Les débats de l'été - Emission du 28 août 2024

  • le mois dernier
Les débats de l'été avec Jean-Luc Bennahmias, membre de la Ligue des Droits de l'Homme, ancien membre du CESE, Jacques Myard, Maire de Maisons-Laffitte et auteur de "Bye Bye démocratie" (Lafont Presse), Thomas Elexhauser, secrétaire général du « Nouveau Centre », conseiller départemental de l’Eure, Sami El Gueddari, ancien para-nageur, il a participé aux Jeux paralympiques de 2008 et de 2012, il a été 15 fois champion de France. Aujourd'hui DTN adjoint de la Fédération Française de Handisport et Jean-Philippe Delsol, avocat fiscaliste 

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##LES_DEBATS_DE_L_ETE-2024-08-28##

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Transcript
00:00:00Et 10h-13h, Benjamin Gleize.
00:00:03Ben oui, 10h-13h, on débat de l'actualité, toute l'actualité ensemble sur Sud Radio.
00:00:09Vous l'avez entendu, la taxe foncière, les premiers avis qui commencent à être reçus
00:00:14par les propriétaires, plusieurs millions de Français qui reçoivent la douloureuse à partir d'aujourd'hui
00:00:20avec une taxe foncière qui est encore en augmentation.
00:00:23Ça avait explosé l'an dernier, ça continue d'augmenter, au moins 4% de plus.
00:00:28Et puis selon les villes, parfois ça augmente encore très fortement,
00:00:33notamment par exemple du côté de Nice, d'Annecy, de Nancy.
00:00:37On va faire le point, pourquoi ça augmente encore avec mon invité dans quelques minutes.
00:00:42Et puis on va parler de politique également.
00:00:45Ben oui, la politique encore et toujours, le grand flou autour de la nomination du futur nouveau.
00:00:50Premier ministre Emmanuel Macron a écarté la piste du nouveau Front populaire, ça on le sait.
00:00:56Le RN aussi, les alliés du RN, Éric Ciotti également.
00:01:00Alors Emmanuel Macron a-t-il compris qu'il avait perdu les élections ?
00:01:04On en débattra à partir de 19h30 avec nos débatteurs.
00:01:09Et puis avec vous, vous le savez, vous débattez en notre compagnie au 08-126-300-300.
00:01:15Vous nous donnez votre avis et puis vous commentez également sur nos réseaux sociaux.
00:01:18Vous nous interpellez avec les débatteurs justement pour nous donner votre avis.
00:01:2310h03 sur Sud Radio, tout de suite, je reçois mon premier invité.
00:01:27Sud Radio, les débats de l'été, 10h-13h, Benjamin Gleize.
00:01:32Ben oui, vous la reconnaissez cette petite musique.
00:01:35Ça y est, c'est parti, ou plutôt c'est reparti, la magie olympique fait son retour.
00:01:39Cérémonie d'ouverture ce soir, 20h pour les Jeux Paralympiques.
00:01:4310 jours d'épreuves pour vibrer à nouveau.
00:01:45Et pour en parler, j'ai le plaisir de recevoir quelqu'un qui connaît très bien ces Jeux Paralympiques.
00:01:50Bonjour Samy El Guédari.
00:01:52Bonjour.
00:01:53Et merci d'être avec nous ce matin.
00:01:55Alors la connexion n'est pas très bonne.
00:01:57Alors si vous pouvez vous déplacer un tout petit peu pour pouvoir vous entendre le mieux possible.
00:02:02Samy El Guédari, je précise, vous êtes d'Etienne Ajoint de la Fédération Française de Handisport,
00:02:08ancien paranageur, 15 fois champion de France,
00:02:12de participation aux Jeux Paralympiques à votre actif.
00:02:15C'était en 2008 et en 2012.
00:02:18Et dans quelques instants, c'est l'actualité, la première actualité, la cérémonie d'ouverture qui s'ouvre,
00:02:23donc qui commence, qui débutera ce soir à partir de 20h, 3h de fêtes et de célébrations.
00:02:28Mais d'abord, Samy El Guédari, en quoi ces Jeux Paralympiques seront différents des précédents
00:02:35et notamment de ceux auxquels vous avez participé à Pékin et à Londres ?
00:02:39Je pense qu'ils seront différents déjà parce qu'ils sont en France et qu'accueillir les Jeux Paralympiques,
00:02:44c'est une occasion de montrer à l'ensemble de la population française ce que sont les Jeux.
00:02:48On avait eu la chance de voir les médias s'intéresser de plus en plus depuis Londres 2012 à ces Jeux Paralympiques,
00:02:54mais c'est vrai qu'à Rio, le décalage horaire et à Tokyo, le décalage plus le contexte sanitaire
00:03:00n'avaient pas permis d'avoir, on va dire, une exposition très forte des Jeux Paralympiques.
00:03:05Là, on est en France, on est à domicile, le public a été au rendez-vous des Jeux Olympiques,
00:03:11il sera, je pense, au rendez-vous des Jeux Paralympiques
00:03:14et ça va permettre d'apporter vraiment un coup de projecteur à tous ces athlètes,
00:03:18mais aussi à toutes ces formes, tous ces types de handicap que l'on croise dans la société civile au quotidien
00:03:24et qui doivent permettre de changer de regard finalement sur le handicap.
00:03:28Sensibilisé et avec cet objectif d'inclusion.
00:03:31J'en parlais tout à l'heure à la cérémonie d'ouverture, déjà ce soir à partir de 20h,
00:03:35plus de 4000 athlètes vont descendre les Champs-Élysées en direction de la place de la Concorde.
00:03:40On parle de 65 000 spectateurs attendus.
00:03:43À quoi vous vous attendez vous-même vis-à-vis de cette cérémonie d'ouverture, Samir El Ghedari ?
00:03:48Moi, je m'attends un petit peu à quelque chose de similaire que la cérémonie d'ouverture olympique,
00:03:54c'est-à-dire que ça va être l'occasion de faire passer un message.
00:03:57La cérémonie paralympique, elle a toujours cette dimension supplémentaire
00:04:01qu'elle incarne un message, qu'elle incarne un projet de société.
00:04:04Au-delà du spectacle, du show qui va être proposé,
00:04:07c'est aussi tout le message qui peut être porté, qui peut être incarné par cette cérémonie.
00:04:12Donc, on a hâte de la découvrir, hâte de la voir.
00:04:15On a quelques infos, mais rien de très concret.
00:04:19Donc, hâte de voir le spectacle que nous a réservé le Cojap et Thomas Joly.
00:04:23Les informations, c'est-à-dire lesquelles vous pouvez les partager ?
00:04:25On est entre nous, Samir El Ghedari.
00:04:27Les informations, c'est que ça va venir bousculer un petit peu les représentations,
00:04:33venir bousculer un petit peu la société telle qu'elle est aujourd'hui,
00:04:37avec ses bons et ses mauvais côtés en matière de handicap.
00:04:40Pourquoi il faut la bousculer, cette société, selon vous ?
00:04:43Parce que ça reste aujourd'hui les personnes en situation de handicap,
00:04:47presque les personnes les plus discriminées,
00:04:49et qu'on a besoin d'avancer sur le sujet du handicap.
00:05:03On a besoin d'évoluer sur les représentations qui entourent le handicap.
00:05:07Et donc, pour ça, parfois, il faut faire face à cette réalité.
00:05:12On a tendance, et c'est tant mieux,
00:05:15à glorifier les Paralympiques tous les deux ans,
00:05:17entre les Paralympiques d'été et d'hiver.
00:05:19Mais malgré tout, on sent que, pour le commun des personnes en situation de handicap,
00:05:24ça peine, ça traîne encore à vraiment faire face à cette réalité.
00:05:30Ça peine, ça traîne encore à vraiment changer.
00:05:34Donc, il y a un enjeu fort pour que, au-delà des sportifs,
00:05:38et bien sûr, ils seront au cœur de ces Jeux Paralympiques,
00:05:41ils puissent y avoir, par capillarité un petit peu,
00:05:44un héritage pour l'ensemble des personnes en situation de handicap.
00:05:48Alors, ces sportifs, ces athlètes, parlons-en.
00:05:51D'abord, les porte-drapeaux français d'Antonin Keïta, en para-athlétisme,
00:05:55et Alexis Anquin-Camp, en para-triathlon.
00:05:58Qu'est-ce que vous pouvez nous dire sur eux ?
00:06:00Je pense qu'on ne pouvait pas rêver meilleur ambassadeur à Antonin Keïta.
00:06:05J'ai eu la chance de faire les Jeux avec elle.
00:06:07C'est une proche, c'est vraiment...
00:06:09Elle incarne tout ce que le paralympisme a de plus beau.
00:06:12C'est une athlète accomplie, médaillée d'or, multimédaillée paralympique.
00:06:16Elle est capitaine de l'équipe de France de para-athlétisme.
00:06:20Donc, elle a ce côté leader, ce leadership qui permet d'emmener en plus sa nouvelle génération.
00:06:26Alexis Anquin-Camp, clairement, c'est déjà une des icônes du sport paralympique.
00:06:34On a besoin des géris qui portent haut la parole paralympique.
00:06:39Des figures de proue, d'une certaine manière,
00:06:41avec des objectifs de médailles qui sont donnés.
00:06:45Le top 8, c'est l'objectif.
00:06:47Et 22 à 25 médailles d'or, rassurez-nous, c'est faisable, c'est réaliste ?
00:06:52C'est ambitieux.
00:06:54C'est ambitieux, mais je crois qu'on se doit d'être ambitieux quand on a les Jeux à la maison.
00:06:58Et même avant chaque paralympiade, les athlètes se sont préparés pour.
00:07:01Moi, j'ai tendance à dire que tous les athlètes de la délégation doivent avoir cette ambition,
00:07:06au fond d'eux, de venir bouleverser la hiérarchie,
00:07:09de vouloir créer la surprise pour ceux qui sont un peu plus en retrait.
00:07:13Tout le monde s'est préparé comme jamais.
00:07:15On a une équipe ambitieuse.
00:07:17Après, c'est la réalité du sport de haut niveau.
00:07:19Le sport paralympique s'est énormément densifié avec un nombre de pays en constante augmentation.
00:07:26Donc, il n'y aura rien de facile.
00:07:28C'est ce qui va donner tout le charme de ces Jeux paralympiques.
00:07:31On va rire, on va pleurer, on va trembler.
00:07:34Mais en tout cas, l'ambition est là et les résultats seront là également.
00:07:38Avec 237 athlètes français au total.
00:07:41Un mot sur le logo.
00:07:43C'est vrai qu'il interroge beaucoup parce qu'il est différent du logo des Jeux olympiques.
00:07:47On appelle ce logo les agitos pour les paras.
00:07:51En gros, c'est trois virgules rouges, bleues et vertes.
00:07:54Pourquoi il est différent de celui des Jeux olympiques ?
00:07:57Tout simplement parce que ce sont deux mouvements différents.
00:08:00D'un côté, on a le CIO pour les Jeux olympiques.
00:08:02De l'autre, l'IPC, le Comité international paralympique pour les Jeux paralympiques.
00:08:07C'est finalement deux marques différentes.
00:08:09Les agitos, ce qui signifie bouger, on bouge.
00:08:13C'est le mouvement.
00:08:15C'est là pour incarner le fait que les athlètes paralympiques, malgré leur handicap,
00:08:19doivent s'inscrire dans le mouvement, doivent s'inscrire dans la pratique sportive.
00:08:23Il y a un message aussi fort derrière ce symbole que sont les agitos.
00:08:27C'est ce qui explique finalement la raison pour laquelle l'emblème olympique, c'est les anneaux.
00:08:33Mais pour les athlètes paralympiques, l'emblème, c'est les agitos.
00:08:36Quand est-ce qu'on aura une compétition commune, en tout cas en même moment,
00:08:42pour les Jeux olympiques et paralympiques ?
00:08:44Est-ce que c'est l'objectif à court terme ?
00:08:46Je ne sais pas si c'est l'objectif sincèrement.
00:08:49Je pense que l'objectif surtout, c'est que le sport paralympique acquière ses lettres de noblesse.
00:08:55Je pense que c'est un petit peu le même débat à certains égards que le sport féminin.
00:09:00Je pense que si on prend l'exemple du foot, qui est un sport très médiatisé,
00:09:04l'objectif de l'équipe de France féminine, ce n'est pas forcément d'avoir la coupe du monde de foot en même temps que les garçons.
00:09:09L'objectif, c'est surtout d'être reconnu à sa juste valeur,
00:09:13d'avoir un engouement populaire autour de ses sportifs
00:09:17et objectivement rassembler les Jeux olympiques et paralympiques.
00:09:22Le risque serait que ça se fasse au détriment de certaines catégories,
00:09:26au détriment de certains handicaps,
00:09:28parce qu'aujourd'hui, c'est déjà un challenge énorme d'organiser les Jeux olympiques et paralympiques.
00:09:33Rendez-vous compte, il faut créer un village de 15 000 personnes déjà pour les Jeux olympiques.
00:09:38Ça voudrait dire rajouter à ça encore 7 000 lits.
00:09:42Ça deviendrait un petit peu titané.
00:09:44Et ça permet aussi de mettre en lumière totalement ces athlètes pour les paralympiques,
00:09:50que ce soit sur un autre moment que les JO.
00:09:53C'est ça, et ça revient à ce que j'évoquais.
00:09:55Le but, c'est vraiment de réussir à faire de cet événement un événement au global,
00:10:01un peu comme on est en train de le vivre en France et on en est vraiment ravis.
00:10:05C'est deux temps différents dans les Jeux olympiques et paralympiques.
00:10:10C'est finalement le même événement qui a deux temps très forts,
00:10:14les Jeux olympiques en premier et les Jeux paralympiques après.
00:10:17Dans ces dix prochains jours d'épreuves, de compétitions, on va découvrir quelques sports.
00:10:21On va en découvrir trois qu'on n'a pas vus pendant les Jeux olympiques.
