L'Heure des Pros Été (Émission du 23/08/2024)

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Tous les matins et pendant tout l'été, les invités de #HDProsEte débattent des grands thèmes de l'actualité 

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00:00:00Bonjour à tous et bienvenue dans l'heure des pros, on est ensemble jusqu'à 11h si je ne me trompe pas avec mes invités pour l'info, de l'analyse des débats.
00:00:11J'ai autour de la table Judith Vintraud, grand reporter, bonjour Judith.
00:00:14Bonjour Anthony.
00:00:15Arnaud Benedetti, politologue, bonjour Arnaud.
00:00:17Bonjour Anthony.
00:00:18Également Olivier Dartigolle, chroniqueur.
00:00:20Bonjour Anthony, vous avez pu faire la grâce matinée ?
00:00:22C'est ça, j'ai dormi jusqu'à 4h50 à peu près, ça me change un petit peu de ce que j'ai fait tout au long du mois d'août.
00:00:28Régis Le Sommier également.
00:00:29Bonjour Anthony.
00:00:30Complètement déstabilisé, je ne retrouve que des chroniqueurs, des gens de la matinale.
00:00:34Je ne sais plus où je suis, je suis bien dans l'heure des pros et vous êtes bien dans l'heure des pros, je suis ravi de vous accueillir.
00:00:38Marine Sabourin aussi que je retrouve de la matinale, que je suis ravi de retrouver.
00:00:42Marine, voici les infos du jour avec vous.
00:00:48Emmanuel Macron reçoit les forces politiques à l'Elysée.
00:00:51Une manière pour le président de la République de consulter avant de choisir définitivement son premier ministre.
00:00:56Sont attendus à partir de 10h30 les représentants du NFP ainsi que Lucie Castet, le camp présidentiel, les républicains UDI, Elliott
00:01:03et puis l'indice autour des représentants du RN ainsi que leur allié Éric Ciotti.
00:01:08Grenoble frappé par une série de fusillades, au moins sept depuis le début de l'été.
00:01:13Les autorités n'hésitent plus à parler de guerre des gangs.
00:01:15Le préfet de l'Isère demande le déploiement quotidien de forces de l'ordre.
00:01:18La CRS-8 déployée lors des violences urbaines reste mobilisée sur place.
00:01:22Et puis Kamala Harris a officiellement investi à Chicago comme candidate démocrate à l'élection présidentielle américaine.
00:01:28Elle a prononcé son discours de clôture sous la ferveur des militants.
00:01:31L'actuelle vice-présidente américaine qui a promis d'unir tous les Américains. On l'écoute.
00:01:39Je serai une présidente qui nous unit autour de nos plus grandes ambitions.
00:01:44Une présidente qui dirige et écoute, qui est réaliste, pragmatique et pleine de bon sens.
00:01:56Et qui se bat toujours pour le peuple américain.
00:02:01C'est à vous Anthony pour l'heure des proétés.
00:02:03Merci Marine, on vous retrouve dans le courant de l'émission pour le rappel de l'actualité.
00:02:07Tu casses, tu répares.
00:02:09Voilà comment on pourrait résumer l'objectif de ces rencontres qui démarrent aujourd'hui à l'Elysée.
00:02:1447 jours après le résultat des législatives, Emmanuel Macron reçoit les chefs de partis politiques et de groupes parlementaires jusqu'à lundi.
00:02:21Pour tenter de débloquer cette situation qu'il a lui-même créée.
00:02:25Et peut-être qu'il sait, dès la semaine prochaine, nommer un Premier ministre qui ne se cassera pas la figure au premier vote de confiance du Parlement.
00:02:32On va tout de suite rejoindre notre équipe sur place à l'Elysée.
00:02:35Bonjour Mathieu Devese.
00:02:37Mathieu, ces rencontres, elles commencent tout à l'heure à 10h30.
00:02:42Effectivement, cher Anthony, programme chargé.
00:02:44C'est simple, ce matin, il flotte comme un air de rentrée politique.
00:02:47Oui, fini les vacances pour Emmanuel Macron au Fort de Brégançon.
00:02:51Fini également la trêve olympique.
00:02:53Plus d'un mois, oui, désormais, après les résultats des élections législatives anticipées.
00:02:57Toujours pas de nouveau Premier ministre.
00:02:59Alors, le chef de l'Etat va recevoir aujourd'hui les chefs des partis et de groupes parlementaires.
00:03:04Ce seront les représentants du NFP, le Nouveau Front Populaire, qui vont donc ouvrir le bal.
00:03:09Ce sera aux alentours de 10h30, les quatre représentants du NFP qui seront accompagnés par Lucie Castet.
00:03:14Oui, la haute fonctionnaire de 37 ans, sa présence a bien été acceptée par l'Elysée,
00:03:18alors qu'elle n'est ni chef de parti, ni même parlementaire.
00:03:22Puis, dans l'après-midi, ce seront donc les représentants de la droite dite républicaine,
00:03:26les Républicains et le bloc macroniste qui seront reçus lundi.
00:03:29Ce seront ceux du Rassemblement National.
00:03:33Et le parti d'Éric Ciotti, un timing très serré.
00:03:36Pourquoi je vous dis cela ?
00:03:37Eh bien, tout simplement parce que mercredi, ce sera le début des Jeux paralympiques,
00:03:40avec cette grande cérémonie d'ouverture.
00:03:42Et jeudi, le chef de l'Etat est attendu en Serbie pour un déplacement à l'international.
00:03:46Alors, donc, le timing serré.
00:03:48Le Premier ministre, qui pourrait donc, nouveau Premier ministre, être annoncé d'ici début de semaine prochaine.
00:03:53Enfin, il y a un impératif constitutionnel.
00:03:56Il faut que le budget soit déposé sur les bureaux de l'Assemblée le 1er octobre.
00:04:01Et voilà, Mathieu Devesse, en direct de l'Elysée, ce matin, qui couvre ses rencontres avec Emmanuel Macron.
00:04:07Merci à vous et merci à Pierre-François Altermat, qui vous accompagne derrière la caméra.
00:04:11Emmanuel Macron, qui a donc refusé jusque-là de nommer Lucie Castex.
00:04:15Et pourtant, elle fait partie, finalement, des premiers reçus avec les chefs du nouveau Front populaire.
00:04:21Pourquoi, selon vous, est-ce que c'est pour mieux lui fermer la porte au nez ?
00:04:25– Bon, d'abord, après les législatives de 2022, majorité relative pour Emmanuel Macron,
00:04:34il fait donc le Conseil national de la refondation.
00:04:38Vote au forceps de la réforme des retraites,
00:04:42deux ans plus tard, il fait les rencontres de format Saint-Denis,
00:04:46dont il n'est rien sorti, comme le Conseil national de la résistance.
00:04:49Là, il fait de la refondation.
00:04:53– Vous voyez, je me suis laissé prendre, je me suis laissé prendre.
00:04:56Mais ne me détournez pas.
00:04:58Mais donc, là, on va sur ces journées, la pièce est écrite d'avance,
00:05:03puisque les positions des uns et des autres sont dans la presse,
00:05:06sont des données publiques et politiques.
00:05:08La pièce est jouée d'avance, mais il suffit de bien y tenir son rôle,
00:05:12ce que fera le nouveau Front populaire, le Bloc central et toutes les autres composantes.
00:05:17Et nous allons nous retrouver donc mardi avec au calendrier
00:05:21l'annonce des conseillers de l'Élysée disant
00:05:24la fumée blanche sortira mardi, il y aura une proposition de non.
00:05:27Mais il reçoit donc par ordre, non pas des partis en termes d'élus,
00:05:32mais de ces coalitions.
00:05:34Le nouveau Front populaire, c'est 193 élus,
00:05:38le Bloc central présidentiel, c'est 166 élus
00:05:41et l'Alliance RN siotiste, c'est 146 élus.
00:05:44D'une certaine manière, le président, par sa tordre protocolaire,
00:05:48hâte le résultat des urnes.
00:05:50Vous avez dit un mot, c'est une pièce, c'est du théâtre, c'est un jeu de dupe tout ça.
00:05:56Emmanuel Macron sait très bien qu'il ne va pas nommer Lucie Castex,
00:05:59en la recevant dès le début de ses discussions.
00:06:02Le nouveau Front populaire sait très bien qu'Emmanuel Macron ne va pas nommer Lucie Castex,
00:06:06c'est un jeu de dupe.
00:06:08C'est pas tout à fait un jeu de dupe, c'est effectivement une pièce de théâtre
00:06:12avec l'Elysée comme décor et Emmanuel Macron en monsieur loyal.
00:06:17On connaît la fin, mais ça ne sert pas à rien.
00:06:20Et vous l'avez dit d'ailleurs dans notre lancement,
00:06:22ça sert à se défausser sur les partis politiques
00:06:26de sa propre incapacité à sortir de l'impasse
00:06:29dans laquelle il a lui-même précipité le pays en décidant la dissolution.
00:06:35C'est pas moi, c'est eux.
00:06:38Ce sont eux, ce sont les partis qui refusent de faire les compromis nécessaires
00:06:42pour arriver à cette majorité.
00:06:44Je disais en accroche, tu casses, tu répares, en me mettant comme si j'interpelais.
00:06:48Emmanuel Macron, en fait c'est tu casses, il répare.
00:06:51Exactement, c'est exactement ça.
00:06:54Alors à quoi ça sert ?
00:06:56A démontrer au pays que le blocage vient des dits partis politiques
00:07:00et du coup à rendre légitime le futur choix du président.
00:07:05Quel peut être ce choix ?
00:07:07Mais on va en parler.
00:07:09Olivier rappelait l'importance relative des groupes et des partis politiques
00:07:16qui les composent.
00:07:18Il a tout à fait raison, ses chiffres sont exacts.
00:07:21Rappelez-vous que quand il s'est agi d'élire un président de l'Assemblée nationale,
00:07:26André Chassaigne, le communiste qui était le candidat du nouveau front populaire
00:07:32parfaitement uni pour le coup, a été battu par Yael Brown-Pivet
00:07:37qui a été reconduite au perchoir avec quoi ?
00:07:40Avec un accord macroniste droite, petits groupes liottes
00:07:45et accessoirement le vote de quelques ministres redevenus députés
00:07:51qui sont passés à l'Assemblée le temps du scrutin.
00:07:54Ce n'est pas très très glorieux mais ça a marché.
00:07:57A mon avis, dans la tête d'Emmanuel Macron, il y a ce scénario-là.
00:08:01Vous ne m'avez pas répondu.
00:08:03C'est quoi l'objectif en faisant venir à l'Elysée en premier ?
00:08:08C'est l'ordre qui m'intéresse.
00:08:10Le nouveau front populaire et Lucie Castex alors qu'on sait pertinemment
00:08:14qu'il va lui fermer la porte au nez, c'est ce qui va se passer.
00:08:16On va voir. Il faut être toujours très prudent.
00:08:20Vous y croyez encore ?
00:08:22La gauche croit-elle vraiment ses chances d'accéder à Matignon
00:08:25ou elle fait semblant d'y croire ?
00:08:27C'est encore pronostic.
00:08:28Manifestement, tout dans la conduite d'Emmanuel Macron
00:08:30depuis que Lucie Castex a été désignée par le nouveau front populaire
00:08:34montre qu'il veut en effet éviter ce choix
00:08:36et qu'il veut éviter vraisemblablement un gouvernement du nouveau front populaire.
00:08:40Mais plus généralement, je trouve qu'on se retrouve dans une situation
00:08:44qui était celle de la 4ème République
00:08:46où il faut se souvenir que les présidents de la République
00:08:49sous la 4ème République qui n'avaient pas beaucoup de pouvoir
00:08:51avaient quand même au moins une prérogative,
00:08:53c'est d'ouvrir des consultations
00:08:55lorsqu'on se retrouvait dans une situation
00:08:57qui est à peu près similaire à celle que l'on connaît.
00:08:59D'ailleurs, il faut noter une chose,
00:09:01c'est qu'aujourd'hui nous avons le gouvernement démissionnaire
00:09:04le plus long qu'on ait jamais eu depuis la 4ème République
00:09:07et je crois qu'on est en train même de battre le record.
00:09:09C'était le gouvernement Mayer, je me semble-t-il, René Mayer.
00:09:12Mayer, Lagnel.
00:09:13Mayer, Lagnel en 53 qui avait fait je crois 35 ou 36 jours
00:09:16et là on est en train de les dépasser.
00:09:18La réalité c'est que si aujourd'hui il reçoit peut-être en effet
00:09:23dans un ordre protocolaire qui est celui qu'a décrit Olivier
00:09:28c'est peut-être aussi pour d'une certaine manière purger la question
00:09:31du Nouveau Front Populaire.
00:09:32Mais il aurait une manière de la purger.
00:09:34Il aurait une manière de la purger.
00:09:35Il vaut mieux lui fermer la porte au nez, je pense.
00:09:37Au mot, de désigner en effet Mme Castel,
00:09:40Premier ministre, chef du gouvernement,
00:09:42de la charger de former un gouvernement
00:09:44et surtout ensuite de la charger d'essayer de trouver
00:09:47les conditions de formation d'une majorité.
00:09:50Ce qui serait particulièrement difficile.
00:09:52Le camp présidentiel, la droite, le Rassemblement National
00:09:55menacent d'une motion de censure.
00:09:56Tout gouvernement qui comprendrait la France Insoumise.
00:09:58Lucie Castel va forcément intégrer la France Insoumise dans son gouvernement.
00:10:01Elle sera aux journées d'été samedi de la France Insoumise.
00:10:03Ça n'arrivera pas.
00:10:04On sait très bien que...
00:10:05Alors peut-être qu'il va faire exprès dans ce cas-là.
00:10:07Mais ce qui permettrait d'une certaine manière
00:10:10avec en effet le vote de l'Assemblée
00:10:13de régler une fois pour toutes ce problème
00:10:16de la revendication du Nouveau Front Populaire
00:10:18qui en effet n'est pas majoritaire.
00:10:20Quoi qu'ils disent, il n'est pas majoritaire en siège de l'Assemblée.
00:10:22La gauche n'est pas majoritaire en voix dans le pays.
00:10:26Mais aujourd'hui, manifestement,
00:10:28le Président de la République est soumis à cette pression.
00:10:31Ensuite, l'autre sujet.
00:10:32Vous avez parlé de la légitimité du Président de la République.
00:10:35Mais en fait, la légitimité de la solution du Président de la République,
00:10:39elle dépend forcément du vote de l'Assemblée Nationale.
00:10:43C'est-à-dire que la solution...
00:10:44Tu parlais de sa légitimité par rapport aux Français,
00:10:46par rapport à l'opinion qui sinon,
00:10:48s'il n'avait pas procédé à cette consultation,
00:10:50aurait pu lui reprocher de ne pas avoir consulté les partis.
00:10:53Oui, mais je ne vois pas comment il peut faire autrement, en l'occurrence.
00:10:55Parce que quand même, constitutionnellement,
00:10:57il faut le rappeler, c'est le Président de la République
00:11:00qui désigne le Premier ministre.
00:11:02Donc il est obligé de consulter.
00:11:03Le reproche qu'on peut lui faire dans cette affaire,
00:11:05en effet, c'est d'avoir tardé, en l'occurrence.
00:11:09Il aurait pu très bien commencer ses consultations,
00:11:13peut-être pas tout de suite après le vote du 7 juillet,
00:11:17mais, disons, dans la foulée,
00:11:19notamment de l'organisation de l'Assemblée Nationale
00:11:22après le 18 juillet.
00:11:23C'est-à-dire, en fait, à ce moment-là,
00:11:26dès le 19, une fois Mme Pompili...
00:11:28Même s'il avait fait des consultations à ce moment-là,
00:11:29il aurait fallu nommer un gouvernement dans la foulée.
00:11:31Il ne pouvait pas avec les Jeux Olympiques.
00:11:33Mais on gagnait du temps.
00:11:34Les Jeux Olympiques, c'est important, certes,
00:11:36mais enfin, la gouvernabilité...
00:11:38Il n'allait pas se passer du bénéfice politique des Jeux Olympiques
00:11:41avec le gouvernement qui a tout préparé.
00:11:43La gouvernabilité du pays,
00:11:44c'est-à-dire la stabilité institutionnelle du pays,
00:11:46ça me paraît également extrêmement important,
00:11:48surtout dans un pays qui est quand même très endetté,
00:11:50il faut le rappeler,
00:11:51où la question de la dette et la question du budget
00:11:53sont intimement liés
00:11:54et où il y aura, en fait, des choix à faire de manière très rapide.
00:11:57Donc, c'est ça, je pense, le problème du président de la République.
00:12:00Aujourd'hui, il a voulu gagner du temps,
00:12:01mais il est aussi pris à son propre piège
00:12:03et, à terme, la difficulté pour lui,
00:12:05c'est qu'à un moment donné,
00:12:06si on n'arrive pas à se sortir de cette situation,
00:12:08sa responsabilité et sa légitimité même
00:12:11finiront par être mises en cause par les opposants.
00:12:14J'ai Régis Le Sommier qui bouge d'impatience.
00:12:15Non, je ne bouge pas d'impatience.
00:12:17Non, je voulais dire que,
00:12:19rappelez que l'argument d'André Chassaigne
00:12:22du fait qu'il ait été battu par Yael Braun-Pivet
00:12:26avait été utilisé par Emmanuel Macron
00:12:28lors d'une interview juste avant les Jeux Olympiques
00:12:31pour dire, je ne vais pas recevoir Lucie Casté,
00:12:35en disant, vous avez déjà été désavoué,
00:12:37vous n'êtes pas le groupe majoritaire.
00:12:39Je ne vais pas le nommer.
00:12:40Je ne vais pas nommer parce que, voilà,
00:12:42donc il avait écarté cette solution.
00:12:44Moi, je pense qu'en effet,
00:12:45il aurait dû laisser sa chance à Lucie Casté,
00:12:49c'est-à-dire, vas-y et fais-toi désavouer
00:12:52et comme ça, le processus serait lancé.
00:12:54Alors, vous avez évoqué évidemment
00:12:56la forme de trêve olympique
00:12:58décrétée par Emmanuel Macron et lui seul
00:13:00parce que le temps olympique
00:13:02et le temps des institutions françaises
00:13:03ou en tout cas de la politique française,
00:13:05ben oui, c'est comme ça.
00:13:07Il n'y avait rien qui écrit
00:13:10qu'on doit arrêter,
00:13:11on doit continuer à ne pas avoir de gouvernement
00:13:13ou avoir un gouvernement démissionnaire
00:13:15pendant les Jeux Olympiques.
00:13:16Alors, certes, il y avait un capital à chercher
00:13:20et Emmanuel Macron, évidemment, s'en est saisi.
00:13:23Mais si vous voulez,
00:13:24aujourd'hui, il se retrouve,
00:13:26les mêmes problèmes sont décalés
00:13:28et moi, je rajouterais une chose.
00:13:30J'écoutais tout à l'heure Emmanuel Bompard,
00:13:32le président de la France insoumise,
00:13:36qui expliquait qu'il fallait
00:13:38qu'ils choisissent Lucie Castex
00:13:41parce que le Nouveau Front Populaire
00:13:44était arrivé en tête.
00:13:45Rien n'est écrit dans aucun parti de la Constitution
00:13:50que le groupe qui arrive en tête...
00:13:52Ce n'est pas un groupe.
00:13:54Ce n'est pas un groupe,
00:13:55c'est le président de la République.
00:13:57Moi, j'ai écouté Yannick Jardot
00:13:59qui n'arrêtait pas depuis hier soir
00:14:01de dire le groupe arrivait en tête,
00:14:03le groupe arrivait en tête.
00:14:05Je termine juste une chose,
00:14:07c'est que si ce groupe est arrivé en tête,
00:14:09c'est grâce aux macronistes.
00:14:11Si les macronistes sont arrivés
00:14:13et ont réussi à sauver les meubles,
00:14:15c'est grâce au Nouveau Front Populaire
00:14:17qui s'est désisté contre l'ERN.
00:14:19Tout ça est biaisé quelque part.
00:14:20C'est surtout grâce aux électeurs.
00:14:22Je vous propose d'écouter Marine Tondelier,
00:14:24qui s'est exprimée ce matin.
00:14:26Il n'y a pas de plan B, dit-elle.
00:14:31Non, il n'y a pas de plan B à Lucie Castex.
00:14:33Je pense que vous avez bien en tête
00:14:34qu'on a pris le temps de trouver ce nom
00:14:36parce qu'on l'a fait sérieusement,
00:14:37qu'il fallait un nom de consensus,
00:14:39d'expérience, de compétence.
00:14:40Quelqu'un qui soit sincèrement aligné
00:14:42avec le programme,
00:14:43parce qu'il faut le mettre en œuvre,
00:14:45et quelqu'un qui soit de nature
00:14:46à apaiser ce pays qui en a grand besoin.
00:14:48Lucie Castex correspond à tous ces critères.
00:14:50C'est le nom que nous avons choisi.
00:14:51Il n'y en a pas d'autre.
00:14:53Apaiser le pays ?
00:14:55En fait, personne ne peut apaiser le pays
00:14:57au vu du découpage des forces parlementaires
00:15:00à l'Assemblée.
00:15:01Il n'y a personne qui sera susceptible
00:15:02d'apaiser le pays.
00:15:03Oui, mais il faut quand même avancer.
00:15:04Ou alors, on rend un hommage successif
00:15:06avec ce record de la durée du gouvernement.
00:15:08À part un profil technique, c'est ça ?
00:15:10Non, non, non, pardon.
00:15:12Tout à l'heure, on a reparlé
00:15:16de l'élection de Yael Brown-Pivet
00:15:19au perchoir.
00:15:20En fait, si Emmanuel Macron,
00:15:24ce que je pense,
00:15:25se dirige vers une solution centre-droit,
00:15:28qui seront les arbitres de la stabilité ?
00:15:31Eh bien, le Rassemblement national,
00:15:34qui pour le coup est le premier groupe
00:15:36de l'Assemblée nationale,
00:15:38même si ça chagrine beaucoup
00:15:41le Nouveau Front Populaire.
00:15:43Le premier groupe de l'Assemblée,
00:15:44c'est le RN.
00:15:45Donc, ça dépendra de sa bienveillance,
00:15:48de son abstention et de celle de la droite.
00:15:52Point final.
00:15:53Le résultat de l'équation,
00:15:55c'est qu'à un moment donné,
00:15:57le gouvernement qui se présente face à l'Assemblée
00:16:00n'est pas face à lui une majorité de rejet.
