P.J. — HÉROÏNE | P.J. – LA COLLECTION OFFICIELLE EN DVD — SAISON 1 – ÉPISODES 12 – DVD N° 3

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P.J. — HÉROÏNE | P.J. – LA COLLECTION OFFICIELLE EN DVD — SAISON 1 – ÉPISODES 12 – DVD N° 3
DVD : P.J. PJ SAINT MARTIN
LA COLLECTION OFFICIELLE EN DVD
PolyGram Collection
une production telfrance
SAISON 1
DVD N° 3
ÉPISODE 12
Titre : Héroïne
Acteurs :
BRUNO WOLKPWITCH - LISA MARTINO - CHARLES SCHEINDER - LILAH DADI - CHRISTINECITTI - VALÉRIE BAGNOU-BEIDO - MARC BETTON
FORMAT : DVD 9 - 16/9 - PAL - COULEUR
AUDIO : FRANÇAIS : STÉRÉO DOLBY SR
Le capitaine Fournier et sa co-équipière Marie interviennent dans une HLM pour neutraliser Mireille, une droquée venue agresser son père au cutter. Le lieutenant Léonetti et Mourad enquêtent sur le vol d'ub camion de survêtements... Côté sentimental, Vincent et Marie emménagent ensemble dans un appartement, pendant que Bernard quitte sa femme...
Auteurs :
Réalisateurs: Gérard Vergez - Christian François - Benoît d'Aubert - Christian Bonnet - Brigitte Coscas - Christophe Barbier - Claire de la Rochefoucauld - Thierry Petit
Premiers assistants réalisateurs: Akim Isker - Claire de la Rochefoucauld - Anne Sommaruga-Felotti
Producteurs: Michelle Podroznik - Delphine Claudel - Sébastien Combelles
Producteur exécutif: Alain Bucaille
Directeur de production: Mathias Herman
Coproduction: Telfrance/France 2
Série créée par: Michelle Podroznik et Frédéric Krivine
Auteurs: Robin Barataud - Gilles-Yves Caro - Fabienne Facco - Bernard Jeanjean - Frédéric Krivine - Christiane Lebrima - Claire Lemaréchal - Catherine Moinot - Jean-Luc Nivaggioni - Jean Reynard - Armelle Robert - Jean-Dominique de la Rochefoucauld - Laurent Vivier
Casting: Bénédicte Guiho - Christiane Lebrima
Direction artistique: Gérard Vergez
Directeur de la photographie: Philippe Lu
Son: Michel Bensaïd
Musique: Richard Galliano
Costumes: Anne David
Décors: Philippe Decaix
Directeurs de collection: Frédéric Krivine - Catherine Moinot - Marc Eisenchteter
Directrice de la fiction France 2: Laurence Bachman
Conseiller de programme France 2: Cécile Roger-Machart

scénario
frédéric krivine
jean-dominique de la rochefoucauld

adaptation et dialogues
frédéric krivine

musique
richard galliano
éditions francis drefus music

réalisation
gérard verges

PolyGram Collection
une production Telfrance

Ce DVD comporte plusieurs couches et des fonctions spécifiques pouvant provoquer de très courtes pauses.
FORMAT : DVD 9 - 16/9 - PAL - COULEUR
AUDIO : FRANÇAIS : STÉRÉO DOLBY SR
DOLBY DIGITAL
'Dolby' and the double-D symbol are trademarks of Dolby Laboratories Licensing Corporation.
983433-6
EDV 17
© Telfrance - France 2 - 1997
℗ & © 2005 PolyGram Collection
Dépot Légal 1997
Durée : 49:46
Transcript
00:30...
00:55Elle s'appelle Élodie Simon.
00:57Elle a 8 ans.
00:58Il y a des filles uniques.
01:00La femme qui est avec elle, c'est sa mère, Sonia.
01:02Son père travaille dans une boîte de transport routier.
01:05Il a été averti.
01:09Il y a 15 jours, une copine d'Élodie, Débora...
01:13Elles ont de ces noms aujourd'hui.
01:15Elle a demandé à sa mère si c'était vrai
01:17que les dames prenaient le truc des messieurs dans leur bouche.
01:22La mère s'est affolée.
01:24Elle a emmené Débora chez la psy.
01:27Débora a dit que c'était Élodie qui lui avait raconté des choses.
01:30La mère a prévenu l'institutrice.
01:33Avec les nouveaux textes, tout le monde valise, alors ça va très vite.
01:37Élodie a fini par parler à son institutrice.
01:39Elle lui a dit quoi ?
01:40Vous n'aurez qu'à lire.
01:42En gros, elle a eu des rapports, mais elle ne veut pas dire avec qui.
01:44Etant donné son emploi du temps, ça ne peut être qu'un type de son immeuble.
01:47Un voisin, une concierge, je ne sais pas, moi.
01:50Donc, vous auditionnez la petite, vous établissez les faits
01:53et vous identifiez l'auteur.
01:54On n'est pas censé recevoir une formation spéciale pour ce genre d'affaires ?
01:57Si, on est aussi censé filmer les auditions, mais caméras, je n'ai pas.
02:00Alors, il ne faut pas vous contenter de ça.
02:06Et les parents, ils savent quoi ?
02:08Je crois qu'on leur a dit les grandes lignes,
02:10mais tant que les faits ne sont pas établis, on ne peut pas être trop précis.
02:18Triplex, 70 mètres carrés, vue imprenable sur le canal, 6200.
02:21Plus charge ?
02:22Ça, ils ne disent pas.
02:24Il faut absolument aller voir, tu les appelles ?
02:26Pourquoi moi ?
02:27Tu sais bien, j'oublie toujours de demander un truc.
02:29C'est fastoche.
02:30Bonjour.
02:31Je suis le capitaine Fournier, le lieutenant Lopez.
02:34Bonjour.
02:35Tu viens avec nous, on va parler un peu.
02:37On va parler de quoi ?
02:38Écoute, Hélo, je t'ai expliqué.
02:39Ce sont des policiers, ils font une enquête.
02:41Il n'y a rien de grave, il faut juste que tu répondes aux questions.
02:44C'est tout.
02:45Je n'ai pas envie.
02:47Allez, viens, on va t'enregistrer, regarde, ça va être comme à la radio.
02:50Allez, viens.
02:54Ça ne sera pas long.
02:58Tiens, tu vas t'asseoir là.
03:09Ça va, t'es bien installée ?
03:11Ça va.
03:141, 2, 1, 2.
03:17Alors.
03:19Moi, je m'appelle Vincent, elle, c'est Marie.
03:22Ta maman, elle est en dessous.
03:23Si tu veux la voir, il suffit de te demander.
03:26Et papa, il est où ?
03:27Il est au travail, il va revenir bientôt.
03:29C'est bon.
03:32Audition d'Hélodie Simon, officier de police judiciaire Fournier-Lopez.
03:36Première, 11h20.
03:38Alors, Hélodie, ta maîtresse, tu l'aimes bien ?
03:40Évidemment.
03:42Pourquoi évidemment ? Il y a plein d'enfants qui n'aiment pas leur maîtresse.
03:44Mais ils sont bêtes.
03:45L'autre jour, tu lui as raconté quelque chose.
03:49Je ne me rappelle pas.
03:50Aussi, tu te rappelles très bien.
03:52Je crois que tu sais même que c'est pour ça que tu es avec nous, là.
03:57Ce que tu as raconté à ta maîtresse,
03:59ce serait bien que tu nous le racontes à nous, maintenant.
04:02Pourquoi ? Puisque je lui ai déjà tout dit.
04:04Tu ne lui as pas tout dit.
04:06Tu ne lui as pas dit le nom du monsieur avec qui tu jouais.
04:11Qu'est-ce que ça fait ?
04:13Nous, ce monsieur, on a besoin de savoir qui c'est.
04:15Pourquoi ? Ça ne vous regarde pas ?
