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NewsTranscription
00:009h-11h, le club de l'été.
00:04Merci beaucoup d'être en ligne avec nous ce matin Zabou Bretman pour parler du film Superpapa qui sort au cinéma aujourd'hui.
00:10Film réalisé par Léa Landau avec donc Ahmed Sylla à vos côtés, le jeune Ismail Bangoura, Louise Coldfi, Julien Pestel aussi.
00:19Vous jouez le rôle de Sylvie Zabou Bretman, la grand-mère de Gabi, 8 ans. Gabi vient de perdre sa mère, la fille de Sylvie, donc votre fille dans le film.
00:29C'est son père, Tom, joué par Ahmed Sylla, père absent, qui récupère la garde au grand désespoir de Sylvie.
00:36Il va prendre son rôle de père très à cœur avec beaucoup de maladresse, au bien le dire, et tout faire pour redonner le sourire à son fils.
00:41Je vous propose d'écouter pour commencer un extrait de la bande-annonce.
00:45En fait, c'est un livre magique. À chaque fois que tu écris un souhait, il se réalise.
00:49Il ne réalise que des rêves utiles et pas chers.
00:53Livre magique, je veux le super pouvoir d'être invisible.
00:56Sérieux ?
00:57Je suis invisible !
00:59Qu'est-ce qu'il se passe avec papa ?
01:00Il doit être répété à mamie.
01:02Depuis quand ?
01:03Depuis toujours.
01:06Super Papa, c'est un film de super héros, d'anti-héros, de héros du quotidien.
01:10Dans ce long métrage, donc, Ahmed Sylla interprète ce jeune père, ce jeune humoriste qui d'un coup s'improvise.
01:15Papa, il incarne un personnage, est-ce que vous diriez ça, Zabou Bretman, un peu irresponsable, drôle, mais surtout imaginatif, finalement ?
01:23Oui, il n'est pas présent. Il est le contraire de ce qu'on dit qu'il faut être quand on est papa.
01:29Et pourtant, il y a des gens qui disent que de toute façon, c'est aussi la qualité du rapport, de la relation avec son enfant, pas seulement le fait d'être là tout le temps.
01:42Alors là, pour le coup, il n'est pas là du tout, pendant très longtemps.
01:45Et puis, tout à coup, il se découvre père. Super Papa, c'est la naissance d'un père. C'est la naissance de cette conscience-là.
01:54Et Ahmed, moi, j'ai découvert un acteur incroyable.
01:59Il est formidable. Il sait tout faire.
02:02Oui, il sait tout faire. J'ai toujours adoré. C'est difficile de ne pas l'aimer, déjà.
02:07Mais j'ai toujours adoré cet acteur. J'ai toujours trouvé très délicat, très fin et très bon.
02:13Très bon acteur. Mais là, ayant tourné avec lui, ça a été un bonheur immense.
02:21Lui, le petit Ismaël, Julien Pestel aussi et Louis Scoldeffi, c'est vrai que la barre au niveau des acteurs, ça jouait super bien.
02:31Et Léa Landau m'a convaincue par la façon dont elle m'a raconté tout ce qu'elle aimait, tout ce qu'elle voulait.
02:38Je pense que sans ça, je ne l'aurais pas forcément fait. Je me suis dit, c'est un film de plus, un peu sympa, familial.
02:44C'est son premier film d'ailleurs, Léa Landau.
02:46Oui, son premier film. Et c'est beaucoup plus que ça.
02:48Vous connaissez déjà son travail, Zabou, Léa Landau ?
02:52Non, comme humoriste, pas du tout. Je ne la connaissais pas.
02:55Comment le film vous est venu ? Elle vous l'a présenté ?
02:57Oui, vous savez, ça passe par les agents. Je le reçois.
03:03Elle sent que je suis tiédasse.
03:06Qu'est-ce qui vous a motivée ?
03:10Elle dit, il faut que je la rencontre, il faut qu'on se parle.
03:13Et je ne peux pas dire non à une réalisatrice. Je sais que je ferais pareil.
03:17J'irais parler. J'ai rencontré Léa et ça a été oui tout de suite.