00:16:03C'est même pas d'adhésion.
00:16:05C'est qu'il n'est pas face à lui
00:16:07289 votes contre.
00:16:09Et d'une certaine manière, en effet,
00:16:12le Rassemblement national peut être tenté,
00:16:15dans les semaines qui viennent,
00:16:17à un moment donné,
00:16:18de mettre fin à une crise institutionnelle,
00:16:21politique ou de régime,
00:16:22en disant, bon ben là,
00:16:23on ne vote pas à la censure.
00:16:24Peut-être.
00:16:25En tout cas,
00:16:26il y a aussi certains qui disent
00:16:27que la situation est tellement bloquée,
00:16:29inextricable,
00:16:30qu'on peut peut-être aller vers un gouvernement
00:16:32dit technique,
00:16:33composé de grands commis de l'État,
00:16:35de personnalités incontestables,
00:16:38encore que c'est difficile dans notre pays
00:16:41d'avoir des personnalités incontestables
00:16:45et incontestées,
00:16:46mais qui pourraient, ma foi,
00:16:48faire du cabotage de texte en texte
00:16:50en allant jusqu'à une prochaine dissolution
00:16:52à l'été prochain.
00:16:53Personnellement,
00:16:54je n'y crois pas.
00:16:55Je pense qu'Emmanuel Macron
00:16:57a mis le pays dans cette situation-là,
00:16:59qu'il y a encore,
00:17:00d'après moi,
00:17:01la séparation des pouvoirs.
00:17:02Le chef de l'État nomme,
00:17:04mais il ne peut pas remplacer,
00:17:07anticiper le vote du législatif.
00:17:09C'est à l'Assemblée nationale
00:17:11et à elle seule,
00:17:12de dire s'il y a une censure
00:17:14qui est votée ou pas.
00:17:15Le calcul qui consiste à dire à l'Élysée,
00:17:17je ne la nomme pas
00:17:19parce qu'elle serait censurée,
00:17:20est le non-respect de la séparation des pouvoirs.
00:17:23J'ai une question pour vous.
00:17:24Est-ce qu'il fait un coup d'État, Emmanuel Macron ?
00:17:26Non, je pense qu'il essaie.
00:17:28Ce n'est pas un coup d'État,
00:17:30je pense qu'il essaie de se défausser.
00:17:32Pourquoi je vous dis ça ?
00:17:33Parce que je suis très dramatique,
00:17:34évidemment, quand je parle d'un coup d'État,
00:17:36mais ce n'est pas moi qui le dis,
00:17:37c'est Fabien Roussel,
00:17:38je vous propose de l'écouter.
00:17:40Comment on appelle en politique
00:17:42un président de la République
00:17:43qui ne nomme pas un Premier ministre
00:17:45d'une coalition arrivée en tête ?
00:17:47Comment on appelle ça ?
00:17:48En Amérique latine,
00:17:49on appelle ça un putsch,
00:17:50un coup d'État,
00:17:51un coup de force démocratique.
00:17:52Et en France, vous appelez ça comment ?
00:17:54Vous faites la comparaison sans le faire ?
00:17:56Mais de la même manière.
00:17:58Vous imaginez pour les Français
00:18:01ce que ça veut dire ?
00:18:02J'ai été interpellé dans ma ville
00:18:04de Saint-Amand-les-Eaux hier.
00:18:06Un putsch, un coup d'État ?
00:18:08Mais bien sûr.
00:18:09J'ai été interpellé par des gens
00:18:10dans la rue qui m'arrêtent
00:18:11et qui me disent
00:18:12« Monsieur Roussel,
00:18:13mais combien de temps ça va durer ? »
00:18:15« On n'a jamais vu ça ! »
00:18:16« Ça fait deux mois que nous avons voté ! »
00:18:18Il faudrait surtout qu'il se rappelle
00:18:19quelles sont les forces politiques
00:18:20qui font des coups d'État
00:18:21en Amérique latine.
00:18:25Cet argument du coup d'État,
00:18:27je n'y crois pas.
00:18:28Pour moi, Emmanuel Macron
00:18:29essaie de se sortir et de se défausser.
00:18:31On l'a dit,
00:18:32mais il faut vraiment aller au fond.
00:18:34C'est-à-dire qu'il sait,
00:18:35intrinsèquement,
00:18:36sinon je pense que c'est quelqu'un d'intelligent,
00:18:38donc je pense qu'il en est parfaitement conscient,
00:18:40que sa dissolution était une erreur
00:18:42et qu'aujourd'hui la situation est bien pire,
00:18:45alors qu'il aurait pu encaisser
00:18:47le désaveu de l'élection européenne,
00:18:50en expliquant que c'était une élection
00:18:51qui n'avait pas une portée nationale,
00:18:53que c'est d'autres enjeux, etc.
00:18:54et acter qu'il avait perdu,
00:18:56tout en conservant, finalement,
00:18:58la majorité qu'il avait.
00:18:59Donc il a été piqué au vif,
00:19:01il s'est dit « je vais dissoudre,
00:19:03je vais faire un coup ».
00:19:04Vous vous souvenez,
00:19:05quand il était à Horadour-sur-Glane,
00:19:06d'ailleurs ce n'était pas très heureux
00:19:07comme comparaison,
00:19:08vu l'endroit,
00:19:09il avait dit « j'ai dégoupillé une grenade,
00:19:12je l'aurai balancée dans les pattes
00:19:14et on va voir comment ils vont se débrouiller ».
00:19:16C'est exactement ce qui était
00:19:17en train de se passer maintenant.
00:19:19C'est la grenade dégoupillée,
00:19:21et lui, sauf que maintenant,
00:19:22elle lui est peut-être moins venue.
00:19:24— Sauf que dans sa tête à lui,
00:19:25il a bien fait,
00:19:26parce que de toute façon,
00:19:27la même situation,
00:19:28ça serait produite au moment du budget
00:19:30et le gouvernement aurait...
00:19:32— Non, c'est un peu différent,
00:19:34parce qu'il avait quand même
00:19:35une majorité relative.
00:19:36— Je vous donne les arguments de l'Élysée.
00:19:37— Oui, mais les arguments de l'Élysée
00:19:38sont des arguments pour justifier,
00:19:40finalement, un acte qui, aujourd'hui,
00:19:42est assez mal compris
00:19:44par une grande partie, d'ailleurs,
00:19:46des Français.
00:19:47Mais la vérité,
00:19:48c'est que pour revenir à la question
00:19:49du gouvernement technique
00:19:50qu'évoquait Olivier,
00:19:52un gouvernement technique serait soumis
00:19:54au même problème
00:19:56qu'un gouvernement dit politique.
00:19:58— J'ai une question.
00:19:59— À un moment donné,
00:20:00il va falloir faire adopter le budget.
00:20:01— Qui ?
00:20:02— Ce qui est quand même un acte fondamental.
00:20:03— Politique ?
00:20:04— Une motion de censure
00:20:08peut très bien être adoptée
00:20:10contre un gouvernement politique.
00:20:11— S'il vous plaît, ma question,
00:20:12c'est de savoir...
00:20:13Alors, pas qui sera le Premier ministre.
00:20:14Je l'ai suffisamment posé sur le plateau
00:20:16et on a bien compris
00:20:17que personne n'avait de boule de cristal.
00:20:18Je voudrais surtout le profil
00:20:19de cette oiseau rare,
00:20:20de ce mouton à 5 pattes
00:20:21qu'on attend tous
00:20:22de voir émerger
00:20:23à partir de la semaine prochaine.
00:20:24Quel devra être son profil,
00:20:26selon vous ?
00:20:27Ce serait quoi
00:20:29si on devait faire
00:20:30une petite annonce
00:20:31qu'on devait passer dans le journal demain ?
00:20:32— Il s'est déjà donné le profil ?
00:20:33— Oui.
00:20:34— Un profil qui doit donner
00:20:36donc un parfum de cohabitation
00:20:38pour prendre les éléments de langage.
00:20:40Un profil qui ne doit pas toucher
00:20:42au totem du macronisme,
00:20:43notamment la réforme fiscale
00:20:45et la réforme des retraites.
00:20:46Un profil qui doit bien connaître
00:20:48le Parlement
00:20:49et en effet,
00:20:50il faut du savoir-faire politique
00:20:52pour aller manœuvrer
00:20:53notamment à l'Assemblée nationale
00:20:55mais aussi au Sénat.
00:20:56Et puis un profil qui s'engagerait
00:20:58à ne pas être candidat
00:21:00à la prochaine élection présidentielle.
00:21:02C'est à peu près
00:21:03ce que les conseillers du Château
00:21:04ont dessiné il y a quelques semaines.
00:21:07Voilà les cases à cocher.
00:21:09— C'est Raymond Bas.
00:21:10Je vous tiens très bon bas.
00:21:12— Est-ce que ce n'est pas aussi
00:21:14un haut fonctionnaire,
00:21:15un grand patron,
00:21:16par exemple,
00:21:17quelqu'un qui soit issu
00:21:18de la société civile
00:21:19et pas d'un parti politique
00:21:20ou alors qui soit en rupture
00:21:21avec un parti politique
00:21:22comme Xavier Bertrand
00:21:23ou Bernard Cazeneuve ?
00:21:24— Excusez-moi.
00:21:25On peut choisir un profil
00:21:26réputé technique
00:21:27alors que dans la haute administration
00:21:30française,
00:21:31des grands commis de l'État
00:21:33parfaitement apolitiques,
00:21:35je n'en connais pas.
00:21:37Mais le budget, lui,
00:21:38sera politique.
00:21:39Un budget technique,
00:21:40ça n'existe pas.
00:21:41Un budget,
00:21:42ce sont des choix,
00:21:43des grandes orientations
00:21:44et regardez le programme
00:21:46du Devaux Front populaire.
00:21:48Il y a vraiment un gouffre
00:21:49entre ce qu'ils veulent faire
00:21:51et ce qu'a fait Emmanuel Macron.
00:21:53— Mais ça va être plus compliqué
00:21:55sur les réformes sociétales,
00:21:56derrière.
00:21:57C'est des réformes sociétales
00:21:58à mener.
00:21:59Parce que ce n'est pas
00:22:00une question de budget.
00:22:01C'est des choix de société.
00:22:02La fin de vie,
00:22:03c'est un choix de société.
00:22:04Ça, ce sera plus compliqué.
00:22:05— Il n'y a pas de budget technique.
00:22:07Ça n'existe pas.
00:22:08Un budget politique par nature.
00:22:10— Surtout compte tenu,
00:22:11aujourd'hui,
00:22:12des contraintes qui pèsent
00:22:13sur les finances publiques.
00:22:14Je rappelle quand même
00:22:15juste un petit point de détail
00:22:16qui est quand même très important.
00:22:17La France est sous le coup
00:22:18d'une procédure
00:22:19de la Commission européenne
00:22:20pour déficit excessif.
00:22:21Donc, il va falloir prendre
00:22:22des décisions
00:22:23qui sont des décisions
00:22:24qui rassurent
00:22:25notamment les marchés
00:22:26et qui rassurent
00:22:27les créanciers de la France.
00:22:28Donc, plus de 50%
00:22:29sont à l'étranger.
00:22:30Il faut le rappeler.
00:22:31Et l'instabilité,
00:22:32en général politique,
00:22:33ça ne rassure pas vraiment
00:22:34les créanciers.
00:22:35Donc là, il y a un vrai sujet.
00:22:36Non, mais si vous voulez,
00:22:37le gouvernement technique,
00:22:38en plus, ça ne correspond pas
00:22:39au vote des Français.
00:22:40Les Français,
00:22:41ils ne veulent pas
00:22:42des gouvernements technocratiques.
00:22:43Et d'ailleurs,
00:22:44on le voit très bien,
00:22:45il y a un rejet
00:22:46d'une certaine façon
00:22:47de la technostructure
00:22:48qui s'exprime.
00:22:49Donc, si vous voulez,
00:22:50c'est...
00:22:51Comment un ministre,
00:22:52un Premier ministre politique,
00:22:53c'est-à-dire qui va pouvoir
00:22:54mener une action,
00:22:55qui va pouvoir prendre
00:22:56une direction politique,
00:22:57passera le crible du vote,
00:22:58de la censure
00:22:59à l'Assemblée nationale ?
00:23:00Non, mais le gouvernement technique,
00:23:01le gouvernement technique,
00:23:02ça voudrait dire quoi
00:23:03aujourd'hui
00:23:04en termes de prévisibilité politique ?
00:23:05C'est qu'on acte que
00:23:06pendant 12 mois,
00:23:07jusqu'à juillet prochain,
00:23:08je veux dire,
00:23:09finalement, je veux dire,
00:23:10on ne va pas faire grand-chose.
00:23:11On va gérer, finalement,
00:23:12les affaires courantes,
00:23:13mais avec un gouvernement technique.
00:23:14Ça va être ça, en l'occurrence.
00:23:15Et ça veut dire,
00:23:16concrètement, quoi ?
00:23:17Ça veut dire,
00:23:18les Français seront appelés
00:23:19à revoter dans un an,
00:23:20le Président de la République
00:23:21va redissoudre
00:23:22et on y revotera.
00:23:23Ce qui ne veut pas dire
00:23:24que la situation
00:23:25sera beaucoup plus claire
00:23:26dans un an.
00:23:27On n'en sait strictement rien.
00:23:28Mais en tout cas,
00:23:29ça voudrait dire ça.
00:23:30En tout cas,
00:23:31ça serait le signal
00:23:32qui serait envoyé
00:23:33et en tout cas,
00:23:34il serait interprété
00:23:35comme cela.
00:23:36Et je rajouterais une chose.
00:23:38Moi, je crains
00:23:39que ce soit ce qui se passe.
00:23:40Moi, je rajouterais une chose
00:23:41par rapport à Emmanuel Macron
00:23:42lui-même.
00:23:43Quand on fait...
00:23:44Alors, on peut tenter des choses
00:23:45avec groupe par groupe,
00:23:47en effet,
00:23:48coalition par coalition.
00:23:49En tout cas,
00:23:50il y a trois entités,
00:23:51on va les appeler comme ça.
00:23:53Mais il y a quand même
00:23:54deux entités,
00:23:55que ce soit
00:23:56le Nouveau Front Populaire
00:23:57et l'ERN,
00:23:58qui sont radicalement opposées
00:24:00à Emmanuel Macron.
00:24:01Et ce constat,
00:24:02Emmanuel Macron doit le faire.
00:24:04Et quelque part,
00:24:05ça devrait,
00:24:06normalement,
00:24:07si on était dans l'esprit gaullien,
00:24:08conduire à sa propre démission.
00:24:10À ça, on est tous d'accord,
00:24:11je pense.
00:24:12Parce que là,
00:24:13il y a une large majorité
00:24:14des Français
00:24:15qui ne veut pas
00:24:16d'Emmanuel Macron.
00:24:17Ils l'ont dit quelque part.
00:24:18C'est la vérité.
00:24:19Le général de Gaulle
00:24:20avait traité d'ailleurs ce sujet.
00:24:21Il avait évoqué
00:24:22mais s'il y a une dissolution
00:24:23qui ne relève pas
00:24:24d'une crise politique majeure,
00:24:25mais d'une convenance personnelle,
00:24:27et si le président
00:24:28est désavoué
00:24:29sur les gestes
00:24:30qui suivent,
00:24:31quelle figure aurait-il
00:24:32à rester ?
00:24:33Quelle figure aurait-il ?
00:24:34Et en effet,
00:24:35la question,
00:24:36pas là,
00:24:37le timing n'est pas
00:24:38à poser cette question.
00:24:39Il faut d'abord
00:24:40le temps parlementaire.
00:24:41Mais la question
00:24:42peut se poser
00:24:43dans un avenir
00:24:44pas si lointain que ça.
00:24:45Pour Fabien Roussel,
00:24:46la France va vers
00:24:47une crise démocratique.
00:24:48Je vous propose
00:24:49de l'écouter.
00:24:50Aujourd'hui,
00:24:51ce que je ressens,
00:24:52c'est qu'il y a
00:24:53une forte attente
00:24:54de changement
00:24:55et qu'il faut faire
00:24:56ce changement,
00:24:57cette rupture
00:24:58avec la politique
00:24:59qui est menée
00:25:00depuis ces temps.
00:25:01Si le président
00:25:02de la République
00:25:03ne le fait pas,
00:25:04il va avoir
00:25:05une crise grave
00:25:06sociale,
00:25:07climatique,
00:25:08mais aussi démocratique.
00:25:09Et donc,
00:25:10solennellement,
00:25:11nous allons lui demander
00:25:12ce matin
00:25:13d'entendre
00:25:14cette colère
00:25:15qui gronde dans le pays
00:25:16et qu'il faut
00:25:17opérer ces changements.
00:25:18Ça rejoint
00:25:19ce que vous disiez,
00:25:20Arnaud Bénédicte,
00:25:21le pays est en forte attente
00:25:22de changement.
00:25:23Oui, il l'a manifesté.
00:25:24Il a surtout manifesté,
00:25:25comme le disait
00:25:26Régis Le Saumier,
00:25:27un rejet
00:25:28d'Emmanuel Macron
00:25:29par quand même
00:25:30deux fois
00:25:31lors des élections européennes
00:25:32puis des élections
00:25:33législatives.
00:25:34Donc ça,
00:25:35c'est une réalité.
00:25:36Ensuite,
00:25:37ce qui est quand même
00:25:38assez frappant
00:25:39dans ce que l'on est
00:25:40en train de vivre,
00:25:41c'est que,
00:25:42finalement,
00:25:43tout le monde se ment
00:25:44dans cette affaire
00:25:45d'une certaine manière.
00:25:46Le Nouveau Front Populaire
00:25:47quand même se ment
00:25:48lorsqu'il considère
00:25:49qu'il est majoritaire.
00:25:50Le Bloc Central
00:25:51se ment
00:25:52lorsqu'il considère
00:25:53qu'il n'a pas perdu
00:25:54les élections.
00:25:55In fine,
00:25:56les seuls qui ne se mentent pas
00:25:57dans cette affaire
00:25:58aujourd'hui,
00:25:59c'est le Rassemblement National,
00:26:00force est de le constater.
00:26:01Parce que c'est les seuls
00:26:02qui se mentent.
00:26:03De toute façon,
00:26:04nous,
00:26:05on n'a pas gagné
00:26:06les élections.
00:26:07On n'est pas majoritaire.
00:26:08On est dans une position
00:26:09qui est une position
00:26:10plutôt d'opposition
00:26:11parce que,
00:26:12quand on entend quand même
00:26:13les cadres du Rassemblement National
00:26:14ces derniers jours,
00:26:15ils ont été assez silencieux
00:26:16durant tout l'été
00:26:17mais ils réapparaissent
00:26:18et ils nous disent,
00:26:19eux,
00:26:20clairement que,
00:26:21de toute façon,
00:26:22ils pensent que la situation
00:26:23est intenable
00:26:24et qu'on ira
00:26:25vers une nouvelle dissolution.
00:26:26Donc,
00:26:27ils prennent date
00:26:28pour les prochaines élections
00:26:29législatives éventuellement.
00:26:30Donc,
00:26:31le problème,
00:26:32c'est que,
00:26:33M. Roussel dit
00:26:34qu'on est dans une crise démocratique
00:26:35mais ça fait 30 ans
00:26:36qu'on est dans une crise démocratique
00:26:37dans ce pays peut-être.
00:26:38Ça fait 30 ans
00:26:39qu'on voit quand même
00:26:40une scène politique
00:26:41qui est de plus en plus désavouée
00:26:42par les électeurs
00:26:43mais surtout,
00:26:44ce qu'il y a de nouveau,
00:26:45c'est qu'on rentre dans
00:26:46une crise institutionnelle.
00:26:47C'est-à-dire que,
00:26:48Emmanuel Macron
00:26:49touche à l'os
00:26:50finalement des dernières infrastructures
00:26:51qui fonctionnaient dans ce pays,
00:26:52c'est-à-dire
00:26:53les institutions
00:26:54de la Vème République
00:26:55qui fonctionnaient,
00:26:56quoi qu'on en dise,
00:26:57qui permettaient au pays
00:26:58de traverser toutes les crises
00:27:01Mais l'escroquerie,
00:27:02si je puis me permettre,
00:27:03du nouveau Front Pôle Périen,
00:27:04c'est de faire comme si
00:27:05le vote en sa faveur
00:27:06était un vote d'adhésion
00:27:07à son programme
00:27:08alors qu'il le disait
00:27:09lui-même au moment
00:27:10de l'entre-deux-tours,
00:27:11il s'agissait de faire barrage
00:27:12au Rassemblement National.
00:27:13C'était un vote contre,
00:27:14effectivement.
00:27:15D'ailleurs,
00:27:16il y a un glissement
00:27:17qui s'est opéré
00:27:18qui est totalement frauduleux.
00:27:19On va écouter
00:27:20Mathilde Pannot,
00:27:21députée de la France Insoumise.
00:27:22Aujourd'hui est le jour
00:27:23où Emmanuel Macron
00:27:24vient de dépasser
00:27:25l'escroquerie
00:27:26de la France Insoumise.
00:27:27Aujourd'hui est le jour
00:27:28où Emmanuel Macron
00:27:29vient de dépasser
00:27:30le précédent record
00:27:31de la Vème République
00:27:32sur le gouvernement
00:27:33démissionnaire
00:27:34qui gère les affaires courantes
00:27:35qui était de seulement
00:27:36neuf jours
00:27:37mais aussi celui
00:27:38de la IVème République
00:27:39qui était de 38 jours
00:27:40et puisque nous savons
00:27:41qu'il reçoit encore
00:27:42des groupes politiques
00:27:43lundi,
00:27:44il risque de le dépasser
00:27:45largement.
00:27:46C'est un scandale
00:27:47d'avoir un Président
00:27:48de la République
00:27:49qui ne respecte pas
00:27:50la décision
00:27:51des urnes
00:27:52qui,
00:27:53évidemment,
00:27:54ne sont pas
00:27:55des urnes
00:27:56mais des urnes
00:27:57et le suffrage universel.
00:27:58Donc,
00:27:59ce que nous allons
00:28:00aller dire
00:28:01en commun
00:28:02au Président de la République,
00:28:03c'est qu'il doit maintenant
00:28:04revenir à la raison,
00:28:05retrouver le goût
00:28:06de la démocratie
00:28:07et nommer
00:28:08Lucie Castex
00:28:09à Matignon.