04:17Si, parce que nous, on est des policiers
04:18et on arrête les gens qui font des choses pas bien.
04:20Et ça, c'est pas bien.
04:22Tu le sais, que c'est pas bien.
04:24Tu aimes jouer avec ce monsieur ?
04:28Je ne sais pas.
04:30De toute façon...
04:33De toute façon,
04:35ce n'est pas vraiment vrai ce que j'ai dit à la maîtresse.
04:40Alors, dis-nous ce qui est vraiment vrai.
04:43C'est pas vrai que le monsieur m'a fait rentrer chez lui, tout ça.
04:47C'est des histoires.
04:49T'es sûre ?
04:50Oui.
04:54T'as raconté tout ça pour te rendre intéressante ?
04:59T'es une menteuse, alors ?
05:03Je voudrais rentrer à la maison.
05:04Bien sûr.
05:06Tu sais, Elodie, moi, les menteurs, je les connais bien.
05:08J'en veux toute la journée.
05:09Et toi, je ne crois pas que tu sois une menteuse.
05:11Mais je peux me tromper.
05:14Alors, ce que je te propose,
05:15c'est que tu vas rester avec la dame qui est là-bas.
05:17Florence !
05:20Le temps que nous, on appelle le juge.
05:22Tu réfléchis à tout ça.
05:24Et dès qu'on revient, tu nous diras.
05:26D'accord ?
05:27Oui, mais vous allez l'embêter, le monsieur ?
05:29On en parlera tout à l'heure.
05:31Tu veux boire quelque chose ?
05:33Un jus de fruits, je veux bien.
05:34Vous en occupez.
05:35A tout à l'heure, Elodie.
05:38Ça saigne, ça s'arrête pas.
05:40Vous allez à la pharmacie, on n'est pas SOS médecin, nous.
05:43Pourquoi t'as suspendu ?
05:45À ce stage-là, il faut éviter les sessions prolongées.
05:47Ça va ?
05:48Comme ça, oui.
05:56Dis, je peux te dire un mot ?
05:59Je vais appeler le triplex.
06:01Merci.
06:03J'ai dit à Janine que je la quittais si elle arrêtait pas avec ce mot.
06:06Bah dis-donc, tu contrates accès.
06:08Je crois que j'ai bien fait.
06:09Je sais pas. C'est vrai que tu la quitterais ?
06:12Je supporte plus.
06:14Alors t'as eu raison, tu marques tes limites.
06:16C'est ce qu'il y a de plus dur, mais en général, ça marche.
06:28J'ai une déclaration à faire.
06:30Voyez notre bureau des déclarations.
06:32Madame ?
06:34C'est à propos de mon mari.
06:35Et je peux vous demander votre nom ?
06:37Dupuis. Francine Dupuis.
06:40C'est pas vrai.
06:41Maintenant, elle vient.
07:04Ça va ?
07:06Fais aller.
07:08Je t'ai demandé de passer parce qu'on peut pas continuer comme ça.
07:12Écoute, je sais, mais j'ai besoin encore d'un peu de temps.
07:16Moi, j'en peux plus.
07:17Ou bien on est vraiment ensemble ou on est plus ensemble du tout.
07:19Alors voilà, j'ai pris une décision.
07:21Ou t'arrêtes avec lui ou t'arrêtes avec moi.
07:24Tu me fais du chantage, là.
07:25Mais non, c'est pas du chantage.
07:26C'est juste, je marque mes limites.
07:29C'est ce qu'il y a de plus dur.
07:31Je comprends pas.
07:32C'est quand je te l'ai dit qu'il fallait réagir comme ça.
07:34Je suis pas Superman, excuse-moi.
07:35On te demande pas d'être Superman.
07:38Enfin, je veux dire, je...
07:39Bon.
07:40Je te laisse la journée pour y penser.
07:42Et ce soir, tu me dis.
07:44Ou tu le reverras plus jamais ou je fais mes valises.
07:47De toute façon, je sais pas à quelle heure je termine ce soir.
07:49Eh ben, quand tu le sais, tu m'appelles.
07:52Ou tu laisses un message à Nadine.
07:53Pardon.
08:01Alors, Elodie, il est bon, ton jus de fruits ?
08:03Non, on dirait ceux de la cantine.
08:05Tu veux quelque chose d'autre ?
08:07Non.
08:08Alors, t'as réfléchi ?
08:10Oui.
08:14Elodie Simon, OPJ Fournier Lopez, 2e, 12h20.
08:20Tu peux nous dire qui est le monsieur avec lequel tu as joué ?
08:22Comme t'as raconté à ta maîtresse.
08:25J'aimerais bien en parler avec papa.
08:27Ton papa, il a son travail.
08:29Tu peux voir ta maman, si tu veux.
08:33Ton papa et ta maman, c'est quoi ?
08:35Ils sont tout à fait d'accord pour que tu parles avec nous.
08:37C'est pas toi qui as fait une détise.
08:39C'est le monsieur.
08:40Toi, personne t'en veut.
08:42Mais maintenant, il faut que tu nous dises ce qu'il sait.
08:43Tu comprends ?
08:45Pourquoi ?
08:46Pour pas qu'il recommence.
08:49Parce que c'est pas bien ce qu'il a fait, c'est pas bien du tout.
08:52Je voudrais rentrer à la maison, s'il vous plaît.
08:55Dès que tu nous auras dit qui est ce monsieur, tu rentreras très vite chez toi.
09:00Le monsieur...
09:03Le monsieur, c'est...
09:05C'est un monsieur.
09:06Il habite au-dessus de chez nous.
09:08Il est très gentil.
09:10Et...
09:11Vous allez pas l'embêter ?
09:13Non.
09:14On va quand même l'interroger, c'est normal.
09:17Comment il s'appelle ?
09:20Monsieur...
09:21Monsieur Selly.
09:23Mais je voudrais pas qu'il ait des ennuis à cause de moi.
09:27On faisait que jouer.
09:29Tu veux bien nous raconter exactement comment c'était de jouer avec lui ?
09:33Mais je l'ai déjà raconté à la maîtresse.
09:36Pourquoi faut que je raconte encore ?
09:38C'est la dernière fois, on te le promet.
09:43La petite confirme donc bien les faits, mais y'a pas de violence et y'a pas de pénétration.
09:46Bon, on se dirige vers un attentat à la pudeur.
09:49Je préfère les bons vieux viols des familles, au moins...
09:51D'accord, d'accord.
09:52Y'a pas eu de fellation ? Apparemment, si.
09:54Eh ben alors, c'est un viol !
09:55La fellation, c'est une pénétration, donc c'est un viol fournier.
09:58Très bien, vous auditionnez Selly et puis vous m'appelez.
10:00Mes respects, monsieur le substitut.
10:02Bernard et Mourad sont partis cueillir Selly chez lui.
10:04Ils sont casiers.
10:05Ecoute, Vierge, si ce n'est qu'il était éducateur dans un foyer de jeunes
10:07et qu'il s'est fait virer du jour au lendemain.
10:08Motif ?
10:09Ben, c'est pas écrit.
10:10Sinon, pour l'appartement, on a rendez-vous à 6h30,
10:12il faudrait se dépêcher parce qu'après, moi, je vais voir ma fille à 8h.
10:15Justement, tu m'en parles jamais, combien de temps ça se passe ?
10:16Je t'en parle jamais parce qu'y'a rien à dire.
10:18Mais t'es toujours sûre que c'est bien qu'on s'installe ?
10:20Oui.
10:22Le père de Laudie est arrivé.
10:24Je vais le voir.
10:25J'ai une chieuse qui me colle à la réception, vous pourriez pas venir voir ?
10:28Je peux pas, j'ai les parents de la petite.
10:29Elle est pas dangereuse ?
10:30Ben, c'est la mère du fils.
10:32Courage.
