Bernard Menez, comédien

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Transcript
00:00 Joli coupé, sûrement pas coupé, oh oh oh, joli coupé, tu m'as fait chanter
00:07 - Voilà, il n'y a pas de raison, je l'ai dans la tête depuis tout le week-end,
00:10 il n'y a pas de raison pour que vous, auditrices, auditeurs d'Europe 1, ne l'ayez pas aussi dans la tête.
00:13 Il faut quand même rappeler le carton, je suis revenu, c'est un carton incroyable,
00:16 à ce moment-là c'est un tube instantané.
00:18 - C'est un énorme coup de cœur, j'avais fait un premier disque en 77,
00:23 qui s'appelait, c'était à propos de la campagne anti-tabac de Simone Veil,
00:27 et c'est Polidor qui était venu me chercher pour faire un disque là-dessus,
00:31 et ça s'appelait "J'aime pas les filles qui fument",
00:35 avec des paroles de Jacqueline Sman quand même, c'était pas n'importe qui,
00:39 le parolier du Tronc, et puis,
00:42 et bon, un moitié vide, vert à moitié vide à moitié plein,
00:47 je m'étais dit "Bon, j'ai fait l'expérience, c'est intéressant, 40 ceintures c'est bon",
00:52 et on m'en propose tout le temps, tout le temps, tout le temps, tout le temps,
00:55 je dis non tout le temps, tout le temps, tout le temps, parce que je vois pas bien,
00:57 et jusqu'au jour où, au téléphone, Marc-Fabien Bonnard, l'auteur des paroles,
01:03 me chantonne le truc au téléphone, et je lui dis "Ah, ça, pourquoi pas ?"
01:08 Il était tellement sur le cul, parce que ça fait des années qu'il me proposait aussi des trucs,
01:13 qu'il téléphone dans mon dos à ma femme pour lui demander si j'étais dans mon état normal.
01:17 - Pourquoi ce titre alors ?
01:19 - C'est parce que quand il m'a fait écouter,
01:22 premièrement, j'aimais la musique qui était la musique de David Martial,
01:27 lui c'était "C'est l'hymen", David Martial, donc Martiniquais.
01:32 - Ah oui, "C'est l'hymen" !
01:33 - Donc un rythme des îles, pour moi une jolie mélodie,
01:37 et des paroles qui, ma foi, étaient plutôt rigolotes,
01:41 un peu à double sens, c'est tout, c'était bien.
01:48 - Zizé Carton numéro 1 top 50, ex-écho avec Axel Bauer, son "Cargo de nuit",
01:51 et devant Thriller de Michael Jackson, rien que ça, donc c'est quand même un truc...
01:55 - Surtout devant Michael Jackson, qui lui était avec Thriller.
01:59 - Oui, c'est-à-dire le gros...
02:00 - Comme je disais souvent à l'époque, il en est mort.
02:03 (Rires)
02:05 - Vous dites souvent dans les interviews que vous êtes d'abord un homme de théâtre,
02:08 donc on va parler théâtre aujourd'hui, mais alors...
02:10 - Oui, j'ai commencé comme ça, c'est-à-dire que,
02:12 après avoir, je vais pas raconter ma vie, mais après avoir fait des études,
02:17 et les avoir interrompues, et faire mon service militaire pour m'en débarrasser,
02:21 j'ai commencé à suivre des cours de théâtre,
02:23 et parallèlement j'ai enseigné mathématiques et chimie, parce que c'était mon domaine,
02:29 et puis j'ai essayé, j'ai ramé comme un malade pour faire du théâtre à droite à gauche,
02:36 jusqu'au jour où j'ai décidé, j'étais découragé,
02:40 je suis parti au Canada pour changer les idées,
02:43 et en fait j'ai été rattrapé par Jacques Rosier,
02:46 mais pour moi il n'était question que de théâtre,
02:52 j'avais présenté conservatoire,
02:55 je pensais qu'avec mon physique moyen,
02:59 je veux dire, ni beau ni laid, comme je disais souvent,
03:03 le cinéma c'était pas pour moi, quoi.
03:05 - Et pourtant ça l'a été, hein, Rosier, Truffaut, etc.
03:08 Le 8 août dernier je crois vous avez célébré vos 79 ans,
03:12 - Oh, est-ce que c'est bien nécessaire de rater ça ?
03:14 - Je ne sais pas, je crois que je viens de te dire,
03:17 - Aucun intérêt !
03:18 - C'était pas une grosse fête comme les 80, là ça sera la grosse fête.
03:22 Et le lendemain vous étiez au théâtre, donc, pour jouer Sherlock Holmes,
03:25 pourquoi avoir dit oui à Sherlock Holmes avec Philippe Chevalier,
03:27 pourquoi avoir dit oui à ce rôle ?
03:29 - Simplement parce qu'au départ ça m'a été...
03:33 C'est toute une aventure qui n'était pas prévue avec moi au départ,
03:36 qui était prévue avec Philippe Chevalier et quelqu'un d'autre.
03:40 En cours de route on est venu me voir parce que ça capotait,
03:45 j'ai fait une lecture, je trouvais ça très difficile pour jouer au théâtre,
03:51 donc j'y allais, je disais plutôt non.
03:55 Et j'ai laissé en tant que comme ça,
03:57 si on intégrait des moments musicaux chantés dans la pièce,
04:05 là peut-être, parce que j'ai quand même fait pas mal d'opérettes,
04:08 voire d'opéra bouffe d'Offenbach,
04:11 donc là peut-être que je me lancerais quand même dans l'aventure.
04:16 C'est ce qui s'est passé.
04:18 - Et c'est ce qu'on peut voir.
04:19 - Et du coup, le soir même, le metteur en scène, l'auteur,
04:23 disait "ah non non, il n'est pas question de mettre de la musique",
04:25 le lendemain matin il me téléphone, il me dit "il n'y a que les imbéciles qui changent pas d'avis".
04:30 Bon, c'était une preuve de bonne volonté.
04:33 Et donc je me suis laissé aller, voilà.
04:35 - On reparle de Sherlock Holmes de Bernard Menezes dans quelques instants.
04:37 Restez avec nous, c'est le Club de l'été, à tout de suite sur Europe 1.