1er Ministre : appel à la mobilisation dans la rue / Refus d’obtempérer mortel / Interdiction des portables / Les communistes italiens

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Les débats de l'été avec Jean-Luc Bennahmias, membre de la Ligue des Droits de l'Homme, ancien membre du CESE, Jacques Myard, Maire de Maisons-Laffitte et auteur de "Bye Bye démocratie" (Lafont Presse), Thomas Elexhauser, secrétaire général du « Nouveau Centre », conseiller départemental de l’Eure, Sami El Gueddari, ancien para-nageur, il a participé aux Jeux paralympiques de 2008 et de 2012, il a été 15 fois champion de France. Aujourd'hui DTN adjoint de la Fédération Française de Handisport et Jean-Philippe Delsol, avocat fiscaliste 

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00:00:00SUDRADIO, les débats de l'été, 10h-13h, Benjamin Gleize.
00:00:06Et soyez les bienvenus si vous nous rejoignez sur SUDRADIO, les débats de l'été, 10h34.
00:00:11Ben oui, on ouvre les débats sur SUDRADIO, on débat de l'actualité, de toute l'actualité.
00:00:16Avec vous au 0826 300 300, et puis vous réagissez au débat, vous donnez votre avis, votre opinion
00:00:22sur nos réseaux sociaux, notamment sur le Facebook de SUDRADIO.
00:00:26Je regarde en permanence pour lire vos messages.
00:00:29Nos débatteurs du jour, et je les remercie d'avoir accepté de débattre avec nous ce matin,
00:00:33Jacques Myard, bonjour.
00:00:35Bonjour, salut, fraternité.
00:00:37Fraternité, Jacques Myard, maire de Maison-Lafitte, auteur de Bye Bye, Démocratie, c'est aux éditions Lafon-Presse.
00:00:43Avec nous également Jean-Luc Benamias, membre de la Ligue des droits de l'homme, ancien membre du CESE.
00:00:48Jean-Luc Benamias, bonjour.
00:00:50Bonjour, en direct de Marseille.
00:00:52En direct de Marseille.
00:00:53Ben voilà, on est un peu partout pour ces débats de l'été, ça fait plaisir.
00:00:57Et puis Thomas Elexother, qui est avec nous également.
00:01:00Bonjour, Thomas.
00:01:01Bonjour à tous, bonjour chers amis.
00:01:04Nous avons les superstars de SUDRADIO avec Benamias et Myard ce matin.
00:01:09Et ben voilà, il y aura du débat.
00:01:12Ça commence déjà.
00:01:15Ça, c'est pour faire passer vos avis, votre opinion, et que ça ne provoque pas trop de réactions désobligeantes de leur part.
00:01:22C'est ça, c'est bon joueur.
00:01:24C'est réussi.
00:01:24Ben oui, c'est réussi.
00:01:26On va voir ça ensuite, si vous le voulez bien.
00:01:28Secrétaire général Thomas du Nouveau Centre, conseiller départemental de l'EUR.
00:01:33On commence avec vos coups de cœur et vos coups de gueule.
00:01:37Tiens, je présentais Thomas Elexother à l'instant.
00:01:40On commence avec votre coup de cœur.
00:01:43Oui, c'est un coup de cœur pour une PPL qui a été signée et engagée par Agnès Evren,
00:01:50visant à interdire les propositions de loi d'avril,
00:01:56visant à interdire le port des téléphones portables à l'école et au collège.
00:02:01Aujourd'hui, la loi de 2018 interdit l'utilisation,
00:02:05mais Agnès Evren a réussi à proposer cette proposition de loi transpartisane
00:02:09qui a été reprise par la ministrière.
00:02:12Elle a juste oublié de parler du travail des sénateurs
00:02:15et qui vise à déposer et à engager le dépôt des téléphones portables
00:02:20à l'arrivée à l'école et au collège,
00:02:23jusqu'à la sortie des bâtiments municipaux et départementaux,
00:02:27et aussi engager une pédagogie sur les effets néfastes du trou plein d'écran.
00:02:35C'est un coup de cœur parce que je pense que c'est une très bonne mesure.
00:02:38C'est un grand travail parlementaire qu'a mené Agnès Evren,
00:02:41qui a rassemblé un nombre de signataires sénateurs impressionnants cette année.
00:02:46Et je suis heureux que le gouvernement ait repris cette proposition pour janvier 2025.
00:02:52Donc, coup de cœur à Agnès Evren,
00:02:53sénatrice de Paris, à tous les parlementaires de tous les bords
00:02:56qui ont porté cette proposition
00:02:59qui a été reprise par la ministre Belloubet hier en conférence de presse.
00:03:03Interdiction des portables à l'école,
00:03:05d'abord dans 200 collèges, expérimentation dès le début,
00:03:09dès cette rentrée, et puis après avec l'idée, l'objectif de généraliser cela à partir de janvier 2025.
00:03:15Vous l'avez dit, l'idée c'est de déposer son téléphone dans un casier
00:03:19quand on arrive au collège et puis de le récupérer.
00:03:21Donc, à la sortie, coup de cœur partagé, Jacques Millard.
