• il y a 3 mois
Tous les matins et pendant tout l'été, les invités de #HDProsEte débattent des grands thèmes de l'actualité 

Category

🗞
News
Transcription
00:00:00Il est quasiment 9h, bonjour, soyez les bienvenus, je suis très heureux de vous retrouver en ce dimanche, 9h, 11h, vous connaissez le rendez-vous par cœur, c'est votre heure des pros, une actualité, vous allez le voir, assez chargée en ce dimanche matin, mon équipe dimanche est prête, évidemment, à commenter, à décrypter cette actualité.
00:00:18Dans quelques instants, normalement, on devrait retrouver, féliciter Kinnokii pour un tour d'horizon de l'actualité, mais avec moi, j'accueille avec beaucoup de plaisir Naïm M. Fadel, l'essayiste, soyez la bienvenue, je suis ravi de vous accueillir.
00:00:29Merci, bonjour Thierry.
00:00:31Maxime Thiébaud, avocat, merci d'être avec nous.
00:00:33Bonjour Thierry.
00:00:34Pétanque de verre.
00:00:35Bonjour Thierry.
00:00:36Bonjour.
00:00:37Georges Fenech, fidèle de l'émission, et Harold Iman, spécialiste des questions internationales.
00:00:42On va avoir besoin de vous, évidemment, mon cher Harold, puisque les choses ont beaucoup bougé ces dernières heures au Proche-Orient, je ne sais pas si féliciter Kinnokii est arrivé.
00:00:53Eh bien, elle est là.
00:00:54Et avant toute chose, avant de commencer le tour d'horizon de nos grands thèmes de ce dimanche matin, on va faire un tour d'horizon 360 de l'actualité avec vous.
00:01:03Féliciter que je salue, je suis ravi de vous accueillir dans cette émission, féliciter.
00:01:06Bonjour Thierry.
00:01:07Au Liban, une personne a été tuée dans une frappe israélienne.
00:01:11Le résultat des changes de tir qui ont eu lieu à l'aube ce matin entre Israël et le Liban.
00:01:16Le Hezbollah a tiré 320 requêtes sur Israël avant d'annoncer la fin de l'attaque d'ampleur pour aujourd'hui.
00:01:22Israël est entré en état d'urgence sur l'ensemble du pays pour les prochaines 48 heures.
00:01:27Moins de 16 heures après l'attaque qui a visé la synagogue de la Grande Motte, dans le sud de la France, l'assaillant présumé principal a été arrêté hier soir vers 23h30 à une cinquantaine de kilomètres des lieux.
00:01:39L'interpellation a nécessité l'intervention du RAID qui ont dû faire feu pour le neutraliser.
00:01:43Blessé, il a été pris en charge.
00:01:45Son pronostic vital n'est pas engagé.
00:01:48Et puis en Allemagne, le principal suspect de l'attaque meurtrière au couteau à Solingen a été arrêté hier.
00:01:54Il est actuellement en garde à vue.
00:01:56Le groupe État islamique a revendiqué cet acte criminel qui a bouleversé l'Allemagne vendredi soir lors d'un festival dans l'ouest du pays.
00:02:03Les précisions de Tengret Kirel que l'on a vues ce matin.
00:02:08Merci beaucoup, ma chère félicité.
00:02:10On va commencer donc par le prochain journal d'actualité très chargé.
00:02:14Dimanche matin, je vous le disais, on s'y attendait.
00:02:16Le Hezbollah libanais a donc réagi.
00:02:18Il a annoncé ce matin avoir lancé une attaque à large échelle de drones et de roquettes contre Israël.
00:02:23Une équipe hoste à laquelle on s'attendait depuis qu'un des hauts chefs militaires fois de choc a été tué dans une frappe israélienne à Beyrouth.
00:02:31C'était le 30 juillet.
00:02:33Et de son côté, Israël a dit qu'une centaine de ses avions ont détruit des milliers de rampes de lancement de roquettes du Hezbollah.
00:02:41Benyamin Netanyahou s'est exprimé il y a quelques instants.
00:02:44Je vous propose de l'écouter.
00:02:45Et juste après, nous serons avec Julien Baloul, ancien journaliste et ancien porte-parole de TSAHAL.
00:02:50Mais tout d'abord, le Premier ministre israélien.
00:02:54Nous sommes déterminés à faire tout ce qui est en notre pouvoir pour protéger notre pays,
00:02:58ramener les habitants du Nord dans leur foyer et continuer à appliquer une règle simple.
00:03:02Quiconque nous porte atteinte, nous lui portons atteinte.
00:03:07Bonjour Julien Baloul.
00:03:08Merci d'avoir accepté notre invitation dans l'heure des pros.
00:03:10Je voulais absolument vous avoir pour commencer cette émission.
00:03:12Je le disais, on s'attendait, on s'attendait à cette réaction du Hezbollah.
00:03:16Elle a pris du temps, quasiment, presque 25 jours, jour pour jour, Julien.
00:03:23Oui, en fait, le résultat aurait pu être bien plus dramatique pour Israël,
00:03:27parce que maintenant, on le sait en tout cas selon l'armée israélienne,
00:03:30à 5 heures du matin, devait avoir lieu une attaque massive sur la région de Tel Aviv, là où je me trouve,
00:03:35avec des roquettes qui devaient tirer des drones.
00:03:38Mais en fait, Israël a lancé, a pris l'initiative et a détruit ces randonnancements
00:03:42et ces missiles qui étaient dirigés vers la région de Tel Aviv.
00:03:44Le Hezbollah a enchaîné avec des tirs, vous le disiez,
00:03:47apparemment plus de 300 missiles sur le nord d'Israël.
00:03:50Nous, habitants de Tel Aviv aujourd'hui, on doit clairement le dire,
00:03:53on doit notre réveil habituel calme à l'armée israélienne.
00:03:58On aurait dû être réveillés à 5 heures du matin par des explosions,
00:04:01par des tirs, par des missiles et par des sirènes.
00:04:04Ce n'a pas été le cas grâce à l'armée israélienne qui a pris l'initiative.
00:04:07Vous avez raison, ça fait 25 jours qu'on est un peu dans cette attente.
00:04:11Tous les soirs, on se dit c'est aujourd'hui, c'est peut-être, c'est ce week-end, c'est demain,
00:04:15des compagnies aériennes étrangères qui annulent, qui reviennent.
00:04:17Et là, la vraie question c'est, et maintenant ?
00:04:20Est-ce que l'incident est clos ?
00:04:22Et fin de l'épisode et au passage suivant.
00:04:25Ou est-ce que c'est le début de la guerre ?
00:04:27Il y a un signe encourageant et un signe inquiétant.
00:04:30Le signe encourageant, c'est que côté Hezbollah et côté Israël,
00:04:33on dit apparemment que l'incident est clos.
00:04:35Le côté plus inquiétant, c'est que l'armée israélienne a publié des consignes de sécurité pour 48 heures.
00:04:40Et ça, ça n'a pas été le cas depuis très longtemps.
00:04:42Interdisant notamment les rassemblements de plus de 30 personnes en extérieur,
00:04:46notamment dans la région de Tel Aviv.
00:04:48Et ça en général, c'est le signe qu'on se dirige vers quelque chose de plus important.
00:04:52Vous le précisiez, Julien, le Hezbollah a annoncé assez rapidement ce matin
00:04:57que pour eux, les opérations étaient terminées ce dimanche.
00:05:02Oui, a priori. Mais encore une fois, que voit la parole du Hezbollah ?
00:05:05On est dans une région où tout est très instable.
00:05:08Est-ce qu'on se souvient d'événements qui ont eu lieu cette année,
00:05:12qui ont été dramatiques, qui ont dépassé l'entendement et l'imagination ?
00:05:16Je vous rappelle lorsque l'Iran, en avril, a envoyé des centaines de droits et de missiles directement sur Israël.
00:05:20C'était historique, c'était inédit.
00:05:22On aurait pu assister derrière un embrasement régional et une guerre totale.
00:05:26Et finalement, le lendemain, c'était terminé.
00:05:28Dans quels cas de figure sommes-nous aujourd'hui ?
00:05:30Est-ce que c'est vraiment le début de la guerre dans le Nord ?
00:05:33Moi, je me suis réveillé ce matin vers 6h30, 7h.
00:05:36On voyait que les vols à l'aéroport Ben Gurion étaient clous au sol,
00:05:39qu'il y avait des consignes de sécurité, qu'il y avait des centaines de missiles sur le Nord.
00:05:42On s'est dit, bon, voilà, ça y est, c'est la guerre dans le Nord.
00:05:45C'est parti réellement, en sachant que le nord d'Israël est bombardé depuis le Liban,
00:05:49depuis le 7 octobre tous les jours.
00:05:51Et là, on se dirige vers des signes d'accalmie.
00:05:54Donc, encore une fois, c'est très difficile de savoir.
00:05:56On va suivre ça dans les prochains jours, dans les prochaines minutes, même, j'ai envie de dire.
00:05:59Et s'il vous plaît, il y a plusieurs lignes rouges symboliques.
00:06:02Il y a la ligne rouge, d'abord, géographique.
00:06:04Ils n'ont pas atteint la zone de Tel Aviv.
00:06:06Donc, cette ligne rouge n'a pas été franchie.
00:06:08Et il y a la ligne rouge du nombre de morts.
00:06:11Vous savez, le site actuel dans lequel nous nous trouvons,
00:06:14vous l'avez dit, c'était une réponse du Hezbollah à l'élimination d'un responsable d'Israël,
00:06:18mais qui avait eu lieu après que 12 enfants avaient été tués par le Hezbollah.
00:06:22Et ça, c'était aussi une ligne rouge.
00:06:24Des civils avaient été tués.
00:06:25Là, ce n'est pas le cas.
00:06:26Il n'y a pas eu de civils tués, ni au Liban, ni en Israël.
00:06:29C'est important.
00:06:30C'est important.
00:06:31Ça veut dire que ça ne pousse pas l'un et l'autre à, disons, envenimer encore plus la situation.
00:06:36Julien, il y a également la menace de l'Iran aussi, en suspens.
00:06:41Bien sûr.
00:06:42De toute façon, tout ce qu'on voit depuis le 7 octobre, c'est l'Iran.
00:06:44Le Hamas, c'est l'Iran.
00:06:45Le Hezbollah, c'est l'Iran.
00:06:46L'élimination, donc, on le sait, de Ismail Haniyeh à Tehran avait été une humiliation pour l'Iran.
00:06:50L'Iran avait promis de riposter.
00:06:54Et on ne sait pas exactement quand l'Iran va le faire ou si l'Iran va le faire, ou si l'Iran va le faire via le Hezbollah.
00:06:59On peut rajouter d'ailleurs le Yémen avec les Houthis.
00:07:01C'est également l'Iran.
00:07:02Tout ceci, c'est l'Iran.
00:07:03Tout ce qu'on voit dans la région, c'est l'Iran.
00:07:05Et puis, il ne faut pas non plus oublier qu'il y a les négociations actuellement au CAIR pour un cessez-le-feu dans la bande de Gaza.
00:07:10Et en réalité, on sait très bien que ce sommet au CAIR, ce énum sommet au CAIR, ce qui a eu lieu à Paris,
00:07:16a eu lieu à Rome avant, va en réalité intégrer, si c'est le cas, une solution diplomatique à l'ensemble de la région.
00:07:23On dépasse largement le cadre de Gaza.
00:07:25Donc, il ne faut pas perdre ça de vue aussi.
00:07:28Une des raisons pour lesquelles l'Iran n'est pas riposté jusqu'à présent, c'est parce que les négociations encore avaient lieu.
00:07:32Restez avec nous.
00:07:33On va ouvrir le débat avec mes invités.
00:07:34Si vous souhaitez réagir, vous pouvez intervenir à tout moment, évidemment.
00:07:37Petit tour de table, Nathan.
00:07:38Lorsque vous avez vu cette attaque du Hezbollah ce matin, qu'est-ce que vous vous êtes dit ?
00:07:43Encore une fois, la stupeur.
00:07:46Là, ça s'est joué vraiment un quart d'heure.
00:07:48D'abord, comme Julien Baloul l'a dit, c'est les services de renseignement israéliens qui savaient qu'il y avait une attaque qui était prévue.
00:07:54Et qui avaient un peu anticipé.
00:07:55Exactement.
00:07:56Mais qui l'ont empêchée 15 minutes avant.
00:07:58Vous imaginez, si ça n'avait pas été le cas, en effet, le réveil qu'il y aurait eu du côté de Tel Aviv.
00:08:04Ça, c'est la première chose.
00:08:05La deuxième chose, quand on parle du Hezbollah et quand on parle du Liban, c'est vraiment une tragédie.
00:08:11Le Liban, d'abord, le peuple libanais est un très grand peuple qui a traversé des crises terribles les unes après les autres.
00:08:18Des guerres sanglantes qui l'ont traumatisé.
00:08:22La corruption et la nullité de sa classe politique.
00:08:25Un système constitutionnel qui ne marche pas.
00:08:28Une crise économique terrible.
00:08:29Une inflation.
00:08:30Des banques qui se comportent comme des voyous en volant les épargnes des citoyens.
00:08:34L'explosion de Beyrouth, etc.
00:08:36Aujourd'hui, le Liban est dans un état de fragilité qui est rarement descriptible dans l'histoire d'une nation.
00:08:43Et il est, en partie, pris en otage par une milice, en effet, payée par l'Iran et soumise à l'Iran.
00:08:52Et une milice qui veut le précipiter dans la mort absolue.
00:08:55Parce qu'une guerre entre Israël et le Liban, d'abord, ce serait absurdissime.
00:08:59Il n'y a aucun contentieux territorial entre ces deux pays.
00:09:02À part une toute petite bande de terre qui fait quelques kilomètres carrés et qui n'a pas un intérêt stratégique majeur.
00:09:07Il n'y a aucun contentieux territorial.
00:09:09Il n'y a aucune lutte métaphysique, entre guillemets.
00:09:11Enfin, je veux dire, il n'y a aucune raison de se détester.
00:09:13Sinon, de se précipiter dans le chaos et de se précipiter dans le néant.
00:09:17Donc, il me semble vraiment très important aujourd'hui de dénoncer le fait que l'Iran, depuis 15 ans, même plus,
00:09:23mais depuis 15 ans particulièrement, est en train de pourrir la région.
00:09:26Est en train de profiter de la faiblesse de tous les États-nations qui l'entourent.
00:09:30L'Irak, la Syrie, le Liban, évidemment Gaza, inutile de faire un dessin.
00:09:34Le Yémen, en payant des groupes qui ont juste pour seul but de détruire encore plus et de mettre encore plus le chaos.
00:09:40Et ça me semble très important de pointer cela du doigt.
00:09:44Et d'espérer, en effet, que nous n'arrivions pas vers la catastrophe absolue que Julien a décrite.
00:09:51On l'évoquait, Georges Fenech, avec Julien, ces affrontements intérieurs,
00:09:56le moment où il y a ces fameuses négociations pour enfin obtenir la paix.
00:10:01Oui, qui vont encore une fois être suspendues maintenant, ces négociations.
00:10:07En tout cas, moi, je considère que c'est quand même encore un échec pour Nasrallah et pour le Hezbollah libanais,
00:10:16puisque Israël a anticipé, l'armée israélienne a protégé Tel Aviv.
00:10:22Et donc, c'est à nouveau un échec pour le Hezbollah libanais.
00:10:27Maintenant, la vraie question, c'est quelle sera la deuxième riposte, puisqu'on nous annonce une deuxième riposte.
00:10:35C'est un avant-goût de ce qui pourrait arriver, si on comprend bien.
00:10:39Donc cette riposte, elle ne peut venir que de l'Iran lui-même, puisque l'Iran a promis cette riposte qui serait historique.
00:10:47Là, on n'a pas assisté à quelque chose d'historique, et heureusement d'ailleurs ce matin,
00:10:51puisque tout a été protégé en réalité, notamment les populations civiles.
00:10:57Donc on est dans une phase actuellement d'observation, je dirais.
00:11:02Les Américains sont présents, nous le savons. Ils protègent aussi la zone.
00:11:07L'Europe, on se demande d'ailleurs où est l'Europe, où est la France,
00:11:10puisque pour l'instant, il n'y a aucune réaction que je sache.
00:11:13Et pourtant, Israël est bombardé.
00:11:15Comment ? Au moment où on se parle.
00:11:17Donc on est dans une période extrêmement floue, où tout est possible malheureusement.
00:11:22Harold, Georges vient d'évoquer les États-Unis ont tout de suite réagi en disant qu'ils étaient prêts à soutenir Israël.
00:11:30Mais ils n'ont pas eu à le faire.
00:11:32Ils n'ont pas eu à le faire en plus.
00:11:33Parce qu'ils ont maintenant deux groupes aéronavals.
00:11:37Et ils ont rapproché le porte-avions Theodore Roosevelt de la zone.
00:11:44Je ne sais pas encore si elle se rapproche par la mer dans le golfe Persique ou du côté d'un Méditerranée oriental.
00:11:52Bref, la puissance de feu de ce groupe aéronaval sur le Liban est totale.
00:11:59Parce qu'ils sont juste au-delà de la côte libanaise et peuvent tout à fait frapper massivement le Hezbollah s'ils le veulent.
00:12:08Et ils n'ont pas eu à le faire.
