qui demandent une compensation.
01:54Il faut savoir que pour avoir autant de policiers dans la rue,
01:57on a aussi, nous, syndicalement, demandé des compensations.
02:00Ce qui est assez logique, puisqu'on explique aux gens et aux policiers
02:03qu'ils doivent sacrifier leur été, leur moment en famille,
02:06après des années déjà compliquées.
02:08Ça vient s'ajouter un peu à ce qu'on vit quand même
02:11depuis des mois et des années dans notre pays.
02:14Et les policiers sont là.
02:15Ils sont là parce qu'ils sont fiers d'être là, premièrement,
02:18mais ils sont là aussi parce que cette mobilisation-là a été organisée.
02:22Gros sportif que vous êtes, Arnaud Clasferle,
02:24vous percevez ce petit sentiment un peu de...
02:28On respire un peu à Paris, ou pas ?
02:30À cause des policiers ?
02:32Oui, et puis du climat ambiant, pour le moment,
02:34et ce petit côté euphorique.
02:36Le climat... Mes parents ont chaud, mes chats ont chaud.
02:39Ah oui, mais c'est...
02:40Non, ça va.
02:42J'ai quitté mon père tout à l'heure qui avait chaud,
02:44le chat a été affalé.
02:45Le climat...
02:46Sinon, pour les policiers, c'est bien qu'il y ait plus de policiers.
02:50Les gens sont contents.
02:52Les honnêtes gens, en tous les cas ceux qui sont honnêtes dans la rue,
02:56peut-être pas ailleurs,
02:57ceux qui ne pratiquent pas la délinquance d'appropriation,
03:02sont heureux.
03:04C'est d'ailleurs un thème qui fait partie de la campagne américaine
03:09où Trump veut plus de policiers.
03:12Et où Kamala Harris est rattrapée par ses déclarations passées
03:17sur Defend the Police,
03:19où elle voulait enlever des crédits à la police.
03:24Dans une société démocratique où la police est tenue,
03:28c'est une bonne chose qu'il y ait beaucoup de police dans la rue.
03:31Dans une dictature comme l'Iran...
03:36On parlera de la politique étrangère tout à l'heure.
03:38C'est moins positif.
03:40André Vallini, vous partagez ce petit côté ?
03:43Vous percevez cela ?
03:45Vous n'habitez pas à Paris, mais vous êtes régulièrement à Paris.
03:47Oui, je suis à Paris chaque semaine.
03:49C'est vrai qu'actuellement, on se sent en totale sécurité.
03:51Moi, plein d'amis me le disent.
03:53Il y a des policiers partout, par groupe de trois.
03:56Ils sont partout, partout, partout, notamment autour des sites olympiques.
03:59Et en plus, ils sont bienveillants.
04:01Il y a une espèce d'atmosphère générale.
04:03Il y a une contamination, si j'ose dire, de bienveillance, de gentillesse.
04:06Grégory et Jérôme vont dire que les policiers sont toujours bienveillants.
04:09On ne voit pas de cocktails, on n'essaie pas de nous rouler dessus, etc.
04:13En général, on est bienveillants.
04:15Pardonnez-moi, André Vallini.
04:17Je les trouve souriants.
04:19Il y a une atmosphère qui règne dans Paris.
04:21Avec les bénévoles, il ne faut pas oublier de rendre remercie aux bénévoles
04:24qui passent des journées entières dans la chaleur.
04:27Arnaud Klarsfeld disait qu'il faisait chaud.
04:30Les bénévoles sont là toute la journée, certains dans les gares du RER, en sous-sol.
04:34Ils sont patients, ils sont gentils, ils aiguillent les touristes, les visiteurs.
04:38Il y a une atmosphère tout à fait appréciable actuellement à Paris.
04:41Mais il ne faut pas rêver, M. Joron l'a dit,
04:44les effectifs qui sont mobilisés pour les Jeux olympiques
04:46ne peuvent pas être mobilisés tout le temps pendant des années.
