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Tous les matins et pendant tout l'été, les invités de #HDProsEte débattent des grands thèmes de l'actualité 

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00:00:00 Bienvenue à tous dans l'heure des pros.
00:00:02 Eté, première partie, puisqu'on aura l'occasion,
00:00:04 c'est devenu un rituel maintenant de se retrouver aussi ce soir.
00:00:08 Mais nous partageons deux heures ensemble dans la bonne humeur.
00:00:10 C'est bien aussi. Toujours.
00:00:12 Vous vous habituez au nouveau plateau ?
00:00:14 On va être très franc avec les téléspectateurs.
00:00:17 On a déménagé dans la nuit et on est en train donc d'occuper un nouveau plateau.
00:00:22 C'est bon, vous vous familiarisez un tout petit peu.
00:00:24 Olivier Artigol, je vous vois.
00:00:26 Impressionnant, une Ferrari.
00:00:28 Une Ferrari ? C'est impressionnant.
00:00:30 Ça va faire plaisir à l'Orange peut-être.
00:00:32 Oui, c'est très bon.
00:00:34 Je vais dire une Bugatti, c'est encore plus cher qu'une Ferrari.
00:00:37 Bon, ne commencez pas le débat, vous savez comment ça se passe.
00:00:42 On fait un petit somnail, on présente l'émission aux téléspectateurs qui nous suivent.
00:00:45 Ensuite, tu auras le JT dans un instant.
00:00:47 En tout cas, c'est un plaisir de vous retrouver comme chaque jour au programme de cette émission.
00:00:52 J'en parlais à l'instant.
00:00:53 Les militants anti-bassines déterminés, attendus à Paris.
00:00:56 Plusieurs centaines se sont arrêtés à Orléans.
00:00:58 Vous le voyez sur ces images pour protester devant l'agence au Loire-Bretagne.
00:01:02 Ils ne partiront pas tant que les projets ne sont pas stoppés.
00:01:04 Drôle de manière d'engager le dialogue avec les autorités.
00:01:07 Si dialogue, il peut y avoir.
00:01:09 Le bruit et la fureur de Jean-Luc Mélenchon, le leader des Insoumis,
00:01:12 a pris la parole dans le cadre des universités d'été du mouvement.
00:01:14 Discours durant lequel il a reproché à Gérald Darmanin d'être trop complaisant avec Marine Le Pen.
00:01:18 Manque de bol, nous avons ressorti une archive datant de 1991.
00:01:24 Vous verrez qu'à l'époque, il disait à peu près la même chose que le ministre de l'Intérieur
00:01:27 au sujet du Front National.
00:01:28 Et enfin, nous aborderons la question migratoire.
00:01:30 La pression s'accentue sur les pays européens, particulièrement les pays du Sud.
00:01:34 En un an, les passages irréguliers en Méditerranée centrale ont bondi de 115%.
00:01:39 L'Elysée affirme vouloir agir.
00:01:41 Oui, mais comment ?
00:01:42 On en débat dans un instant avec mes invités.
00:01:44 L'heure des pros était, c'est dans un instant, après le rappel des titres,
00:01:47 par Félicité Kindocky.
00:01:48 Bonsoir, Louise.
00:01:49 Bonjour.
00:01:49 Bonjour.
00:01:50 Bonjour, Florian Tardif.
00:01:52 Bonjour à tous.
00:01:53 Le Convoi de l'eau s'installe à Orléans après avoir établi un campement
00:01:57 devant le siège de l'agent de l'eau depuis ce jeudi.
00:02:00 Le Convoi de l'eau ne poursuivra pas sa tournée
00:02:02 tant qu'il n'obtiendra pas un moratoire sur les projets de bassines qu'il conteste.
00:02:06 Une délégation d'une douzaine de membres est à l'intérieur du bâtiment
00:02:09 et ne sortira que par la force, comme l'a indiqué le porte-parole des soulèvements de la terre
00:02:13 lors d'un point de presse hier.
00:02:15 À la une de l'actualité également, l'accident grave d'un minibus hier à Oies, dans le Lot-et-Garonne.
00:02:20 Le bilan provisoire fait état de 8 victimes, dont 7 jeunes enfants âgés de 10 à 14 ans.
00:02:25 Le véhicule transportait des mineurs en provenance d'une colonie de vacances.
00:02:28 Une cellule psychologique a été ouverte.
00:02:31 Enfin, un nouveau traitement contre la bronchiolite destiné aux nouveau-nés
00:02:34 sera disponible à partir de la mi-septembre.
00:02:36 Il s'agit du B. fortus pour les nourrissons.
00:02:38 Et à partir du 15 septembre, le ministère de la Santé recommande
00:02:42 que les nourrissons soient immunisés avant leur sortie de maternité.
00:02:45 Chaque année, la bronchiolite trouche près de 30% des enfants de moins de 2 ans,
00:02:49 soit 480 000 cas par an.
00:02:51 Merci à vous, on vous retrouve d'ici une heure pour un nouveau point sur l'actualité.
00:02:57 Allez, à tout à l'heure.
00:02:58 Quant à moi, j'accueille autour de ce plateau, vous les avez vus,
00:03:01 peut-être aperçus à l'instant, juste avant le sommaire de cette émission,
00:03:06 Asilis Lecor, vous êtes rédactrice en chef d'Opinion au JDD.
00:03:09 Bonjour à vous.
00:03:10 Vous êtes aux côtés de Naïma M. Fadel, CIS, Philippe David, animateur Sud Radio,
00:03:14 et Olivier Dartigolle, donc chroniqueur politique.
00:03:16 On ne se quitte plus, Olivier,
00:03:18 puisqu'on était ensemble hier soir.
00:03:20 C'est vrai.
00:03:21 On parle de ces militants anti-bassines qui ont fait un arrêt à Orléans.
00:03:26 On va voir ce qui s'est passé hier.
00:03:29 Ils ont vraisemblablement décidé de camper devant cette agence
00:03:32 au Loire-Bretagne à Orléans.
00:03:34 Regardez cette séquence et on en parle dans un instant.
00:03:37 Liberté de la fête ! Liberté de la fête !
00:03:44 C'est ça qu'il faut filmer.
00:03:46 Vous êtes ridicule, messieurs.
00:03:51 Allez, brocade ! Brocade !
00:03:54 Bonne soirée !
00:03:56 (Cris de foule)
00:04:06 Bon, il ne manque pas d'énergie, c'est le moins qu'on puisse dire.
00:04:09 On va peut-être écouter leurs revendications
00:04:11 grâce au porte-parole du collectif bassine Non Merci
00:04:14 qui était sur place, Julien Lecquet.
00:04:16 Cette image des médias et de vous qui restez derrière la grille,
00:04:19 je crois, symbolise parfaitement ce qu'est la gestion de l'eau aujourd'hui.
00:04:23 Elle est emprisonnée.
00:04:25 Elle est emprisonnée par les lobbies de l'agro-industrie
00:04:28 et elle est protégée par ses hommes.
00:04:30 Nous, on a fait le choix,
00:04:32 on a annoncé
00:04:34 qu'on resterait le temps qu'il faut et que s'ils devaient nous sortir,
00:04:37 ce sera manumunitari, il faudra nous sortir.
00:04:40 Vu l'heure qu'il est, on va rester ici.
00:04:44 (Cris de foule)
00:04:48 Toute la nuit, et plus il en faut.
00:04:50 Et si on veut maintenir ce rapport de force,
00:04:52 je vous invite tous à communiquer auprès de vos amis, de vos proches, etc.
00:04:57 pour continuer de converger vers l'agence de l'eau.
00:05:00 Cette nuit, demain matin, après demain matin,
00:05:03 on tient jusqu'à ce qu'on obtienne satisfaction.
00:05:05 (Cris de foule)
00:05:07 On a éma, on a titré "l'impossible dialogue".
00:05:11 On a l'impression, effectivement, que le dialogue est impossible.
00:05:14 Évidemment, alors rappelez-vous, ce convoi devait être bon enfant,
00:05:19 familial, on avait les vélos, on avait les tracteurs décorés, etc.
00:05:24 Et je fais partie de ceux qui ont cru, qui ont dit "c'est bon,
00:05:28 cette fois-ci, ça va être pacifiste".
00:05:30 L'idée, c'est de sensibiliser, etc. avec des débats sur les différents points.
00:05:35 Dès le lendemain, d'ailleurs, on a eu une militante,
00:05:39 avec aussi un militant du soulèvement de la terre.
00:05:43 Cette militante a dit "clairement, on va aller chercher le rapport de force".
00:05:47 Ensuite, vous avez vu qu'on a eu le saccage de ce golfe,
00:05:51 qui était pourtant dans une démarche vertueuse,
00:05:55 puisque le responsable nous avait expliqué que 1 à 2% seulement étaient...
00:06:01 - Oui, ils voulaient s'attaquer au symbole.
00:06:03 - Au symbole, effectivement, au symbole.
00:06:07 Ecoutez, moi, ce qui me gêne dans cette écologie,
00:06:09 c'est qu'aujourd'hui, il y a une OPA sur l'écologie,
00:06:13 le dérèglement climatique qui nous concerne.
00:06:15 Le bien commun qu'ils appellent l'eau est un bien commun, effectivement.
00:06:19 C'est qu'il y a une OPA de ces extrêmes,
00:06:23 qui ne sont absolument pas dans le dialogue,
00:06:25 qui sont juste dans une démarche de chaos, de rapport de force.
00:06:31 Vous avez bien "extrêmement provocatrice".
00:06:34 Donc, moi, il m'inquiète aujourd'hui.
00:06:36 Et je peux vous dire que malheureusement,
00:06:38 cette noble cause qui est le climat, l'écologie,
00:06:43 aujourd'hui, malheureusement, elle détourne d'elle
00:06:46 beaucoup de personnes comme moi,
00:06:48 qui n'en peuvent plus de ces personnes-là.
00:06:50 - Olivier Dardigaud.
00:06:51 - Je ne partage pas votre lecture pour deux raisons.
00:06:53 D'abord, par rapport aux événements inadmissibles de Seine-Sauline,
00:06:57 on peut plutôt dire que le cheminement
00:07:00 qui s'est effectué de Seine-Sauline à Orléans
00:07:02 s'est plutôt mieux passé.
00:07:04 Il y avait des craintes assez fortes des pouvoirs publics.
00:07:07 Il n'y a pas eu d'ébordement extrême.
00:07:10 Je vous ai suivi dans la presse quotidienne, dans les médias.
00:07:14 Je trouve que l'image qu'ils ont donnée
00:07:18 était plus apaisée ô combien
00:07:20 que ce qui s'est passé à Seine-Sauline.
00:07:22 Ça, c'est la première chose.
00:07:23 La seconde chose, on ne passera pas à côté
00:07:26 d'un débat national instruit, de qualité,
00:07:29 sur la maîtrise et la gestion de la ressource en eau.
00:07:34 Surtout après les étés de canicule, de sécheresse
00:07:37 que nous connaissons.
00:07:39 Les solutions de méga-bassines sont contestées
00:07:43 par un nombre réel d'exploitants,
00:07:47 notamment des paysans,
00:07:49 la tradition de l'agriculture paysanne et familiale,
00:07:53 par des gens qui travaillent,
00:07:56 notamment sur l'argument qui vise à dire
00:07:58 que l'eau est mieux dans les nappes phréatiques à circuler
00:08:01 plutôt que dans ces méga-bassines
00:08:03 avec l'évaporation que ça provoque.
00:08:05 Bref, il y a un débat, il y a dix ans sus sur le sujet.
00:08:08 Ce que j'aimerais, c'est qu'on puisse réellement
00:08:11 avoir un débat dans les prochaines années
00:08:14 permettant des alternatives.
00:08:17 Beaucoup de gens sur le bassin que je connais en Berne
00:08:20 me disent que ça peut être une solution d'immédiateté,
00:08:24 mais ce n'est pas pérenne comme solution.
00:08:26 - Je vous réponds quand même, Olivier,
00:08:29 parce que je pense qu'un débordement,
00:08:31 c'est ça le problème du laxisme qu'on rencontre aussi
00:08:34 par rapport à d'autres sujets.
00:08:36 - C'est ça, c'est qu'on excuse un débordement
00:08:38 en disant "c'est qu'un débordement".
00:08:40 Pour moi, un débordement, détruire le bien d'autrui,
00:08:43 c'est un débordement d'autrui.
00:08:45 - Il puisse y avoir des individus qui sont des abrutis
00:08:47 dans des rassemblements, je les connais,
00:08:49 mais il y a aussi beaucoup de militants pacifiques
00:08:51 dans ces mouvements.
00:08:53 - Et je dirais plus largement sur la paisanerie,
00:08:55 sur l'agriculture aujourd'hui,
00:08:57 elle doit être abordée avec des gens sensés
00:08:59 qui veulent bien du débat, de l'argumentation,
00:09:02 d'une manière apaisée.
00:09:04 Parce qu'aujourd'hui, regardez ce qui s'est passé
00:09:06 par rapport à d'autres choses.
00:09:08 Moi, je suis d'un département où il y a les betteraves,
00:09:11 la culture des betteraves.
00:09:13 On a interdit, on a fait même du zèle en France,
00:09:16 un pesticide, alors qu'il était utilisé
00:09:18 avant qu'il y ait la floraison.
00:09:20 - Un néo-néo-bacterioïde.
00:09:22 - Aujourd'hui, malheureusement,
00:09:24 on a fermé deux usines sucrières.
00:09:26 Vous vous rendez compte ?
00:09:28 Et on importe de pays qui sont loin d'être vertueux.
00:09:32 Donc on marche sur la tête,
00:09:34 parce qu'on est sous pression.
00:09:36 - Asilis Le Cor ?
00:09:38 - Le problème de ces débats, c'est qu'on le confisque.
00:09:41 On en fait un débat politique,
00:09:43 où on parle du nombre de débordements
00:09:45 qu'il y a pu avoir.
00:09:47 Les militants de ces mouvements le font,
00:09:49 comme les représentants politiques de OLV,
00:09:51 de la France Insoumise et plus généralement de la NUPES.
00:09:53 Le vrai sujet, quand on parle d'écologie,
00:09:55 c'est de revenir à un débat scientifique.
00:09:57 En France, on sait qu'il y a un problème,
00:09:59 un déficit de connaissances.
00:10:01 Je ne suis pas littéraire, je sais de quoi je parle.
00:10:03 Mais il faut essayer de travailler pour comprendre
00:10:05 quel est le fond du problème.
00:10:07 Quand on parle déjà de méga-bassines,
00:10:09 le débat est confisqué.
00:10:11 C'est un mot qui a été imposé par ces militants.
00:10:13 C'est plus difficile à dire,
00:10:15 mais normalement ce sont des réserves de substitution.
00:10:17 Il faut davantage articuler.
00:10:19 Mais ça dit davantage de leur rôle, finalement.
00:10:21 Parce qu'il faut qu'elles soient régulées.
00:10:23 Un reportage avait été fait au Figaro,
00:10:25 et c'était parti dans les deux sèvres
00:10:27 voir une de ces réserves de substitution
00:10:29 qui avaient été régulées par les pouvoirs publics.
00:10:31 Comment ça se passait ?
00:10:33 Il était interdit de puiser dans ces réserves l'hiver,
00:10:35 mais seulement l'été.
00:10:37 Chaque agriculteur était contrôlé
00:10:39 pour chaque mètre cube
00:10:41 qui était utilisé pour ses cultures.
00:10:43 Au départ, il y avait 80% de cultures
00:10:45 de céréales type maïs,
00:10:47 qui demandent beaucoup d'eau.
00:10:49 Mais ces réserves de substitution
00:10:51 ont été réduites.
00:10:53 C'est-à-dire qu'il y a eu
00:10:55 une réduction de la quantité de maïs.
00:10:57 Mais ces réserves de substitution
00:10:59 ont sécurisé les agriculteurs dans leur culture
00:11:01 et ont permis de développer
00:11:03 des cultures biologiques.
00:11:05 On est passé de 80% de céréales type maïs
00:11:07 à 70%
00:11:09 avec des légumes bio, etc.
00:11:11 Ça, c'est une vraie richesse.
00:11:13 C'est incroyable que les écologistes
00:11:15 n'en parlent pas. Mais les soulèvements de la terre,
00:11:17 quand ils sont allés à Nantes détruire des cultures,
00:11:19 c'était des cultures bio.
00:11:21 Effectivement. On en revient
00:11:23 assez régulièrement, finalement,
00:11:25 au même débat. C'est-à-dire que très régulièrement,
00:11:27 peu importe les questions qui sont soulevées,
00:11:29 on oppose les gens entre eux.