00:12:09Mais par le passé, n'oublions pas que c'est ce groupe aéronaval et les forces américaines stationnées en Syrie et surtout en Irak et dans le golfe
00:12:18qui ont participé au blocage de la salve gigantesque que l'Iran avait lancée le 13 et 14 avril contre Israël.
00:12:29Et c'était absolument clé pour qu'il y ait si peu de projectiles qui ont atteint le sol d'Israël ce jour-là.
00:12:37Maxime Naïma, réaction rapide avant de donner une dernière fois la parole à Julien Baloul.
00:12:41Je ne sais pas, j'ai un peu comme le sentiment, vous savez, quand il y a un tremblement de terre et qu'on est dans l'attente du tsunami.
00:12:46C'est un petit peu ça, c'est-à-dire qu'on voit les oiseaux voler.
00:12:49On regarde au loin, on voit peut-être la mer se retirer, mais on ne sait pas trop ce qui va se passer.
00:12:53C'est un petit peu le sentiment que j'ai ce matin parce qu'il y a ces 48 heures d'état d'urgence qui sont décrétées
00:12:57et que l'on sait pertinemment que la situation est complètement incendiaire dans le territoire.
00:13:01Pourquoi ? Parce qu'on a des discussions au CAIR qui pataugent en fait.
00:13:04Ça ne sort pas pour le moment.
00:13:07Et le Hezbollah est quand même passé à l'acte.
00:13:09Heureusement que les services de renseignement israélien travaillent.
00:13:13Mais 25 jours de discussion, ça commence à être long, surtout que vous avez des tensions et des attentes de population
00:13:19ou bien de minorités qu'il faut tenir parce que ce sont des États qui ne vivent pas sur la démocratie
00:13:24et qui vivent sur la pression et sur la discussion, sur la communication.
00:13:27Et ils ont besoin de communiquer, notamment sur cette riposte éventuelle.
00:13:30Et donc le temps n'est pas favorable à une solution de paix.
00:13:34Naïma ?
00:13:35Alors le Hezbollah a tout simplement, je pense, une réaction de principe.
00:13:40Mais je pense qu'il n'a pas intérêt à l'embrasement, d'autant plus que l'Iran non plus.
00:13:45Au sein même de l'Iran, il y a un conflit entre le nouveau président iranien et les gardiens de la révolution
00:13:53qui eux veulent aller à la riposte alors que le président dissuade.
00:13:59Et puis les pays arabes, les dirigeants des différents pays arabes n'ont absolument aucun intérêt à ce qu'il y ait un embrasement.
00:14:05Et ce matin, les négociations, la délégation israélienne est partie au Caire pour continuer ces négociations.
00:14:12Donc effectivement, moi je pense qu'il n'y aura aucun embrasement.
00:14:15Parce qu'encore une fois, les belligérants savent très bien les risques qu'ils encourt face à un embrasement de cette région.
00:14:24Julien Ballou, dernière question. Quel est votre état d'esprit, vous personnellement, et ceux de vos amis ?
00:14:32Vous avez une inquiétude certaine puisque, vous le rappelez, il y a cet état d'urgence qui a été étendu.
00:14:37Vous attendez à quoi dans les heures qui suivent ?
00:14:40Je vais vous répondre en tant que citoyen israélien, en tant que père.
00:14:43On est à peu près à une semaine de la rentrée des classes.
00:14:46J'ai deux petites filles qui doivent rentrer à l'école dans huit jours à peu près.
00:14:51On se demande ce qui va se passer, on se demande si elles vont pouvoir reprendre l'année scolaire normalement.
00:14:56Ça fait maintenant quasiment un an qu'on vit dans cette incertitude, à savoir est-ce qu'il y a école demain, est-ce qu'il y a la guerre ?
00:15:01J'ai des amis qui sont au front, qui ont laissé leurs enfants, leurs femmes, depuis des mois.
00:15:06J'ai des amis qui sont à l'étranger, en vacances, avec leurs enfants, qui ne sont pas sûrs de pouvoir rentrer.
00:15:10Et puis, vous savez quoi ? J'ai aussi une pensée pour le peuple libanais qui a été mentionné sur le plateau,
00:15:15qui n'a rien demandé, qui est pris en otage par l'Iran, par le Hezbollah.
00:15:19On n'a aucun conflit territorial, ça a été dit en plateau, il faut le redire.
00:15:22On n'a aucun conflit territorial avec le Liban, si c'était un tout petit morceau de terre qui ne voit absolument pas une guerre.
00:15:27On est une frontière maritime reconnue, signée, mutuellement.
00:15:30On devrait être en paix, il doit y avoir des vols entre Beyrouth et Tel Aviv, c'est le souhait que je formule.
00:15:35On doit être en paix, et ce n'est pas le cas à cause de l'Iran qui plonge une nouvelle fois la région dans un bain de sang.
00:15:41Et les Libanais ont assez souffert, les Israéliens ont assez souffert.
00:15:44Il faut que tout soit fait pour éviter ceci.
00:15:46Merci en tous les cas pour votre témoignage, Julien Balou.
00:15:49Je rappelle que vous êtes ancien journaliste et ancien porte-parole, réserviste de TSAL.
00:15:53Et on continuera à évoquer la situation au Proche-Orient en cours de cette ère des pros, évidemment.
00:15:57L'autre sujet de l'actualité encore et encore, ce sont évidemment, vous en doutez,
00:16:01les suites de la tentative d'incendie de la synagogue de la Grande-Motte.
00:16:05Le principal suspect, et c'est l'information de la nuit,
00:16:08le principal suspect de l'attaque a été interpellé hier soir par les policiers des lits du Raid,
00:16:13après une fusillade dans laquelle il a été blessé.
00:16:15Gérald Darmanin a assez rapidement réagi.
00:16:17Je vous propose de voir la réaction de Gérald Darmanin, qu'on va découvrir tout de suite à l'écran.
00:16:23Gérald Darmanin qui déclare,
00:16:25l'auteur supposé de l'incendie criminel de la synagogue a été interpellé.
00:16:29Merci aux effectifs des forces de l'ordre et principalement, je vous le disais, du Raid,
00:16:33qui sont intervenus avec beaucoup de professionnalisme malgré ces coups de feu.
00:16:38Précision importante, et on va retrouver dans quelques instants Mathilde Ibanez et Antoine Durand,
00:16:42qui sont nos envoyés spéciaux à la Grande-Motte.
00:16:45Précision importante, l'interpellation a eu lieu dans le quartier dont on parlait déjà cette semaine,
00:16:51tristement connu, le quartier de Pise 20 à Nîmes.
00:16:54Mathilde Ibanez, que sait-on sur le profil de cet auteur présumé ?
00:16:59Racontez-nous, et bonjour en ce dimanche matin.
00:17:04Bonjour Thierry.
00:17:05Ce qu'on sait en tout cas, c'est que cette cavale du principal suspect aura duré à peine 15 heures dans la nuit.
00:17:13Vous l'avez dit, Gérald Darmanin l'a annoncé sur X.
00:17:16L'individu accusé d'avoir attaqué la synagogue qui se trouve juste derrière moi a été interpellé à Nîmes,
00:17:23dans le quartier des Pise 20, qui se situe à une cinquantaine de kilomètres de la Grande-Motte.
00:17:29L'intervention a été musclée.
00:17:31Selon les informations dont nous disposons, le suspect a ouvert le feu sur le Raid qui a riposté.
00:17:38L'individu a été blessé au visage, comme l'a détaillé le parquet national antiterroriste chargé de l'affaire,
00:17:45sans nous indiquer pour l'heure la gravité des blessures.
00:17:49Une chose est sûre, c'est que l'enquête avance.
00:17:52Deux personnes de son entourage ont été placées en garde à vue.
00:17:56L'enquête se poursuit encore pour établir les conditions de préparation de ces actes,
00:18:03mais également la fuite du principal suspect.
00:18:06Merci beaucoup Mathilde Ibanez, accompagnée par Antoine Durand.
00:18:09On vous retrouvera tout au long de cette matinée dans l'heure des pros.
00:18:13Invité de l'heure des pros justement, Elie Korchia, président du Consistoire central israélite de France qui est avec nous.
00:18:19Bonjour Elie, merci d'avoir accepté notre invitation dans l'heure des pros.
00:18:24J'allais vous dire encore et encore, et quand est-ce que tout cela va s'arrêter ?
00:18:31Exactement, c'est le sentiment que nous avons depuis hier.
00:18:36Encore un acte antisémite, encore un attentat malheureusement sur notre sol
00:18:40qui s'attaque à la communauté juive de France, avec une synagogue cette fois-ci qui a été visée.
00:18:46On savait déjà depuis plusieurs jours qu'il y avait des risques importants avec des menaces,
00:18:51notamment sur des synagogues, et voilà ce qui s'est passé.
00:18:54Alors évidemment, la colère que nous avons, elle est là,
00:18:59parce que nous savons très bien que depuis des mois, il y a cette explosion des actes antisémites
00:19:05et on a l'impression qu'il y a quelque chose d'inluctable, semaine après semaine, mois après mois,
00:19:11de voir effectivement des actes différents les uns des autres, mais à chaque fois un marqueur grave.
00:19:17Et là effectivement, une synagogue incendié, comme on l'avait déjà connu avec ce qui s'était passé avant,
00:19:23vous vous en rappelez, au mois de mai, et là effectivement la synagogue de la Grande Motte qui est visée,
00:19:27et c'est un miracle qu'il n'y ait pas eu de victimes à déplorer.
00:19:31Je pense évidemment aux policiers qui ont été légèrement blessés, mais il n'y a pas eu de victimes à déplorer,
00:19:36alors que cette personne était vraiment venue sur place,
00:19:39on le voit bien à travers le modus operandi qui a été utilisé pour tuer des Français juifs,
00:19:46hier matin, jour de Shabbat, à la synagogue de la Grande Motte.
00:19:50En revanche, je voulais quand même saluer évidemment à votre antenne les forces de l'ordre,
00:19:54et notamment les policiers du RAID et toutes les forces de l'ordre qui ont réussi en quelques heures,
00:19:59et ça c'est important, il faut le souligner, à arrêter le suspect présumé,
00:20:04et ça c'est effectivement quelque chose de fort, de savoir que les moyens ont été mis,
00:20:08et que les pouvoirs publics prennent cette lutte contre l'antisémitisme évidemment au sérieux,
00:20:13et déploient les mesures qu'il faut pour notamment arrêter les individus qui commettent ce type de crime.
00:20:20Élie Korschia, je ne peux pas ne pas vous interroger sur les réactions politiques d'hier.
00:20:26Vous les avez lues, vous les avez écoutées, quels regards portez-vous ?
00:20:30Elles ont été nombreuses, venant de tous bords, parfois il y a eu des réactions auxquelles on ne s'attendait pas.
00:20:37Quelle a été votre perception de ces réactions politiques hier ?
00:20:42D'abord c'est normal que lorsqu'il y a une synagogue en France qui est visée avec deux voitures qui brûlent,
00:20:50des portes de la synagogue qui prennent feu,
00:20:55avec un acte aussi grave, il était normal qu'il y ait des réactions.
00:21:00D'abord je voudrais saluer le Premier ministre et le ministre de l'Intérieur
00:21:04qui ont immédiatement fait savoir qu'ils allaient sur place et qui se sont rendus à la Grande Motte hier après-midi.
00:21:09Ils ont été reçus par les représentants de la communauté juive locale.
00:21:13Moi-même je serai mardi à Montpellier avec toutes les autorités sur place.
00:21:18Sur les témoignages qui ont été ceux que nous avons reçus hier,
00:21:22d'abord je voulais dire l'importance de cette solidarité, la solidarité entre nous Français,
00:21:28des élus politiques, des personnes vraiment de la société civile,
00:21:32énormément de témoignages de solidarité, de sympathie, d'empathie vis-à-vis de la communauté juive.
00:21:38Après, si vous me parlez des témoignages et des répercussions politiques,
00:21:43je crois qu'on ne peut pas ne pas dire les choses comme elles sont,
00:21:46c'est-à-dire dénoncer une partie de la classe politique qui depuis le 7 octobre dernier,
00:21:52pour des calculs parfois électoralistes, met en avant un antisionisme virulent, féroce,
00:21:59une haine d'Israël qui malheureusement constitue aujourd'hui le terreau principal
00:22:04de l'antisémitisme que nous connaissons dans notre pays.
00:22:07Et ça on ne peut pas ne pas le dire, il faut le dire, il faut le dénoncer.
00:22:10Malheureusement c'est une partie d'élus, une partie d'élus de LFI principalement,
00:22:15sur le spectre politique qu'il faut reconnaître.
00:22:19C'est une situation qu'il faut dénoncer parce qu'encore une fois,
00:22:22l'individu qui a commis hier cet acte devant une synagogue en France,
00:22:27dans le sud-ouest, à la grande mode, pour viser des Français juifs
00:22:31qui se trouvaient à la synagogue,
00:22:34cet individu d'origine algérienne, si j'ai bien compris,
00:22:38était revêtu d'un keffier, d'un trapeau palestinien sur lui,
00:22:42c'est-à-dire que l'antisionisme aujourd'hui est bien le principal vecteur
00:22:47de l'antisémitisme contemporain que l'on connaît dans notre pays.
00:22:51Merci beaucoup Elie Korchia d'avoir accepté mon invitation dans l'heure des pros.
00:22:54En ce dimanche matin, je rappelle que vous êtes président du Consistoire central israélite de France.
00:22:58Merci encore une fois.
00:23:01Il a raison, Elie Korchia, il faut dire les choses, les nommer et s'en retenir.
00:23:07Oui, si vous me permettez d'ailleurs, j'aimerais ajouter une réflexion
00:23:11à ce qui vient d'être dit.
00:23:14On a besoin d'une parole de la justice.
00:23:17Je disais hier, pour ce qui concernait les faits
00:23:21de menaces antisémites dans le métro de Paris,
00:23:25où on n'a pas eu d'explication sur le renvoi de cette affaire.
00:23:28Là, moi j'aimerais bien voir le visage du nouveau patron de l'antiterrorisme,
00:23:33Olivier Christen, qui a pris ses fonctions au mois d'avril,
00:23:36qui a remplacé Jean-François Ricard, qui est un haut magistrat, très compétent,
00:23:40qui est directeur des affaires criminelles et des grâces,
00:23:43et qui connaît bien la matière antiterroriste.
00:23:45On aimerait bien voir ce visage comme on l'avait à l'époque avec François Mollin.
00:23:49Vous vous souvenez, il faisait des points très détaillés
00:23:52sur ce qu'étaient les faits de terrorisme de l'époque.
00:23:55Et là, je suis désolé de le dire, mais pour l'instant,
00:23:58il y a eu une communication du Premier ministre, c'est une chose,
00:24:01du ministre de l'Intérieur, mais la justice qui est chargée de cette affaire,
00:24:07on est en droit d'exiger, nous, citoyens, je dirais, qu'elle s'exprime,
00:24:12et je ne doute pas qu'il le fera dès que possible pour nous dire de quoi il s'agit.
00:24:17Est-ce qu'il s'agit d'un attentat, parce qu'il faut bien nommer les choses, d'ailleurs,
00:24:21par qu'antiterroriste il s'agit, c'est un attentat,
00:24:24qualifié de tentative d'assassinat en lien avec une entreprise terroriste,
00:24:30ça c'est la qualification juridique, mais c'est un attentat.
00:24:33Est-ce que c'est un attentat isolé, est-ce que c'est un attentat commandité,
00:24:36est-ce qu'il y a des complices, apparemment il y a deux gardes à vue,
00:24:39vous voyez, on ne sait pas, et il y a une inquiétude, une inquiétude des populations.
00:24:44Donc, je voulais faire simplement cette petite incise,
00:24:47je pense que le procureur national antiterroriste, M. Oliver Christen,
00:24:51doit s'exprimer sur cette affaire.
00:24:53– On y reviendra au cours de cette émission, on va marquer une première pause,
00:24:56si vous le voulez bien, dans cette heure d'épreuve,
00:24:58on se retrouve dans quelques instants,
00:25:00on parlera également de la direction de l'Allemagne aussi,
00:25:02puisque là aussi il y a eu un acte terroriste, la personne a été interpellée,
00:25:07on y reviendra évidemment, et on se posera la question,
00:25:10est-ce qu'il faut craindre une multiplication de ce type d'actes,
00:25:15est-ce qu'il faut être particulièrement inquiet quand on assiste à ce genre de scènes,
00:25:20on en parle, restez avec nous,
00:25:22on a beaucoup de sujets évoqués ensemble jusqu'à 11h, à tout de suite.
00:25:26– Merci de nous accueillir en ce dimanche matin,
00:25:28il est 9h30, c'est l'heure des pros, jusqu'à 11h,
00:25:31on fait un nouveau tour de l'information avec Félicité Kindoki,
00:25:34et je vous présente mes invités du jour dans quelques instants.
00:25:37– Bonjour Thierry, bonjour à tous.
00:25:39Moins de 16h après l'attaque qui a visé la synagogue de la Grande Motte,
00:25:43dans le sud du pays, l'assaillant présumé a été arrêté hier soir vers 22h30
00:25:48à une cinquantaine de kilomètres des lieux,
00:25:50l'interpellation a nécessité l'intervention du RER,
00:25:53qui ont dû faire feu pour le neutraliser,
00:25:55blessé, il a été pris en charge, son pronostic vital n'est pas engagé.