10:34Bonjour, je suis le capitaine Fournier, le lieutenant Lopez.
10:38Bonjour.
10:39Bonjour.
10:40Pourquoi vous amenez votre femme ?
10:41C'est ma fille, je peux pas voir ma fille ?
10:42Un peu plus tard.
10:47Je savais pas si Valentin avait pu le joindre.
10:49On était en réu avec les d'autres Colombes.
10:52Alors, vous pouvez m'expliquer enfin ce qu'il se passe ?
10:56D'après les déclarations de votre fille, elle aurait été victime d'attouchement.
11:00Elle a été obligée de faire une fellation, à trois ou quatre reprises.
11:03Il s'agit donc d'un viol.
11:04Un viol.
11:06Et...
11:07Avec qui ?
11:09Avec qui c'est arrivé ?
11:11Ça on peut pas vous le dire pour l'instant, je suis désolé.
11:13On doit d'abord vérifier ses déclarations, ensuite bien entendu on vous les fera lire.
11:16Vous pouvez au moins me dire si je sais pas si c'est...
11:19Dans la famille, à l'école ?
11:20Non, c'est pas la famille.
11:21Ah bon ?
11:22C'est à l'école.
11:24C'est son prof de piano.
11:25Madame Simon,
11:26je sais que c'est dur mais ça sera pas long.
11:28Dès qu'on aura des aveux circonstanciés, on vous prévient tout de suite.
11:32On peut la voir ?
11:33Au moins lui faire un bisou, je sais pas.
11:35Tu vas la chercher ?
11:37Juste une minute.
11:38Et bien sûr, vous nous parlez pas de l'affaire.
11:40Je comprends.
11:41Mais...
11:43Il va y avoir un procès ?
11:46Si ça aboutit, oui.
11:47Mais vraiment, à huis clos,
11:49tout est fait pour que l'enfant...
11:54Ça va bien se passer, ma petite Sarah.
11:56Tu as besoin de rien ?
11:57Non, ça va.
11:58On va rentrer à la maison ?
11:59Pas tout de suite, ma chérie.
12:01Mais dans pas très longtemps.
12:06Je veux voir un policier.
12:08Écoutez,
12:10ça fait des semaines que vous me gonflez avec votre mari
12:12qui disparaît, qui apparaît, qui redisparaît.
12:14Je veux voir un policier.
12:15Vous n'êtes pas policier ?
12:16Tiens, envoie la.
12:17Envoie-la à deux.
12:19Vous êtes encore là ?
12:20Tiens, vas-y, emmène-lui en interro.
12:23Qu'est-ce qu'on peut faire pour vous, madame ?
12:24Dupuis !
12:26Madame Dupuis, j'ai beaucoup entendu parler de vous.
12:28Qu'est-ce qui lui arrive à votre mari, aujourd'hui ?
12:30Je vais vous parler seule à seule.
12:34Pas de problème.
12:36Ça vous dérange pas si on va boire un petit verre ?
12:38J'ai un petit creux.
12:43Je pourrais appeler à mon boulot, après.
12:45On va d'abord vous expliquer pourquoi vous êtes là.
12:48Ensuite, vous pourrez peut-être téléphoner.
12:50Allô ?
12:52Je vous raccompagne.
12:58Qu'est-ce que vous faites là ?
12:59Et vous ?
13:02Salaud !
13:03Monsieur Simon !
13:06Monsieur Simon, je vous en prie !
13:09Monsieur Simon, je vous en prie !
13:10Il est con, ce mec ! Il m'a fait battre !
13:13Emmène-le, bordel !
13:14C'est lui ?
13:15C'est lui ?
13:16Monsieur Simon, nous sommes au début de l'enquête.
13:17Il faut lui faire confiance.
13:18C'est lui ?
13:20Vous allez travailler, maintenant ?
13:22Oui.
13:23C'est à dix minutes.
13:28On va s'occuper d'Elodie.
13:29Votre femme va rester avec nous.
13:30Vous inquiétez pas.
13:31Je m'excuse.
13:33J'ai juste pas supporté qu'il puisse...
13:36Bon.
13:39Tu m'appelles dès qu'il y a quelque chose.
13:42Sur le portable.
13:49Deux cafés et un petit beignet,
13:50100% synthétique,
13:51fabriqués en Chine.
13:52C'est des produits de synthèse.
13:53C'est marrant.
13:55OK, oui.
13:57Alors, Madame Dupuis ?
13:59Quelle nouvelle de M. Dupuis ?
14:01Vous me prenez pas au sérieux.
14:02Pas du tout, non.
14:03J'ai tout de suite vu comme ça.
14:04C'est pas vrai.
14:05C'est pas vrai.
14:07C'est pas vrai.
14:08C'est pas vrai.
14:09C'est pas vrai.
14:10J'ai tout de suite vu qu'on me prenait pas au sérieux.
14:13D'ailleurs, quand je téléphonais aussi,
14:14j'étais mal reçue.
14:16C'est bon, ça.
14:17Ils sont forts, ces Chinois.
14:19Oui.
14:20M. Dupuis est encore disparu ?
14:23Non, je sais où il est.
14:24Il est nouveau ?
14:26Il est dans notre lit.
14:28Tiens.
14:29Je l'ai tué.
14:33Je suis désolé d'avoir gueulé,
14:34mais dans ces cas-là,
14:35il faut vraiment pas qu'ils se croisent.
14:36C'était à toi de ne pas faire sortir le témoin
14:38avant de t'assurer que la voie était libre.
14:39Attends.
14:41Tu m'amènes une garde à vue.
14:42Qu'est-ce que tu veux que je fasse ?
14:43Je suis bloqué, c'est pour rien.
14:44Vous allez pas vous prendre la tête.
14:45De toute façon, c'est un match.
14:48Vous avez trouvé quoi chez lui ?
14:49Rien d'un journal intime
14:50où il dit ce qu'il pense de la vie,
14:51que la vie est dure, mais au fond, si belle.
14:53Et ça.
14:56Les pulpeuses palpeuses.
14:58Beau programme.
14:59Dis, j'ai besoin de toi pour une perquisition.
15:01Quoi ? Je l'a vue à Dupuis ?
15:03Elle prétend qu'elle a tué son mari.
15:05C'est des conneries, elle est barre.
15:07Imagine que ce n'en soit pas.
15:08Bonne chasse, messieurs.
15:09Je vais chercher mes affaires.
15:16Je suis désolé de ce qui s'est passé, M. Cellier.
15:20Non, mais je veux dire...
15:21Mais qu'est-ce qu'il lui a pris, aussi ?
15:22C'est encore pour l'histoire de la fête de l'autre jour ?
15:24Non.
15:25C'est pas une histoire de voisinage, M. Cellier.
15:27Vous êtes mis en cause dans une affaire criminelle.
15:30Quoi ?
15:31Parlez-nous de la famille Simon.
15:32Qu'est-ce que vous voulez que je vous dise ?
15:33C'est un couple sans histoire.
15:34Ils ont l'air de se faire chier ensemble.
15:36Mais bon, ce n'est pas les seuls.
15:37La petite est mignonne.
15:38Vous lui parlez souvent, à la petite ?
15:40Non, mais en deux ans, je l'ai croisée deux, trois fois.
15:42Et la dernière fois, c'était quand ?
15:44Je n'en sais rien.
15:45Maintenant, ça suffit.
15:46Alors, vous me dites pourquoi je suis là ou je m'en vais.
15:48Comme vous voudrez.
15:51Vous êtes soupçonné d'attentat à la pudeur
15:53sur la personne d'Élodie Simon.
15:56C'est elle qui dit ça ?
15:57Fidez vos poches.
16:00Lassé et ceinture.
16:01Vous êtes dans le garde-à-vue.
16:02Allez.
16:03À la fin de cette affaire,
16:04il sera procédé à une fouille à corps.
16:06Vous ne m'avez même pas interrogé.