04:49C'est le jour d'après qui sera plus difficile.
04:51Oui, bien sûr.
04:52Mathieu Hocker.
04:53Le jour d'après vont revenir les personnes qui ont un discours contre la police,
04:56qui vont essayer de jeter de l'huile sur le feu sur l'institution policière.
05:02Alors même que l'on voit bien que les policiers se comportent bien,
05:07mais comme vous l'avez dit, se comportent bien toute l'année,
05:09il y a 85 % des Français qui ont confiance en leur police.
05:12C'est quand même un chiffre qui est assez significatif.
05:15C'est l'un des corps de la fonction publique qui est le plus apprécié par les Français.
05:20Ça démontre en tout cas que lorsque l'on met un peu plus de policiers que d'habitude,
05:25ça se passe en général très bien.
05:28Il y a de moins en moins d'insécurité.
05:30Effectivement, on ne peut pas massifier la mobilisation policière à ce niveau-là
05:36puisqu'on n'a pas assez d'effectifs.
05:38On a aussi un problème qui va être de pouvoir permettre de maintenir la sécurité
05:42sur tout le territoire national.
05:44Pour l'instant, ça se passe bien.
05:45Laissons les Français profiter des Jeux olympiques
05:48avec un climat sécuritaire qui soit renforcé.
05:50S'il y en a un qui est très content, très heureux et qui occupe le terrain,
05:53c'est Gabriel Attal.
05:55Il a pris la parole tout à l'heure.
05:57Il était dans le fameux camp du caporal Alain Mimoune
06:00pour faire un point sur ces JO.
06:02Écoutez-le, tout va bien.
06:06Ce stade a un succès à tous points de vue,
06:08et notamment du point de vue sécuritaire.
06:10On le doit à l'engagement d'une multitude de forces,
06:13nos forces de sécurité intérieure bien sûr,
06:15mais aussi nos forces armées,
06:17que j'avais déjà eu l'occasion d'aller saluer
06:19à la base aérienne 107 de Ville-la-Coublaie.
06:22Je suis ici sur le camp caporal Alain Mimoune,
06:26qui est d'abord, il faut le dire, une prouesse technique et logistique.
06:30C'est le plus grand camp militaire installé dans Paris depuis la Libération.
06:352500 militaires qui sont hébergés ici,
06:37ce qui leur permet de patrouiller dans Paris,
06:40ce qui leur permet de réaliser des opérations
06:42d'inspection et de déminage sur les sites olympiques,
06:45sur un certain nombre de véhicules pour les officiels.
06:49Et donc c'est une prouesse logistique
06:51que je veux saluer et saluer vraiment
06:53toutes les femmes et les hommes qui en sont à l'origine.
06:57Il est content, Gabriel Attal ?
06:59Oui, bien sûr, il est content.
07:01Il peut l'être ?
07:02Bien sûr, il peut l'être.
07:04C'est un message attendu.
07:06Il est sur le terrain.
07:08Il va à la rencontre des forces de sécurité
07:11qui participent justement à la bonne tenue des Jeux.
07:15Il y a un état d'esprit positif qui est général.
07:18Il y a une forme de concorde avec les résultats
07:20et des figures qui les incarnent.
07:23C'est un joli moment.
07:25Après, il faut qu'on soit tous lucides
07:27et je pense qu'on l'est.
07:29Je crois que ça ne durera pas, malheureusement.
07:31Je pense que ça fait quand même du bien
07:33d'avoir cette petite...
07:34Oui, après la période un peu anxiogène
07:36qu'on a vécue avant CGO
07:38et puis c'est vrai qu'on a fait un peu de bashing
07:40autour de CGO parce que le français
07:42a un petit côté ronchon.
07:44On n'est jamais contents, nous, les français.
07:46Il y avait des éléments,
07:48il y avait des facteurs.