00:25:59En Allemagne, le principal suspect de l'attaque meurtrière au couteau
00:26:03à Solingen a été arrêté hier, il s'agit d'un Syrien âgé de 26 ans,
00:26:07il a avoué les faits, il est donc actuellement toujours en garde à vue,
00:26:11le groupe État islamique, parallèlement, a revendiqué cet acte criminel
00:26:14qui a bouleversé l'Allemagne vendredi soir,
00:26:16lors d'un festival dans l'ouest du pays.
00:26:18Et puis cet été encore, les pharmaceutiques,
00:26:20sont impactées par les pénuries de médicaments
00:26:23et les personnes malades se retrouvent dans une situation très délicate.
00:26:26Aujourd'hui, 60 à 80% des principes actifs des médicaments proviennent d'Asie,
00:26:31la relocalisation de la production en France
00:26:34était pourtant l'une des priorités du gouvernement.
00:26:37Merci beaucoup, félicité, toujours avec moi pour commenter l'actualité,
00:26:40une actualité assez chargée, il faut bien le reconnaître en ce dimanche matin,
00:26:43on a Imam Fadel, Nathan Devers, Georges Fenech et Maxime Thibault.
00:26:48Je vous l'ai dit, on va prendre la direction de l'Allemagne,
00:26:51il y a eu cette tentative d'incendie de la Synagogue de la Grande Motte
00:26:54dont on a parlé, dont on reparlera dans le courant de cette émission.
00:26:57Et puis en Allemagne, félicité, vous l'avez dit,
00:26:59le principal suspect de l'attaque meurtrière au couteau à Schrodingen
00:27:02a donc été arrêté, on voit tout cela avec Thangred Kiotel.
00:27:05Et juste après, on sera avec Claude Moniquet,
00:27:07notre spécialiste des questions internationales,
00:27:09et on se posera la question, faut-il craindre la répercussion
00:27:12et la répétition de ce type d'actes en ce moment en Allemagne ?
00:27:16Mais tout d'abord, le sujet de Thangred Kiotel.
00:27:20Plus de 48 heures après l'attaque meurtrière au couteau
00:27:23sur le site de ce festival dans la ville de Solingen,
00:27:26dans l'ouest de l'Allemagne, la traque a pris fin.
00:27:29Après deux premières arrestations,
00:27:31le ministre de l'Intérieur régional a annoncé
00:27:33que le principal suspect avait été arrêté hier,
00:27:36en précisant que les enquêteurs disposaient de pièces à conviction.
00:27:39Selon le journal allemand Bild,
00:27:41l'individu se serait rendu aux enquêteurs.
00:27:44Pour nos confrères des journaux Bild et Spiegel,
00:27:46le suspect arrêté serait un Syrien de 26 ans,
00:27:49bénéficiant du statut de protection subsidiaire en Allemagne
00:27:52où il serait arrivé fin 2022.
00:27:54L'homme n'aurait été jusqu'à présent pas connu
00:27:56des services de sécurité comme terroriste islamiste.
00:27:59L'État islamique a lui revendiqué l'attaque.
00:28:02L'auteur de l'attaque contre un rassemblement de chrétiens
00:28:04dans la ville allemande de Solingen hier
00:28:06était un soldat de l'État islamique
00:28:08qui a agi pour venger les musulmans en Palestine et partout ailleurs.
00:28:11Deux hommes âgés de 56 et 67 ans
00:28:14ainsi qu'une femme de 56 ans sont décédés dans l'attaque.
00:28:17Huit personnes ont également été blessées,
00:28:19dont quatre grievement.
00:28:21Et nous sommes donc avec Claude Moniquet,
00:28:23notre spécialiste des questions de terrorisme.
00:28:25Bonjour Claude, merci d'être avec nous dans cette heure des pros.
00:28:28Profil sans surprise, Claude ?
00:28:31Profil sans surprise, c'est un peu ce qu'on attendait.
00:28:35Un réfugié syrien de 25 ou 26 ans apparemment
00:28:41arrivé en Allemagne assez récemment, fin 2022,
00:28:45ça correspond effectivement à ce qui était attendu
00:28:49après le modus operandi de l'attaque,
00:28:52c'est-à-dire quelqu'un qui manifestement a eu
00:28:55une affiliation terroriste et une idéologie islamiste.
00:28:58Un petit étonnement quand même, c'est qu'il se soit livré,
00:29:02qu'il se soit rendu.
00:29:04Après l'horreur et la gravité des actes qu'il avait commis,
00:29:08on pensait vraiment entrer en face de quelqu'un de très déterminé,
00:29:12et puis là tout d'un coup, quelqu'un qui était susceptible
00:29:15d'aller jusqu'au bout de son action, de ne pas se faire trop revivant,
00:29:18et puis tout d'un coup là, il se livre à une patrouille qui passe en fait.
00:29:23C'est assez étonnant.
00:29:25Mais peut-être n'avait-il nulle part où aller,
00:29:28l'enquête dira effectivement ce qui s'est passé peut-être
00:29:31dans sa tête à ce moment-là.
00:29:33Claude, ce qui se passe en Allemagne,
00:29:35ce qui s'est passé hier chez nous en France,
00:29:38démontre bien que cette menace terroriste, d'actes,
00:29:42est toujours omniprésente.
00:29:45La menace est omniprésente.
00:29:47Effectivement, on a eu un début de fin de semaine,
00:29:50un début de week-end extrêmement chargé du point du terroriste quand même,
00:29:54avec cette attaque terrible en Allemagne,
00:29:57et l'attaque de la synagogue hier matin qui aurait pu être terrible,
00:30:01enfin qui est terrible, mais qui aurait pu être absolument dramatique.
00:30:05Une différence évidemment entre les deux faits.
00:30:07En Allemagne, on est en face d'un terrorisme importé,
00:30:09d'un terrorisme exogène, faux réfugiés,
00:30:12peut-être ou probablement affiliés à l'État islamique,
00:30:15puisque l'État islamique revendique et parle d'un soldat du califat.
00:30:19C'est l'expression que j'utilise habituellement
00:30:21pour désigner quelqu'un qui est un de leurs membres,
00:30:23et pas quelqu'un qui est simplement le servant à distance.
00:30:26En France en revanche,
00:30:28on verra quel est le profil exact de l'intéressé qui a été arrêté,
00:30:32mais en France c'est un contexte qui est celui de la montée vertigineuse
00:30:36des actes antisémites qui a été encouragée depuis dix mois
00:30:41par l'extrême gauche et par El-Effi.
00:30:44Il y a d'un côté l'homme qui a agi hier,
00:30:47et puis il y a d'autres côtés des gens qui portent la responsabilité morale
00:30:52de son action parce que ça fait dix mois qu'il colle une cible
00:30:56dans la communauté juive, qu'ils diabolisent la communauté juive,
00:30:59qu'ils assimilent la communauté juive au crime d'Israël.
00:31:02Le crime d'Israël, c'est leur langage bien sûr.
00:31:06Et voilà, on est passé des mots hier à un esprit faible
00:31:10ou particulièrement manipulable,
00:31:12et passé des mots aux actes, et les actes ont failli être terribles.
00:31:16– Restez avec nous Claude si vous voulez participer au débat.
00:31:19Vous souhaitez y réagir Georges, sur les propos notamment de Claude
00:31:22et sur le climat actuel.
00:31:24– Oui, oui, je suis entièrement d'accord avec ce que vient de dire Claude Moniquet.
00:31:27Simplement, je ne dirai pas personnellement qu'El-Effi a encouragé
00:31:31ce qui s'est passé à la mosquée hier de la Grande Motte.
00:31:35Je n'irai pas jusque-là, si vous voulez.
00:31:38Je pense qu'il y a une responsabilité morale effectivement
00:31:41et une irresponsabilité dans les propos d'une manière générale
00:31:46que tient El-Effi, mais je ne pense pas qu'on puisse dire
00:31:49qu'il ait encouragé cet acte-là.
00:31:51Cet acte-là est le produit d'un contexte qui est lui-même généré par…
00:31:55c'est ça qu'il faudrait effacer.
00:31:57– C'est plutôt le climat.
00:31:58– Oui, c'est plutôt le climat.
00:31:59– On ne peut pas les accuser, ça c'est sûr.
00:32:01– Non, non, non.
00:32:02Ce que je voudrais faire remarquer, et Claude Moniquet ne mentira pas,
00:32:07c'est qu'on est en réalité sous une menace terroriste
00:32:12et des actes, proprement parlé de terrorisme,
00:32:16maintenant depuis 12 ans, sans interruption.
00:32:20C'est-à-dire depuis 2012, Mohamed Merin,
00:32:23alors que la France avait été totalement épargnée entre 1995,
00:32:28date du dernier attentat dans l'ERR Saint-Michel,
00:32:31quel cas vous vous souvenez, et 2012.
00:32:35Et depuis la naissance de l'État islamique en 2013,
00:32:38eh bien on n'a jamais cessé d'être l'objet, en France et en Europe,
00:32:44d'actes de terrorisme, qu'ils soient essentiellement des actes endogènes,
00:32:49c'est-à-dire des individus sur place qui décident de passer à l'acte.
00:32:54Mais ce que je constate aujourd'hui, c'est qu'il n'y a pas eu,
00:32:58quand même, depuis le Bataclan, il n'y a pas eu d'attentat
00:33:02programmé par un commando armé, entraîné à l'étranger.
00:33:07Sauf qu'aujourd'hui l'État islamique se reconstitue,
00:33:09nous le savons, notamment en Afghanistan,
00:33:13où il serait peut-être en capacité de pouvoir projeter à l'attentat.
00:33:17C'est ça la vraie menace qui aujourd'hui nous guette, je dirais,
00:33:21et sur laquelle travaillent beaucoup nos services de renseignement.
00:33:24Donc le constat, il est là, vous avez vu Berlin, vous avez vu Stockholm,
00:33:29vous avez vu la Grande-Bretagne, l'Europe est touchée par des actes,
00:33:33pour l'instant individuels, en lien avec l'État islamique,
00:33:36et là ça a été authentifié d'ailleurs par l'agence Hamac,
00:33:39l'agence de l'État islamique qui a revendiqué cet attentat de Berlin
00:33:43comme étant le fait d'un soldat de l'État islamique.
00:33:46Donc il faut s'attendre malheureusement, il faut craindre en tout cas,
00:33:49une répétition de ce genre d'actes.
00:33:52– Petit tour de table, Naïma, vous êtes inquiète par le climat actuel
00:33:55et les faits que nous commentons, que nous cessons de commenter d'ailleurs ?
00:33:58– Oui, moi je suis très inquiète et d'autant plus ce que dit M. Moniquet,
00:34:02il dit que cela correspond à ce qui est attendu.
00:34:05Excusez-moi, il y a une imprudence quand même des pays européens.
00:34:09On sait très bien qu'aujourd'hui, d'ailleurs en 2015 c'est ce qui s'est passé,
00:34:14vous avez eu des soi-disant réfugiés, qui en fait c'était des soldats du Daesh,
00:34:19qui sont arrivés via l'accueil massif qui a été mis en place par Angela Merkel
00:34:26et qui ont perpétué des attentats.
00:34:29Et là, cet individu en Allemagne, c'était un réfugié de 26 ans
00:34:35mais qui est arrivé en 2022, vous voyez ?
00:34:38Donc ça dit quoi ? Ça dit qu'aujourd'hui, il faut arrêter d'être imprudent
00:34:43et qu'il faut pouvoir se dire mais comment, quand on a des arrivées massives,
00:34:48on peut savoir qui sont ces personnes ? Ce qui est pratiquement impossible.
00:34:52– C'est quasiment impossible.
00:34:53– Parce que le droit d'asile en fait, il a été pensé pour quelques personnes.
00:34:57Aujourd'hui, on sait très bien qu'il est utilisé soit pour immigrer,
00:35:01soit effectivement, dans le cas de ces personnes-là,
00:35:05pour pouvoir perpétuer des attentats en Europe.
00:35:09Daesh ne s'en est jamais caché d'ailleurs, vous voyez ?
00:35:13C'est ça qui pose problème aujourd'hui et on doit revoir ces politiques.
00:35:17Et c'est pour ça qu'il y a intérêt,
00:35:19vu cette situation extrêmement grave et inquiétante de risques d'attentats,
00:35:24de pouvoir revoir le principe de ne pas remettre les frontières internes
00:35:30à l'espace Schengen.
00:35:33– Maxime, vous êtes d'accord avec la lecture que fait et que vient de faire Naïma Amfadel ?
00:35:39– Oui, évidemment, lorsque vous n'avez pas de frontières, c'est un peu comme la peau,
00:35:43c'est ce qu'expliquait très bien Monsieur Debray,
00:35:45quand il n'y a pas de peau, le corps est exposé à tous les maux et il meurt.
00:35:49Et c'est exactement ce qu'on connaît en France depuis 30-40 ans,
00:35:52lorsqu'on a décidé progressivement de supprimer toutes les frontières
00:35:55ou en tout cas les contrôles réels et effectifs aux frontières
00:35:58parce qu'on accepte des cultures, des mouvements, des préceptes
00:36:03qui ne sont pas les nôtres et qui permettent de gangréner
00:36:06des effets néfastes sur le territoire.
00:36:09Je voulais simplement revenir sur la question du lien de causalité
00:36:12entre l'attaque terroriste qui a eu lieu hier en France et LFI.
00:36:17Alors effectivement, c'est difficile de le démontrer,
00:36:20et je pense qu'il n'est pas démontrable,
00:36:22mais il ne faut quand même pas oublier qu'ils sont mis en cause
00:36:25par une partie des élus pour apologie du terrorisme.
00:36:29Et l'apologie du terrorisme, c'est quoi ?
00:36:32C'est le fait de vanter ou de mettre en avant des idées
00:36:36qui pourraient conduire à des actes terroristes.
00:36:39Alors cette mise en cause n'est pas tombée de nulle part.
00:36:42Le parquet qui a décidé d'enquêter sur les propos
00:36:45qui ont été tenus par une partie des élus et LFI ne vient pas de nulle part.
00:36:48Et en tout cas, on pourrait peut-être considérer que ce qui s'est passé hier
00:36:53est d'une certaine manière la conséquence
00:36:55d'un éventuel acte d'apologie terroriste.
00:36:58Mais on ne peut pas faire de lien au moment où on se parle.
00:37:01Non, le lien de causalité est complètement distinct.
00:37:03C'est impossible de faire ce lien.
00:37:05Mais l'encouragement psychologique...
00:37:07Mais faire le lien entre les actes et LFI, ce n'est juste pas possible.
00:37:12Le lien d'un point de vue légal et pénal,
00:37:14ça je suis entièrement d'accord, il n'est pas possible.
00:37:16Mais la dimension psychologique...
00:37:18Mais il faut faire attention à ce qu'on dit justement par rapport à ça.
00:37:20C'est pour ça que j'utilise le conditionnel.
00:37:23Et que je me réfère simplement à la mise en cause pour apologie du terrorisme.
00:37:26J'entends ce que vous dites.
00:37:27Et ça, c'est quand même rarissime.
00:37:30On oublie de le dire.
00:37:32Ça a été rarissime que des élus de la République soient mis en cause
00:37:35pour apologie du terrorisme.
00:37:37Ce n'est pas sans conséquence.
00:37:38Ce n'est pas simplement un mot qui sort comme ça.
00:37:40L'apologie du terrorisme, c'est aussi participer d'une psychologie d'ambiance.
00:37:44Et ça, pour le coup, on ne peut pas voir le contraire.
00:37:48Mais il y a un climat, Maxime.
00:37:50Il y a un climat que nous commentons assez régulièrement sur ce plateau.
00:37:54Mais de là à faire un lien entre El-Effi et ces attentats, c'est juste pas possible.
00:37:58Est-ce qu'on peut juste être factuel ?
00:38:00Depuis le 7 octobre, à quoi nous avons affaire ?
00:38:05El-Effi n'a eu de cesse d'importer le conflit Israël-Hamas.
00:38:10Il n'a eu de cesse.
00:38:12Rappelez-vous, toutes ces manifestations pro-Hamas,
00:38:15notamment avec Kéfié et Brandy, c'est ça qu'on voit à nous aujourd'hui.
00:38:20C'est-à-dire qu'on n'a pas compris, moi, la citoyenne lambda,
00:38:23j'ai pas compris pourquoi les Européennes,
00:38:25la campagne des Européennes et des législatives,
00:38:28étaient faites exclusivement sur le conflit Israël-Hamas.
00:38:34Pourquoi ?
00:38:35À aucun moment, ils n'ont abordé le sujet des Européennes,
00:38:39les sujets qui nous intéressent dans notre quotidien.
00:38:41C'est ça qu'on dit aujourd'hui.
00:38:43Alors, il faut arrêter les cris d'enfrée et de nous dire attention, etc.
00:38:47Je ne dis pas ça pour vous.
00:38:48Non, je dis simplement qu'il ne faut pas faire de lien direct,
00:38:51parce que ce n'est pas normal ni logique.
00:38:54Mais ce n'était pas normal qu'il n'y ait pas eu un sursaut républicain
00:38:58en ramenant le débat de ces campagnes-là sur des sujets européens
00:39:04ou des sujets franco-français au niveau des législatives.