00:10:25La boccia, le sessi-foot et le goalball.
00:10:28Racontez-nous un petit peu à quoi ça ressemble, ces trois sports qu'on va découvrir.
00:10:34La boccia, déjà, c'est vraiment le sport qui n'a pas son pareil dans le champ olympique.
00:10:39C'est un sport qui a été créé pour les personnes atteintes d'un handicap sévère,
00:10:43une atteinte des quatre membres.
00:10:44Ça ressemble énormément, c'est un mélange entre le curling, la pétanque et les échecs.
00:10:50On est un pays de pétanque, donc nul doute que les gens vont adorer cette discipline très stratégique
00:10:56où le but, il y a un jack, c'est l'équivalent du cochonné.
00:10:59Il faut être au plus près, sauf qu'on a des balles molles, donc on ne peut pas faire le carreau.
00:11:04Ça demande une réelle stratégie.
00:11:06Positionner ses balles pour permettre de faire barrage à l'adversaire,
00:11:10anticiper les coups de l'adversaire.
00:11:12C'est stratégique, précis et c'est vraiment un sport qui gagne à être connu
00:11:17et qui, en plus, se développe énormément.
00:11:20C'est ça aussi la force des Paralympiques.
00:11:22Ça développe énormément pour les personnes âgées, pour leur permettre de faire du sport
00:11:26parce qu'ils ne peuvent plus forcément faire des sports traditionnels.
00:11:30C'est un sport qui va, je pense, énormément plaire aux Français.
00:11:33Après, on a le sessi-foot.
00:11:35Sessi-foot, adaptation pour les déficients visuels du foot traditionnel.
00:11:39Ça joue sur un terrain de 5 qui se sont beaucoup plus développés, le foot indoor.
00:11:44Il y a 4 athlètes en état de sessité totale puisqu'ils ont des masques,
00:11:49un gardien qui lui est valide.
00:11:52Comme au foot, demi-temps, mais celles-ci seront de 20 minutes
00:11:57avec des sportifs qui arrivent à contrôler, jongler, se faire des passes,
00:12:03le tout sans ni voir le ballon, ni voir les adversaires, ni voir ses coéquipiers
00:12:09et grâce à un ballon à gros lots qui leur permet d'identifier où se situe celui-ci.
00:12:15Le challenge va être que le sessi-foot est à guichet fermé.
00:12:19Le public français a montré qu'il pouvait donner de la voix.
00:12:22Ce sera au pied de la tour Eiffel.
00:12:24C'est vrai que ça va être un challenge de réussir à entendre le ballon dans ce contexte-là.
00:12:30Et le goalball pour terminer, terrain de volée, 2 cages de la largeur du terrain de volée,
00:12:353 joueurs, pareil, avec un masque en état de sessité
00:12:39et qui cherchent à aller marquer dans le terrain adverse.
00:12:44Alors, ils restent dans leur zone, c'est des lancers.
00:12:46Ça ressemble un peu au handball,
00:12:48dans le sens où on va jeter un ballon à gros lots, lui aussi,
00:12:52et deux lignes de 3, 3 d'un côté, 3 de l'autre,
00:12:57vont chercher à déjouer les stratégies défensives et offensives.
00:13:00Selon les disciplines, j'aimerais comprendre aussi, c'est important,
00:13:04et puis nos auditeurs aussi, on va avoir différentes catégories avec des lettres et des chiffres.
00:13:08À quoi correspondent ces lettres et ces chiffres, Samir El Ghidari ?
00:13:12Alors, les lettres, c'est très simple, c'est pour identifier le sport.
00:13:16Par exemple, S pour Swimming, T pour Track, en athlétisme,
00:13:21B pour Boccia.
00:13:23Après ça, c'est finalement peu important pour le grand public, la lettre,
00:13:26puisqu'en fait, elle est adaptée à la discipline.
00:13:28Parce qu'on sait quel sport on regarde, de toute façon.
00:13:30Exactement. Après, le chiffre, il faut juste retenir une chose,
00:13:33plus le chiffre est petit, plus l'handicap, il est sévère.
00:13:36Un S1 en natation va être beaucoup plus touché qu'un S10.
00:13:40Et c'est vraiment ça l'essentiel.
00:13:42Après, je pense que pour les Français, j'ai été marqué par les propos des spectateurs
00:13:47qui venaient suivre l'escrime et qui évoquaient le fait que tous les 4 ans,
00:13:50ils prenaient attention pour cette discipline dont ils ne connaissaient pas les codes,
00:13:53pas les priorités, pas les stratégies, mais par contre,
00:13:56ils voyaient le verre s'allumer, ils s'enthousiasmaient pour le Français
00:13:59qui était sur les pistes.
00:14:00En fait, les Paralympiques, c'est un peu pareil,
00:14:02c'est des athlètes qui se sont préparés pendant de nombreuses années,
00:14:05et l'essentiel, c'est qu'ils ont un maillot France,
00:14:07et que les fédérations internationales ont mis en œuvre un système de classification
00:14:11qui permet d'assurer l'équité et de faire en sorte que le meilleur gagne,
00:14:15ce soit celui qui a les meilleures qualités, qui s'est entraîné le plus dur,
00:14:18qui a trouvé les solutions, des techniques, des tactiques pour être le meilleur,
00:14:23et qui viennent déjà apprécier le spectacle, savourer les performances des Français,
00:14:28parce qu'elles seront nombreuses, vous l'avez évoqué,
00:14:31on ambitionne au global, sur l'ensemble de la délégation, plus de 70 médailles
00:14:36sur 10 jours, ça fera 7 médailles par jour, on l'a vu, ça crée un enthousiasme fort.
00:14:41Donc, les classifications, oui, il faut s'y intéresser,
00:14:45oui, c'est un déterminant pour nous, on va dire,
00:14:48d'être engagé dans le développement de ces pratiques-là,
00:14:51par contre, pour le grand public, l'essentiel, c'est de savoir que
00:14:54chaque athlète est dans une catégorie
00:14:56où finalement, il a la même chance que ses concurrents d'y arriver.
00:14:59Et grâce à vous, on est prêt à suivre ces Jeux Paralympiques,
00:15:02et à supporter les athlètes, ça c'est important, c'est capital.
00:15:05Merci beaucoup, Samy El Guénary, d'avoir été avec nous ce matin,
00:15:09DTNA, adjoint de la Fédération Française de Handisport,
00:15:12ancien paranageur, 15 fois champion de France, je le rappelle,
00:15:15palmarès de participation aux Jeux Paralympiques,
00:15:18déjà passé à de très bons Jeux, Samy,
00:15:20et une bonne cérémonie d'ouverture, bien sûr, ce soir,
00:15:23à partir de 20h.
00:15:25Allez, dans un instant, sujet moins réjouissant,
00:15:28je vous l'accorde, on parle de la taxe foncière,
00:15:31parce que les promis avis sont consultables, ça y est, sur Internet,
00:15:34et cette taxe, elle augmente.
00:15:37Encore Sud Radio, 10h17, à tout de suite.
00:15:50On se retrouve le 2 septembre, à 7h,
00:15:53Sud Radio, vous chargez l'appli et vous écoutez
00:15:567h-9h, infos et l'interview politique, bien sûr,
00:15:59à 8h30, à lundi.
00:16:04Le Grand Matin Sud Radio, 7h-9h, Jean-Jacques Bourdin.
00:16:09Sud Radio, les débats de l'été,
00:16:1210h-13h, Benjamin Gleize.
00:16:14Sud Radio, à 10h20, elle est payée par 33 millions
00:16:17de contribuables en France, la taxe foncière nouvelle
00:16:20est arrivée, mauvaise nouvelle, elle est en rousse,
00:16:23encore cette année, au minimum de près de 4%.
00:16:26Bonjour Jean-Philippe Delsol.
00:16:28Bonjour Benjamin Gleize.
00:16:29Avocat fiscaliste, un grand merci d'être avec nous ce matin,
00:16:32les propriétaires vont la recevoir, à partir d'aujourd'hui,
00:16:35pour recevoir leur avis de taxe foncière, cette taxe foncière
00:16:38l'avait déjà très fortement augmentée l'an dernier,
00:16:41elle est encore sans rousse cette année, pourquoi ?
00:16:44Comment on peut l'expliquer ça ?
00:16:46On l'explique parce que la taxe foncière,
00:16:49elle peut augmenter de deux façons différentes.
00:16:52Pour la calculer, il y a une sorte de valeur cadastrale
00:16:55fixée par l'administration, qui est d'ailleurs
00:16:58très arbitraire au fond, et
00:17:01cette valeur de chaque bien immobilier,
00:17:04elle est rehaussée d'un taux
00:17:07théoriquement correspondant à l'inflation,
00:17:10en réalité pas vraiment, toujours,
00:17:13fixé par le Parlement, et ce taux
00:17:16de revalorisation de la valeur,
00:17:19de hausse de la valeur annuelle, il a été fixé
00:17:22pour 2024 à 3,9%.
00:17:25C'est-à-dire qu'on nous dit que l'inflation ralentit en 2024,
00:17:28mais la taxe foncière, elle va de toute façon avoir une base
00:17:31qui augmente de 3,9%.
00:17:34C'est qui qui décide ça ?
00:17:37Le Parlement. Et sur cette base,
00:17:40augmentée de 3,9% par rapport à l'an dernier,
00:17:43les communes décident
00:17:46d'un taux, et ce taux, ils peuvent le baisser
00:17:49ou l'augmenter, elles peuvent le baisser ou l'augmenter.
00:17:52Sauf que d'habitude, elles l'augmentent. Cette année, par exemple,
00:17:55en 2024, il n'y a que 5 communes en France
00:17:58qui ont baissé leur taux. Et toutes les autres,
00:18:01au mieux, elles ne l'ont pas augmenté,
00:18:04mais un certain nombre, environ 20% des grandes villes,
00:18:07par exemple, l'ont augmenté. Et certaines, beaucoup.
00:18:10Par exemple, à Nice, ça a augmenté de 15,8%,
00:18:13à Saint-Etienne de 14,1%,
00:18:16à Neuilly de 10%, etc.
00:18:19Donc, en fait, il y a double augmentation.
00:18:22Donc, double augmentation, ça, on l'a bien compris,
00:18:25comment elle se fait, comment elle se calcule,
00:18:28cette hausse de la taxe foncière. Mais concrètement,
00:18:31est-ce qu'on est sur une augmentation aussi forte, aussi soutenue
00:18:34que l'an dernier ? Alors non. L'an dernier, il y avait
00:18:37des folies meurtrières.
00:18:40Paris, c'était près de
00:18:4360% d'augmentation au total.
00:18:4660% d'augmentation de la taxe foncière,
00:18:49c'est fou, quoi.
00:18:52Là, globalement, dans les grandes villes, par exemple, ça va augmenter
00:18:55en moyenne, en plus de l'inflation,
00:18:58de 1,2%, en plus des 3,9%.
00:19:01Mais il y a les 3,9%, et puis il y a en plus 1,2%,
00:19:04en moyenne. Donc, c'est plus modéré.
00:19:07Mais c'est quand même, attention, c'est modéré, mais c'est beaucoup.
00:19:10Juste, quand on se rappelle que
00:19:13les loyers, jusqu'à cet été, ont été
00:19:16limités dans leur hausse à 3,5% par an
00:19:19depuis deux ans. Et l'an dernier, on a eu des hausses moyennes
00:19:22de 10% de la taxe foncière. Cette année, ça fera
00:19:25plus de 5%. Ce n'est pas normal.
00:19:28Vous avez parlé de hausse qui continue,
00:19:31et ça, forcément, ça a des conséquences
00:19:34très concrètes pour les propriétaires. Augmentation modérée,
00:19:37on a des élections municipales qui arrivent très prochainement,
00:19:40dans deux ans, en 2026. Est-ce que ça a un
00:19:43impact, ça, sur les décisions des communes,
00:19:46d'augmenter ou non, d'augmenter plus ou moins
00:19:49cette taxe foncière ? Ça, c'est sûr.
00:19:52Pourquoi est-ce que les communes ont beaucoup augmenté l'an dernier ?
00:19:55Parce qu'on était loin des élections.
00:19:58On était loin de l'élection précédente.
00:20:01On était déjà élu depuis deux ans. Donc, les électeurs
00:20:04avaient un peu oublié les promesses faites de ne pas trop
00:20:07augmenter. Et puis, on était loin du renouvellement.
00:20:10Et là, les électeurs vont oublier les hausses de 2023.
00:20:13Là, on approche du renouvellement. Il faut faire attention.
00:20:16C'est pour ça qu'on en a moins, aujourd'hui, qu'hier.
00:20:19Oui. Alors, ce qui est vrai aussi,
00:20:22c'est que les communes, le gouvernement
00:20:25les a un peu mises dans une sorte de coin,
00:20:28les a acculées, parfois, à l'augmentation. Il faut le dire aussi.
00:20:31Pourquoi ? Plus de prérogatives, et puis moins de dotations.
00:20:34Exactement. On a augmenté
00:20:37leurs obligations, leur
00:20:40domaine d'intervention, et en même temps,
00:20:43on a supprimé leurs ressources propres.
00:20:46Là, par exemple, en 2018,
00:20:49on a supprimé la taxe d'habitation. Ensuite, ça s'est fait progressivement.
00:20:52On a supprimé la taxe d'habitation,
00:20:55mais l'État a dit, je compenserai.
00:20:58Sauf qu'il compense Valeurs 2018.
00:21:01Les communes n'ont plus de pouvoir
00:21:04de gérer leur niveau de taxe d'habitation.
00:21:07Donc, le seul niveau qui leur reste, le seul niveau important,
00:21:10pour les communes, je parle, c'est
00:21:13la taxe foncière. Alors, c'est la taxe foncière,
00:21:16et c'est la taxe d'habitation sur
00:21:19les résidences secondaires. Ce qui, dans certaines
00:21:22communes de villégiature, est très important,
00:21:25d'autant plus que...