16:09Vous n'allez pas m'arrêter comme ça.
16:10On ne vous arrête pas, on vous met en garde-à-vue.
16:11Ceinture, Lassé.
16:12Allez.
16:16La dernière fois que vous avez parlé à la petite Simon,
16:18c'était quand ?
16:19Je n'en sais rien.
16:20Je ne lui ai jamais parlé plus de deux, trois mots.
16:22Vous ne l'avez jamais fait rentrer dans votre appartement ?
16:24Enfin, vous rigolez.
16:27Ah oui, oui.
16:28Non, mais une fois.
16:30Elle n'avait pas ses clés, ses parents n'étaient pas là.
16:31Je rentrais du boulot.
16:32Et puis, oui, c'est vrai,
16:33je lui ai dit qu'elle pouvait rentrer chez moi.
16:35Mais à peine on était rentrés,
16:37que son père est arrivé,
16:38ça a duré deux minutes.
16:40C'était quand ?
16:41Mais je n'en sais rien, moi.
16:43Je ne me souviens plus.
16:44Qu'est-ce que vous faisiez avant de faire la plonge
16:45dans un restaurant ?
16:47Rien.
16:48Je bricolais.
16:50Où ça ?
16:52Des petits boulots, à droite à gauche.
16:56Vous avez vu ?
16:57C'est pas possible.
16:59Vous étiez éducateur spécialisé.
17:01Vous vous occupiez de jeunes délinquants.
17:04Vous vous êtes fait virer, pourquoi ?
17:05Je ne vous regarde pas.
17:06De toute façon, on va les appeler, alors dites-le nous.
17:08Ça n'a rien à voir avec cette histoire.
17:10Pourquoi, M. Sélier ?
17:14Je ne supportais plus les gamins.
17:15Je n'arrivais plus à assumer.
17:21Et ça ?
17:22Les pulpeuses palpeuses,
17:23ça vous aide à assumer ?
17:26C'est bien, l'histoire, exactement.
17:29Je ne sais pas.
17:30Je ne l'ai même pas regardé.
17:33Il va falloir arrêter de se foutre de notre gueule, M. Sélier.
17:35La petite,
17:36vous ne vous souvenez plus qu'elle est venue chez vous.
17:38Vous vous êtes fait virer de votre boulot,
17:39vous ne vous souvenez plus pourquoi.
17:40Vous louez des cassettes pornographiques,
17:41vous ne les regardez même pas.
17:42Je vais voir l'avocat.
17:44Dans 20 heures.
17:45D'ici là, je vous assure que vous aurez avoué.
17:47Ce n'est pas moi, je vous jure.
17:49Ce n'est pas moi, merde !
17:59Ça, décidément, je n'arriverai jamais à m'arrêter.
18:01Vous ne pouvez pas tout arrêter, quand même.
18:02Non, mais c'est mauvais pour le cœur.
18:04Alors, vous en avez tout avec Sélier ?
18:06Pour l'instant, il nie tout en bloc,
18:08mais c'est infaible.
18:09Au pire, on l'aura à l'usure.
18:10Quelle pitié !
18:11Comment peut-on faire ça avec une gamine de 8 ans ?
18:12Ça, ça me dépasse.
18:14Et la petite, comment ça va ?
18:16Elle dort, en salle de repos.
18:18On espère au moins qu'elle prendra sur elle
18:20et qu'elle pourra un petit peu...
18:23Excusez-moi, Nadine.
18:29C'est bon ?
18:30Bonjour. Vous m'offrez un verre ?
18:39Hier, j'ai failli boire.
18:42C'est la première fois depuis 12 ans.
18:44Pour résister, j'ai pris des somnifères.
18:48Vous savez, si je n'avais pas arrêté de boire,
18:50je serais morte, moi.
18:52Je ne sais pas pourquoi.
18:54Je ne sais pas pourquoi.
18:57Je buvais tout le temps,
18:59toute la journée, n'importe quoi.
19:01J'étais une vraie de vraie.
19:03J'ai tout perdu.
19:06Mon mari, ma fille,
19:08mon boulot, mes amis...
19:10M'en foutaient.
19:12Pendant toutes ces années,
19:14ça me paraissait impossible
19:17que je puisse retomber.
19:19Et puis...
19:21Depuis 10, 15 jours,
19:23c'est là.
19:26Alors je me suis demandé
19:28qu'est-ce qu'il y avait de nouveau dans ma vie
19:30depuis ces 10, 15 jours.
19:33Qu'est-ce qui, soudain, me manque
19:35et me donne une telle envie de boire ?
19:47Vous connaissez pas un petit hôtel correct dans le coin ?
19:55Non.
20:19Mardi, en fin d'après-midi, tu faisais quoi ?
20:21Foutez-moi la paix. Je vous l'ai déjà dit 3 fois.
20:23J'en sais plus, c'est la première fois que j'y allais.
20:25Et le jeudi d'avant, vers 17h ?
20:27Vous vous souvenez de ce que vous avez fait jeudi, il y a 15 jours à 17h ?
20:30Moi je m'étape pas des gamines de 8 ans dans ma salle de bain !
20:32Mais moi non plus !
20:34Il y a quelqu'un dans vous ?
20:35On est en audition là.
20:36C'est une OPG, la brigade des mineurs, elle veut vous voir tous les deux.
20:38Virgile !
20:39Oui ?
20:40Tu gardes monsieur ?
20:42Réfléchis bien, on commence à perdre patience.
20:54Merci.
20:55Bonjour, commandant Sabourot, brigade des mineurs.
20:59Capitaine Fournier, le lieutenant Lopez.
21:01Enchantée.
21:02Que nous vaut le plaisir de votre visite ?
21:03Vous avez une GAV sur mineurs ici, non ? Il le dit, Simon.
21:05Attentat à la pudeur.
21:06Oui, mais...
21:07Eh ben, le parquet nous a filé l'affaire.
21:09Enfin, nous a demandé de travailler avec vous puisque vous avez commencé.
21:11Si on a commencé, c'est parce qu'on nous la demande, et je vous signale.
21:13Oui, je sais. Ils sont terribles, hein.
21:15Tout le temps en train de changer d'avis.
21:17En tout cas, heureusement que je suis là, parce que...
21:19Remarquez, c'est normal, vous avez pas l'habitude.
21:21Dites, vous êtes là pour qu'on collabore ou pour nous démolir ?
21:25Je sais pas encore. Peut-être l'un et l'autre.
21:28Et alors, vous en êtes où avec Célier ?
21:30Pour l'instant, il résiste, mais je pense qu'on va l'avoir.
21:32Je le sens pas, moi, votre Célier.
21:34La petite l'a pourtant formellement désigné.
21:36J'ai vu, oui.
21:37Seulement, elle non plus, je la sens pas.
21:40Vous sentez quoi, exactement, dans la vie ?
21:42Une question intéressante.
21:44On discutera plus tard.
21:46Non, ce qui va pas avec vos auditions, c'est que vous gobez tout ce que la petite vous dit sans rien vérifier.
21:50C'est classique, quand on a pas l'habitude.
21:52Et l'intuition des policiers, vous en faites quoi ?
21:55En 5 ans, j'ai dû faire à peu près 604 gueules sur mineurs.
21:57Heureusement que je me suis jamais fié à mon intuition, parce qu'au tribunal, l'intuition...
22:00Vous pensez qu'elle invente ?
22:01Non.
22:02Non, non, ce qu'elle dit a l'air vrai.
22:04C'est sa description des scènes avec Célier qui...
22:07Non, moi, plutôt que de le faire craquer lui, je la réinterrogerai elle.
22:10On va pas la pressurer à l'infini, elle a 8 ans en ce moment.
22:13Oui, elle risque d'envoyer un type en prison pour la même durée.
22:15Cela dit, si vous avez pas envie de refaire l'audition, je peux la faire toute seule.
22:20Capitaine.