00:39:07C'est ça qu'on dit.
00:39:08Et à un moment, toutes ces campagnes-là n'ont fait que cibler nos compatriotes.
00:39:12Et sur des personnes, allez, on va dire fragiles,
00:39:15parce qu'on aime bien ce mot-là, évidemment, on peut s'attendre à ça.
00:39:19Le terroriste qui a incendié, qui a commis cet attentat contre la synagogue,
00:39:25il était habillé comment ?
00:39:27J'entends.
00:39:28Non, il était habillé comment ?
00:39:29J'entends.
00:39:30Il portait un keffier.
00:39:31Donc, à un moment, nous, on veut juste dire la réalité.
00:39:33Parce que même nommer les choses en rajoute au malheur du monde.
00:39:36Donc, à un moment, je regrette.
00:39:37La République, l'État de droit doit reprendre ses prérogatives.
00:39:41Et à un moment, nos élus doivent rendre compte aussi.
00:39:45Non, bien sûr, il n'y a pas de lien.
00:39:47Mais à un moment, il y a comme l'a dit Maxime,
00:39:50quelque chose qui s'est mis en place quand même.
00:39:53Nathan, et je vous redonne la parole, Maxime.
00:39:56Moi, je suis d'accord avec vous sur ce point.
00:39:58Je pense que quand on parle, par exemple,
00:40:00de l'acte terroriste qu'il y a eu en Allemagne,
00:40:02bon, déjà, en Allemagne, il n'y a pas les filles,
00:40:04mais je veux dire, même plus largement que ça,
00:40:07quand on parle d'islamistes terroristes
00:40:10qui se rattachent à l'État islamique,
00:40:12leur référence idéologique,
00:40:14ce n'est pas la vie politique européenne, française,
00:40:17italienne, germanique.
00:40:20Ce n'est pas du tout ça.
00:40:21C'est évidemment une idéologie
00:40:23qui veut juste détruire la liberté,
00:40:26qui veut juste en prendre aux femmes,
00:40:28aux homosexuels, aux juifs, aux chrétiens,
00:40:31aux gens de manière générale.
00:40:33Et quoi que dise monsieur Mélenchon
00:40:35ou la France Insoumise,
00:40:37ça ne change rien au projet terroriste qui existait.
00:40:40En effet, comme le disait très très justement Georges,
00:40:42il faut vraiment, je pense, se réjouir,
00:40:44en tout cas être soulagé du fait qu'il n'y a plus,
00:40:47pour l'instant, touchons Dubois,
00:40:49mais d'attentats organisés massivement,
00:40:51comme le Bataclan, en France et en Europe,
00:40:54et que ce qu'on voit, et c'est tragique tout autant,
00:40:57ce sont des actes isolés,
00:40:59qui sont beaucoup plus difficiles à identifier
00:41:01par les services de renseignement en amont,
00:41:03parce que ça ne demande pas forcément
00:41:05d'avoir un réseau très établi,
00:41:07que quand c'est un couteau,
00:41:09ce n'est pas le même type d'armement
00:41:11que vous achetez, que vous faites transiter,
00:41:13que les massacres terribles dont nous souvenons.
00:41:15En revanche, et c'est là que je rejoins Maxime,
00:41:17c'est qu'il y a un climat.
00:41:19Et le climat, il n'a rien à voir avec le terrorisme,
00:41:21mais il a peut-être plus à voir,
00:41:23d'abord dans la responsabilité morale,
00:41:25avec des agressions.
00:41:27Des gens qui n'ont pas forcément
00:41:29d'intérêt à se mettre dans la rue,
00:41:31à insulter quelqu'un dans un tramway, etc.
00:41:33Et il est vrai qu'à ce titre, voire,
00:41:35mais moi je ne fais même pas une fixette
00:41:37sur la France insoumise,
00:41:39et d'ailleurs ce n'est pas toute la France insoumise,
00:41:41c'est certaines personnes de la France insoumise,
00:41:43mais même en dehors de ça.
00:41:45Voir, disons les choses comme ça,
00:41:47une partie des élites françaises
00:41:49avoir un discours extrêmement ambigu
00:41:51sur le terrorisme,
00:41:53allant d'une forme de relativisation
00:41:55à l'apologie de certains,
00:41:57en projetant, comme l'avait dit Emmanuel Macron
00:41:59juste après le 7 octobre,
00:42:01il avait dit une belle phrase, mais évidemment
00:42:03qu'il n'avait pas pu advenir, il avait dit
00:42:05il ne faudra pas projeter nos ruptures nationales
00:42:07sur des ruptures internationales.
00:42:09C'est exactement ce qu'on a fait.
00:42:11Et j'aimerais juste préciser une chose,
00:42:13c'est qu'évidemment il est très important,
00:42:15me semble-t-il, d'avoir une conscience internationaliste.
00:42:17Ça veut dire de se sentir engagé
00:42:19dans des conflits extérieurs,
00:42:21de ne pas se sentir indifférent
00:42:23vis-à-vis de ce qui se passe en Ukraine,
00:42:25de s'engager. S'engager, c'est un acte
00:42:27d'extériorisation. Je sors de moi-même,
00:42:29je sors de ma situation pour m'intéresser
00:42:31à la situation des autres. L'importation, c'est différent.
00:42:33C'est vous prenez des drames extérieurs
00:42:35que vous instrumentalisez pour régler
00:42:37vos comptes personnels à l'intérieur de la nation.
00:42:39Et ça, c'est quelque chose aussi, à mon avis,
00:42:41qu'il faut distinguer et qui crée un mauvais climat,
00:42:43même si, bien évidemment, c'est un sujet différent
00:42:45du terrorisme.
00:42:46Maxime, vous souhaitez préciser votre pensée.
00:42:48Oui, mais c'est exactement ce que j'ai dit en réalité.
00:42:50Il y a un petit lien quand même
00:42:52plus direct quand même, et ça je ne pouvais pas
00:42:54vous laisser dire ça. Non, parce que je l'ai bien dit
00:42:56qu'il n'y avait pas de lien de causalité directe.
00:42:58Ça, je l'ai dit pénalement. La responsabilité pénale
00:43:00de l'action qui a eu lieu hier ne pourra pas être reprochée.
00:43:02Autrement, c'est de la complicité.
00:43:04Bien sûr. Et puis, il faut le démontrer.
00:43:06Et bien naturellement, je ne ferai pas
00:43:08ce lien-là. Mais le lien psychologique,
00:43:10il est plutôt indéniable.
00:43:12C'est-à-dire que le climat qui a été
00:43:14mis en place, il est réel. Vous allez
00:43:16faire un petit tour au mois de novembre,
00:43:18décembre, quand vous alliez aux comparutions immédiates
00:43:20à Paris, vous aviez des jeunes
00:43:22qui étaient condamnés pour
00:43:24apologie du terrorisme. Et bien, quand vous entendiez
00:43:26les débats publics, vous en aviez
00:43:28quelques-uns qui ne cachaient pas le fait d'aller
00:43:30sur les réseaux sociaux et de voir l'expression
00:43:32publique de certains élus,
00:43:34plutôt classés à l'extrême-gauche. Donc, en fait,
00:43:36ils ont participé d'un climat
00:43:38qui a été source
00:43:40d'infractions pénales et de passage à l'acte
00:43:42soit d'agression. Alors, est-ce que
00:43:44le passage à l'acte qu'on a connu hier est
00:43:46en lien avec le climat qui a été mis en place ?
00:43:48Naturellement, le lien n'est pas
00:43:50défini. Il n'y a aucun lien d'établi.
00:43:52Mais ce qui est certain, c'est qu'ils ont
00:43:54participé d'un climat en connaissance
00:43:56de cause, c'est-à-dire en sachant
00:43:58les conséquences éventuelles que cela pourrait
00:44:00avoir. Parce qu'on ne sait pas qui est
00:44:02cet individu et l'intérêt c'est d'hier. On ne sait pas
00:44:04quelle est sa réelle motivation. Il n'a pas été
00:44:06auditionné. Il a été interpellé
00:44:08hier dans des conditions qui font
00:44:10qu'aujourd'hui il ne peut pas répondre aux questions des enquêteurs. Mais
00:44:12quand on va le savoir demain,
00:44:14est-ce que ça a été un faible d'esprit ?
00:44:16Ou est-ce que c'est une personne qui fait partie
00:44:18d'un réseau avec un acte terroriste
00:44:20commandité ? On n'en sait rien. Mais ce qui
00:44:22est certain, c'est que les faibles d'esprit
00:44:24qui viendront regarder la télé et avoir
00:44:26toute la journée des élus de
00:44:28l'extrême gauche venir
00:44:30soutenir d'une certaine manière
00:44:32ou ne pas faire preuve de modération,
00:44:34faire preuve d'un certain relativisme avec
00:44:36les actes terroristes du Hamas,
00:44:38pourraient être conditionnés et être
00:44:40empris ensuite de passer
00:44:42à l'acte. Claude,
00:44:44vous avez assisté à nos échanges.
00:44:46Est-ce qu'il faut qu'on soit
00:44:48inquiets pour
00:44:50les semaines à venir ou les mois à venir,
00:44:52dans un tel climat ?
00:44:54Il y a effectivement beaucoup de risques.
00:44:56Si vous me permettez,
00:44:58je voudrais juste réagir et préciser les propos
00:45:00que j'ai tenus avant ce débat.
00:45:02Je ne dis pas,
00:45:04je n'insinue même pas qu'il y a
00:45:06un lien direct entre l'attentat
00:45:08et les positions prises par LFI.
00:45:10Je ne dis pas que LFI aurait
00:45:12télécommandé, dirigé
00:45:14ou même souhaité
00:45:16cette attaque contre la synagogue.
00:45:18Ce que je pense, c'est que LFI
00:45:20a participé effectivement, ce qui a été
00:45:22bien décrit sur ce plateau,
00:45:24à la création
00:45:26de ce sentiment
00:45:28qui s'est traduit
00:45:30par une augmentation
00:45:32vertigineuse des actes antisémites
00:45:34et que ce qui s'est passé
00:45:36hier est un acte antisémite
00:45:38particulièrement grave.
00:45:40Je ne vais pas plus loin,
00:45:42je serais effectivement idiot
00:45:44d'insinuer quoi que ce soit de plus.
00:45:46Donc ne t'en être inquiet,
00:45:48Claude, c'était le sens de ma question
00:45:50et ce sera ma dernière question.
00:45:52Tout à fait, oui,
00:45:54disons prudent. L'inquiétude
00:45:56et la peur ne servent à rien.
00:45:58Mais prudent, oui, parce qu'effectivement
00:46:00ce qu'on assistait, on n'a pas eu d'attentat
00:46:02comme l'a très bien rappelé Georges Fenech
00:46:04entre 95, plus exactement
00:46:06en 98, la gang de Roubaix
00:46:08et 2012, le mauvais numéro 1,
00:46:10entre autres parce qu'il y a eu beaucoup d'arrestations
00:46:12et qu'il y avait assez peu de sympathisants d'Al-Qaïda en France
00:46:14à cause du recrutement, il y en avait
00:46:16de 300 à cause du recrutement
00:46:18élitiste d'Al-Qaïda.
00:46:21L'État islamique a largement
00:46:23modifié les critères d'recrutement,
00:46:25ils ont un très bon DRH
00:46:27et aujourd'hui ils prennent n'importe qui
00:46:29et le premier voyou venu peut devenir, en prétendant
00:46:31le bayat, le serment, peut devenir un soldat
00:46:33de l'Islam et un soldat du Califat
00:46:35et passer à l'acte.
00:46:38Le fonds de recrutement
00:46:40de Daesh
00:46:42est beaucoup plus fort
00:46:44que celui d'Al-Qaïda.
00:46:46Mais il y a malgré tout des attentats
00:46:48qui ont été déjoués, qui étaient des attentats
00:46:50en groupe, entre autres le 25
00:46:52juillet à Bruxelles et en Allemagne,
00:46:54on a arrêté 7 personnes en Belgique
00:46:56et 2 en Allemagne qui préparaient
00:46:58des attentats en France. Et là on n'était pas sur
00:47:00un adolescent isolé, on n'était pas sur
00:47:02un groupe de gens originaires
00:47:04d'Asie centrale, tous membres
00:47:06de Daesh et de l'État
00:47:08islamique au Khorassan, plus exactement
00:47:10la branche centre asiatique de Daesh
00:47:12et qui était âgé de 35
00:47:14à 40 ans. Donc vraiment
00:47:16un réseau constitué comme on en a
00:47:18connu dans le passé. Donc oui
00:47:20il est clair que les voyants sont
00:47:22aux rouges, les voyants sont d'autant plus
00:47:24aux rouges qu'on va entrer dans
00:47:262 jours dans une nouvelle période
00:47:28olympique avec les paralympiques
00:47:30et que de nouveau
00:47:32il y aura moins de médias, il y aura moins de publics
00:47:34etc. Mais si on voulait frapper
00:47:36la France, effectivement il est très clair
00:47:38que le faire pendant, après
00:47:40les 5 minutes d'ouverture des paralympiques
00:47:42ferait du sens parce que ce sera
00:47:44un impact mondial. Regardez l'attaque
00:47:46au couteau d'avant-hier à Solingen
00:47:48a fait la une de tous les journaux du monde.
00:47:50Donc un attentat comme il y a paru aussi
00:47:52donc oui, pour répondre précisément
00:47:54à votre question, oui il y a des raisons
00:47:56non pas d'être effrayé et de se cacher
00:47:58dans sa cave mais certainement d'être
00:48:00prudent et de
00:48:02soutenir le travail de nos services de
00:48:04renseignement, de nos magistrats
00:48:06et de nos spécialistes de l'antiterrorisme en France
00:48:08qui font un boulot exceptionnel depuis
00:48:10très longtemps. Merci Claude Moniquet
00:48:12pour cet éclairage. Je rappelle que vous êtes
00:48:14notre spécialiste des questions
00:48:16de terrorisme. Merci d'avoir été
00:48:18avec nous dans l'heure des pros. On va marquer une
00:48:20pause dans C'est l'invitant
00:48:22de l'heure des pros. On se retrouve dans
00:48:24quelques instants. Merci beaucoup Claude.
00:48:26On se retrouve dans quelques instants avec mes invités. On reparlera
00:48:28de cette attaque du
00:48:30Hezbollah libanais
00:48:32qui a eu lieu ce matin et on a
00:48:34d'autres sujets qu'on va évoquer
00:48:36ensemble évidemment. Jusqu'à 11h. A tout de suite.
00:48:42Soyez les
00:48:44bienvenus. Il est quasiment 10h.
00:48:46Merci de nous accueillir. C'est la deuxième mi-temps
00:48:48en cette heure des pros été.
00:48:50Je vous représente mon équipe du dimanche dans
00:48:52quelques instants mais tout de suite on fait un nouveau tour de
00:48:54l'information totale 360
00:48:56avec Félicité Kindoki qui est fidèle au poste.
00:48:58Re-bonjour Félicité. Re-bonjour Thierry.
00:49:00Bonjour à tous. Moins de 16h
00:49:02après l'attaque qui a visé la
00:49:04synagogue de la Grande Motte dans le sud de la
00:49:06France, l'assaillant présumé
00:49:08principal a été arrêté
00:49:10hier soir aux alentours de 23h30
00:49:12à une cinquantaine de kilomètres des lieux.
00:49:14L'interpellation a nécessité l'intervention
00:49:16du RAID qui ont dû faire feu pour le neutraliser.
00:49:18Blessé, il a été pris en
00:49:20charge. Son pronostic vital n'est
00:49:22pas engagé. Un important
00:49:24feu de végétation s'est déclaré dans les
00:49:26orientales hier. Trois pompiers ont été
00:49:28blessés et 20 personnes évacuées
00:49:30par précaution dans un camping.
00:49:32340 pompiers, 7 canadaires,
00:49:342 hélicoptères et 2 avions bombardiers
00:49:36étaient mobilisés. Les fumées menacent
00:49:38les zones habitées à cause des
00:49:40fortes rafales de vent notamment
00:49:42atteignant les 60 km heure.
00:49:44Et puis les deux astronautes d'une mission de
00:49:46Boeing sont en péril. Dans leur
00:49:48nouveau vaisseau, ils ont rencontré des problèmes
00:49:50en vol. La NASA doit décider d'ici
00:49:52la fin du mois s'ils pourront rentrer de la station
00:49:54spatiale internationale avec leur véhicule
00:49:56ou s'ils devront attendre d'être secourus.
00:49:58L'équipage devrait bientôt être fixé
00:50:00sur leur sort.
00:50:02Merci beaucoup. Félicité avec moi
00:50:04depuis une heure pour commenter cette actualité
00:50:06particulièrement chargée en ce dimanche.
00:50:08Naïma M. Fadel, Nathan Devers, Georges Fenech,
00:50:10Maxime Thiebaud et Harold Diman,
00:50:12notre spécialiste des questions internationales.
00:50:14On va commencer avec vous dans quelques instants mon cher Harold
00:50:16puisqu'on va évoquer la situation en Proche-Orient.
00:50:18Je le disais en début d'émission, le Hezbollah
00:50:20libanais a donc réagi. Il a annoncé ce matin
00:50:22qu'il allait avoir lancé une attaque à large échelle
00:50:24de drones et de roquettes
00:50:26contre Israël et nous sommes avec le colonel
00:50:28Olivier Rafovich, porte-parole de l'armée
00:50:30israélienne. Bonjour mon colonel,
00:50:32merci d'avoir accepté notre invitation.