00:28:10Allez,
00:28:11un commentaire rapide
00:28:12et on part en plus.
00:28:13D'abord,
00:28:14le record de longévité
00:28:15d'un gouvernement
00:28:16démissionnaire,
00:28:17ce n'est pas la 5ème,
00:28:18c'est la 4ème
00:28:19comme d'ailleurs
00:28:20Léon Blum avait une carrière
00:28:21parlementaire
00:28:22beaucoup plus conséquente
00:28:23que ce que
00:28:24à un moment donné
00:28:25Mme Pannot
00:28:26a cru
00:28:27savoir ou comprendre.
00:28:28Bon,
00:28:29je referme la parenthèse.
00:28:30Ne soyez pas surpris,
00:28:31tout le monde
00:28:32jusque
00:28:33dans ce week-end
00:28:34en plus
00:28:35et avec les universités d'été
00:28:36qui est une ambiance
00:28:37particulière
00:28:38où on est sur des éléments
00:28:39de langage public
00:28:40jusqu'à lundi,
00:28:41tout le monde
00:28:42va rester
00:28:43dans son couloir
00:28:44et ils ont bien raison
00:28:45de rester
00:28:46dans leur couloir.
00:28:47Ils mènent
00:28:48une bataille politique
00:28:49les uns et les autres.
00:28:50Pour compléter
00:28:51ce qu'a dit
00:28:52Arnaud Bénédict.
00:28:53Et c'est le mot de la fin ?
00:28:54Le RN
00:28:55a mis
00:28:56dans la bande passante
00:28:57médiatique
00:28:58de sa rentrée
00:28:59via Edwidge Diaz
00:29:00de mémoire
00:29:01l'idée de référendum.
00:29:02C'est-à-dire que
00:29:03puisqu'il y a crise
00:29:04paralysie
00:29:05et donc
00:29:06problème parlementaire
00:29:07peut-être
00:29:08qu'on peut aller
00:29:09vers des référendums
00:29:10et les Français
00:29:11sauront eux
00:29:12dégager des majorités
00:29:13ce qu'on peut
00:29:14difficilement faire
00:29:15à l'Assemblée.
00:29:16Il faut suivre ça,
00:29:17je pense que ça va être
00:29:18un thème de rentrée
00:29:19du RN.
00:29:20L'heure des pros se poursuit
00:29:21dans un instant.
00:29:22On va évoquer Grenoble
00:29:23et l'un des gangs
00:29:24qui n'en finit plus.
00:29:25Sandra Buisson du service
00:29:26police-justice de CNews
00:29:27sera avec nous dans un instant.
00:29:28L'heure des pros se poursuit
00:29:33avec toute mon équipe
00:29:34Judith Vintrobart,
00:29:35Arnaud Bénédict,
00:29:36Olivier Dartigolle,
00:29:37Régis Le Saumier,
00:29:38Sandra Buisson du service
00:29:39police-justice qui nous a rejoints
00:29:40mais tout d'abord
00:29:41le rappel de l'actualité
00:29:43avec l'excellente Marine Sabourin.
00:29:44Nouvelle fusillade à Marseille.
00:29:49Un homme de 42 ans
00:29:50a été tué par balle cette nuit.
00:29:52Les faits se sont déroulés
00:29:53dans le quartier de la Villette
00:29:54devant un bar au cœur de Marseille.
00:29:56Un homme de 37 ans
00:29:57a également été blessé.
00:29:59A Mendoza en Argentine,
00:30:00les avocats des deux rugbymen
00:30:01inculpés de viol
00:30:02comptent déposer aujourd'hui
00:30:04une demande de non-lieu.
00:30:05Ils espèrent ainsi
00:30:06le retour en France
00:30:07d'Hugo Auradou et Oscar Gégou.
00:30:08Le parquet devrait se prononcer
00:30:10dans les prochains jours.
00:30:11Et puis en Occitanie,
00:30:12la fièvre cataralovine
00:30:13a causé la mort
00:30:14de plus de 4000 brebis
00:30:15depuis le mois de juin.
00:30:16De nombreux éleveurs
00:30:17se sont rassemblés hier à Foix
00:30:19pour demander des indemnisations.
00:30:22Allez, on va parler de Grenoble.
00:30:24Cette guerre des gangs
00:30:25qui n'en finit plus
00:30:26au moins sept fusillades
00:30:27en à peine un mois.
00:30:2817 depuis le début de l'année,
00:30:29du jamais vu selon le procureur
00:30:30de la République,
00:30:31Éric Vaillant.
00:30:32Ce sont des fusillades
00:30:33tous les deux ou trois jours,
00:30:34dit-il.
00:30:35Une explosion de violence
00:30:36bien sûr liée au trafic de drogue.
00:30:38Le dernier événement en date
00:30:39s'est déroulé à Échirol
00:30:40dans la nuit de mercredi à jeudi.
00:30:42Un homme a été blessé par balle.
00:30:44Avant de parler de tout ça
00:30:45avec Sandra Buisson,
00:30:46tout d'abord le rappel des faits
00:30:47avec Chloé Tarka.
00:30:52C'est la dernière fusillade en date
00:30:53et le 17e épisode de violences
00:30:55par arme à feu
00:30:56dans l'agglomération grenobloise
00:30:57depuis le début de l'année.
00:30:59En cause, une guerre des gangs
00:31:01et des trafics
00:31:02qui bouleversent le quotidien
00:31:03des habitants.
00:31:04C'est un sentiment d'insécurité
00:31:06au quotidien
00:31:07qui n'est même plus un sentiment
00:31:08mais qui est la réalité.
00:31:09On vit cette insécurité,
00:31:10on vit un peu dans la peur permanente.
00:31:12Ce quotidien est tellement anxiogène
00:31:15que je pense à déménager.
00:31:17Malgré six opérations place nettes
00:31:19mises en oeuvre sur le département,
00:31:20la situation continue de dégénérer
00:31:22alors que la préfecture de l'Isère
00:31:24réaffirme sa détermination.
00:31:26Nous sommes grosso modo
00:31:28sur une vingtaine de points de deal
00:31:30mais les actions qui se répètent
00:31:33depuis le début de l'année
00:31:34permettent de stabiliser
00:31:36voire de faire baisser ce chiffre-là.
00:31:39C'est vraiment grâce à l'action
00:31:41à la fois quotidienne
00:31:42mais aussi des actions spécifiques
00:31:45que nous pouvons attaquer,
00:31:47déstabiliser aussi ce trafic.
00:31:49Des actions insuffisantes
00:31:50selon le syndicat de police unité
00:31:52du département
00:31:53qui déplore principalement
00:31:54un manque d'effectifs.
00:31:55Moins 100 effectifs sur le département,
00:31:58c'est énorme.
00:31:59Tous les groupes opérationnels
00:32:01sont en déficit.
00:32:02L'investigation est dans le même cas.
00:32:04Donc déjà la première réponse
00:32:06de la part de l'État,
00:32:07c'est des effectifs
00:32:08et derrière une réflexion
00:32:09suivie de directives claires et nettes
00:32:11avec une priorisation des choses à faire.
00:32:14Selon la préfecture de l'Isère,
00:32:15depuis le début de l'année,
00:32:1772 personnes ont été interpellées
00:32:19dans l'agglomération grenobloise.
00:32:22Sandra Buisson est avec nous
00:32:24pour en parler.
00:32:25Comment explique-t-on
00:32:26cette spirale de violences ?
00:32:2717 fusillades depuis le début de l'année.
00:32:29Alors déjà il faut savoir
00:32:30que la criminalité organisée
00:32:32implantée à Grenoble,
00:32:33ça ne date pas d'hier,
00:32:34ça a commencé dans l'après-guerre
00:32:36et ça fait des dizaines d'années
00:32:37que la ville est gangrénée
00:32:40par le trafic de drogue.
00:32:41Et en fait, dans ce cas-là,
00:32:43comme à Marseille,
00:32:44il faut comprendre que
00:32:45les accélérations de fusillades,
00:32:46c'est cyclique en fait.
00:32:47Par exemple, l'année dernière,
00:32:49en 2023, il y a eu 47 narcomicides
00:32:51à Marseille.
00:32:52Et cette année,
00:32:53depuis le début de l'année
00:32:54jusqu'en juin,
00:32:55on était à moins 75%
00:32:56de narcomicides à Marseille.
00:32:58Donc l'année va être
00:32:59beaucoup moins meurtrière
00:33:00que l'année précédente.
00:33:01Donc en fait, tout cela dépend
00:33:04des mouvements qu'il y a
00:33:05dans le microcosme du trafic de drogue
00:33:07et c'est ça qui provoque
00:33:09des accélérations.
00:33:10A Grenoble, ces derniers mois,
00:33:11il y a eu plusieurs événements
00:33:12qui ont déstabilisé le trafic
00:33:14et provoqué un appétit démesuré
00:33:18pour reprendre ou prendre
00:33:19certains points de deal.
00:33:20En octobre 2023,
00:33:22donc l'année dernière,
00:33:23ce sont 12 membres
00:33:24du réseau de l'ALMA,
00:33:25c'est une des plaques tournantes
00:33:26du trafic de l'agglomération grenobloise,
00:33:28ils ont été condamnés,
00:33:29y compris des trafiquants hauts placés,
00:33:31à plusieurs années de prison,
00:33:33jusqu'à 8 ans.
00:33:34Résultat, dès le mois de décembre,
00:33:35donc deux mois après,
00:33:36la lutte pour ce point de deal
00:33:38a commencé à de nouveau faire rage.
00:33:40Autre fait majeur,
00:33:41là c'est au printemps 2024,
00:33:43l'assassinat de Mehdi Boulenouane,
00:33:46figure du trafic du quartier Mistral.
00:33:49Il a été assassiné au printemps,
00:33:51alors qu'il venait de sortir de prison.
00:33:54Et à 35 000 euros en moyenne,
00:33:56le chiffre d'affaires par jour
00:33:57pour un point de deal
00:33:58dans l'agglomération grenobloise,
00:33:59on comprend pourquoi les appétits
00:34:01sont aiguisés et pourquoi il y a
00:34:03cette tectonique des plaques.
00:34:05Dès qu'il y a un pion qui est bougé,
00:34:07ça provoque ces fusillades
00:34:08pour se réapproprier le point.
00:34:10Et dans ce que vous nous dites,
00:34:11il y a ce chiffre qui explique tout.
00:34:1235 000 euros en fait pour un point de deal,
00:34:14jusqu'à 35 000 euros par jour,
00:34:16c'est assez incroyable.
00:34:17Et finalement on comprend pourquoi
00:34:18toutes ces batailles entre trafiquants de drogue.
00:34:21Olivier Dardigolles.
00:34:22Oui, les sommes sont astronomiques.
00:34:25Un rapport parlementaire
00:34:26au printemps dernier, sénatorial,
00:34:28avait donné une fourchette basse
00:34:30de 3,5 milliards de chiffre d'affaires
00:34:33pour le trafic de drogue dans notre pays.
00:34:35Il y a un véritable tsunami blanc
00:34:37de cocaïne qui déferle
00:34:39sur le continent européen
00:34:41avec 800 à 1000 tonnes par an
00:34:44dans ce rapport des préconisations.
00:34:47Il est quand même étonnant de voir
00:34:49que nous perdons des moyens d'investigation,
00:34:51comme l'a dit le représentant des forces de l'ordre.
00:34:53Il faut bien se dire,
00:34:54reprendre la formule du juge Falcon,
00:34:56qui disait, suivez l'argent,
00:34:58vous comprendrez le système.
00:35:00Et donc il y a véritablement besoin aujourd'hui
00:35:02de s'attaquer au haut du spectre
00:35:04de ce narcotrafic.
00:35:05On pourra faire des opérations de communication
00:35:07sur place nette,
00:35:09dès le lendemain, le trafic se remet en place.
00:35:11Il faut mobiliser des moyens
00:35:13bien plus conséquents
00:35:15sur une guerre,
00:35:17puisque c'est une guerre,
00:35:18mais en allant taper
00:35:20le haut niveau de ce trafic,
00:35:23ce qui nous amènerait aussi
00:35:25à durcir certaines relations
00:35:27avec des pays tiers,
00:35:29notamment des pays du Maghreb.
00:35:30Sandra Buisson.
00:35:31Juste, il faut préciser qu'en fait,
00:35:32cette filière investigation,
00:35:34elle est en crise.
00:35:35Très peu de policiers,
00:35:36en sortie d'école,
00:35:37veulent faire de l'investigation,
00:35:39parce que la procédure pénale
00:35:41est devenue infernale,
00:35:43c'est devenu un labyrinthe,
00:35:44c'est infernal pour les policiers
00:35:46d'y travailler.
00:35:47Et puis parce qu'il y a aussi
00:35:48des horaires à un rythme
00:35:49qui n'attirent plus les policiers
00:35:52à la sortie des écoles.
00:35:53Donc il y a beaucoup de services de PJ
00:35:55qui peinent à recruter des effectifs.
00:35:57Je crois que ça vaut le coup
00:35:59de préciser les raisons
00:36:00pour lesquelles la situation perdure,
00:36:02comme vous l'avez dit,
00:36:03depuis des dizaines d'années.
00:36:05Alors il y a des raisons
00:36:07internes à la guerre des gangs,
00:36:08vous l'avez décrit.
00:36:09Il y a des raisons géographiques.
00:36:11Grenoble, c'est près de l'Italie,
00:36:13donc c'est un point de passage,
00:36:15comme Marseille,
00:36:16c'est un point de passage
00:36:18de la Méditerranée.
00:36:19Mais il y a aussi des raisons politiques.
00:36:22Grenoble a été marqué par un grand-mère
00:36:25qui s'appelait Hubert Dubedou,
00:36:27qui a régné sur Grenoble
00:36:29pendant près de 20 ans.
00:36:32C'était de 1965 à 1983, socialiste,
00:36:36et qui avait une vision
00:36:38d'accueil des migrants,
00:36:40d'insertion déjà de la ville,
00:36:43telle que la perpétue,
00:36:45depuis qu'il a été élu maire en 2014,
00:36:48Éric Piolle, qui est écologiste.
00:36:51Et Olivier a effleuré le sujet.
00:36:54Qui fournit la main-d'œuvre
00:36:56de ce trafic ?
00:36:57C'est l'immigration.
00:37:00Vous l'avez évoqué en disant
00:37:02qu'il faudrait durcir les relations
00:37:05avec certains pays.
00:37:07Non, je parlais de la production de drogue.
00:37:09Ah, vous parliez de la production.
00:37:11J'étais sans production.
00:37:13Alors moi, dans mon enthousiasme...
00:37:15Oui, vous êtes allé très vite.
00:37:17À vous entendre dire ça,
00:37:19je me suis dit qu'il parle aussi de la main-d'œuvre.
00:37:21Je pensais que vous alliez le faire.
00:37:23Parce que la main-d'œuvre
00:37:25est quand même d'origine étrangère
00:37:27à 99%.
00:37:29Les chiffres sont tout à fait disponibles
00:37:31auprès des services de police
00:37:33et au ministère de l'Intérieur.
00:37:35Donc il ne faut pas oublier
00:37:37cette raison-là non plus.
00:37:39Donc ça veut dire qu'il faut lutter
00:37:40sur tous ces fronts-là.
00:37:41Arnaud Bénététi.
00:37:42Ce qui est très intéressant
00:37:44dans le rappel que faisait Sandra Bullion,
00:37:46c'est qu'il y a un historique très important
00:37:48qui touche un certain nombre de villes.
00:37:50C'est vrai que vous avez raison de rappeler
00:37:52que Grenoble, ce n'est pas un phénomène nouveau.
00:37:55C'est un phénomène...
00:37:57La présence d'un milieu très actif à Grenoble,
00:37:59c'est un phénomène qui remonte
00:38:01en effet à plus de 50 ans.
00:38:03En l'occurrence, comme à Marseille,
00:38:04beaucoup plus encore.
00:38:05Donc il y a cette réalité.
00:38:06Mais ce qu'on voit,
00:38:07et ça rejoint à ce que dit Judith,
00:38:09c'est qu'il y a des mutations.
00:38:11On n'a pas les chiffres sur l'immigration
00:38:13et sur les personnes issus de l'immigration.
00:38:15Il y a des mutations dans le personnel mafieux.
00:38:18Mais attendez, c'est une constante.
00:38:20On a des chiffres exacts,
00:38:21parce que c'est des Français issus de l'immigration.
00:38:23C'est une constante dans l'histoire du milieu criminel
00:38:27qu'il y a toujours eu des minorités culturelles
00:38:30qui très souvent ont porté,
00:38:33pour des raisons qu'on pourrait expliquer
00:38:35sociologiquement, culturellement,
00:38:37l'action mafieuse, si je puis dire,
00:38:40à Marseille et ailleurs.
00:38:42J'entends, mais on n'a pas la statistique exacte.
00:38:44On n'a pas la statistique.
00:38:46Il n'y a pas de statistiques ethniques en France.
00:38:49Ça limite considérablement l'investigation.
00:38:52On en déduit, on en observe ce qu'on veut,
00:38:54mais ce n'est pas un chiffre officiel.
00:38:56C'est ça que je voulais dire.
00:38:58C'est votre analyse, mais on n'a pas le chiffre officiel.
00:39:01Pas seulement la mienne.
00:39:03On a les chiffres officiels de la population étrangère délinquante
00:39:07qui déjà est sans commune mesure
00:39:10avec ce qu'elle représente dans la population française.
00:39:13Vous le savez, tout le monde le sait.
00:39:15Le ministre de l'Intérieur du Missionnaire,
00:39:17Gérald Darmanin, a même donné ces chiffres.
00:39:20Sur Paris, notamment.
00:39:22D'accord.
00:39:24Le préfet des Alpes-Maritimes les a donnés sur Nice.
00:39:27On était sur plus de 90% d'étrangers responsables
00:39:32de la délinquance sur certains quartiers.
00:39:35De mémoire, c'était les moulins.
00:39:37Après, les enquêtes et les observations sur le terrain,
00:39:42ce n'est pas un avis personnel.
00:39:44Ça a quand même une valeur factuelle.
00:39:46Régis Le Sommier.
00:39:48Par rapport à tout ce qui a été dit,
00:39:50de temps en temps, on a une sorte de plongée
00:39:54dans l'univers de la drogue.
00:39:56On comprend un peu mieux comment ça se passe.
00:39:59Ce qui m'a marqué ces derniers mois,
00:40:02c'est l'affaire de Mohamed Amra.
00:40:04L'affaire de Mohamed Amra,
00:40:06où on a un délinquant né à Rouen,
00:40:09qui est dans le Serail,
00:40:11qui est trafiquant de drogue en Normandie,
00:40:14et qui tout à coup va grimper dans la hiérarchie
00:40:17parce qu'on voit très bien comment il grimpe dans la hiérarchie,
00:40:20jusqu'à toucher le milieu marseillais.
00:40:23Il va devenir une sorte d'homme de main
00:40:27ou de tueur à gage pour le milieu marseillais,
00:40:31d'ailleurs descendant depuis Rouen jusqu'à Marseille
00:40:34pour faire ce qu'on appelle des opérations barbecue,
00:40:37c'est-à-dire on élimine un rival,
00:40:39en l'occurrence quelqu'un qui avait perdu sa cargaison en 2023.
00:40:43Il est descendu à Marseille pour éliminer cette personne.
00:40:46On le met dans le coffre de sa voiture
00:40:49et on met le feu à la voiture.
00:40:50C'est ça l'opération barbecue.
00:40:52Et Amra, on se rend compte après
00:40:55qu'il avait grimpé,
00:40:58il était beaucoup plus important qu'on l'imaginait,
00:41:01d'ailleurs on a expliqué un certain nombre de dysfonctionnements
00:41:04dans sa surveillance,
00:41:06le fait qu'il pilotait depuis sa cellule
00:41:09des opérations avec son portable.
00:41:12Ce qu'on voit en fait,
00:41:14c'est que jusqu'à,
00:41:16et c'est pour ça que je parle d'Amra dans ce cas,
00:41:20l'opération extraordinairement sophistiquée
00:41:23réalisée par ses complices
00:41:26pour le libérer,
00:41:27pour le faire sortir d'un fourgon
00:41:29jusqu'à ne pas hésiter à tuer deux agents de surveillance,
00:41:32à un péage d'autoroute.
00:41:35Bref, une opération qui aujourd'hui,
00:41:39si vous voulez, dépasse le cadre
00:41:42du simple petit trafic.
00:41:45Donc on se rend compte avec lui
00:41:47comment on peut monter
00:41:49et comment ces enjeux sont liés,
00:41:51à mon sens,
00:41:53à l'argent, aux sommes considérables,
00:41:56et c'est ça qui a changé ces dernières années,
00:41:58qui sont derrière le trafic de drogue.
00:42:00Là on évoquait à Grenoble
00:42:02des points de deal à 35 000 euros,
00:42:04sur Marseille on a des points de deal
00:42:06à 80 000 euros.
00:42:09À la cité de la Paternelle,
00:42:11on est sur du plus gros encore.
00:42:13Donc ce qu'on se rend compte,
00:42:14ça veut dire quoi ?
00:42:15Ça veut dire que les trafiquants de drogue
00:42:17ont de plus en plus d'argent,
00:42:18donc de plus en plus de moyens,
00:42:20donc une structure de plus en plus sophistiquée,
00:42:23et que malheureusement,
00:42:24et c'est là où le problème se situe,
00:42:27la police, on évoquait la question des enquêtes,
00:42:30a toujours les mêmes moyens,
00:42:32voire est de moins en moins attractive.
00:42:35Donc si vous voulez, d'un côté,
00:42:37de la balance,
00:42:39vous avez un écosystème policier et judiciaire
00:42:44qui ne change pas,
00:42:45et de l'autre côté,
00:42:46vous avez une explosion du trafic,
00:42:49vous avez ce tsunami de cocaïne,
00:42:52vous avez une multiplication de la consommation,
00:42:56et le trafic qui devient de plus en plus sophistiqué,
00:42:59au point où aujourd'hui,
00:43:01on s'en est rendu compte aussi,
00:43:02un certain nombre d'élus aussi peuvent être corrompus,
00:43:06des dockers dans des ports,
00:43:08notamment à Anvers,
00:43:09peuvent être corrompus aussi par le trafic de drogue,
00:43:11donc si vous voulez,
00:43:12ils ont de plus en plus de moyens,
00:43:14alors que les forces de l'ordre,
00:43:15l'État, a toujours le même moyen.
