Raphaël Quenard, acteur

  • l’année dernière
ABONNEZ-VOUS pour plus de vidéos : bit.ly/radioE1
Tous les jours dans Le club de l'été, Europe 1 reçoit un invité pour évoquer l'actualité culturelle.
Retrouvez "L'invité culture" sur : http://www.europe1.fr/emissions/l-invite-culture
LE DIRECT : http://www.europe1.fr/direct-video

Nos nouveautés : http://bit.ly/1pij4sV

Retrouvez-nous sur :
| Notre site : http://www.europe1.fr
| Facebook : https://www.facebook.com/Europe1
| Twitter : https://twitter.com/europe1
| Google + : https://plus.google.com/+Europe1/posts
| Pinterest : http://www.pinterest.com/europe1/
Transcript
00:00 Tout de suite, le Club de l'été, donc je vous le disais, un auditeur a posé une question à Raphaël Kenard, un auditeur d'Europe 1,
00:07 et c'est un fidèle auditeur, et là c'est une question posée par Jules.
00:11 - Salut Raphaël, alors est-ce que t'as toujours voulu être acteur, ou ça t'est venu un petit peu par hasard, ça t'est tombé dessus comme ça ?
00:18 - Alors, non, moi je peux pas dire, j'ai découvert tardivement le plaisir de jouer et tout,
00:26 et c'est vrai que je me suis rendu compte en venant à Paris qu'en fait il y a une proximité avec cet univers-là du cinéma,
00:34 on tombe assez fréquemment dans la rue sur des tournages et tout, et je vois beaucoup d'ados par exemple,
00:41 je suis pas l'ancien, mais je vois beaucoup de jeunes par exemple de 14, 15, qui passent des castings à tout va en pagaille et tout,
00:49 alors que chez moi c'était pas trop... à la fois ça faisait même pas partie des considérations du quotidien,
00:58 et en plus il y a pas du tout cette proximité-là, donc c'est venu assez tardivement, vers 23 ans.
01:04 J'ai passé le premier casting à 23, 24.
01:08 - Mais qu'est-ce qui vous a poussé ? Parce que vous étiez plutôt...
01:10 - Le spectacle, j'ai vu... Non, après moi, comme je vous dis, j'étais intéressé par le côté spectaculaire de la politique,
01:18 qui en fait c'est arrivé beaucoup moins spectaculaire que ça, mais il y avait ça qui m'intéressait,
01:24 et après en voyant des spectacles et tout ça, par procuration, j'ai eu une forme de catharsis,
01:31 mais je voyais la jouissance que semblaient éprouver les artistes qui performaient, et je me suis dit "Ah, ça a l'air bien !"
01:39 - Il y a un mot qui revient souvent avec vous, c'est "panache".
01:42 - Jouissance ? Ah ouais, le panache !
01:44 - Un peu comme du coup, une phrase de Cyrano de Bergerac.
01:46 - Bien sûr. C'est la valeur numéro 1, moi je trouve, parce que c'est la chose qui m'enchante au quotidien,
01:54 et qui me met le plus grand nombre d'étoiles dans les yeux, c'est de voir quelqu'un qui fait preuve de flamboyance, de panache,
02:01 qui va comme le fait Yannick, comme le fait des personnages de cinéma souvent,
02:06 mais à des gens qui ont une jolie dose de panache dans la vie également.
02:10 On parlait de Bernard Tapie au début, c'est quand même une des incarnations du panache national.
02:16 - Oui, vous n'avez pas que le panache. La réalisatrice Emma Benestan dit une chose, je pense très juste à votre propos,
02:24 alors je cite avec lui, on ne sait jamais si ce qu'il dit est vrai ou pas,
02:28 mais c'est un super moment à passer, quoi qu'il arrive, il te raconte un truc, c'est à mourir de rire,
02:33 et l'instant d'après tu te demandes s'il a vraiment assassiné son grand-oncle, et si c'est une blague.
02:37 Alors vous ne l'avez pas fait, vous n'avez pas fait le coup du grand-oncle, est-ce que c'est vrai de raconter des...
02:42 - Je sais pas, mais en tout cas, raconter des cracks et tout, c'est un peu une passion, par contre,