00:50:34Quelle est votre réaction à cette attaque ?
00:50:36Attaque que vous aviez
00:50:38anticipée et c'est l'élément
00:50:40important.
00:50:42Bonjour et merci de m'inviter
00:50:44dans votre émission ce matin.
00:50:46En fait,
00:50:48ce que dit le Hezbollah, c'est une
00:50:50déclaration qui vient
00:50:52après une frappe
00:50:54préventive extrêmement importante
00:50:56que nous avons menée ce matin, un peu avant
00:50:585 heures du matin. Nous avons reçu
00:51:00des renseignements précis
00:51:02selon lesquels il y avait
00:51:04une attaque imminente du Hezbollah,
00:51:06des milliers de missiles prêts à être
00:51:08tirés vers le nord d'Israël
00:51:10également vers le centre d'Israël
00:51:12et donc plusieurs centaines
00:51:14d'appareils, des avions de chasse
00:51:16sur un renseignement très précis
00:51:18ont décollé
00:51:20et ont frappé des centaines de cibles
00:51:22du Hezbollah
00:51:24au sud Liban et nous avons
00:51:26en fait déjoué, contrecarré l'attaque
00:51:28prévue par le Hezbollah. Le Hezbollah,
00:51:30comme vous l'avez dit, a attaqué également Israël.
00:51:32Il y a eu des roquettes lancées mais beaucoup moins que
00:51:34ce qui était prévu par les terroristes
00:51:36du Hezbollah. Pour nous,
00:51:38c'est à la fois de la légitime défense
00:51:40et également
00:51:42la manière de contrecarrer, de parer
00:51:44aux menaces du Hezbollah qui nous menacent
00:51:46depuis maintenant des semaines. Et je rappelle
00:51:48quand même à ceux qui nous écoutent que,
00:51:50depuis le 8 octobre, le Hezbollah
00:51:52qui est une
00:51:54armée terroriste aux mains
00:51:56de l'Iran
00:51:58a tiré près de 7000 missiles
00:52:00contre l'État d'Israël.
00:52:027000 missiles.
00:52:04Nous avons eu 41
00:52:06victimes dont
00:52:0818 civils dont 12
00:52:10enfants, je rappelle le 27
00:52:12juillet, tués par un
00:52:14armé sidéranien lancé par le Hezbollah.
00:52:16Et donc ce matin, je rappelle,
00:52:18je répète, une frappe israélienne,
00:52:20une frappe préventive
00:52:22contre une attaque qui était imminente du Hezbollah.
00:52:24Colin Raphowicz,
00:52:26on peut
00:52:28croire la part
00:52:30du Hezbollah qui a dit que l'opération était
00:52:32terminée en ce dimanche ?
00:52:34Je ne suis pas là
00:52:36pour analyser ce que disent
00:52:38les terroristes islamistes
00:52:40qui sont tous des gens fiables
00:52:42mais ce que je veux dire, c'est que du côté
00:52:44israélien, nous allons tout faire.
00:52:46Nous ferons tout pour à la fois
00:52:48protéger et défendre l'État d'Israël et s'il le faut,
00:52:50comme on l'a fait ce matin,
00:52:52avancer l'attaque et s'il le faut même attaquer
00:52:54et répondre de manière
00:52:56extrêmement forte
00:52:58et déterminée contre
00:53:00les ennemis d'Israël.
00:53:02Une question à vous poser, Colin Raphowicz.
00:53:04Oui, mon colonel,
00:53:06la marine américaine s'est renforcée
00:53:08dans la région. Est-ce que cela
00:53:10protège Israël contre un possible
00:53:12embrasement
00:53:14régional ? Je pense aux Houthis,
00:53:16je pense à des milices qui seraient en Syrie.
00:53:18Comme vous le savez,
00:53:20il y a une coordination
00:53:22et des relations extrêmement étroites entre
00:53:24l'armée américaine,
00:53:26la Navy,
00:53:28l'Air Force et
00:53:30l'État d'Israël à tous les niveaux.
00:53:32Il y a également des forces américaines dans la région
00:53:34qui sont également menacées par
00:53:36les Iraniens, par le Hezbollah,
00:53:38par les Houthis qui ont déjà tenté d'attaquer
00:53:40les navires américains.
00:53:42Donc il y a effectivement ici une proximité
00:53:44américaine qui est très importante.
00:53:46Au-delà de cela, je ne peux pas vous en dire plus.
00:53:48Et précision,
00:53:50le chef du Hezbollah s'exprimera
00:53:52cet après-midi, il s'est tombé
00:53:54il y a quelques instants.
00:53:58Leur Hezbollah menace Israël
00:54:00quotidiennement. Nous avons eu
00:54:02des salves de 200, 300 missiles
00:54:04tous les jours. Il essaye
00:54:06de tirer sur
00:54:08des villes, des villages. Nous avons 68
00:54:10Israéliens qui ne peuvent pas rentrer chez eux
00:54:12à cause des menaces du Hezbollah.
00:54:14Cette situation ne peut pas
00:54:16continuer, elle ne va pas continuer.
00:54:18Et à l'heure où nous parlons,
00:54:20nous avons encore une fois
00:54:22aujourd'hui déjoué une attaque importante.
00:54:24Nous sommes toujours dans une situation
00:54:26d'extrême vigilance et d'extrême
00:54:28préparation, à la fois
00:54:30à la protection et la
00:54:32défense des Israéliens et de l'État d'Israël,
00:54:34mais également, s'il le faut,
00:54:36à des préparatifs offensifs.
00:54:38Et d'où l'état d'urgence étendu
00:54:40à l'ensemble du territoire, colonel Rafovich ?
00:54:42Ça fait partie des mesures de
00:54:44précaution ? Tout à fait.
00:54:46Ce sont des mesures de précaution, le pays n'est pas
00:54:48bloqué, les gens ne sont pas dans des abris.
00:54:50Mais il y a effectivement des
00:54:52mesures prises, il y a également
00:54:54des instructions données par
00:54:56la défense civile, ce qu'on appelle chez nous le PICU
00:54:58d'Ahoref, qui informe la population
00:55:00israélienne
00:55:02du comportement à avoir en temps de crise.
00:55:04Il y a une guerre depuis le 7 octobre,
00:55:06une guerre qui a été imposée par le Hamas,
00:55:08mais le Hamas, le Hezbollah,
00:55:10les milices pro-iraniennes en Irak
00:55:12sont toutes reliées à un seul
00:55:14et unique chef.
00:55:16C'est
00:55:18Téhéran, c'est le Guide
00:55:20suprême et c'est la volonté iranienne
00:55:22d'establir toute la région.
00:55:24Aoun Iman. Oui, mon colonel,
00:55:26le Hezbollah tire depuis le début
00:55:28sur Israël, alors que ce n'est pas vraiment sa guerre.
00:55:30Est-ce
00:55:32une provocation de la part
00:55:34du Hezbollah pour forcer Israël à tirer
00:55:36sur le Liban et tirer sur des civils ?
00:55:38Est-ce que vous
00:55:40ne voulez pas faire, évidemment ? Est-ce que c'est cela
00:55:42la matrice ?
00:55:44Vous étiez très souvent
00:55:46chez nous en Israël durant la guerre.
00:55:48Vous connaissez exactement le mode opératoire de Tsaïr.
00:55:50Nous ne sommes pas en guerre avec Gaza,
00:55:52mais avec le Hamas. Nous ne sommes pas en guerre
00:55:54avec le Liban, avec le Hezbollah.
00:55:56Par contre, le Hezbollah, lui, comme le Hamas,
00:55:58comme l'ADN du Hezbollah est
00:56:00impliqué ou s'implique
00:56:02dans des villages, dans des villes
00:56:04du sud du Liban.
00:56:06Les maisons sont aux mains du Hezbollah.
00:56:08Il y a des écoles du Hezbollah, il y a des structures du Hezbollah
00:56:10dans les villages fit
00:56:12du sud du Liban.
00:56:14D'où le danger pour les Libanais chiites et les autres
00:56:16d'ailleurs d'être impliqués dans les combats
00:56:18parce que l'ADN du Hezbollah
00:56:20comme l'ADN du Hamas, comme l'ADN
00:56:22de l'État islamique
00:56:24est d'impliquer les populations civiles
00:56:26pour qu'il y ait des victimes civiles
00:56:28et bien pour qu'il y ait des victimes civiles pour ensuite
00:56:30les utiliser, ces victimes civiles,
00:56:32pas seulement comme bouclier humain mais comme munition
00:56:34dans cette guerre qu'il va mener
00:56:36contre l'Occident, contre les Américains,
00:56:38contre les Européens,
00:56:40contre telle ou telle coalition, contre Israël
00:56:42pour ensuite accuser
00:56:44ceux qui sont attaqués d'être ceux qui
00:56:46créent des victimes. Nous sommes dans une situation qui n'est pas nouvelle
00:56:48mais encore une fois
00:56:50nous ne sommes pas en guerre avec les
00:56:52Gazaouis d'un côté ou les Libanais de l'autre
00:56:54mais le Hamas comme le Hezbollah
00:56:56comme les Houthis d'ailleurs
00:56:58font que leur population leur sert
00:57:00véritablement de munitions
00:57:02pour faire leurs guerres qui sont des guerres
00:57:04qui sont toutes reliées
00:57:06à l'Iran, aux Ayatollahs,
00:57:08aux Mollahs, aux gardiens de la Révolution.
00:57:10– Colonel Raffaouille,
00:57:12ce sera ma dernière question,
00:57:14ces échanges et cette
00:57:16attaque du Hezbollah et cette réplique
00:57:18interviennent au moment où on
00:57:20tente de négocier la paix
00:57:22donc ce n'est pas de bon augure
00:57:24pour une négociation finale ?
00:57:26– Vous savez ce qui n'est pas de bon augure
00:57:28c'est d'être menacé par des milliers de missiles
00:57:30sur vos villes et vos villages
00:57:32un dimanche matin, c'est pour nous le début de la semaine,
00:57:34le but ici était de tuer
00:57:36des centaines, des milliers
00:57:38d'Israéliens, c'est le but du Hezbollah
00:57:40puisqu'il vise des villes,
00:57:42il vise des civils tout le temps
00:57:44donc c'était une obligation pour Israël
00:57:46de réagir et d'anticiper comme vous l'avez dit
00:57:48si justement
00:57:50l'attaque du Hezbollah, en parallèle de cela
00:57:52nous continuons et nous voulons absolument tout faire
00:57:54pour récupérer nos otages
00:57:56et les contacts, les négociations
00:57:58s'il y a sont
00:58:00absolument à côté de cette réaction
00:58:02obligatoire d'Israël qui a été aujourd'hui
00:58:04pour la première fois de manière aussi importante
00:58:06de réagir et de détruire
00:58:08avant qu'ils lancent leurs missiles
00:58:10des centaines de sites de lancement
00:58:12du Hezbollah
00:58:14au Sud-Liban, placés je le rappelle
00:58:16dans des villages chiites
00:58:18libanais pour encore une fois
00:58:20penser trouver ici
00:58:22une cache, une protection
00:58:24grâce à des gens, des hommes
00:58:26des femmes et des enfants
00:58:28on est dans une situation dramatique
00:58:30et j'espère, nous espérons en Israël
00:58:32qu'il y aura des pays importants
00:58:34qui pourront influencer
00:58:36le Liban pour que le Liban puisse
00:58:38se débarrasser du Hezbollah
00:58:40comme le Gaza doit se débarrasser
00:58:42du Hamas
00:58:44pour l'intérêt des gadouilles d'un côté
00:58:46et pour l'intérêt du Libanais et pour l'intérêt d'Israël
00:58:48et pour l'intérêt du monde entier.
00:58:50Croyez-moi, cette guerre aujourd'hui que nous menons
00:58:52contre le Hezbollah, c'est une guerre
00:58:54qui est contre
00:58:56l'obscurantisme, contre
00:58:58des gens qui veulent la mort à la place
00:59:00de la vie et qui
00:59:02préfèrent jouer la carte iranienne
00:59:04plutôt que la carte libanaise
00:59:06ils ont rendu le Liban, je m'excuse
00:59:08une province, une province iranienne
00:59:10une province iranienne. Quel rapport
00:59:12entre Téhéran et les Libanais ?
00:59:14Eh bien c'est la volonté de Téhéran
00:59:16de s'agrandir
00:59:18de s'accaparer
00:59:20des régions
00:59:22toutes entières autour d'Israël
00:59:24pour un intérêt
00:59:26je dirais d'expansionnisme
00:59:28dramatique et très dangereux de l'Iran
00:59:30ce que nous ne laisserons pas.
00:59:32Merci en tous les cas, colonel Rafowitz
00:59:34d'avoir été notre invité dans l'heure des pros
00:59:36merci pour toutes ces précisions
00:59:38Je voudrais juste ajouter un mot
00:59:40Je vous en prie
00:59:42Je voudrais, nous avons été en Israël
00:59:44hier conscients et témoins
00:59:46de ce qu'il s'est passé chez vous en France
00:59:48à la grande note
00:59:50et
00:59:52nous soutenons
00:59:54très sérieusement à la fois la communauté
00:59:56juive mais également les autorités françaises
00:59:58et la police et ceux qui ont fait ce travail
01:00:00exceptionnel pour arrêter
01:00:02et neutraliser
01:00:04le terroriste, donc merci.
01:00:06Merci de
01:00:08cette précision, évidemment
01:00:10Colonel Rafowitz, je vous rappelle que vous êtes porte-parole
01:00:12de l'armée israélienne
01:00:14Petite réaction sur les propos tenus par le colonel Rafowitz
01:00:16Nathan, Georges
01:00:18Naïma, Maxime
01:00:20Nathan
01:00:22Une petite réaction
01:00:24En effet, la situation
01:00:26depuis le 7 octobre
01:00:28là où elle est particulière
01:00:30c'est que les médias, et c'est tout à fait normal
01:00:32ont zoomé en quelque sorte sur ce qui se passait
01:00:34à Gaza, parce que c'est absolument
01:00:36dramatique
01:00:38et que c'était normal
01:00:40que ça capte l'attention, mais il ne faut pas oublier
01:00:42en effet les autres terrains opérationnels
01:00:44et les autres zones de tension
01:00:46et qu'en effet, depuis le 7 octobre
01:00:48le Hezbollah ne cesse
01:00:50de bombarder le territoire israélien
01:00:52en étant dans une logique
01:00:54si vous voulez de provocation
01:00:56pure, et que
01:00:58si les choses continuent dans cette direction
01:01:00alors que personne n'a envie qu'il y ait
01:01:02un embrasement régional, le point
01:01:04de non-retour risque à un moment
01:01:06d'être atteint, regardez, imaginez
01:01:08si Israël n'avait pas réussi à empêcher
01:01:10cette attaque, s'il y avait eu plusieurs
01:01:12milliers de missiles
01:01:14lancés sur Israël, tuant
01:01:16très probablement des civils, peut-être
01:01:18beaucoup de civils, peut-être que le point de non-retour
01:01:20aurait été atteint à ce moment-là, donc il me semble
01:01:22qu'il faut vraiment penser la chose
01:01:24et c'est ce que disait le colonel Rafowitz, à une échelle
01:01:26régionale, ne pas se dire seulement
01:01:28ne pas fragmenter les conflits, se dire
01:01:30Israël Hamas, Israël Hezbollah
01:01:32Israël Houthi, non
01:01:34Aujourd'hui ce qui se passe, c'est que vous avez le régime
01:01:36iranien qui a décidé d'activer
01:01:38à peu près en même temps
01:01:40la totalité de ses proxys
01:01:42et que tôt ou tard, les choses
01:01:44se régleront entre Tel Aviv et Téhéran
01:01:46je ne peux pas vous dire comment, je ne suis pas devin
01:01:48mais c'est à cette échelle-là que l'analyse
01:01:50du conflit est pertinente
01:01:52et que tous les pays du Moyen-Orient
01:01:54vont être amenés à se
01:01:56positionner, l'Arabie
01:01:58Saoudite à un moment va probablement
01:02:00faire savoir clairement, plus
01:02:02clairement encore, quelle est la position
01:02:04qui est la sienne entre d'un côté
01:02:06le projet
01:02:08d'un rapprochement avec Israël
01:02:10et la construction
01:02:12d'une forme de Moyen-Orient
01:02:14qui passerait autour de cette entente
01:02:16et puis sa relation
01:02:18avec le régime iranien
01:02:20sachant qu'elle avait signé à un moment
01:02:22un texte de rapprochement
01:02:24avec la médiation
01:02:26chinoise. Donc voilà, le Moyen-Orient
01:02:28va se redessiner et
01:02:30entre le Moyen-Orient du 6 octobre
01:02:32et le Moyen-Orient de demain
01:02:34on est dans toutes les zones de flou
01:02:36et évidemment dans toutes les zones de danger.
01:02:38Georges.
