Xavier Albertini : "Il faut trouver un Premier ministre qui a la volonté de faire avancer la France"

  • le mois dernier
Avec Avec Xavier Albertini, député de la Marne et porte-parole du groupe Horizons & Indépendants

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##LE_TOUR_DE_FRANCE_DES_NOUVEAUX_DEPUTES-2024-08-15##

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00:00Le Grand Matin Sud Radio, 6h-10h, Jean-Marie Bordry.
00:05Il est 8h35 sur Sud Radio, tout de suite on accueille notre invité politique, Xavier Albertini, bonjour !
00:10Bonjour !
00:12Et bienvenue à vous sur Sud Radio, vous êtes député de La Marne et porte-parole du groupe Horizon et Indépendant.
00:18Est-ce que vous nous entendez Xavier Albertini ?
00:20C'est bien.
00:21Alors, moi je vous entends mais d'assez loin. On va vous proposer de régler votre micro probablement puisqu'il semble qu'il y ait un petit problème.
00:29On va vous retrouver dans quelques instants.
00:31On vous a retrouvé, vous êtes parfait et vous êtes à l'antenne.
00:34Merci à vous d'être avec nous Xavier Albertini, député de La Marne et porte-parole du groupe Horizon et Indépendant.
00:40Je le disais, on l'a appris il y a quelques minutes, une personne a été tuée en Nouvelle-Calédonie cette nuit suite à des tirs de défense des gendarmes.
00:48C'est le onzième mort depuis le début des affrontements dans le territoire d'Outre-mer.
00:52Est-ce que le fait qu'on soit depuis un mois avec un gouvernement démissionnaire et qu'on n'ait toujours pas de gouvernement nommé n'aggrave pas la gestion d'une crise pareille ?
01:01Non, parce qu'il y a une continuité du service de l'État et je sais que le ministre de l'Intérieur en particulier et l'ensemble de ministres qui sont certes démissionnaires mais qui sont toujours en poste
01:10continuent à suivre ce dossier qui dure depuis maintenant, depuis quelques semaines.
01:16Et s'il y a une réplique, l'enquête le dira, mais s'il y a une réplique des gendarmes c'est que préalablement il y a eu une attaque.
01:22Et donc il me semble naturel pour l'instant d'être précautionneux sur les causes et les conséquences.
01:28Mais en tout cas ça n'a rien à voir avec la situation politique nationale.
01:33Effectivement, sauf qu'il faudra à un moment ou un autre prendre des mesures politiques pour faire retomber la tension.
01:38Et pour l'instant c'est difficile d'attendre du gouvernement démissionnaire qu'il le fasse lui-même.
01:45C'est sûr qu'il faut bien attendre mais nous sommes dans un cycle qui est particulier.
01:50La dissolution est intervenue il y a maintenant un peu plus de deux mois.
01:54Les élections sont intervenues dans la foulée.
01:56Nous sommes sortis avec beaucoup de joie et de bonheur d'une séquence olympique qui a été particulièrement intéressante pour notre pays.
02:05Et l'ensemble de l'ambiance et de l'esprit qui a concouru à ces jeux.
02:10Et je crois qu'aujourd'hui nous sommes dans le cadre d'une évolution naturelle des choses.
02:15Et le Président de la République va certainement dans les prochains jours, en tout cas les prochaines semaines, faire des annonces et en particulier nommer le Premier ministre.
02:23Justement, en quoi cela se compte ? Est-ce en prochains jours ou en prochaines semaines ?
02:27Le Président de la République avait promis de nommer un nouveau gouvernement à la mi-août.
02:31On est à la mi-août, on ne peut pas être plus à la mi-août.
02:33On n'est pas tout à fait à la mi-août puisque nous sommes aujourd'hui le 15 août.
02:36Mais je crois savoir que des discussions sont entamées, vous le savez aussi, en tout cas on peut l'imaginer.
02:41Et que dans les prochaines semaines, en tout cas dans les prochains jours, les séquences vont se succéder.