03:24Tout son découpage, elle avait fait tout son découpage, tout était précis dans sa tête.
03:30C'est extrêmement bien filmé. Elle est formidable comme directrice d'acteur.
03:35C'est une fille super. C'est une future réale à mon avis.
03:40C'est son premier, ça ne sera pas le dernier, ça c'est sûr.
03:43Vous êtes avec Ahmed Sylla à l'écran.
03:48On disait ce super papa drôle, parfois un peu irresponsable, on le précise encore.
03:54Mais c'est ça qui est vraiment très très réjouissant dans ce film.
03:58Vous jouez au contraire celui de la grand-mère stricte, terre à terre, responsable.
04:02Ce sont deux personnages complémentaires autour de ce personnage.
04:06Oui complémentaires, mais comme Léa ne voulait pas du tout tomber dans un truc...
04:12On imagine très bien sur le papier comment ça va être joué.
04:16On va dire, elle est comme ça, elle est revêche.
04:19Et lui, il est un peu rigolo. Et ce n'est pas ça du tout.
04:23Elle ne voulait pas du tout qu'on travaille comme ça.
04:26Moi je ne saurais pas le faire, ce truc ultra manichéen, ça ne m'intéresse pas trop.
04:31Le fait de travailler avec une sorte de souplesse, d'humanité, d'hyper réalisme.
04:42Les gens ne sont pas juste très très méchants et très très gentils.
04:47C'est plus nuancé que ça.
04:49Même chez les méchants il y a des choses merveilleuses, sinon ça serait simple.
04:54Et là, elle est douloureuse, elle a perdu sa fille.
04:58L'accident, elle l'impute à Amédsila, pas à l'acteur.
05:04C'est un rôle, elle n'est pas débile.
05:08Elle sait que ce n'est pas vraiment Amédsila.
05:12Sinon ça serait vraiment très très bizarre.
05:16Il y a une chose qui était assez formidable, c'est que tout le monde avait beaucoup travaillé.
05:21C'est-à-dire que ça paraît tout à fait évident, mais non, ce n'est pas vrai.
05:26Il y a beaucoup de gens qui pensent que le cinéma, ce sont des gens qui débarquent comme ça sur un plateau
05:30en disant alors c'est quoi, je dis quoi aujourd'hui ?
05:33De toute façon, ils s'en foutent qu'ils changent les trucs sans arrêt.
05:38C'était très agréable sur ce plateau d'avoir que des gens.
05:42Ismaël, le petit bonhomme qui était une merveille absolue, n'était pas en reste.
05:49On riait beaucoup, mais on a bossé comme des dingues.
05:53On a bien travaillé.
05:55Ce n'est pas parce que c'est une comédie qu'on doit faire, on s'en fout, on fait n'importe quoi.
05:59Un peu l'inverse, je pense que c'est vachement dur.
06:03Léa étant consciente de ça, de part aussi sa formation sûrement,
06:07ça bossait.
06:10Les scènes, je trouve, ont une espèce de drôlerie, une douceur
06:15qui est due aussi à son travail à elle.
06:18Moi, j'ai adoré faire ça.
06:20C'est vrai que sur le papier, j'étais à deux doigts de dire non.
06:24Elle a réussi à vous convaincre.
06:27Super Papa qui sort en salle aujourd'hui avec vous, Zabou Bretman.
06:31C'est un régal.
06:33Pour l'été, pour les familles, pour les vacances.
06:36C'est trop rigolo.
06:38On va pouvoir continuer à en parler avec vous de ce film Super Papa.
06:41Nous irons aussi du côté d'Aix-en-Provence dans le Club de l'été.
06:44Restez avec nous, à tout de suite.
07:00Le Club de l'été avec à mes côtés Gévins Clément-Théruise
07:03et avec notre invité Zabou Bretman pour parler du film Super Papa
07:07qui sort en salle aujourd'hui avec vous, Zabou, avec Ahmed Sylla.
07:11Cette chanson, Djadja, Diana Kamoura, chanson leitmotiv du film Super Papa.
07:16Ces scènes sont d'ailleurs savoureuses.
07:19Ahmed Sylla l'écoute régulièrement en voiture avec son fils.