02:46 parce que c'est vrai qu'avec des collègues, quand plus petits, on aimait bien se rejoindre
02:53 et ne se raconter que des mensonges et des fantasmes, quels qu'ils soient,
03:00 donc on exposait nos problèmes avec nos yachts dans la marina de Marbella,
03:06 on parlait de nos expériences diverses, que ce soit d'artistes mondialement connus, etc.
03:14 Et en fait on aimait rentrer dans des problématiques comme ça factices,
03:19 et les tirer au maximum, tu vois, aller consommer la pelote de l'imaginaire.
03:25 - Dis donc, vous avez beaucoup d'imagination, vous parlez extrêmement bien, et l'écriture d'un livre...
03:31 - Je retiens pas les musiques, c'est ça que tu veux dire ?
03:33 - Mon cerveau n'est pas cablé pour les mélodies, ça prime pas.
03:37 - Et l'écriture ?
03:39 - On essaye avec des collègues d'écrire un roman.
03:44 - Mais d'écrire un film ou un roman ?
03:46 - Alors j'ai un roman, que t'écris tout seul toi ?
03:50 - Ouais.
03:52 - Trop bien, Alex Klee !
03:54 - Qui s'appelle "Clamse à Tatawine".
03:56 - D'accord.
03:58 - On verra si on arrive à le faire aboutir et à concrétiser...
04:00 - Je suis surprendre !
04:02 - Non non non, mais on est en travail, je te dis le titre comme ça personne le prend.
04:04 "Clamse à Tatawine", c'est mon livre !
04:06 Y'a personne qui va appeler son livre "Clamse à Tatawine".
04:08 - Du coup ça, ça a été déposé à la SACD, Europe 1, le combo il est magique.
04:14 Mais après aussi, film aussi.
04:16 - On va voir.
04:18 - D'accord, film.
04:20 - On va essayer de faire aboutir les choses.
04:22 - Il vous arrive de vous prendre pour un réalisateur d'ailleurs ?
04:24 - Non, ça je sais pas, ça a été dit dans une interview,
04:26 mais je trouve que le propos il a été complètement dénaturé.
04:28 Moi je trouve que...
04:30 Non non non, pas du tout pour un réalisateur.
04:32 - Enfin de vous prendre pour un réalisateur,
04:34 ou de demander une scène,
04:36 parce que c'est souvent de ce perfectionnisme.
04:38 - Ah par contre, demander une dernière et tout ça, ça c'est mon écourant.
04:40 - Si le réalisateur ou la réalisatrice disent "C'est fini mec,
04:42 vous arrivez en disant "S'il vous plaît j'en veux une autre"
04:44 - Bah ouais, moi je suis un grand
04:46 grand grand consommateur de prises,
04:48 et j'aime bien,
04:50 si on peut se faire une petite dernière,
04:52 une fois qu'on sait qu'on a rempli le truc,
04:54 "Attends, on passe souvent plus de temps
04:56 à discuter, à marchander
04:58 une dernière prise,
05:00 et que c'est "Ah non on a pas le temps, y'a le décor d'après,
05:02 on doit aller installer la séquence,
05:04 on a une fin de journée à telle heure,
05:06 faut qu'on rende tant de plans"
05:08 Non, y'a le temps du trajet, on va discuter,
05:10 on va perdre le temps dans les installes-lumières et tout,
05:12 on peut se taper une petite dernière, c'est 30 secondes
05:14 d'une vie, 30 secondes pour une prise magique,
05:16 est-ce que ça vaut pas le coup ?
05:18 - Ça vaut le coup. Et ça valait vraiment le coup
05:20 de vous inviter Raphaël Kenard, merci d'avoir
05:22 été l'invité du Club de l'été, allez voir
05:24 Yannick, allez découvrir ce film, ça sort
05:26 mercredi dans les salles, le film signé
05:28 Quentin Dupieux, c'est vraiment très bien,
05:30 il est très touchant, au lieu de la vanne,
05:32 y'a de la vanne aussi, mais ça marche très bien.
05:34 - On répète, les 10 ans de cinéma offerts
05:36 à celui qui s'autorisa
05:38 à la plus majestueuse de Yannick Hadd.
05:40 - Rendez-vous demain pour une émission ensoleillée.