02:46Il y a naturellement des rencontres à avoir avec l'ensemble des représentants des différents groupes de la majorité parlementaire.
02:54Des représentants comme, par exemple, je l'imagine, le Président du Sénat,
02:59ce qui permet à chaque fois de créer les conditions d'une majorité qui sera de toute façon relative,
03:05mais qui devrait pouvoir porter à la fois un Premier ministre et un gouvernement
03:09pour ensuite entamer des actions politiques et des textes politiques qui soient, je l'espère,
03:14en tout cas nous l'espérons au sein du groupe Horizons et Indépendants,
03:19et apparenter à chaque fois la possibilité d'avoir des textes précis, clairs et qui conviennent aux Français.
03:26Alors ça fait plusieurs fois que vous dites on attend le prochain gouvernement dans plusieurs jours ou,
03:31et vous prenez soin de le préciser, plusieurs semaines.
03:34Hier, le sénateur macroniste François Patria, ancien ministre,
03:38annonçait qu'il s'attendait à l'arrivée d'un nouveau gouvernement début septembre.
03:42Ça veut dire qu'on recule encore pour mieux sauter ?
03:45Je ne sais pas si on recule.
03:48La situation est particulière pour la Ve République.
03:52Aucun parti politique n'a gagné les élections du 7 juillet dernier.
04:00Il faut donc penser les choses différemment dans un paradigme différent.
04:04Moi, je ne suis bien évidemment pas le président de la République.
04:07Je ne sais pas quelle est sa temporalité.
04:09En tout cas, je crois savoir qu'il veut mettre en place une méthode,
04:12et c'est pour ça d'ailleurs que notre groupe insiste particulièrement dans la lettre
04:16que nous avons adressée à un nombre important de groupes parlementaires sur la méthode,
04:22avant d'évoquer à la fois le nom d'un Premier ministre
04:26et également des textes qui seraient déjà corsetés, ficelés,
04:30qui ne correspondent pas à la philosophie qu'attendent aujourd'hui les Français.
04:33Je pense qu'il faut quand même revenir à ce qui s'est passé sur les deux tours,
04:37et en particulier sur les résultats du 7 juillet dernier,
04:40pour bien comprendre que faire de la politique comme on la faisait autrement,
04:43en pensant qu'un groupe est majoritaire à l'Assemblée nationale,
04:48serait une erreur fondamentale et ne serait reprochée par les Français.
04:52Dans la situation que vous décrivez, aucun parti n'a gagné ou aucune alliance n'a gagné,
04:56elle n'a pas changé depuis deux semaines, ni depuis trois semaines, ni même depuis un mois,
05:00et la démission du gouvernement, pourquoi on n'a pas avancé en un mois ?
05:04Je ne sais pas si on n'a pas avancé, je n'imagine pas que des discussions n'aient pas lieu,
05:08mais je pense que c'est une question de méthode,
05:11c'est-à-dire que si, comme certains le font, comme Elefi le fait par exemple,
05:16en expliquant qu'ils ont déjà une majorité alors qu'ils sont,
05:19comme tous les groupes parlementaires,
05:22tout le monde est relatif dans cette composition de la majorité,
05:26en tout cas de l'Assemblée nationale,
05:28il convient avant de parler de personnalités qui ont toutes leurs qualités, bien évidemment,
05:33c'est savoir sur quel socle politique on peut travailler.
05:38Et c'est pour ça qu'il faut d'abord travailler sur la méthode,
05:41pour ensuite avoir un programme et en tout cas des actions politiques qui soient lisibles
05:46et qui ne soient pas à la merci d'une motion de censure,
05:50de circonstances pouvant allier à la fois peut-être le RN et Elefi,
05:55dans des circonstances simplement de faire tomber un gouvernement.
05:58Et en attendant, le gouvernement fait presque plus qu'expédier les affaires courantes,
06:02je parle du gouvernement en place qui est démissionnaire.