07:22On voit leurs liens se tisser au fur et à mesure du film sur ce titre.
07:26Super Papa, Zabou Bretman, est une comédie
07:29mais qui n'empêche pas d'aborder des sujets lourds.
07:32On l'a évoqué rapidement, le deuil, la famille, à travers l'humour.
07:36Forcément, c'est un biais d'ailleurs.
07:39Oui, il y a la façon pour ce petit garçon.
07:43Ce petit garçon va avoir besoin de rêver à un moment donné ou de douceur.
07:49Bien sûr, la grand-mère est là,
07:54donc elle a la présence hyper importante de l'adulte solide.
07:59Mais il a besoin aussi de cette espèce de douceur et de rêverie
08:04que va lui apporter son papa.
08:06C'est vraiment très joli.
08:09L'idée est vraiment très jolie qu'il fasse comme ça tous les...
08:13Il faut le dire aux éditeurs d'Europe 1,
08:15le rêve, ça passe par le petit prince, ce livre qu'il lui offre.
08:19Et ce livre, c'est un carnet vide.
08:22Et c'est là que ça devient très intéressant.
08:25Vous achetez un bouquin.
08:27Oui, c'est ça, exactement.
08:29Vous achetez un bouquin et la très jolie idée,
08:32c'est que tout à coup, le papa va décider de...
08:35Oui, c'est une super belle idée.
08:37Il va tout à coup...
08:39Parce qu'il est un peu dans un carnet vide.
08:42Enfin, je veux dire, à un moment donné, il y a l'absence.
08:45Il est dans l'absence.
08:46C'est le papa, il n'était pas là.
08:47Le carnet est vide, il y avait le vide.
08:49Et tout d'un coup, il demande aux petits garçons d'écrire ses rêves
08:52qui vont se réaliser.
08:53Pas cher, les rêves, quand même.
08:55Moi, je pense que j'aurais été...
08:57Moi, je l'aime en tant qu'adulte,
08:59mais je pense que...
09:00C'est très émouvant, d'ailleurs.
09:03J'ai un petit peu versé ma larme.
09:04Moi, je suis un bon public aussi.
09:06Mais je pense que les familles et les mômes
09:09vont être comme des dingues.
09:11On a tous envie d'avoir ce carnet-là.
09:13Vous ne pensez pas, Sabou ?
09:14Moi, je le veux.
09:15Vous avez eu un carnet vide, comme ça, ou pas ?
09:18Un carnet vide ?
09:19Quel serait le vœu que vous souhaiteriez réaliser, surtout ?
09:23C'est ça.
09:24Donc, j'ai dit...
09:25On dirait que j'inventerais une histoire.
09:28Parce que c'est ça, hein.
09:29Carnet vide, c'est la page blanche.
09:31Je pense que tous les scénaristes, tous les auteurs,
09:34on doivent avoir ce carnet-là.
09:35C'est vrai.
09:36On aimerait bien qu'il soit rempli très vite, parfois.
09:54On avait envie aussi de parler avec vous,
09:56Sabou Bretman, de Zazie dans le métro, bien sûr.
09:59Cette année, vous êtes au théâtre.
10:00Vous étiez au théâtre aussi.
10:01Vous avez adapté et mis en scène le texte de Raymond Queneau,
10:06Zazie dans le métro.
10:07Vous n'avez pas seulement adapté en pièce de théâtre ce texte,
10:10vous en avez fait une comédie musicale,
10:13sur une musique de Renard Wagner.
10:16Absolument.
10:17Oui, oui.
10:18Mais je pense que c'est vraiment une comédie musicale.
10:21C'est-à-dire que tout ce qu'on ne peut pas...
10:23Il n'y a pas que les dialogues dans le roman de Queneau,
10:26qui est assez dingue.
10:27Les dialogues sont super.
10:28Mais il n'y a pas que les dialogues.
10:29Il y a tout ce qu'il écrit qui n'est pas dialogué.
10:31Et donc, c'était une bonne manière aussi
10:34de pouvoir remettre son esprit dans des chansons.
10:39C'était une façon un peu détournée
10:42de pouvoir garder le maximum de Queneau.