00:11:31 C'est-à-dire qu'on oppose les pauvres
00:11:33 avec les riches, on oppose
00:11:35 les écolos avec les agriculteurs,
00:11:37 etc. Dans les gens qui
00:11:39 manifestaient, comme le disait justement Naïma,
00:11:41 ils ne devaient pas être violents.
00:11:43 On voit que manifestement, ce n'est pas le cas,
00:11:45 après le saccage du Golfe.
00:11:47 Après, on n'est pas sur le même type de violence.
00:11:49 Et heureusement, j'ai envie de vous dire...
00:11:51 Mais ça devait être un contexte totalement pacifique.
00:11:53 Donc, toute violence est
00:11:55 un dérapage. Parmi ceux
00:11:57 qui manifestent, combien
00:11:59 d'agriculteurs ?
00:12:01 Ça, c'est une question que je tiens à poser.
00:12:03 Parce que dedans, il y a certainement,
00:12:05 comme disait Coluche, des gréviculteurs
00:12:07 ou des manifestants culteurs
00:12:09 qui font toutes les manifs
00:12:11 possibles et imaginables, mais qui ne font pas
00:12:13 la différence entre une vache d'Aubrac
00:12:15 et une gasconne des Pyrénées.
00:12:17 Si vous voyez ce que je veux dire. Parce que ça ne se ressemble pas
00:12:19 du tout. Alors, moi,
00:12:21 l'agribashing, ça suffit.
00:12:23 L'agribashing, ça suffit parce que, comme le disait
00:12:25 Naïma, aujourd'hui, on a mis tellement
00:12:27 de normes à nos agriculteurs, tellement
00:12:29 que soit ils mettent la clé sous
00:12:31 la porte, soit ils se suicident,
00:12:33 soit, et là, c'est une réalité
00:12:35 économique incontestable,
00:12:37 alors que la France était
00:12:39 le grenier de l'Europe depuis des siècles,
00:12:41 aujourd'hui, si on enlève
00:12:43 les vins espiritueux, nous avons
00:12:45 un déficit commercial sur
00:12:47 les produits agroalimentaires.
00:12:49 Ce qui est un désastre.
00:12:51 Parce que quand on parle de souveraineté,
00:12:53 désolé de dire un gros mot, parce que
00:12:55 souveraineté, pour certains, c'est encore un gros mot.
00:12:57 - Vous êtes excusé. - Merci.
00:12:59 - Mais vous mettrez quand même une pièce en sortant.
00:13:01 - Dans le pot.
00:13:03 C'est la souveraineté agroalimentaire.
00:13:05 Et ces
00:13:07 gréviculteurs ou ces manifestants culteurs
00:13:09 professionnels, je vais démontrer
00:13:11 en une phrase le désastre
00:13:13 de leur manifestation et de leur recours
00:13:15 devant les juridictions. Un très grand groupe
00:13:17 agroalimentaire français, pardon,
00:13:19 le groupe Le Duf,
00:13:21 devait ouvrir une usine en Bretagne qui créait
00:13:23 500 emplois.
00:13:25 500 emplois, c'est bien. Plus
00:13:27 le BTP pour construire l'usine,
00:13:29 acheter les machines, etc.
00:13:31 On n'est quand même pas un pays
00:13:33 où on devait dire "on bosse 500 emplois, on s'en fiche".
00:13:35 Ils ont mis tellement de
00:13:37 recours que le groupe Le Duf, en fin d'année
00:13:39 dernière, a dit "maintenant, j'en aira le bol,
00:13:41 les frais d'avocat, etc.
00:13:43 mon usine, je vais la faire, je vais
00:13:45 de transférer la production au Portugal
00:13:47 et aux Etats-Unis". Et là,
00:13:49 est-ce
00:13:51 qu'on demande des comptes à ceux qui ont fait des recours,
00:13:53 etc. Parce que ceux qui cherchent un emploi,
00:13:55 ils vont continuer à en chercher. Donc
00:13:57 franchement, les gréviculteurs de l'agriculture
00:13:59 qui ne savent même pas
00:14:01 ce qu'est un mouton
00:14:03 ou une vache, désolé, moi j'en
00:14:05 peux plus. Mais parlons aussi
00:14:07 d'agriculteurs qui défendent
00:14:09 une agriculture familiale
00:14:11 et paysanne, qui connaissent
00:14:13 parfaitement bien. - Mais on n'en parle
00:14:15 jamais, malheureusement. Vous, vous en parlez.
00:14:17 - Laissez-moi. Et qui
00:14:19 contestent
00:14:21 certains processus qui ont
00:14:23 amené à une agriculture
00:14:25 qui, d'après moi, va vers un modèle
00:14:27 qui nous amène au mur.
00:14:29 Je viens d'un département, tu le sais,
00:14:31 qui est un véritable océan
00:14:33 à maïs. Où, véritablement,
00:14:35 les anciennes exploitations qui étaient
00:14:37 sur la polyculture ont totalement
00:14:39 disparu pour
00:14:41 cet océan de maïs qui
00:14:43 épuise les sols, qui capte,
00:14:45 qui va chercher une captation
00:14:47 d'eau
00:14:49 trop forte. Beaucoup
00:14:51 aujourd'hui de responsables de la ressource en eau sont inquiets.
00:14:53 Et donc le fait que des
00:14:55 agriculteurs, ou même que des citoyens
00:14:57 qui ne sont pas dans l'agriculture mais qui sont éveillés
00:14:59 à ces enjeux, veuillent
00:15:01 en discuter,
00:15:03 réfléchir à des alternatives
00:15:05 au modèle dominant, me semble
00:15:07 plutôt quelque chose d'appréciable. Je suis d'accord
00:15:09 avec l'idée qu'on est dans un pays avec un
00:15:11 niveau de culture scientifique assez bas.
00:15:13 On l'avait mesuré sous la crise sanitaire au moment du
00:15:15 Covid. Il avait fallu se mettre à niveau
00:15:17 pour un certain nombre d'entre nous. J'en fais partie.
00:15:19 Peut-être pas tout le monde sur ce plateau.
00:15:21 J'avais dû le mettre à niveau aussi.
00:15:23 J'avais réussi effectivement à...
00:15:25 J'ai quelques souvenirs quand même.
00:15:27 Je demande simplement qu'on
00:15:29 puisse ne pas passer
00:15:31 à côté de personnes...
00:15:33 Galilée disait "pourtant elles tournent".
00:15:35 Et à l'époque, ils n'étaient pas suivis.
00:15:37 Il y a aujourd'hui
00:15:39 des lanceurs d'alerte qui, sur
00:15:41 la gestion et la distribution de l'eau
00:15:43 disent "le modèle
00:15:45 qui est proposé ne nous permettra
00:15:47 pas de faire face aux enjeux
00:15:49 d'avenir".
00:15:50 C'est un débat extrêmement intéressant. On va peut-être poursuivre
00:15:52 la discussion. On a énormément de sujets.
00:15:54 Je pense qu'on aura l'occasion d'y revenir puisqu'ils sont
00:15:56 attendus normalement dans la capitale.
00:15:58 Et on verra ce qui se passera.
00:16:00 Ils souhaitent notamment
00:16:02 rencontrer plusieurs membres du gouvernement pour
00:16:04 peut-être engager un dialogue. Pour l'instant, ils sont
00:16:06 effectivement positionnés
00:16:08 devant cette agence
00:16:10 de l'eau
00:16:12 Loire-Bretagne à Orléans.
00:16:14 On va parler de Jean-Luc Mélenchon. Mais avant
00:16:16 cela, on va regarder ce que
00:16:18 disait hier Gérald de Darmanin.
00:16:20 Vous allez comprendre pourquoi je vous montre
00:16:22 dans un premier temps la citation de Gérald de Darmanin.
00:16:24 "Je suis confrère de la Voix du Nord concernant
00:16:26 Marine Le Pen". On en a assez longuement
00:16:28 parlé, mais c'est intéressant. Le fait
00:16:30 est que dans cinq ans, une victoire de
00:16:32 Marine Le Pen est assez probable. Face
00:16:34 à cela, il ne nous faudra qu'un
00:16:36 candidat et que nous ne nous fondions pas
00:16:38 seulement sur les gagnants de la
00:16:40 mondialisation et les élus des centres-villes, car
00:16:42 ça ne fait pas 51%
00:16:44 des voix. Gérald de Darmanin
00:16:46 qui plaide pour un retour de l'autorité à l'école, dans la rue,
00:16:48 davantage de fermeté de la justice, défense de l'ordre,
00:16:50 etc.
00:16:52 Regardez ce qu'a dit, suite
00:16:54 à cet entretien accordé
00:16:56 par Gérald de Darmanin à nos confrères de la Voix
00:16:58 du Nord, Jean-Luc Mélenchon.
00:17:00 Et on en débat dans un instant.
00:17:02 Le candidat commun
00:17:04 de l'espace idéologique
00:17:06 que représente l'urbanisme
00:17:08 français, la jonction
00:17:10 de la droite avec l'extrême-droite,
00:17:12 c'est monsieur Darmanin.
00:17:14 C'est un homme
00:17:16 qui dispose d'une audience
00:17:18 sur plus de 100 000 personnes
00:17:20 dont il est le ministre.
00:17:22 Et qui
00:17:24 ont manifesté une manière
00:17:26 d'être et de penser que tout le monde connaît,
00:17:28 qui est la police du pays.
00:17:30 Ce n'est pas
00:17:32 rien tout ça.
00:17:34 Il n'y a qu'une naïve pour croire
00:17:36 que ça n'arrive qu'aux autres.
00:17:38 Non ! Ça nous est déjà
00:17:40 arrivé dans ce pays. Donc on doit
00:17:42 en tenir compte, comprendre
00:17:44 le danger et comprendre le personnage.
00:17:46 On va décrypter
00:17:48 un mot à mot ce qu'a dit Jean-Luc Mélenchon.
00:17:50 Mais premièrement, ce qui m'intéresse,
00:17:52 avant de décrypter ensemble
00:17:54 l'ensemble des thèmes qu'il a abordés,
00:17:56 c'est le reproche fait
00:17:58 par la gérale de Darmanin
00:18:00 de son discours en ce moment sur Marine Le Pen.
00:18:02 Et on a sorti, j'aime beaucoup faire ça,
00:18:04 la boîte à archives. Ce que disait Jean-Luc Mélenchon
00:18:06 en 1991. On va le voir ensemble.
00:18:08 Entretien accordé à nos confrères
00:18:10 du quotidien de Paris. Décembre 1991.
00:18:12 Le pays est assis sur une poudrière,
00:18:14 vous voyez donc cette archive.
00:18:16 Le pays est assis sur une poudrière
00:18:18 de gens qui ne supportent plus la situation actuelle.
00:18:20 Ces gens-là veulent du changement
00:18:22 mais nous ne proposons toujours rien.
00:18:24 Alors ils vont voir ailleurs. Le PS a abandonné
00:18:26 la politique. Je vais vous dire quelque chose d'affreux
00:18:28 aujourd'hui. Le parti qui réhabilite
00:18:30 la politique, c'est le Front National.
00:18:32 C'est peu ou prou
00:18:34 ce qu'est en train de dire aujourd'hui
00:18:36 Gérald Darmanin. Archive cruelle.
00:18:38 Pour Jean-Luc Mélenchon, qui est sur
00:18:40 une ligne de crête sur cette rentrée
00:18:42 politique, parce que
00:18:44 il y a ce
00:18:46 coup aujourd'hui, la nupèce, on en parlera peut-être
00:18:48 dans cette émission ou une autre, mais il y a
00:18:50 surtout une bataille idéologique en cette
00:18:52 rentrée politique de
00:18:54 haut niveau. Notamment
00:18:56 animée par Gérald Darmanin
00:18:58 qui
00:19:00 va s'adresser aux
00:19:02 classes populaires, à ces Français qui gagnent moins
00:19:04 de 2500 euros,
00:19:06 tout en accompagnant
00:19:08 son discours
00:19:10 d'une alerte.
00:19:12 Marine Le Pen
00:19:14 est probablement élue lors des
00:19:16 prochaines élections
00:19:18 présidentielles.
00:19:20 Là où il y a un énigme Darmanin,
00:19:22 pour ne pas dire un hiatus
00:19:24 ou un paradoxe, c'est que
00:19:26 c'est le même qui est un ministre
00:19:28 macroniste depuis 2017 et
00:19:30 qui a mené une politique
00:19:32 qu'il conteste
00:19:34 aujourd'hui en partie. Première chose.
00:19:36 Et deuxième chose, je ne vois pas
00:19:38 d'un dispositif de Gérald Darmanin
00:19:40 ce qui peut conduire à un électeur,
00:19:42 une électrice de Marine Le Pen lors des dernières
00:19:44 élections, à préférer
00:19:46 Darmanin à Marine Le Pen.
00:19:48 Asilis Le Cor.
00:19:50 D'abord, Darmanin est la cible
00:19:52 facile pour Jean-Luc Mélenchon parce qu'il
00:19:54 est aux affaires, il est dans
00:19:56 l'action. C'est presque
00:19:58 davantage
00:20:00 facile de viser Darmanin qu'une
00:20:02 Marine Le Pen qui n'a pas encore fait sa rentrée
00:20:04 politique, qui est très silencieuse pendant l'été.
00:20:06 Darmanin, il est
00:20:08 détesté à gauche, donc c'est tout bénef pour Mélenchon.
00:20:10 Maintenant, je n'arrive même pas
00:20:12 à comprendre le fond du propos
00:20:14 parce qu'en réalité,
00:20:16 Darmanin a toujours été
00:20:18 intolérant dans sa carrière politique, en tout cas,
00:20:20 peut-être pas à ses débuts puisque c'est à coquiner
00:20:22 avec l'extrême droite, mais enfin.
00:20:24 Ensuite, il a toujours expliqué
00:20:26 qu'il défendait une droite républicaine
00:20:28 en s'opposant à l'extrême droite,
00:20:30 qu'il voulait faire barrage à l'extrême droite.
00:20:32 Il a rappelé ses origines
00:20:34 à la fois sociales
00:20:36 mais aussi puisqu'il est
00:20:38 issu de l'immigration par son grand-père.
00:20:40 Ce qui est intéressant,
00:20:42 c'est justement le constat fait par Jean-Luc Mélenchon
00:20:44 en 1991 et le constat fait
00:20:46 aujourd'hui par Gérald Darmanin,
00:20:48 un constat qui n'est pas nouveau, c'est-à-dire de dire que
00:20:50 une partie de la classe politique, à l'époque
00:20:52 c'était la gauche, ne s'intéresse plus
00:20:54 à une partie de la population et notamment les classes
00:20:56 populaires. Et ces classes populaires qui
00:20:58 voient bien qu'on ne parle plus d'elles, vont vers
00:21:00 qui ? Le Rassemblement national aujourd'hui,
00:21:02 le Front national à l'époque, qui parlait
00:21:04 des classes ouvrières. C'est une banalité de le dire
00:21:06 et Gérald Darmanin,
00:21:08 je crois déjà, n'est pas crédible
00:21:10 puisqu'il a été en effet
00:21:12 ministre d'Emmanuel Macron, donc il aurait fallu
00:21:14 être un peu plus cohérent en ne s'engageant pas en 2017
00:21:16 avec Emmanuel Macron et qu'il reste fidèle à sa famille politique
00:21:18 qui était donc l'UMP
00:21:20 puis les Républicains.
00:21:22 Ce qui est très drôle quand on regarde,
00:21:24 c'est qu'aujourd'hui, Nicolas Sarkozy,
00:21:26 qui est son mentor politique dans son livre,
00:21:28 explique que le Rassemblement national est un parti
00:21:30 républicain et Gérald Darmanin
00:21:32 continue d'agiter le Rassemblement
00:21:34 national comme une vilaine marionnette
00:21:36 et comme un épouvantail.
00:21:38 Jean-Luc Mélenchon est dans son rôle,
00:21:40 je trouve que c'est assez facile.
00:21:42 Ce qui est dommage, c'est que Mélenchon,
00:21:44 depuis cet archive
00:21:46 que vous avez ressorti, a quand même réussi
00:21:48 à créer une véritable force politique, quoi qu'on en pense.
00:21:50 Et il aurait pu,
00:21:52 s'il n'avait pas décidé
00:21:54 d'aller vers un pan davantage
00:21:56 sociétal, représenter une force
00:21:58 politique de gauche essentiellement sociale,
00:22:00 souverainiste. Il s'est exprimé pendant
00:22:02 plus d'une heure hier en critiquant
00:22:04 ses élus qui ne parlent plus des classes populaires.
00:22:06 Il n'en a pas parlé. Je l'ai écouté pendant plus d'une heure.
00:22:08 C'est-à-dire que c'est ça qui est aberrant.