22:22Grosse galère.
22:23Il y a le patron de la DPJ qui a une urgence, il avait rendez-vous avec le tolier.
22:26Et il est où le tolier ?
22:27En réunion, avec Simone.
22:30Tu vois ce que c'est qu'une urgence ?
22:46Je veux savoir où est Meurteau.
22:47Ah, il a une urgence, une constatation d'essai.
22:49Il aurait dû me prévenir.
22:52Je peux peut-être vous renseigner, non ?
22:54On a besoin de stocker un G.A.V. pendant 3 heures.
22:57En cellule ?
22:58Mais non, c'était nos informateurs, on n'est pas en régime de faveur.
23:01C'est peut-être une affaire sensible.
23:03Je devrais régler ça avec Meurteau.
23:05On est un petit peu en sous-effectif, là.
23:08C'est un témoin principal dans une grosse affaire de stupéfiants.
23:12On viendra vous le reprendre dès que possible.
23:15Je compte personnellement sur vous.
23:17Lieutenant ?
23:18Lopez.
23:19Très bien. Vous êtes à Meurteau de m'appeler ?
23:21Oui.
23:24Ah, mais c'est ma bibounette préférée.
23:26Ça va, vous ?
23:27Bureau du chef, là-haut.
23:28Bien. Je lui enlève ses menottes ?
23:30Oulala, mais certainement pas.
23:36Comment tu t'appelles ?
23:38Carole. J'ai une copine de Vincent.
23:40Et de Marie ?
23:41Et de Marie.
23:43Dis-moi, Elodie, je voudrais te poser quelques questions à propos de M. Cellier.
23:47Vous avez dit que ce serait la dernière fois.
23:49Je me suis trompé.
23:51Ben, ça arrive, tu m'en veux pas ?
23:55Audition Elodie Simon, 3e, officier de police, saboureux et fournier.
24:0115h.
24:03Tu sais, je veux pas que tu me racontes ce qui s'est passé avec M. Cellier.
24:06Ça, je sais que tu l'as déjà dit.
24:08Moi, je voudrais juste que tu me racontes comment c'est chez lui.
24:11Je comprends pas.
24:13Ben si, tu dois bien te souvenir de quelque chose, d'un détail.
24:16C'est pas moi.
24:19Là, tu parles de la salle de bain.
24:21Elle est comment, la salle de bain ?
24:23Ben, comme toutes les salles de bain.
24:26Elodie, fais un petit effort, c'est important, tu sais.
24:29Les carreaux de la salle de bain, ils sont de quelle couleur ?
24:31Je sais plus.
24:33Il y a un bidet ?
24:35Mais je m'en rappelle pas.
24:37Écoute, Elodie.
24:39Tu dis là, y avoir été deux ou trois fois. La dernière fois, c'était mardi.
24:42Tu te souviens pas s'il y a un bidet ?
24:45Si, il y a un bidet, je crois.
24:48Ou il y a un bidet blanc.
24:51C'est bien.
24:54Elodie, il y a pas de bidet chez M. Cellier.
24:58Mais ça, tu pouvais pas le savoir, parce que je crois qu'il est jamais rentré dans sa salle de bain.
25:02Pourtant, tout ce que t'as dit était vrai.
25:05Le jeu avec le monsieur, le secret, les menaces, si t'en parlais à quelqu'un.
25:10Seulement, c'est pas avec M. Cellier que ça s'est passé.
25:14Tu voudrais pas qu'on l'embête, alors qu'il a rien fait, M. Cellier.
25:19Alors, avec qui ça s'est passé, Elodie ?
25:21Avec M. Cellier.
25:23Tu veux voir ton papa ?
25:25Avec qui, Elodie ?
25:27Avec papa. Ça se passe avec papa.
25:31Mais il faut le dire à personne, parce que sinon, c'est très grave.
25:34Papa dit même qu'on pourrait mourir.
25:37T'inquiète pas, tu vas pas mourir.
25:40Ça va aller.
25:42T'inquiète pas.
25:44T'inquiète pas.
25:46T'inquiète pas.
25:48T'inquiète pas.
25:50T'inquiète pas.
25:51Ça va aller.
25:53Ça va aller.
25:56Comment vous avez su qu'il ait pas de bidet chez Cellier ?
25:59Même moi, je le savais pas.
26:01Intuition, comme dirait votre collègue.
26:03C'est un vrai paquet de nerfs, cette fille.
26:05Ça doit pas être facile de bosser avec elle.
26:07Vous m'excusez, je meurs de faim.
26:09J'ai deux repas de retard, un tout boulot que j'ai en ce moment.
26:11Impossible de manger correctement.
26:13Je comprends pas pourquoi la petite nous a menti.
26:15Pour protéger son père.
26:17Pour protéger ?
26:18Oui, lui, elle, la mère. Leur système, quoi.
26:21Ça, c'est une affaire de famille, si je peux dire.
26:23Dites-moi, patron, qu'est-ce que vous avez comme dessert ?
26:25Des beignets. Garantie chimique, rien de naturel.
26:28Ça vous tente ?
26:32C'est pas simple, vous savez.
26:34Probablement que les parents baissent plus.
26:36La petite Elodie, avec tout ça, elle a l'impression d'être la reine.
26:39Vous dites pas que ça lui plaît.
26:40Je vous dis pas que ça lui plaît.
26:42Je vous dis que ça lui donne l'impression d'être la reine.
26:45Ça va ?
26:46Oui, ça va.
26:48En ce moment, j'ai juste un peu marre de bouffer de l'inceste 12 heures par jour.
26:53Je rêve d'un mari et d'un pavillon de banlieue.
26:55Avec deux enfants et un chien, tiens.
26:59Je sais pas quand je le verrai, mais bon.
27:00Enfin, ça doit être bien de se sentir utile, quand même.
27:04Parce que moi, ici, parfois...
27:05Utile ?
27:06Oui.
27:07C'est vrai qu'on se dit que c'est un enfer, la plupart des fois.
27:11Mais il y a des cas, avec l'enfer qu'on laisse dans la famille,
27:14on se demande si on fait pas plus de mal que de bien.
27:16Je comprends pas.
27:17De toute manière, les victimes d'inceste, elles sont détruites, non ?
27:20Oui, c'est vrai, elles sont détruites.
27:22Mais il y en a de voir leur père aller en prison.
27:24On peut pas dire que ça les reconstruise.
27:26De toute façon, c'est comme ça.
27:28On peut pas laisser les choses continuer.
27:30C'est la vie.
27:32Le meilleur.
27:33Merci.
27:36Vous êtes libres à dîner, ce soir ?
27:38Ce soir...
27:40Non, ce soir, je visite un appart avec ma compagne.
27:44Ah.
27:45D'ailleurs, vous avez déjà fait sa connaissance.
27:47C'est le Luc, dans Le Pez.
27:50Dommage.
27:51Je suis désolée pour ce que j'ai dit tout à l'heure.
27:53Je suis sûre que c'est quelqu'un de très bien.
27:55Vous inquiétez pas.
28:03Elle va bien ?
28:04Elle va bien.
28:06Elle peut pas bavarder.
28:09Je veux dire, on va quand même passer deux ans ensemble.
28:15On va se faire chier, c'est moi qui vous le dis.
28:19Vous êtes obligé de parler.
28:21C'est plus fort que moi, ça.
28:23C'est sûrement pour ça que j'ai fait avocat.
28:25Et Indic ?
28:26Non, Indic, c'était les circonstances.
28:29Moi, j'étais un avocat véreux, tranquille,
28:31avec mes petites affaires, mes petits clients.
28:33Qu'est-ce que cet enfoiré des stups me tombe dessus ?
28:35Ça, celui-là...
28:37Vous pouvez pas vous taire ?
28:39Comment ?
28:40Vous taire.
28:41Faut pas vous énerver comme ça.
28:44Gentille petite bibounette comme vous.