00:43:18Dernière remarque, Olivier Dardigolle,
00:43:20et ensuite j'ai une question,
00:43:21toujours liée à ce sujet,
00:43:22mais les solutions qui sont proposées,
00:43:23en tout cas par la justice aujourd'hui.
00:43:25J'écoutais en Régis, je me disais,
00:43:26mais bien évidemment,
00:43:27le milieu a changé,
00:43:28ce n'est plus Francis le Belge,
00:43:31Jacqui le Mat,
00:43:32ou Thany Zampa,
00:43:33qui avaient leur manière d'organiser tout ça,
00:43:36je ne suis absolument pas dans la nostalgie,
00:43:38mais il y avait une forme de pratique,
00:43:41aujourd'hui les points de deal sont rafalés directs,
00:43:44avec les drames qu'on a connus,
00:43:47il faut bien dire dans quoi nous avons basculé.
00:43:50C'est plus violent.
00:43:51Et il me semble vraiment,
00:43:52que par rapport à cette véritable guerre,
00:43:54avec ce qui a été dit concernant l'OPJ,
00:43:57c'est très important ce que vous avez dit
00:43:58sur la police judiciaire,
00:44:00c'est que les magistrats marseillais avaient dit
00:44:03sur cette commission d'enquête sénatoriale,
00:44:04nous sommes en train de la perdre,
00:44:06la question se pose véritablement,
00:44:08parce que s'il n'y a pas une mobilisation de moyens,
00:44:10mais vertigineux aujourd'hui,
00:44:12sur tous les leviers qu'on a évoqués,
00:44:15on peut la perdre.
00:44:16Alors parmi les leviers possibles
00:44:18pour lutter contre ces trafics de drogue,
00:44:20c'en est un,
00:44:21ce n'est peut-être pas la panacée,
00:44:22mais une collaboration de la justice
00:44:24avec les caisses d'allocations familiales.
00:44:26Cet inédit en France est fait à Grenoble,
00:44:28l'argent gagné illégalement par les délinquants
00:44:30est directement réintroduit dans les revenus
00:44:32pour faire le calcul des...
00:44:33C'est une bonne technique de blanchiment.
00:44:35Alors, les explications tout de suite
00:44:39avec Audrey Berthoud, on en discute juste après.
00:44:42C'est une première en France,
00:44:44une convention a été passée en décembre 2020
00:44:47entre le procureur de la République de Grenoble,
00:44:49Éric Vaillant,
00:44:50et la directrice de la CAF départementale,
00:44:52Florence Devinck.
00:44:53Grâce à cela,
00:44:5455 personnes à ce jour
00:44:56ont perdu totalement ou partiellement
00:44:59leurs prestations sociales.
00:45:00Donc ça peut être les allocations familiales,
00:45:03le RSA ou encore l'aide au logement.
00:45:05Et à chaque fois,
00:45:06le motif retenu,
00:45:07l'absence de déclaration des revenus
00:45:09perçus illégalement.
00:45:11Alors, un exemple précis,
00:45:13une allocataire sans activité,
00:45:15sans ressources,
00:45:16percevait d'importantes sommes.
00:45:18Son époux était connu de la justice,
00:45:20la CAF a communiqué ces informations au parquet.
00:45:23100 000 euros ont été saisis à leur domicile
00:45:25et le préjudice de la CAF,
00:45:26dans ce cas-là bien précis,
00:45:28était de 10 000 euros.
00:45:30Alors, pourquoi ne pas étendre ce dispositif
00:45:32partout en France ?
00:45:33Eh bien, nos confrères du Parisien
00:45:35ont contacté la Direction nationale
00:45:36des caisses d'allocations familiales.
00:45:38Selon eux,
00:45:39chaque territoire a une autonomie,
00:45:41chacun est libre de mettre en place
00:45:43les actions qu'il souhaite,
00:45:44en rappelant tout de même, bien sûr,
00:45:46leur politique générale
00:45:47de lutte contre la fraude.
00:45:49Alors, la raison à cette pratique
00:45:51qui est invoquée,
00:45:52c'est qu'il n'y a pas de raison
00:45:53que les trafiquants gagnent sur les deux tableaux.
00:45:54C'est-à-dire qu'ils remportent de l'argent.
00:45:56C'est une histoire de fou.
00:45:57Mais c'est vrai que c'est étrange,
00:45:58philosophiquement, de se dire que…
00:45:59Oui, philosophiquement, comme vous dites.
00:46:02Parce qu'en fait,
00:46:03ça date d'il y a une dizaine de jours
00:46:05et cette stratégie a été baptisée
00:46:07par son concepteur,
00:46:08la stratégie Al Capone.
00:46:10Alors, Al Capone a fini par tomber
00:46:13à cause des contrôles fiscaux.
00:46:15Mais à aucun moment,
00:46:17on s'est dit qu'augmenter son impôt sur le revenu
00:46:20pourrait le décourager
00:46:22de continuer ses activités criminelles.
00:46:25Quand on connaît la part des revenus
00:46:28qui provient d'activités illicites,
00:46:32en retirer…
00:46:33Et puis, il faut connaître la réalité aussi.
00:46:35En retirer tout ou partie,
00:46:38c'est complètement décalé.
00:46:41Ce n'est pas du tout la réponse adaptée.
00:46:43Mais en fait, ça fait écho
00:46:45à ce débat sempiternel qu'on a en France
00:46:47sur est-ce qu'il faut suspendre les allocs,
00:46:50des délinquants, voire des parents de délinquants.
00:46:54Et la réponse de la Caisse nationale
00:46:56des affaires familiales,
00:47:01c'est exactement cette bagarre idéologique
00:47:05entre il n'y a pas de raison de punir toute famille
00:47:08parce qu'un des membres est délinquant
00:47:11et les gens qui disent que toute la famille
00:47:13profite des revenus de la drogue.
00:47:18Non, ce n'est pas tout à fait ce qu'ils disent.
00:47:20Si je comprends bien leur réponse…
00:47:21Ce n'est pas ce qu'ils disent,
00:47:22mais c'est ce que ça sous-entend.
00:47:23Peut-être que ça peut sous-entendre ça,
00:47:24mais ils disent en fait que chaque caisse
00:47:26a sa propre autonomie en fonction des territoires.
00:47:30Oui, en l'occurrence…
00:47:32Est-ce qu'il ne faudrait pas tout simplement
00:47:33supprimer les allocations familiales dans ces cas-là
00:47:35plutôt que d'essayer d'intégrer le montant,
00:47:37de faire des calculs avec le montant
00:47:39de ce qu'ils ont gagné de leur trafic ?
00:47:41Déjà, condamner les gens,
00:47:42parce que si vous arrivez à dire
00:47:43qu'ils ont gagné telle somme,
00:47:45donc on va la réintégrer dans leurs revenus,
00:47:47c'est que vous avez déjà poussé assez loin les enquêtes.
00:47:50Alors, on l'a vu, ça a été dit sur l'ALMA,
00:47:53le procureur de la République l'a précisé,
00:47:56il y a aujourd'hui des décisions de justice
00:47:58avec la main des magistrats qui ne tremblent pas,
00:48:00y compris des condamnations fortes,
00:48:02de la prison ferme,
00:48:04ce qui peut déstabiliser et créer après la guerre des gants.
00:48:07Il faut bien sûr la réponse judiciaire,
00:48:09mais dans la réponse judiciaire,
00:48:11il y a y compris des sanctions financières qui sont…
00:48:14C'est d'ailleurs sur ce point que, en fait,
00:48:17l'ancien procureur François Mollins
00:48:20avait été auditionné par la commission sénatariale
00:48:23en disant que le nerf de la guerre,
00:48:25c'était d'augmenter les coûts portés aux finances…
00:48:29Y compris aux patrimoines…
00:48:31Ça, ça nécessite des enquêteurs spécialisés
00:48:34et de mettre des moyens sur ces enquêteurs spécialisés.
00:48:37C'est-à-dire qu'aujourd'hui,
00:48:39le politique mise beaucoup plus sur le bleu dans la rue
00:48:42que le bleu dans le bureau pour faire les enquêtes.
00:48:45On mise plutôt sur la sécurité publique
00:48:47avec les effectifs qu'on met dans la rue.
00:48:49D'ailleurs, c'est pour ça que BOVO
00:48:51communique énormément sur la lutte sur les points de deal
00:48:54et beaucoup moins sur les enquêtes au long cours
00:48:56où vous faites tomber un trafiquant
00:48:58mais au bout de plusieurs mois d'enquête.
00:49:00Ça, c'est beaucoup moins rentable
00:49:02en termes de communication politique.
00:49:04Olivier, vous parlez de sanctions renforcées,
00:49:06mais ça ne marche pas pour les mineurs.
00:49:08Or, les mineurs constituent le gros
00:49:10des dealers et a fortiori pour les étrangers
00:49:12en situation irrégulière.
00:49:14Oui, mais mon sujet est bien sûr qu'il faut le faire,
00:49:17sanctionner les petites frappes du réseau
00:49:20parce qu'ils sont dans une activité délictuelle
00:49:24et parfois criminelle.
00:49:25Bien évidemment qu'il faut le faire.
00:49:27Mais on écope la mer avec la petite pierre
00:49:29si on se contente de faire ça.
00:49:31Ce qu'il peut y avoir dans l'opinion publique,
00:49:34factuellement, quelques retombées intéressantes
00:49:36sur le plan politique, peut-être.
00:49:38Parce que réellement, si on ne s'attaque pas
00:49:40à ce que tout à l'heure j'ai évoqué,
00:49:42le haut du spectre,
00:49:43les équipes derrière, au plus bas,
00:49:45en bas d'immeubles,
00:49:46elles seront systématiquement renouvelées.
00:49:48C'est une guerre perdue d'avance.
00:49:50Est-ce qu'on doit taper sur les revenus
00:49:53des caisses d'allocations familiales ?
00:49:56Ils veulent étendre aussi ce système
00:49:58dont on parlait tout à l'heure à la CPAM.
00:50:00J'ai tendance à dire que c'est au moins une réponse.
00:50:03C'est-à-dire qu'au moins il y a un juge
00:50:04qui essaye de faire quelque chose,
00:50:06ce qui me paraît assez dérisoire.
00:50:08Et c'est certainement pas ça qui va
00:50:10dans le cadre d'un trafic en drogue.
00:50:12On peut élargir.
00:50:13C'est les logements sociaux.
00:50:14Est-ce qu'on doit aller sur ce terrain-là
00:50:16pour sanctionner les délinquants
00:50:18et leurs familles, par conséquent ?
00:50:20Ça peut, oui, constituer une base.
00:50:22Mais je dis que ce n'est pas suffisant.
00:50:24Parce que quand vous venez d'une famille
00:50:27avec plein d'enfants,
00:50:29les parents n'ont pas...
00:50:31le père n'est pas là,
00:50:32ou la mère...
00:50:33Le trafic de drogue,
00:50:34c'est une manière de s'enrichir très rapidement.
00:50:37C'est une manière de vivre une vie
00:50:39que vous n'auriez jamais imaginée vivre à un moment.
00:50:42Et en sortir, une fois qu'on y a goûté,
00:50:45c'est extrêmement difficile.
00:50:47Ça aussi, il y a ce côté...
00:50:48Il y a le danger.
00:50:49Il y a le fait qu'on peut se faire tuer
00:50:52ou torturer,
00:50:53parce que c'est quelque chose d'assez atroce.
00:50:57Il y a une longévité qui est très courte
00:51:00dans la carrière d'un...
00:51:02Mais en tout cas,
00:51:03il y a aussi d'autres avantages.
00:51:05Et ça, effectivement,
00:51:06quand on est dans une culture
00:51:08qui est véhiculée par le rap,
00:51:10justement, de cette vie
00:51:14qu'on n'osait pas imaginer,
00:51:17c'est très difficile d'y échapper.
00:51:20Il y a plein de mères isolées
00:51:22avec de nombreux enfants
00:51:24qui les aiment très bien
00:51:26et dont les enfants n'ont pas de dildes.
00:51:28Vous avez l'air de dire que c'est inévitable.
00:51:31Là où le fond du problème, à la base,
00:51:35c'est qu'on a laissé ce trafic de drogue
00:51:37quelque part sciemment se développer,
00:51:39parce que c'était des zones
00:51:41où il y avait peu d'activités
00:51:43et qu'on s'est dit
00:51:44que laissant le trafic de drogue,
00:51:46ça fera des revenus quelque part.
00:51:48C'était un couvercle sur l'abarmide sociale.
00:51:50Ça, c'était avant.
00:51:51Là, aujourd'hui,
00:51:52on est face à un vrai problème,
00:51:53parce qu'il n'y a plus...
00:51:54Quand on parle de Marseille, par exemple,
00:51:56on était...
00:51:57Oui, ça se passe dans les quartiers nord.
00:51:58Aujourd'hui, c'est tous les quartiers.
00:51:59Et l'Alma,
00:52:00ce n'est pas un quartier isolé agronome non plus.
00:52:03Et via l'ubérisation,
00:52:04c'est dans les beaux quartiers aussi.
00:52:06Oui, aussi.
00:52:07On n'en parle jamais.
00:52:08On a cette problématique
00:52:10qui va se poser également.
00:52:11On sait que de plus en plus,
00:52:12ces trafics,
00:52:13ils se font via des applications,
00:52:14des messageries Telegram aujourd'hui.
00:52:16Et là, comment la police peut-elle lutter
00:52:18contre cela
00:52:19et contre cette forme de trafic ?
00:52:21Ça, c'est une question
00:52:23réservée à des spécialistes.
00:52:25Oui, il y a des propositions
00:52:26dans le rapport parlementaire
00:52:27sur les préconisations qui sont faites
00:52:28sur la lutte contre l'ubérisation du trafic.
00:52:31C'est beaucoup plus difficile
00:52:32parce que c'est très cloisonné.
00:52:33C'est cloisonné.
00:52:34Les livraisons, en fait.
00:52:35C'est-à-dire que celui qui va livrer
00:52:36ne connaît pas le fournisseur,
00:52:37ne sait pas où est cachée la drogue,
00:52:39ne connaît pas qui sont les têtes de trafic
00:52:41pour que si même la petite main tombe,
00:52:44il n'y ait pas de répercussions
00:52:45sur toute la chaîne.
00:52:46Donc, c'est très compliqué
00:52:47de remonter jusqu'au haut du spectre.
00:52:50Écoutez, voilà ce que l'on pouvait dire
00:52:51sur ce sujet.
00:52:52Permission de notre espoir.
00:52:54Voilà, on n'aurait bien aimé ce matin.
00:52:57On va continuer à évoquer
00:52:58beaucoup de sujets ensemble.
00:53:00Cet été, vous avez peut-être eu la chance
00:53:02de redécouvrir Paris propre, sécurisé,
00:53:06désencombré, que ce soit dans les rues,
00:53:08dans les transports en commun.
00:53:10Rassurez-vous, ce n'était qu'un doux rêve.
00:53:12Ce n'est pas ce qui va se passer
00:53:13dans les prochaines semaines.
00:53:14On vous montre ce qui se passe aujourd'hui
00:53:15du côté de Château-Rouge
00:53:16dans le 18e arrondissement.
00:53:18Un marché illégal,
00:53:19des vendeurs à la sauvette,
00:53:20des barbecues sur des caddies,
00:53:21des déchets plein la rue.
00:53:23Tout ce petit monde défie les forces de l'ordre
00:53:25qui procèdent pourtant à des interpellations,
00:53:26mais est aussitôt parti.
00:53:28Chacun reprend sa place
00:53:29et les habitants du quartier n'en peuvent plus.
00:53:31Le reportage de Mathieu Devesse,
00:53:32Bamba Gueye et Tony Pitarou.
00:53:39Pour filmer dans ce marché illégal
00:53:41en plein cœur de Paris,
00:53:42il faut utiliser une caméra discrète.
00:53:45Ici, de nombreux produits se vendent
00:53:47au milieu des trottoirs et des déchets.
00:53:49Nous rencontrons Emma.
00:53:51Elle habite dans ce quartier depuis 15 ans.
00:53:53Pour elle, cette situation ne peut plus durer.
00:53:56L'été, c'est surtout le maïs.
00:53:58Partout, les épluchures de maïs.
00:54:00On se casse la figure, ça glisse.
00:54:02Vous avez les employés de la mairie
00:54:04qui nettoient derrière,
00:54:05qui ramassent toute la journée
00:54:07et les autres qui continuent à dégueulasser
00:54:09partout dans la rue.
00:54:10Des nuisances qui se poursuivent même le soir.
00:54:13Les barbecues le soir,
00:54:14c'est une catastrophe.
00:54:15C'est quand même du barbecue
00:54:17sur des caddies, sur un brasero.
00:54:19C'est de la viande,
00:54:20on ne sait pas ce que c'est.
00:54:21C'est des brochettes.
00:54:22Pourtant, de nombreuses opérations de police
00:54:24sont régulièrement menées dans le quartier
00:54:26comme ce mercredi.
00:54:28Secteur Château-Rouge.
00:54:29Une opération menée par les policiers de la DESPAP
00:54:31appuyée par les unités de force mobile en renfort
00:54:34ont abouti à 100 personnes évincées,
00:54:3715 personnes verbalisées,
00:54:392 amendes forfaitaires délictuelles
00:54:41et 200 kilos de marchandises saisies.
00:54:43La préfecture de police de Paris
00:54:45assure poursuivre sa lutte
00:54:47contre les nuisances et l'insécurité.
00:54:50On a été capable de remettre de l'ordre
00:54:52dans des quartiers de Paris
00:54:53pendant plusieurs semaines.
00:54:55Il est probable que celui-là
00:54:56n'ait jamais véritablement changé
00:54:57puisqu'il ne s'agit pas d'un des quartiers
00:54:59les plus touristiques de la capitale,
00:55:01là où se déroulaient les épreuves.
00:55:03Néanmoins, sur des territoires de Paris
00:55:05comme le champ de Mars, par exemple,
00:55:07on a réussi à évacuer les vendeurs à la sauvette
00:55:09et à évincer la délinquance
00:55:11le temps de la compétition.
00:55:12Pourquoi on ne serait pas capable de le faire
00:55:14ici, par exemple, à Château-Rouge,
00:55:16dans le 18e arrondissement ?
00:55:17Quand Jacques Chirac, en 1991,
00:55:19fait à Orléans son fameux discours
00:55:21sur le bruit et les odeurs,
00:55:23il parle déjà de ce quartier-là.
00:55:25Il parle de la goutte d'or.
00:55:27Pourquoi ?
00:55:28Parce qu'il y a une immigration
00:55:30totalement incontrôlée
00:55:32qui a déjà changé la physionomie du quartier
00:55:35et la vie des habitants.
00:55:37Ce qu'on voit là, c'est les résultats
00:55:39de plus de 20 ans de poursuite
00:55:41de cette politique.
00:55:46Excusez-moi de souligner ce point.
00:55:49L'origine est là.
00:55:51Cela veut dire que les solutions
00:55:53passent aussi par l'arrêt de l'immigration.
00:55:57On va marquer une courte pause.
00:55:59On en parle juste après, si vous voulez bien.
00:56:01On revient dans un instant.
00:56:02L'heure des pros continue.
00:56:099h59, l'heure des pros se poursuit
00:56:11sur CNews.
00:56:12Tout de suite, le rappel de l'actualité
00:56:13avec vous, Marine Sabourin.
00:56:16L'OTAN relève le niveau de sécurité
00:56:20de sa base aérienne de Gehlenkirchen
00:56:22à l'ouest de l'Allemagne
00:56:23en raison d'une menace potentielle.
00:56:25La décision a été prise
00:56:26sur la base d'information
00:56:27des services de renseignement.
00:56:29Une annonce qui intervient
00:56:30plus d'une semaine après
00:56:31une tentative d'intrusion sur son site.
00:56:34Ce plan blanc déclenché
00:56:35à l'hôpital Nord-Franche-Comté.
00:56:37L'établissement qui manque de lits
00:56:38n'échappe pas à une pénurie de soignants.
00:56:40Ce dispositif doit permettre
00:56:41la mobilisation de professionnels
00:56:43de santé en renfort
00:56:44issus de la réserve sanitaire.
00:56:46Et puis cette découverte étonnante
00:56:48parue dans la revue scientifique Nature.
00:56:50Celle d'un moustique
00:56:51qui utilise entre autres l'infrarouge
00:56:52pour détecter ses cibles humaines.
00:56:54Fatigué, le corps humain
00:56:55perd de l'énergie.
00:56:56C'est ainsi qu'il produit
00:56:57du rayonnement repérable
00:56:58par le moustique
00:56:59à plusieurs centimètres.
00:57:03Marine Sabourin pour le rappel de l'actu.
00:57:05On poursuit nos débats
00:57:06avec Judith Vintraud,
00:57:07Barnaud Benedetti,
00:57:08Olivier Dartigolle
00:57:09et Régis Le Saumier.
00:57:11On parlait de ce qui se passe
00:57:12du côté de Château-Rouge
00:57:13dans le 18ème arrondissement.
00:57:14Ce marché illégal,
00:57:15des vendeurs à la sauvette,
00:57:16des barbecues en plein la rue,
00:57:17des déchets,
00:57:18tout ce petit monde
00:57:19qui défie les forces de l'ordre
00:57:20puisque c'est évidemment interdit.
00:57:22Les forces de l'ordre
00:57:23qui procèdent pourtant
00:57:24à des arrestations
00:57:25mais dès lors qu'elles repartent
00:57:26tout recommence comme d'habitude
00:57:28au grand dam des habitants
00:57:29qui n'en peuvent plus.
00:57:30Régis Le Saumier,
00:57:31vous vouliez réagir à ces images ?
00:57:32Non, je voulais réagir
00:57:33parce que là on voit
00:57:34un quartier où ce sont
00:57:35en effet des trafics.
00:57:37On peut imaginer
00:57:38que ça s'est un peu peut-être ralenti
00:57:40quoiqu'encore ce ne soit pas
00:57:41tout à fait sûr
00:57:42pendant la période olympique.
00:57:43Moi j'aimerais voir
00:57:44ce qui se passe à la Villette
00:57:45avec justement la question du krach.
00:57:47Est-ce que c'est toujours
00:57:49bis repetita ?
00:57:50Ou est-ce que les choses
00:57:52se sont améliorées ?