00:22:10 Moi, ce que je trouve intéressant,
00:22:12 c'est qu'en fait, en réalité,
00:22:14 Gérald Darmanin,
00:22:16 effectivement, il est dans le gouvernement d'Emmanuel Macron,
00:22:18 mais il est cohérent
00:22:20 dans ce qu'il fait,
00:22:22 notamment au ministère
00:22:24 de l'Intérieur, où il mène
00:22:26 plutôt une politique de droite.
00:22:28 D'ailleurs, ça lui vaut quand même
00:22:30 quelques antipathies du côté
00:22:32 de l'aile gauche.
00:22:34 Rappelons qu'il était au budget avant.
00:22:36 Comment ? Il était au budget avant.
00:22:38 Il a parlé aux classes populaires. Je n'ai pas l'impression...
00:22:40 Ce qui est intéressant, c'est qu'il a effectivement
00:22:42 compris, il fallait attendre
00:22:44 de comprendre que, malheureusement,
00:22:46 la Macronie a laissé complètement tomber
00:22:48 les classes populaires et les classes
00:22:50 moyennes.
00:22:52 Et qu'aujourd'hui, il a très bien compris
00:22:54 qu'elles ont été vers, effectivement...
00:22:56 Pourtant, il y avait eu un avertissement avec la crise des Gilets jaunes.
00:22:58 Et effectivement, la gauche...
00:23:00 La gauche, elle a perdu.
00:23:02 Et ça ne m'étonne pas, par exemple,
00:23:04 ce que vous avez ressorti de Mélenchon,
00:23:06 parce que la gauche, elle a laissé tomber
00:23:08 effectivement
00:23:10 les classes populaires.
00:23:12 Et rappelons-nous, même les classes populaires,
00:23:14 les classes ouvrières, c'était plutôt
00:23:16 le Parti communiste. Et qu'après,
00:23:18 elles ont été vers
00:23:20 Marine Le Pen.
00:23:22 Donc aujourd'hui, effectivement,
00:23:24 suite au fameux rapport
00:23:26 de Terra Nova, ils ont bien dit que,
00:23:28 de toute façon, on va laisser tomber.
00:23:30 Et aller vers, plutôt,
00:23:32 les habitants des quartiers populaires.
00:23:34 On poursuit les balans d'un instant, mais on marque
00:23:36 avant cela une très courte coupure pub à tout de suite.
00:23:38 Et on poursuit la discussion sur ce même thème.
00:23:40 De retour sur le plateau de l'heure des pros.
00:23:46 Et t'es toujours en ma compagnie.
00:23:48 Asilis Lecorn, Aima M. Fadel, Philippe David
00:23:50 et Olivier D'Artigoye. Il s'en passe des choses
00:23:52 durant les coupures pub. On dit tout aux téléspectateurs.
00:23:54 Parce que maintenant, j'ai des exigeants
00:23:56 des invités pour savoir ce que
00:23:58 voulait dire précisément Jean-Luc Mélenchon.
00:24:00 Puisqu'on poursuit la discussion autour
00:24:02 de ce qu'a dit Jean-Luc Mélenchon en 91.
00:24:04 On va vous remontrer ce qu'il disait à l'époque
00:24:06 dans le quotidien de Paris.
00:24:08 "Le pays est assis sur une poudrière de gens qui ne supportent plus la situation actuelle.
00:24:10 Ces gens-là veulent du changement.
00:24:12 Mais nous ne proposons plus rien. Toujours rien."
00:24:14 Alors ils vont voir ailleurs. Le PS a abandonné la politique.
00:24:16 Je vais vous dire quelque chose d'affreux aujourd'hui.
00:24:18 Le parti réhabilite la politique. C'est le Front National.
00:24:20 Il a eu l'occasion, effectivement, Naïma M. Fadel,
00:24:22 puisque c'est vous qui m'avez posé la question,
00:24:24 de s'en expliquer plus tard.
00:24:26 Quasiment 20 ans plus tard, face à un débat,
00:24:28 face à Marine Le Pen,
00:24:30 dans un débat lors de l'élection présidentielle de 2012,
00:24:32 voici ce que ça voulait dire, a-t-il dit à l'époque.
00:24:34 "Il y a 20 ans, les militants et les dirigeants du Front National
00:24:36 croient que la politique peut changer le cours des événements.
00:24:38 Je le crois aussi."
00:24:40 C'est-à-dire que c'est des personnalités politiques
00:24:42 qui proposent un monde,
00:24:44 un autre monde, aux Français.
00:24:46 Et c'est pour cela que Jean-Luc Mélenchon
00:24:48 a pu tenir ces propos-là.
00:24:50 Pour revenir dessus,
00:24:52 c'est sûr que Darmanin est la cible de la France insoumise.
00:24:54 Pourquoi ?
00:24:56 Parce que tout le monde sait
00:24:58 qu'il ne pense pas à la prochaine présidentielle
00:25:00 qu'en se rasant.
00:25:02 Ça, ça n'a échappé à personne, théoriquement.
00:25:04 Et que deuxièmement,
00:25:06 les propos "tout le monde déteste la police",
00:25:08 "la police tue", etc.,
00:25:10 en tant que ministre de l'Intérieur,
00:25:12 il est la cible parfaite.
00:25:14 Pour revenir...
00:25:16 D'ailleurs, lorsque l'on décrypte ce qu'a dit Jean-Luc Mélenchon,
00:25:18 il y a une phrase sur la police,
00:25:20 "il y a 100 000 hommes".
00:25:22 Voici ce qu'il dit.
00:25:24 Il est assis sur 100 000 hommes, Gérald.
00:25:26 Il est assis sur 100 000 hommes, Gérald Darmanin,
00:25:28 et il continue comme cela,
00:25:30 "Ces 100 000 hommes dont on connaît
00:25:32 la manière d'être et de penser".
00:25:34 Oui, ce qui pose comme question, parce que,
00:25:36 vu la manière dont il le comprend,
00:25:38 on pourrait penser que la police
00:25:40 est une milice à la solde du ministre de l'Intérieur.
00:25:42 C'est un petit peu ce que je comprends.
00:25:44 Moi aussi, les grands esprits se rencontrent,
00:25:46 donc c'est quand même un propos
00:25:48 qui pose question.
00:25:50 Mais pour parler aux classes populaires,
00:25:52 pour Darmanin,
00:25:54 ça va être très compliqué.
00:25:56 Regardez, je vais vous prendre un exemple.
00:25:58 Paris, intramuros.
00:26:00 Deuxième tour de la présidentielle.
00:26:02 Marine Le Pen émarge
00:26:04 entre 10 et 15 %, elle était à peine
00:26:06 à 10 % cinq ans plus tôt.
00:26:08 C'est la France des centres-villes.
00:26:10 La France, alors certains n'aiment pas l'expression,
00:26:12 des gagnants de la mondialisation.
00:26:14 Regardez,
00:26:16 comme la gauche a arrêté de parler au peuple.
00:26:18 La fameuse formule de Terranova,
00:26:20 les classes populaires, on les oublie maintenant,
00:26:22 il faut parler aux gens issus de l'immigration.
00:26:24 La fabuleuse table ronde qu'il y aura
00:26:26 ce soir à 18h15
00:26:28 à l'université d'été du Parti Socialiste
00:26:30 à Blois, pour se poser la question
00:26:32 "Est-ce que les Français de la France
00:26:34 périurbaine sont des beaufs ?"
00:26:36 C'est sûr qu'ils ne vont pas
00:26:38 les inciter à voter socialiste
00:26:40 avec un tel intitulé.
00:26:42 Regardez, j'aime bien prendre un exemple,
00:26:44 ça va vous faire plaisir, c'est dans la région
00:26:46 Occitanie, l'ex-Langue d'Ocre aussi,
00:26:48 des terres de gauche.
00:26:50 Je ne veux pas toucher aux sensibilités
00:26:52 que vous intervoltez. Entre l'Aude
00:26:54 et les Pyrénées-Orientales,
00:26:56 des terres qui parfois avaient 7 députés
00:26:58 de gauche sur 7, aujourd'hui
00:27:00 vous avez 100% de députés
00:27:02 Rassemblement National, 3 dans l'Aude,
00:27:04 4 dans les Pyrénées-Orientales.
00:27:06 Pourquoi ? Parce qu'ils ont...
00:27:08 Parce qu'on ne leur parle plus.
00:27:10 C'est sûr que leur dire que
00:27:12 manger une entrecôte au barbecue
00:27:14 c'est mettre la planète en danger,
00:27:16 que ce sont des beaufs,
00:27:18 des gens qui ne sentent pas bon,
00:27:20 qui votent mal et que finalement il faudrait
00:27:22 peut-être mettre un cordon sanitaire autour d'eux.
00:27:24 On n'attire pas les mouches avec du vinaigre
00:27:26 et ce n'est pas avec des propos pareils que la gauche
00:27:28 va attirer à nouveau les classes populaires
00:27:30 dont elles sont totalement déconnectées.
00:27:32 Regardez le vote des arrondissements centraux
00:27:34 de Paris où on se balade entre
00:27:36 Vélib, Cthofou et Quinoa, là c'est sûr
00:27:38 que les classes populaires
00:27:40 on ne sait pas ce que c'est, c'est rendez-vous en terrain connu.
00:27:42 – On continue la discussion autour des propos
00:27:44 tenus hier par Jean-Luc Mélenchon
00:27:46 et l'université d'été, on va écouter une autre séquence.
00:27:48 – Tout va bien ?
00:27:50 – Tout va très bien.
00:27:52 – Il fallait lui rappeler des souvenirs.
00:27:54 – Pourquoi ? Vous avez des glutes ?
00:27:56 – Non, non, je ne me suis pas…
00:27:58 [Rires]
00:28:00 – Non mais je vous ai vu effectivement
00:28:02 faire une petite moue de tête on va dire.
00:28:04 – Passer les archives.
00:28:06 – Non, ce n'est pas une archive, ça s'est passé hier.
00:28:08 [Rires]
00:28:10 – Allez Jean-Luc Mélenchon.
00:28:12 – Pendant que d'aucuns passaient leur temps
00:28:14 à gloser pour savoir ce que
00:28:16 Médy n'avait dit ou pas dit,
00:28:18 pendant qu'il faisait ça,
00:28:20 pendant qu'il faisait
00:28:22 cette besoine de diversion,
00:28:24 pendant qu'il faisait ça,
00:28:26 M. Sarkozy,
00:28:28 ancien président de la République,
00:28:30 déclare que le RN
00:28:32 ne peut pas être considéré
00:28:34 comme non républicain et qu'il participe
00:28:36 pleinement de l'arc républicain.
00:28:38 Et vous ne pouvez pas faire camarade
00:28:40 comme si vous ne l'aviez pas vu.
00:28:42 Vous devez vous préparer au choc
00:28:44 avec une ligne de front
00:28:46 qui s'étend désormais
00:28:48 de l'extrême droite jusqu'au macronisme
00:28:50 d'un seul fil
00:28:52 avec bien sûr autant de nuances
00:28:54 qu'on peut en trouver dans la grisaille.
00:28:56 Mais au total,
00:28:58 c'est la même couleur,
00:29:00 c'est la même grisaille.
00:29:02 – On rassure nos téléspectateurs,
00:29:04 c'est que vous avez assez peu dormi,
00:29:06 parce que vous étiez là dès hier soir,
00:29:08 vous êtes là dorénavant ce matin,
00:29:10 vous avez travaillé trop.
00:29:12 – Je prépare les émissions, mais je sais bien.
00:29:14 – Il faut remettre le contexte.
00:29:16 – Et j'envoie des messages, il faut leur dire aussi
00:29:18 des 6 heures parfois.
00:29:20 – Dans une autre vie, j'ai pu participer
00:29:22 ou suivre tout ça, il faut remettre le contexte,
00:29:24 ce sont des universités d'été,
00:29:26 Jean-Luc Mélenchon en face de lui,
00:29:28 les cadres dirigeants, les principaux animateurs
00:29:30 de la France insoumise dans les différents territoires
00:29:32 qui viennent un peu se galvaniser,
00:29:34 se former aussi
00:29:36 pour la rentrée politique.
00:29:38 Donc c'est un ton d'intervention
00:29:40 qui est comme ex-cathédra,
00:29:42 même si nous sommes dans un champ laïque,
00:29:44 pour prêcher la bonne parole
00:29:46 sur la rentrée politique.
00:29:48 Après, ce qui est intéressant,
00:29:50 ce qui va être passionnant à suivre,
00:29:52 j'ai le souvenir, on n'a pas beaucoup de souvenirs
00:29:54 en politique parce qu'il y a toujours l'actualité zapping,
00:29:56 que sur une élection présidentielle,
00:29:58 Jean-Luc Mélenchon
00:30:00 est sur une grosse émission
00:30:02 comme candidat principal,
00:30:04 et LR ne veut pas trop y aller,
00:30:06 et c'est Gérald Darmanin
00:30:08 qui vient porter le fer face à lui.
00:30:10 Et sur cette émission, il se révèle.
00:30:12 Et d'ailleurs, Jean-Luc Mélenchon, à la fin de la joute,
00:30:14 lui donne le point en disant
00:30:16 "quasiment, vous irez loin,
00:30:18 jeune homme". D'une certaine manière,
00:30:20 il se retrouve dans cette rentrée politique.
00:30:22 Ce qui m'intéresse, ensuite, c'était bien
00:30:24 de revenir sur ce qui s'est passé hier
00:30:26 et le contexte dans lequel s'est
00:30:28 exprimé Jean-Luc Mélenchon.
00:30:30 Mais le sujet
00:30:32 de notre débat, d'ailleurs on le tite, c'est
00:30:34 l'argument extrême droite
00:30:36 qu'on maintenant colle
00:30:38 soit à des débats, soit
00:30:40 à des personnes pour annihiler
00:30:42 ce débat qu'on pourrait avoir
00:30:44 et qui serait sain d'avoir.
00:30:46 Alors que justement, par rapport à 1991
00:30:48 de ce que j'ai compris, merci pour votre explication
00:30:50 Frédéric Florian,
00:30:52 parce qu'effectivement, il parle...
00:30:54 Je suis là pour ça. Voilà.
00:30:56 Le Front National était beaucoup plus militant,
00:30:58 il essayait de répondre aux problèmes
00:31:00 des citoyens, des Français,
00:31:02 il était connecté à la réalité
00:31:04 et au quotidien des Français. Et lui,
00:31:06 au lieu d'être connecté
00:31:08 à la réalité et les filles
00:31:10 de la réalité des Français qui vivent
00:31:12 au quotidien et répondre au désespoir
00:31:14 dans lequel ils peuvent se trouver vis-à-vis
00:31:16 de tas de sujets, c'est
00:31:18 extrême droite, extrême droite, extrême droite.
00:31:20 Vous pouvez vraiment
00:31:22 lancer le mot, c'est devenu
00:31:24 un mot fourre-tout,
00:31:26 extrême droite, extrême droite. Vous parlez
00:31:28 de l'immigration, extrême droite.
00:31:30 Vous parlez de l'inflation, extrême droite.
00:31:32 Vous parlez du climat, justement, si vous n'êtes pas d'accord
00:31:34 avec eux, extrême droite. Ça devient
00:31:36 fatigant. Et effectivement, moi, ce que je vois
00:31:38 dans ce que fait Gérald Darmanin,
00:31:40 c'est qu'effectivement, il faut aller,
00:31:42 parce que je crois que c'est une enquête qu'il mène,
00:31:44 c'est vraiment un questionnaire
00:31:46 auprès des classes populaires
00:31:48 pour vraiment aller au plus près
00:31:50 de leurs attentes et de leurs besoins.
00:31:52 - Azilis Le Cor.
00:31:54 - Ce qui est intéressant, c'est de voir qu'en 1991,
00:31:56 Mélenchon faisait preuve de magnanimité et
00:31:58 d'honnêteté intellectuelle. Aujourd'hui,
00:32:00 force est de constater
00:32:02 qu'il ne veut pas admettre la réalité.
00:32:04 Ce qui est intéressant, en revanche,
00:32:06 c'est quand il dit "préparez-vous".
00:32:08 Je crois qu'il a raison. Préparez-vous,
00:32:10 parce que les médias et une
00:32:12 certaine partie, aujourd'hui,
00:32:14 ça va du centre-gauche
00:32:16 à la gauche de la nuppes,
00:32:18 mais considère qu'en effet, il y a encore l'extrême droite.
00:32:20 Mais ce n'est pas le cas dans la population
00:32:22 française, sinon Marine Le Pen ne ferait pas des scores aussi élevés.
00:32:24 Et ces scores ne sont pas
00:32:26 simplement un score par défaut.
00:32:28 Les sondages montrent que c'est un
00:32:30 vote d'adhésion, aujourd'hui.