01:02:40Oui, j'entends ce que dit moi le colonel
01:02:42quand il dit nous ne sommes pas en guerre contre
01:02:44le Liban mais contre l'Osbola
01:02:46nous ne sommes pas en guerre contre Gaza
01:02:48mais contre le Hamas
01:02:50mais le problème c'est que
01:02:52le Hamas a été
01:02:54il faut le dire, élu
01:02:56par les Gazaouites
01:02:58le vrai problème il est là
01:03:00il est entre les mains de cette population là
01:03:02j'entends la description
01:03:04très juste
01:03:06que donne Nathan sur
01:03:08le conflit régional et la place de l'Iran
01:03:10mais le peuple concerné
01:03:12c'est le peuple Gazaoui
01:03:14qui a élu le Hamas
01:03:16et le Hamas dans sa charte
01:03:18on le sait, veut la destruction de l'État des Israëls
01:03:20et tant que nous aurons
01:03:22ce type de gouvernance
01:03:24sur la bande de Gaza
01:03:26il ne peut pas y avoir
01:03:28de solution durable
01:03:30on se projette un peu sur l'avenir
01:03:32on peut émettre le vœu
01:03:34faire le rêve
01:03:36mais peut-être raisonnable un jour on l'espère
01:03:38que les Gazaouites se doteront
01:03:40de représentants légitimes
01:03:42qui eux
01:03:44tourneront la page d'un groupe terroriste
01:03:46et accepteront effectivement
01:03:48de vivre en paix à côté d'un État des Israëls
01:03:50reconnu et de façon
01:03:52à ce que les peuples puissent s'épanouir
01:03:54les conditions ne sont pas réunies
01:03:56Harold ?
01:03:58Oui Georges vous avez raison mais je voudrais juste nuancer
01:04:00parce que le Hezbollah certes a été élu en 2007
01:04:02mais par la suite
01:04:04par le Hezbollah, le Hamas
01:04:06à Gaza
01:04:08mais par la suite
01:04:10n'a jamais permis une élection normale
01:04:12et a complètement intimidé
01:04:14toute opposition
01:04:16donc maintenant le peuple Gazaoui est prisonnier
01:04:18du Hezbollah, du Hamas
01:04:20je vais y arriver
01:04:22prisonnier du Hamas
01:04:24et ne peut pas s'en sortir
01:04:26donc il ne faudrait pas déduire
01:04:28qu'ils sont à blâmer quelque part
01:04:30d'avoir choisi le mauvais camp
01:04:32ils ont choisi contre la corruption en 2007
01:04:34le Hamas qui n'était pas encore passé
01:04:36dans une phase ultra violente
01:04:38délirante
01:04:40donc voilà
01:04:42il faut comprendre que les Gazaouis sont
01:04:44des otages aussi
01:04:46Naïma ?
01:04:48Pour rejoindre ce que dit Georges je trouve que c'est
01:04:50vraiment juste
01:04:52et que depuis 2007 effectivement le Hamas
01:04:54contrôle la bande de Gaza
01:04:56mais n'oublions pas une chose
01:04:58c'est qu'Israël savait parfaitement
01:05:00que le Hamas voulait sa destruction
01:05:02et que
01:05:04Netanyahou
01:05:06et le Hamas sont complètement assis
01:05:08sur les accords d'Oslo
01:05:10notamment sur deux états
01:05:12et n'oublions pas aussi
01:05:14une autre chose, c'est que si le Qatar
01:05:16a financé le Hamas
01:05:18c'est avec l'accord aussi d'Israël
01:05:20donc on voit bien qu'aujourd'hui
01:05:22Israël a été
01:05:24extrêmement imprudent via
01:05:26Netanyahou, d'ailleurs il y a eu beaucoup
01:05:28de manifestations qui ont dénoncé
01:05:30cette espèce de convergence
01:05:32des intérêts
01:05:34qui ont fait qu'aujourd'hui
01:05:36le peuple israélien se retrouve
01:05:38aussi dans cette situation et qu'on a
01:05:40aussi la tragédie qui se passe à Gaza
01:05:42il faut le reconnaître, il y a eu aussi
01:05:44il a permis Netanyahou
01:05:46la colonisation en Cisjordanie
01:05:48donc voilà
01:05:50de milliers de
01:05:52colons, notamment en faisant
01:05:54en ayant
01:05:56un accord avec le Likoud
01:05:58c'est ça la réalité, donc si on ne peut pas
01:06:00avoir le spectre de tout ça
01:06:02on ne peut pas avoir une lecture la plus
01:06:04juste possible
01:06:06Dernier mot Maxime
01:06:08Moi j'ai l'impression quand même que
01:06:10le conflit est globalisé
01:06:12on a un
01:06:14conflit civilisationnel
01:06:16en réalité qui se traduit
01:06:18par une guerre
01:06:20entre Israël, le Hezbollah
01:06:22et le Hamas, mais on a
01:06:24un conflit civilisationnel qu'on retrouve aussi
01:06:26en France, qu'on a vu
01:06:28hier s'exprimer, et
01:06:30le lien qui a été fait par le colonel
01:06:32est très juste, c'est à dire que
01:06:34personne n'est épargné
01:06:36par le conflit
01:06:38qui existe entre d'une part
01:06:40la liberté, le modèle occidental
01:06:42fondé sur nos valeurs
01:06:44que ce soit les valeurs de liberté
01:06:46d'égalité, de fraternité, de respect
01:06:48de la dignité d'autrui
01:06:50de l'égalité homme-femme tout simplement
01:06:52et d'une autre part
01:06:54d'un modèle islamiste
01:06:56qui part du principe que
01:06:58l'égalité homme-femme n'existe pas, que la liberté
01:07:00doit être circonscrite à certaines personnes
01:07:02selon certaines règles
01:07:04qui leur sont propres, et ça ce conflit
01:07:06là il s'est globalisé, et la difficulté
01:07:08c'est qu'on n'a plus des territoires
01:07:10identifiés, on a des territoires
01:07:12qui peuvent être très proches entre d'une part
01:07:14le Hamas qui est naturellement
01:07:16très proche d'Israël
01:07:18qui a pris une population en otage
01:07:20à savoir les Gazaouis, le Hezbollah d'autre part
01:07:22l'Iran qui essaie de tenir l'ensemble
01:07:24et
01:07:26on a d'autre part des territoires qui eux
01:07:28sont mélangés
01:07:30et la France malheureusement
01:07:32est un territoire qui connait sur son
01:07:34propre territoire des personnes
01:07:36qui vivent selon ces convictions là
01:07:38parce que c'est ça qui doit être clairement
01:07:40identifié, c'est que vous avez sur le
01:07:42territoire national des personnes
01:07:44qui sont totalement d'accord
01:07:46avec les actions qui sont faites par le Hamas
01:07:48et le Hezbollah, et c'est pour ça que
01:07:50le début des manifestations
01:07:52après le 7 octobre ont été interdites
01:07:54parce qu'elles portaient atteinte à la dignité
01:07:56de la personne humaine et qu'elles portaient atteinte
01:07:58à nos convictions, c'est parce que nous avions des
01:08:00personnes qui défilaient dans les rues de Paris en disant
01:08:02que le Hamas est un groupe de résistance
01:08:04donc en réalité
01:08:06la solution, j'ai un peu
01:08:08de mal à la voir, si on n'arrive pas
01:08:10à répartir en fait
01:08:12les zones culturelles, parce qu'on ne changera
01:08:14pas la conviction de certaines personnes
01:08:16on ne changera pas la conviction
01:08:18de personnes qui sont
01:08:20ennemies de l'Occident
01:08:22dans ce qui est intrinsèquement
01:08:24leurs convictions les plus profondes
01:08:26alors quelle solution trouver ?
01:08:28sincèrement je ne sais pas
01:08:30d'accord, moi je voulais revenir sur ce
01:08:32que disait Naïma qui est très juste
01:08:34je pense qu'il faut vraiment distinguer deux choses
01:08:36il y a le conflit israélo-palestinien
01:08:38qui est un conflit qui existe depuis
01:08:40le début du XXe siècle, la fin du XIXe
01:08:42avec un véritable contentieux
01:08:44territorial et qu'il faudra à un moment
01:08:46régler et donc évidemment
01:08:48que la question de la Cisjordanie
01:08:50elle est centrale dans le cadre de ce conflit et d'ailleurs
01:08:52le centre gravité du conflit israélo-palestinien
01:08:54aujourd'hui c'est la Cisjordanie
01:08:56parce que la politique de colonisation ou d'implantation
01:08:58comme l'appellent les Israéliens, peu importe
01:09:00c'est une politique qui a pour conséquence de transformer
01:09:02la Cisjordanie en gruyère et donc d'empêcher
01:09:04à long terme l'existence d'une Palestine
01:09:06ça c'est une chose, mais il me
01:09:08semble que ce qu'on voit depuis le 7 octobre
01:09:10ce n'est pas le conflit israélo-palestinien
01:09:12c'est une autre guerre, alors elle est nommée comme ça
01:09:14par les journalistes mais ça n'a rien à voir, c'est la
01:09:16guerre Israël-Iran qui n'a aucun contentieux
01:09:18territorial et d'ailleurs la preuve
01:09:20c'est que ces attaques du 7 octobre
01:09:22elles n'ont pas été commises en Cisjordanie, elles ont été commises
01:09:24à Gaza, où il n'y a pas
01:09:26un Israélien depuis 2005
01:09:28il n'y a plus une synagogue, il n'y a plus
01:09:30un colon entre guillemets sioniste
01:09:32c'est une terre palestinienne
01:09:34et quand Gaza, Israël
01:09:36s'est retiré de Gaza en 2005, à l'époque
01:09:38tous les Israéliens, en tout cas qui étaient
01:09:40favorables à cela, pensaient que ça allait
01:09:42devenir le Singapour du Moyen-Orient
01:09:44et il y a eu ce que Harold a rappelé, la prise
01:09:46les élections remportées par le Hamas
01:09:48l'autorité palestinienne qui bloque
01:09:50qui ferme le parlement à Ramallah et le Hamas
01:09:52qui fait une guerre civile à Gaza et qui prend
01:09:54le pouvoir violemment par les armes
01:09:56bon, ça c'est pas le conflit israélo-palestinien
01:09:58c'est autre chose, et c'est la guerre israélienne
01:10:00oui mais c'est quand même en lien
01:10:02je vous écoute avec attention les uns et les autres
01:10:04ce qui veut dire que ce projet d'accord de paix
01:10:06il n'est pas prêt
01:10:08de voir le jour, tant qu'on n'aura pas résolu
01:10:10le problème que vous avez évoqué et les uns et les autres
01:10:12les problèmes à la base, ça va être difficile
01:10:14vous avez raison, si on se met
01:10:16dans le climat actuel et dans la répartition
01:10:18des cartes
01:10:20si on revient au conflit israélo-palestinien encore une fois
01:10:22le dernier acte de ce conflit, ça a été
01:10:24quand Donald Trump a fait les accords Abraham
01:10:26qu'il a décidé en gros d'enterrer la solution à deux états
01:10:28de dire la Palestine
01:10:30on oublie, on fait un rapprochement
01:10:32entre Israël et les régimes sinites
01:10:34qui sont à côté, et les palestiniens
01:10:36Mahmoud Abbas on le convie même pas
01:10:38il n'existe pas dans cette situation
01:10:40et on ne met aucun frein à Netanyahou sur la question
01:10:42de la Cisjordanie, il peut continuer à construire
01:10:44autant de villes, autant d'immeubles qu'il veut
01:10:46ça, ça a été le dernier acte, et en effet la Palestine s'est retrouvée
01:10:48à ce moment là, dans un moment de solitude
01:10:50absolue qu'on comprend parfaitement
01:10:52et il me semble qu'il sera nécessaire
01:10:54quand la guerre entre Israël et l'Iran
01:10:56sera derrière nous
01:10:58de reposer la question du conflit israélo-palestinien
01:11:00et de reposer évidemment la question
01:11:02d'une solution à deux états
01:11:04Excusez-moi Nathan, mais les accords d'Abraham
01:11:06il n'était pas question
01:11:08d'enterrer
01:11:10une solution à deux états
01:11:12absolument pas, au contraire
01:11:14les pays qui étaient signataires
01:11:16voulaient cet accord à deux états
01:11:18mais justement ils faisaient les accords d'Abraham
01:11:20pour aller vers cet accord à deux états
01:11:22mais ce qui s'est passé aussi
01:11:24par rapport au 7 octobre
01:11:26et la réaction de l'Iran, c'est parce que l'Arabie Saoudite
01:11:28allait signer aussi les accords
01:11:30d'Abraham
01:11:32et là si l'Arabie Saoudite
01:11:34avait signé, vous imaginez
01:11:36l'Arabie Saoudite c'est quand même
01:11:38les lieux sains, etc
01:11:40donc c'était extrêmement important
01:11:42et l'Iran n'avait pas intérêt
01:11:44mais ce qu'on peut aussi constater par rapport à cette géopolitique
01:11:46c'est que finalement
01:11:48l'Arabie Saoudite
01:11:50plutôt l'islam chiite
01:11:52saoudite, pardon, a perdu le leadership
01:11:54et l'Iran
01:11:56est en train de prendre le leadership via
01:11:58la cause palestinienne
01:12:00et c'est là où Netanyahou n'a pas vu en fait
01:12:02arriver les choses, au contraire
01:12:04au lieu de s'asseoir sur les accords
01:12:06d'Oslo, qui étaient attendus
01:12:08rappelez-vous, c'était quand même quelque chose de
01:12:10réellement fantastique
01:12:12c'est carrément la paix des braves
01:12:14c'est Yitzhak Rabin et Yasser Arafat
01:12:16Yasser Arafat qui était
01:12:18considéré par Israël
01:12:20comme un terroriste, il avait
01:12:22effectivement des attentats commis
01:12:24donc vous voyez, c'était quelque chose d'extrêmement
01:12:26important, moi j'ai assisté
01:12:28avant malheureusement
01:12:30le 7 octobre
01:12:32justement à des
01:12:34rencontres autour des accords d'Abraham
01:12:36mais c'était extraordinaire
01:12:38mais les gens n'avaient pas oublié la cause palestinienne
01:12:40aller vers
01:12:42la solution à nos états, notamment
01:12:44le Maroc, qui ne cesse
01:12:46de vrai pour cela, donc c'est important
01:12:48de le dire, parce que si on laisse entendre que
01:12:50les accords d'Abraham, à un moment
01:12:52c'était s'asseoir sur la solution
01:12:54à nos états, on a tout faux et au contraire
01:12:56on va encore créer plus
01:12:58de ressentiment. Aujourd'hui
01:13:00par contre, je vous rejoins complètement quand vous dites
01:13:02qu'aujourd'hui, ce qui se passe
01:13:04et ce qui déstabilise réellement
01:13:06via leur proxy
01:13:08cette région, c'est l'Iran
01:13:10Oui, alors si je peux me permettre, rapidement
01:13:12je suis parfaitement d'accord avec vous
01:13:14concernant les pays sunnites qui ont signé
01:13:16les accords d'Abraham, qu'ils n'avaient pas abandonné
01:13:18la cause palestinienne, en revanche
01:13:20du côté américain, évidemment qu'en n'associant
01:13:22pas l'autorité palestinienne
01:13:24à la signature de ces accords, évidemment
01:13:26qu'en demandant à Jared Kushner
01:13:28qui s'est connu et n'est pas favorable
01:13:30à l'existence d'un état palestinien
01:13:32de trouver la solution
01:13:34régionale, c'était une manière de dire
01:13:36on met ça de côté. Et puis juste une dernière chose
01:13:38c'est que Netanyahou, vous en parliez
01:13:40justement, c'est quelqu'un quand on regarde
01:13:42son histoire politique, qui lui n'a jamais
01:13:44été favorable à un état palestinien
01:13:46c'est très clair et net et précis. Quelques semaines
01:13:48avant la mort de Yitzhak Rabin, il faisait
01:13:50un meeting à Jérusalem
01:13:52et il parlait à une fenêtre, et en bas
01:13:54il y avait des militants qui disaient que Rabin était
01:13:56quasiment un nazi, parce qu'il voulait faire la paix
01:13:58et en effet, Netanyahou n'a pas du tout
01:14:00été dans cette logique là
01:14:02et je ne dis pas qu'en face ils étaient pacifistes
01:14:04pas du tout non plus, mais il est vrai
01:14:06qu'il faut noter que le paradigme
01:14:08des deux états avait été oublié
01:14:10ces dernières années. Je ne dis pas ça du tout
01:14:12pour expliquer le 7 octobre, c'est injustifiable
01:14:14etc. Mais pour penser à l'avenir
01:14:16et il me semble qu'il faudra reposer cette question
01:14:18tôt ou tard, d'une manière ou d'une autre.
01:14:20Et reposer aussi la question de la légitimité de l'autorité palestinienne
01:14:22qui est corrompue et qui aujourd'hui
01:14:24n'a pas organisé d'élection depuis
01:14:262006. Allez, on marque une
01:14:28dernière pause dans cette heure des pros, on reviendra
01:14:30tout à l'heure avec notre équipe
01:14:32sur place, on ira à la
01:14:34grande mode évidemment, et en retour de pub
01:14:36on évoquera une affaire dont vous avez
01:14:38déjà parlé, c'est l'affaire d'un pompier
01:14:40qui a été tué à Nice et
01:14:42de mois jour pour jour
01:14:44que Jérémy, s'appelle Jérémy,
01:14:46a perdu la vie renversée
01:14:48sur la promenade des Anglais par un chauffard qui a pris la fuite
01:14:50et bien, rien n'a bougé
01:14:52et l'affaire est choquée profondément
01:14:54et on vous racontera cette
01:14:56histoire avec son frère Nicolas qui
01:14:58témoignera. Et donc voilà,
01:15:00beaucoup de choses à vous raconter
01:15:02d'ici 11 heures, on marque une courte pause
01:15:04et on se retrouve dans quelques instants avec mes invités
01:15:06et à tout de suite.