00:21:26Des surtaxes, dans certaines communes, c'est quelque chose
00:21:29qui existe de plus en plus.
00:21:30Ah oui, là, il peut y avoir des dégâts considérables,
00:21:33parce que le gouvernement, l'an dernier,
00:21:36a permis aux communes, pour 2024,
00:21:39d'augmenter la taxe d'habitation sur les résidences secondaires,
00:21:42les communes de villégiature, Mont-de-mer, Montagne, etc.,
00:21:45d'augmenter cette taxe d'habitation
00:21:48de 60%. Et je vais vous dire, les communes
00:21:51ne s'en sont pas privées. Elles en ont décidé ainsi, pour une
00:21:54majorité d'entre elles. Donc, la taxe d'habitation
00:21:57des résidences secondaires va augmenter, dans
00:22:00beaucoup de cas, dans ces communes-là, de 60%, ce qui est
00:22:03considérable. Alors, c'est facile, vous comprenez.
00:22:06Ces gens-là, les résidences secondaires, ils ne votent pas dans ces
00:22:09communes, en général. C'est loin pour eux, ils ne vont pas
00:22:12voter là. Donc, en fait,
00:22:15la commune, elle n'a pas de services, parce qu'aux résidences secondaires,
00:22:18il n'y a pas d'enfants à s'occuper pour l'école,
00:22:21il n'y a pas de vieux à mettre dans des EHPAD, etc.
00:22:24Donc, les services consommés par ces gens-là
00:22:27sont négligeables, et on peut les surtaxer,
00:22:30et ils ne votent pas. C'est le paradis pour les villes.
00:22:33C'est tout bénef pour les communes.
00:22:36Pour revenir, justement, sur les communes, cette fois-ci, sur la taxe
00:22:39foncière, sur l'augmentation de la taxe foncière. Je ne sais pas si c'est vrai ou pas.
00:22:42Vous allez me le dire, mais j'ai le sentiment, j'ai l'impression que
00:22:45finalement, elle est plus importante, cette taxe foncière,
00:22:48dans les villages, dans les petites communes, que dans les grandes villes.
00:22:51C'est vrai ça ou pas, Jean-Philippe Delsol ?
00:22:54Alors, vous avez...
00:22:57Je n'ai pas de chiffres, et je ne suis pas sûr qu'il y en ait d'ailleurs,
00:23:00parce que c'est très difficile de comparer.
00:23:03Comment voulez-vous comparer le niveau de taxe foncière à Paris
00:23:06et dans un village de campagne ?
00:23:09Alors que la valeur de base
00:23:12est totalement déconnectée de l'une à l'autre de ces deux communes.
00:23:15Donc, c'est très compliqué. Même le taux
00:23:18n'a pas la même résonance à Paris,
00:23:21dans la moyenne d'ailleurs.
00:23:24Ce grosse augmentation, mais on partait de loin d'une certaine manière.
00:23:27Alors, dans les villages,
00:23:30souvent les taux sont importants, mais ils pèsent sur des valeurs
00:23:33réduites. Donc, si vous voulez, ça compense.
00:23:36Bon, Jean-Philippe Delsol, est-ce qu'il existe
00:23:39des exonérations sur cette
00:23:42taxe foncière ?
00:23:45Alors, la taxe foncière, ça touche les propriétaires, pas les occupants.
00:23:48Alors qu'il y avait beaucoup d'exemptions
00:23:51sur les taxes d'habitation
00:23:54des occupants, sur les taxes foncières,
00:23:57il y en a moins. Par contre, il peut y avoir
00:24:00des exonérations ou des exemptions pour
00:24:03des loyers modestes. Il y a des abattements
00:24:06pour les résidences principales dans
00:24:09la plupart des communes. Et puis, il peut y avoir,
00:24:12on peut demander une exemption provisoire
00:24:15en cas d'inoccupation du logement.
00:24:18Mais attention, parce qu'il y a aussi une taxe sur les logements vacants.
00:24:21Donc, ce qu'on va gagner d'un côté, on risque de le perdre de l'autre.
00:24:24C'est très clair. D'ailleurs, dernière question,
00:24:27Jean-Philippe Delsol, payer en une fois ou de façon mensualisée
00:24:30sa taxe foncière, qu'est-ce qu'il est préférable de faire ?
00:24:33Qu'est-ce que vous conseillez à ce niveau-là ?
00:24:36Les deux sont possibles. L'administration pousse
00:24:39beaucoup à ce qu'on fasse ça de manière automatique, tous les mois
00:24:43Moi, personnellement, ce que je conseille aux gens, c'est de garder la maîtrise
00:24:46de leur paiement. Car quand on paye soi-même
00:24:49parce qu'on a reçu un avis, on peut
00:24:52regarder si l'avis est correct.
00:24:55On peut le contester s'il ne l'est pas. On reste responsable
00:24:58de son paiement. Quand ça se fait par virement automatique,
00:25:01on ne sait plus ce qui se fait, on ne comprend plus,
00:25:04on ne vérifie plus et c'est toujours dangereux parce qu'on
00:25:07laisse la main à l'administration.
00:25:11Un grand merci d'avoir été avec nous ce matin sur Sud Radio.
00:25:14Merci pour votre éclairage. Je vous souhaite une belle journée.
00:25:17À suivre, on ouvre les débats sur Sud Radio. Avec vous,
00:25:200826-300-300, Manu vous attend au standard.
00:25:23Et puis, sur nos réseaux sociaux, vous régissez, vous commentez
00:25:26pour participer à ces débats sur le Facebook
00:25:29de Sud Radio. Pourquoi pas, allez-y. Y aura-t-il un nouveau
00:25:32Premier ministre avant la fin de la semaine ? L'appel des insoumis
00:25:35à une grande mobilisation dans la rue est-elle inconsciente ?
00:25:38Emmanuel Macron a-t-il compris qu'il avait
00:25:41perdu les élections ? On en parle avec nos débatteurs
00:25:44dans une poignée de secondes. A tout de suite.
00:25:57Et soyez les bienvenus si vous nous rejoignez sur Sud Radio.
00:26:00Les débats de l'été, 10h34. On ouvre les débats
00:26:03sur Sud Radio, on débat de l'actualité, de toute l'actualité.
00:26:06Avec vous, 0826-300-300.
00:26:09Et puis, vous régissez au débat, vous donnez votre avis,
00:26:12votre opinion sur nos réseaux sociaux, notamment
00:26:15sur le Facebook de Sud Radio. Je regarde en permanence
00:26:18pour lire vos messages. Nos débatteurs du jour,
00:26:21et je les remercie d'avoir accepté de débattre avec nous ce matin.
00:26:24Jacques Myard, bonjour.
00:26:26– Bonjour, salut, fraternité.
00:26:28– Fraternité, Jacques Myard, maire de Maison-Lafitte,
00:26:31auteur de Bye Bye, Démocratie, c'est aux éditions La Font-Presse.
00:26:34Avec nous également Jean-Luc Bénamias, membre de la Ligue
00:26:37des Droits de l'Homme, ancien membre du CESE. Jean-Luc Bénamias, bonjour.
00:26:40– Bonjour, en direct de Marseille.
00:26:43– En direct de Marseille. Ben voilà, on est un peu partout
00:26:46pour ces débats de l'été, ça fait plaisir. Et puis Thomas
00:26:49Elexozer, qui est avec nous également. Bonjour Thomas.
00:26:52– Bonjour à tous, bonjour chers amis.
00:26:55Nous avons les superstars de Sud Radio
00:26:58avec Bénamias et Myard ce matin.
00:27:01– Il y aura du débat, ça commence déjà.
00:27:04Ça c'est pour faire passer vos avis,
00:27:07votre opinion, et que ça ne provoque pas trop
00:27:10de réactions désobligeantes de leur part.
00:27:13C'est ça, c'est bon joueur. – C'est réussi.
00:27:16– C'est réussi, on va voir ça ensuite, si vous le voulez bien.
00:27:19Secrétaire général, Thomas du Nouveau Centre,
00:27:22conseiller départemental de l'heure. On commence avec
00:27:25vos coups de cœur et vos coups de gueule.
00:27:28Tiens, je présentais Thomas Elexozer à l'instant.
00:27:31On commence avec votre coup de cœur.
00:27:34– Oui, c'est un coup de cœur pour une PPL
00:27:37qui a été signée et engagée par Agnès Evren,
00:27:40visant à interdire… – Proposition de loi.
00:27:43– Des propositions de loi d'avril,
00:27:46visant à interdire le port des téléphones
00:27:49portables à l'école et au collège.
00:27:52Aujourd'hui, la loi de 2018 interdit l'utilisation,
00:27:56mais Agnès Evren a réussi à proposer cette proposition
00:27:59de loi transpartisane qui a été reprise par la ministrière.
00:28:02Elle a juste oublié de parler du travail des sénateurs
00:28:05et qui vise à déposer et à engager le dépôt des téléphones portables
00:28:11à l'arrivée à l'école et au collège, jusqu'à la sortie
00:28:14des bâtiments municipaux et départementaux,
00:28:17et aussi engager une pédagogie sur les effets néfastes
00:28:23du trou plein d'écrans.
00:28:26C'est un coup de cœur parce que je pense que c'est une très bonne mesure,
00:28:29c'est un grand travail parlementaire qu'a mené Agnès Evren,
00:28:32qui a rassemblé un nombre de signataires sénateurs
00:28:35impressionnants cette année, et je suis heureux
00:28:38que le gouvernement ait repris cette proposition
00:28:41pour janvier 2025. Donc, coup de cœur à Agnès Evren,
00:28:44sénatrice de Paris, à tous les parlementaires de tous les bords
00:28:47qui ont porté cette proposition qui a été reprise
00:28:50par la ministre Bellubé hier en conférence de presse.
00:28:53Interdiction des portables à l'école, d'abord dans 200 collèges,
00:28:57expérimentation dès le début, dès cette rentrée,
00:29:00et puis après avec l'idée, l'objectif de généraliser cela
00:29:03à partir de janvier 2025, vous l'avez dit,
00:29:06l'idée c'est de déposer son téléphone dans un casier
00:29:09quand on arrive au collège et de le récupérer à la sortie.
00:29:12Coup de cœur partagé, Jacques Millard ?
00:29:15Oui, je crois que c'est une bonne idée,
00:29:18pour la bonne et simple raison que les gamins
00:29:21ou les jeunes élèves, pardon pour les gamins,
00:29:24parce que souvent ce ne sont plus des gamins,
00:29:27ce sont des jeunes adolescents, un, qui peuvent être addicts,
00:29:30n'est-ce pas, à l'iPhone, et deuxièmement,
00:29:33qui leur permet de communiquer en dehors
00:29:36et de ne pas être attentif à ce que dit le professeur,
00:29:39et donc je crois que c'est une bonne idée.
00:29:42J'ajoute une chose, c'est que c'est quelque chose
00:29:46qui est quasi généralisé dans un certain nombre de services,
00:29:49c'est-à-dire qu'on n'est pas là pour être espionné
00:29:52de l'extérieur sur un certain nombre de choses.
00:29:55Je regrette, par exemple, que lorsqu'il y a
00:29:58des réunions de groupes parlementaires,
00:30:01eh bien, bien évidemment, tout un tas de députés
00:30:04renseignent la presse sans attendre le résultat
00:30:07de la discussion.
00:30:10C'était différent sur les consultations à l'Élysée,
00:30:13là, on devait déposer son portable à l'entrée.
00:30:16Oui, j'entends bien, mais je peux vous dire qu'à la délégation parlementaire
00:30:19au renseignement, lorsque nous nous réunissons,
00:30:22nous laissons, bien sûr, les portables dans une autre salle
00:30:25assez éloignée de la nôtre pour ne pas être espionné,
00:30:28parce qu'aujourd'hui, c'est une véritable plaie,
00:30:31n'est-ce pas, on est non seulement addicts,
00:30:34mais on essaye d'avoir des informations de première main
00:30:37sans, je dirais,
00:30:40comment pourrait-je m'exprimer ? Dissanciation par rapport aux événements.
00:30:43Est-ce qu'on peut revenir aux enfants, Jacques ?
00:30:46Pardon ? Revenons aux enfants,
00:30:49cette proposition de l'UPR qui se dit... Les enfants, c'est la même chose,
00:30:52c'est-à-dire que s'ils sont complètement accaparés
00:30:55par l'iPhone, par leur téléphone,
00:30:58ils vont perdre l'attention au cours
00:31:01et deuxièmement, c'est véritablement
00:31:04une addiction qui est en marche.
00:31:07Sans jeu de mots. Jean-Luc Benavides ?
00:31:13Cette proposition de Mme Ewen,
00:31:16je la connaissais,
00:31:19elle risque d'être appliquée en 2025, très bien,
00:31:22la question posée,
00:31:25et c'est bien ce qu'on dit à un certain nombre de syndicalistes de l'enseignement hier,
00:31:28suite à la conférence de presse de la ministre
00:31:31dont je rappelle, et j'en parlerai tout à l'heure, des missionnaires,
00:31:34c'est qu'il faut les moyens derrière,
00:31:37ça n'est pas une évidence du tout dans les collèges,
00:31:40notamment, dans un certain nombre de collèges,
00:31:43de pouvoir accueillir les élèves,
00:31:46mettre les téléphones dans un grand panier,
00:31:49surveiller qu'il y a bien tous les téléphones,
00:31:52rendre les téléphones à la sortie des cours,
00:31:55tout ça demande... Alors l'idée est excellente,
00:31:58elle est même indispensable, Jacques vient de le dire,
00:32:01Alexandre aussi, mais tout le monde sait bien
00:32:04qu'on manque d'enseignants,
00:32:07on manque de soutien scolaire dans l'éducation,
00:32:10et donc la décision est bonne,
00:32:13il reste à mettre les moyens nécessaires pour qu'elle soit appliquée.
00:32:16Et on démarre, vous l'avez vu, par 200 collèges.