00:32:32 Finalement, nous sommes peut-être
00:32:34 tous d'accord ici avec Jean-Luc Mélenchon. Préparez-vous.
00:32:36 - Et David ?
00:32:38 - Extrême droite, l'argument pour annihiler
00:32:40 le débat, c'est ce qui est écrit sur l'écran,
00:32:42 c'est quand même amusant qu'un ancien
00:32:44 trotskiste mette en pratique une phrase de
00:32:46 Staline. Staline qui disait "traitez vos adversaires
00:32:48 de fascistes, pendant qu'ils se justifieront,
00:32:50 vous pourrez leur porter de nouveaux coups".
00:32:52 C'est sûr que quand on voit le coup
00:32:54 de Piolet qui a pris Trotski,
00:32:56 ça s'est mal terminé pour lui.
00:33:00 Aujourd'hui, de toute façon,
00:33:02 vous avez entendu Jean-Luc Mélenchon,
00:33:04 il l'avait dit il y a quelques semaines, grosso modo,
00:33:06 l'extrême droite commençait à la majorité
00:33:08 présidentielle. Alors il parlait de
00:33:10 50 nuances de gris, là,
00:33:12 on va dire entre le modem et Reconquête,
00:33:14 là il y a 50 nuances d'extrême droite.
00:33:16 Parce que tout le monde est à l'extrême droite,
00:33:18 ils ont flanqué. - La différence aujourd'hui ?
00:33:20 - Êtes-vous sûr que Jean-Luc Mélenchon
00:33:22 soit le principal acteur
00:33:24 de ce que vous dénoncez ?
00:33:26 Qui a présenté le camp
00:33:28 de la raison ?
00:33:30 Emmanuel Macron ?
00:33:32 Essayant de camper un
00:33:34 paysage politique où il n'est plus
00:33:36 question du clivage droite-gauche,
00:33:38 qui pour moi est un clivage qui fait
00:33:40 vivre la démocratie, et laissant
00:33:42 entendre qu'il serait à lui seul le
00:33:44 camp de la raison, en renvoyant
00:33:46 droite-extrême droite et
00:33:48 gauche-extrême gauche, parce qu'il vous arrive aussi
00:33:50 de parler d'extrême gauche quand vous parlez des méga-massines,
00:33:52 ce qui a beaucoup
00:33:54 abîmé le niveau et la qualité
00:33:56 d'un débat critique. - Mais alors, je vais vous dire pourquoi,
00:33:58 parce que ce que disait Mélenchon en 91,
00:34:00 il y avait une chose extrêmement intéressante.
00:34:02 1991, allez comprendre pourquoi
00:34:04 la date est intéressante. Il dit parce que
00:34:06 c'est ceux qui veulent changer les choses.
00:34:08 La différence, c'est qu'en 91, on est
00:34:10 avant Maastricht.
00:34:12 91, la France, elle a une monnaie.
00:34:14 La France, elle n'a pas
00:34:16 le pacte de stabilité.
00:34:18 La France est encore un État souverain,
00:34:20 qui quand il y a un problème économique,
00:34:22 pour refaire de la compétitivité, et on s'en
00:34:24 n'est pas privé pendant des années, pouvait dévaluer
00:34:26 le franc. Entre-temps,
00:34:28 on a eu Maastricht. - Et Jean-Luc Mélenchon vote
00:34:30 Maastricht. - Absolument. Eh bien, j'allais
00:34:32 le dire, merci d'avoir anticipé,
00:34:34 Jean-Luc Mélenchon vote Maastricht, et depuis,
00:34:36 les gouvernements français sont comments ?
00:34:38 Ils sont pieds et poings liés, parce qu'avec
00:34:40 la dette qu'on a, sachant qu'on ne respecte pas
00:34:42 les critères de Maastricht depuis maintenant
00:34:44 des décennies, si on veut
00:34:46 faire quelque chose, mais que Bruxelles n'est pas d'accord,
00:34:48 on est obligé de plier par rapport à Bruxelles.
00:34:50 Donc, sa phrase de
00:34:52 1991 était intéressante, mais
00:34:54 elle était vraie en 1991. Aujourd'hui,
00:34:56 un gouvernement français, vous savez,
00:34:58 c'est comme disait Philippe Séguin,
00:35:00 "Tous se servent au même grossiste
00:35:02 qui est l'Europe". Donc, pour terminer là-dessus,
00:35:04 le vrai clivage, aujourd'hui, pour moi, pas d'accord
00:35:06 avec vous, Olivier, c'est plus gauche-droite,
00:35:08 c'est souveraineté-mondialisation.
00:35:10 - On reste dans les années, justement, grâce
00:35:12 à vous et à François Hollande,
00:35:14 dans les années 90. Écoutez ce
00:35:16 qu'il a dit hier. Il
00:35:18 intervenait lors du centre
00:35:20 de formation pour les élus de Condorcet.
00:35:22 - ...entre la droite et l'extrême droite.
00:35:26 J'entendais un ancien président dire
00:35:28 que le JDD est un journal de centre-droit.
00:35:30 Est-ce que vous pensez ça ?
00:35:32 S'il pense que Zemmour est
00:35:34 un homme du centre-droit, c'est vrai que
00:35:36 à ce moment-là, la frontière est difficile.
00:35:38 Le Front National,
00:35:40 ou le Rassemblement National,
00:35:42 a toujours été un parti
00:35:44 qui a été autorisé à se présenter
00:35:46 aux élections, qui a toujours eu des élus,
00:35:48 qui n'a pas pour autant
00:35:50 été considéré comme un parti
00:35:52 comme les autres. La preuve,
00:35:54 c'est qu'il n'y avait pas d'alliance
00:35:56 avec ce parti-là, y compris de la part de la droite
00:35:58 et, sous nos doutes, de la façon
00:36:00 avec laquelle Chirac avait été extrêmement clair
00:36:02 sur ses alliances.
00:36:04 Est-ce que ça sera toujours le cas ?
00:36:06 Je n'en sais rien.
00:36:08 Et parce que je n'en sais rien, il faut donc
00:36:10 qu'il y ait une force politique
00:36:12 qui puisse empêcher
00:36:14 ce type de rapprochement
00:36:16 et qui puisse surtout
00:36:18 être un facteur d'espérance
00:36:20 et de proposition pour que
00:36:22 l'Europe puisse ne pas être gagnée
00:36:24 par cet enfermement.
00:36:26 Ce n'est pas le son que je voulais vous
00:36:28 diffuser. Là, on a fait
00:36:30 une petite avance sur le débat
00:36:32 d'après, concernant la situation actuellement,
00:36:34 mais François Hollande a également
00:36:36 fait référence à ce
00:36:38 qui avait été dit à l'époque
00:36:40 par François Mitterrand à la fin de sa présidence. On l'écoute.
00:36:42 De toute façon, l'Europe,
00:36:44 elle a toujours été conçue comme une
00:36:46 forme d'ouverture et
00:36:48 d'espérance. Et il y a toujours
00:36:50 eu le risque que l'Europe
00:36:52 puisse revenir à ses vieux démons.
00:36:54 Souvent, nous citons
00:36:56 tous dans nos discours
00:36:58 la phrase de
00:37:00 François Mitterrand lorsqu'il est
00:37:02 au Parlement européen
00:37:04 en disant "le nationalisme, c'est la guerre".
00:37:06 Eh bien,
00:37:08 l'extrémisme, c'est la guerre civile.
00:37:10 C'est la guerre entre nous.
00:37:12 C'est ça qu'il faut bien comprendre.
00:37:14 Et donc, l'enjeu
00:37:16 dans le contexte qu'on vient de décrire
00:37:18 des élections européennes
00:37:20 est un enjeu majeur
00:37:22 pour la démocratie.
00:37:24 Et donc, c'est là que les socialistes
00:37:26 français et européens
00:37:28 doivent prendre toute leur part.
00:37:30 On est d'accord ? J'apprécie plutôt la forme
00:37:32 parce que chaque fois que
00:37:34 François Hollande envoie une carte
00:37:36 postale, il le fait comme le
00:37:38 raminobrobiste de Rabelais.
00:37:40 Il fait sa chattemite. Vous savez, il y a
00:37:42 un petit côté très rond où on
00:37:44 donne le sentiment qu'on peut
00:37:46 s'approcher sans danger de
00:37:48 l'animal, mais il peut donner à la fin
00:37:50 le coup de patte. Ça, c'est sur la forme.
00:37:52 Bon, j'aime bien. Après, sur le
00:37:54 fond, très bien,
00:37:56 mais les ordonnances du
00:37:58 professeur Hollande
00:38:00 aujourd'hui concernant le peuple de gauche
00:38:02 en panne d'imaginaire,
00:38:04 en panne de perspective
00:38:06 et dans la panade quand même,
00:38:08 nous fait
00:38:10 repenser à une période
00:38:12
00:38:14 la gauche a ô combien déçu.
00:38:16 C'est-à-dire que si
00:38:18 on prend du pacte de stabilité
00:38:20 à la déchéance de nationalité,
00:38:22 et puis moi, je n'oublierai jamais cette
00:38:24 photo dans Paris Match
00:38:26 où avant
00:38:28 le référendum
00:38:30 de 2005,
00:38:32 Nicolas Sarkozy
00:38:34 et François Hollande côte à côte
00:38:36 défendent le oui. Et d'après moi,
00:38:38 c'est le moment où beaucoup de choses
00:38:40 se sont jouées.
00:38:42 Je voulais revenir sur la phrase
00:38:44 de Staline citée par Philippe
00:38:46 tout à l'heure, parce qu'aujourd'hui...
00:38:48 Je ne suis pas stalinien, je te rappelle.
00:38:50 Je ne vous accuse pas de ça.
00:38:52 Tu ne l'es plus.
00:38:54 Mais ce qui est intéressant,
00:38:56 c'est de voir qu'aujourd'hui, ceux qu'on traite de fascistes
00:38:58 ne perdent plus le temps de se justifier.
00:39:00 Alors qu'en revanche,
00:39:02 la gauche passe son temps à
00:39:04 discuter de ses adversaires sans rien proposer.
00:39:06 Ce qui est intéressant, pour revenir au débat
00:39:08 initial, quand on parlait de Darmanin,
00:39:10 Darmanin a hier été à Nîmes.
00:39:12 Il a été
00:39:14 parlé à ses Français, qui dans les quartiers
00:39:16 sont les premiers à subir l'insécurité
00:39:18 liée au trafic de drogue,
00:39:20 puis au trafic d'armes, puisque tout cela est lié.
00:39:22 Eh bien, que fait la gauche ?
00:39:24 Je me souviens d'un texte magnifique.
00:39:26 Il y a à peu près un an, c'était l'été
00:39:28 2022, ça m'a tellement marqué, vous voyez.
00:39:30 La seule personnalité de gauche à parler
00:39:32 d'insécurité, à parler des thématiques
00:39:34 qui vraiment touchent le peuple
00:39:36 français, eh bien c'est François Ruffin.
00:39:38 Il avait été dans une cité
00:39:40 et il racontait,
00:39:42 puisqu'il a été journaliste, c'était
00:39:44 vraiment un reportage, et il racontait
00:39:46 en fait ce que vivaient ses habitants, la
00:39:48 cage d'escalier qui était bloquée, et qui
00:39:50 demandait simplement "mais pourquoi la gauche
00:39:52 ne nous regarde pas ?" Et eux-mêmes
00:39:54 regardaient vers
00:39:56 Marine Le Pen, en fait. Il n'y a pas de
00:39:58 censure de leur part, en fait, à ce
00:40:00 niveau-là. Et c'est incroyable que, voilà, François Hollande
00:40:02 soit encore, malgré son bilan, alors même
00:40:04 qu'il n'a pas pu se représenter, à donner des leçons
00:40:06 à son plan politique. Mais effectivement, parce qu'une partie de la gauche
00:40:08 passe plus de temps à discuter
00:40:10 de concepts, à philosopher
00:40:12 sur certaines thématiques,
00:40:14 qu'à tenter de répondre aux préoccupations
00:40:16 majeures des Français. Et je le répète, si vous écoutez
00:40:18 pendant une heure, un peu plus
00:40:20 d'une heure, le discours hier de Jean-Luc Mélenchon,
00:40:22 où il entame son discours en disant "vous regardez,
00:40:24 il y a eu une débâcle
00:40:26 médiatique, etc. On a tenté
00:40:28 d'occuper les esprits autour de Médine
00:40:30 pendant trois semaines pour pas évoquer les vrais sujets,
00:40:32 les vrais sujets que nous, on évoque, etc."
00:40:34 Donc il ouvre son discours comme cela,
00:40:36 et ensuite, il n'évoque jamais les vrais sujets.
00:40:38 En fait, c'est des coupeurs de langue. Vraiment, moi,
00:40:40 j'ai vu l'évolution, je suis désolée de le
00:40:42 dire comme ça, mais j'ai vu l'évolution, en fait,
00:40:44 de la gauche,
00:40:46 l'éducation populaire, qui était effectivement
00:40:48 proche des peuples. Mais à partir du
00:40:50 moment où elle faisait les
00:40:52 mêmes constats que tout le monde, elle voulait
00:40:54 surtout pas en débattre, parce que
00:40:56 c'était un tabou pour elle.
00:40:58 Et ce qui m'a gênée aussi dans
00:41:00 la gauche, c'est que cette espèce
00:41:02 de tri qu'elle fait entre les citoyens,
00:41:04 cette racialisation, où
00:41:06 finalement,
00:41:08 le droit, les règles, ne sont pas
00:41:10 les mêmes pour tous.
00:41:12 En fonction des origines...
00:41:14 Dans ce contexte, des figures
00:41:16 à gauche qui se distinguent. On parlait de François
00:41:18 Ruffin, on a parlé aussi parfois de
00:41:20 Fabien Roussel, qui tient un autre discours,
00:41:22 qui parle peut-être plus du réel.
00:41:24 Oui, mais il dit ce que ça...
00:41:26 Effectivement, François Ruffin, et puis même
00:41:28 comment il s'appelle, monsieur Roussel ?
00:41:30 Fabien Roussel.
00:41:32 Quand il parle, vraiment, je suis très
00:41:34 intéressée, je trouve ça extrêmement intéressant,
00:41:36 je vois bien qu'ils ne sont pas du tout dans ces extrêmes,
00:41:38 et puis encore une fois, voilà.
00:41:40 Et empêcher le débat, c'est
00:41:42 pour ça que l'argument d'extrême droite
00:41:44 est utilisé à tout va.
00:41:46 Vous voyez ce qui se passe à gauche, pardon.
00:41:48 Fabien Roussel a été
00:41:50 torpillé, d'abord
00:41:52 par ses amis politiques,
00:41:54 par la gauche, finalement, et Ruffin,
00:41:56 il risque de lui arriver la même chose. On voit
00:41:58 déjà qu'il y a des distanciations faites
00:42:00 avec la NUPES sur les questions
00:42:02 sociétales, puisqu'il avait osé dire que
00:42:04 on ne pouvait pas... Enfin, la question
00:42:06 trans n'était peut-être pas une question prioritaire.
00:42:08 Et il s'est fait
00:42:10 vraiment torpiller de l'intérieur.
00:42:12 Et c'est ce qui risque d'arriver si jamais
00:42:14 il veut prendre la suite de Jean-Luc Mélenchon,
00:42:16 alors même qu'il pourrait être un candidat qui parle
00:42:18 au peuple.
00:42:20 Le dernier homme vraiment
00:42:22 de gauche qui ait parlé au peuple
00:42:24 avant désormais Fabien Roussel, vous allez voir
00:42:26 que ça date un petit peu, puisqu'il est décédé le 16 novembre
00:42:28 1997. De mémoire, c'était Georges Marchais.
00:42:30 J'allais dire, vous allez peut-être faire
00:42:32 plaisir à quelqu'un autour de cette table.
00:42:34 Je m'attendais à ce que ça soit lui.
00:42:36 Un certain Olivier d'Artigolles.
00:42:38 Il y a un discours de Georges Marchais qui est
00:42:40 complètement fou, où il parle d'immigration,
00:42:42 qui dit que les Français n'en peuvent plus, etc.
00:42:44 Aujourd'hui, il tiendrait un discours comme ça,
00:42:46 il serait qualifié
00:42:48 d'extrême droite, de fasciste, de tout ce que
00:42:50 vous voulez. Mais, ça parlait
00:42:52 au quartier populaire, ça parlait aux classes
00:42:54 populaires. Le parti communiste, à mon avis,
00:42:56 a commencé à se déliter.
00:42:58 Notre ami Olivier d'Artigolles, qui est bien
00:43:00 meilleur dans ce domaine que moi, confirmera peut-être.