07:50Il y avait des raisons de pouvoir potentiellement
07:52s'inquiéter, mais au moins de s'interroger.
07:55C'est logique.
07:57La cérémonie d'ouverture sur la scène,
07:59quand ça a été annoncé,
08:01c'était une inquiétude.
08:03Une grosse inquiétude.
08:05Ce qui ne s'est jamais fait, on l'a vu.
08:07Bravo à vous et à vos collègues.
08:09Ça a été fantastique.
08:11Il n'y a eu aucun incident à déplorer.
08:13Et au contraire, il y a en plus eu
08:15un acte héroïque avec cinq jeunes collègues
08:17élèves gardiens qui ont sauté dans la scène
08:19pour sauver quelqu'un de la noyade.
08:21Donc, c'est extrêmement bien passé.
08:23Et tant mieux.
08:25Arnaud Claspin, vous partagez un peu
08:28cette joie de Gawy Lattal.
08:30Vous comprenez ?
08:32Il devrait demander à rester Premier ministre.
08:34Il n'occupe pas poste pour le moment.
08:36Il n'occupe pas poste.
08:38Il n'y a pas de fumée de manche pour un nouveau Premier ministre.
08:40Pour le moment.
08:42Les Jeux se passent bien.
08:44Il devait bien se passer.
08:46La France a des médailles.
08:48Elle en aura un peu moins dans la semaine qui vient
08:50à cause de l'athlétisme.
08:52Avec Kevin Maillard
08:54qui était obligé de déclarer forfait.
08:56Il avait une bonne chance de médaille.
08:58Ce qui est très triste.
09:00Ce sont des Jeux qui sont
09:02extrêmement bien passés avec une belle cérémonie
09:04d'ouverture.
09:06Une sécurisation fantastique.
09:10Les gens sont contents.
09:12Ça se voit dans la rue.
09:14Mais beaucoup de Parisiens ont quitté Paris.
09:16C'est vrai qu'on s'y accueille plus facilement dans Paris.
09:18Mathieu, aucun dernier mot
09:20avant de partir en publicité.
09:22Il y avait aussi beaucoup de pression et d'attente
09:24sur l'organisation en termes de sécurité des Jeux.
09:26Pour les auditeurs et les téléspectateurs,
09:28il y avait trois sujets qui occupaient
09:30le ministère de l'Intérieur.
09:32Il y avait cette cérémonie d'ouverture
09:34qui était une prouesse sécuritaire
09:36et un dispositif de sécurité à inventer
09:38à la française.
09:40Quelque chose qui n'avait jamais été fait auparavant.
09:42Il y a le risque d'attentats
09:44terroristes.
09:46Il y avait la sécurité de délégations sportives
09:48et infrastructures sportives.
09:50Il y a un contexte
09:52géopolitique, notamment au Proche-Orient,
09:54sur lequel on reviendra peut-être,
09:56avec la question israélo-palestienne,
09:58où il y a cette idée, cet écho lointain
10:00qu'il y a eu les JO de Munich
10:02en 1972 avec un attentat
10:04sur la délégation israélienne.
10:06Il y avait aussi l'enjeu de sécuriser la délégation israélienne.
10:08Pour l'instant, ça se passe plutôt bien.
10:10Le troisième enjeu qui était majeur, c'était
10:12la délinquance de quotidien à Paris
10:14qui, jusqu'avant les Jeux olympiques,
10:16explosait année après année
10:18puisque les chiffres en termes de délinquance
10:21à Paris et en Ile-de-France ne faisaient qu'augmenter.
10:23Allez, Cocorico, on a encore une médaille,
10:25les amis. On a encore une médaille.
10:27Titouan Castric, médaille d'argent
10:29au kayak. Et c'est la 27e
10:31médaille pour la France.
10:33Voilà, la première de la journée. Cocorico,
10:35on peut être fiers.