00:32:19Thomas, Thomas, Thomas, Alex Oseur.
00:32:22Thomas, pardon, pourquoi j'aimerais l'exposer ?
00:32:25Quand j'étais plus jeune,
00:32:28commençait à arriver l'installation de tablettes
00:32:31ou d'ordinateurs dans les collèges,
00:32:34et aussi la mise en place de casiers un peu à l'américaine
00:32:37dans les collèges.
00:32:40Il existe aujourd'hui des structures métalliques
00:32:43où chaque élève peut venir, je pense, déposer son téléphone,
00:32:46le fermer à clé,
00:32:49se dire que dans toute la durée de sa journée,
00:32:52il n'a pas le droit de le toucher et d'en faire l'usage,
00:32:55il y a aussi un peu de concentration dans les salles de cours.
00:32:58Ce n'est pas tous les collèges.
00:33:01Dans tous les collèges, il y a des casiers pour les ordinateurs,
00:33:04pour les tablettes, pour les sacs à dos, pour les livres.
00:33:07Ces mêmes casiers peuvent servir pour les téléphones.
00:33:10On a tout à gagner à encourager cette interdiction du port et de l'utilisation
00:33:13parce qu'on voit bien que ça enferme les enfants dans des bulles
00:33:16avec tous les contenus aussi qu'ils ont déclenchés,
00:33:19malheureusement, sur les réseaux sociaux.
00:33:22Au lieu d'être dans la cour de récré,
00:33:25à jouer, à échanger, à discuter avec son collègue,
00:33:28on est rivés sur l'écran.
00:33:31J'ai deux jeunes enfants, ils ont 2 et 4 ans,
00:33:34c'est déjà une guerre de chaque instant.
00:33:37Chez moi, j'ai supprimé la télévision
00:33:40et je fais en sorte qu'ils ne touchent pas mon iPhone.
00:33:43C'est déjà très difficile parce que je passe ma journée avec.
00:33:46Il y a la valeur d'exemple aussi de la part des parents et ce n'est pas toujours simple.
00:33:49En tout cas, vous êtes d'accord sur le fond.
00:33:52Jean-Luc Bénamia, je vous entends, c'est plus sur la question des moyens
00:33:55et est-ce que le personnel dans les collèges
00:33:58a le temps de s'en occuper ?
00:34:01Jean-Luc Bénamia, on en vient à votre coup de gueule.
00:34:04C'est lié à cette annonce sur les téléphones portables
00:34:07en partie puisque vous voulez passer un coup de gueule
00:34:10concernant cette conférence de presse hier
00:34:13de la part d'une ministre démissionnaire.
00:34:16Ces conférences de presse s'aperçoivent-elles
00:34:19ou s'aperçoivent-elles
00:34:22de quoi elles parlent ?
00:34:25Ils parlent ou elles parlent de quoi ?
00:34:28Ils gouvernent quoi ?
00:34:31Ils ont la gestion de quoi ?
00:34:34Tout le monde sait dans l'opinion publique et même dans le monde politique aujourd'hui
00:34:37qu'il y a absence de pouvoir réel
00:34:40des différents ministres.
00:34:43Ne pas apercevoir quand on est
00:34:46ces personnes qui ont été effectivement ministres.
00:34:49Certains ne sont même plus,
00:34:52je n'ai cité aucun nom,
00:34:55ne sont même plus députés, c'est-à-dire qu'ils ont perdu leur poste.
00:34:58Est-ce qu'ils s'aperçoivent de l'irréalité
00:35:01dans laquelle nous nous trouvons ?
00:35:04L'irréalité de pouvoir, de gestion du pouvoir,
00:35:07d'écoute de la parole qu'ils peuvent avoir.
00:35:10Tout le monde aujourd'hui, par rapport à ces personnes, irréelle.
00:35:13Enfin, regardez madame,
00:35:16je n'ai rien contre madame Belloubet,
00:35:19c'est loin d'être la pire des ministres qu'on a pu connaître.
00:35:22Mais enfin, elle ne savait plus où elle était
00:35:25à la fin de sa conférence de presse.
00:35:28Et je me mets à la place des centaines
00:35:31de recteurs
00:35:34et d'administrateurs qui étaient là.
00:35:37Mais ils sont là, ils ne sont pas dupes une seule seconde.
00:35:40Ils ne peuvent pas l'être, ce sont des gens intelligents
00:35:43qui ont une partie du pouvoir, eux, entre les mains et qui vont devoir gérer.
00:35:46Ils écoutent des gens dont ils savent que
00:35:49la parole n'a plus aucune espèce d'importance.
00:35:52Avant de faire réagir Thomas Ilex Hauser,
00:35:55juste Jacques Muir, on est dans un monde parallèle là ou quoi ?
00:35:58Non, on est dans un monde
00:36:01je dirais de l'irresponsabilité.
00:36:04Pour reprendre le mot de Luc,
00:36:07j'ai entendu à juste titre que ce n'était pas une conférence de rentrée
00:36:10mais une conférence de sortie, n'est-ce pas ?
00:36:13Et donc, c'est vrai que c'est irréaliste
00:36:16et utopique, surtout qu'un certain nombre
00:36:19de commentateurs, à juste titre,
00:36:22elles demandent ça, ça et ça,
00:36:25mais qu'est-ce qu'elle a fait quand elle était ministre ?
00:36:28C'est aussi simple que ça.
00:36:31Avant c'était Gabriel Attal qui donnait le ton
00:36:34sur l'éducation, ce n'était pas elle.
00:36:37Quand on est ministre, comme disait Chevènement,
00:36:40on assume ou on ferme sa gueule. Donc là, qu'elle l'ouvre
00:36:43alors qu'elle n'est plus rien, ça a un côté mesquin
00:36:46et un côté, je dirais, je n'ai pas fait ça
00:36:49mais je m'en fous parce qu'aujourd'hui je vous le dis.
00:36:52Franchement, elle est cataloguée
00:36:55dans les irresponsables.
00:36:59Je ne suis pas spécialement d'accord
00:37:02avec les tontons-flingueurs de Sud Radio
00:37:05parce que...
00:37:08Malgré tout, on a des ministres
00:37:11qui, pour moi, sont toujours en place.
00:37:14Le ministre des Armées, le ministre de l'Intérieur,
00:37:17pour parler des Jeux Olympiques, le ministre des Transports,
00:37:20la ministre des Sports, ces gens-là sont aux affaires,
00:37:23ils sont aux manettes et tant qu'ils ne sont pas remplacés
00:37:26sous le perron ou le Porsche de leur ministère,
00:37:29pour moi, ils sont toujours en place.
00:37:32Oui, mais il y a manière et manière.
00:37:35Peut-être que la Constitution est faite
00:37:38et qu'on devrait donner une durée dans le temps
00:37:41pour que le Président nomme un Premier ministre.
00:37:44Rien n'empêche le Président de prendre son temps,
00:37:47rien n'empêche le Président de consulter.
00:37:50Et j'appelle de mes voeux, et je l'ai fait à l'antenne,
00:37:53et toutes les forces de droite et de gauche doivent s'unir pour cela.
00:37:56Peut-être faut-il mettre un cadre dans ces dissolutions.
00:37:59Mais aujourd'hui, si Macron veut attendre la fin des Paralympiques
00:38:02pour nommer un Premier ministre, il a le droit.
00:38:05Ça, on aura l'occasion d'en reparler parce que ça fait beaucoup réagir
00:38:08sur les réseaux sociaux.
00:38:11Juste, on va laisser passer une courte page de pub
00:38:14et on se retrouve dans un instant, notamment pour parler à Jacques Myre
00:38:17de vos coups de cœur et coups de gueule.
00:38:20Les deux, deux en un, à tout de suite.
00:38:51Ils ne sont pas tous comme Thomas Flanger.
00:38:54Il y a un sentiment de centrisme avec notre ami Thomas.
00:38:57Jacques Myre que vous venez d'entendre
00:39:00et Jean-Luc Benamias sont présents.
00:39:03Alors, on parlait à l'instant de cette situation
00:39:06un peu ubuesque avec des ministres, des missionnaires
00:39:09qui font des conférences de presse, qui poursuivent ces conférences de presse
00:39:12comme si de rien n'était. Tenez réaction sur
00:39:15le Facebook de Sud Radio de Bernard.
00:39:18Ils n'ont aucune décision possible à prendre
00:39:21vu qu'ils sont des missionnaires.
00:39:24C'est ce qu'on disait tout à l'heure, on est dans une zone grise
00:39:27puisque les jours passent et on n'a toujours pas de nouveau Premier ministre
00:39:30sauf qu'en attendant, les ministres et les missionnaires sont obligés
00:39:33de continuer d'agir, de prendre des décisions.
00:39:36C'est l'administration qui continue.
00:39:39Jean-Luc Benamias, effectivement, c'est l'administration
00:39:42qui, au final, prend les décisions.
00:39:45C'est l'administration qui nous fait, hier sur l'éducation
00:39:48une conférence de sortie avec un quasi-programme
00:39:51de ce qu'elle aurait pu faire en tout cas
00:39:54sur ce mandat. Jacques Myard, on passe
00:39:57à vos coups de coeur, coups de gueule. On commence, tenez
00:40:00Jacques, par votre coup de gueule.
00:40:03Le coup de gueule, c'est la comédia della arte dont on vient d'évoquer
00:40:06à savoir qu'on est dans une crise de régime
00:40:09et qu'on a un Président de la République qui met beaucoup
00:40:12d'entrain pour accélérer le processus.
00:40:15J'ai, ce matin, entendu le commentaire
00:40:18de l'ancien Président de la République, François Hollande
00:40:21en disant que Macron a fait une faute constitutionnelle
00:40:24car, prima facie, il aurait dû
00:40:27nommer quelqu'un, je dirais,
00:40:30du groupe majoritaire. Une faute institutionnelle, oui.
00:40:33Oui, une faute constitutionnelle. Il aurait dû nommer
00:40:36la personne, le groupe
00:40:39qui a le plus grand nombre
00:40:42de députés à l'Assemblée. Et puis, bien sûr,
00:40:45ça se serait terminé par une censure. Mais,
00:40:48au moins, je dirais que la procédure eût été respectée.
00:40:51Et donc, moi qui suis, je dirais,
00:40:54un LR légèrement musclé,
00:40:57je trouve que là, on aurait respecté
00:41:00le processus. Voilà. Et donc,
00:41:03c'est clair que, de ce côté-là,
00:41:06il y a, à mon avis, des règles qu'il ne faut pas bafouer.
00:41:09Et je crois que le Président de la République a effectivement
00:41:12fait une faute. Mais, de toute façon, avec lui, ce n'est pas la première
00:41:15et ce ne sera peut-être pas la dernière jusqu'à ce qu'il soit forcé
00:41:18de démissionner. Car, aujourd'hui,
00:41:21on voit très bien qu'on est dans une crise de régime
00:41:24et qu'il n'y a pas de solution dans l'état actuel des choses
00:41:27et qu'il faudra faire un appel au peuple
00:41:30avec, je dirais, l'élection qui est,
00:41:33je dirais, la clé de voûte de nos institutions, à savoir
00:41:36la présidence de la République. Mais je ne voudrais pas
00:41:39terminer que sur ce point, je voudrais parler,
00:41:42bien sûr, de ce qui se passe dans notre pays
00:41:45avec, vraiment, du fond du cœur,
00:41:48un coup de cœur à tous les paras
00:41:51handicapés, avec cette superbe
00:41:54manifestation
00:41:57para-olympique. Alors, j'ai appris,
00:42:00effectivement, puisque la flamme est venue d'Angleterre,
00:42:03que, pour une fois, les Anglais avaient une bonne idée. C'est rare
00:42:06avec nos amis Anglais. Ils ont plutôt de la
00:42:09tradition à nous foutre un peu, je dirais,
00:42:12la zizanie un peu partout. Mais là, je reconnais
00:42:15que d'avoir pris l'initiative de créer
00:42:18une manifestation para-olympique après les Jeux olympiques
00:42:21est une excellente idée. Donc, pour une fois,
00:42:24on va dire, vive l'entente cordiale.
00:42:27Petite réaction juste, Jean-Luc Benamias
00:42:30et Thomas Enixauser. Jean-Luc Benamias.
00:42:33Très content. Bon, je n'ai pas très bien compris
00:42:36la rupture temporelle
00:42:39et temporaire entre les Jeux olympiques
00:42:42des valides et des para-olympiques.
00:42:45Certains nous disent que c'est une façon de mettre davantage en lumière aussi
00:42:48ces athlètes.
00:42:51Mais passons. On peut l'espérer,
00:42:54ça risque d'être le cas, que ce soit
00:42:57au moins aussi réussi que la façon
00:43:00dont les Jeux olympiques valent des valides
00:43:03se sont passées.
00:43:06Je fais dommage d'avoir eu cette rupture, je ne reviens pas dessus.
00:43:09Je pense que ce soir, la cérémonie d'inauguration
00:43:12c'est pas mal non plus de passer
00:43:15sur les Champs-Elysées, tout ça, je pense que c'est plus honorable.
00:43:18Je vais vous le dire,
00:43:22moi quand j'étais à l'école et au lycée,
00:43:25il n'y avait pas les portables mais j'étais un grand lecteur de l'équipe
00:43:28donc ce n'était pas facile de lire l'équipe au lycée.
00:43:31Rappelez-vous, c'était un grand format.
00:43:34C'était un grand format, tout à fait.
00:43:37J'ai pas été surpris de la réussite
00:43:40et je m'en félicite complètement
00:43:43parce que dans cette période, on vient d'en parler,
00:43:46on va continuer à en parler, avoir un peu de monde du possible
00:43:50de réjouissance et de gens
00:43:53contents ou très contents, c'est pas mal.
00:43:56J'espère que ça va être le cas avec les paralympiques
00:43:59mais je pense que ça va être le cas.