28:49S'il vous plaît.
29:04Ben...
29:07Je suis désolée.
29:08Mais moi, les trafiquants de drogue, je peux pas.
29:10Je crois que je trouve des circonstances atténuantes
29:12à peu près tout,
29:13mais les trafiquants de drogue, je peux pas.
29:15Ça, c'est votre problème.
29:18Quand je me lève le matin, je me dis pas
29:19« T'es un trafiquant de drogue ? »
29:21Je me dis
29:22« Qu'est-ce que tu vas boire comme bain ce midi ?
29:25À qui tu vas offrir des fleurs ce soir ?
29:28J'ai un être humain, quoi.
29:30Qu'est-ce qu'il fait, là, celui-là ?
29:31Transit.
29:32Cadeau de la DPJ.
29:34Et toi ?
29:36Ça évolue de façon imprévue.
29:39Je te rencontrerai.
29:40À plus tard.
29:41C'est ça, à plus tard.
29:51C'est quoi, ça ?
29:52C'est un cadeau de la DPJ.
29:53C'est quoi, ça ?
29:54C'est un cadeau de la DPJ.
29:55C'est quoi, ça ?
29:56C'est un cadeau de la DPJ.
29:57C'est quoi, ça ?
29:58C'est un cadeau de la DPJ.
29:59C'est quoi, ça ?
30:00C'est un cadeau de la DPJ.
30:01C'est quoi, ça ?
30:02C'est un cadeau de la DPJ.
30:03C'est quoi, ça ?
30:23J'viens de voir le procureur.
30:26Il se réjouit.
30:27Petite fille...
30:43Carole Saboro, je suis de la brigade des mineurs.
30:45Quand vais-je pouvoir emmener ma fille ?
30:48Ça fait des heures que vous l'interrogez.
30:51Vous interrogez le type.
30:52Il l'a avoué ?
30:53Mais je croyais que la petite l'avait désignée.
30:56Enfin, c'est ce que m'a dit ma femme.
30:58Eh bien, elle a modifié ses déclarations.
31:00Vous voulez dire ?
31:02Elle avait tout inventé.
31:04C'est marrant, je me posais la question.
31:05Depuis tout à l'heure, je me pose la question.
31:07C'est vrai, à cet âge-là, les gosses, c'est impressionnable.
31:09C'est vu qu'ils voient un truc à la télé, puis...
31:12Elodie, la fabule peint, je veux dire, c'est pas une menteuse.
31:16Mais elle exagère un peu les choses.
31:18L'autre jour, elle nous a raconté une chose qui lui est arrivée à l'école.
31:21En fait, c'était pas arrivée à elle, c'était arrivée à une copine.
31:24Une histoire de cartes à blancs, la lanière avait claqué.
31:26Enfin, bref.
31:27Oui.
31:28Vous savez, quand une petite fille de 8 ans
31:30décrit une fellation avec autant de précision,
31:32c'est rare qu'elle invente.
31:34Moi, je crois que c'est à elle que c'est arrivé.
31:36Ah bon ?
31:38Vous devez avoir l'habitude.
31:41Et vous orientez vos recherches dans quelle direction ?
31:45Justement, c'est pas trop. On voulait avoir votre avis.
31:47Oui, finalement, vous en pensez quoi, vous, de cette histoire ?
31:50Parce qu'après tout, vous la connaissez bien, votre fille.
31:53Je sais pas.
31:55Faudrait que je la voie, pour en discuter avec elle.
31:57Ça, c'est un peu difficile pour l'instant, mais...
32:00on peut chercher ensemble.
32:03C'est quelqu'un qui habite l'immeuble, ça, c'est sûr.
32:06Il la connaît bien.
32:08Il l'aime bien, parce qu'il n'y a pas de trace de brutalité.
32:11Vous voulez dire qu'elle est d'accord ?
32:13Non, c'est pas ce que je veux dire.
32:15Simplement, il n'y a pas de trace de brutalité.
32:17Donc c'est forcément quelqu'un de son entourage proche.
32:20Vous avez pas une idée ?
32:25Et elle a...
32:27Elle a dit qui c'était ?
32:29Oui, monsieur, c'est bon.
32:31Elle a dit qui c'était.
32:36Elle a dit que c'était moi ?
32:38On vous a pas dit ça.
32:39Non, attendez, arrêtez de me prendre pour un con, hein !
32:42Je vois très bien à quoi vous jouez, hein.
32:44Vous voulez me faire craquer.
32:47Allez, dites-moi les choses.
32:51Si ma fille est perturbée au point d'accuser son père du pire qu'on puisse imaginer,
32:55je préfère le savoir.
32:56Pourquoi dites-vous que c'est le pire qu'on puisse imaginer ?
33:00Elle m'a couché avec sa fille de 8 ans.
33:02Personne n'a dit que vous avez couché avec elle.
33:05C'est juste des caresses un peu appuyées, un peu répétées.
33:09Et puis il n'y a pas de trace de brutalité.
33:13Écoutez...
33:16J'ai rien fait, moi.
33:18Je suis clair avec ma conscience.
33:22Alors, elle a tout inventé.
33:25J'ai plus rien à dire. Je veux voir un avocat.
33:28Plutôt que de voir un avocat, monsieur Simon, vous feriez mieux de réfléchir.
33:33Les prochaines heures peuvent se passer de plein de façons,
33:35mais dans tous les cas de figure,
33:36il vaut mieux que vous changiez votre façon de voir les choses.
33:39Vous avez compris ?
33:42Oui.
33:58Ce ne sera pas long, je crois.
34:00Ce n'est pas un méchant. Il y en a.
34:05Il risque de prendre combien ?
34:08Je ne sais pas, je dirais 2 ou 3 ans.
34:09Un ou deux, avec l'obligation de se faire suivre.
34:14Merci.
34:19Il a marqué.
34:20Il n'a pas avoué, on peut encore avoir des surprises.
34:23Alors, Mme Dupuis, c'est la serial killer du dixième ?
34:26On n'en parle pas, on a un vrai dépotoir, là-bas.
34:28On ne peut pas imaginer.
34:29Deux pièces remplies de journaux, mais remplies jusqu'au plafond.
34:32Trois télés constamment allumées, des chats partout,
34:34puis ce qui va avec, quoi.
34:36Et le mari ?
34:37Elle est célibataire.
34:38Si ça se trouve, elle est peut-être vierge.
34:40J'ai bien cru que Béthiaoui allait la tuer.
34:42Comme ça, on aurait une autre meurtre.
34:44Alors que là, on n'a même pas de quoi faire de main courante.
34:46Eh ben non !
34:48Vous bousillez mes prospectus, là.
34:50Pardon, mademoiselle.
34:52Et elle vous a dit pourquoi elle venait nous prendre la tête ?
34:54Elle s'ennuie.
34:55Avant, elle faisait des bridges avec ses copines,
34:57mais elle s'est fâchée avec elle, pour une raison de chat ou je ne sais pas quoi.
35:01Ma femme m'a appelée ?
35:02Non.
35:04Ah, si !
35:05Elle vous appelle souvent parce qu'elle trouve que vous avez une superbe voix.
35:09C'est cool.
35:10Bon, vous venez, on va se faire la merde.
35:12Ça aidera peut-être à faire craquer le mari.
35:15La petite dort toujours ?
35:16Oui.
35:17Quand la protection des mineurs arrive,
35:18dites-leur de ne pas la réveiller, ils sont chiants.
35:20D'accord.
35:36Dites, ça commence à faire long, là, pour la petite, hein ?
35:40Puis pourquoi vous nous voyez séparément avec Georges ?
35:42Ça irait plus vite si on était ensemble.
35:45L'enquête a pris un nouveau tour, madame Simon.
35:47Elle a tout inventé ? J'en étais sûre.
35:49Non.
35:50Nous pensons que votre fille dit la vérité.