00:43:02 Quant avec Robert Hull, on est
00:43:04 passé pour parler non plus aux classes populaires
00:43:06 mais aux bobos. Je me rappelle,
00:43:08 je n'étais pas journaliste à l'époque d'une fête organisée
00:43:10 place du colonel Fabien qui était
00:43:12 "Marx attaque".
00:43:14 En même temps, on peut, après le film
00:43:16 "Marx attaque". - Il y a eu quelques événements internationaux
00:43:18 aussi. - Oui, il y a eu quelques événements,
00:43:20 la chute du mur de Berlin, etc.
00:43:22 Mais l'ouvrier
00:43:24 qui a souvent du mal à boucler
00:43:26 les fins de mois,
00:43:28 qui vit à la dure, qui voit ses conditions
00:43:30 qui empirent, qui voit que ses gosses
00:43:32 ont aussi des difficultés à trouver
00:43:34 du travail ou des travaux mal payés
00:43:36 en intérim précaires,
00:43:38 est-ce que vous croyez que l'écriture
00:43:40 inclusive, ça va vraiment
00:43:42 lui parler ? Non !
00:43:44 - Mais à cette époque-là, les élus de
00:43:46 gauche parlaient au français parce que justement
00:43:48 ils parlaient de questions réelles.
00:43:50 On se souvient, ils avaient un discours
00:43:52 qui pouvait être porté à la réalité. - J'ajoute
00:43:54 quelques dimensions.
00:43:56 J'ai souvenir de cités populaires
00:43:58 où quand on marchait,
00:44:00 passait à la télé, tout le monde était
00:44:02 devant son écran.
00:44:04 Il faut quand même dire que
00:44:06 la structure même du salariat
00:44:08 a évolué. La conscience
00:44:10 de l'unité
00:44:12 du salariat
00:44:14 a évolué. Le rapport travail-capital
00:44:16 a bougé. Les représentations,
00:44:18 les imaginaires politiques
00:44:20 ont bougé. Il y a eu
00:44:22 beaucoup de processus... - Excusez-moi,
00:44:24 tous ces processus, ça va aussi avec la gauche au pouvoir en partie ?
00:44:26 - Tout ça s'additionne. Et le seul
00:44:28 problème, c'est que face à ces processus
00:44:30 lourds, très très très
00:44:32 impactants, la gauche
00:44:34 n'a plus travaillé.
00:44:36 J'aime pas le terme de logiciel,
00:44:38 mais elle n'a pas
00:44:40 retravaillé une réponse,
00:44:42 une actualisation,
00:44:44 ce que j'appelle un nouvel imaginaire politique,
00:44:46 se contentant de dire concernant
00:44:48 le Rassemblement National,
00:44:50 le Front National, non pas Saran,
00:44:52 mais ça ne règle rien
00:44:54 concernant l'alternative à ce que peut proposer
00:44:56 cette organisation politique,
00:44:58 et étant,
00:45:00 oui, paresseuse dans la construction
00:45:02 de nouvelles réponses. - On poursuit la discussion
00:45:04 dans un instant, débat toujours extrêmement
00:45:06 intéressant avec vous quatre,
00:45:08 mais avant cela, on marque une très courte coupure pub, à tout de suite.
00:45:10 De retour sur le plateau de l'heure des pros,
00:45:16 était... Bon,
00:45:18 une bonne nouvelle à nous annoncer avant le
00:45:20 journal de Félicité Kindoki ?
00:45:22 Ah, faut jamais me dire quelque chose
00:45:24 durant les coupures pubs. Naïma, vous le savez,
00:45:26 faut jamais, jamais le faire.
00:45:28 Bon, qu'est-ce qui s'est passé ? Un heureux événement,
00:45:30 vous ne voulez pas en parler, peut-être ?
00:45:32 Ah, vous parlez des jumeaux ? - Mais oui, vous avez
00:45:34 eu la chance d'accueillir deux
00:45:36 nouveaux jumeaux dans votre famille.
00:45:38 C'est votre fille, c'est ça ? - Oui, c'est mon fils.
00:45:40 On les salue, vous êtes heureuses, contentes ?
00:45:42 Très, très, très heureuses. - Une nouvelle fois ? Bon, allez,
00:45:44 une bonne nouvelle ! Si parfois
00:45:46 on peut en parler, et puis on voit ce large
00:45:48 sourire se dessiner sur votre bouche, donc
00:45:50 nous aussi. - Longue et heureuse vie au bébé,
00:45:52 au pluriel, et félicitations aux parents et grands-parents.
00:45:54 - Parents et grands-parents.
00:45:56 Félicité Kindoki, c'est à vous.
00:45:58 - Merci. - Voyant. Bonjour à tous.
00:46:00 C'est une rentrée très discrète,
00:46:02 mais déterminée. Les leaders des
00:46:04 huit principaux syndicats français
00:46:06 appellent à la mobilisation le 13 octobre
00:46:08 avec notamment pour mot d'ordre l'augmentation
00:46:10 des salaires dans un contexte de
00:46:12 forte inflation. Ils publieront un
00:46:14 communiqué dès lundi.
00:46:16 Un des prestataires de Pôle emploi victime
00:46:18 d'une cyberattaque. Nom, prénom,
00:46:20 numéro de Sécurité sociale,
00:46:22 les données personnelles de plus de 10 millions de demandeurs
00:46:24 d'emploi sont en vente sur le dark web
00:46:26 pour 900 dollars.
00:46:28 Une enquête a été ouverte pour la section de lutte
00:46:30 contre la cybercriminalité du parquet de Paris.
00:46:32 Pour introduction et maintien frauduleux
00:46:34 dans un système de traitement automatisé de données,
00:46:36 Pôle emploi appelle les usagers
00:46:38 à la plus grande vigilance.
00:46:40 Dans l'actualité internationale,
00:46:42 la situation se complique au Niger.
00:46:44 L'agent exige l'expulsion de l'ambassadeur de France.
00:46:46 Les militaires ayant pris le pouvoir depuis
00:46:48 fin juillet à Niamey lui donnent 48 heures
00:46:50 pour partir. Une décision aussitôt
00:46:52 rejetée par Paris pour qui les poutchistes
00:46:54 n'ont pas autorité pour se faire.
00:46:56 Cette situation est l'aboutissement d'un mois
00:46:58 de manifestations, de décisions et de déclarations
00:47:00 hostiles à la politique française.
00:47:02 C'est la fin de ce JT, je vous retrouve
00:47:04 dans une heure pour un nouveau point sur l'actualité.
00:47:06 Le rendez-vous est pris, merci à vous, félicité Kinnoki
00:47:08 pour ce point sur l'actualité. Dans un instant,
00:47:10 on va parler de ce papier du Figaro
00:47:12 sur l'immigration. Ce n'est pas
00:47:14 nouveau, la pression s'accentue
00:47:16 notamment sur les pays
00:47:18 du Sud, mais grâce à nos confrères du Figaro
00:47:20 on fera un point complet justement sur ce qui se passe
00:47:22 au Sud de l'Europe
00:47:24 avec cette pression migratoire qui
00:47:26 s'accentue et notamment
00:47:28 pour les élus qui sont parfois débordés.
00:47:30 On verra un élu
00:47:32 des Alpes-Maritimes qui
00:47:34 interpelle le président de la République à ce sujet.
00:47:36 Mais avant cela, je ne sais pas si vous avez vu ce qui s'est passé
00:47:38 autour du mondial
00:47:40 féminin de
00:47:42 football. Il y a eu cette victoire
00:47:44 de l'Espagne, malheureusement les Français
00:47:46 se sont arrêtés en quart. On aurait aimé
00:47:48 les voir en finale.
00:47:50 Avec un outrage, ça aurait été un miracle
00:47:52 qu'elles arrivent à passer, franchement.
00:47:54 Oh, ne faisons pas preuve de
00:47:56 mauvaise foi !
00:47:58 Non, c'est vrai ? Je ne suis pas un expert.
00:48:00 Je suis plutôt rugby, moi.
00:48:02 En tout cas, on va parler
00:48:04 de ce baiser volé
00:48:06 qui fait scandale
00:48:08 en Espagne. On voit la photo.
00:48:10 Je vais tenter de vous expliquer, vous résumer
00:48:12 l'affaire au moment de la remise des médailles
00:48:14 sur le podium. Le président de la Fédération
00:48:16 Espagnole de Football, Luis Rubiala,
00:48:18 qui est le joueur de la Fédération Espagnole de Football,
00:48:20 qui est le joueur de la Fédération Espagnole de Football,
00:48:22 qui est le joueur de la Fédération Espagnole de Football,
00:48:24 qui est le joueur de la Fédération Espagnole de Football,
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00:51:00 qui est le joueur de la Fédération Espagnole de Football,
00:51:02 qui est le joueur de la Fédération Espagnole de Football,
00:51:04 qui est le joueur de la Fédération Espagnole de Football,
00:51:06 comment il peut se maintenir ?
00:51:08 Le geste est, on dira, plus qu'inapproprié,
00:51:12 inacceptable, inadmissible.
00:51:14 Et c'est sûr qu'en Espagne, où le football est pratiquement religion d'État,
00:51:19 c'est sûr que ça fait quand même un débat énorme.
00:51:22 Mais si même la FIFA se met dessus,
00:51:24 la position de Rubiales est intenable.
00:51:28 Intenable, il ne peut pas se maintenir.
00:51:30 Ou alors...
00:51:32 - Vous voulez réagir peut-être, Naïm Azadeh ?
00:51:34 - Effectivement, pour rejoindre ce qu'a dit aussi Olivier,
00:51:36 c'est un pays qui a fait énormément, très très peu de temps,
00:51:40 des progrès dans le cadre de la lutte contre les violences faites aux femmes,
00:51:48 avec des milliards qui ont été mis sur la table,
00:51:51 et notamment aussi des tribunaux spécialisés pour aller très vite
00:51:55 et pour être spécifiquement sur ces questions-là.
00:51:58 Moi, ce qui m'a étonnée, enfin si je puis dire,
00:52:02 c'est que dès que ça s'est passé, vous avez vu un peu sa déclaration,
00:52:05 elle a voulu un peu le défendre,
00:52:08 mais l'effet boumerang qu'elle a reçu, c'est que lui, finalement,
00:52:11 il a fini par dire, quand il a eu toute cette polémique,
00:52:14 par dire "non, en fait, c'est une habitude,
00:52:17 on a des gestes comme ça entre nous et tout ça".
00:52:20 - Et in fine, on ne sait pas s'il y a cette pression qui s'est exercée en interne,
00:52:24 ou il y a cette pression populaire, vu le scandale que cela a fait en Espagne,
00:52:28 est-ce qu'elle a changé également son discours ?
00:52:32 - Elle a changé son discours, mais ce qui est intéressant,
00:52:35 c'est qu'elle a libéré la parole.
00:52:38 - Mais on ne sait pas si ce sont deux pressions qui se sont exercées en même temps.
00:52:41 - La première chose qu'elle a déclarée, c'est quand même que ça ne lui a pas plu.
00:52:45 Une fois qu'il a eu le communiqué,
00:52:48 et ensuite, ce qu'elle dit simplement, c'est que le communiqué, ce ne sont pas ses mots.
00:52:51 Donc, elle, elle n'a pas changé de position,
00:52:54 c'est simplement Rubiales qui, lui, a voulu se défendre
00:52:58 au travers d'un communiqué de la sélection qu'il dirige.
00:53:01 J'ai l'impression que c'est plutôt un non-sujet.
00:53:04 Il avait déjà été... Il y avait des accusations de harcèlement sexuel,
00:53:08 notamment de son ancienne collaboratrice à l'AFE,
00:53:12 l'Association de football espagnol.
00:53:15 Alors, ça ne faisait pas lui un coupable, il n'a pas été condamné, je ne crois pas.
00:53:18 Mais là, les caméras étaient braquées sur lui,
00:53:22 il y a eu aussi une main déplacée, je veux dire, ça me paraît assez indéfendable.
00:53:26 C'est violent.
00:53:27 Non, c'est indéfendable, pourtant, effectivement, il reste...
00:53:29 C'est assez incompréhensible, on suivra peut-être le dossier.
00:53:32 Enfin, il souhaite se maintenir, mais je ne vois pas, compte tenu des événements.
00:53:37 Mais moi, ce qui m'a frappé, c'est qu'on en soit encore là, effectivement,
00:53:41 et qu'on ait parfois des débats et des pressions qui s'exercent en interne.
00:53:46 On estime avoir avancé sur certaines questions,
00:53:50 on se rend compte qu'il y a encore une marche importante à...
00:53:54 Je ne sais pas comment fonctionne la FEF, la Fédération espagnole de football,
00:53:58 mais théoriquement, enfin pas théoriquement, c'est comme en France,
00:54:01 les présidents sont élus, je pense que sous la pression amicale des politiques,
00:54:05 on va peut-être organiser des élections exceptionnelles ou quelque chose comme ça,
00:54:09 pour pouvoir le débarquer tranquillement.
00:54:12 Mais la famille Rubiales, c'est une grande famille en Espagne.
00:54:15 Un des membres de sa famille, je ne sais plus si c'était son père ou son frère,
00:54:17 était maire d'une grande ville.
00:54:19 C'est une famille très connue en Espagne.
00:54:22 En tout cas, affaire à suivre, on vous relayera ce qui se passe en Espagne ces prochains jours.
00:54:27 On revient en France et on parle immigration,
00:54:29 avec cette pression qui s'accentue notamment sur les pays du sud de l'Europe.
00:54:33 Il y a cette loi Asile et Migration qui a été annoncée,
00:54:36 maintenant c'était à l'été 2022, elle verra peut-être le jour,
00:54:40 c'est en tout cas ce qu'on nous dit à l'Élysée,
00:54:43 avec Gérald Darmanin qui est en charge du dossier,
00:54:46 on en a parlé durant la première partie de cette émission.
00:54:49 Voyez ce sujet de la rédaction qui vous résume le papier du Figaro signé Sarah Varney,
00:54:55 on en parle dans un instant.
00:54:57 Au cours des sept premiers mois de l'année,
00:54:59 le flux migratoire clandestin en direction de l'Union Européenne a augmenté.
00:55:03 Plus 13%, soit plus de 176 000 passages irréguliers détectés par Frontex.
00:55:08 La principale voie migratoire reste la Méditerranée centrale.
00:55:12 Le nombre de traversées irrégulières y a plus que doublé.
00:55:15 Plus 115% par rapport à l'an passé sur la même période,
00:55:19 soit près de 90 000 passages détectés.
00:55:22 Un itinéraire qui représente plus de la moitié des traversées irrégulières vers l'Europe,
00:55:26 alors que les autres routes migratoires ont-elles diminué en 2023.
00:55:30 Le seul mois de juillet a atteint des chiffres records.
00:55:33 Près de 42 700 passages clandestins ont été détectés aux frontières extérieures de l'Union Européenne,
00:55:38 soit une hausse de 19% sur un an, le plus élevé depuis mars 2016.
00:55:44 Face à cette hausse du flux migratoire, les contrôles se multiplient
00:55:47 et les préfets locaux demandent des effectifs supplémentaires.
00:55:51 Près de 2800 officiers permanents et membres du personnel de Frontex
00:55:55 sont déjà mobilisés aux frontières extérieures de l'Union Européenne.
00:55:59 La Méditerranée est la route migratoire la plus meurtrière au monde.
00:56:03 Plus de 1800 personnes ont péri depuis janvier dans des naufrages en Méditerranée centrale,
00:56:08 selon les Nations Unies, soit plus du double de l'an dernier.
00:56:11 Une pression migratoire accrue sur cette route,
00:56:14 qui selon Frontex, pourrait persister dans les mois à venir.
00:56:17 J'en parlais tout à l'heure, moi ce qui m'intéresse c'est également la pression qui est exercée sur certains élus,
00:56:25 notamment dans le sud de la France, on parle des Alpes-Maritimes,
00:56:30 où il y a Charles-Ange Ginessi qui a envoyé un courrier à Emmanuel Macron et Elisabeth Banque.
00:56:34 Il parle d'un déferlement migratoire en provenance de l'Italie,
00:56:37 les services de l'Etat sont dépassés à la frontière,
00:56:39 les services du département ne peuvent aujourd'hui faire plus,
00:56:44 après avoir consacré des moyens humains et financiers colossaux au président du département des Alpes-Maritimes.
00:56:49 Et pour vous donner une idée de ce qui se passe dans ce département,
00:56:52 4333 mineurs étrangers, puisqu'ils pointent notamment cette question des mineurs étrangers,
00:56:56 ont dû être pris en charge par le département au 18 août, c'est-à-dire à peu près au milieu de l'année,
00:57:01 contre 4908 sur l'ensemble de l'année 2022.
