Quel point commun entre Alain Delon et Mick Jagger ?

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##GUY_CARLIER-2024-08-19##

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Transcript
00:00On retrouve tout de suite celui qui arrive toujours, juste après l'heure du crime, bonjour mon cher Guy Carlier.
00:04Bush B, oui. Bonjour à tous, bonjour Jean-Marie.
00:09Je vous laisse le lançant, je me suis fatigué à l'écrire, donc essayez de vous appliquer.
00:15Exactement, c'est ce que je vais faire comme abonné, vous allez voir.
00:18Vous aviez prévu aujourd'hui de nous raconter une chanson des Rolling Stones,
00:21mais vous teniez également à rendre hommage à Alain Delon, ce n'était pas facile de faire les deux évidemment.
00:25Donc, vous avez trouvé un point commun entre Mick Jagger et Alain Delon,
00:29vous êtes tombé sur une photo qui les réunit, qui est devenue culte et qui est aujourd'hui devenue un mème.
00:35Oui, c'est vrai. C'est une photo étonnante et symbolique à la fois,
00:40on y voit une femme encadrée de deux hommes assis sur un canapé,
00:44cette femme possède la blondeur, le teint de porcelaine des aristocrates anglaises,
00:48mais ses jambes croisées très haut symbolisent l'anticonformisme des jeunes britanniques.
00:54De chaque côté de Marianne Faithful, puisque c'est d'elle dont il s'agit,
00:58il y a deux hommes qui chacun dans leur style représentent un idéal masculin.
01:01D'un côté donc Alain Delon qui porte avec élégance et décontraction un Armani à 10 000,
01:07il a les jambes croisées, mais quand Delon croise les jambes, c'était pas Zaza Napoli, croyez-moi,
01:13c'est à la fois viril et délicat, fragile, alors que Gérard Larcher,
01:18oui je sais là c'est totalement gratuit d'autant plus que Gérard Larcher ne peut pas croiser ses jambes,
01:22mais revenons à la photo, Delon regarde Marianne Faithful en souriant,
01:26elle aussi sourit visiblement sous le charme, déjà séduite et emportée comme une proie consentante.
01:33De l'autre côté Mick Jagger, à l'époque Mick Jagger, Marianne Faithful était fiancée,
01:39mais sur la photo il a la tête basse, on sait qu'il l'a déjà perdue.
01:44Ces trois personnages sont dans ma vie.
01:48Marianne Faithful, je vous en ai déjà parlé, je vous ai raconté, c'est une des rares femmes du rock,
01:54c'est le fantasme absolu des baby boomers.
01:57Alain Delon, lui, c'était le cinéma du samedi soir sur les Champs-Elysées avec mes parents,
02:02une balade au drugstore avant la séance, une glace au pub Renault juste après.
02:06Et puis, avec le temps, c'est devenu le film du dimanche soir, avec ce générique.
02:12Écoutez bien.
02:13Eh oui, c'était le dimanche soir qui sentait déjà le lundi matin.
02:28Mick Jagger, lui, c'est autre chose.
02:30C'était une de ces journées blanches de fin d'année scolaire au collège.
02:34Vous savez, quand la classe est en roue libre, que les profs libérés des conseils de classe
02:38ont déjà la tête en vacances pour la forme, ils balancent sans trop y croire.
02:42Vous pouvez réviser, ça ne vous fera pas de mal.
02:44Mais ils sourient aux huées qui accompagnent ces paroles et finissent par dire
02:48« Bon, faites ce que vous voulez, mais je ne veux pas vous entendre ».
02:51Ils sortent le monde de leur cartable et se mettent à lire en nous laissant glander.
02:56Parfois, ils nous autorisaient à écouter de la musique.
02:59Alors, un jour, un élève apporta un tepaz.
03:03Le prof d'anglais nous fit écouter un disque des Stones qui s'intitulait Beggar's Banquet.
03:10À la fin de ce cours d'anglais, j'ai demandé à mon pote de me prêter Beggar's Banquet.
03:13J'ai serré ce disque contre moi en tremblant d'émotion, comme si je tenais une grenade.
03:17J'avais tellement hâte de la faire exploser.
03:19Je me suis mis à courir vers la maison.
03:21J'ai monté l'escalier 4 à 4, claqué la porte d'entrée, puis celle de ma chambre.
03:26Et quand j'ai posé le bras de la platine sur le disque, c'était comme si je la dégoupillais, cette grenade.
03:32Pendant quelques secondes, il ne se passa rien d'autre que le bruit des premiers sillons
03:38Et puis soudain, dès les premières percussions, ma vie explosa.
03:43Ces premiers accords de Keith Richard un peu éthérés, ramenés sur terre par un appel de grosse caisse,
03:48et la voix de la choriste Mary Clayton, puis l'entrée de la basse de Will Billouiman,
03:53le son qui s'épaissit de plus en plus, la caisse claire de Charlie Watts,
03:57qui installe le tempo comme on déroule un tapis rouge pour Mick Jagger,
04:01qui arrive tel le roi pour chanter seul le premier couplet.
04:05Mary Clayton n'assure au début qu'un rôle de choriste et au fur et à mesure de la chanson,
04:11elle impose sa voix pour l'emmener vers le ciel.
04:14A la fin de la chanson, j'étais dans un tel état de choc que j'ai dû attendre un instant
04:19avant de pouvoir écouter la suite de l'album.
04:22Je me souviens que j'ai pensé, il n'y a pas d'autre musique au monde.

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