10:44Et comment vous avez eu cette idée, Sabou,
10:46d'imaginer ce texte ?
10:48Je ne sais pas.
10:49Moi, je suis née avec Zazie.
10:51Vous avez grandi avec ?
10:53Je suis née avec elle.
10:54Et puis, c'était familial.
10:57Dans la famille, on connaît Zazie.
10:58Dans la famille, on connaît Zazie dans le métro,
11:00par cœur ou lipo.
11:02On est à donf là-dessus, absolument.
11:05Dès qu'il y avait une odeur bizarre,
11:07on disait « D'où qui pue donc tant ? »
11:09On a toujours déconné beaucoup avec ça.
11:12Et puis, je pense que l'idée est venue
11:17parce que c'était une évidence en ce moment
11:21de raconter ça.
11:23Il ne faut pas oublier que Raymond Queneau
11:26était un type d'un grand humanisme
11:29et d'une grande liberté.
11:32Et que par exemple, on dit « Ah oui, c'est un surréaliste. »
11:35Eh bien non, ce n'est pas un surréaliste
11:37parce que les surréalistes avaient quand même
11:38une tendance extrêmement homophobe.
11:40Ils étaient quand même assez misogynes
11:42et très homophobes.
11:43Et donc, ce qui va avec, évidemment,
11:45eh bien, Queneau s'est barré.
11:48Il est parti, il a dit non, non.
11:50L'homosexualité à l'époque, en 59-60,
11:54est punie. C'est un crime.
11:56On va en taule.
11:57Les mecs, les femmes homosexuelles vont en taule.
12:00Quand même, on oublie ça.
12:01Mais c'est le cas.
12:02Et donc, il y a beaucoup, beaucoup de ça
12:05dans le texte sur la petite
12:08qui se demande tout le temps
12:09« C'est quoi un homosexuel ? »
12:12Il y a sa tante Marceline qui lui dit
12:13« C'est un homme qui met des blous de jean. »
12:15Et donc, la petite Zazie va se retrouver
12:19quand même avec un oncle
12:21qu'elle appelle un peu sa tante
12:22parce qu'il est transformiste.
12:23Donc, drag queen à Pigalle.
12:26Oui.
12:27Vous m'entendez ?
12:28Oui, oui, on voit vos paroles.
12:30Vous êtes suspendus.
12:31On attend la suite de l'histoire.
12:34Est-ce qu'ils ont disparu ?
12:35Non, non, on les écoute avec beaucoup d'attention.
12:38Donc, tonton Gabriel, c'est Gabriel là
12:40qui chante dans un cabaret.
12:43C'est Marceline, sa tante,
12:46qui devient à la fin, sans aucune explication,
12:48Marcel.
12:49C'est Marcel à la fin.
12:52Et il y a comme ça des figures incroyables
12:57et permissives.
12:59C'est complètement dingue.
13:00On est en 1959.
13:01Il y a quelques personnes
13:03qui ont fait une lecture
13:04complètement à l'envers du texte.
13:09Ça a été heureusement très rare
13:10et ça a été un succès fou
13:11qu'on reprend fin 1925
13:13parce que ça a été un truc de dingue.
13:16S'imaginant que parce qu'on dit sans arrêt
13:19« Ah oui, il est homosexuel, c'est quoi une homosexuelle ? »
13:21C'est une môme, elle a 12 ans,
13:22elle veut savoir ce que c'est.
13:24Donc, il y a aussi la possibilité
13:25de poser les questions.
13:27Ce n'est pas parce qu'on pose les questions
13:28qu'on n'est pas quelqu'un de bien.
13:30C'est l'inverse.
13:31Il faut savoir poser les questions,
13:32il faut pouvoir y répondre.
13:34Et donc, il y a ce truc dingue.
13:37Et je me suis dit,
13:38bon, ce n'est peut-être pas pour les mômes petits.
13:41Oui.
13:42En fait, si.
13:43Il y a des parents qui venaient avec leur môme
13:45et j'entendais le môme derrière qui disait
13:47« Mais c'est quoi, maman, un homosexuel ? »
13:50C'est un projet éducatif aussi.