00:57:07 C'est vrai que ça va être au cœur du débat politique ces prochaines semaines,
00:57:11 compte tenu de ce projet de loi Asile et Immigration qui doit être présenté notamment par Gérald Darmanin.
00:57:17 Au cœur du débat politique, dans son entretien fleuve au point,
00:57:19 Emmanuel Macron charge Gérald Darmanin de trouver le terrain d'atterrissage avec LR à l'Assemblée nationale
00:57:27 pour éviter un 49.3 sur le prochain texte.
00:57:30 On connaît à peu près l'équilibre de ce texte tel qu'il avait été présenté avec la double main Darmanin-Dussopt.
00:57:38 On va voir comment les choses évoluent.
00:57:40 Personnellement, je pense qu'on ne s'en sortira pas sans réponse coordonnée à l'échelle européenne,
00:57:46 y compris par la mise en place de voies légales de migration sécurisée,
00:57:51 avec une politique beaucoup mieux coordonnée.
00:57:54 Est-ce que les partis peuvent s'entendre ?
00:57:56 C'est-à-dire qu'il y a Emmanuel Macron qui va recevoir l'ensemble des partis politiques la semaine prochaine.
00:58:03 Mais est-ce qu'ils peuvent s'entendre lorsque l'on voit effectivement que ce projet de loi Asile et Migration,
00:58:07 annoncé à l'été 2022, traîne sur la table du ministre de l'Intérieur depuis plus d'un an maintenant,
00:58:16 tout simplement parce que les partis politiques n'arrivent pas sur cette question essentielle à s'entendre ?
00:58:20 Vas-y, liste le corps.
00:58:21 Le point clé, ça va être le statut de métier intention.
00:58:25 C'est ce qui va pouvoir faire pencher l'air vers le texte du gouvernement.
00:58:31 C'est leur condition.
00:58:33 On peut voter ce texte si vous ne favorisez pas l'immigration de travail.
00:58:38 Et ce point est à mon avis essentiel.
00:58:41 Emmanuel Macron se contredit quand même beaucoup dans ses différentes interviews,
00:58:44 puisque dans Le Figaro, il louait la richesse que pouvait représenter l'immigration.
00:58:48 Et puis dans Le Point, il a une parole beaucoup plus sévère en disant qu'il faut la contrôler.
00:58:52 Ce qu'on se pose parfois, c'est quel Emmanuel Macron parle en ce moment.
00:58:55 Effectivement, on va revoir ces deux citations et je vous redonne la parole dans un instant.
00:58:59 Donc ce qu'il a dit au tout début du mois, ce n'était pas il y a un an ou il y a deux ans,
00:59:03 c'était au tout début du mois d'août, dans les colonnes du Figaro Magazine,
00:59:06 "Nous avons toujours été un pays d'immigration, nous continuerons de l'être".
00:59:09 Voici sa citation.
00:59:11 Et ce qu'il a dit au point, quelques semaines plus tard à peine, c'était jeudi,
00:59:15 "Est-ce qu'on est submergé par l'immigration ? Non, c'est faux de dire cela.
00:59:17 Cela dit, la situation que nous connaissons n'est pas tenable,
00:59:20 nous devons réduire significativement l'immigration, à commencer par l'immigration illégale".
00:59:23 Cela veut dire qu'il veut s'attaquer également à l'immigration légale.
00:59:25 Nous avons une obligation de résultat.
00:59:27 Ce qui est intéressant, c'est qu'on peut rapprocher ces contradictions avec celles d'Olaf Scholz,
00:59:33 le chancelier allemand, puisqu'il a déclaré ce 18 août, en se rendant en Autriche,
00:59:38 qu'il fallait davantage de contrôles en frontière en Europe, au sein de l'espace Schengen.
00:59:44 Alors que la loi immigration qui a été votée en Allemagne l'année précédente,
00:59:48 favorise l'immigration, il y a eu 1,46 million d'immigrés sur le sol,
00:59:55 plus 52% en 2022 par rapport à 2021 en Allemagne.
00:59:58 Donc c'est énorme.
00:59:59 Et donc, vous voyez que les deux dirigeants principaux, on va dire, de l'Union européenne,
01:00:05 puisqu'elle fonctionne comme ça, ont des discours contradictoires,
01:00:09 favorisent en réalité une immigration qui est une immigration économique,
01:00:12 une immigration de travail, puisque notre solde de natalité est négatif.
01:00:15 Donc on n'a pas tellement le choix en réalité.
01:00:17 Et on se retrouve face à cette situation.
01:00:21 On n'a pas tellement le choix, oui et non, puisqu'on pourrait justement avoir une politique sur cette question-là.
01:00:26 On n'ose pas parler d'une autre question qui est finalement, comment assimiler ces populations,
01:00:31 puisque c'est ça le cœur du sujet.
01:00:32 Et je crois aussi à la question que se pose la population française en fait.
01:00:38 Naïma Mfadel.
01:00:40 Non mais vous savez, vous avez parlé des métiers en tension.
01:00:44 Le président de la République dit qu'il va maîtriser l'immigration illégale.
01:00:50 Mais en fait, l'immigration illégale n'existe pas dans notre pays.
01:00:53 Puisqu'à partir du moment où il y a eu la circulaire VALS 2012, le droit d'entrée et d'installation,
01:01:01 à partir du moment où vous avez supprimé le délit de clandestinité, il n'y a plus d'être en France.
01:01:08 Ce n'est pas illégal.
01:01:09 Après, il faut régulariser sa situation.
01:01:11 Mais c'est ça le problème.
01:01:13 Quand moi je vois ces bateaux, quand je vois toutes ces personnes qui meurent en Méditerranée, etc.,
01:01:18 je me dis mais est-ce qu'on n'est pas aussi complices ?
01:01:20 L'Europe est complice, la France est complice, les pays d'origine sont complices aussi.
01:01:25 Est-ce qu'on pourrait déjà conditionner les aides au développement qu'on donne,
01:01:28 pour justement, en fonction que les personnes puissent rester chez eux, soient formées,
01:01:33 puissent avoir un travail, etc.
01:01:35 Donc en fait, le problème c'est qu'on prend, excusez-moi de le dire ainsi,
01:01:39 mais on prend les choses par le mauvais bout.
01:01:41 Parce qu'en fait, pourquoi vous ne voulez pas que les gens essayent de venir en France ?
01:01:44 Puisqu'encore une fois, ils peuvent rentrer, ce n'est pas illégal.
01:01:49 Et en plus, ça engage toutes les aides sociales,
01:01:52 puisqu'il y a le droit inconditionnel à toutes les aides sociales.
01:01:57 Disons que pour résumer l'affaire, c'est-à-dire, c'est notamment le droit d'asile
01:02:00 qui est dévoyé depuis plusieurs années maintenant,
01:02:02 et qui est devenu une porte d'entrée légale d'une immigration illégale,
01:02:05 puisque effectivement, les gens entrent en France de manière légale,
01:02:09 puisqu'ils sont demandeurs du droit d'asile,
01:02:12 ils sont déboutés du droit d'asile, restent et peuvent rester pendant plusieurs années.
01:02:18 Il faut voir que la pression du logement dont on parle souvent pour bien loger les gens,
01:02:23 pour que les gens puissent aussi avoir un parcours résidentiel,
01:02:26 elle est sous pression aussi.
01:02:28 On l'a vu assez récemment avec ce qui s'est passé à Paris,
01:02:32 où il y a des réfugiés qui disent "on n'a pas de logement", etc.
01:02:37 mais compte tenu du fait que malheureusement, parfois, tous les logements sont écupés.
01:02:41 Même si elle est sous pression de Utopia 56 notamment,
01:02:44 ils ne peuvent pas, même si l'État leur dit "mais c'est votre mission à vous d'hébarger".
01:02:48 Aujourd'hui, il y a les hôtels aussi.
01:02:50 Aujourd'hui, vous savez, avec les JO 2024,
01:02:53 les services qui s'occupent aussi de l'hébergement d'urgence,
01:02:58 qui ont logé des personnes dans ces hôtels-là,
01:03:00 comme ces hôteliers veulent récupérer leurs hôtels pour les rénover en vue,
01:03:05 c'est pour ça qu'aujourd'hui, ça fait aussi une pression.
01:03:07 Et l'État est en train de prendre ces personnes pour les répartir,
01:03:11 mais certaines ne veulent pas parce qu'elles veulent rester sur Paris.
01:03:15 Et en plus, quand on parle...
01:03:16 - Les Jeux Olympiques, il va falloir faire place nette, vous n'avez pas compris ça.
01:03:19 - Quand on me parle de l'aspect séparatisme,
01:03:22 aujourd'hui, on est en train de répartir des personnes de même origine
01:03:26 parce qu'il y a des conflits interethniques.
01:03:29 Donc du coup, on fait quoi ?
01:03:30 On les répartit 50, 100 personnes de même origine.
01:03:33 Donc on reproduit ce séparatisme...
01:03:36 - Et ce qui est terrible, c'est qu'une partie de la classe politique
01:03:39 ne veut pas qu'on aborde cette question.
01:03:41 On parlait tout à l'heure de la gauche dans les années 90,
01:03:44 qui n'est plus du tout celle qu'on connaît aujourd'hui.
01:03:47 On se souvient notamment de ce discours de Michel Rocard sur cette question,
01:03:50 en expliquant qu'il fallait moins accueillir pour mieux accueillir,
01:03:53 ce qui paraît assez, quand même, cohérent et logique.
01:03:57 - François Mitterrand qui disait "la France ne peut pas accueillir",
01:04:00 le seuil de tolérance est dépassé.
01:04:02 C'était François Mitterrand et vous l'avez dit pour Michel Rocard,
01:04:04 "la France ne peut pas accueillir toute la misère du monde".
01:04:06 Moi, je crois qu'il y a des gens qu'on ne met jamais en accusation.
01:04:09 C'est les passeurs, qui sont des marchands d'esclaves,
01:04:13 qui sont des trachentons de chair humaine,
01:04:16 qui sont des gens qui ruinent des gens qui viennent de pays pauvres
01:04:21 pour leur prendre leur argent et leur faire croire qu'il y a un Eldorado européen,
01:04:24 avec du courage politique et qui font de la Méditerranée un cimetière,
01:04:28 faut-il le rappeler, parce que ce n'est pas nous qui faisons de la Méditerranée un cimetière.
01:04:31 Ce sont les passeurs qui font de la Méditerranée un cimetière.
01:04:34 - Les passeurs n'existent que en raison de nos lois.
01:04:37 - Et des ONG qui s'acquotinent avec eux pour les faire passer.
01:04:42 - Un bateau comme ceci, si on a de la volonté politique,
01:04:46 il est arraisonné en cinq minutes.
01:04:48 Vous mettez une unité des commandos marins de Penfenteno, de Montfort,
01:04:52 les types, c'est des soldats d'élite, ils vous prennent le bateau.
01:04:56 - Vous y connaissez, dis donc.
01:04:58 - Je note.
01:05:01 - Après Florian, on a aussi un problème.
01:05:04 - Vous faites arraisonner le bateau.
01:05:07 Si c'est les prêts des côtes françaises, on voit si vous êtes régularisable ou pas,
01:05:13 même si on n'expulse personne, et on saisit les bateaux.
01:05:16 Si on avait le courage, mais c'est une question de courage politique,
01:05:19 ça ne coûte pas un centime.
01:05:20 Vous arraisonnez les bateaux des passeurs, vous les saisissez,
01:05:23 vous n'avez plus de passeurs.
01:05:25 Et la Méditerranée n'est plus un cimetière.
01:05:27 - Et concernant les mineurs isolés, ça aussi, c'est une vraie problématique.
01:05:32 Moi, je trouve insupportable qu'on se dise que ce sont des mineurs,
01:05:36 on a le droit de les garder, on ne les renvoie pas chez eux et dans leur famille.
01:05:39 Vous savez qu'il y a un pays, je le cite, le Maroc,
01:05:41 qui a envoyé des magistrats et des assistantes sociales pour récupérer ces mineurs.
01:05:45 Vous savez quoi ? Ils se sont heurtés à des associations,
01:05:48 et ils se sont heurtés à des juges qui ont saisi des juges,
01:05:51 qui leur ont dit non, ces mineurs sont là, on les prend en charge
01:05:54 dans le cadre de la protection de l'enfance.
01:05:56 Mais c'est scandaleux.
01:05:58 Ça veut dire qu'on dénie à ces pays-là d'être souverains.
01:06:02 - On aura l'occasion d'en reparler, je pense,
01:06:05 compte tenu du fait qu'Emmanuel Macron, je le disais tout à l'heure,
01:06:08 reçoit les partis politiques.
01:06:10 Il va y avoir une rentrée chargée, et que normalement, Gérald Darmanin
01:06:13 va devoir consulter l'ensemble des forces politiques de ce pays
01:06:15 pour tenter d'arriver à un accord sur cette loi.
01:06:17 Est-ce qu'il va y avoir enfin, enfin un débat au Parlement ?
01:06:20 On verra ça ces prochains mois.
01:06:22 Je souhaitais qu'on aborde une toute autre question,
01:06:25 celle des émeutes et notamment celle des écoles
01:06:28 qui ont été incendiées avec ces élèves qui ne vont pouvoir
01:06:31 à la rentrée retrouver l'école qu'ils ont connue l'année précédente.
01:06:35 Avec cette question, qui va payer notamment les réparations ?
01:06:38 Vous allez voir que ça se chiffre à des dizaines de millions d'euros
01:06:41 pour certaines communes.
01:06:43 - À quelques jours de la rentrée, cette école élémentaire
01:06:46 à la verrière dans les Yvelines est inaccessible.
01:06:49 Des scellés sont posés, une enquête judiciaire est en cours.
01:06:53 L'école maternelle à une centaine de mètres est également fermée.
01:06:57 Au total, près de 250 élèves sont concernés.
01:07:01 Le 28 juin dernier, lors des émeutes, après la mort de Naël,
01:07:05 les deux établissements ont été incendiés.
01:07:08 Le montant des réparations est faramineux.
01:07:11 - On en a pour 15 à 17 millions d'euros, ce qui est colossal
01:07:15 pour une petite commune comme la nôtre.
01:07:17 On a un budget de seulement 12 millions d'euros à l'année.
01:07:20 C'est mission impossible, nous seuls, de reconstruire.
01:07:24 Il va falloir mobiliser les partenaires, le département,
01:07:27 la région, l'intercommunalité, l'Etat, pour trouver
01:07:30 les financements adaptés.
01:07:32 - Mais en attendant la reconstruction, qui devrait durer
01:07:35 trois ans, les élèves vont pouvoir faire leur entrée
01:07:38 dans deux autres établissements à la verrière.
01:07:41 - La région nous a aidés énormément pour accueillir
01:07:44 les 180 élèves de cette école, dans un établissement
01:07:47 à une trentaine de minutes à pied du bois de l'Étan.
01:07:50 - Des navettes seront mises en place pour emmener les enfants.
01:07:53 Malgré le chamboulement, ce chef d'établissement voit
01:07:56 le côté positif de cette expérience inédite.
01:07:59 - Ça représente sept classes qui vont arriver,
01:08:02 des classes du CP au CM2, deux écoles dans une,
01:08:05 avec deux directions. Je pense que ça va être très intéressant
01:08:08 et un modèle à suivre, à mon avis.
01:08:10 - Les enfants de l'école maternelle seront, quant à eux,
01:08:13 les autres maternelles du quartier.
01:08:16 - On va aborder cette question dans un instant,
01:08:19 mais visiblement, on salue nos voisins espagnols,
01:08:22 peut-être qu'ils nous écoutent. Pourquoi ?
01:08:25 Vous pensez qu'ils nous écoutent ?
01:08:28 Parce qu'on abordait ce sujet du baiser volé de Luis Ruvialas
01:08:31 il y a quelques instants, et là, la fédération espagnole
01:08:34 s'est désolidarisée de son président et dénonce des mensonges.
01:08:37 On verra la suite, je vous avais promis qu'on vous expliquera
01:08:40 ce qui se passe en Espagne. Ils nous écoutent.
01:08:43 Vraisemblablement, c'est votre diagnostic, Olivier.
01:08:46 - La base de la sora de los profesionales verano.
01:08:49 - Je ne sais combien de qualités vous avez,
01:08:52 mais en tout cas, vous les accumulez.
01:08:55 - C'est terrible lorsqu'on voit ces écoliers qui ne vont pas
01:08:58 pouvoir retrouver. Je crois qu'il s'agit de 650 élèves
01:09:01 qui ne vont pas pouvoir retrouver leur école.
01:09:04 - Florian, une image lors des émeutes, la nuit,
01:09:07 une habitante d'un quartier populaire, somme les émeutiers
01:09:10 de ne surtout pas s'attaquer à l'école.