00:57:53Parce qu'il me semble
00:57:54que la question du trafic de drogue,
00:57:56la colline du krach
00:57:57qui se déplace dans Paris,
00:57:58sur laquelle on commente
00:58:00depuis des années,
00:58:01est encore plus importante
00:58:03que ces petites vendeurs
00:58:05à la sauvette
00:58:06qui viennent pourrir
00:58:08Là c'est une illustration
00:58:09mais on a été capables
00:58:11pendant les Jeux olympiques
00:58:12Justement.
00:58:13Est-ce qu'on a été capables aussi
00:58:14de résoudre ce problème ?
00:58:15Mais pas partout.
00:58:16Il y a un effet de boule là.
00:58:17On n'a peut-être pas cherché
00:58:18à le faire ici
00:58:19parce qu'il n'y avait pas
00:58:20de compétition ici.
00:58:21Les Jeux olympiques n'ont pas abouli.
00:58:22Il y a un discours
00:58:23qui s'est installé
00:58:24depuis les Jeux olympiques
00:58:25comme si tout d'un coup
00:58:26les Jeux olympiques
00:58:27avaient été cette parenthèse achantée
00:58:28où tous les problèmes
00:58:29de la France
00:58:30avaient été réglés en 15 jours
00:58:31et que parce qu'on les avait réglés
00:58:32en 15 jours,
00:58:33c'est pas vrai d'ailleurs.
00:58:34En l'occurrence,
00:58:35on pourrait les régler
00:58:36sur la durée.
00:58:37Vous êtes promené dans Paris
00:58:38vous avez eu la différence quand même.
00:58:39Oui mais il y avait une différence
00:58:40c'est évident.
00:58:41Mais qu'est-ce qui s'est passé ?
00:58:42C'est un effet
00:58:43de communication Potemkin
00:58:44en l'occurrence.
00:58:45C'est-à-dire qu'en effet
00:58:46il y a un événement important
00:58:47qui se passe.
00:58:48Il faut que la vitrine
00:58:49soit la plus belle possible
00:58:50donc on va évacuer
00:58:51son domicile fixe
00:58:52on va évacuer
00:58:53les tentes des migrants
00:58:55illégaux
00:58:56dans un certain nombre de zones.
00:58:57On a déplacé les populations.
00:58:58On a déplacé les populations
00:58:59mais inévitablement
00:59:03les Jeux Olympiques
00:59:04n'ont rien changé à la situation.
00:59:05Ils ont seulement
00:59:06sur un certain nombre
00:59:07de points urbains
00:59:08très spécifiques
00:59:09d'ailleurs partout dans Paris
00:59:10parce que le Château-Rouge
00:59:11je suis absolument convaincu
00:59:12que ça s'est poursuivi
00:59:13durant les Jeux Olympiques.
00:59:14En l'occurrence
00:59:15il n'y a pas eu...
00:59:16Au bord de Montreuil
00:59:17le transport des cigarettes
00:59:18a pas diminué.
00:59:19Oui au bord de Montreuil
00:59:20également.
00:59:21Sauf que dans les points
00:59:22qui étaient les points
00:59:23les plus visibles
00:59:24des Jeux Olympiques
00:59:25Pourquoi on ne pourrait pas
00:59:26envisager de faire la même chose
00:59:27aujourd'hui dans ces quartiers ?
00:59:28Je pense à Stalingrad
00:59:29pour les vacances.
00:59:30Il y a quand même
00:59:32que quand nous donnons
00:59:33des moyens à des missions
00:59:34de services publics
00:59:35nous obtenons des résultats.
00:59:36C'est vrai pour la sécurité
00:59:37et la tranquillité
00:59:38de certains lieux publics.
00:59:39Pas tous à Paris.
00:59:40C'est vrai pour les mobilités.
00:59:41On a vu que ce qui a été mobilisé
00:59:42pour le métro, RER
00:59:43ceux qui le fréquentent
00:59:44savent que ce n'est pas le cas
00:59:45tout au long de l'année.
00:59:46Quand on a vu
00:59:47qu'il y avait
00:59:48des moyens mobilisés
00:59:49c'était quand même formidable.
00:59:50On l'a vu
00:59:51sur les hôpitaux
00:59:52HP, hôpitaux de Paris.
00:59:53C'est vrai.
00:59:54C'est vrai.
00:59:55C'est vrai.
00:59:56C'est vrai.
00:59:57C'est vrai.
00:59:58C'est vrai.
00:59:59C'est vrai.
01:00:00C'est vrai.
01:00:01C'est vrai.
01:00:02On a vu que
01:00:03HP, hôpitaux de Paris
01:00:04contrairement à d'autres
01:00:05services d'urgence
01:00:06en province
01:00:07qui ont continué
01:00:08à souffrir
01:00:09quand on a mobilisé.
01:00:10Donc j'ai pris
01:00:11ces trois exemples.
01:00:12Il reste dans la tête
01:00:13des gens que quand
01:00:14on s'en donne les moyens
01:00:15on obtient des résultats
01:00:16et ça, ça va un peu rester.
01:00:17Pour le reste
01:00:18à un certain moment
01:00:20dans ces quartiers populaires
01:00:21que je connais bien
01:00:2219e, 18e
01:00:23il fut un temps
01:00:24où le brassage de population
01:00:25a pu être quelque chose
01:00:26qui a été un peu
01:00:27un peu un peu
01:00:28quelque chose
01:00:29qui relevait de l'identité
01:00:30de ces quartiers.
01:00:31De l'identité y compris
01:00:32de Paris.
01:00:33Le problème là
01:00:34c'est que les flux migratoires
01:00:35ne sont plus sous contrôle.
01:00:36Et que donc
01:00:37ça crée des situations
01:00:38qui pour les usagers
01:00:39et les riverains
01:00:40ne sont en effet
01:00:41plus acceptables.
01:00:42Mais là encore
01:00:43on n'est pas
01:00:44il n'y a pas de fatalité
01:00:45à ça.
01:00:46Ça demande un
01:00:47de remettre la main
01:00:48sur une question
01:00:49de souveraineté
01:00:50de décider
01:00:51de notre politique migratoire
01:00:52et ça c'est une grande
01:00:53question
01:00:54en ce moment.
01:00:55C'est une question
01:00:56qui est très importante
01:00:57et ça c'est une grande
01:00:58question régalienne
01:00:59et la gauche a eu
01:01:00j'ai envie de dire
01:01:01le manque de courage
01:01:02de l'aborder.
01:01:03Pas toute la gauche
01:01:04et le fait de pouvoir
01:01:05retrouver dans des certains
01:01:06quartiers
01:01:07une qualité de vie
01:01:08ce qui ne veut pas dire
01:01:09que cette qualité
01:01:10de vie
01:01:11est totalement
01:01:12impraticable
01:01:13avec des personnes
01:01:14venant d'autres horizons.
01:01:15Tout est question
01:01:16de nombre.
01:01:17Allez, autre sujet
01:01:18que je voulais aborder
01:01:19avec vous ce matin.
01:01:20Comment rétablir
01:01:21l'autorité des forces
01:01:22de l'ordre
01:01:23face à des délinquants
01:01:24qui n'ont plus peur
01:01:25de rien
01:01:26ni de personne.
01:01:27Dans la nuit
01:01:28de mercredi à jeudi
01:01:29des policiers
01:01:30ont été pris
01:01:31dans un guet-apens
01:01:32à Boissy-Saint-Léger
01:01:33dans le Val-de-Marne.
01:01:34Ils ont été ciblés
01:01:35par des tirs de mortier
01:01:36alors qu'ils revenaient
01:01:37au commissariat.
01:01:38Les explications
01:01:39Célia Barotte.
01:01:40Selon les informations
01:01:41communiquées par la
01:01:42préfecture de police
01:01:43de Paris
01:01:44les faits se sont déroulés
01:01:45aux alentours
01:01:46de minuit 45
01:01:47une heure du matin
01:01:48dans cette commune
01:01:49du Val-de-Marne.
01:01:50Les policiers
01:01:51qui venaient
01:01:52de se stationner
01:01:53avec leur véhicule
01:01:54devant le commissariat
01:01:55de mortier.
01:01:56Une source
01:01:57nous a indiqué
01:01:58que les individus
01:01:59qui ont effectué
01:02:00ces tirs
01:02:01se trouvaient cachés
01:02:02dans des buissons.
01:02:03Face à cette attaque
01:02:04les policiers
01:02:05ont fait usage
01:02:06de moyens de défense
01:02:07intermédiaires.
01:02:08Il y a eu des tirs
01:02:09de LBD
01:02:10et les individus
01:02:11ont pris la fuite.
01:02:12Bilan
01:02:13des impacts
01:02:14ont été relevés
01:02:15sur le véhicule
01:02:16de police.
01:02:17Un fonctionnaire
01:02:18a été légèrement blessé
01:02:19lors de cette intervention.
01:02:20Les constatations
01:02:21ont été réalisées
01:02:22et une enquête
01:02:23a été ouverte
01:02:24sur les effets.
01:02:25Les syndicats de police
01:02:26évoquent un guet-apens
01:02:27et le préfet de police
01:02:28de Paris
01:02:29a condamné
01:02:30avec la plus grande fermeté
01:02:31ses agissements.
01:02:32Et nous sommes en direct
01:02:33avec Julien Chénardy
01:02:34représentant du syndicat
01:02:35de police Allianz
01:02:36pour la région
01:02:37Ile-de-France.
01:02:38Merci d'être avec nous
01:02:39Julien Chénardy
01:02:40ce matin.
01:02:41Bonjour.
01:02:42On observe
01:02:43en fait
01:02:44des bandes de délinquants
01:02:45qui agissent
01:02:46comme si
01:02:47la police
01:02:48aujourd'hui
01:02:49était une bande rivale.
01:02:50C'est quelque chose
01:02:51que vous observez
01:02:52vous de plus en plus souvent ?
01:02:54Oui.
01:02:55C'est quelque chose
01:02:56qu'on observe
01:02:57assez régulièrement.
01:02:58Là, il s'agit carrément
01:02:59d'un guet-apens.
01:03:00C'est-à-dire que
01:03:01on a des individus
01:03:03qui se sont carrément
01:03:04qui ont attendu
01:03:05en fait
01:03:06planquer derrière
01:03:07un véhicule.
01:03:08Ils ont attendu
01:03:09que mes collègues
01:03:10soient à portée de tir
01:03:11pour leur tirer
01:03:12des tirs
01:03:13de mortier.
01:03:15Heureusement,
01:03:16il n'y a pas
01:03:17de blessés graves.
01:03:18J'ai une collègue
01:03:19qui est légèrement blessée
01:03:20au bras
01:03:21et à qui
01:03:22j'apporte
01:03:23bien évidemment
01:03:24tout mon soutien.
01:03:25Mais c'est quand même
01:03:26quelque chose
01:03:27qui est assez fréquent.
01:03:28Et notamment,
01:03:29j'ai remarqué,
01:03:30c'est dans ces commissariats
01:03:32dont on a eu
01:03:33la bonne idée
01:03:34de les construire
01:03:35dans des zones
01:03:36assez risquées.
01:03:37C'est le cas
01:03:38à Boissy-Saint-Léger,
01:03:39c'est le cas à Champigny.
01:03:40Ce sont des commissariats
01:03:41qu'on a construits
01:03:42dans des zones
01:03:43directement implantées
01:03:44au sein du quartier sensible
01:03:45et en fait,
01:03:46à défaut d'en faire
01:03:47des commissariats
01:03:48de proximité,
01:03:49on en fait plus ou moins
01:03:50des bunkers.
01:03:51Donc comme vous le dites,
01:03:52on a eu la bonne idée
01:03:53de les installer
01:03:54dans ces quartiers compliqués.
01:03:55C'est de l'ironie,
01:03:56pardonnez-moi,
01:03:57c'est parce que
01:03:58je n'ai pas compris...
01:03:59Ah oui, c'est de l'ironie,
01:04:00tout à fait.
01:04:01C'est de l'ironie,
01:04:02c'est-à-dire que
01:04:03en fait,
01:04:04c'est une volonté politique
01:04:05de vouloir installer
01:04:06des commissariats
01:04:07dans des quartiers sensibles
01:04:08pour pouvoir palier
01:04:09ou répondre
01:04:10à une exigence
01:04:11de police de proximité,
01:04:12etc.
01:04:13Sauf que la police
01:04:14de proximité,
01:04:15elle existe déjà,
01:04:16c'est la police du quotidien.
01:04:17Ce sont mes collègues
01:04:18policiers qui répondent
01:04:19tous les jours
01:04:21et on n'a pas besoin
01:04:22de les mettre en difficulté
01:04:23en construisant...
01:04:24J'entends bien,
01:04:25mais je suis un peu dérouté
01:04:26par ce que vous me dites
01:04:27puisque les habitants
01:04:28de ces quartiers difficiles
01:04:29subissent vraiment
01:04:30un enfer quotidien
01:04:31avec ces bandes de délinquants
01:04:32et ils sont justement
01:04:33en attente
01:04:34d'une présence policière.
01:04:35Ça me paraît étonnant.
01:04:36Enfin, votre propos
01:04:37me paraît étonnant
01:04:38dans ce contexte.
01:04:39La présence policière,
01:04:40en fait,
01:04:41elle n'a pas besoin d'être...
01:04:42Le commissariat n'a pas besoin
01:04:43d'être au sein du quartier.
01:04:44Vous avez la nécessité,
01:04:45par contre,
01:04:46de répondre aux appels,
01:04:47bien évidemment,
01:04:48et d'aller
01:04:49dans ces quartiers.
01:04:50Pour ça,
01:04:51il faut des effectifs
01:04:52et c'est les effectifs
01:04:53qui permettront ensuite
01:04:54d'aller dans ces quartiers-là.
01:04:55Mais en construisant
01:04:56des commissariats
01:04:57qui sont de véritables bunkers
01:04:58dans des quartiers sensibles,
01:04:59on ne répond pas,
01:05:00au final,
01:05:01à l'exigence
01:05:02qu'ont
01:05:03les légitimes
01:05:04de ces citoyens.
01:05:05En fait,
01:05:06on a des commissariats
01:05:07qui sont des bunkers
01:05:08avec des murs
01:05:09qui sont très hauts,
01:05:10avec des filets de sécurité,
01:05:11avec des portes blindées,
01:05:12etc.
01:05:13Parce qu'on a voulu...
01:05:14C'était une volonté politique
01:05:15de vouloir faire ça,
01:05:16mais le problème,
01:05:17c'est que
01:05:18ça met en danger
01:05:19les effectifs de police.
01:05:20Ce qu'il faut,
01:05:21c'est surtout des effectifs.
01:05:22C'est surtout ça
01:05:23et une réponse pénale
01:05:24adaptée,
01:05:25c'est-à-dire
01:05:26un choc d'autorité,
01:05:27ce que nous,
01:05:28on exige
01:05:29à l'Alliance police nationale.
01:05:30C'est ça qu'il faut
01:05:31et pas mettre
01:05:32mes collègues en difficulté.
01:05:33J'entends bien,
01:05:34mais encore une fois,
01:05:35ce que disent
01:05:36les délinquants,
01:05:37le message,
01:05:38la symbolique
01:05:39qui est faite
01:05:40à travers ces attaques,
01:05:41ces guet-apens
01:05:42de la part des délinquants,
01:05:43des voyous,
01:05:44c'est de dire aujourd'hui
01:05:45aux policiers
01:05:46en fait,
01:05:47la présence policière
01:05:48a justement,
01:05:49encore une fois,
01:05:50la présence du commissariat
01:05:51vient dire
01:05:52non, non,
01:05:53c'est un territoire
01:05:54de la République,
01:05:55on n'est pas hors du giron
01:05:56de la République
01:05:57quand on entre dans ces quartiers.
01:05:58J'entends bien,
01:05:59mais l'aujourd'hui,
01:06:00ce n'est pas ce que vous voyez.
01:06:01Quand vous voyez par exemple
01:06:02à Champigny,
01:06:03vous avez des tirs de mortier
01:06:04qui sont directement
01:06:05contre la façade
01:06:06du commissariat,
01:06:07vous avez un commissariat
01:06:08qui est rendu,
01:06:09qui est aujourd'hui
01:06:10bunkurisé.
01:06:11C'est la réalité
01:06:12et en fait,
01:06:13la réalité,
01:06:14elle nous frappe au visage.
01:06:15Donc on a besoin
01:06:16aujourd'hui
01:06:17d'avoir des effectifs.
01:06:18J'entends qu'on est
01:06:19partout chez nous
01:06:20et j'entends bien
01:06:21qu'il faut des commissariats
01:06:22bien évidemment,
01:06:23mais on a besoin
01:06:24aujourd'hui
01:06:25de sécurité aussi
01:06:26pour nos collègues
01:06:27parce que nos collègues
01:06:28peuvent être rapidement
01:06:29mis en danger.
01:06:30On a, par exemple,
01:06:31je vais reprendre l'exemple
01:06:32de ce commissariat
01:06:33de Boissy-St-Léger
01:06:34que je connais
01:06:35particulièrement bien,
01:06:36on a eu des jets
01:06:37d'acide
01:06:38il y a quelques années
01:06:39de ça
01:06:40à l'intérieur
01:06:41de la cour du commissariat.
01:06:42Il a fallu installer
01:06:43des filets de sécurité,
01:06:44il a fallu installer
01:06:45de la surveillance,
01:06:46il a fallu se battre
01:06:47pour obtenir tout ça
01:06:48auprès de l'administration
01:06:49et parce que
01:06:50mes collègues
01:06:51véritablement
01:06:52auraient pu être
01:06:53gravement blessés
01:06:54suite à ces attaques.
01:06:55Aujourd'hui,
01:06:56c'est des tirs de mortier,
01:06:57demain ce sera quoi ?
01:06:58Ce sera des tirs
01:06:59à l'arme réelle
01:07:00et tout.
01:07:01Donc tout ça,
01:07:02c'est des choses
01:07:03qui nous font constater
01:07:04aujourd'hui
01:07:05que construire
01:07:06des commissariats
01:07:07au cœur
01:07:08de ces quartiers-là,
01:07:09je ne sais pas
01:07:10si c'est une bonne idée
01:07:11mais en tout cas
01:07:12aujourd'hui,
01:07:13force est de constater
01:07:14que ce sont des cibles
01:07:15parce que ce sont
01:07:16des schémas aujourd'hui
01:07:17qui sont des schémas urbains
01:07:18qui sont compliqués
01:07:19à sécuriser.
01:07:20J'entends bien,
01:07:21restez avec nous
01:07:22Julien Chénardy,
01:07:23je voudrais faire réagir
01:07:24le plateau
01:07:25à ce que vous êtes
01:07:26en train de dire
01:07:27et vous allez pouvoir
01:07:28aussi répondre au plateau
01:07:29et croyez-moi,
01:07:30j'entends bien
01:07:31la problématique
01:07:32qui est celle
01:07:33de la sécurité
01:07:34des policiers sur place
01:07:35et c'est pour ça
01:07:36qu'on en parle ce matin.
01:07:37C'est vraiment
01:07:38que votre propos
01:07:39me surprenait
01:07:40de manière totalement
01:07:41bienveillante sur ce sujet.
01:07:42Je suis un peu surpris
01:07:43parce que c'est normal
01:07:44qu'un représentant syndical
01:07:45le fasse
01:07:46sur la nécessité
01:07:47de sécuriser
01:07:48les personnels.
01:07:49Il est vrai
01:07:50qu'un agent de police
01:07:51ne doit pas
01:07:52chaque fois
01:07:53qu'il va travailler
01:07:54avoir la boule au ventre
01:07:55sur
01:07:56est-ce que je vais
01:07:57terminer ma journée
01:07:58et beaucoup
01:07:59se le disent
01:08:00malheureusement.
01:08:01Mais si on pousse
01:08:02ce discours
01:08:03plus loin,
01:08:04ça voudrait dire
01:08:05que le commissariat
01:08:06de Champigny
01:08:07qui s'est fait
01:08:08tirer de mortier
01:08:09devrait fermer.
01:08:10Ça voudrait donc dire
01:08:11que dans certains quartiers
01:08:12qui sont frappés
01:08:13souvent par la double peine
01:08:14qui fait que
01:08:15c'est des quartiers
01:08:16très pauvres
01:08:17et qui subissent
01:08:18la loi
01:08:19des trafics
01:08:20et des bandes,
01:08:21perdraient en plus
01:08:22la possibilité
01:08:23de pouvoir avoir
01:08:24dans leurs quartiers
01:08:25des forces de police
01:08:26pérennes
01:08:27et pérennes
01:08:28qui pourraient
01:08:29s'occuper
01:08:30d'eux.
01:08:31C'est-à-dire
01:08:32qu'il n'y aurait pas
01:08:33de police
01:08:34dans ces quartiers
01:08:35qui sont frappés
01:08:36souvent par la double peine
01:08:37qui fait que c'est
01:08:38des quartiers
01:08:39très pauvres
01:08:40et qui subissent
01:08:41la possibilité
01:08:42de pouvoir avoir
01:08:43dans leurs quartiers
01:08:44des forces de police
01:08:45pérennes
01:08:46et pas simplement
01:08:47des opérations
01:08:48CRS,
01:08:49pas simplement
01:08:50des opérations
01:08:51de police
01:08:52venant d'opérations
01:08:53pour la santé.
01:08:54Et peut-être que
01:08:55dans un premier temps
01:08:56et c'est plus que
01:08:57ce que nous dit
01:08:58Julien Chénardi,
01:08:59il faut envisager
01:09:00d'avoir plus de forces
01:09:01de police.
01:09:02Je vous assure
01:09:03que
01:09:04certains maires
01:09:05de villes
01:09:06de banlieues
01:09:07disent très régulièrement
01:09:08on a besoin
01:09:09de récupérer
01:09:10ces quartiers
01:09:11parce que
01:09:12c'est une guerre
01:09:13de territoire
01:09:14qui passe
01:09:15y compris
01:09:16par la présence
01:09:17pérenne
01:09:18des agents
01:09:19de police.
01:09:20Sinon on bascule
01:09:21dans quelque chose.