13:53Et donc, c'était très, très drôle.
13:55Et il y a tous les degrés de lecture
13:58possibles et imaginables
13:59dans ce roman complètement dingue.
14:03Il a fallu trouver des chanteurs
14:05qui chantent extrêmement bien.
14:06Je ne voulais pas que ça chantonne.
14:08Renard non plus.
14:10Et il y a six musiciens live sur scène.
14:13Donc, ça chante très bien
14:14et il fallait que ça joue très bien.
14:16La jeune Alexandra Datman qui joue Zazie
14:19est totalement éblouissante.
14:21On vient de l'entendre, d'ailleurs.
14:23Elle est dingue.
14:24D'abord, elle chante extrêmement bien.
14:25Et puis, c'est Zazie.
14:27Elle est à crever de rire.
14:30Il y a toutes ces figures qui sont...
14:34Oui, c'est haut en couleurs.
14:35C'est Gabriela.
14:38C'est quand même Franck Vincent qui joue Gabriela.
14:43Qui devient Gabriela.
14:45Je ne me suis pas empêchée
14:46d'avoir une belle scène,
14:48une belle chanson de Gabriela
14:50qui, malheureusement, veut arrêter
14:54parce qu'elle a 50 ans
14:55et qu'elle trouve qu'en drague, c'est assez dur.
14:58C'est une chanson qui démarre
14:59où tout le monde se marre.
15:00Et puis, petit à petit,
15:01il y a quelque chose d'assez touchant
15:03qui débarque.
15:05Moi, j'adore le mélange.
15:06J'adore la frontière entre les émotions.
15:09J'adore ça.
15:10C'est vraiment le tout.
15:11Entre les genres.
15:12Vous avez tout fait.
15:14Je n'ai pas tout fait.
15:16Je fais tout.
15:17Mais il faut tout faire bien après.
15:19C'est ça.
15:20Il faut que j'aie la médaille des 4 noms.
15:27Le Club de l'été
15:28avec, à mes côtés, Gévins Clément-Theruise.
15:30Et avec notre invitée Zabou Bretman
15:31à l'affiche aujourd'hui
15:32du nouveau film et premier film
15:34de Léa Landau, Superpapa.
15:36Vous donnez la réplique à Ahmed Sylla.
15:39On parle beaucoup ce matin
15:40d'imagination, de rêve.
15:42Grâce à ce film, Superpapa.
15:44Cette part d'imagination,
15:45c'est quelque chose
15:46que vous avez aussi développé
15:47pendant votre enfance,
15:48Zabou Bretman, avec votre père,
15:49quant au cinéma.
15:50Devant les westerns,
15:51devant les films,
15:52les westerns, le plus souvent,
15:53vous vous amusiez à deviner
15:54ou à imaginer la suite des films,
15:56la suite des scènes.
15:57J'ai une belle idée.
15:59La suite du...
16:00Le plan.
16:01Le plan d'après.
16:02Pas la suite narrative,
16:03mais vraiment le plan cinématographique.
16:06La suite...
16:07La grammaire cinématographique
16:08qui allait avec.
16:09C'est-à-dire qu'effectivement,
16:10il y avait une attaque de chariots,
16:15par exemple.
16:16Il y avait une attaque de chariots.
16:17Il y avait le western un peu classique.
16:20Et puis, il y avait un fondu au noir.
16:23Tout doucement, ça s'éteignait.
16:25Et là, vite, avec mon père,
16:27on disait...
16:28Lui, il me disait,
16:29le plan d'après,
16:30c'est un plan de nuit.
16:31Nuit américaine,
16:32c'est-à-dire tourné en plein jour,
16:33mais le soleil fait office
16:34de pleine lune.
16:35Donc, nuit américaine,
16:36il me disait,
16:37plan large nuit américaine,
16:39des tipis.
16:41Et moi, je disais,
16:42gros plan de l'Indien dans sa tente,
16:44qu'elle met de la paix.
16:45C'est drôle.
16:46C'est top, cette formation.
16:47J'aurais adoré, moi.
16:48Oui, c'est ça.
16:49C'est fun, hein ?