06:05Le ministre du Budget aujourd'hui, Thomas Cazenave, dans les pages de nos confrères de Sud-Ouest,
06:09rappelle qu'il a décidé de geler 10 milliards d'euros de dépenses.
06:14Est-ce que c'est le rôle d'un gouvernement démissionnaire
06:17que de prendre des décisions aussi importantes ?
06:20Quoi qu'on pense de la décision ?
06:22Alors déjà, il les a gelés, ça veut dire que pour l'instant il ne les a pas complètement annulés.
06:28Et puis d'autre part, je pense qu'il y a des choix à faire et la vie du pays le nécessite.
06:33Je ne crois pas que les choses vont perdurer d'une façon importante.
06:38Normalement, il y a un processus budgétaire qui doit intervenir à partir du 15 septembre
06:43avec la présentation du futur budget en Conseil des ministres.
06:48Donc, on peut se dire que cette deadline ou cette date butoir
06:52pourrait être une date symbolique importante.
06:55Et donc, ce qui se fait aujourd'hui, c'est un gel.
06:59Et ensuite, nous espérons pouvoir discuter de façon apaisée au sein de cet hémicycle
07:06et au sein de l'Assemblée nationale du futur projet de loi,
07:09mais en fonction des orientations qui devront être prises par le nouveau gouvernement.
07:15Mais alors, restons sur cet exemple parce qu'il est important.
07:18Effectivement, votre camp, on va l'appeler le camp ensemble, en tout cas la majorité présidentielle,
07:23a toujours appelé, y compris pendant les élections, une forme de rigueur budgétaire.
07:29Je n'ai pas dit rostérité, mais rigueur.
07:30Ce n'était pas le cas du Nouveau Front Populaire, ce n'était pas le cas du Rassemblement National.
07:34Il se trouve que le Rassemblement National a gagné le premier tour
07:36et que le second tour a été gagné par le Nouveau Front Populaire.
07:38Par conséquent, le gouvernement des missionnaires est-il légitime à geler des dépenses
07:44quand les Français ont majoritairement voté pour que ces dépenses augmentent ?
07:48Le problème, c'est que dans l'expression que vous évoquez,
07:52majoritairement, personne n'a 290 députés pour pouvoir orienter une politique nationale de façon définitive
07:59en emportant effectivement un choix budgétaire qui serait clair et précis,
08:04que ce soit celui de LFI ou que ce soit celui du Rassemblement National.
08:08Le premier tour était une situation politique particulière,
08:11des projections avaient même donné le Rassemblement National gagnant de façon importante au second tour
08:16et on a vu ce qu'il est advenu.
08:18C'est pour ça qu'aujourd'hui, je pense qu'il faut que nous changions de mode de pensée, de paradigme,
08:22et ce n'est pas au travers même d'un groupe parlementaire qui, en nombre, est supérieur aux autres,
08:30mais qui ne suffit pas à lui-même pour avoir une coalition et qui ne peut pas s'étendre
08:35et qui ne peut pas coaliser un certain nombre d'autres membres de l'Assemblée Nationale,
08:40que nous pourrons aller plus loin, c'est pour ça qu'il faut changer de paradigme.
08:44Il me plaît à rappeler de temps en temps, et c'est ce qui se passe beaucoup chez LFI,
08:48c'est que tout seul, on va plus vite, mais c'est ensemble qu'on va plus loin.
08:52Et c'est bien la difficulté que nous avons aujourd'hui en matière politique,
08:55c'est d'être en capacité de penser différemment et d'ouvrir des discussions
08:59pour avoir un socle, en particulier budgétaire, qui corresponde aux attentes des Français.
09:04Il ne faut pas oublier non plus que tout ceci relève d'une décision, en tout cas d'un schéma politique,
09:09mais que les Français nous regardent et qu'à un moment donné, il ne faudrait pas qu'ils se lassent de ces postures,
09:16parce que nous avons pour définition l'intérêt général et la défense de leurs intérêts particuliers.