00:44:02Malheureusement, il y a eu erreur sur le prix des places
00:44:05et on l'avait vu pour les Jeux olympiques des valides
00:44:08et c'est valable aussi pour les Jeux olympiques des paralympiques.
00:44:11Je rappelle, parce que tout le monde le dit, il y a plein de places encore disponibles.
00:44:14Plus de 2 millions de billets vendus
00:44:17et effectivement, il reste encore pratiquement 500 000 billets.
00:44:20Allez-y, si vous voulez participer à cette fête.
00:44:23Thomas Elexozer, fête, réjouissance,
00:44:26bienvenue dans ce contexte, c'est Jeux paralympiques.
00:44:29Oui, j'espère surtout
00:44:32que l'engouement des Français sera identique.
00:44:35On a eu des passionnés de télévision,
00:44:38de compétition, on a eu un public
00:44:41fervent, nombreux et j'espère
00:44:44que les Français vont autant se passionner,
00:44:47s'intéresser aux épreuves paralympiques que aux Jeux olympiques
00:44:50malgré la rentrée des classes et la rentrée politique.
00:44:53D'où un peu un agacement de voir aussi
00:44:56que toute cette période politique s'insère dans l'agenda
00:44:59des Jeux paralympiques. J'espère qu'on ne va pas leur voler la vedette.
00:45:02En tout cas, j'espère que non.
00:45:05Avec un appel à la mobilisation de la part des insoumis,
00:45:08le 7 septembre, la veille de la cérémonie de clôture
00:45:11de ces Jeux paralympiques, ça fait forcément réfléchir.
00:45:14D'ailleurs, on va y revenir sur la politique, si vous le voulez bien,
00:45:17dans quelques instants, juste après les informations.
00:45:20Jacques Millard, Jean-Luc Benamias et puis à l'instant, on vous entendait,
00:45:23Thomas Elixoseur avec ces deux questions qu'on va se poser.
00:45:26Emmanuel Macron a-t-il compris qu'il avait perdu les élections ?
00:45:29Autre question sur cet appel à se mobiliser
00:45:32le 7 septembre prochain. Est-ce que c'est inconscient
00:45:35de la part des insoumis ?
00:45:38Vous réagissez déjà, d'ores et déjà, avant qu'on ne débatte dans un instant,
00:45:41sur le 0626 300 300 et puis sur nos réseaux sociaux.
00:45:44Notamment, je vous lis sur le Facebook de Sud Radio. A tout de suite.
00:45:47Sud Radio. Parlons vrai.
00:45:50Parlons vrai. Les débats de l'été.
00:45:5310h-13h. Benjamin Gleize.
00:45:56Les débats de l'été sur Sud Radio continuent avec vous,
00:45:59bien évidemment, sur nos réseaux sociaux.
00:46:02Le compte Facebook de Sud Radio. Je suis à vos commentaires.
00:46:05Vous réagissez. On lira ces commentaires
00:46:08tout au long de cette fin de matinée.
00:46:11Si vous le souhaitez, appelez-nous au 0626 300 300.
00:46:14Nos débatteurs du jour. Ils sont fringants.
00:46:17Ils sont toujours là avec nous. Jacques Millard, maire de Maison-Lafitte,
00:46:20auteur de Bye Bye Démocratie. C'est aux éditions La Fond Presse.
00:46:23Jean-Luc Benamias, membre de la Ligue des Droits de l'Homme,
00:46:26ancien membre du CESE. Et puis Thomas Elixoseur,
00:46:29secrétaire général du Nouveau Centre, conseiller départemental
00:46:32de l'Eure. Parlons de la politique. C'est toujours le grand flot
00:46:35autour de la nomination du futur Premier ministre.
00:46:38Emmanuel Macron a écarté,
00:46:41on le sait, la piste du Nouveau Front Populaire. Il poursuit ses consultations.
00:46:44Aujourd'hui, il reçoit les représentants de la droite républicaine.
00:46:47L'ERN et son allié Éric Ciotti ne seront pas reçus.
00:46:50Question. Monsieur Emmanuel Macron a-t-il compris
00:46:53qu'il avait perdu les élections ?
00:46:56Jean-Luc Benamias.
00:46:59Je ne sais plus quoi dire par rapport à ce que fait
00:47:02ce président de la République.
00:47:05Est-ce qu'il a une notion du temps ? Une notion de la République ?
00:47:08Une notion réelle ?
00:47:11De savoir quelles sont encore
00:47:14les possibilités qu'il a ? Je le dis régulièrement
00:47:17sur cette antenne, le fait
00:47:20d'avoir dit sous l'Assemblée, début juillet,
00:47:23sur un coup de tête,
00:47:26de ne pas avoir, je le répète
00:47:29et que je trouve incroyable d'ailleurs que ce ne soit pas
00:47:32générique ce que je vais dire, c'est-à-dire
00:47:35qu'il n'y a pas, dans cette Assemblée nationale,
00:47:38de majorité possible
00:47:41qui puisse durer plus de trois semaines, plus d'un mois.
00:47:44Certes, le Nouveau Front Populaire
00:47:47est arrivé en tête, on est d'accord.
00:47:50On va dire, grosso modo, 200 députés.
00:47:53290 ou 289 vont être majoritaires.
00:47:56Il n'y a aucune autre majorité alternative dans cette Assemblée.
00:47:59Alors, certes, sur thématique
00:48:02par thématique, ce qu'on va appeler les possibilités
00:48:05d'un gouvernement technique, il pourrait y avoir quelques jours,
00:48:08allez, je vais être gentil, quelques semaines,
00:48:11quelques capacités, mais ça ne dure pas, ça ne peut pas durer,
00:48:14c'est impossible. Il suffit de faire des calculs,
00:48:17ce sont des calculs assez simples, ce sont des additions
00:48:20et des soustractions. Donc, voilà, nous sommes dans une crise de régime
00:48:23absolue. Combien de temps ?
00:48:26Alors, tout à l'heure,
00:48:29Jacques l'a dit, clairement,
00:48:32cette crise de régime ne peut pas
00:48:35durer ad item aeternam. On ne peut pas attendre un an,
00:48:38ça n'est pas possible. Or, on est obligé
00:48:41d'attendre un an pour refaire des élections législatives
00:48:44et on a donc un système qui est, de mon point de vue,
00:48:47totalement bloqué. Ça ne peut pas durer comme ça
00:48:50très longtemps. On ne peut pas vivre dans une fiction.
00:48:53Nous ne sommes pas un pays
00:48:56européen comme les autres, ce serait le cas, ce serait possible.
00:48:59Nous ne sommes pas la Belgique, nous ne sommes pas l'Allemagne,
00:49:02nous ne sommes pas la Suisse, pour donner des exemples
00:49:05de fédérations ou de confédérations possibles.
00:49:08Voilà, donc je ne sais pas combien de temps cela peut durer.
00:49:11En tous les cas, je ne vois pas d'autre solution à un moment donné
00:49:14que de dire à M. Macron
00:49:17à un moment donné, soyez sérieux.
00:49:20Soit vous arrivez à nommer un gouvernement technique,
00:49:23ce ne sera pas simple, soit vous devez partir.
00:49:26Il y a une solution quand même,
00:49:29on sent que c'est ce que veut faire Emmanuel Macron très clairement
00:49:32aujourd'hui, c'est une sorte de majorité
00:49:35du centre qui pourrait aller
00:49:38en tout cas,
00:49:41j'ai l'impression que c'est son objectif,
00:49:44qu'il pourrait aller des DLR, aux socialistes, écologistes,
00:49:47il appelle même le parti communiste, effectivement,
00:49:50à soutenir un gouvernement.
00:49:53Je connais assez bien mes amis écologistes,
00:49:56parce que j'étais cofondateur des Verts,
00:49:59je trouve que dans la période Marine Thauviniste,
00:50:02je serais Jacques Millard.
00:50:05Bon, passons.
00:50:08Non, mais il n'y a pas aux partis socialistes
00:50:11de possibilité
00:50:14de changement de majorité par rapport au nouveau front populaire.
00:50:17Il n'y a pas chez les Verts de majorité
00:50:20de changement de majorité par rapport au nouveau front populaire.
00:50:23Il n'y a pas aux partis communistes de changement
00:50:26de majorité par rapport au nouveau front populaire.
00:50:29Il peut y avoir quelques dissidents et dissidentes,
00:50:32il y a quelques noms qui circulent, ils sont minoritaires et surtout,
00:50:35ça ne donne pas pour autant une majorité à l'Assemblée nationale.
00:50:38C'est-à-dire qu'on peut atteindre 250 députés,
00:50:41255, mais on n'atteint pas 289.
00:50:44On n'a toujours pas de majorité, donc tous ces montages hybrides
00:50:47sont des montages, de mon point de vue, inexistants.
00:50:50Jacques Millard, Emmanuel Macron qui refuse
00:50:53pour cette seconde ou deuxième,
00:50:56on verra si il y en a d'autres, consultation.
00:50:59RN et Ciotti, pas reçus, et puis les Insoumis non plus.
00:51:02Est-ce qu'il y a une forme de déni de démocratie ?
00:51:05C'est ce que reproche la gauche à Emmanuel Macron ?
00:51:08On a l'impression que tout tourne encore aujourd'hui malgré ce vote sanction
00:51:11autour de lui, autour du parti du camp présidentiel.
00:51:14Jacques Millard ?
00:51:17Il est clair que le président de la République est obsédé
00:51:20par, je dirais, la solution du centre.
00:51:23La solution du centre dans l'actuelle majorité,
00:51:26dans l'actuelle Assemblée nationale,
00:51:29est impossible. Elle est minoritaire
00:51:32et elle ne fera que renforcer les deux camps adverses.
00:51:35N'est-ce pas ? Un à droite, l'autre à gauche.
00:51:38Donc c'est aussi simple que ça. Et Luc a parfaitement raison
00:51:41pour dire que la seule solution, c'est de sortir par le haut
00:51:44et à un moment ou un autre, provoquer
00:51:47une élection présidentielle qui remettra les pendules à l'heure.
00:51:50Qui ne résoudra pas tout parce que
00:51:53derrière... Non mais, mon cher...
00:51:56Terminez Jacques Millard et puis Thomas Elixosor
00:51:59pour répondre à cela.
00:52:00Le problème, c'est qu'il faut sortir du centrisme mou.
00:52:03C'est terminé, cette époque-là.
00:52:06Le centrisme mou a permis
00:52:09justement, à la quatrième, d'amener
00:52:12la crise de régime qui s'est terminée par
00:52:15la Ve République. Donc, il est évident
00:52:18aujourd'hui qu'il faut sortir par le haut.
00:52:21Et le sortir par le haut, c'est que M.
00:52:24Macron-Jupiter en tire les conséquences.
00:52:27Il a échoué de A à Z.
00:52:30Et donc, il faut maintenant
00:52:33sortir par le haut et lui dire, eh bien
00:52:36on fait des élections et tu te retires.
00:52:39Parce que tôt ou tard, on aura des problèmes majeurs.
00:52:42On aura des problèmes où ça risque d'empirer
00:52:45dans la rue et c'est pas la solution.
00:52:47On y reviendra, justement, la mobilisation dans la rue.
00:52:50On y reviendra dans quelques minutes. D'abord, réponse Thomas Elixosor
00:52:53d'émission d'Emmanuel Macron.
00:52:56Selon vous, ce n'est pas une solution possible, en tout cas souhaitable ?
00:52:59Déjà, je voudrais dire à
00:53:02Tonton Benhamias qu'il a été centriste tout comme moi
00:53:05puisqu'il a été un membre actif du MoDem.
00:53:08J'ai confondu le MoDem, oui, pour une raison bien simple.
00:53:11Je l'explique rapidement. Je pensais
00:53:14à l'époque, c'est-à-dire 2007, que nous
00:53:17avions besoin, comme en Italie, d'un nouveau
00:53:20parti démocrate. J'avais sans doute raison quelque part.
00:53:23Là où j'avais tort, c'est qu'on l'a vu en Italie,
00:53:26ça n'a pas marché. Et je pense qu'en France, ça n'a pas marché
00:53:29non plus. Ça marche nulle part.
00:53:32Deuxième réponse à Tonton Millard.
00:53:35Une démission
00:53:38du chef de l'État avec une nouvelle élection
00:53:41présidentielle ne résoudrait rien puisque ce n'est pas ça
00:53:44qui va permettre de trouver à l'Assemblée
00:53:47des consensus, puisque l'Assemblée va rester telle qu'elle est
00:53:50aujourd'hui. Et ça serait peut-être
00:53:53Thomas, une forme de déni démocratique aussi, de dire
00:53:56qu'on ne respecte pas le choix, le vote des électeurs
00:53:59français aussi sur ces élections législatives anticipées.
00:54:02Thomas Eliexhauser.
00:54:05Le conglomérat,
00:54:08c'est un conglomérat, le Nouveau Front Populaire.
00:54:11Ce n'est pas un parti politique, ce n'est pas un groupe
00:54:14unique à l'Assemblée nationale. Le conglomérat
00:54:17n'a à peine qu'un tiers de l'Assemblée.
00:54:20Le problème vient des forces
00:54:23républicaines et démocratiques de gauche, dont j'estime que Jean-Luc
00:54:26en fait partie. Ces forces républicaines
00:54:29et démocratiques de gauche doivent se désolidariser
00:54:32de LFI, qui est un groupe parlementaire
00:54:35et politique néfaste à la démocratie
00:54:38et à la République française.
00:54:41Et si seulement le Parti socialiste prenait ses responsabilités
00:54:44et disait qu'on est prêts à travailler à bout à bout
00:54:47avec le Nouveau Front Populaire, on pourrait avancer !
00:54:50Jean-Luc Benamias, réaction
00:54:53à cela, et aussi sur cette question
00:54:56la démission d'Emmanuel Macron, est-ce que c'est la seule solution
00:54:59aujourd'hui pour sortir de cette crise politique ?
00:55:02C'est quoi ?