01:15:10Merci de nous accueillir ce dimanche
01:15:12matin, c'est la dernière ligne droite pour
01:15:14l'heure des pros, on se retrouve dans quelques instants
01:15:16avec mes invités, encore deux ou trois
01:15:18sujets très importants à évoquer ensemble
01:15:20et tout de suite on fait un nouveau tour de l'information et
01:15:22féliciter Kindoky, fidèle au poste.
01:15:24Bonjour Thierry, bonjour à tous.
01:15:26Le Hezbollah libanais
01:15:28a tiré 320 roquettes sur
01:15:30Israël à l'aube ce matin avant d'annoncer
01:15:32la fin de l'attaque d'ampleur pour ce dimanche.
01:15:34Israël est entré en état d'urgence
01:15:36pour les prochaines 48 heures.
01:15:38Le premier ministre israélien Benyamin Netanyahou
01:15:40a promis de tout faire pour assurer
01:15:42la sécurité des habitants du nord.
01:15:44Moins de 16 heures après l'attaque
01:15:46qui a visé la synagogue de la Grande Motte
01:15:48dans le sud de la France, l'assaillant présumé
01:15:50principal a été arrêté hier soir
01:15:52vers 23h30 à une cinquantaine
01:15:54de kilomètres des lieux. L'interpellation
01:15:56a nécessité l'intervention du RAID
01:15:58qui ont dû faire feu pour le neutraliser.
01:16:00Blessé, il a été pris en charge.
01:16:02Son pronostic vital n'est pas engagé.
01:16:04Et puis en Allemagne, le principal suspect
01:16:06de l'attaque meurtrière au couteau
01:16:08à Solingen a été arrêté hier.
01:16:10Il est actuellement en garde à vue.
01:16:12Il s'agit d'un Syrien âgé de 26 ans.
01:16:14Il a avoué les faits.
01:16:16Parallèlement, le groupe État islamique
01:16:18a revendiqué cet acte criminel qui a bouleversé
01:16:20l'Allemagne vendredi soir lors d'un festival
01:16:22dans l'ouest du pays.
01:16:24Merci beaucoup, chère Félicité.
01:16:26Je vous présente mon plateau pour cette
01:16:28dernière ligne droite. Naïma M. Fadel,
01:16:30Georges Fenech et Maxime Thiebaud.
01:16:32Je voudrais qu'on fasse un petit pas
01:16:34de côté, mais un pas important, évidemment,
01:16:36dans cette actualité chargée
01:16:38en ce dimanche. Je voudrais qu'on revienne
01:16:40sur cette affaire du pompier à Nice.
01:16:42On vous en avait parlé longuement, d'ailleurs,
01:16:44de mois jour pour jour, que Jérémy, 41 ans,
01:16:46a perdu la vie renversée sur la promenade
01:16:48des Anglais par un chauffeur qui a pris la fuite.
01:16:50Eh bien, l'époque, évidemment,
01:16:52on s'en souvient, cette affaire avait
01:16:54choqué l'opinion.
01:16:56Depuis, les choses n'ont vraiment pas bougé.
01:16:58La politique esportive a fortement ralenti la procédure.
01:17:00Une situation qui révolte, évidemment,
01:17:02sa famille, et je voulais qu'on s'y attarde
01:17:04de ce matin, ensemble. On voit ça
01:17:06avec Sharon Camara, et on en reparle
01:17:08avec Naïsa Vité.
01:17:10Deux mois de manque, deux mois de tristesse,
01:17:12deux mois où on est tous encore sous traitement
01:17:14pour pouvoir dormir. De la colère et beaucoup
01:17:16d'incompréhension. Après la disparition
01:17:18de Jérémy, fauché par un chauffard,
01:17:20sa famille se bat pour que justice
01:17:22lui soit rendue. La justice doit surtout s'occuper
01:17:24plus, j'allais dire, des victimes et de leur famille
01:17:26que protéger les coupables.
01:17:28On met des mois, des années à changer les lois.
01:17:30Comment fait-on à ne pas
01:17:32se mettre d'accord dans une assemblée de cirque
01:17:34où tout le monde se bat pour avoir sa place
01:17:36et ne pas traiter de manière urgente
01:17:38ce genre de situation ?
01:17:40Pour faire avancer la situation,
01:17:42des courriers ont été adressés au Président,
01:17:44au Premier ministre, ainsi qu'au ministre démissionnaire
01:17:46de la Justice et de l'Intérieur.
01:17:48Des lettres restées sans réponse.
01:17:50Le temps, quand on est dans un sentiment d'injustice,
01:17:52ça multiplie la colère. Et à un moment donné,
01:17:54ça change. Il faut que les choses changent,
01:17:56que nos politiques fassent le nécessaire,
01:17:58fassent évoluer les lois, et que ça bouge et que ça ne va pas
01:18:00des années. Là, il y a la loi qui devait être votée.
01:18:02Avec la dissolution, tout est arrêté.
01:18:04Quand, on ne sait pas. Il y a aussi le fait
01:18:06que la consommation de gaz soit
01:18:08considérée comme une circonstance aggravante. A l'heure actuelle, ça ne l'est pas.
01:18:10Ça a été demandé, ça ne l'est toujours pas. Ce qui fait que ça devient
01:18:12une excuse pour ces gens-là aussi. Parce qu'en ayant pris ça,
01:18:14ils ne sont pas conscients de ce qu'ils font, soi-disant.
01:18:16Le gaz, ils le prennent volontairement et après, c'est eux qui commettent.
01:18:18Il ne faut pas que ce soit des excuses. Il faut que ce soit aggravant.
01:18:20Le chauffard présumé est aujourd'hui
01:18:22poursuivi pour homicide involontaire
01:18:24et mis en danger d'autrui.
01:18:26Le nom homicide involontaire, qui est purement
01:18:28inacceptable, qui est intolérable, qui rajoute à la douleur
01:18:30des victimes. Et après, il faut que
01:18:32l'arsenal judiciaire autour
01:18:34évolue aussi. Si c'est pour changer le nom
01:18:36avec les mêmes peines,
01:18:38autant dire que ça ne sera pas suffisant. Il faut que
01:18:40ce soit considéré comme un meurtre.
01:18:42Sapeur-pompier professionnel, marié et père de deux enfants,
01:18:44Jérémy était aussi un passionné
01:18:46de foot, fidèle supporter
01:18:48de l'OGC Nice. Pour son premier match à domicile
01:18:50prévu ce dimanche, le club
01:18:52niçois prévoit de lui rendre hommage.
01:18:54C'est important. Nous suivons les dossiers
01:18:56sur CNews, évidemment.
01:18:58Cette affaire nous avait émus.
01:19:00Je me tourne vers vous, un avocat,
01:19:02un ancien magistrat sur ce plateau,
01:19:04évidemment.
01:19:06Ça fait partie des dossiers
01:19:08qui ont été mis sous
01:19:10le tapis, qui font partie des priorités
01:19:12également. On peut l'espérer.
01:19:14Je me mets à la place du frère
01:19:16de Jérémy qui attend des réponses
01:19:18comme toute sa famille.
01:19:20La lenteur judiciaire
01:19:22est terrible pour les partis civils
01:19:24et les victimes, notamment les familles
01:19:26parce qu'on attend la réponse.
01:19:28On attend la réponse désespérément. On a parfois
01:19:30une absence de réponse du parquet qui est
01:19:32débordée.
01:19:34Des services d'instruction,
01:19:36lorsqu'il y a un juge d'instruction qui est désigné,
01:19:38qui lui aussi est débordé. Des enquêteurs
01:19:40qui parfois n'ont qu'une ou deux journées à consacrer
01:19:42par mois sur le dossier.
01:19:44C'est comme ça qu'on se retrouve où on a
01:19:46une justice qui va passer plusieurs années après.
01:19:48Ça crée une première
01:19:50colère, effectivement, et on peut parfaitement
01:19:52la comprendre dans cette famille qui est complètement légitime
01:19:54parce qu'une justice, elle se doit
01:19:56d'avoir le temps de la réflexion mais aussi
01:19:58prendre en compte la circonstance qu'elle doit passer
01:20:00rapidement.
01:20:02Deuxièmement, on a une deuxième colère qui vient
01:20:04de la qualification juridique qui va être tenue.
01:20:06Moi, je ne connais pas le dossier,
01:20:08donc je ne vais pas me prononcer sur la qualification.
01:20:10Effectivement, il y a cette question
01:20:12d'entendre le mot involontaire qui peut choquer
01:20:14les parties civiles, les victimes
01:20:16et la famille, et je le comprends parfaitement
01:20:18parce qu'on se dit
01:20:20qu'est-ce qu'il y a d'involontaire dans cet acte
01:20:22et parce que la définition juridique
01:20:24qui peut être faite ne correspond
01:20:26pas à la compréhension
01:20:28du tout commun qui n'est pas au fait
01:20:30de la maîtrise du droit
01:20:32et du dictionnaire juridique.
01:20:34On est vraiment dans
01:20:36l'exemple type médiatisé.
01:20:38Ils ont de la chance malheureusement à travers
01:20:40le drame qu'ils vivent
01:20:42parce qu'ils ont la chance d'avoir un média
01:20:44qui parle de leur drame, mais c'est
01:20:46le lot quotidien de
01:20:48beaucoup de familles, de militaires, de gendarmes,
01:20:50de policiers ou de pompiers
01:20:52bien sûr, qui sont dans l'attente eux aussi
01:20:54que la justice passe et qui n'ont pas cette chance
01:20:56de pouvoir exprimer leur colère
01:20:58dans les médias.
01:21:00Je comprenais la révolte, la colère
01:21:02du frère
01:21:04de Jérémy
01:21:06de ce coup de cœur
01:21:08et je pense que c'est aussi le rôle de CNews
01:21:10d'être l'écho,
01:21:12la chambre d'écho de cette révolte.
01:21:14Mais la famille a le droit d'être en colère
01:21:16et personne ne peut lui remettre en cause
01:21:18ce droit d'être en colère.
01:21:20Quand on a
01:21:22une responsabilité
01:21:24dans la justice, notamment
01:21:26on doit prendre le recul nécessaire
01:21:28pour répondre quand même.
01:21:30La justice
01:21:32tient compte du niveau
01:21:34du degré d'intention dans les actes
01:21:36qu'un individu peut commettre.
01:21:38Le frère nous parle de meurtre.
01:21:40Il ne s'agit pas d'un meurtre.
01:21:42Le meurtre, c'est la volonté
01:21:44de commettre
01:21:46un crime,
01:21:48de tuer. C'est la volonté de tuer.
01:21:50L'assassinat, c'est la
01:21:52préméditation de cette volonté de tuer
01:21:54en organisant le crime, etc.
01:21:56Il y a des degrés comme ça. Et puis,
01:21:58il y a l'homicide
01:22:00involontaire.
01:22:02Je n'ai pas voulu tuer,
01:22:04mais c'est vrai que le comportement
01:22:06à mon volant était un comportement irresponsable
01:22:08qui a abouti à cette mort
01:22:10que je n'avais pas souhaitée.
01:22:12Une mort terrible d'un jeune pompier volant de son scooter
01:22:14qui n'avait rien demandé à personne,
01:22:16ce qui nous rappelle l'affaire Yannick Allénaud,
01:22:18et qui s'est battue justement.
01:22:20Et là où je suis d'accord sur le thème
01:22:22sémantique, quand la famille
01:22:24entend homicide involontaire
01:22:26alors qu'il y a un comportement
01:22:28quasi criminel au volant du véhicule,
01:22:30ça choque.
01:22:32D'où la modification législative
01:22:34en homicide routier.
01:22:36Mais ça ne change pas au fond des choses.
01:22:38Le fond des choses, c'est que
01:22:40la mort n'a pas été
01:22:42voulue au départ.
01:22:44Et ça, on a du mal à le faire entendre
01:22:46aux familles, voyez-vous.
01:22:48Et pour autant, c'est la réalité,
01:22:50il y a l'homicide involontaire,
01:22:52et il y a l'homicide volontaire aggravé
01:22:54par la préméditation.
01:22:56Alors après, on peut changer de paradigme.
01:22:58On peut dire que lorsqu'il y a
01:23:00un comportement suffisamment dangereux,
01:23:02usage de stupéfiants,
01:23:04de gaz, d'alcool au volant
01:23:06d'un véhicule, etc., ça n'est plus
01:23:08un délit, on peut dire
01:23:10que ça devient un crime.
01:23:12Crime involontaire, mais crime
01:23:14quand même, comme le fait par exemple
01:23:16de se bagarrer avec quelqu'un,
01:23:18si quelqu'un heurte la tête, le trottoir
01:23:20et décède, ça s'appelle
01:23:22un crime pré-ré-intentionnel,
01:23:24c'est-à-dire un coup volontaire
01:23:26et entraîne la mort sans intention
01:23:28de la donner. On pourrait imaginer,
01:23:30il faudrait que les législateurs le veuillent,
01:23:32de transformer, je ne suis pas certain
01:23:34complètement que ce soit souhaitable,
01:23:36transformer ce type de comportement au volant
01:23:38comme un comportement criminel,
01:23:40justiciable d'une cour d'assises,
01:23:42d'une cour criminelle, mais c'est un débat
01:23:44qu'on pourrait engager.
01:23:46Oui, c'est un vrai débat
01:23:48qui est engagé, mais l'idée
01:23:50derrière l'homicide
01:23:52routier, c'est de dire
01:23:54que la personne qui prend
01:23:56le volant ne peut pas ignorer,
01:23:58ne peut pas dire qu'elle ne savait pas que si elle consommait
01:24:00du stupéfiant, si elle conduisait très vite
01:24:02ou si elle ne respectait pas
01:24:04manifestement le code de la route,
01:24:06elle transformait sa voiture en une arme
01:24:08et que percutant quelqu'un, ce dernier
01:24:10ne pouvait pas connaître un autre sort que la mort.
01:24:12C'est un peu ça l'idée qu'il y a sous-jacente.
01:24:14Alors ça change de paradigme, parce que
01:24:16on sous-entend que
01:24:18l'homicide n'est pas volontaire,
01:24:20l'homicide n'est pas non plus involontaire,
01:24:22l'homicide ne pouvait pas être ignoré.
01:24:24Parce qu'il est vrai que quand vous roulez à 130 kmh
01:24:26dans une route normalement limitée
01:24:28à 30 kmh dans une commune, si vous tapez
01:24:30quelqu'un, vous le tuez indéniablement.
01:24:32Si vous prenez du stup ou de l'alcool
01:24:34et que vous prenez l'autoroute, indéniablement
01:24:36si vous avez un accident de la route, il y a quand même
01:24:38peu de chances de survivre derrière pour les victimes.
01:24:40Donc il y a cette logique-là, et moi j'étais
01:24:42plutôt réfractaire à l'idée de
01:24:44cette nouvelle qualification juridique,
01:24:46mais je me rends compte qu'elle
01:24:48permet derrière quand même de faire comprendre
01:24:50au conducteur qu'il transforme sa voiture
01:24:52en une arme s'il n'a pas
01:24:54un comportement respectueux du code de la route.
01:24:56Un dernier mot sur le sujet.
01:24:58C'était juste une toute petite question rapide que je voulais poser.
01:25:00Je comprends parfaitement, je me mets à la place
01:25:02du frère de ce pompier,
01:25:04de Jérémy, la douleur
01:25:06insupportable que ça doit être de voir
01:25:08la justice traîner et
01:25:10de se dire que son frère a été tué par un mot
01:25:12que la justice va, enfin par un acte
01:25:14que la justice va nommer homicide involontaire,
01:25:16homicide routier, je comprends parfaitement que ce soit insupportable.
01:25:18Mais la question que je me pose
01:25:20c'est est-ce qu'il n'y a pas toujours un décalage
01:25:22entre
01:25:24ce que va dire la justice,
01:25:26parce que la justice c'est une institution
01:25:28dont le but n'est pas de permettre aux victimes
01:25:30de faire leur deuil, c'est pas l'objet de la justice.
01:25:32L'objet de la justice c'est de trancher,
01:25:34de juger des actions et pas si vous voulez de le faire
01:25:36pour le bien des victimes ou pour le bien
01:25:38des partis civils. Est-ce qu'il n'y a pas toujours
01:25:40un décalage entre la froideur
01:25:42d'une institution, en l'occurrence la justice,
01:25:44entre le langage qu'elle peut employer,
01:25:46qu'elle appelle ça homicide routier,
01:25:48homicide involontaire, etc. Ça ne change rien au fait
01:25:50que c'est atroce, que c'est insupportable,
01:25:52que c'est la mort la plus absurde
01:25:54et la plus douloureuse,
01:25:56et la vérité, la vérité intime, la vérité réelle
01:25:58et la vérité notamment du deuil.
01:26:00Est-ce qu'il n'y a pas toujours ce décalage
01:26:02et est-ce que ce ne serait pas une sorte...