01:09:13 C'est une image très forte. Bien évidemment,
01:09:16 une école qui part en fumée dans un quartier populaire
01:09:19 comme une médiathèque, comme tout équipement,
01:09:22 on regarde les efforts qu'il faut pour aller chercher
01:09:25 ces équipements. Il y a eu une loi votée
01:09:28 pour accélérer les procédures de reconstruction.
01:09:31 - Pour l'école, c'est trois ans.
01:09:34 - J'ai trouvé que le bilan, au final, puisqu'il s'agit
01:09:37 de 650 élèves, donc au final, on pouvait s'attendre
01:09:40 à quelque chose de plus lourd.
01:09:43 Ça a plutôt été maîtrisé.
01:09:46 Après, je vois l'angle, il est important qu'on puisse
01:09:49 en parler, mais ça ne règle en rien un très grand nombre
01:09:52 de sujets concernant la rentrée scolaire à venir
01:09:55 qu'on aura à évoquer sur les plateaux de CNews
01:09:58 avec des rendez-vous importants pour le nouveau ministre
01:10:01 Attal, qui a eu un discours assez ferme,
01:10:04 quand bien même, on a bien compris que le vrai ministre
01:10:07 aujourd'hui de l'éducation semble être Emmanuel Macron.
01:10:10 Donc, on verra entre les annonces et plus que des pistes,
01:10:13 d'ailleurs, des propositions fortes portées
01:10:16 par Emmanuel Macron, dont certaines sont contestables,
01:10:19 si Gabriel Attal est obligé de suivre
01:10:22 cette feuille de route ou pas.
01:10:25 - Vous maîtrisez l'art du teasing, donc je me tais.
01:10:28 - C'est vrai, c'est pour pure pub et on débat
01:10:31 de l'ensemble de ces sujets dans un instant.
01:10:34 - Mea culpa.
01:10:37 Je pensais que les Espagnols nous écoutaient,
01:10:40 en fait, ils ne nous écoutent pas du tout.
01:10:43 J'ai cru que la Fédération espagnole...
01:10:46 C'est l'inverse de ce que j'ai dit.
01:10:49 Je pensais que la Fédération espagnole dénonçait
01:10:52 les mensonges de son président, pas du tout.
01:10:55 La Fédération dénonce les mensonges de la joueuse.
01:10:58 Donc, la Fédération soutient son président.
01:11:01 Affaire à la suite, j'ai de nouveaux rebondissements.
01:11:04 - Faut qu'on refasse le débat.
01:11:07 - Vous pensez ? Sinon, on regarde le replay ?
01:11:10 Ça serait intéressant de faire une émission
01:11:13 où on regarderait le replay du débat qu'on vient de faire.
01:11:16 - Ça s'appelle "Leur dépro avec l'avare".
01:11:19 - J'aime beaucoup.
01:11:22 - On a des questions de ce qui se passe,
01:11:25 notamment des préoccupations de la rentrée,
01:11:28 des parents qui nous regardent peut-être ce matin,
01:11:31 à savoir ces parents qui n'amèneront pas leurs enfants
01:11:34 pour certains d'entre eux dans l'école qu'ils ont connue
01:11:37 parce qu'elle a été incendiée.
01:11:40 Avec cette question, qu'est-ce qu'il faut faire ?
01:11:43 On a 3 ans de travaux, parfois des travaux
01:11:46 qui se chiffrent à 10-20 millions d'euros.
01:11:49 Est-ce qu'il faut faire payer la casse aux casseurs ?
01:11:54 - On a souvent vanté un principe tout à fait logique,
01:11:57 à mon avis, qui est "pollueur-payeur".
01:12:00 Casseur-payeur, ça me paraît tout à fait normal.
01:12:03 Cependant, quand on entend le maire de La Verrière,
01:12:06 qui dit 15 à 17 millions d'euros de dégâts,
01:12:09 il faut travailler un certain nombre d'années,
01:12:12 même plusieurs vies, sauf avoir un salaire
01:12:15 de footballeur professionnel et encore,
01:12:18 au top niveau, pour pouvoir gagner 15 ou 17 millions d'euros
01:12:22 dans une vie. Même s'ils s'y sont mis à 10 pour brûler,
01:12:25 ça fait 1,5 ou 1,7 million par personne,
01:12:29 ça fait beaucoup. Mais par contre, c'est vrai que pour moi,
01:12:32 je suis totalement d'accord que les casseurs, les pilleurs,
01:12:35 les brûleurs doivent payer. C'est pas à la collectivité.
01:12:38 Même si on sait, évidemment, que la collectivité va payer
01:12:41 parce que les enfants de La Verrière, comme ceux des autres villes
01:12:44 ou des établissements scolaires ont été détruits,
01:12:47 ont eu droit à l'école et à l'éducation dans de bonnes conditions.
01:12:50 Il y a un autre sujet, mais j'ai l'impression,
01:12:53 pour moi, ça résume un petit peu ce qui se passe en France,
01:12:56 puisqu'il y a la rédaction qui s'est intéressée,
01:12:59 notamment à la rentrée scolaire, avec cette difficulté
01:13:02 de trouver des chauffeurs de bus. Cette année, on n'a pas assez
01:13:05 de chauffeurs de bus, c'est-à-dire qu'il y a potentiellement
01:13:08 des élèves qui n'ont pas de chauffeur pour la rentrée scolaire.
01:13:11 Et moi, je me dis, non mais attendez, ce sujet, c'était aussi
01:13:14 dans le cours d'examen, donc on ne va même pas vous diffuser
01:13:17 le sujet de cette année, on va vous montrer que c'était déjà
01:13:20 un problème l'année dernière. Et que n'a-t-on fait en une année ?
01:13:23 Regardez ce court extrait d'un sujet qu'on a réalisé,
01:13:26 je crois que c'était le 20 août dernier, et c'était déjà un problème.
01:13:29 Et ça résume un petit peu l'état aujourd'hui du débat en France,
01:13:32 c'est-à-dire qu'on voit qu'il y a un problème, on tente de le régler
01:13:35 un petit peu à la marge quand on est confronté et qu'on est
01:13:38 au pied du mur, et puis on laisse les problèmes s'accumuler
01:13:41 et on a le même problème, on tente de trouver une petite solution
01:13:44 à la marge, et puis ça continue, ça continue, ça continue.
01:13:47 Regardez cet archive donc, une nouvelle fois, on en parle dans un instant.
01:13:50 Voici notre simulateur de conduite, c'est un outil de travail,
01:13:53 je vais prendre place dans le siège, et qui nous permet d'une part
01:13:57 d'assurer la formation de nos conducteurs pour faire de l'éco-conduite,
01:14:00 pour améliorer la qualité de conduite de nos conducteurs,
01:14:03 mais aussi d'aider au recrutement de nouveaux conducteurs.
01:14:08 Des outils comme celui-ci, c'est peut-être la solution pour pallier
01:14:11 au manque de conducteurs. Dans cette société de transport à tour,
01:14:14 on compte une centaine de cars scolaires, mais à quelques jours
01:14:17 de la rentrée, une dizaine de véhicules se retrouvent sans chauffeur.
01:14:20 Une pénurie qui s'explique par le manque d'attraction du métier,
01:14:23 et ce depuis plusieurs années.
01:14:26 23 août 2022, voilà, et rien n'est fait.
01:14:31 Quand on découvre les problèmes d'hier, voici son titre.
01:14:34 - On a parlé de la réalité d'il y a un an, qui est un vrai problème
01:14:38 dans un très grand nombre de territoires, notamment au regard
01:14:42 de l'évolution de la carte scolaire et de la réurbanisation,
01:14:46 et de la manière dont tout ça est organisé.
01:14:49 Et je m'étais dit à l'époque, bien sûr, ce sont des horaires
01:14:52 donc très fractionnés. Le conducteur de bus commence très tôt
01:14:55 le matin et reprend son service le soir pour refaire le retour.
01:14:59 Mais ce sont des métiers pas assez payés, peu considérés,
01:15:04 très fractionnés, et certains avaient réfléchi au niveau local
01:15:09 à l'utilité de ces personnes sur le plan social entre leurs deux
01:15:13 mobilisations pour transporter les enfants. On va dans notre pays,
01:15:16 je lance cette idée, vers un choc démographique où le nombre
01:15:19 de plus de 80 ans va doubler dans les 30 ans.
01:15:23 Est-ce que sur l'aide aux personnes vulnérables, fragiles,
01:15:28 des personnes qui ont transporté des enfants jusqu'à 8-9 heures
01:15:33 ne peuvent pas après, dans le cadre d'un emploi, s'occuper
01:15:38 de personnes pour les visiter, pour que sais-je, pour faire
01:15:42 de l'aide à personne ? Il y a des mobilités professionnelles
01:15:46 à réfléchir avec l'évolution de notre société, parce qu'on comprend
01:15:49 qu'une personne peu rémunérée avec un temps de travail organisé
01:15:54 comme ça, que ce soit peu attractif en fait.
01:15:57 - Mme Fadel ? - Cette idée soulevée par Olivier,
01:16:00 c'est une bonne idée, je pense, parce que la personne peut être
01:16:03 chauffeur, et puis après, le temps d'avoir déposé les enfants,
01:16:07 les enfants sont scolarisés, éventuellement faire d'autres tâches.
01:16:11 - Moi ce qui me fascine, c'est qu'on a l'impression de découvrir
01:16:14 le problème. - Statut quo.
01:16:16 - On est comme sur un bon nombre de sujets en France.
01:16:19 - Vraiment, vous savez que je travaille toujours sur les quartiers,
01:16:24 notamment sur les villes, etc. Moi je n'ai pas vu, par exemple,
01:16:27 d'informations au niveau des missions locales, au niveau des pôles à emploi,
01:16:31 des maisons de l'emploi, pour justement recruter,
01:16:35 enfin former, parce que l'idée c'est de recruter et de les former.
01:16:39 Donc je suis un petit peu étonnée, je crois que l'âge minimum
01:16:42 c'est 21 ans, c'est ça ? - Alors là, je ne suis pas expert
01:16:46 en la matière. - Et je pense que ça peut intéresser
01:16:49 via les missions locales, je pense qu'il y a des jeunes,
01:16:51 via les missions locales, qui peuvent être vraiment intéressés
01:16:53 pour passer ce permis. - Alors pour avoir connu quelqu'un
01:16:56 qui a fait une reconversion comme chômeur à plus de 50 ans,
01:17:00 ce n'est pas toujours facile de retrouver, pour obtenir les budgets,
01:17:06 etc. pour faire la formation, quand on n'a pas, parce que lui avait eu
01:17:08 le permis poids lourd au service militaire, mais évidemment
01:17:11 à plus de 50 ans le service militaire c'était vieux,
01:17:13 alors si vous voulez conduire des poids lourds maintenant
01:17:15 il faut la FIMO, alors qu'à l'époque le permis poids lourd
01:17:18 ou super lourd, ce type de camion qu'on conduisait suffisait,
01:17:21 pour arriver à avoir le budget pour pouvoir faire la formation,
01:17:25 pour devenir chauffeur de car, etc. je crois qu'il y aurait
01:17:28 une chose utile à faire, très importante à faire, oui,
01:17:31 c'était François Hollande qui en avait parlé, mais on ne l'a pas
01:17:33 tellement vu, le fameux choc de simplification.
01:17:36 - Ça, on en parle assez régulièrement, c'est un énorme problème
01:17:40 en France sur un certain nombre de dossiers et dans énormément
01:17:43 d'administrations, malheureusement on en parle assez régulièrement,
01:17:47 mais là encore rien n'est fait, on découvre les problèmes d'hier.
01:17:50 - On a surtout fait la discussion autour, on l'a écouté hier,
01:17:53 vous savez vous avez intéressé ce que disait Mathilde Panot
01:17:57 sur les climatiseurs, on va la réécouter, elle était invitée
01:18:00 de nos confrères de France Inter, c'était il y a deux jours.
01:18:02 - C'est important.
01:18:04 - Sur la question des climatiseurs sur lesquels vous m'interrogez,
01:18:07 les climatiseurs, on le sait, sont un facteur aggravant
01:18:09 du dérèglement climatique, y compris de la température en ville.
01:18:13 Pourquoi ? Parce que vous rejetez de l'air chaud à l'extérieur
01:18:16 de la ville et donc vous pouvez faire augmenter,
01:18:18 je l'ai prouvé dans des études, jusqu'à 2 degrés la température
01:18:21 d'une ville en utilisant des climatiseurs.
01:18:23 C'est très lié aux matériaux de construction,
01:18:25 quand vous avez du béton par exemple.
01:18:27 Donc il faut aller vers des choses qui ne nécessitent pas
01:18:31 l'utilisation de climatiseurs.
01:18:33 - Elle a raison sur le constat, parce qu'il y a des études
01:18:36 qui existent sur le sujet, moi ce qui me dérange c'est qu'à chaque fois
01:18:39 un problème, une interdiction, et non pas un problème,
01:18:42 une solution à gauche.
01:18:44 - Ça revient au premier débat qu'on a eu sur les écologistes
01:18:47 tout à l'heure. C'est-à-dire que là, on fait face à des épisodes
01:18:52 caniculaires à répétition, il y a des personnes fragiles
01:18:55 et des personnes âgées qui ont besoin de respirer un air frais.
01:18:59 Donc quand on enferme des personnes âgées chez elles à l'abri du soleil,
01:19:03 si on les laisse avec une température intérieure de 38 degrés,
01:19:06 ça n'a aucun intérêt. Donc la climatisation est nécessaire.
01:19:09 C'est la même chose dans les hôpitaux publics.
01:19:11 D'ailleurs, il y a un papa qui a lancé une alerte,
01:19:13 puisque dans la chambre de son enfant, il faisait 38 degrés justement.
01:19:16 Il a acheté lui-même un climatiseur à 400 euros.
01:19:19 Voilà, donc en fait, c'est essentiel.
01:19:22 Il faut être parfois pragmatique quand on parle d'écologie aussi,
01:19:25 et donc comprendre que la climatisation est nécessaire.
01:19:28 Il y a une sorte d'opposition aujourd'hui qui consiste à considérer
01:19:32 que toute solution technologique serait une sorte de nouveau climato-scepticisme.
01:19:38 Je trouve que c'est totalement faux. Ça doit s'ouvrir au débat.
01:19:41 Il faut évidemment essayer de chercher des alternatives à la climatisation.
01:19:45 Il y en a quelques-unes, elles sont coûteuses.
01:19:47 Mais voilà, je suis totalement d'accord avec ce que vous disiez.
01:19:50 On interdit, on s'oppose, on dénonce, alors qu'en réalité,
01:19:55 les choses sont bien plus complexes et on sait que ça met en danger
01:19:59 les personnes les plus fragiles.
01:20:01 Olivier, ce n'est un "secret" pour personne.
01:20:05 Vous ne pouvez plus discuter avec Mathilde Panot.
01:20:08 Pourquoi ?
01:20:09 Parce que vous avez une clim, je crois. Non ?
01:20:11 Vous nous aviez dit ça hier.
01:20:15 Vous me mettez dans le grand déficit de dé sur les heures qui viennent sur les réseaux sociaux.
01:20:20 J'ai dit que j'avais passé une partie de mon été avec une climatisation.
01:20:25 Ah, mais heureusement, vous n'avez pas la cliché.
01:20:27 Je n'avais pas fait le jet-ski, que j'ai fait du paddle pour essayer de rééquilibrer.
01:20:30 C'est vrai, c'est vrai, c'est vrai. Je dois l'avouer.
01:20:35 Je vous rassure, cher Olivier, on est beaucoup comme vous.
01:20:39 Vous avez tenté de vous racheter en faisant du paddle ?
01:20:42 Ou en venant à vélo ?
01:20:45 Non, mais c'est vrai qu'aller travailler dans un bureau non climatisé
01:20:49 derrière une baie vitrée quand il fait très chaud,
01:20:51 mais à 10h du matin, s'il n'y a pas une douche, vous êtes en sueur,
01:20:55 c'est hyper désagréable.
01:20:57 Aller dans les hôpitaux, c'est vrai, le nombre de chambres d'hôpital,
01:21:02 et j'ai malheureusement dû aller souvent à l'hôpital ces derniers temps,
01:21:04 qui ne sont pas climatisés, comme ce père qui a acheté une clim pour la chambre de son enfant.
01:21:10 C'est une horreur pour les malades.
01:21:12 Alors je sais, la clim, ça coûte de l'argent, ça consomme de l'électricité,
01:21:16 mais je rappelle qu'on peut faire une électricité qui ne produit pas de CO2
01:21:19 et qui s'appelle le nucléaire. Petit message à Mathilde Panot.
01:21:22 Je ne sais pas, moi j'ai l'impression, on revenait comme le disait Asilize,
01:21:27 sur une certaine, à gauche, on ne croit pas au progrès technologique.