00:55:05On est dans un drôle de monde quand même
00:55:08de penser qu'un homme qui s'appelle
00:55:11Jean-Luc Mélenchon, qui a fait 22%
00:55:14à des élections présidentielles, devient l'ennemi prioritaire
00:55:17de la France, devient avec son parti
00:55:20totalement extrémiste. Enfin, quand on regarde
00:55:23je ne suis pas toujours d'accord avec Jean-Luc Mélenchon et ce n'est pas difficile à dire
00:55:26mais enfin quand même, ne pas accepter
00:55:29que l'électorat de Jean-Luc Mélenchon
00:55:32l'électorat qui existe encore car il pèse toujours
00:55:35aujourd'hui, ils l'ont fait aux européennes au moins 10%
00:55:38et je pense qu'ils pèsent entre 13 et 14%
00:55:41au niveau national aujourd'hui. Comment les laisser de côté ?
00:55:44C'est comme si on disait globalement
00:55:47à tous ceux qui votent extrême droite et RN
00:55:50qu'ils ne font pas partie de la démocratie française.
00:55:53Est-ce qu'il ne se met pas aussi un petit peu hors jeu de lui-même ?
00:55:56Mais non, il ne se met pas hors jeu de lui-même, c'est qu'une partie de la classe politique
00:55:59ou de la classe journalistique, je ne sais pas pourquoi
00:56:02d'ailleurs parce que c'est une analyse qui ne va pas.
00:56:05Quand vous regardez au niveau international, la façon dont les démocraties
00:56:08européennes notamment, regardent la situation française
00:56:11ils disent mais attendez, on voit bien qu'il existerait
00:56:14normalement des capacités, des devoirs
00:56:17mais on ne peut pas mettre de côté les 15%
00:56:20à 20% de gens qui votent pour la France insoumise.
00:56:23Mettons de côté les abrutis
00:56:26les irréels qui existent dans cette formation
00:56:29qui ne sont pas si nombreux que ça.
00:56:32Je dirais la même chose par rapport à l'extrême droite et à une grande partie du RN
00:56:35mais enfin, on ne peut même mettre de côté
00:56:38l'ensemble, une partie essentielle de la population française
00:56:41c'est impossible. C'est quoi cette espèce
00:56:44d'hystérie généralisée sur
00:56:47maintenant l'ennemi public numéro 1 s'appelle la LFI
00:56:50L'ennemi public numéro 1 c'est aussi le RN d'une certaine manière
00:56:53Jacques Millard, on exclut aussi des discussions
00:56:56aujourd'hui, alors je ne sais pas s'il y a quand même un intérêt peut-être au RN
00:56:59de le faire mais en tout cas, on n'a pas
00:57:02dans ces consultations le RN et ses alliés
00:57:05qui quand même ont remporté un certain nombre de sièges
00:57:08142 si ma mémoire est bonne, Jacques Millard.
00:57:11C'est tout le problème effectivement et Luc a raison sur un point
00:57:14je suis d'accord avec lui, c'est-à-dire qu'on ostracise
00:57:17tout un corps électoral
00:57:20qui a voté pour telle et telle manière. Et donc ça
00:57:23à mon avis, quand on résume le débat
00:57:26tu es un extrémiste, tu es d'extrême droite, tu es d'extrême gauche
00:57:29etc. on ne fait pas avancer le schmilblick
00:57:32et c'est la raison pour laquelle une élection présidentielle
00:57:35qui serait fondée sur un certain nombre de thèmes forts
00:57:38tels que bien sûr la République
00:57:41le fait que être français ça a une signification
00:57:44que la démocratie doit être
00:57:47fondée sur le socle national
00:57:50et bien je pense qu'on peut obtenir quelque chose
00:57:53une adhésion des français à un projet politique
00:57:56c'est ce qui manque le plus
00:57:59et c'est là où il faut sortir de ces anathèmes permanents
00:58:02où on renvoie dos à dos
00:58:05un extrême à l'autre. Non, il n'y a pas d'extrémiste
00:58:08je dirais, tel qu'on en a connu
00:58:11dans le passé, avant guerre. Je ne suis absolument
00:58:14pas d'accord avec cette analyse. Donc il faut créer
00:58:17à travers l'élection présidentielle
00:58:20présenter aux français un projet
00:58:23cohérent et un projet je dirais
00:58:26d'un socle démocratique national.
00:58:29C'est facile à dire, après à faire c'est une autre paire de manches
00:58:32c'est autre chose. Jacques Millard vous restez avec nous
00:58:35Thomas Ilex-Hauser aussi pour agir dans un instant
00:58:38je vois que vous souhaitez le faire. Je vous donne la parole
00:58:41juste après ça, Jean-Luc Benamias également est avec nous
00:58:45Sud Radio, parlons vrai
00:58:48Sud Radio, les débats de l'été
00:58:5110h-13h, Benjamin Gleize
00:58:54La suite des débats de l'été, Jacques Millard, Jean-Luc Benamias
00:58:57et Thomas Ilex-Hauser sont avec nous
00:59:00on va continuer de parler de politique dans un tout petit instant
00:59:03mais d'abord réaction très forte
00:59:06on y reviendra juste après
00:59:09la pause de 11h30. Hommage
00:59:13poignant en ce moment même aux gendarmes
00:59:16du côté des Alpes-Maritimes, vous le savez, qui a été tué
00:59:19lors d'un refus d'obtempérer
00:59:22les propos de sa veuve qui a pris la parole
00:59:25il y a quelques instants, la France a tué mon mari
00:59:28par son laxisme. Pourquoi ce multirécitiviste
00:59:31était-il en liberté ?
00:59:34Elle poursuit, elle le dit plusieurs fois, 1980
00:59:37n'aurait jamais dû exister. Allusion
00:59:40on l'imagine à l'abolition de la peine de mort
00:59:43ça fait déjà beaucoup réagir
00:59:46Messieurs, on y reviendra encore une fois dans quelques minutes
00:59:49puisqu'il est important de décortiquer
00:59:52de comprendre ce qu'elle peut dire ici
00:59:55et de voir ce qu'on peut faire éventuellement
00:59:58après ce qui s'est passé, après ce nouveau
01:00:01refus d'obtempérer mortel. D'abord, pour vous laisser
01:00:04digérer tout ça, pour pouvoir réfléchir
01:00:07à ces mots qui sont très forts, Jacques Millard,
01:00:10Jean-Luc Benamias, Thomas Elixoser, poursuivons
01:00:13et concluons sur la politique
01:00:16La gauche, la gauche qui ne décolère pas
01:00:19après la décision d'Emmanuel Macron de les écarter du gouvernement
01:00:22les insoumis qui appellent à une grande mobilisation
01:00:25le 7 septembre, j'aimerais qu'on y revienne pour dénoncer, je cite
01:00:28le coup de force d'Emmanuel Macron, cet appel
01:00:31est-il responsable, est-il inconscient ? Thomas Elixoser
01:00:34pour commencer.
01:00:37Merci, juste un mot pour répondre à Jacques
01:00:40sur le fait qu'une démission du chef de l'État ne peut pas
01:00:43engager une dissolution de l'Assemblée avant
01:00:46l'été 2025 et je ne vois pas en quoi c'est la solution
01:00:49si on doit garder la même Assemblée jusqu'à l'été 2025
01:00:52c'est la première chose. La deuxième chose
01:00:55ce n'est pas par la rue
01:00:58que s'obtient le pouvoir, le pouvoir
01:01:01s'obtient par les urnes et ce n'est pas avec
01:01:04un tiers de l'Assemblée, 577 divisé
01:01:07par 3 ça fait 190
01:01:10c'est-à-dire un tiers et ce n'est pas avec un tiers qu'on gouverne
01:01:13un pays, mathématiquement ça ne tient
01:01:16pas la route et donc appeler à une manifestation
01:01:19où on essaye d'enrôler les syndicats étudiants etc
01:01:22pour moi ça n'est pas la solution. C'était vous qui avez appelé à cette mobilisation
01:01:25en premier sur les syndicats étudiants
01:01:28également de lycéens. Jean-Luc Benhamia
01:01:31je vous voyais tiquer après lors de ces propos de Thomas
01:01:34On peut tout inventer dans la période
01:01:37cette déclaration de manifestation
01:01:40est issue, j'ai regardé, de syndicats étudiants
01:01:43un syndicat lycéen, un syndicat étudiant, il y en a beaucoup d'autres
01:01:46La France Insoumise, qui chope à peu près
01:01:49tout ce qui passe, c'est un peu leur rôle sans doute
01:01:52immédiatement on soutient. Mais enfin
01:01:55ce qui est important dans ce qui va se passer en septembre parce que ça va se passer
01:01:58c'est pas l'appel à cette manifestation là
01:02:01c'est quand l'ensemble des formations syndicales
01:02:04j'obdie bien les formations syndicales
01:02:07d'un certain nombre de formations associatives sans doute soutenues
01:02:10sans doute soutenues par les organisations politiques
01:02:13membres du Nouveau Front Populaire appelleront à manifester
01:02:16enfin c'est tout à fait, il y a beaucoup de légitimité
01:02:19là-dedans, les risques d'affrontement sont extrêmement faibles
01:02:23voilà, il est normal, après tout ce qu'on vient de vivre
01:02:26qu'il y ait des protestations populaires
01:02:29et je le redis, je pense qu'elles se passeront
01:02:32en grande partie dans le plus grand calme
01:02:35voilà, encore une fois, faire cette fixation
01:02:38à chaque fois, alors je sais que la France Insoumise fait beaucoup d'efforts
01:02:41par rapport à ça, c'est vrai, c'est pas faux
01:02:44mais cette fixation complète, ça ne sert à rien
01:02:47parce que d'ailleurs, M. Bompard l'a dit très vite
01:02:50il a dit, oui, le 7 septembre
01:02:53on a soutenu assez rapidement l'appel
01:02:56de ces deux syndicats étudiants et lycéens
01:02:59mais globalement, je le répète
01:03:02les forces professionnelles
01:03:05syndicales, associatives
01:03:08sont-elles qui à un moment donné
01:03:11notamment par rapport à la loi retraite et par rapport au retrait
01:03:14la demande de retrait de 4 par 90% de la population française
01:03:17de la loi retraite, c'est quand même le sujet essentiel
01:03:20avec la pauvreté.
01:03:23En tout cas, il ne nous a pas habitué Emmanuel Macron à écouter la rue jusqu'à présent
01:03:26Jacques Myard, réaction.
01:03:29Je voudrais m'adresser à nouveau à Thomas
01:03:32il est exact que pour dissoudre l'Assemblée Nationale
01:03:35il faudra attendre un an, on est d'accord
01:03:38mais tout est une question de calendrier
01:03:41je ne dis pas que c'est maintenant qu'il doit dissoudre
01:03:44il sera obligé de partir compte tenu du blocage
01:03:47qui va se produire.
01:03:50A mon avis, ça se passera vraisemblablement
01:03:53en 2025
01:03:56et dans la foulée, il y aura une nouvelle dissolution
01:03:59et on repartira sur des bases normales
01:04:02et je dirais institutionnellement gouvernables
01:04:05parce qu'il est évident
01:04:08qu'en voulant appeler
01:04:11à ce qui est les fameux compromis
01:04:14à la mode de l'Allemagne
01:04:17à la mode des Belges
01:04:20ça ne fonctionnera pas.
01:04:23On oublie qu'il y a une crise en Allemagne
01:04:26on oublie que la Belgique est restée très longtemps sans gouvernement
01:04:29et qu'on a eu l'administration qui a gouverné
01:04:32mais en réalité il n'y a plus d'unité nationale de la Belgique
01:04:35on le sait, c'est devenu
01:04:38les deux communautés qui se font face
01:04:41il y a les Flamands d'un côté et les Vallons de l'autre
01:04:44et puis il y a Bruxelles...
01:04:47Avec un pouvoir jacques fédéral bien plus important que chez nous
01:04:50c'est ce qui permettait à la Belgique
01:04:53notamment mais c'est valable en Suisse aussi
01:04:56d'avoir une gestion continue sans qu'il y ait de crise de régime.
01:04:59Voilà, mais on sait très bien que chacune des deux communautés
01:05:02est maîtresse chez elle
01:05:05quelques items qui sont maintenus au niveau fédéral
01:05:08donc on n'en est pas là
01:05:11nous sommes une unité nationale
01:05:14nous sommes un peuple, une nation forte
01:05:17avec un modus institutionnel
01:05:20qui peut fonctionner à la condition
01:05:23qu'il y ait un projet national démocratique fort.
01:05:26Et vous l'avez répété effectivement
01:05:29c'est ce que vous disiez tout à l'heure
01:05:32pour reprendre sur cette vaste mobilisation
01:05:35alors vaste on verra
01:05:38en tout cas ce sont les mots
01:05:41c'est l'objectif poursuivi notamment par les Insoumis
01:05:44je précise que pour le moment le Parti Socialiste n'appelle pas
01:05:47à manifester
01:05:50juste est-ce que c'est utile ou pas
01:05:53est-ce qu'Emmanuel Macron peut entendre ou pas cet appel de la rue
01:05:56je précise aussi qu'on sera la veille
01:05:59des jeux paralympiques à la veille
01:06:02de la cérémonie de clôture des jeux paralympiques
01:06:05on assiste depuis des semaines
01:06:08à des communications toutes azimuts qui n'ont plus aucun sens
01:06:11le nouveau front populaire s'est fait élire
01:06:14avec la promesse du SMIC à 1600 euros
01:06:17pour qu'après qu'on dise que ça ne se ferait pas avant
01:06:20une loi de financement
01:06:23pour qu'après on dise que ce soit progressif
01:06:27certains disent que ça ne se ferait pas
01:06:30ensuite on nous promet la destitution du chef de l'Etat
01:06:33dont on sait très bien qu'elle ne pourra en aucun cas
01:06:36dans l'Assemblée ou le Parlement actuel être votée
01:06:39donc tout ça n'est que communication
01:06:42on nous a sorti du chapeau Lucie Casté après avoir eu deux noms
01:06:45de personnes qui ont dit non on ne veut pas y aller
01:06:48tout ça n'est que communication, ça n'est que poudre aux yeux
01:06:51c'est du cinéma, c'est du show, c'est du baratin
01:06:54et ces gens qu'on appelle le Assistance, qui est un démocrate, qui est un républicain
01:06:57en viennent à défendre cette Union qui est une Union malsaine
01:07:00justement vous interpelez Jean-Luc Benamias pour conclure
01:07:03non mais je pense que nous sommes
01:07:06heureusement encore dans le cadre démocratique
01:07:09et je pense que les formations politiques
01:07:12membres du nouveau Front populaire sont des formations républicaines
01:07:15et démocratiques, je ne parle pas d'individus
01:07:18qui peuvent parfois être spécialement
01:07:21spécialement agaçant, et le mot est faible, mais le global de tout cela, c'est que nous sommes bien avec une formation.