01:09:22Je comprends évidemment
01:09:23tout ce qui a été dit
01:09:24en l'occurrence
01:09:25la nécessité
01:09:26bien évidemment
01:09:27de sécuriser
01:09:28les forces
01:09:29de police
01:09:30mais ça voudrait dire
01:09:31quand même
01:09:32qu'on envoie un signal
01:09:33qui plus est
01:09:34aux délinquants
01:09:35qui est un signal
01:09:36tout à fait
01:09:37j'allais dire
01:09:38destructeur
01:09:39de la politique collective
01:09:40ça voudrait dire
01:09:41ils ont gagné
01:09:42la bataille du territoire
01:09:43ça veut dire ça
01:09:44parce que concrètement
01:09:45c'est ce qu'ils cherchent
01:09:46c'est-à-dire faire fuir
01:09:47la police
01:09:48faire fuir
01:09:49finalement
01:09:50l'ordre républicain
01:09:51en l'occurrence
01:09:52donc c'est vrai
01:09:53que politiquement
01:09:54je trouve que
01:09:55on peut comprendre
01:09:56en effet
01:09:57parce que
01:09:58les policiers
01:09:59ils sont harcelés
01:10:00ils vivent la réalité
01:10:01sur le terrain
01:10:02c'est eux qui sont
01:10:03en première ligne
01:10:04je le comprends parfaitement
01:10:05et tout le monde
01:10:06est en mesure de le comprendre
01:10:07mais la réalité
01:10:08c'est qu'il me semble
01:10:09que ça serait un signal
01:10:10extrêmement négatif
01:10:11qui serait envoyé
01:10:12notamment à ceux
01:10:13qui
01:10:14enfin en tout cas
01:10:15favorables plutôt
01:10:16pour ceux qui remettent en cause
01:10:17j'allais dire
01:10:18de manière quotidienne
01:10:19les forces de police
01:10:20et l'ordre républicain
01:10:21Régis Le Somy
01:10:22Moi je voulais revenir
01:10:23sur la question
01:10:24de la bunkérisation
01:10:25des commissariats de police
01:10:26j'ai eu
01:10:27l'an dernier
01:10:28l'occasion
01:10:29de visiter
01:10:30celui de Plaisir
01:10:31et celui de Trappes
01:10:32j'avais l'impression
01:10:33de rentrer dans une prison
01:10:34c'est-à-dire
01:10:35il y a un sas
01:10:36on sonne à la porte
01:10:37une porte blindée
01:10:38toutes les vitres
01:10:39sont renforcées
01:10:40et j'ai l'impression
01:10:41que cette bunkérisation
01:10:42elle n'existe pas simplement
01:10:43dans les zones isolées
01:10:44elle existe dans tout
01:10:45ou la plupart
01:10:46des commissariats
01:10:47de région parisienne
01:10:48et dans les grandes villes
01:10:49également
01:10:50y compris à Paris
01:10:51y compris à Paris
01:10:52vous voyez
01:10:53donc cette notion
01:10:54que le commissariat
01:10:55n'est plus un lieu
01:10:56dans lequel
01:10:57bon
01:10:58on a connu
01:10:59ces époques-là
01:11:00mais aujourd'hui
01:11:01c'est un lieu
01:11:02où il n'y a plus
01:11:03de commissariat
01:11:04il n'y a plus
01:11:06tout commissariat
01:11:07est quasiment
01:11:08aujourd'hui
01:11:09en zone urbaine
01:11:10en tout cas
01:11:11je voudrais que
01:11:12Julien Chénardy
01:11:13qui nous écoute
01:11:14toujours puisse vous répondre
01:11:15on vous écoute
01:11:16Julien Chénardy
01:11:17oui je voulais répondre
01:11:18tout simplement
01:11:19qu'on n'est pas contre
01:11:20la construction
01:11:21de commissariats
01:11:22et effectivement
01:11:23j'entends l'argument
01:11:24qui est du territoire
01:11:25mais en fait
01:11:26ce qu'il faut comprendre
01:11:27c'est qu'aujourd'hui
01:11:28il faut donner les moyens
01:11:29aux policiers
01:11:30de pouvoir répondre à ça
01:11:31si vous construisez
01:11:32des commissariats
01:11:33en plein milieu
01:11:34où ils sont
01:11:35finalement
01:11:36victimes de tout
01:11:37ils sont victimes
01:11:38de vandalisme aussi
01:11:39parce que sur leurs véhicules privés
01:11:40parce qu'ils n'ont pas
01:11:41la possibilité
01:11:42de se stationner
01:11:43de manière sécurisée
01:11:44ils sont victimes
01:11:45de violences
01:11:46comme on l'a vu
01:11:47à Boissy-Saint-Léger
01:11:48ou comme on le voit régulièrement
01:11:49à Champigny-sur-Marne
01:11:50en fait
01:11:51si vous ne leur donnez pas
01:11:52la possibilité
01:11:53via des effectifs
01:11:54via des moyens
01:11:55ou via un choc d'autorité
01:11:56qui passe par des réponses pénales
01:11:57adaptées
01:11:58et bien à ce moment-là
01:11:59en fait effectivement
01:12:00ces commissariats
01:12:01ne servent à rien
01:12:02et ils sont juste
01:12:04perdre la guerre
01:12:05du territoire
01:12:06c'est la perte
01:12:07si vous n'avez pas d'effectifs
01:12:08c'est pas parce que
01:12:09vous avez un commissariat
01:12:10qui est au milieu
01:12:11d'une cité
01:12:12que vous allez faire en sorte
01:12:13que cette cité sensible
01:12:14elle va être mieux
01:12:15elle va être
01:12:16plus paisible
01:12:17je peux vous dire
01:12:18que c'est totalement l'inverse
01:12:19au contraire
01:12:20ces commissariats
01:12:21sont des cibles
01:12:22et donc si on veut
01:12:23qu'ils ne soient plus des cibles
01:12:24et bien il faut faire en sorte
01:12:25qu'ils puissent être
01:12:26d'une première chose
01:12:27sécurisés
01:12:28deuxièmement
01:12:29qu'on puisse avoir
01:12:30suffisamment d'effectifs
01:12:31pour pouvoir aussi répondre
01:12:32aux attentes de nos concitoyens
01:12:33sur la sécurité
01:12:34et éviter qu'à chaque fois
01:12:35nos collègues
01:12:36parce que la nuit
01:12:37quand vous avez
01:12:38un ou deux collègues
01:12:39au sein d'un commissariat
01:12:40et si vous avez
01:12:41une dizaine
01:12:42ou une quinzaine d'individus
01:12:43qui sont en train
01:12:44de la siéger
01:12:45comment vous voulez
01:12:46qu'ils répondent
01:12:47ces collègues là ?
01:12:48Ben justement
01:12:49ils ne peuvent pas
01:12:50donc c'est pour ça
01:12:51que nous on vous explique
01:12:52que la guerre du territoire
01:12:53on la comprend bien évidemment
01:12:54mais elle va passer aussi
01:12:55par des effectifs
01:12:56et pas uniquement
01:12:57par de la façade
01:12:58en mettant un commissariat
01:12:59en plein milieu
01:13:00d'une cité sensible
01:13:01Vous nous dites
01:13:02qu'il faut faire
01:13:03les choses dans l'ordre
01:13:04Exactement
01:13:05il ne faut pas
01:13:06les choses dans l'ordre
01:13:07c'est à dire que
01:13:08moi ce que j'attaque surtout
01:13:09c'est cette volonté politique
01:13:10de vouloir absolument
01:13:11mettre un service public
01:13:13au sein d'une cité sensible
01:13:15au sein d'un quartier sensible
01:13:17juste en disant
01:13:18regardez c'est bon
01:13:19on a répondu
01:13:20à votre exigence
01:13:21vous avez votre commissariat
01:13:22mais si à l'intérieur
01:13:23vous n'avez pas de fonctionnaire
01:13:24si vous n'avez pas
01:13:25assez de fonctionnaire
01:13:26pour le faire tourner
01:13:27si derrière
01:13:28la réponse pénale
01:13:29n'est pas adaptée
01:13:31si vous interpellez
01:13:32des individus
01:13:33pour des violences
01:13:34sur des policiers
01:13:35mais que derrière
01:13:36ils sont peu ou pas condamnés
01:13:37bah en fait
01:13:38votre commissariat
01:13:39il ne sert absolument à rien
01:13:40Julien Chénardi
01:13:41merci beaucoup
01:13:42je pense qu'on a
01:13:43bien compris
01:13:44votre point de vue
01:13:45sur le sujet
01:13:46et ça a permis
01:13:47d'éclairer tout le plateau
01:13:48là-dessus
01:13:49et qu'on est tous d'accord
01:13:50avec vous
01:13:51merci infiniment
01:13:52je rappelle que vous êtes
01:13:53représentant du syndicat
01:13:54Allianz pour la région
01:13:55et Île-de-France
01:13:56merci d'avoir accepté
01:13:57de témoigner sur notre antenne
01:13:58Une autre question
01:13:59que je voulais poser
01:14:00au sujet des parlementaires
01:14:01du groupe Renaissance
01:14:02faut-il lever
01:14:03l'immunité parlementaire
01:14:04de Rima Hassan
01:14:05députée européenne
01:14:06la France Insoumise
01:14:07c'est ce que souhaitent
01:14:08aujourd'hui 51 députés
01:14:09du groupe Renaissance
01:14:10ils ont écrit
01:14:11la présidente du Parlement
01:14:12européen
01:14:13après le voyage
01:14:14de Rima Hassan
01:14:15en Jordanie
01:14:16Rima Hassan
01:14:17qui s'est affiché
01:14:18à une manifestation
01:14:19pro Hamas
01:14:20samedi dernier
01:14:21à Amman
01:14:22les explications d'Alice Sommeraire
01:14:23on en discute juste après
01:14:24Ils sont 51 députés Renaissance
01:14:25à avoir signalé
01:14:26au parquet de Paris
01:14:27le comportement inapproprié
01:14:28de Rima Hassan
01:14:29dans un courrier adressé
01:14:30à la présidente
01:14:31du Parlement européen
01:14:32qui s'appuie sur ce recours
01:14:33il réclame
01:14:34des poursuites
01:14:35et la levée
01:14:36de l'immunité parlementaire
01:14:37de l'eurodéputé
01:14:38Outre ses nombreuses
01:14:39participations
01:14:40à des manifestations
01:14:41pro-Palestine
01:14:42Rima Hassan
01:14:43est accusé
01:14:44dans ce courrier
01:14:45d'avoir à plusieurs reprises
01:14:46tenu des propos antisémites
01:14:47Madame Hassan
01:14:48participe sans aucune limite
01:14:49depuis plusieurs mois
01:14:50à la diffusion
01:14:51de la haine des juifs
01:14:52en Europe
01:14:53reprenant notamment
01:14:54à son compte
01:14:55plusieurs poncifs
01:14:56anti-juifs
01:14:57complotistes
01:14:59Rima Hassan
01:15:00s'est défendue
01:15:01de ses accusations
01:15:02en rappelant
01:15:03que les manifestations
01:15:04auxquelles elle a participé
01:15:05n'étaient pas pro-Hamas
01:15:06et qu'elle n'était pas
01:15:07responsable
01:15:08des orientations politiques
01:15:09des autres participants
01:15:10Pour elle
01:15:11ses accusations
01:15:12sont vaines
01:15:13Ce sont des manœuvres
01:15:14qui ne reposent sur rien
01:15:15Ils sont connus
01:15:16pour leur position
01:15:17de soutien à un régime
01:15:18génocidaire
01:15:19que je combats
01:15:20et que je continuerai
01:15:21de combattre
01:15:22avec ou sans mandat
01:15:23d'eurodéputé
01:15:24Hier
01:15:25Rima Hassan
01:15:26est allée encore plus loin
01:15:27dans son combat
01:15:28et que l'ONU
01:15:29ne qualifie pas
01:15:30et ne rattache pas
01:15:31le 7 octobre
01:15:32à du terrorisme
01:15:33et que cette pensée
01:15:34a été propre
01:15:35à l'hégémonie occidentale
01:15:36Vous pensez
01:15:37que le Parlement européen
01:15:38est susceptible
01:15:39de lever l'immunité
01:15:40parlementaire de Rima Hassan ?
01:15:41En tout cas
01:15:42on peut bien sûr
01:15:43désapprouver
01:15:44Rima Hassan
01:15:45dans ses positions
01:15:46notamment depuis
01:15:47le 7 octobre
01:15:48puisqu'elle présente
01:15:49le Hamas
01:15:50qui est une organisation
01:15:51terroriste
01:15:52comme une organisation
01:15:53de résistance palestinienne
01:15:54Mais je pense
01:15:55qu'il faut face à ça
01:15:56mener une guerre
01:15:57politique
01:15:58idéologique
01:15:59celle des idées
01:16:00opposer
01:16:01les contre-arguments
01:16:02et faire la démonstration
01:16:03du réel
01:16:04et de la réalité
01:16:05sans tomber
01:16:06dans une judiciarisation
01:16:07qui pourrait amener
01:16:08à une levée
01:16:09d'immunité parlementaire
01:16:10parce que
01:16:11ça me semble être
01:16:12une impasse
01:16:13et c'est aussi
01:16:14d'une certaine manière
01:16:15leur permettre
01:16:16d'être après
01:16:17dans la victimologie
01:16:18Exactement
01:16:19ça produit
01:16:20l'effet
01:16:21inverse
01:16:22de l'effet
01:16:23recherché
01:16:24Rima Hassan
01:16:25est déjà
01:16:27sous le coup
01:16:28d'une enquête
01:16:29pour apologie
01:16:30du terrorisme
01:16:31elle a été entendue
01:16:32en audition libre
01:16:33on verra bien
01:16:34ce que ça donnera
01:16:35C'était avant
01:16:36sa visite
01:16:37en Jordanie
01:16:38C'était avant
01:16:39sa visite
01:16:40en Jordanie
01:16:41l'apologie
01:16:42du terrorisme
01:16:43est un délit
01:16:44je suis tout à fait
01:16:45d'accord
01:16:46sur la judiciarisation
01:16:47de ce que vous évoquez
01:16:48est différent
01:16:49Oui
01:16:50justement
01:16:51c'est pour ça
01:16:52je veux faire
01:16:53la différence
01:16:54entre
01:16:55un discours
01:16:56qu'on accuse
01:16:57de participer
01:16:58activement
01:16:59à une entreprise
01:17:00de destruction
01:17:01de vies humaines
01:17:02apologie
01:17:03du terrorisme
01:17:04et
01:17:05un discours
01:17:06idéologique
01:17:07alors évidemment
01:17:08il n'y a pas
01:17:09un mur
01:17:10de séparation
01:17:11entre les deux
01:17:12mais vous avez
01:17:13tout à fait raison
01:17:14de dire
01:17:15que la judiciarisation
01:17:16se retourne
01:17:17contre les auteurs
01:17:18de poursuites
01:17:19c'est pas comme ça
01:17:20qu'on désindoctrinera
01:17:21toute la jeunesse
01:17:22qui croit
01:17:23aux incendies
01:17:24la jeunesse
01:17:25qui croit aux insanités
01:17:26de Rima Hassan
01:17:27qui n'est pas
01:17:28toute la jeunesse
01:17:29fort heureusement
01:17:30à part ça
01:17:31elle a partiellement raison
01:17:32sur l'ONU
01:17:33puisque l'ONU
01:17:34n'a pas intégré
01:17:35les victimes
01:17:36du pogrom
01:17:37du 7 octobre
01:17:38alors oui
01:17:39ça c'est scandaleux aussi
01:17:40c'est un pur scandale
01:17:41ça c'était
01:17:42absolument ignoré
01:17:43alors c'est intéressant
01:17:44c'est que
01:17:45ce qui est intéressant
01:17:46c'est que
01:17:47Aymeric Caron
01:17:48du même parti politique
01:17:49lui a répondu
01:17:50en disant
01:17:51je cite
01:17:52les attaques du Hamas
01:17:53du 7 octobre
01:17:55c'est le fond
01:17:56du problème
01:17:57parce que
01:17:58qu'elle aille participer
01:17:59à des manifestations
01:18:00ça c'est mon avis
01:18:01en Jordanie
01:18:02vous savez
01:18:03en Jordanie
01:18:04il y a
01:18:05un tiers de la population
01:18:06qui est d'origine palestinienne
01:18:07donc que
01:18:08ces tiers de la population
01:18:09d'origine palestinienne
01:18:10et d'autres Jordaniens
01:18:11manifestent
01:18:12contre ce qui se passe
01:18:13à Gaza
01:18:14c'est tout à fait légitime
01:18:15il y a
01:18:16en ce moment
01:18:17une situation
01:18:18
01:18:19il y a
01:18:20une situation
01:18:21
01:18:22il y a
01:18:23une situation
01:18:24
01:18:25il y a
01:18:26en ce moment
01:18:27une situation
01:18:28humanitaire
01:18:29épouvantable
01:18:30à Gaza
01:18:31regardez la vidéo
01:18:32de l'ONU
01:18:33on ne peut pas dire
01:18:34qu'elle soit fausse
01:18:35des véhicules
01:18:36de l'ONU
01:18:37qui pénètrent
01:18:38dans la bande
01:18:39de Gaza
01:18:40moi j'ai vu
01:18:41des tissus urbains
01:18:42complètement
01:18:43dévastés
01:18:44en Syrie
01:18:45en Irak
01:18:46et autres
01:18:47je n'ai jamais vu
01:18:48quelque chose
01:18:49comme ça
01:18:50c'est à dire
01:18:51c'est complètement plat
01:18:52c'est Hiroshima
01:18:53ça n'empêche
01:18:54oui
01:18:55mais ça n'empêche
01:18:56qu'au milieu de tout ça
01:18:57vous avez
01:18:58effectivement
01:18:59des soutiens du Hamas
01:19:00qui sont dans
01:19:01ces manifestations là
01:19:02et le problème
01:19:03de Rima Hassan
01:19:04je vais vous le dire
01:19:05c'est sur la question
01:19:06de son rapport
01:19:07à la France
01:19:08certes
01:19:09elle est
01:19:10de nationalité française
01:19:11mais 80%
01:19:12des tweets
01:19:13qu'elle a fait
01:19:14depuis le 7 octobre
01:19:15sont liés
01:19:16à des situations
01:19:17internationales
01:19:18donc on peut se poser
01:19:19la question
01:19:20d'une personne
01:19:21à une situation
01:19:22d'une personne
01:19:23à un problème
01:19:24c'est quelqu'un
01:19:25dont finalement
01:19:26les aspirations
01:19:27sont très peu liées
01:19:28à ce qui se passe en France
01:19:29si ce n'est peut être
01:19:30que d'importer
01:19:31le conflit
01:19:32ce qu'elle fait
01:19:33allègrement
01:19:34et ce que font
01:19:35la France Insoumise
01:19:36pour des questions
01:19:37évidemment électoralistes
01:19:38juste sur le plan
01:19:39de la procédure
01:19:40parce que
01:19:41qu'est ce qui va se passer
01:19:42là en l'occurrence
01:19:43la présidente du Parlement
01:19:44européen
01:19:45reçoit cette demande
01:19:46elle va en principe
01:19:47demander
01:19:48en fait
01:19:49c'est le règlement intérieur
01:19:50du Parlement européen
01:19:51qui joue là
01:19:52en l'occurrence
01:19:53elle va demander
01:19:54à la commission
01:19:55des affaires juridiques
01:19:56du Parlement européen
01:19:57de faire un rapport
01:19:58qui va ensuite
01:19:59transmettre ce rapport
01:20:00au Parlement européen
01:20:01et les parlementaires
01:20:02européens
01:20:03peuvent
01:20:04à la seule majorité simple
01:20:05décider
01:20:06de la levée
01:20:07de l'immunité parlementaire
01:20:08de Mme Rima Hassan
01:20:09je rappelle juste un point
01:20:10parce qu'il y a eu
01:20:11beaucoup de levée
01:20:12d'immunité parlementaire
01:20:13au Parlement européen
01:20:14on lève beaucoup
01:20:15plus facilement
01:20:16l'immunité parlementaire
01:20:17récemment au Parlement européen
01:20:18qu'à l'Assemblée nationale
01:20:19c'est une réalité
01:20:20mais il y a
01:20:21ceux-là
01:20:22je crois que c'était
01:20:23au mois d'octobre 2023
01:20:24il y a 4 députés polonais
01:20:25qui ont vu
01:20:26leur immunité parlementaire
01:20:27lever
01:20:28parce qu'ils avaient
01:20:29liké sur Twitter
01:20:30une campagne de propagande
01:20:31d'un mouvement
01:20:32néo-conservateur
01:20:33je ne sais plus
01:20:34lequel
01:20:35polonais
01:20:36dont on considérait
01:20:37que le message
01:20:38était une incitation
01:20:39à la haine raciale
01:20:40donc
01:20:41ce qui est très intéressant
01:20:42c'est de voir
01:20:43si finalement
01:20:44le Parlement européen
01:20:45veut
01:20:46qu'il y ait
01:20:47un rapport
01:20:48avec le Parlement
01:20:49parce que
01:20:50le Parlement européen
01:20:51aura la même célérité
01:20:52et la même exigence
01:20:53vis-à-vis de
01:20:54Mme Rima Hassan
01:20:55qu'il a eue
01:20:56vis-à-vis
01:20:57de ses députés
01:20:58polonais
01:20:59en la matière
01:21:00– Vous avez votre petite idée
01:21:01sur la réponse
01:21:02– Je n'en sais strictement rien
01:21:03je n'en sais strictement rien
01:21:04parce que la composition
01:21:05du Parlement européen
01:21:06ne préjuge en rien
01:21:07que
01:21:08le Parlement européen
01:21:09n'ait pas
01:21:10une exigence
01:21:11là aussi
01:21:12de sévérité
01:21:13vis-à-vis de Mme
01:21:14en tout cas
01:21:15de sévérité
01:21:16de permettre
01:21:17en l'occurrence
01:21:18de la compétition
01:21:19parlementaire.
01:21:20L'autre aspect
01:21:21si vous voulez
01:21:22ce qui me surprend
01:21:23toujours politiquement
01:21:24je crois qu'on en a parlé hier
01:21:25je l'ai déjà dit
01:21:26mais en l'occurrence
01:21:27c'est que
01:21:28les députés de Renaissance
01:21:29quand même
01:21:30il faut rappeler
01:21:31que
01:21:32ce qu'on appelle
01:21:33le bloc central
01:21:34a appelé
01:21:35à voter
01:21:36contre le Rassemblement national
01:21:37aux dernières élections législatives
01:21:38et à faire élire
01:21:39des députés de LFI
01:21:40dont ils considèrent
01:21:41aujourd'hui
01:21:42que
01:21:43LFI est un parti
01:21:44qui selon eux
01:21:45serait un parti
01:21:46qui serait
01:21:47antisémite
01:21:48et
01:21:49ferait l'apologie du terrorisme
01:21:50pour un certain nombre
01:21:51de ses membres.