09:21Xavier Albertini, je le rappelle, vous êtes député de la Marne, porte-parole du groupe Horizon et indépendant.
09:26Vous parlez de changement de méthode, mais vous ne voulez pas changer de politique.
09:29Pourtant, les élections sont passées par là.
09:31Deuxième observation, vous avez raison de dire que personne n'a vraiment gagné les législatives.
09:35En revanche, parmi les trois camps qui étaient en liste, si je ne m'abuse, il n'y en a qu'un seul qui a perdu à chacun des deux tours,
09:40et c'est le vôtre.
09:41Pourquoi est-ce à vous de décider de la politique budgétaire du pays dans ces conditions ?
09:46Ah non, mais je crois qu'on n'est pas là pour décider de façon dogmatique.
09:50D'ailleurs, la tournure et le sens du courrier, de la correspondance que nous avons adressée à un nombre important de groupes politiques le montrent.
09:59Nous ne sommes pas là pour décider seuls, nous sommes là sur une réflexion pour construire d'abord une méthode sans exclusive
10:07et surtout en capacité de rassembler des gens qui ont conscience de l'intérêt de l'État, de l'intérêt de la France et surtout de l'ensemble de nos concitoyens.
10:16À partir de là, une rigueur budgétaire, je pense, ne doit pas faire peur.
10:21La rigueur budgétaire, c'est ce qui évite d'augmenter les impôts, c'est ce qui permet d'avoir du pouvoir d'achat
10:25et ce qui évite ensuite d'avoir des situations compliquées pour l'ensemble des finances publiques avec les conséquences que cela peut avoir.
10:33On peut l'admettre, c'est ce que vous avez promis, vous aviez dit que c'était votre programme.
10:36Après, il y aura des choix effectivement à avoir, mais lorsque vous lisez et vous reprenez l'ensemble des termes de notre correspondance,
10:42nous avons axé ou mis en place quelques points cardinaux.
10:46Et pour autant, nous ne sommes pas là pour les imposer, mais au contraire, rassembler toutes celles et tous ceux dans leurs composantes politiques,
10:54dans leur capacité à gouverner à la fois le pays, mais surtout ensemble, cette capacité-là.
10:59Après, il faut rester humble et modeste et c'est pour ça que nous avons été dans les premiers à vouloir proposer cette méthode de travail.
11:07Qu'est-ce que vous dites dans ce cas-là avec humilité et modestie aux Français majoritaires qui n'ont pas voté pour une politique de rigueur budgétaire
11:14et qui ont voté pour le contraire, que ce soit du côté du RN ou alors du Nouveau Front Populaire ?
11:18La rigueur budgétaire, c'est bien ce qui fait défaut en France depuis maintenant plus de 50 ans, voire même 60 ans.
11:25Et on a parfois laissé filer des capacités, en tout cas des possibilités de restreindre certaines dépenses.
11:32Et aujourd'hui, nous en payons potentiellement le prix.
11:35Et aujourd'hui, la situation financière et économique de la France, alors économique, elle est bonne, mais en matière budgétaire, elle est particulièrement dégradée.
11:44Il ne vous aura pas échappé, par exemple, qu'en Allemagne ou dans d'autres pays, la rigueur budgétaire ne pose pas de problème.
11:49Donc ça veut dire qu'il faut faire des choix importants, il faut faire des choix structurants.
11:53Il faut surtout préparer la France et l'ensemble des Français à ce qui se passe au XXIe siècle.
11:59Et on ne peut pas rester sur des paradigmes, en tout cas des situations, qui sont des situations que nous avons connues dans des périodes plus faciles, plus aisées.
12:07Et aujourd'hui, il faut retravailler là-dessus.
12:09Pour autant, il y a des choix.
12:11Et gouverner, c'est décider.