16:50Ah oui, c'est formidable.
16:51J'avais...
16:52Je ne sais pas, 8 ans.
16:53Et donc, une culture de cinéma,
16:55on était à donf là-dessus.
16:56Vraiment.
16:57Ouh là là, qu'est-ce qu'on...
16:58Vous continuez encore de faire ça ?
16:59C'est sans arrêt, quoi.
17:00Pardon ?
17:01Vous continuez encore de faire ça
17:02avec vos familles ?
17:03Bien sûr, on faisait ça avec...
17:04Bah ouais.
17:05Mon fils plus,
17:06qui est beaucoup plus,
17:07qui est lui, maintenant,
17:08déjà réalisateur
17:09et il fait de la mise en scène
17:11et acteur aussi.
17:12Mais, il a eu, comme ça,
17:14droit à des films
17:16qu'aujourd'hui, on regarde beaucoup moins.
17:18Des films de René Clair,
17:20des films du Vivier,
17:22aussi bien que des films
17:24très contemporains.
17:25Moi, je suis vraiment bercée
17:27un peu plus au cinéma américain.
17:29Mais évidemment,
17:31il a vu des Chabrols,
17:32il a vu des Truffauts,
17:33il a vu tout ça.
17:34Mais, c'est vrai que le cinéma américain
17:36ou nord-américain
17:38était un peu favorisé,
17:40quand même, dans la famille.
17:42C'est votre père, Jean-Claude Doré,
17:44scénariste Jean-Claude Doré,
17:45et votre mère, Céline Léger,
17:46qui vous ont transmis
17:47cette passion pour le cinéma.
17:48Plus jeune, vous souhaitiez...
17:50Moi, c'était plus le théâtre.
17:51Plutôt le théâtre.
17:52La comédie, alors ?
17:53Le théâtre et la littérature.
17:54D'accord.
17:55Ma mère était...
17:56Ouais, c'est la littérature,
17:57le théâtre et...
17:58La littérature féminine.
17:59Vous n'avez pas choisi,
18:00vous avez fait le cinéma,
18:01le théâtre, c'est votre vie.
18:02Plus la réalisation.
18:03Ouais, j'adore.
18:04Mais le théâtre,
18:05je suis venue plus tard au théâtre.
18:06Je trouvais,
18:07et je trouve toujours,
18:08qu'il est plus difficile
18:09de mettre en scène une pièce
18:11que de réaliser.
18:12Réaliser, vous avez...
18:13D'ailleurs, vous avez
18:14beaucoup moins de gens,
18:15même si vous êtes devant
18:16un mauvais film,
18:17qui partent d'un film,
18:18que de gens qui partent d'une pièce.
18:19Eh oui.
18:20Les gens partent d'une pièce.
18:21C'est en direct,
18:22c'est en live,
18:23c'est insupportable.
18:24C'est dur.
18:25C'est horrible.
18:26C'est plus...
18:27Et c'est plus difficile
18:28de raconter une histoire
18:29dans un petit cadre
18:30où vous devez effectivement,
18:32là,
18:33jouer avec l'imaginaire des gens.
18:34Et on peut.
18:35Est-ce que vous jouez différemment
18:36quand vous êtes aussi
18:37derrière la caméra ?
18:38Quand vous êtes comédienne
18:39et réalisatrice d'un même film ?
18:41Alors, j'aime pas du tout ça.
18:42Ouais.
18:43Je déteste ça.
18:44Je joue...
18:45Je ne sais...
18:46Je...
18:47Comment dire ?
18:48Je...
18:49Pourtant, dans ce souvenir
18:50des belles choses...
18:51Le liquide l'affaire.
18:52Voilà, parce que dans ce souvenir
18:53des belles choses,
18:54votre premier film
18:55en tant que réalisatrice en 2001,
18:56vous étiez aussi...
18:57C'était pas écrit pour moi.
18:58D'accord.
18:59C'était écrit pour une autre actrice
19:00qui, malheureusement,
19:01a eu des dates de tournage
19:03qui étaient bien avant,
19:05mais qui se sont anticipées.
19:07Et j'ai pas...
19:08Et donc, voilà.