35:53Seulement l'auteur des faits n'est pas votre voisin.
35:55Je le regrette de vous annoncer, madame Simon, que l'auteur des faits, c'est votre mari.
36:00C'est pas vrai.
36:01Elodie nous a décrit précisément la scène.
36:03Je peux vous dire qu'il n'y a aucun doute.
36:06C'est ridicule.
36:07Mon mari, ces choses-là, ça l'intéresse pas du tout.
36:09Pourquoi vous dites ça ?
36:10Parce que c'est mon mari, alors...
36:11Enfin, je... Il a avoué.
36:13Vous n'avez plus de relations sexuelles depuis quand, madame ?
36:15Je vois pas pourquoi je parlerais de ça. J'aime pas parler de ça.
36:17Faites un effort.
36:18Mais enfin, ça...
36:20C'est nos affaires, ça concerne pas Elodie que je sache.
36:22Vous allez pas croire tout ce que cette petite folle a pu inventer.
36:24C'est pas vrai.
36:25C'est pas vrai.
36:26C'est pas vrai.
36:27C'est pas vrai.
36:28C'est pas vrai.
36:29Vous allez pas croire tout ce que cette petite folle a pu inventer.
36:32Et puis...
36:33Non, enfin...
36:35Quand je pense qu'on se saigne aux quatre veines...
36:38Non, il doit y avoir une explication.
36:41C'est une copine à l'école qui lui aura raconté.
36:43Donc, elle l'aura brodée, elle l'aura répétée et...
36:47Un jour, elle nous a inventé une histoire sans cartable.
36:49Votre mari nous a raconté.
36:52Pauvre Georges, ça va lui faire un mal, cette accusation.
36:56Vous avez pensé au coup que ça a fait à Elodie ?
36:58Tout ce qu'il s'est passé.
36:59Mais moi, je sais pas ce qu'il s'est passé.
37:01Et puis, elle est jeune, elle s'en remettra.
37:03Moi, j'ai passé toute mon enfance dans une ferme attachée à un piquet.
37:05Chaque fois que je disais un mot plus haut que l'autre,
37:06battu, matin et soir, comme ça, comme on donne le grain aux poules.
37:09Je m'en suis remise.
37:11Ouais, je m'en suis remise.
37:13Tandis que Georges...
37:15À coups pareils, à 40 ans...
37:17Enfin, vous vous rendez pas compte, il risque de perdre son travail.
37:19Et moi...
37:22Moi, de toute façon, ça tombe pas, mais...
37:25Non, puis y a les voisins, enfin...
37:28Quand est-ce que c'est arrivé ?
37:29Enfin, quand est-ce qu'elle dit que c'est arrivé ?
37:31La dernière fois, mardi, en fin d'après-midi.
37:33Mardi ?
37:34Non, ça tombe mal, parce que mardi...
37:36Mardi, j'étais chez moi, je suis rentrée à 4h.
37:39J'avais la migraine et j'ai fait la sieste avec mon mari.
37:41Ouais, la sieste.
37:42Je peux vous dire que la porte était fermée.
37:45Vous voulez dire que vous avez fait l'amour avec votre mari ?
37:47Oui.
37:49Et quel type de contraceptif utilisez-vous ?
37:51Le... Il met le...
37:53Le préservatif.
37:55Vous savez où il les range ?
38:00Y en a plus, là.
38:03Ça se passe bien quand vous faites l'amour avec votre mari, Mme Simon ?
38:10Oui.
38:12Est-ce que c'est la peine que je vérifie vos déclarations ?
38:15Que j'appelle votre employeur pour mardi ?
38:17Que je demande à votre mari pour les préservatifs ?
38:20C'est vraiment la peine ?
38:24Non.
38:25C'est pas la peine.
38:29Non, tout est fini.
38:38Vous avez pas un petit creux, vous ?
38:40Parce que moi...
38:41Vous mangerez au palais ?
38:42Non, non.
38:43C'est dégueulasse, au palais.
38:51Le bel-arien qui est rentré tout à l'heure...
38:54C'est votre mec, hein ?
38:59Vos couples.
39:03Il va vous faire souffrir, lui.
39:05Bon.
39:06C'est fini, votre numéro, là ?
39:07Qu'est-ce qu'il y a ? Vous avez pas le temps ?
39:09Vous avez pas le temps ?
39:10Bon.
39:11C'est fini, votre numéro, là ?
39:12Qu'est-ce qu'il y a ? Vous avez peur de vous emmerder ?
39:14Alors pensez à tous les gens qui se sont détruits à cause de vous.
39:16Je suis sûre que ça va vous occuper.
39:18Mais c'est des conneries, ça.
39:19Vous y pensez, vous, aux familles que vous brisez chaque fois que vous arrêtez quelqu'un ?
39:22Oui, enfin, mais c'est pas la même chose.
39:23Ah bon ? Pourquoi ça ?
39:24Parce que moi c'est mon boulot.
39:25Oui, non, votre boulot c'est de permettre aux riches de rester riches et aux pauvres de la fermer.
39:28Voilà votre boulot.
39:29Vous êtes consciente de ça, quand même ?
39:30Ah ouais ?
39:31Alors expliquez-moi pourquoi vous, vous êtes menottés à cette table alors que vous êtes riches, pourtant.
39:42Vous avez raison, je fais mon numéro.
39:46Je suis au bout du rouleau, si vous voulez le savoir.
39:48Bon, arrêtez, vous allez me faire pleurer, là.
39:50Ben, vous voyez, c'est vous qui me forcez à le faire, mon numéro.
39:53Quand j'arrête, ça vous plaît plus.
39:56Moi, le procès, je vais devoir quitter la France, moi.
39:59Bon, d'accord, je suis pas un enfant de cœur, mais...
40:01Vous reviendrez ?
40:02Pas si je veux rester en vie, croyez-moi.
40:05J'ai même pas envie où on me casait.
40:09A mon âge, repartir à zéro.
40:14Vous avez bien mis quelques sous de côté, non ?
40:16Quand on doit finir sa vie seul, en ayant peur d'ouvrir une porte, de peur de se faire descendre,
40:20le fric, ça sert pas à rien.
40:22Les blessons, là.
40:29Je vous enverrai des cartes postales.
40:35Je vous en prie.
40:53Vous avez réfléchi, M. Simon ?
40:56Je vous signale que votre épouse, qui avait tenté de vous trouver un alibi pour mardi dernier, s'est rétractée.
41:01Vous étiez donc bien seul avec votre fille entre 17 et 19 heures.
41:04Oui, et alors ?
41:05Alors, il s'est passé quelque chose, M. Simon.
41:07Vous voulez pas nous dire quoi ?
41:09Je voudrais voir ma fille.
41:11Je voudrais comprendre comment elle a pu dire une chose pareille.
41:13Vous comprenez ce que je veux dire ?
41:15Je voudrais voir ma fille.
41:17Je voudrais comprendre comment elle a pu dire une chose pareille.
41:19Je voudrais comprendre comment elle a pu dire une chose pareille.
41:21Vous continuez de nier les faits.
41:23Mais quels faits, enfin ?
41:24Je suis un honnête homme, j'ai travaillé toute ma vie, je suis un bon mari.
41:27Un bon père.
41:35Papa m'a emmené dans la salle de bain.
41:37Il m'a dit que j'étais belle, il m'a caressé la joue,
41:39et puis il a relevé mon t-shirt un peu au-dessus des seins.
41:43Il a baissé son slip et il m'a demandé si je voulais jouer avec lui comme la dernière fois.
41:47Je ne savais pas quoi répondre alors je n'ai rien dit,
41:49mais il a pris ma tête dans ses mains...
41:51Arrêtez.
41:52Et il m'a fait mettre à genoux.
41:54Arrêtez, je vous en prie.