01:07:30Sinon, 30 % des Français n'auraient pas voté pour eux. Je sais que ça n'est que 30 %, mais à côté,
01:07:36personne n'a fait 30 %, sauf le RN.
01:07:39Jean-Luc Benamias, Thomas Elexozer, Jacques Myre, vous restez avec nous. Dans un instant, on revient sur cet hommage.
01:07:44Hommage en cours dans les Alpes-Maritimes,
01:07:47hommage au gendarme, vous savez, qui a été tué lors d'un
01:07:51refus d'obtempérer sa veuve, a pris la parole il y a quelques instants, des propos très forts.
01:07:57On va on va tout vous dire, on va vous raconter exactement ce qu'elle a dit. J'imagine que ça va vous faire
01:08:02vous aussi réagir. A tout de suite.
01:08:05Sud Radio. Sud Radio. Parlons vrai. Parlons vrai. Sud Radio. Parlons vrai.
01:08:11Sud Radio. Les débats de l'été, 10h-13h, Benjamin Gleize. Les débats de l'été sur
01:08:18Sud Radio. Aujourd'hui, les débatteurs du jour, ceux qui sont avec nous, qui sont avec vous pour débattre de l'actualité, toute l'actualité.
01:08:26Jacques Myre, maire de Maison Lafitte, auteur de Bye Bye, démocratie, aux éditions Lafonpresse.
01:08:31Jean-Luc Benamias, membre de la Ligue des Droits de l'Homme, ancien membre du CESE. Et puis Thomas Elexozer, qui est secrétaire général du nouveau centre
01:08:39conseiller départemental
01:08:41de l'heure. Je vous le disais il y a quelques instants, hommage en cours dans les Alpes-Maritimes, hommage en cours
01:08:47au gendarme qui a été tué lors d'un refus d'obtempérer. On y est largement revenu depuis hier
01:08:55sur ce drame.
01:08:58Hommage en cours, Jules Boscagny, vous nous avez rejoint.
01:09:01La veuve de ce gendarme, c'est à Mandelieu-la-Napoule, cet hommage, a pris la parole des propos forcément
01:09:10très très durs. On entend la détresse de cette femme, forcément.
01:09:15Tout à fait, Benjamin. La France a tué mon mari par son insuffisance, son laxisme et son excès de tolérance.
01:09:21Ce sont les mots d'harmonie. La femme du gendarme décédé hier, la du gen Eric Comines,
01:09:26après un refus d'obtempérer.
01:09:28Elle s'exprime actuellement en marge de l'hommage rendu à son mari à Mandelieu. Et la veuve du gendarme met également en cause la justice française
01:09:34qu'elle appelle à une prise de conscience.
01:09:36Comment ? Pourquoi ? Pourquoi cet homme multirécidiviste peut-il évoluer en toute liberté ?
01:09:44Quand est-ce que nos législatifs ouvriront réellement les yeux ?
01:09:48Faut-il qu'il soit touché directement pour agir ?
01:09:52Combien de morts avant que ces assassins soient vraiment punis ?
01:09:57Bagne, expulsion,
01:09:59retrait des droits octroyés par une procédure tellement bien faite. Et j'en passe.
01:10:03Pour rappel, l'homme de 39 ans arrêté hier a été contrôlé positif à l'alcool. Il compte pas moins de dix condamnations sur son casier judiciaire,
01:10:12principalement pour des atteintes aux personnes et des infractions à la circulation routière. Et il avait neuf points sur douze à son permis de conduire.
01:10:19J'ajoute
01:10:21justement, alors j'ajoute mon cher mon cher Jules, qu'à plusieurs reprises
01:10:25dans cet hommage de la veuve du gendarme qui a été tué, à plusieurs reprises, cette femme
01:10:29eh bien le dit, l'abolition de la peine de mort n'aurait... Alors
01:10:351980 aurait jamais dû exister et je parlais d'abolition de la peine de mort parce que on imagine que c'est une allusion.
01:10:41Faites à cette abolition de la peine de mort.
01:10:44Nous sommes avec nos débatteurs Jean-Luc Benamias. Tout d'abord, vous êtes membre de la Ligue des droits de l'homme. Comment vous réagissez à ses propos ?
01:10:51Propos très forts et émotions, on l'a entendu très vif, forcément.
01:10:55Ecoutez, je ne peux pas...
01:10:59Cette dame est touchée, profondément touchée, donc
01:11:02elle exprime sa détresse, elle exprime un certain nombre de choses.
01:11:06Ça n'est même pas critiquable. J'entends ce qu'elle dit. Après,
01:11:12sur le fond... Non, je ne vais pas en rajouter, ce n'est pas la peine parce que c'est...
01:11:17Voilà, je le dis, j'entends sa détresse. Après, le reste,
01:11:24je passe là-dessus parce qu'on doit entendre sa détresse, mais après, sur le fond, après, de ce qu'elle raconte,
01:11:32tout le monde voit bien que c'est d'une complexité absolue. Mais j'entends sa détresse.
01:11:36Thomas Elexozer,
01:11:38réaction à... Vous l'avez entendu,
01:11:41cette veuve et la détresse de cette veuve qui prononce des propos très forts.
01:11:47On ne peut pas commenter ou réagir
01:11:51sur des propos qui viennent d'être tenus dans un moment de deuil et de tragédie.
01:11:58Ce que vit cette dame, cette famille, ses collègues,
01:12:03est terrible, comme toutes les familles de nos forces de l'ordre endeuillées.
01:12:09La seule chose que l'on peut dire, c'est regretter
01:12:12que ce multirécidiviste,
01:12:15qui a plusieurs reprises fait des refus d'obtempérer,
01:12:18des gros problèmes de sécurité routière, ait eu encore les moyens de conduire.
01:12:23Je ne sais pas si le véhicule était son véhicule personnel, mais il aurait dû être saisi
01:12:28au vu de la gravité des faits qui lui ont été reprochés.
01:12:31Et les peines ont couru aggravées.
01:12:36Ce n'est pas un accident de la route.
01:12:39C'est la récidive de plusieurs
01:12:43attitudes déplorables de la part de cette personne.
01:12:46Dix condamnations, Jules nous le rappelait tout à l'heure,
01:12:50dont l'une pour délit de fuite après un refus d'obtempérer.
01:12:53C'est sur ça que je peux réagir, comme mon ami Benamias.
01:12:58Je ne peux pas réagir sur ce que traverse l'épouse et sur ses propos.
01:13:03Mais on ne peut que regretter qu'on ait laissé ce monsieur poursuivre sa criminalité
01:13:08sur les routes, en état d'ébriété et avec une récidive violente et manifeste.
01:13:15Jacques Millard, elle dit quelque chose, cette femme.
01:13:18Elle n'est pas la seule à le dire.
01:13:19Elle met en cause la justice, le laxisme, c'est le mot qu'elle emploie.
01:13:25Jacques Millard, sur ce point, ça vous fait réagir ?
01:13:29Oui, alors on va laisser de côté la question de la peine de mort,
01:13:33parce qu'effectivement, c'est une autre question à débattre d'une autre manière.
01:13:38Même si, mon cher Luc, je constate que la peine de mort est appliquée au quotidien
01:13:44par les malfrats à Marseille ou ailleurs.
01:13:47Donc, on voit très bien que la peine de mort, comme disait Noché,
01:13:53messieurs les assassins, commencez par l'abolition vous-même.
01:13:57Voilà, donc le problème reste entier.
01:14:00Et il y a un autre problème avec la peine de mort.
01:14:01On sait très bien qu'il n'y a pas de substitut
01:14:04et que personne ne passera sa vie entière en prison.
01:14:08Le seul qui l'ait fait, c'est Hess, parce que les Russes
01:14:11n'ont jamais voulu le libérer à la prison de Spandau et il s'est suicidé.
01:14:15Mais laissons ça de côté pour l'instant.
01:14:17En réalité, il y a un problème avec les délits de fuite, les refus d'obtempérer.
01:14:22Et ça, bien sûr, certains voudraient qu'on modifie la loi
01:14:26qui permet effectivement aux policiers de tirer.
01:14:30Eh bien, moi, je pense que ce serait une naïveté.
01:14:33Lorsque la police, qui sont revêtus de la légitimité démocratique d'un État,
01:14:41demande à nos concitoyens de s'arrêter, ils doivent s'arrêter.
01:14:46Et si jamais ils continuent, eh bien, dans beaucoup de pays,
01:14:49effectivement, je dirais, l'autorité légitime est en droit d'ouvrir le feu.
01:14:57La preuve, c'est que si ça se faisait, eh bien, je pense que ça s'arrêterait très vite.
01:15:02Voilà. Et donc, il faut assez de naïveté et assez de laxisme.
01:15:07Et cette femme a raison sur le laxisme de notre société.
01:15:10J'ajoute même que dans certains cas, ce sont les policiers qui se retrouvent
01:15:15de mise en examen parce qu'ils ont, paraît-il, fait l'usage de la force légitime
01:15:22que leur confère l'autorité du service public.
01:15:25Mais il y a des bavures, vous le savez, Jacques Millard, ça existe, ça aussi.
01:15:29Les bavures, on peut effectivement ensuite, à froid,
01:15:33et je pense qu'on devrait mettre en place une procédure d'explication
01:15:37et non pas de mise en examen.
01:15:39On met sur le même plan la victime,
01:15:42je dirais, l'assassin et la force de police.
01:15:47C'est inadmissible, on devrait mettre en place une procédure ad hoc
01:15:51pour demander effectivement aux policiers de s'expliquer
01:15:55et s'il y a eu faute, on sanctionne.
01:15:58Mais on ne peut pas rester dans cet état où aujourd'hui,
01:16:01on commence à donner raison à la personne qui fuit et qui tue très souvent
01:16:07et qu'on n'a pas en face, je dirais, des juges qui regardent la réalité telle qu'elle est.
01:16:13Continuer comme ça, je peux vous dire, ça se terminera mal.
01:16:16Thomas Elexozer, avant de redonner la parole à Jean-Luc Benamias.
01:16:20La responsabilité individuelle de ces chauffards
01:16:24doit être beaucoup plus encadrée et augmentée.
01:16:28Je précise, jusqu'à deux ans de prison pour un refus d'obtempérer 15 000 euros d'amende.
01:16:34Voilà, c'est important aussi de préciser les choses.
01:16:36Thomas, allez-y.
01:16:36Pour moi, je ne sais pas si ce véhicule était un véhicule personnel de mise en cause.
01:16:44Mais si c'est le cas, pourquoi n'a-t-il pas été saisi ?
01:16:47Je prends l'exemple aussi des rodeos urbains qui, on le sait,
01:16:50ont tué des personnes innocentes, des personnes spectatrices.
01:16:56Il faut saisir, détruire ces véhicules.
01:16:59Si ces véhicules sont volés, s'ils ont été empruntés,
01:17:02c'est la personne mise en cause qui doit rembourser le véhicule qui a été détruit.
01:17:06Il y a un moment donné, il faut beaucoup plus de sévérité.
01:17:10Ce monsieur n'était pas un cas isolé, ce n'était pas un accident.
01:17:14C'est un récidiviste, un criminel de la route
01:17:17qui a été à plusieurs reprises mis en examen et condamné avec un casier judiciaire.
01:17:23Jean-Luc Benamias, sur cette question-là, faut-il plus de sévérité ?
01:17:28Est-ce qu'il faut alourdir les peines ?
01:17:29Mieux les appliquer, davantage les appliquer ?
01:17:33Si je vous répondais oui, c'est que les choses seraient extrêmement simples.
01:17:39On se demanderait même d'ailleurs pourquoi ce n'est pas fait.
01:17:41Donc pourquoi je ne peux pas répondre oui ?
01:17:44C'est que chacun voit bien, derrière tout ça,
01:17:48que la façon d'organiser la sécurité publique dans notre pays,
01:17:53qui a beaucoup changé depuis, notamment Nicolas Sarkozy,
01:17:58je le dis souvent, et ça ne réglerait pas tout car ça n'est pas simple,
01:18:01nous avons besoin de forces, de police, de proximité,
01:18:08proche et reconnue par nos concitoyens.
01:18:11Quand j'ai dit ça, je n'ai pas dit grand-chose.
01:18:14Mais clairement, il y en a un besoin absolument certain.
01:18:18Il y a trop d'endroits dans notre pays,
01:18:21trop d'endroits où il n'y a plus de force de police présente à plein temps.
01:18:28Ça demande évidemment de la mise en place de moyens,
01:18:30ça demande évidemment la formation de policiers et de policières de proximité.
01:18:36Mais alors quand j'ai dit ça, je n'ai pas répondu à tout
01:18:39parce que la situation sociale, la situation de nombre de personnes
01:18:45qui vivent de manière très déshéritée, très décalée,
01:18:50fait que dans un certain nombre d'endroits,
01:18:53et je pense que cette personne dont on parle,
01:18:55je ne parle pas de Madame, je parle du meurtrier,
01:19:00on est en plein décalage avec la réalité.