12:13Et c'est pour ça qu'aujourd'hui, personne ne peut décider seul, sauf à ouvrir les vannes, comme le proposent LFI,
12:20et derrière avoir nécessairement des conséquences budgétaires, financières, économiques et pour les impôts à la fois des entreprises et des Français,
12:28c'est particulièrement déceptif dans les prochaines années.
12:30Ça fait plusieurs fois depuis le début de cette interview que vous résumez le nouveau Front populaire,
12:34qui a soutenu avec plusieurs partis le même programme, à la France insoumise.
12:38Ça veut dire que vous espérez toujours un accord avec, par exemple, le Parti communiste, ou alors le Parti socialiste, ou alors les écologistes ?
12:45Je pense, nous pensons en tout cas, dans le groupe et de façon plus globale chez Horizon,
12:51qu'il y a des possibilités dans un arc républicain d'intégrer des composantes et des personnalités qui auraient une capacité à travailler ensemble.
13:01La lettre adressée à l'Europe Écologie Les Verts, au Parti socialiste et même au communiste,
13:06laisse à penser que nous espérons effectivement qu'il, pour certains d'entre eux, voire plus encore, qu'ils puissent éventuellement réfléchir à cet arc républicain.
13:16Je ne crois pas qu'il y ait des choses très... Même si facialement ça a été le cas pour des raisons, on va dire, électorales,
13:23il y ait beaucoup de rapports entre certains élus PS et un certain nombre d'élus LFI.
13:29Est-ce que ça signifie que vous ne seriez pas opposé au groupe Horizon à la venue de ministres écologistes dans un éventuel gouvernement ?
13:36Je dis ça parce que des macronistes très en vue avaient annoncé qu'ils les censureraient aussi.
13:42À condition de mettre en place des axes qui soient des axes raisonnables, il y a possibilité d'ouverture.
13:51Moi, j'ai travaillé en commission avec un certain nombre de députés écologistes et on peut trouver des chemins.
14:00Nous l'avons fait dans un certain nombre de textes lors de la mandature précédente.
14:03Je ne dis pas que ça forme un socle de gouvernement, mais il n'en reste pas moins vrai que cela peut être, en tout cas, étudié.
14:10Mais surtout, d'un point de vue méthode, si déjà vous excluez avant même d'avoir échangé et discuté,
14:19c'est clair que nous arriverons à un blocage et ce blocage sera plus important encore à la fois pour le fonctionnement de l'institution qu'est l'Assemblée nationale.
14:27Mais je vous rappelle quand même qu'au-delà d'un gouvernement, il nous faut deux chambres, le Sénat et l'Assemblée nationale, qui fonctionnent.
14:35Et si nous embolisons et si nous empêchons le travail au sein de l'Assemblée nationale, à un moment donné, le pays sera complètement bloqué.
14:42Et les questions que nous nous posons aujourd'hui d'un point de vue budgétaire deviendront encore plus prégnantes, encore plus fortes et bloqueront potentiellement le pays.
14:51Alors face à ça, je pense qu'il faut être raisonnable.
14:54Il faut écouter aussi ce qu'ont dit les Français le 7 juillet au soir, à la fois au niveau national, mais dans les circonscriptions.
15:01Lorsque vous êtes élu et que vous avez une ouverture et des électeurs qui n'ont pas dans l'âme la conviction qui est la nôtre,
15:10mais qui considèrent qu'ils peuvent voter pour vous à condition d'avoir une méthode nouvelle, je pense qu'il faut respecter aussi le choix d'un certain nombre de ces électeurs.
15:18Alors il y a un autre parti qui faisait partie du nouveau Front populaire aux législatives, bien que beaucoup plus petit.
15:24C'est le nouveau parti anticapitaliste, celui d'Olivier Besancenot et de Monsieur Poutou.
15:29Un député, Rassemblement national, Frédéric Falcon, demande au pouvoir public d'intervenir l'université d'été du NPA,
15:37au motif que cela organiserait la venue de personnalités sulfureuses et ambiguës avec le Hamas.