41:56Monsieur Simon,
41:58est-ce que vous reconnaissez vous être livré sur votre fille Elodie
42:01à des attouchements de nature sexuelle
42:04et à l'avoir forcé à vous faire une fellation ?
42:07Je ne l'ai pas forcé.
42:08C'est elle qui voulait, moi je ne voulais pas.
42:11Que ce soit clair, je ne voulais pas.
42:16Pourtant, ça faisait huit ans que je n'avais pas touché une femme.
42:21Depuis sa naissance, c'est pas compliqué.
42:25Même après huit ans,
42:27quand Elodie la première fois...
42:31j'ai dit non.
42:34Tellement ?
42:35Et une deuxième fois ?
42:38Et une troisième fois.
42:40Et une quatrième fois.
42:43Elle se promenait toute nuit dans la salle de bain,
42:45elle prenait des pauses.
42:47Alors bon...
42:51Mais j'ai toujours fait attention.
42:53Je ne l'ai jamais pénétré.
42:58C'est pas de l'inceste.
42:59Je ne l'ai jamais pénétré.
43:03Elle était d'accord, enfin.
43:04Monsieur Simon,
43:06Elodie a huit ans.
43:07Vous êtes son père.
43:09Pourquoi vous me regardez comme ça ?
43:12Je vous regarde comment ?
43:14Comme si...
43:16Comme si j'étais un monstre.
43:18Comme si...
43:21C'est pas parce que j'ai eu du désir pour ma fille que...
43:23Personne ne vous reproche d'avoir eu du désir, M. Simon.
43:26Si ce genre de désir n'existait pas,
43:28on n'en ferait pas un tabou.
43:30Ce qu'on vous reproche, c'est d'être passé à l'acte.
43:32Vous comprenez la différence entre le désir et l'acte ?
43:34C'est la même chose.
43:36Dans les films, dans les pubs,
43:38on voit tout le temps des parents en train d'embrasser leurs enfants,
43:40d'y ploter, mais la personne ne dit rien.
43:42Oui, mais un film, c'est un film.
43:51J'étais ravie de cette collaboration.
43:53Moi aussi.
43:55Si jamais vous avez envie de faire dans le mineur, n'hésitez pas, surtout.
43:59Je le signe où ?
44:01Là, en bas de chaque page.
44:03Et en bas de la dernière page aussi.
44:05C'est lui l'auteur.
44:06Ah bon ?
44:07Et toi ?
44:08La routine.
44:09Dis donc, et si on va avant de changer pour le triplex, il faudrait qu'on se dépêche, là.
44:12C'est bientôt fini ?
44:13Quasiment.
44:14D'accord.
44:19Très bien.
44:20Vous êtes placé sous mandat d'épaule,
44:21ce qui veut dire que vous dormirez en prison.
44:23C'est ça ?
44:24Oui.
44:25Voilà.
44:26Vous êtes placé sous mandat d'épaule,
44:27ce qui veut dire que vous dormirez en prison ce soir.
44:29Sans doute pendant quelques semaines.
44:31Peut-être même pendant quelques mois.
44:33C'est fini.
44:34Très bien.
44:35Maintenant, je voudrais que vous alliez dire au revoir à votre fille.
44:38Je préférerais pas.
44:40Pour aujourd'hui, pas maintenant.
44:41Moi, je préférerais.
44:43Ça évitera un peu le risque
44:45qu'elle pense que c'est à cause d'elle que vous allez en prison.
44:48Vous pouvez faire ça pour elle.
44:56Lodi, ton papa est venu te voir.
44:59En fait, il est venu dire au revoir.
45:01Tu vas où ?
45:02Je vais me reposer quelques temps.
45:04Ça fait longtemps que j'avais envie de me reposer un peu.
45:08Lodi, écoute-moi.
45:11Ton papa va aller en prison.
45:13Parce que ce qu'il t'a fait, c'est interdit.
45:14C'est interdit à tout le monde.
45:16Il est venu te dire au revoir parce que c'est ton papa
45:18et qu'il va beaucoup réfléchir à tout ça.
45:21Vous faites ta composition hier.
45:24Ça s'est bien passé ?
45:25Oui.
45:26La maîtresse, elle a lu mon histoire à toute la classe.
45:29Tu sais, l'histoire sur la plage.
45:32C'est bien.
45:35Tu seras sage avec ta mère.
45:39Bon, on va y aller ?
45:42Je peux l'embrasser ?
45:45Au revoir, Elodie.
45:47Dis au revoir à ton père, Elodie.
45:49Mais tu seras là dimanche.
45:51Peut-être que tu as oublié, mais dimanche, j'ai le petit concert
45:53avec Audrey et Loïs.
45:55Tu m'as promis que tu serais là.
45:58Au revoir, Elodie.
46:00Il sera là ?
46:03Attends, reste là, ma buse.
46:05Reste là.
46:08Je te laisse.
46:11Reste là.
46:15Maman, il sera là ?
46:18Il est là.
46:41Excusez-nous, on a eu un petit souci.
46:43Je vous en prie, pas grave.
46:49Vous inquiétez pas, il est là.
46:51Je l'ai eu au téléphone il y a 20 minutes.
46:54Oui, oui, j'arrive.
46:57Oui, Serge, mais qu'est-ce que tu me racontes ?
46:59Mais on te les livre, tes pantalons !
47:02Mais sur ma vie, ils sont faits !
47:05Mais oui, on a juste eu un problème d'emballage, c'est tout.
47:07Qu'est-ce qu'il y a ?
47:09Alors évidemment, c'est dur de se rendre compte parce que
47:11M. Zitouni travaille ici, ce qui n'est pas dans le bail.
47:14Ils sont là, tes pantalons, Serge te dis !
47:16Je les vois là, devant mes yeux, comme si je te voyais si tu étais là, là !
47:20Mais ils sont emballés ou presque, enfin !
47:22Mais non, Serge, tu vas pas te déranger, je vais te les livrer !
47:26Superbe la vue, hein ?
47:28Oui, Serge, en cadeau, je te les livre, dis, tu me prends pour qui ?
47:31Donc la grande pièce, très éclairée, plein sud.
47:34C'est du chauffage central.
47:36Oui, mais les charges ne sont pas très élevées.
47:38Non, mais sur ma vie, Serge, ils sont faits !
47:41Les peintures ont été refaites il n'y a pas longtemps,
47:43le parquet est quasi neuf et il y a la chambre à coucher là-haut.
47:48C'est bien, c'est bien, mais c'est pas très grand.
47:51C'est un très bref, si vous cherchez, il faut que vous décidez vite.
47:56Tout va bien, tout va bien, Serge, ne t'inquiète pas.
47:59Non, excuse-moi, j'ai des clients, des Américains, je t'expliquerai.
48:02Yes, mister, yes, it's here, Zitouni, I come, I come.
48:07On va le prendre.
48:08Vous voulez emménager quand ?
48:12Je sais pas, plus vite possible, c'est libre quand ?
48:15Tout de suite, très vite.
48:17D'accord, Serge, allez, on se bigote.
48:19Allez, ciao, Serge, ciao, ciao.
48:21Monsieur Zitouni, ces messieurs-là me vont prendre l'appartement,
48:25alors on compte sur vous, faudrait que vous m'emménagez.
48:28Oui, oui, je m'emménage, je m'emménage, je m'emménage, je m'emménage.
48:33Monsieur Zitouni, ces messieurs-là me vont prendre l'appartement,
48:36alors on compte sur vous, faudrait que vous ayez tout vidé d'ici dimanche soir, d'accord ?
48:41L'appartement ? Mais l'appartement, il n'y a aucun problème.
48:44Dimanche à midi, il est vide sur ma vie.
48:46Il est vide, ma petite dame.
48:49Plaisir, hein ? Au plaisir, Dieu bénisse.
48:52Au revoir, attention.
48:53Au revoir, monsieur Zitouni.
48:54Au revoir, au revoir, ça glisse, attention, descendance.

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