01:26:04Personne ne peut savoir.
01:26:06On attend que la justice nous rende justice.
01:26:08Elle le fera là.
01:26:10Ça aide aussi à faire le deuil.
01:26:12Si la justice est rendue
01:26:14justement à hauteur,
01:26:16ce n'est jamais à hauteur
01:26:18de la douleur, évidemment,
01:26:20mais un temps soit peu, on peut
01:26:22mieux faire le deuil, si je puis dire.
01:26:24Ça me rappelle l'histoire qu'il y a eu avec
01:26:26Pierre Palvade. Rappelez-vous,
01:26:28je veux dire, la manière
01:26:30de qualifier les choses,
01:26:32c'est impossible que ça rende justice.
01:26:34Parce qu'effectivement, il a fait
01:26:36de son véhicule une arme, puisqu'il avait
01:26:38pris de la drogue.
01:26:40On va terminer par les deux actualités
01:26:42du jour. D'abord, le Hezbollah
01:26:44libanais qui a réagi,
01:26:46qui a lancé une attaque à large échelle
01:26:48de drones et de roquettes
01:26:50contre Israël. C'est l'information
01:26:52du jour. On voit tout ça avec
01:26:54Tancred Guillotel. On ira ensuite
01:26:56à la Grande-Botte faire
01:26:58un nouveau point sur la requête.
01:27:00Mais tout d'abord, Tancred Guillotel,
01:27:02la situation n'approche en rien.
01:27:04À la frontière entre le Liban
01:27:06et Israël ce matin, le ciel
01:27:08s'embrase. Le Hezbollah libanais,
01:27:10allié du Hamas palestinien,
01:27:12a annoncé avoir envoyé des drones d'attaque
01:27:14et tiré plus de 320 roquettes
01:27:16visant 11 bases militaires israéliennes
01:27:18et la région du plateau du Golan.
01:27:22Après avoir détecté des préparatifs
01:27:24de cette attaque, Israël a de son côté
01:27:26frappé le Liban.
01:27:30L'armée israélienne a annoncé qu'une centaine
01:27:32de ses avions avaient visé et détruit
01:27:34des milliers de rampes de lancement de roquettes
01:27:36du Hezbollah.
01:27:38Nous supprimons les menaces contre le front intérieur
01:27:40israélien. Des dizaines d'avions
01:27:42de l'armée de l'air frappent des cibles
01:27:44dans divers endroits du sud du Liban.
01:27:46La plupart de nos activités se déroulent
01:27:48actuellement dans le sud du Liban,
01:27:50mais nous attaquerons n'importe où,
01:27:52n'importe où au Liban, où il existe une menace
01:27:54pour l'état d'Israël.
01:27:56Le ministre de la Défense israélien
01:27:58Youav Galan a décrété l'état d'urgence
01:28:00sur tout le territoire d'Israël
01:28:02pour une durée de 48 heures.
01:28:04Et le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou
01:28:06a réuni le cabinet de sécurité.
01:28:08Nous sommes déterminés à faire
01:28:10tout ce qui est en notre pouvoir pour protéger
01:28:12notre pays, ramener les habitants du Nord
01:28:14dans leur foyer et continuer à appliquer
01:28:16une règle simple, quiconque nous porte
01:28:18atteinte, nous lui portons atteinte.
01:28:20Un porte-parole du Pentagone
01:28:22a affirmé que les Etats-Unis
01:28:24étaient prêts à soutenir la défense d'Israël.
01:28:26On passe à un nouveau point
01:28:28sur la situation avec notre
01:28:30correspondante permanent d'Israël,
01:28:32Nathalie Sosna Ophir. Merci
01:28:34d'accepter de témoigner
01:28:36et de nous raconter ce qui se passe
01:28:38en Israël avec
01:28:40l'état d'urgence étendu
01:28:42à l'ensemble du pays. Ça veut dire quelque chose
01:28:44Nathalie ?
01:28:46Il est évident que l'affrontement
01:28:48qui se poursuit entre le Hezbollah et l'Israël
01:28:50depuis plus de 10 mois a franchi
01:28:52un nouveau cap ce matin.
01:28:54Ce que l'on peut dire tout d'abord c'est qu'Israël
01:28:56entend changer sa stratégie
01:28:58et a décidé de passer d'une posture défensive
01:29:00à une posture offensive
01:29:02contre le Hezbollah qui tire
01:29:04des dizaines de roquettes chaque jour
01:29:06sur le Golan et la Galilée
01:29:08depuis le 7 octobre. Hier,
01:29:10les préparatifs d'une attaque majeure
01:29:12imminente avaient été détectés.
01:29:14Le Hezbollah prévoyait de frapper
01:29:16ce matin à 5 heures
01:29:18des installations stratégiques, principalement
01:29:20dans la région nord, mais aussi
01:29:22au centre, y compris dans la région
01:29:24de Glylot où se trouve le quartier général
01:29:26du Mossad et la base de l'unité
01:29:28du renseignement 8200
01:29:30et de tirer des milliers de roquettes.
01:29:32Plus de 100 avions de chasse
01:29:34ont permis de détruire en une heure
01:29:366000 roquettes, lance-roquettes
01:29:38et drones du Hezbollah prêts
01:29:40à être tirés en direction d'Israël.
01:29:42Au moins 320 roquettes
01:29:44voire des drones ont cependant été
01:29:46lancées depuis le sud-liban en direction du
01:29:48Golan et de la Galilée tôt ce matin
01:29:50mais depuis 7h30
01:29:52plus aucun tir du Hezbollah.
01:29:54Il est évident que cette frappe
01:29:56préventive a permis d'éviter
01:29:58une attaque de bien plus grande envergure.
01:30:00Dans un communiqué,
01:30:02le Hezbollah a annoncé que la première
01:30:04phase de l'attaque qui visait
01:30:06à venger l'élimination à Beyrouth
01:30:08de Fouad Chiquer, le numéro 2
01:30:10du mouvement terroriste chique
01:30:12revendiqué par Israël était
01:30:14terminée. La première phrase devrait peut-être
01:30:16être suivie d'une seconde car aux yeux
01:30:18du Hezbollah, la vengeance ne devrait
01:30:20être complète qu'après avoir touché
01:30:22la ville de Tel Aviv, notamment
01:30:24une cible militaire. Alors les heures
01:30:26à venir seront cruciales,
01:30:28les avions de salles survolent toujours
01:30:30le sud-liban et continuent
01:30:32de viser des bases de lancement dans cette région.
01:30:34On en sera peut-être un peu plus
01:30:36sur les intentions du Hezbollah
01:30:38à 18h avec le discours de
01:30:40Hassan Nasrallah, son secrétaire général.
01:30:42Alors ici, comme vous l'avez dit,
01:30:44c'est l'état d'urgence pour 48h.
01:30:46Les Israéliens sont appelés à être
01:30:48vigilants et à suivre les instructions
01:30:50de la défense passive. Nous dirons
01:30:52qu'on est placés sous le signe de l'incertitude
01:30:54mais du côté d'Israël, tout indique
01:30:56que l'attaque est terminée et qu'il n'y a
01:30:58pas d'intention d'élargir l'opération
01:31:00bien que des voix s'élèvent
01:31:02pour réclamer la poursuite des frappes
01:31:04pour dissuader le Hezbollah d'attaquer à nouveau
01:31:06et d'éliminer cette menace
01:31:08sur le front nord pour permettre aux populations
01:31:10déplacées de revenir chez elles.
01:31:12Mais malgré la situation sur le
01:31:14front nord, la délégation israélienne
01:31:16chargée des négociations pour une trêve à Gaza
01:31:18et la libération des otages
01:31:20sera au coeur aujourd'hui afin
01:31:22de poursuivre les discussions. Il va de soi qu'un
01:31:24accord pourrait changer la donne,
01:31:26faute de quoi on risque une escalade,
01:31:28d'autant plus si l'Iran, qui avait annoncé
01:31:30attendre les résultats des discussions
01:31:32pour agir, décidait de lancer
01:31:34une attaque majeure à son tour contre Israël,
01:31:36cette fois pour venger l'élimination
01:31:38athérente d'Ismail Hanieh,
01:31:40l'ancien chef politique du Hamas,
01:31:42une élimination imputée
01:31:44à l'État hébreu.
01:31:46Merci beaucoup pour ce point très complet, Nathalie
01:31:48Sosnah, au fier de notre correspondante permanente
01:31:50en Israël. Direction maintenant
01:31:52la Grande Motte où l'autre information
01:31:54évidemment, je vous l'ai donnée en début
01:31:56d'émission, c'est le principal suspect de cette attaque
01:31:58de la synagogue qui a été interpellée
01:32:00hier soir par les policiers d'élite
01:32:02du Raid. On va retrouver sur place Mathilde Libanès
01:32:04et Antoine Durand. On va faire un point sur
01:32:06le profil
01:32:08de cet auteur poshumé et petit
01:32:10à petit, on apprend un certain nombre de choses
01:32:12sur ce profil. Racontez-nous.
01:32:16Exactement, puisque l'enquête
01:32:18avance et le profil du suspect
01:32:20commence à se dessiner. Il s'agit
01:32:22d'un homme âgé de 33 ans,
01:32:24algérien, arrivé en France
01:32:26en 2016, en situation
01:32:28régulière sur le territoire.
01:32:30Il est connu des services de police
01:32:32pour des faits de droit commun mais inconnu
01:32:34des services de renseignement.
01:32:36Il a été interpellé après 15 heures de cavale
01:32:38à 50 kilomètres des lieux
01:32:40du drame, à Nîmes, dans le quartier
01:32:42des Pisvins.
01:32:44Cette nuit, l'intervention a été
01:32:46musclée. Le suspect a ouvert le feu
01:32:48sur le raid qui a riposté.
01:32:50L'individu a été blessé
01:32:52au visage,
01:32:54comme l'a indiqué le parquet
01:32:56national antiterroriste chargé
01:32:58de l'affaire mais son pronostic vital
01:33:00n'est pas engagé. Une enquête qui
01:33:02avance également puisque 4 personnes de son
01:33:04entourage ont été placées en
01:33:06garde à vue. L'enquête se poursuit
01:33:08toujours pour établir un petit peu
01:33:10les conditions de la préparation
01:33:12de ces actes, également la fuite
01:33:14du suspect principal.
01:33:16Merci beaucoup Mathilde Ibanez, Antoine Durand.
01:33:18Depuis la grande mode, je vois...
01:33:20Je suis le maître des horloges, vous savez.
01:33:22Je vois que l'émission se termine
01:33:24dans quelques instants mais je vois qu'on termine par
01:33:26l'adieu hier à Alain Delon
01:33:28chez lui, à Douchy,
01:33:30comme il le souhaitait.
01:33:32Il y avait beaucoup de monde devant la propriété
01:33:34de l'acteur et évidemment, vous vous en doutez,
01:33:36avec cette séquence forte,
01:33:38on voit les deux fils d'Alain Delon qui sont
01:33:40tout simplement venus saluer
01:33:42des fans de l'acteur. Je vous propose
01:33:44de terminer avec un petit extrait
01:33:46où on voit cet échange entre
01:33:48Anthony Delon et des fans
01:33:50de son père.
01:33:52On va écouter cet échange.
01:33:54Merci à vous tous,
01:33:56en tout cas.
01:34:08Là, c'était plutôt sympa,
01:34:10Georges, de voir
01:34:12les deux fils d'Alain Delon
01:34:14venir saluer ses fans.
01:34:16Il s'est passé quelque chose, évidemment.
01:34:18On en parlait hier soir
01:34:20avec Norbert Sahada qui était
01:34:22avec nous au cours de leur dépôt.
01:34:24Il y avait une véritable émotion
01:34:26avec le respect de la volonté
01:34:28d'Alain Delon. Il y avait
01:34:30Jean-Paul Belmondo, hommage national,
01:34:32et puis Alain Delon qui a souhaité
01:34:34être enterré chez lui,
01:34:36à Douchy.
01:34:38Comme il a toujours vécu,
01:34:40c'est-à-dire assez solitaire.
01:34:42Finalement, c'est ce qui le distinguait
01:34:44beaucoup de Jean-Paul Belmondo,
01:34:46d'ailleurs, qui lui a eu droit
01:34:48à un hommage national.
01:34:50Ce qu'on peut espérer, peut-être,
01:34:52c'est qu'enfin les enfants
01:34:54ne se déchirent plus.
01:34:56On voit les deux frères,
01:34:58on aimerait bien voir l'ensemble,
01:35:00la famille et des enfants
01:35:02assurer naturellement une succession
01:35:04sans se déchirer.
01:35:06Avant, c'était une géniale idée,
01:35:08ça a été pareil.
01:35:10À un moment, le temps fait son oeuvre
01:35:12et les enfants se retrouvent
01:35:14derrière la mémoire du père.
01:35:16Naïma, un petit mot pour les fans
01:35:18d'Alain Delon.
01:35:20Le décès d'Alain Delon,
01:35:22c'est aussi la fin d'une époque.
01:35:26J'ai un peu de nostalgie.
01:35:28J'ai pratiquement regardé
01:35:30tous ses films.
01:35:32Je suis arrivée à l'âge de 8 ans et demi
01:35:34et j'ai regardé tous les films
01:35:36à la télévision d'Alain Delon
01:35:38et évidemment aussi de Belmondo.
01:35:40J'ai le sentiment de la fin d'une époque,
01:35:42une certaine nostalgie,
01:35:44une certaine France,
01:35:46la France de l'élégance,
01:35:48de la masculinité,
01:35:50de la féminité.
01:35:52J'ai une petite larme.
01:35:54Petite larme. Maxime et Nathan,
01:35:56très rapidement,
01:35:58parce que nous arrivons au terme
01:36:00de cette émission.
01:36:02J'ai regardé tous les films d'Alain Delon
01:36:04et je ne m'étais jamais fait la réflexion
01:36:06qu'à chaque fois, ou très souvent,
01:36:08il mourrait à la fin de ses films.
01:36:10Plus que Jean-Paul Belmondo.
01:36:12Plus que Jean-Paul Belmondo.
01:36:14Et je me disais qu'on ne voyait jamais
01:36:16les obsèques d'Alain Delon dans les films.
01:36:18Hier, on a vu les obsèques d'Alain Delon.
01:36:20C'était un petit sourire.
01:36:22On est touché.
01:36:24C'est une génération, Alain Delon.
01:36:26Ça me renvoie à mon grand-père.
01:36:28Ça m'évoque beaucoup d'émotions.
01:36:30C'est frappant.
01:36:32C'est vraiment Alain Delon
01:36:34que notre génération a connu.
01:36:36Nous n'avons pas vu sa légende en temps réel.
01:36:38Je pense que c'était quelqu'un
01:36:40qui avait un sens vraiment aigu de la mort.
01:36:42La volonté d'être enterré chez lui.
01:36:44La volonté de vivre dans un endroit
01:36:46où il savait qu'il allait mourir
01:36:48et qu'il deviendrait sa dernière demeure.
01:36:50Le fait qu'il parlait tout le temps
01:36:52des proches qui avaient compté pour lui.
01:36:54Qu'il était obsédé par cela.
01:36:56Qu'il était obsédé par le fait de dire
01:36:58merci à ceux qui l'avaient aidé.
01:37:00Et qu'il était obsédé aussi, je pense.
01:37:02Il l'a toujours été, à mon avis.
01:37:04Par la grandeur.
01:37:06Que ce soit la grandeur de sa beauté.
01:37:08La grandeur corporelle.
01:37:10La grandeur de l'art.
01:37:12La grandeur de la générosité.
01:37:14C'est ça aussi qui est à mon avis
01:37:16quelque chose de frappant.
01:37:18Contrairement à Jean-Paul Belmondo,
01:37:20il n'y avait pas le côté hommage national.
01:37:22Il n'y avait pas les paillettes.
01:37:24Mais il y avait peut-être quelque chose
01:37:26d'authentique dans la vérité de cet homme.
01:37:28– Allez, c'est le moment du générique de fin.
01:37:30Si je puis me permettre, de l'heure des pros.
01:37:32Merci les amis de m'avoir accompagné
01:37:34durant ces deux heures.
01:37:36Actualité très riche ce dimanche.
01:37:38Merci pour vos analyses,
01:37:40votre décryptage toujours aussi pertinent.
01:37:42Je voudrais remercier l'équipe qui m'a entouré.
01:37:44Tania Thiollet, Fidèle, Laure Parra,
01:37:46Axel Thomas, Félicité Kindoki, Sébastien Mandotti.
01:37:48Merci à la proclamation,
01:37:50Magdalena Dervish qui a fait un énorme travail ce matin.
01:37:52Comme d'habitude d'ailleurs.
01:37:54À la vidéo c'était Dominique Raymond,
01:37:56au son c'était Thomas.
01:37:58Vous pouvez revivre évidemment cette émission sur notre site
01:38:00vousconnaissezlesmusiquescnews.fr.
01:38:02Dans quelques instants place à Elodie Huchard
01:38:04et Midi News, comme tous les dimanches.
01:38:06Et moi j'aurai le plaisir de vous retrouver pour deux séquences.
01:38:08À 19h face à face et à 20h
01:38:10le deuxième épisode
01:38:12de l'heure des pros.
01:38:14Passez une belle journée sur notre antenne.
01:38:16Bye bye, à tout à l'heure.

Recommandations