01:19:06Donc je répète, on a besoin de forces de sécurité formées, présentes sur le terrain
01:19:13et pas uniquement...
01:19:14Mais justement, ce gendarme, il était formé, il était expérimenté.
01:19:18C'est ça le souci.
01:19:20J'ai suivi, c'est un motard, c'est un gendarme,
01:19:25c'est un gendarme autorisé, on les connaît.
01:19:28Est-ce qu'ils ont les moyens d'agir complètement ?
01:19:32Je n'en suis pas certain.
01:19:33Est-ce qu'ils sont suffisamment aidés dans leur façon d'agir ?
01:19:40Je n'en suis pas certain.
01:19:41Nous avons un problème de gestion de nos forces policières,
01:19:46c'est une évidence et je le dis, c'est valable pour Jacques et pour d'autres,
01:19:51je ne pense pas que ça se réglera avec des polices municipales.
01:19:56Je pense que les polices municipales peuvent servir d'aide réelle,
01:20:01mais je pense que c'est dépendant pour moi totalement de la police nationale.
01:20:05Jacques Myre, vous ne partagez pas ces propos de Jean-Luc Benhamia,
01:20:09expliquez-nous pourquoi.
01:20:11Alors moi, je vais vous dire, sur ce que vient de dire notamment Luc
01:20:18sur la police municipale, il retrouvera au journal officiel,
01:20:22alors que le ministre de l'Intérieur est échevêlement,
01:20:25en le disant, la sécurité, l'utilisation de la force,
01:20:32ça doit être l'État, sous le contrôle bien évidemment de la justice
01:20:35d'une manière générale.
01:20:36Et donc il peut le retrouver, mais malheureusement,
01:20:39comme l'État, pour des raisons budgétaires, s'est retiré,
01:20:43il a fallu, parce que nos concitoyens nous le demandent,
01:20:46créer des polices municipales.
01:20:48En l'occurrence, ce n'est pas elles qui sont en cause.
01:20:50Moi, ce que je constate, mon cher Luc et mon cher Thomas,
01:20:53Jean-Luc, je vais au bout, excusez-moi Jacques Myard,
01:21:00c'est que depuis 30 ans, on a, chaque fois qu'il y a un problème,
01:21:04oh les pauvres petits, ils sont coupables, ils ne sont pas coupables,
01:21:07c'est la société qui croit, etc.
01:21:10On a fait, je dirais, un traitement de la délinquance sociale,
01:21:14on a été en permanence pour essayer de dire,
01:21:17ils ne sont pas responsables, ce n'est pas vrai,
01:21:19c'est la société qui, etc.
01:21:21Eh bien, il y a un moment, il faut dire, tolérance zéro,
01:21:25et que chaque fois qu'il y a un délit, il doit y avoir une sanction, point barre.
01:21:29Et c'est comme ça que, notamment à New York,
01:21:32la police a rétabli l'ordre, parce que c'était la tolérance zéro.
01:21:36Eh bien, nous devons retrouver la tolérance zéro,
01:21:39ça doit être bien sûr adapté, mais ça doit être ferme.
01:21:42Et donc, aujourd'hui, on a, je dirais, une démarche,
01:21:47qui est celle de l'assistanat social,
01:21:50au lieu de la responsabilité et de la sanction.
01:21:52Tu n'es pas d'accord, mon cher Luc,
01:21:55mais c'est ma position, et je la partage.
01:21:58– Thomas Hellexhauser, pour conclure,
01:22:01tolérance zéro, ça veut dire quoi ?
01:22:03Est-ce qu'il y a, aujourd'hui, trop d'impunité en France ?
01:22:07– Déjà, je voudrais passer une parenthèse, un message à la chaîne,
01:22:12je pense que nous avons là un très bon format d'émission,
01:22:15les tontons-flingueurs de Sud Radio,
01:22:17qu'on pourrait renouveler à la rentrée, avec l'ami Venamias et Millard,
01:22:21je pense qu'on tient là un bon créneau d'audimat.
01:22:24Première chose.
01:22:26Deuxième chose, nous avons un…
01:22:28– Une complémentarité, en tout cas, des vrais débats de deux fonds.
01:22:31– Voilà, mais nous avons toutes les couleurs,
01:22:34puisque Jacques est de droite dure, forte et un peu extrême désormais,
01:22:39l'ami Venamias s'est remis à gauche, et moi, je suis la voix du centre,
01:22:44et donc toutes les couleurs de l'affaire sont représentées ce matin
01:22:48avec les mousquetaires de Sud Radio.
01:22:50Non, nous avons un problème qui est que les peines ne sont pas exécutées
01:22:57dans ce pays, qu'il n'y a pas les places de prison nécessaires,
01:23:01que les prisons sont soit indignes, soit sont des eldorados pour les trafiquants.
01:23:06Je vous rappelle quand même que les criminels qui ont tué
01:23:10deux membres de l'administration pénitentiaire dans mon département
01:23:13sont toujours en cavale, n'ont toujours pas été arrêtés,
01:23:17et que le trafiquant, nous le savons, qui a pu s'échapper ce jour-là
01:23:22et tuer deux agents de l'administration, continuait à gérer son trafic
01:23:29et à organiser sa cavale depuis la prison.
01:23:32Bon, donc il faut de la sévérité, il faut l'application des peines,
01:23:36il faut des places de prison, François Hollande a…
01:23:38– Parce que là, on a des policiers effectivement qui nous disent
01:23:40« ben voilà, des refus d'obtempérer, des gens qui ont commis des refus d'obtempérer,
01:23:45on n'en a jamais vu en prison, quasi. »
01:23:49– Oui, mais là, ce monsieur en question, qui est toujours en garde à vue,
01:23:55il avait un casier de piscine, il avait six ou sept condamnations à son actif,
01:24:00et il continue à se balader, à alcooliser sur les routes de France
01:24:04et à tuer un gendarme, mais on est où ?
01:24:09– On poursuit ces débats, Thomas Ilex Hauser, Jean-Luc Benamias, Jacques Millard,
01:24:13on ne peut avoir qu'une pensée, pensée très forte pour la famille de ce gendarme,
01:24:18on parlait de sa veuve à l'instant qui a pris la parole lors de l'hommage à ce gendarme
01:24:23décédé lors d'un refus d'obtempérer, pensée très forte pour sa famille,
01:24:30pour ses collègues, et on ne peut qu'imaginer la douleur immense qu'ils vivent aujourd'hui.
01:24:36– 11h49 sur Sud Radio, dans un instant, un sujet un peu plus léger, à tout de suite.
01:24:41– Parlons vrai, Parlons vrai, Sud Radio, Parlons vrai, Sud Radio, Parlons vrai.
01:24:46– Sud Radio Bercoff, dans tous ses états, midi 14h, André Bercoff.
01:24:52– Allô André, c'est Patrick Roger, prêt pour lundi ?
01:24:55– Prêt pour lundi Patrick, et parce que franchement,
01:24:58je n'ai jamais vu une actualité aussi forte.
01:25:00On dit souvent que la réalité dépasse sa fiction,
01:25:03cette fois-ci, elle l'enfonce complètement avec les censures,
01:25:08les guerres, les délégations américaines.
01:25:11Vraiment, on a du pain sur la planche, et quel pain, et quelle planche Patrick !
01:25:15– Midi 14h, André Bercoff, lundi 2 septembre.
01:25:17– Sud Radio Bercoff, dans tous ses états, midi 14h, André Bercoff.
01:25:24– Que vous soyez chien, chat, foie...
01:25:26– Sud Radio, les débats de l'été, 10h-13h, Benjamin Gleize.
01:25:3111h52 sur Sud Radio, le temps file,
01:25:35nos débats de l'été avec les débatteurs du jour,
01:25:37Jacques Millard, Jean-Luc Benamias et Thomas,
01:25:40et Lexhauser, je voulais vous faire réagir,
01:25:43la petite sortie,
01:25:44Michael Youn, qui a dévoilé le numéro de téléphone d'un député RN de l'Aude,
01:25:47Frédéric Falcone, qui a décidé de saisir le parquet,
01:25:51mais le temps manque, je voudrais que...
01:25:54vous faire agir davantage à ce qui s'est passé du côté de l'Italie.
01:25:56Les communistes, des communistes qui diffusent une liste noire
01:25:59des personnalités juives et d'organisation, je cite un,
01:26:03d'agent sioniste, ça vous révolte, ça vous choque ?
01:26:07Commençons par vous, Jean-Luc Benamias.
01:26:10– Alors j'ai...
01:26:13Il ne vient pas échapper que le Parti communiste italien a disparu.
01:26:18– C'est le nouveau Parti communiste, je crois.
01:26:21– Alors j'ai cherché qui était ce nouveau Parti communiste.
01:26:27Ça n'empêche pas l'horreur de ce qu'ils font, d'accord,
01:26:30mais c'est exactement personne.
01:26:32Nous avons affaire à un groupuscule de quelques membres.
01:26:35Alors je ne sais pas d'où sort cette info-là, ce matin j'ai regardé,
01:26:39mais alors voilà, c'est...
01:26:42dénoncer des gens par rapport au sionisme et ainsi de suite,
01:26:46tout ça n'est pas acceptable,
01:26:48mais là vraiment il s'agit pour moi totalement d'une non-info.
01:26:52Ce Parti communiste, ce nouveau Parti communiste,
01:26:56est un groupuscule qui n'existe pas.
01:26:58– Oui, sauf que sur Internet, tout le monde y a accès.
01:27:01– Oui, tout le monde y a accès,
01:27:02comme des centaines d'informations qu'on regarde sur Internet.
01:27:05Après, je pense que nous sommes suffisamment malins et intelligents,
01:27:08en tous les cas autour de cette table,
01:27:10pour essayer de voir qui parle et qui cause,
01:27:13et à quel titre les gens causent.
01:27:15Mais sérieusement, j'ai regardé, quand j'ai reçu le schéma de l'émission,
01:27:19j'ai dit, mais qu'est-ce que c'est ?
01:27:21Le Parti communiste italien était un Parti communiste
01:27:23qui faisait 30% des voix après 39-45.
01:27:27C'était un Parti communiste d'ailleurs très réformiste, et ainsi de suite.
01:27:30Alors je me disais, comment c'est possible que ces choses-là existent ?
01:27:33Voilà, alors ça reste, tout ce que je viens de dire là,
01:27:37il reste à vérifier, mais sérieusement, si vous vérifiez,
01:27:39vous verrez que c'est un mini groupuscule qui a sorti...
01:27:44– Vous avez raison là-dessus, tout à fait, oui, vous avez raison.
01:27:48Jean-Luc Benamias, Jacques Millard, réaction à cela ?
01:27:52– Écoutez, ce genre de méthodes sont odieuses,
01:27:55et je suis tout à fait d'accord avec Luc quand il dit,
01:28:00mais attendez, regardez d'où vient la source,
01:28:03ce sont des... ils n'existent pas, c'est des rigolos,
01:28:05mais il n'en demeure pas moins que voilà,
01:28:08un certain nombre de personnes vont aller consulter cette liste,
01:28:12et il est clair que c'est scandaleux, parce que montrer du doigt,
01:28:16vous savez, il y a un proverbe qui dit très clairement,
01:28:21lorsque vous montrez du doigt quelqu'un,
01:28:23vous avez trois doigts qui vous regardent,
01:28:25ça c'est un proverbe notamment des évangélistes,
01:28:30mais il est clair qu'on ne peut pas, je dirais,
01:28:34donner crédit à ce genre, je dirais, de méthode odieuse.
01:28:41– Je vous fais réagir parce que sur les réseaux sociaux,
01:28:43alors là, effectivement, on parle d'un cas avec des personnes
01:28:46qui ne représentent peut-être qu'elles,
01:28:48mais sur les réseaux sociaux, le genre de dénonciation,
01:28:50on en voit tous les jours, toutes les heures.
01:28:52– Mais oui, mais le problème, c'est que justement,
01:28:54on peut critiquer, je dirais, la politique de Netanyahou,
01:28:58elle est même fortement critiquée par un certain nombre d'Israéliens,
01:29:02mais on ne peut pas faire l'amalgame entre, je dirais,
01:29:06l'antisémitisme et la politique menée par Netanyahou.
01:29:13Il y a un moment, il faut raison garder,
01:29:15et donc on ne peut qu'inviter les gens à détourner,
01:29:18et surtout, on n'a pas à les consulter, ce genre de conneries.
01:29:21– Voilà qui est dit, Thomas-Alexandre, autre chose à rajouter, pour conclure ?
01:29:25– Profondément choqué de cette liste qui, d'ailleurs,
01:29:28dresse les noms des journalistes mis en cause
01:29:32par ce petit parti politique italien,
01:29:34mais ça me rappelle aussi la mise en cause de Mélenchon
01:29:37à l'égard de Rutel-Krief, qui avait fait beaucoup réagir à l'époque
01:29:41et qui avait été odieuse mise en cause par Mélenchon de Rutel-Krief,
01:29:45donc voilà, le mot de la fin sera celui-ci.
01:29:49– Merci en tout cas, un grand merci pour ces débats au Lécœur.
01:29:54Merci Jacques Biard, maire de Maison-Lafitte,
01:29:57auteur de l'ouvrage « Bye bye, démocratie » aux éditions de la Fond-Presse.
01:30:01Merci beaucoup Jean-Luc Benhamia,
01:30:02membre de la Ligue des droits de l'homme, ancien membre du CSE,
01:30:05et merci infiniment aussi à vous Thomas-Alexandre Auzer,
01:30:08secrétaire général du Nouveau-Saint, conseiller départemental de l'Eure,
01:30:12les tontons-flagueurs de Sud Radio,
01:30:15toutes les sensibilités sont représentées grâce à vous,
01:30:18et c'est important, parce que tout le monde a la parole sur Sud Radio,
01:30:22vous le savez, plus que personne.
01:30:2411h57, on se retrouve dans un instant avec l'ami Maxime Trouleau.

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