01:21:52Enfin je veux dire
01:21:53à un moment donné
01:21:54en politique
01:21:55il faut avoir de la cohérence
01:21:56en la matière.
01:21:57Vous ne pouvez pas
01:21:58un jour être allié
01:21:59de circonstances
01:22:00pour faire barrage
01:22:01à une force politique
01:22:02et le lendemain
01:22:03disons
01:22:04tenir
01:22:05je veux dire
01:22:06une autre position.
01:22:07C'est ça le problème aussi
01:22:08qui se pose
01:22:09dans cette démarche
01:22:10des députés de Renaissance.
01:22:11Et ensuite
01:22:12je crois que le dernier point
01:22:13en effet
01:22:14c'est que
01:22:15est-ce que politiquement
01:22:16c'est efficace ?
01:22:17Est-ce que ce n'est pas
01:22:18contre-productif ?
01:22:19Est-ce que ce n'est pas
01:22:20ce que cherche finalement
01:22:21Madame Rima Hassan ?
01:22:22C'est-à-dire
01:22:23de se victimiser
01:22:24toujours un peu plus.
01:22:25Ça c'est aussi une question
01:22:26qu'il faut se poser.
01:22:27Est-ce qu'elle est embarrassante
01:22:28Rima Hassan
01:22:29pour la France insoumise ?
01:22:30Je vois que
01:22:31Aymeric Caron
01:22:32lui a répondu
01:22:33en disant
01:22:34non
01:22:35ce qui s'est passé
01:22:36le 7 octobre
01:22:37c'est du terrorisme.
01:22:38Elle est
01:22:39d'abord
01:22:40embarrassante
01:22:41pour les palestiniens
01:22:42qui vivent sous
01:22:43le joug
01:22:44les Gazaouis
01:22:45le Hamas
01:22:46est dans les tunnels
01:22:47il expose sa population
01:22:48civile
01:22:49avec 10 mois
01:22:50de guerre épouvantable
01:22:51avec des
01:22:52une situation
01:22:53qui l'est
01:22:54tout autant
01:22:55mais encore une fois
01:22:56elle mène
01:22:57une
01:22:58combat politique
01:22:59on ne la découvre pas
01:23:00elle ne changera pas
01:23:01d'orientation
01:23:02et il faut
01:23:03peut-être
01:23:04au sein du
01:23:05nouveau front populaire
01:23:06sur certains moments
01:23:07un peu plus de courage
01:23:08dans
01:23:09les
01:23:10confrontations
01:23:11et
01:23:12dans
01:23:13les
01:23:45entreprises
01:23:46et les médiateurs
01:23:47qui s'occupent
01:23:48de ce dossier
01:23:49à tout de suite
01:23:50sur CNews
01:23:5110h28
01:23:52de retour
01:23:53dans l'heure
01:23:54des pros
01:23:55avec Judith Vintro
01:23:56Barno Benedetti
01:23:57Olivier Dartigoll
01:23:58et Régis Le Sommier
01:23:59et bien sûr
01:24:00Marine Sabourin
01:24:01pour le rappel
01:24:02de l'actualité
01:24:03Du microplastique
01:24:04présent
01:24:05dans les bouteilles
01:24:06de certains sodas
01:24:07notamment
01:24:08de Coca-Cola
01:24:09et Chouef
01:24:10c'est ce que révèle
01:24:11l'association
01:24:12Agir pour l'environnement
01:24:13La réalité est encore
01:24:14inconnue
01:24:15toutefois on sait
01:24:16que ces substances chimiques
01:24:17contiennent un risque
01:24:18accru de cancer
01:24:19Les sociétés
01:24:20de ces sodas
01:24:21déclarent quant à elles
01:24:22se porter garant
01:24:23de la sécurité
01:24:24de leurs produits
01:24:25Vladimir Poutine
01:24:26accuse l'Ukraine
01:24:27d'avoir tenté
01:24:28de frapper
01:24:29la centrale nucléaire
01:24:30de Koursk
01:24:31La région est en proie
01:24:32depuis deux semaines
01:24:33à une offensive
01:24:34des forces de Kiev
01:24:35Depuis plusieurs jours
01:24:36Moscou agite
01:24:37la menace
01:24:38d'une catastrophe
01:24:39nucléaire
01:24:40en cas d'attaque
01:24:41de l'armée
01:24:42La mine d'un kilo
01:24:43près de 2500 carats
01:24:44a été trouvée
01:24:45dans une mine au nord
01:24:46du Botswana
01:24:47en Afrique
01:24:48Selon le Financial Times
01:24:49la pierre précieuse
01:24:50pourrait valoir
01:24:51plus de 40 millions
01:24:52de dollars
01:24:56Emmanuel Macron
01:24:57reçoit les chefs
01:24:58de partis politiques
01:24:59et de groupes parlementaires
01:25:00à l'Elysée
01:25:01pour entamer
01:25:02un cycle de consultation
01:25:03et dans la foulée
01:25:04nommé un Premier ministre
01:25:05Lucie Castex est arrivée
01:25:06à l'Elysée
01:25:07je vous propose
01:25:08de l'écouter
01:25:12Aujourd'hui nous sommes
01:25:13venus nous entretenir
01:25:14avec le Président
01:25:15pour lui proposer
01:25:16notre solution pour la France
01:25:17nous lui proposer d'avancer
01:25:18de nous mettre au travail
01:25:19et de pouvoir enfin
01:25:20former un gouvernement
01:25:21Alors c'est toujours mieux
01:25:22d'écouter Lucie Castex
01:25:23avec du son
01:25:24ça reviendra dans quelques minutes
01:25:25et bien sûr
01:25:26on vous fera écouter
01:25:27Lucie Castex
01:25:28Donc voilà comment
01:25:29on pourrait résumer
01:25:30un petit peu l'objectif
01:25:31de ces rencontres
01:25:32qui démarrent aujourd'hui
01:25:33à l'Elysée
01:25:3447 jours après
01:25:35le résultat des législatives
01:25:36Tu casses, tu répares
01:25:37ou peut-être
01:25:38comme disait Judith Vintraub
01:25:39tout à l'heure
01:25:40Tu casses, il répare
01:25:41tout à l'heure
01:25:42tout à l'heure aujourd'hui
01:25:43Et Lucie Castex
01:25:44qui arrive en premier
01:25:45finalement
01:25:46pour ces consultations
01:25:47Oui plus on est de fous
01:25:48plus on rit
01:25:49Lucie Castex
01:25:50elle a écrit
01:25:51une tribune
01:25:52co-signée
01:25:53par tous les chefs
01:25:54du Nouveau Front Populaire
01:25:56hier
01:25:57où elle explique
01:25:58qu'elle ne veut pas
01:25:59simplement
01:26:00un programme différent
01:26:01elle veut une méthode
01:26:02de gouvernement différente
01:26:03et elle dit
01:26:04ça ne sera pas
01:26:05un camp contre l'autre
01:26:06et elle précise un peu
01:26:07avec qui veut-elle travailler
01:26:09avec le centre droit
01:26:11avec la droite
01:26:12non pas du tout
01:26:13c'est avec les associations
01:26:14les élus locaux
01:26:17et je ne sais plus qui
01:26:19dans le même genre
01:26:20les syndicats
01:26:21et les forces sociales
01:26:23c'est révolutionnaire
01:26:24surtout ça ne change rien
01:26:26à la logique binaire
01:26:28qui est celle de Lucie Castex
01:26:30qui est le programme
01:26:32du Nouveau Front Populaire
01:26:34rien que le programme
01:26:35tout le programme
01:26:36même si elle le dit
01:26:37je ne connais pas ce qu'elle dit
01:26:38la seule fois
01:26:39où elle a essayé
01:26:40d'arrondir les angles
01:26:42en disant que par exemple
01:26:43le SMIC à 1600 euros
01:26:46ou le rétablissement
01:26:47de l'ISF
01:26:48ce serait des horizons certes
01:26:50mais ce ne serait pas
01:26:51pour tout de suite
01:26:52elle s'est fait rappeler
01:26:53à l'ordre
01:26:54et elle a tout de suite
01:26:55rétro-pédalé
01:26:57vous êtes trop au fait
01:26:59de la vie politique
01:27:01et de sa complexité
01:27:02pour ne pas voir que
01:27:03dans ses récentes déclarations
01:27:06notamment en soutien
01:27:08à Sud-Ouest PQR
01:27:10et depuis
01:27:12elle maintient l'idée
01:27:14je reprends sa phrase
01:27:15du verbatim
01:27:16ce programme a été conçu
01:27:18pour une majorité absolue
01:27:20pour sa mise en oeuvre
01:27:21nous n'avons pas
01:27:22de majorité absolue
01:27:24et donc nous devrons
01:27:26construire à partir d'objectifs
01:27:28des majorités d'idées
01:27:30texte par texte
01:27:31donc pour le coup
01:27:32oui sur la séquence
01:27:33que vous évoquez
01:27:34elle s'était fait rattraper
01:27:35par la patrouille
01:27:36mais elle n'en démore pas
01:27:37on peut apprécier ou pas
01:27:39Lucie Casté
01:27:41mais je préfère qu'on réagisse
01:27:43sur ce qu'elle dit
01:27:44après je sens qu'il y a
01:27:46là concernant
01:27:48quand même un peu
01:27:49un procès en incompétence
01:27:52ou un procès en illégitimité
01:27:55mais est-ce que les dirigeants
01:27:57politiques aux affaires
01:27:59depuis la dernière période
01:28:01que ce soit à Bercy ou ailleurs
01:28:02ont fait montre
01:28:03d'une très grande compétence
01:28:05pour tenir ce pays
01:28:07la question se pose
01:28:08écoutez on va tourner la page
01:28:10ça commence là à 10h30
01:28:12ils sont en train d'arriver
01:28:13au fur et à mesure
01:28:14dès qu'on aura des sons
01:28:15des images à vous montrer
01:28:16on le fera bien évidemment
01:28:17on va continuer
01:28:18à parler politique
01:28:19mais cette fois aux Etats-Unis
01:28:20ça va intéresser Régis Grimier
01:28:21je sens qu'il est impatient
01:28:22d'en parler
01:28:23on ne le tient plus
01:28:24on ne le tient plus
01:28:25moi je sens là
01:28:26le sort du monde
01:28:27c'est tout là-bas
01:28:2874 jours avant
01:28:30cette élection présidentielle
01:28:31américaine
01:28:32Kamala Harris a accepté
01:28:33l'investiture des démocrates
01:28:34cette nuit lors de la convention
01:28:35du parti à Chicago
01:28:36elle a promis
01:28:37un chemin d'unité
01:28:38d'être la présidente
01:28:39de tous les américains
01:28:40et ce qui va nous intéresser
01:28:41ce matin
01:28:42puisque c'est probablement
01:28:43là-dessus qu'elle va être
01:28:44attaquée par ses adversaires
01:28:45c'est ce qu'elle a promis
01:28:46une économie
01:28:47qui permette à chacun
01:28:48de réussir
01:28:49c'est sur ce plan économique
01:28:50qu'elle est critiquée
01:28:51notamment par Donald Trump
01:28:52je vous propose de l'écouter
01:28:53on en discute juste après
01:28:58je viens de la classe moyenne
01:28:59ma mère tenait
01:29:00un budget strict
01:29:01nous vivions selon
01:29:02nos moyens
01:29:03pourtant nous ne manquions
01:29:04de rien
01:29:05elle attendait de nous
01:29:06que nous tirions
01:29:07le meilleur parti
01:29:08des opportunités
01:29:09qui s'offraient à nous
01:29:10et que nous en soyons
01:29:11reconnaissants
01:29:12car comme elle nous l'a appris
01:29:13les opportunités
01:29:14ne sont pas à la portée
01:29:15de tout le monde
01:29:20c'est pourquoi
01:29:21nous allons créer
01:29:22ce que j'appelle
01:29:23une économie de l'opportunité
01:29:24une économie
01:29:25de l'opportunité
01:29:26où chacun
01:29:27a la possibilité
01:29:28d'être compétitif
01:29:29et de réussir
01:30:00qui effectivement
01:30:01vient au chevet
01:30:02de la classe moyenne
01:30:03qui tente
01:30:04effectivement
01:30:05de s'intéresser
01:30:06à la fourchette basse
01:30:07de la classe moyenne
01:30:08celle qui envoie
01:30:09de la paupérisation
01:30:10et en ce moment
01:30:11aux Etats-Unis
01:30:12il y a quand même
01:30:13une certaine inflation
01:30:14qui
01:30:15même si
01:30:16ça va être
01:30:17un grand débat
01:30:18l'inflation
01:30:19les résultats économiques
01:30:20il faut le dire
01:30:21à ceux
01:30:22qui nous regardent
01:30:23c'est ce qui va compter
01:30:24dans la campagne
01:30:25l'impression
01:30:26sur ce qui se passe
01:30:27une petite inflation
01:30:28une petite inflation
01:30:29du chômage
01:30:30ou une petite relance
01:30:31économique
01:30:32en octobre
01:30:33en septembre
01:30:34et en octobre
01:30:35peut faire basculer
01:30:36l'élection
01:30:37au point où on en est
01:30:38parce qu'on est vraiment
01:30:39quand on regarde
01:30:40les sondages
01:30:41au coude à coude
01:30:42dans la plupart
01:30:43des Etats
01:30:44dans la plupart
01:30:45de ce qu'on appelle
01:30:46les battlegrounds
01:30:47donc son programme
01:30:48effectivement
01:30:49c'est de s'intéresser
01:30:50comme elle le dit
01:30:51aux classes moyennes
01:30:52effectivement
01:30:53de permettre l'accès
01:30:54à la propriété
01:30:55elle a fait des mesures
01:30:56où le pouvoir d'achat
01:30:57évidemment
01:30:58va être central
01:30:59les républicains
01:31:00eux considèrent
01:31:01que
01:31:02évidemment c'est une
01:31:03philosophie complètement différente
01:31:04considèrent qu'il s'agit
01:31:05tout simplement
01:31:06de communisme
01:31:07donc on a vu
01:31:08vous savez
01:31:09aux Etats-Unis
01:31:10on ne dit pas
01:31:11socialiste
01:31:12nous on est là
01:31:13toujours en train
01:31:14de voir des nuances
01:31:15là-bas c'est du communisme
01:31:16d'ailleurs
01:31:17il y a un portrait
01:31:18qui se circule
01:31:19de Kamala Harris
01:31:20avec un béret
01:31:21de Che Guevara
01:31:22et marqué
01:31:23Kamalisme
01:31:24donc on est
01:31:25dans la caricature
01:31:26évidemment
01:31:27tout ça
01:31:28est à pondérer
01:31:29mais on est à 11 semaines
01:31:30de l'élection
01:31:31et à 11 semaines
01:31:32de l'élection
01:31:33tout est bon
01:31:34il n'y a pas de trêve
01:31:35vous savez
01:31:36en temps ordinaire
01:31:37quand il y a les conventions
01:31:38en général
01:31:39le parti
01:31:40opposé
01:31:41se retient
01:31:42de critiquer
01:31:43et ça provoque
01:31:44un boost
01:31:45en général
01:31:46il y a toujours
01:31:47un boost
01:31:48électoral
01:31:49dans les sondages
01:31:50pour celui qui tient
01:31:51la convention
01:31:52là ce n'est pas du tout
01:31:53le cas
01:31:54tous les règles
01:31:55et les séances
01:31:56sont comme on bafouait
01:31:57et on va assister
01:31:58peut-être
01:31:59cet après-midi
01:32:00à un élément important
01:32:01que je tiens
01:32:02à souligner
01:32:03c'est le ralliement
01:32:04probable
01:32:05de Robert Kennedy Junior
01:32:06qui actuellement
01:32:07est crédité
01:32:08entre 5 et 8%
01:32:09c'est le troisième
01:32:10candidat
01:32:11celui dont on parle
01:32:12jamais
01:32:13surtout en France
01:32:14mais qui est important
01:32:15et qui va probablement
01:32:16annoncer son ralliement
01:32:17à Donald Trump
01:32:18alors ce ralliement
01:32:19il peut
01:32:20à la marge
01:32:21jouer
01:32:22c'est un élément important
01:32:23ça se produit
01:32:24dans la convention
01:32:25donc il n'y a pas de
01:32:26on fait feu de tout bois
01:32:27c'est-à-dire
01:32:28dès qu'il y a un argument
01:32:29dès qu'il y a une stratégie
01:32:30à adopter
01:32:31et ça fait des semaines
01:32:32que Robert Kennedy Junior
01:32:34discute avec les républicains
01:32:35de son ralliement
01:32:36il va se faire
01:32:37cet après-midi
01:32:38il est dans l'Arizona
01:32:39Donald Trump
01:32:40comme par hasard
01:32:41tient un meeting
01:32:42dans l'Arizona
01:32:43et il a dit sur Fox News
01:32:44peut-être que nous
01:32:45nous rencontrerons
01:32:46évidemment
01:32:47comme tout
01:32:48ce qui se passe
01:32:49en politique américaine
01:32:50c'est du chaud
01:32:51ça va être
01:32:52évidemment
01:32:53une opportunité
01:32:54pour reprendre la main
01:32:55après cette convention
01:32:56des démocrates
01:32:57qu'il faut reconnaître
01:32:58et de Kamala Harris
01:32:59qui est quand même
01:33:00une convention réussie
01:33:01Olivier Dartigold
01:33:02C'est difficile
01:33:03toujours
01:33:04après Régis Saumier
01:33:05qui est encyclopédique
01:33:06sur le sujet
01:33:07mais quelques éléments
01:33:08d'abord
01:33:09sur le plan politique
01:33:10si Kamala Harris
01:33:12est communiste
01:33:13c'est en tout cas
01:33:14le thème
01:33:15pris par
01:33:16Donald Trump
01:33:17je vais en redire
01:33:18quelques mots
01:33:19et on va les écouter
01:33:20les critiques de Donald Trump
01:33:21l'équivalent
01:33:22ça voudrait dire
01:33:23que François Bayrou
01:33:24va faire le prochain discours
01:33:25à la fête de l'Huma
01:33:26vous voyez
01:33:27à peu près
01:33:28donc aux Etats-Unis
01:33:29vous êtes rapidement jugé
01:33:30en effet
01:33:31comme étant
01:33:32communiste radicale
01:33:33elle a
01:33:34un programme économique
01:33:35qui s'adresse
01:33:36plutôt
01:33:37à des classes
01:33:38moyennes
01:33:39qui ont été
01:33:40frappées
01:33:41de plein fouet
01:33:42par
01:33:43l'inflation
01:33:44terriblement galopante
01:33:45sur les années Biden
01:33:46mais ce qui se passe
01:33:47pour ce moment
01:33:48c'est que
01:33:49Kamala Harris
01:33:51pour ce moment
01:33:52démocrate
01:33:53c'est quand même
01:33:54quelque chose de spectaculaire
01:33:55qu'il n'y a pas
01:33:56de précédent
01:33:57dans l'histoire poétique
01:33:58moderne
01:33:59des Etats-Unis
01:34:00le débat
01:34:01totalement
01:34:02loupé
01:34:03par
01:34:04Biden
01:34:05face à Trump
01:34:06c'était le 27 juin
01:34:07rendez-vous compte
01:34:08de ce qui s'est passé
01:34:09depuis
01:34:10pour les démocrates
01:34:11alors que Kamala Harris
01:34:12c'était absolument pas
01:34:13la candidature
01:34:14favorite
01:34:15au sein
01:34:16du camp démocrate
01:34:17pour remplacer
01:34:18Biden
01:34:19et qu'elle était
01:34:20un peu chargée
01:34:21par les années
01:34:22Biden
01:34:23notamment sur un sujet
01:34:24qui lui avait été confié
01:34:25celui de l'immigration
01:34:26avec une vice-présidence
01:34:27très palote
01:34:28on va parler
01:34:29donc elle a réussi
01:34:30quand même quelque chose
01:34:31sa dernière période
01:34:32qui est assez
01:34:33spectaculaire
01:34:34Kamala Harris
01:34:35également attaquée
01:34:36sur l'immigration
01:34:37Donald Trump
01:34:38a déjà commencé
01:34:39puisqu'il s'est rendu
01:34:40à la frontière mexicaine
01:34:41en Arizona
01:34:42là où un mur a été construit
01:34:43sous son administration
01:34:44il en a profité
01:34:45pour la tacler
01:34:46cette candidate
01:34:47qu'il qualifie
01:34:48de marxiste
01:34:49c'est le mot
01:34:50qui est employé
01:34:51par Donald Trump
01:34:52regardez ces images
01:34:53commentées par Noemi Hardy
01:34:54et Arnaud Benedetti
01:34:55pourra commenter ensuite
01:34:56Un déplacement symbolique
01:34:57en pleine campagne présidentielle
01:34:58lors de sa prise de parole
01:34:59Donald Trump
01:35:00a accusé Kamala Harris
01:35:01de vouloir ouvrir
01:35:02les frontières
01:35:03à l'immigration
01:35:04clandestine
01:35:05Nous sommes ici
01:35:06aujourd'hui
01:35:07à la frontière sud
01:35:08en Arizona
01:35:09là où la camarade
01:35:10Kamala Harris
01:35:11je l'appelle camarade
01:35:12car elle est
01:35:13une marxiste
01:35:14et elle est
01:35:15une marxiste
01:35:16je l'appelle camarade
01:35:17car elle est une marxiste
01:35:18à radical de gauche
01:35:19elle veut des frontières ouvertes
01:35:20elle veut que notre pays
01:35:21je ne comprends pas
01:35:22comment quelqu'un le voudrait
01:35:23mais elle veut que notre pays
01:35:24soit ouvert aux criminels
01:35:25du monde entier
01:35:26La construction du mur
01:35:27souhaitée par Donald Trump
01:35:28avait été stoppée net
01:35:29à l'arrivée de Joe Biden
01:35:30avant de reprendre
01:35:31partiellement
01:35:32un an après
01:35:33car il était légalement
01:35:34contraint
01:35:35de poursuivre le barrage
01:35:36L'occasion pour Donald Trump
01:35:37de tacler la politique
01:35:38de sa rivale démocrate
01:35:39Nous avons une marxiste
01:35:40qui se trouve
01:35:41à la frontière sud
01:35:42de l'Arizona
01:35:43et qui veut
01:35:45Nous avons une marxiste
01:35:46qui se présente
01:35:47et je ne pense pas
01:35:48que vous puissiez
01:35:49la laisser faire
01:35:50Ce pays n'est pas prêt
01:35:51pour un président marxiste
01:35:53Elle ne construira
01:35:54jamais le mur
01:35:55elle ne veut pas
01:35:56construire le mur
01:35:57Elle dit seulement
01:35:58que si elle change d'avis
01:35:59c'est uniquement
01:36:00parce qu'elle veut être élue
01:36:01car qui ne voudrait pas
01:36:02d'une frontière forte
01:36:03Kamala Harris
01:36:04a quant à elle
01:36:05accusé Donald Trump
01:36:06de vouloir renvoyer
01:36:07son pays en arrière
01:36:09On s'appromet
01:36:10Arnaud Benedetti
01:36:11pour le débat
01:36:12en septembre
01:36:13sur la politique américaine
01:36:14pendant quand même
01:36:15des décennies
01:36:16et des décennies
01:36:17ce qui était frappant
01:36:18c'est que finalement
01:36:19les différences
01:36:20entre le parti démocrate
01:36:21et le parti républicain
01:36:22étaient assez ténues
01:36:23sur le plan idéologique
01:36:24si ce n'est peut-être
01:36:25sur la question économique
01:36:26où en effet
01:36:27vous aviez le parti démocrate
01:36:28notamment depuis
01:36:29les années Roosevelt
01:36:30était beaucoup plus
01:36:31interventionniste
01:36:32que le parti républicain
01:36:33qui était libéral
01:36:34qui était pour le laisser faire
01:36:35Sur l'Etat
01:36:36Sur le rôle de l'Etat
01:36:37Sur le rôle de l'Etat
01:36:38Ce à quoi on assiste
01:36:39quand même depuis maintenant
01:36:40globalement
01:36:41depuis une dizaine
01:36:42depuis une dizaine d'années
01:36:43c'est qu'on a une polarisation
01:36:44qui est très forte
01:36:45beaucoup plus forte
01:36:46par le passé
01:36:47que par le passé
01:36:48Finalement
01:36:49on en revient à des
01:36:50j'allais dire
01:36:51à une confrontation idéologique
01:36:52qui n'est pas sans rappeler
01:36:53celle que nous pouvons connaître
01:36:54en France
01:36:55ou celle que nous avons connue
01:36:56par exemple
01:36:57dans les années 70
01:36:58en France
01:36:59entre deux visions
01:37:00qui apparaissent en effet
01:37:01assez irréductibles
01:37:02et c'est ce à quoi
01:37:03nous assistons
01:37:04aujourd'hui
01:37:05dans cette campagne électorale
01:37:06et on voit bien
01:37:07que Trump
01:37:08va
01:37:09le faire
01:37:10Trump
01:37:11va
01:37:12maintenant
01:37:13contre-attaquer
01:37:14et il va sur un terrain
01:37:15où en effet
01:37:16il bénéficie
01:37:17vraisemblablement
01:37:18d'un avantage comparatif
01:37:19sur le plan électoral
01:37:20par rapport
01:37:21à sa concurrente
01:37:22Madame Harris
01:37:23c'est la question migratoire
01:37:24qui est un sujet
01:37:25qui d'ailleurs
01:37:26traverse toutes les démocraties
01:37:27pas seulement la démocratie américaine
01:37:28et les démocraties
01:37:29occidentales
01:37:30donc il va l'attaquer
01:37:31sur ses
01:37:32points faibles
01:37:33supposés
01:37:34Sur la question
01:37:35économique
01:37:36ce qui est
01:37:37aussi
01:37:38à mon avis
01:37:39intéressant
01:37:40à noter
01:37:41c'est que
01:37:42l'un et l'autre
01:37:43aujourd'hui
01:37:44vont se battre
01:37:45pour aller chercher
01:37:46cette part
01:37:47du marché électoral
01:37:48qui est celle
01:37:49en effet
01:37:50des classes moyennes
01:37:51qui sont en voie
01:37:52de paupérisation
01:37:53qui sont paupérisées
01:37:54et Trump
01:37:55a déjà gagné
01:37:56en 2016
01:37:57en allant récupérer
01:37:58cet électorat-là
01:37:59il n'a pas
01:38:00forcément
01:38:01il n'a pas forcément
01:38:02démérité électoralement
01:38:03en 2020
01:38:04parce que
01:38:05cet électorat
01:38:06lui est resté fidèle
01:38:07aujourd'hui
01:38:08et les clés
01:38:09de l'élection
01:38:10ça sera sociologiquement
01:38:11dans cet électorat-là
01:38:12Judith Vintreau
01:38:13le mot de la fin
01:38:14sur ce sujet
01:38:15avant qu'on s'intéresse
01:38:16à la situation au Proche-Orient
01:38:17avec Lise Benkimoun
01:38:18qui nous attend
01:38:19Juste pour dire
01:38:20que Arnaud parle
01:38:21de deux visions
01:38:22je trouve que
01:38:23l'un des problèmes
01:38:24du moment
01:38:25c'est qu'on voit très bien
01:38:26la vision de Trump
01:38:27on voit encore assez mal
01:38:28on la discerne assez mal
01:38:29la vision
01:38:30de Kamala Harris
01:38:31et la performance
01:38:32à laquelle vous faisiez allusion
01:38:33d'avoir ce taux
01:38:34de popularité
01:38:35et cette proximité
01:38:36dans les sondages
01:38:37qui se base
01:38:38principalement
01:38:39à une autre situation
01:38:40inédite
01:38:41un candidat
01:38:42je pense à Joe Biden
01:38:43manifestement
01:38:44incapable
01:38:45d'assumer sa fonction
01:38:46on n'avait jamais vu ça
01:38:47donc la popularité
01:38:48de Kamala Harris
01:38:49est principalement
01:38:50due au fait
01:38:51qu'elle n'est pas
01:38:52dans un Trump
01:38:53qu'elle n'est pas
01:38:54à Joe Biden
01:38:55On va finir
01:38:56ces dernières minutes
01:38:57d'émission
01:38:58avec la situation
01:38:59au Proche-Orient
01:39:00à présent
01:39:01avec des pourparlers
01:39:02qui ont repris
01:39:03ces dernières heures
01:39:04une délégation israélienne
01:39:05est arrivée hier
01:39:06pour faire libérer
01:39:07les otages du Hamas
01:39:08et on en parle avec vous
01:39:09Lise Ben Kemoun
01:39:10vous êtes notre correspondante
01:39:11en Israël
01:39:12Lise, les discussions
01:39:13ont eu du plomb
01:39:14dans l'aile
01:39:15ces derniers jours
01:39:16est-ce que l'espoir
01:39:17est selon vous encore permis ?