19:09Le tournage, en fait,
19:10j'ai avancé ce tournage
19:11à cause d'Isabelle Carré
19:13qui devait partir.
19:14Et...
19:15Et on a fait, donc, ce tournage.
19:17Et malheureusement,
19:18la comédienne qui était...
19:19Vous avez des contraintes.
19:20Et il faut regarder ce film
19:21magnifique.
19:22Mais oui, il y a absolument
19:23cette comédienne que j'aime tant.
19:24Et malheureusement,
19:25elle n'a pas pu
19:26et j'ai dû le faire.
19:27Et ça ne me plaisait pas du tout.
19:29C'est vrai.
19:30Ce sont des belles choses.
19:31Donc, avec Isabelle Carré
19:32et Bernard Campant.
19:33Avant de se quitter,
19:34Zabou Bretman,
19:35on va passer au grand choix de l'été.
19:36Vos grands choix de l'été.
19:38Alors, on a deux propositions.
19:40Soit l'un, soit l'autre.
19:41Pas de joker.
19:42Il faut aller assez vite,
19:44Zabou Bretman.
19:45Ah ouais ?
19:46Oui.
19:47La pression.
19:48Vous allez voir,
19:49ça ne va pas être très compliqué.
19:50Sable ou galet ?
19:52Sable.
19:53Cinéma ou théâtre ?
19:55Oh ben là,
19:56ça dépend vraiment du...
19:58C'est dur.
19:59Elle est dure.
20:00C'est trop dur.
20:01Non, c'est impossible.
20:02C'est papa ou maman.
20:03C'est papa ou maman, c'est ça.
20:04C'est le choix entre deux enfants.
20:05Chapeau de paille ou parasol ?
20:08Chapeau de paille.
20:09Renaud ou Elvis Presley ?
20:13Renaud.
20:14Mantalo ou Grenadine ?
20:16Grenadine.
20:17Emmanuel ou Gwendoline ?
20:21Gwendoline, évidemment.
20:22Gwendoline, évidemment.
20:23Le film dans lequel on vous a vus
20:24au début de votre carrière.
20:26On m'a vu mes fesses.
20:27Très jolies fesses à l'époque.
20:28J'avais des belles, belles fesses.
20:29Et c'est déjà pas mal.
20:30Être en scène ou mettre en scène ?
20:35Être en scène ou mettre en scène ?
20:37C'est pareil.
20:38C'est tellement différent.
20:40C'est pareil, c'est papa ou maman.
20:41C'est impossible de...
20:44Mettre en scène, peut-être.
20:46Isabelle ou Zabou ?
20:49Ça dépend aussi.
20:50Normalement, c'est Zabou.
20:51C'est vraiment Zabou.
20:54C'est ma maman qui m'appelait Isabelle.
20:57Et encore un tout petit peu
20:59de la famille au Québec.
21:00Puisque je suis aussi québécoise.
21:02Donc au Québec, ils m'appellent Isabelle.
21:04Et là, on va vous appeler Zabou ce matin
21:05pour vous remercier.
21:06Merci beaucoup, Zabou Bretman,
21:07d'avoir été en ligne
21:08dans le club de l'été.
21:09Merci de votre gentillesse.
21:10Merci d'avoir été là.
21:11On vous retrouve au cinéma dès aujourd'hui
21:12dans Superpapa.
21:13Le premier film de Léa Landau
21:15dans lequel vous donnez la réplique
21:16à Ahmed Sylla.
21:17À vos côtés également
21:18le jeune Ismaël Bangoura,
21:19Louis Scoldefi,
21:20Julien Pestel.
21:21Une très jolie comédie
21:22à aller voir en famille.
21:23Cet été, c'est drôle.
21:24C'est touchant.
21:25C'est une nouvelle occasion
21:26surtout d'emmener les enfants
21:27au cinéma,
21:28profiter des vacances.
21:29Pour rêver un peu.
21:30Absolument.
21:31Et faire marcher l'imagination.
21:32Merci encore, Zabou Bretman,
21:33d'avoir été avec nous ce matin.
21:34Merci à vous.
21:35Et à très bientôt, j'espère.