01:21:31 On n'y croit pas. Je peux vous prendre un exemple qui va parler à tout le monde,
01:21:34 plus particulièrement aux plus de 50 ans.
01:21:37 On vit les moteurs diesel. Les premiers moteurs diesel, c'était les 504,
01:21:41 vous vous en rappelez peut-être, je crois qu'avec un moteur de 2,5 litres ou 2,8 litres,
01:21:45 on sortait 46 chevaux ou 56 chevaux, je ne sais plus, c'est-à-dire rien,
01:21:49 avec un couple très mauvais. Aujourd'hui, avec un moteur 1,2 litres,
01:21:53 on lui met un turbo, on sort 130, 140 chevaux.
01:21:56 Ça n'a plus rien à voir. Et en consommant beaucoup moins,
01:21:58 et avec des filtres à particules, en polluant beaucoup moins.
01:22:01 À l'époque, pour traverser l'Atlantique, il fallait des avions à 4 réacteurs.
01:22:04 Aujourd'hui, des avions à 4 réacteurs, il n'y en a plus.
01:22:06 Le 747 a disparu, le 380 a disparu, le 340 a disparu,
01:22:10 parce qu'on traverse même l'océan Pacifique avec 2 réacteurs.
01:22:13 Et en consommant beaucoup moins. Le progrès technique, ça existe.
01:22:17 Il n'y a qu'à voir le monde dans lequel on vit,
01:22:20 et penser au monde d'il y a 30 ans, est-ce qu'on vit dans le même monde ?
01:22:24 - En 30 secondes, je viens de récupérer un retard considérable dans ma formation initiale,
01:22:28 sur l'aéronautique et la voiture à la fois.
01:22:30 - Je vous remercie, c'est un peu une masterclass depuis le début.
01:22:34 - Mais non, on le connaît !
01:22:36 - C'est impressionnant. Moi, depuis le début de l'émission, je prends des notes.
01:22:40 Je prends des notes. Vraiment, je prends des notes.
01:22:42 J'espère que vous prenez des notes, vous qui nous regardez.
01:22:45 - Et le moteur de la Peugeot 534, ça prend du temps.
01:22:47 - Mais je viens d'avoir un appel de Michel Chevalet,
01:22:49 il est inquiet, parce qu'il a peur de se retrouver au chômage.
01:22:52 - Il a peur de se retrouver au chômage à son élève.
01:22:54 - Il est inquiet. Un petit peu d'humour et un brin de légèreté, ça fait toujours pas de mal.
01:22:58 - C'est impressionnant.
01:23:00 - Tu peux vérifier ?
01:23:02 - Non, mais je crois encore une fois que la question du climat, elle est importante,
01:23:06 mais on ne peut pas la laisser, je le redis, aux mains des verts et les filles,
01:23:11 parce qu'ils ne voient cette question du climat, de l'écologie, que par le prisme de la punition.
01:23:17 Vous savez, je vais vous raconter quelque chose, mais vraiment,
01:23:21 j'ai participé dans le cadre de mes fonctions et en direction des quartiers à des ateliers,
01:23:27 je ne vais pas citer parce que je ne veux pas mettre en difficulté, mais bon, sur le climat.
01:23:32 Et c'était tellement anxiogène qu'à un moment, l'animatrice pose la question,
01:23:38 elle dit "mais qu'est-ce qu'il faudrait éradiquer pour arrêter cette escalade, la nature, enfin bref".
01:23:47 Il y a une personne, mais sérieusement, elle a dit "l'homme".
01:23:50 Elle a dit "il faudrait éradiquer l'homme".
01:23:53 - C'était organisé par un cercle du Mandarame ?
01:23:56 - C'était un cercle ? C'était où exactement ?
01:23:59 - C'était à une heure tardive, on avait mis des bougies, un tout petit peu, il y avait un cercle.
01:24:07 - C'est quoi là ? C'est au-dessus de tout ça ?
01:24:09 - Oui, c'est intéressant.
01:24:10 - Et qu'est-ce qu'il faut faire ? Éradiquer l'homme.
01:24:12 - Je suis allé, parce que c'est vrai qu'on ne parle pas assez souvent de nous ici dans cette émission.
01:24:18 J'ai eu la chance d'aller dans la forêt amazonienne et j'ai compris une chose par rapport au climat,
01:24:23 que peu importe ce qui se passe sur Terre, la planète, elle s'adaptera.
01:24:28 Donc il n'y a pas besoin d'éradiquer l'homme ou autre, peu importe ce qui se passe, je peux vous dire que...
01:24:33 Et cette question assez peut-être philosophique et qui mériterait un débat,
01:24:36 c'est les écologistes veulent-ils sauver la planète ou veulent-ils sauver l'homme ?
01:24:40 - Je pense que la plupart du temps...
01:24:42 - Il faut reconnaître quand même, nous sommes un peu sévères,
01:24:44 il faut reconnaître quand même, si ce n'est à l'écologie politique,
01:24:46 à l'écologie associative, mouvementaliste, d'avoir lancé il y a quelques années,
01:24:51 des pistes, des réflexions qui ont quand même permis à l'ensemble de la vie politique de bouger un peu.
01:24:58 Rappelez-vous...
01:24:59 - Non mais il y a des propositions intéressantes sur ce qu'il faut faire,
01:25:02 notamment dans les grandes agglomérations.
01:25:04 - On a enclenché ces thématiques-là, c'est vrai.
01:25:05 - Mais il y a des questions intéressantes et des propositions intéressantes parfois de certains experts
01:25:09 pour justement abaisser la température dans les grandes agglomérations,
01:25:11 mais qui ne sont pas reprises par les élus, notamment, que nous citons aujourd'hui.
01:25:16 - Et puis on voit aussi que l'écologie à gauche,
01:25:20 enfin vraiment je ne veux pas être caractéristique, mais que ce soit
01:25:23 Anne Hidalgo qui pointe les diesels ou là Mathilde Panot qui pointe la climatisation,
01:25:29 ce sont toujours déjà des symboles,
01:25:32 donc soit qui s'attaquent aux classes populaires quand il s'agit du diesel,
01:25:35 soit qui s'attaquent ici, je veux dire à l'ensemble de la population,
01:25:38 puisque tout le monde utilise la climatisation.
01:25:42 Et ça ne pose pas les vrais enjeux de l'écologie,
01:25:45 qui doit être pensée quand même à un niveau global.
01:25:48 Ce n'est pas évidemment, moi je suis très sensible à cette question,
01:25:51 et je crois que la politique des petits pas, si elle n'est pas utile concrètement,
01:25:56 elle peut permettre à chacun de se rendre compte de notre manière de vivre,
01:26:00 de notre manière de consommer,
01:26:02 et participe peut-être à une prise de conscience collective.
01:26:05 Donc c'est intéressant.
01:26:06 En revanche, ça ne changera pas les choses concrètement,
01:26:09 et on sait d'ailleurs que François Gemmell a très bien montré
01:26:12 dans un livre qu'il a publié cette année,
01:26:14 l'échelle nationale n'est peut-être pas la meilleure échelle pour agir,
01:26:17 et c'est peut-être une échelle internationale,
01:26:21 et des accords avec les autres pays, et notamment les plus polluants,
01:26:24 que l'on pourra avancer.
01:26:26 Si on prend en transition tout trouvé, vous avez lu le Figaro ?
01:26:29 Je vous ai donné quelques pistes ce matin,
01:26:31 avec malheureusement ce qui se passe justement,
01:26:33 et tout est lié sur la question climatique,
01:26:36 et malheureusement ce qu'on fera en France
01:26:38 ne permettra pas de résoudre cette problématique-là,
01:26:40 il faut effectivement, je vous rejoins, agir au niveau mondial,
01:26:43 c'est l'hécatombe des jeunes manchots empereurs en Antarctique.
01:26:45 Alors parler de manchots empereurs, allez, à 10h45, c'est assez rare,
01:26:51 mais je souhaitais qu'on aborde cette question,
01:26:53 parce que justement, par rapport au sujet qu'on vient d'avoir,
01:26:57 sur la solution c'est l'interdiction,
01:26:59 enfin interdire les climes ou interdire les jets privés,
01:27:03 ça ne va pas résoudre leur problème en Antarctique.
01:27:06 Mais surtout quand on pense que chaque semaine,
01:27:08 la Chine ouvre l'équivalent de deux très grosses centrales à charbon,
01:27:11 - Et ça on n'en parle pas ! - Plus de 100 par an !
01:27:14 Donc, comme disait George Pompidou,
01:27:16 arrêtez d'emmerder les Français,
01:27:18 on est parmi les moins dans les pays,
01:27:21 alors est-ce qu'on n'est pas finalement,
01:27:23 quand on voit le peu de place de notre industrie,
01:27:25 c'est 9% du PIB aujourd'hui,
01:27:27 est-ce qu'on est encore un grand pays industrialisé,
01:27:29 ou est-ce qu'on est devenu un pays numérique ?
01:27:31 Ce serait un autre débat, mais c'est là qu'il faut aller voir,
01:27:34 c'est en Chine, c'est en Inde, c'est aux USA, c'est en Russie,
01:27:37 c'est pas en France, et c'est sûr que c'est dramatique pour les manchots,
01:27:40 - Je suis un peu déçu, je pensais que vous alliez enclencher sur les manchots,
01:27:43 comme vous l'avez fait sur les pommeaux.
01:27:45 - Mais oui, moi je me suis dit, je lui tends une perche,
01:27:48 il va nous dire "c'est pas un manchot empereur",
01:27:50 alors là ça me s'agit d'un pingouin du Pacifique.
01:27:53 - Non, vous n'êtes pas dessus là !
01:27:56 - Eh, il va falloir bosser ce week-end, mais interrogation lundi,
01:28:01 pour la rentrée de Pascal qui revient lundi.
01:28:04 Bon, on poursuit la discussion, je ne sais pas si vous avez vu
01:28:07 ce qui se passe ces dernières heures en Amérique,
01:28:10 notamment avec Donald Trump qui a son "mock shot",
01:28:13 sa photo judiciaire, et bien ça devient un produit commercial maintenant.
01:28:17 - Qui peut être sa photo de campagne.
01:28:19 - Qui très certainement sera sa photo de campagne,
01:28:21 on regarde ce sujet signé Sarah Fenzari, on en parle dans un instant.
01:28:25 Depuis jeudi, cette photo fait le tour du monde.
01:28:28 Aujourd'hui, elle est portée par des centaines de personnes.
01:28:32 Pour Donald Trump et ses opposants, ce cliché judiciaire
01:28:35 est une véritable arme de communication politique
01:28:38 en vue des présidentielles, en 2024.
01:28:41 - Il vend tout, alors pourquoi pas des t-shirts ?
01:28:44 - Tête légèrement penchée vers l'avant, regard très dur,
01:28:47 voire agressif, en signe de défiance,
01:28:50 le "mock shot" du 45e président des Etats-Unis,
01:28:54 immortalisé pour l'histoire par les services du shérif d'Atlanta,
01:28:58 amuse les Américains.
01:29:00 - Je trouve ça drôle, à la seconde où j'ai vu cette photo,
01:29:03 j'ai su que les presses à t-shirts allaient devenir folles,
01:29:06 parce que c'est juste drôle, comme c'est fou.
01:29:08 - Il ressemble à un méchant de bande dessinée,
01:29:10 c'est comme s'il était figé dans le temps.
01:29:13 - Et de son côté, l'équipe de campagne Trump 2024
01:29:16 a aussitôt surfé sur la tendance en lançant un appel
01:29:19 à chaque patriote, 47 dollars de contribution
01:29:22 pour une nouvelle levée de fonds du candidat républicain,
01:29:26 avec en échange le fameux t-shirt.
01:29:29 Pour rappel, l'ancien président a été inculpé à quatre reprises
01:29:32 pour l'affaire Stormy Daniels, le recel de documents,
01:29:35 les émeutes du Capitol, ainsi que la tentative
01:29:38 de manipulation de la présidentielle 2020 en Géorgie.
01:29:42 - Il arrive à utiliser la situation actuelle,
01:29:47 il va la retourner à son avantage.
01:29:49 - Il faut rappeler que malgré les vessicitudes
01:29:52 sur le plan judiciaire, le trumpisme conserve
01:29:55 aux États-Unis une base sociologique et électorale forte.
01:29:59 On voit le débat interne chez les républicains.
01:30:04 Première chose.
01:30:06 Et deuxième chose, c'est quand même un animal
01:30:09 de communication redoutable, pour pouvoir retourner
01:30:13 cette situation et en faire quasiment quelque chose qui le sert.
01:30:17 - Aziz Loukhor.
01:30:19 - Ce qui est génial, c'est que pendant que Trump
01:30:22 organisait son arrestation, puisqu'il avait déjà payé la caution,
01:30:25 donc tout ça a été bien orchestré, et ça a duré 20 minutes,
01:30:29 c'était très rapide, les républicains, candidats
01:30:32 à la primaire républicaine débattaient, et Trump était
01:30:35 omniprésent pendant le débat, sans y être physiquement.
01:30:38 - Et lui avait donné une interview la veille, justement,
01:30:41 pour déjà parasiter le débat qui allait avoir lieu sans lui.
01:30:44 - Et quand on demande aux candidats à la primaire républicaine
01:30:48 s'ils excusent Trump pour ses déboires, notamment judiciaires
01:30:52 que vous avez évoquées, 6 sur 8 répondent oui,
01:30:55 et les intentions de vote, alors même qu'il n'était pas présent
01:30:58 au débat, et c'est lui qui a les plus hautes intentions de vote,
01:31:01 54% dans les sondages.
01:31:04 Sur cette séquence, il est totalement gagnant.
01:31:07 - C'est un animal politique, on l'a vu même
01:31:10 pendant... c'est 6 ans ?
01:31:13 Non, c'est 4 ans. - C'est 4 ans après aux Etats-Unis.
01:31:16 - D'ailleurs, moi, ce que je note, ce que j'avais noté,
01:31:19 c'était la première fois que les Etats-Unis n'avaient pas
01:31:23 engagé un conflit, une guerre.
01:31:26 - On parlait même de prix Nobel de la paix, à un moment.
01:31:31 - Il faut dire les choses, même sous Obama, malheureusement,
01:31:34 on attendait beaucoup et ça n'a pas été au rendez-vous.
01:31:38 Donc là, il a retourné ce qui aurait pu être un bad buzz,
01:31:42 et je trouve ça extrêmement admirable.
01:31:45 - Je vais un peu digresser, parce que Naïma m'a mis une puce
01:31:49 à l'oreille en disant qu'il n'a pas lancé de guerre.
01:31:52 - Prenez des notes, ouvrez vos carnets, parce que...
01:31:55 - Attention, c'est reparti ! - J'espère que vous avez votre carnet,
01:31:58 vous qui nous regardez. - Je sais que le sujet va plaire
01:32:01 à Olivier Dardigolle, c'est quand on voit que pour l'affaire Stormy Daniels,
01:32:04 il a des problèmes avec la justice, comme on avait eu Bill Clinton
01:32:07 pour l'affaire Monique Halewinski, et que George Bush pour la guerre en Irak,
01:32:10 qui a fait des centaines de milliers de morts déclenchées sur des mensonges,
01:32:13 n'a pas eu le moindre problème, que son vice-président Dick Cheney
01:32:16 ait mort dans son lit, que Donald Rumsfeld ait mort dans son lit tranquillement,
01:32:20 alors qu'ils avaient fait des centaines de milliers de morts.
01:32:23 J'ai l'impression que pour nous, Français, de ce côté-ci de l'Atlantique,
01:32:26 les priorités de la politique ne sont peut-être pas tout à fait les mêmes.
01:32:29 - Ce n'était pas de la technique, mais c'était un brin d'histoire,
01:32:32 de rappel, de contextualisation historique.
01:32:35 Vous avez pris des notes quand même ?
01:32:38 - Pas trop là. - Moi, on est déçus.
01:32:41 Mauvaise note, on termine l'émission avec un mauvais point.
01:32:44 - La classe se relâche. - Définie par Olivier Lartigolle.
01:32:47 - En tout cas, merci beaucoup à vous quatre pour ce débat extrêmement intéressant,
01:32:51 et avec un brin de légèreté, parfois, ça fait du bien aussi.
01:32:54 - Merci à vous. - Merci à vous. - J'espère que ça vous a plu.
01:32:57 Vous qui nous avez regardé, et qui êtes toujours plus nombreux à nous regarder,
01:33:00 merci bien évidemment de votre fidélité. Quant à moi, je vous retrouve ce soir, 20h.
01:33:03 Rendez-vous et prie à tout à l'heure.
01:33:06 ♪ ♪ ♪

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