01:39:18Alors l'espoir
01:39:19est toujours permis
01:39:20et d'ailleurs
01:39:21si on n'en avait pas
01:39:22on n'aurait même pas envoyé
01:39:23d'équipe de négociation
01:39:24au CAIR
01:39:25Anthony
01:39:26une équipe dirigée
01:39:27par le chef du Mossad
01:39:28avec le général
01:39:29Eliezer Toledano
01:39:30qui est directeur
01:39:31de la stratégie
01:39:32de l'état-major de Tsahal
01:39:33le directeur de la CIA
01:39:34William Burns
01:39:35qui se déplace
01:39:36aussi en Égypte
01:39:37tout ce week-end
01:39:38et qui va tâcher
01:39:39d'activer
01:39:40c'est vrai
01:39:41qu'on s'attend
01:39:42de moins en moins
01:39:43à des progrès
01:39:44significatifs
01:39:45dans un avenir proche
01:39:46mais ça ne veut pas dire
01:39:47que ça n'avance pas
01:39:48l'un des principaux
01:39:49points d'achoppement
01:39:50de ces négociations
01:39:51on le sait
01:39:52c'est la question
01:39:53du corridor
01:39:54de Philadelphie
01:39:55et du point de passage
01:39:56de Rafah
01:39:57qui sont tous les deux
01:39:58à la frontière
01:39:59avec l'Égypte
01:40:00et qui ont servi
01:40:01pendant des années
01:40:02à la contrebande
01:40:03d'armes au Hamas
01:40:04Benjamin Netanyahou
01:40:05le premier ministre israélien
01:40:06insiste
01:40:07pour que reste
01:40:08une présence israélienne
01:40:09dans ce corridor
01:40:10de Philadelphie
01:40:11parfois les Égyptiens
01:40:12sont d'accord
01:40:13sur un peu de présence
01:40:14parfois pas du tout
01:40:15le Hamas en tout cas
01:40:16ne veut pas
01:40:17de force israélienne
01:40:18il veut qu'elle se retire
01:40:19complètement
01:40:20Benjamin Netanyahou
01:40:21a envoyé cette fois
01:40:22les négociateurs israéliens
01:40:23au CAIR
01:40:24avec des cartes
01:40:25actualisées
01:40:26qui montrent
01:40:27un déploiement
01:40:28réduit
01:40:29de Tsahal
01:40:30le long du corridor
01:40:31de Philadelphie
01:40:32donc ça va peut-être
01:40:33pouvoir être
01:40:34un point de discussion
01:40:35et puis il y a aussi
01:40:36ce journal Qatari
01:40:37à l'Arabie Al-Jadid
01:40:38qui assure
01:40:39que la délégation israélienne
01:40:40s'est également
01:40:41rendue au CAIR
01:40:42avec une nouvelle proposition
01:40:43qui prévoit
01:40:44le déploiement
01:40:45permanent
01:40:46d'une mission
01:40:47de surveillance
01:40:48des Nations Unies
01:40:49un certain nombre
01:40:50de points fixes
01:40:51le long de la frontière
01:40:52entre Gaza et l'Égypte
01:40:53et l'Union Européenne
01:40:54également disposerait
01:40:55d'une mission
01:40:56au point de passage
01:40:57de Rafah
01:40:58ainsi que l'autorité
01:40:59palestinienne
01:41:00dans ce plan
01:41:01alors c'est vrai
01:41:02que peut-être
01:41:03le bureau du Premier ministre
01:41:04israélien a publié
01:41:05une déclaration hier
01:41:06pour démentir
01:41:07ces informations
01:41:08et dire qu'il n'accepterait
01:41:09pas la présence
01:41:10d'une force internationale
01:41:11dans ce corridor
01:41:12mais néanmoins
01:41:13c'est possible
01:41:14il y a aussi
01:41:15la question
01:41:16de Netzarim
01:41:17qui est au centre
01:41:18de la bande de Gaza
01:41:19et qui empêche
01:41:20les palestiniens
01:41:21de circuler librement
01:41:22entre le nord
01:41:23et le sud
01:41:24de cette bande
01:41:25et puis il y a
01:41:26des discussions aussi
01:41:27sur le nombre
01:41:28de prisonniers palestiniens
01:41:29sur lesquels
01:41:30Israël pourrait
01:41:31accueillir
01:41:32plus tôt
01:41:33et sur la possibilité
01:41:34d'en exiler
01:41:35un certain nombre
01:41:36Israël propose
01:41:37d'en exiler 150
01:41:38le Hamas un peu moins
01:41:39là aussi
01:41:40ça discute
01:41:41après la nuit
01:41:42en tout cas
01:41:43pas de véritable
01:41:44progrès
01:41:45entre les deux parties
01:41:46mais s'il existe
01:41:47une possibilité
01:41:48de percer
01:41:49pour un accord
01:41:50il y aura
01:41:51une nouvelle réunion
01:41:52dimanche au Caire
01:41:53et ce genre
01:41:54de récits
01:41:55on imagine
01:41:56est un calvaire
01:41:57de plus
01:41:58pour les israéliens
01:41:59oui d'autant que
01:42:00c'est un amog
01:42:01que les israéliens
01:42:02commettent bien
01:42:03qui a déjà parlé
01:42:04des abus sexuels
01:42:05et qui a parlé
01:42:06de l'antisémitisme
01:42:07dont elle a été victime
01:42:08dans sa captivité
01:42:09et elle a raconté
01:42:10cette semaine
01:42:11comment elle a été forcée
01:42:12de porter un hijab
01:42:13de réciter
01:42:14des sourates du Coran
01:42:15qu'on l'a menacée
01:42:16de vivre toute sa vie
01:42:17comme une épouse
01:42:18esclave à Gaza
01:42:19alors que je vous rappelle
01:42:20c'est une jeune fille
01:42:21de 17 ans à peine
01:42:22qui a grandi
01:42:23au kiboutz de Kfar Aza
01:42:24et le 7 octobre
01:42:25les terroristes
01:42:26sont rentrés dans sa maison
01:42:27ont tué sous ses yeux
01:42:28son père
01:42:29Nadav et sa sœur Yam
01:42:30et elle a été pris
01:42:31en otage
01:42:32avec sa mère
01:42:33et ses deux jeunes frères
01:42:34elle a témoigné
01:42:35une fois de plus
01:42:36et elle le fait sans relâche
01:42:37malgré la difficulté intense
01:42:38et l'émotion
01:42:39que ça lui coûte
01:42:40parce qu'elle sait
01:42:41qu'elle a rencontré
01:42:426 jeunes filles
01:42:43dans les tunnels
01:42:44qui sont toujours là-bas
01:42:45qu'elle a vécu
01:42:46cette haine
01:42:47on lui a interdisé
01:42:48de pleurer la mort
01:42:49de son père
01:42:50et de sa sœur
01:42:51et elle veut témoigner
01:42:52pour elle
01:42:53elle raconte
01:42:54qu'elle a eu la chance
01:42:55d'être en Israël
01:42:56et qu'elle a eu
01:42:57la chance
01:42:58d'être libérée
01:42:59pendant la trêve
01:43:00mais que les 6 jeunes femmes
01:43:01dont elle parle
01:43:02elles sont toujours
01:43:03en captivité
01:43:04toujours menacées
01:43:05des pires horreurs
01:43:06et elle a également raconté
01:43:07qu'elle était très choquée
01:43:08de la haine
01:43:09qu'elle a suscité
01:43:10après sa libération
01:43:11elle raconte
01:43:12qu'elle rêvait de liberté
01:43:13et qu'elle espérait
01:43:14que tout le monde
01:43:15l'accueillerait
01:43:16les bras ouverts
01:43:17alors que
01:43:18quand elle est revenue
01:43:19la haine
01:43:20qu'elle pensait avoir
01:43:21laissée derrière elle
01:43:22à Gaza
01:43:23était en ligne
01:43:24sur les réseaux sociaux
01:43:25son profil est inondé
01:43:26de trolls
01:43:28et elle a peur
01:43:29de l'escalade
01:43:30de la guerre
01:43:31aujourd'hui
01:43:32et elle dit
01:43:33la même haine
01:43:34qui a été là-bas
01:43:35celle qui a tué
01:43:36mon père et ma sœur
01:43:37c'est la même
01:43:38qui a empoisonné
01:43:39les campus américains
01:43:40et les médias sociaux
01:43:41et je prie pour la liberté
01:43:42des otages
01:43:43mais je ne me fais pas
01:43:44délusion sur le monde
01:43:45dans lequel ils reviendront
01:43:46c'est très dur
01:43:47d'entendre ça
01:43:48dans la bouche
01:43:49d'une jeune fille
01:43:50de 17 ans
01:43:51un récit abominable
01:43:52que vous nous racontez là
01:43:53merci Lisbeth Kemoun
01:43:54pour toutes ces explications
01:43:55je le rappelle
01:43:56j'imagine qu'il y a
01:43:57une réaction
01:43:58par rapport à tout ce qui est dit
01:43:59et notamment
01:44:00cet espoir
01:44:01l'espoir est-il encore permis
01:44:02les israéliens
01:44:03en tout cas l'ont toujours
01:44:04au fond d'eux
01:44:05qu'est-ce que vous en pensez ?
01:44:06Je pense qu'il y a
01:44:07toujours de l'espoir
01:44:08à partir du moment
01:44:09où il y a dialogue
01:44:10et il y a négociation
01:44:11s'il n'y avait plus
01:44:12du tout d'espoir
01:44:13je pense qu'on arrêterait
01:44:14là le problème
01:44:15est qu'on est vraiment
01:44:16à un stade
01:44:17de l'offensive israélienne
01:44:18sur Gaza
01:44:19et la résistance
01:44:20du Hamas
01:44:21on va dire
01:44:22de l'autre côté
01:44:24même s'il est amoindri
01:44:25qui est ultime
01:44:27c'est-à-dire qu'on arrive
01:44:28dans une situation
01:44:29
01:44:31Benjamin Netanyahou
01:44:32veut terminer
01:44:33l'opération
01:44:34à Gaza
01:44:35il veut
01:44:36la tête de Yaa Yassinouar
01:44:37et la tête
01:44:38de ses principaux
01:44:39chefs
01:44:40de tout ce qui reste
01:44:41de l'appareil
01:44:42du Hamas
01:44:43et vous avez
01:44:44un Hamas de l'autre côté
01:44:45qui détient
01:44:46les otages
01:44:47qui sont
01:44:48quelque part
01:44:49plus que jamais
01:44:50des boucliers
01:44:51humains
01:44:52puisque
01:44:53leur libération
01:44:54finalement
01:44:55ne permet pas
01:44:56complètement
01:44:57d'écraser
01:44:58le Hamas
01:44:59et le Hamas
01:45:00veut survivre
01:45:01entend survivre
01:45:02à Gaza
01:45:03c'est clair
01:45:04Yaa Yassinouar
01:45:05dans une correspondance
01:45:06qui avait été
01:45:07interceptée
01:45:08par les services
01:45:09de renseignement
01:45:10israélien
01:45:11expliquait
01:45:12que
01:45:13son objectif
01:45:14c'était
01:45:15justement
01:45:16que le Hamas
01:45:17devienne un pilier
01:45:18de la cause palestinienne
01:45:19or
01:45:20aujourd'hui
01:45:21il y a des documents
01:45:22de solution
01:45:23incluant le FATA
01:45:24faisant revenir
01:45:25des forces
01:45:26d'interposition
01:45:27internationales
01:45:28dans Gaza
01:45:29donc si vous voulez
01:45:30des choses
01:45:31qui pour le Hamas
01:45:32signifient qu'il serait
01:45:33écarté ad vitam
01:45:34voire qu'il disparaîtrait
01:45:35et dans
01:45:36ses courriers
01:45:37toujours
01:45:38qui avaient été publiés
01:45:39par le Wall Street Journal
01:45:40très intéressant
01:45:41il y a à peu près
01:45:42un mois et demi
01:45:43et bien il expliquait
01:45:44que
01:45:45voilà il y avait
01:45:46une possibilité
01:45:47pour que
01:45:48oui ça se passe comme ça
01:45:49donc on est
01:45:50dans une sorte
01:45:51de
01:45:52je dirais
01:45:53il n'y a pas
01:45:54tellement de possibilités
01:45:55de négocier là
01:45:56c'est-à-dire que d'un côté
01:45:57vous avez les Israéliens
01:45:58qui veulent
01:45:59venger le 7 octobre
01:46:00terminer
01:46:01le Hamas
01:46:02et de l'autre côté
01:46:03vous avez le Hamas
01:46:04qui veut survivre
01:46:05face à ça
01:46:06il n'y a pas beaucoup
01:46:07de solutions
01:46:08il nous reste une minute
01:46:09il nous reste une minute
01:46:10les Israéliens
01:46:11qui veulent empêcher
01:46:12que le 7 octobre
01:46:13se reproduise
01:46:14ce qui était
01:46:15le projet
01:46:16du Hamas
01:46:17c'est un peu différent
01:46:18de venger
01:46:19ce que j'ai décrivé
01:46:20est tout à fait exact
01:46:21raison pour laquelle
01:46:22ce n'est pas du Hamas
01:46:23qu'il faut attendre
01:46:24des concessions
01:46:25mais des pays
01:46:26qui le soutiennent activement
01:46:27ou qui le laissent faire
01:46:28et la vraie négociation
01:46:29elle se passe
01:46:30entre
01:46:31les Etats-Unis
01:46:32Israël
01:46:33et
01:46:34ces pays-là
01:46:35je pense
01:46:36évidemment
01:46:37au Qatar
01:46:38au Yémen
01:46:39à l'Egypte
01:46:40etc etc
01:46:41pourquoi
01:46:42je n'ai pas
01:46:43dit
01:46:44Qatar
01:46:45Iran
01:46:46et
01:46:47Egypte
01:46:48donc
01:46:49ces trois pays-là
01:46:50sont absolument
01:46:51fondamentaux
01:46:52dans la négociation
01:46:53et c'est leur position
01:46:54et pas celle
01:46:55du Hamas
01:46:56qu'on connait
01:46:57et qui est contre
01:46:58toute négociation
01:46:59et qui se fout
01:47:00de survivre
01:47:01en fait
01:47:02au sens
01:47:03physique du terme
01:47:04mais quels sont
01:47:05les moyens de pression
01:47:06même de ces pays
01:47:07vis-à-vis du Hamas
01:47:08pas tant que ça
01:47:09ils n'ont pas tant que ça
01:47:10le Hamas
01:47:11jouit une popularité
01:47:12on arrive à la fin
01:47:13de l'émission
01:47:14c'est dommage
01:47:15je vous l'accorde
01:47:16mais en ce genre
01:47:17d'année
01:47:18il a encore
01:47:19cette popularité
01:47:20et il y a l'effet
01:47:21international
01:47:22qu'il a su produire
01:47:23donc il a encore
01:47:24des cartes en main
01:47:25malheureusement
01:47:26merci
01:47:27merci
01:47:28merci
01:47:29merci
01:47:30merci
01:47:31merci
01:47:32merci
01:47:33merci
01:47:34merci
01:47:35merci
01:47:36merci
01:47:37merci
01:47:38merci
01:47:39merci
01:47:40merci
01:47:41merci
01:47:42merci
01:47:43merci
01:47:44merci
01:47:45merci
01:47:46merci
01:47:47merci
01:47:48merci
01:47:49merci
01:47:50merci
01:47:51merci
01:47:52merci
01:47:53merci
01:47:54merci
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01:47:56merci
01:47:57merci
01:47:58merci
01:47:59merci
01:48:00merci
01:48:01merci
01:48:02merci
01:48:03merci
01:48:04merci
01:48:05merci
01:48:06merci
01:48:07merci
01:48:08merci
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01:48:11merci
01:48:12merci
01:48:13merci

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