15:43Je cite ce député. Est-ce qu'il a raison de leur interdire l'université d'été du NPA ?
15:47Je ne sais pas s'il a raison. Je ne connais pas le fond du dossier et je ne le prononcerai pas.
15:52Mais là encore nous sommes dans un état de droit.
15:56Si effectivement vous avez des représentants qui viennent avec des postures, en tout cas des idées et une idéologie très fortes, très marquées,
16:05qui sont incompatibles avec ce qui se passe en France, en tout cas ce que nous respectons en France,
16:10et bien effectivement il faut procéder à une interdiction.
16:13En tout cas il faut prendre une décision de justice pour le faire.
16:16Pour autant il ne faut pas non plus là encore vouloir exister par des situations particulières
16:23et penser que telle ou telle personne a priori est dans cette posture-là.
16:29Je pense qu'il faut là encore dézoomer un peu les choses.
16:33Si effectivement les invités sont dans des situations politiques, dogmatiques et juridiques incompatibles avec une expression publique,
16:42il y a la justice pour le faire et pour les empêcher de pouvoir se prononcer.
16:47Ça arrive de temps en temps. En France des décisions de justice l'ont décidé.
16:53Mais pour autant créer une polémique sur la polémique, je ne vois pas l'intérêt.
16:57Dernière question que je vous pose, c'est celle que nous posons à tous nos auditeurs.
17:00Il n'y a que ces trois noms pour l'instant qui à ce stade sont évoqués pour Matignon,
17:05qu'il s'agisse de Bernard Cazeneuve, de Xavier Bertrand, de Lucie Castet.
17:09Je ne vais pas vous demander qui vous préféreriez parce que vous ne me le diriez pas, les discussions n'étant pas encore entamées.
17:13En revanche, vous êtes plutôt à droite de la Macronie.
17:16Est-ce que ce ne serait pas un échec pour le Parti Horizon si Matignon était occupé par Bernard Cazeneuve, c'est-à-dire un homme de gauche ?
17:23Vous ne me posez pas la question, mais quelque part vous me la posez.
17:26Mais pour autant, non. Je crois que là encore lorsqu'il s'agit d'avoir ce qui est important,
17:32d'abord je note d'une façon générale, si on regarde un peu dans le rétroviseur,
17:37c'est que généralement les noms qui sont cités et qui tiennent la corde, si vous me permettez l'expression,
17:42pendant un certain nombre de jours ou de semaines sont rarement ceux qui sont choisis par les présidents de la République successifs.
17:50Il y a toujours un effet surprise qui peut intervenir.
17:53Ensuite, je ne reviendrai pas, en tout cas je ne me contradirai pas,
17:58sur la philosophie générale que nous exposons au sein du Parti, en tout cas du groupe Horizon,
18:05à savoir que techniquement, si nous voulons avoir un pays qui fonctionne, un gouvernement qui gouverne,
18:11une chambre et des chambres, le Parlement qui peut voter des lois,
18:15il faut aussi changer l'expression, en tout cas l'attitude générale,
18:20de vouloir à tout prix avoir un Premier ministre issu de notre rang.
18:24Si vous partez du principe que personne n'a gagné les élections du 7 juillet dernier,
18:29il faut trouver des hommes d'État qui ont le sens de l'État, qui ont le sens de l'intérêt général.
18:35Puisque vous évoquez M. Cazeneuve, nous savons qu'il a ce sens-là,
18:39mais d'autres l'ont aussi et pour autant nous attendrons la décision
18:43et surtout les discussions qui ont déjà débuté ou qui vont débuter prochainement pour le choix d'un gouvernement,
18:49à la fois avec une ligne politique et, au-delà du Premier ministre,
18:53la composition de ce gouvernement avec un certain nombre, là encore,
18:58de ministres ayant le sens de l'État et la volonté de faire avancer la France.
19:02Merci Xavier Albertini, député de la Marne, porte-parole du groupe Horizon et Indépendance.

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