00:03:24Oui, oui, je crois que c'est une bonne idée,
00:03:28pour la bonne et simple raison que les gamins ou les jeunes élèves,
00:03:31pardon pour les gamins, parce que souvent ce ne sont plus des gamins,
00:03:35ce sont des jeunes adolescents,
00:03:37un, qui peuvent être addicts, n'est-ce pas, à l'iPhone,
00:03:42et deuxièmement, qui leur permet de communiquer en dehors
00:03:48et de ne pas être attentifs à ce que dit le professeur,
00:03:52et donc je crois que c'est une bonne idée.
00:03:54J'ajoute une chose, c'est que c'est quelque chose qui est quasi généralisé
00:03:59dans un certain nombre de services,
00:04:01c'est-à-dire qu'on n'est pas là pour être espionné de l'extérieur
00:04:05sur un certain nombre de choses.
00:04:06Je regrette, par exemple, que lorsqu'il y a des réunions de groupes parlementaires,
00:04:13eh bien, bien évidemment, tout un tas de députés renseignent la presse
00:04:17sans attendre le résultat, je dirais, de la discussion.
00:04:20C'était différent sur les consultations à l'Élysée,
00:04:22là, on devait déposer son portable à l'entrée.
00:04:24Oui, j'entends bien, mais je peux vous dire que
00:04:27à la délégation parlementaire au renseignement,
00:04:29lorsque nous nous réunissons, nous laissons, bien sûr, les portables
00:04:33dans une autre salle, assez éloignée de la nôtre,
00:04:37pour ne pas être espionné.
00:04:38Parce qu'aujourd'hui, c'est une véritable plaie, n'est-ce pas ?
00:04:41On est non seulement addict,
00:04:43mais on essaye d'avoir des informations de première main,
00:04:46sans, je dirais, comment pourrais-je m'exprimer ?
00:04:50Dissentiation par rapport aux événements.
00:04:53Donc ça devient un peu pénible.
00:04:54Est-ce qu'on peut revenir aux enfants, Jacques ?
00:04:56Pardon ?
00:04:57Revenons aux enfants.
00:04:58Cette proposition de l'ouvrage...
00:05:00Les enfants, c'est la même chose.
00:05:02C'est-à-dire que s'ils sont complètement accaparés
00:05:05par l'iPhone, par leur téléphone,
00:05:08ils vont perdre l'attention au cours.
00:05:10Et deuxièmement, c'est véritablement une addiction qui est en marche.
00:05:17Sans jeu de mots.
00:05:18Jean-Luc Benadias.
00:05:21Je...
00:05:23Cette proposition de Mme Ewen, je la connaissais.
00:05:28Elle risque d'être appliquée en 2025.
00:05:30Très bien.
00:05:32La question posée, c'est...
00:05:34Et c'est bien ce qu'on dit à un certain nombre de syndicalistes
00:05:36de l'enseignement hier,
00:05:38suite à la conférence de presse de la ministre
00:05:40dont je rappelle, et j'en parlerai tout à l'heure, des missionnaires,
00:05:43c'est qu'il faut les moyens derrière.
00:05:45Ça n'est pas une évidence du tout dans les collèges,
00:05:49notamment dans un certain nombre de collèges,
00:05:52de pouvoir accueillir les élèves,
00:05:56mettre les téléphones dans un grand panier,
00:05:59surveiller qu'il y a bien tous les téléphones,
00:06:02rendre les téléphones à la sortie des cours.
00:06:04Enfin, tout ça demande...
00:06:06Alors, l'idée est excellente, elle est même indispensable.
00:06:09Jacques vient de le dire, Alexandre aussi.
00:06:11Mais tout le monde sait bien qu'au manque d'enseignants,
00:06:16au manque de soutien scolaire dans l'éducation,
00:06:19et donc la décision est bonne,
00:06:23reste à mettre les moyens nécessaires pour qu'elle soit appliquée.
00:06:25Et on démarre, vous l'avez vu, par 200 collèges.
00:06:28Thomas, Thomas, Thomas et Lexos.
00:06:30Thomas, pardon, pourquoi je mets Lexos ?
00:06:32Voilà, Thomas, c'est ça.
00:06:35Quand j'étais plus jeune,
00:06:39commençait à arriver l'installation de tablettes
00:06:41ou d'ordinateurs dans les collèges,
00:06:43et aussi la mise en place de casiers
00:06:45un peu à l'américaine dans les collèges.
00:06:48Il existe aujourd'hui des structures métalliques
00:06:51où chaque élève peut venir, je pense, déposer son téléphone,
00:06:57le fermer à clé, se dire que dans toute la durée de sa journée,
00:07:00il n'a pas le droit de le toucher et d'en faire l'usage.
00:07:04Ça va donner aussi un peu de concentration dans les salles de cours.
00:07:06Ça, ce n'est pas tous les collèges.
00:07:08Dans tous les collèges, il y a des casiers
00:07:10pour les ordinateurs, pour les tablettes, pour les sacs à dos, pour les livres.
00:07:14Ces mêmes casiers peuvent servir pour les téléphones.
00:07:16On a tout à gagner à encourager cette interdiction du port et de l'utilisation,
00:07:22parce qu'on voit bien que ça enferme les enfants dans des bulles,
00:07:26avec tous les contenus aussi qui l'ont déclenché,
00:07:29malheureusement, sur les réseaux sociaux.
00:07:31Et au lieu d'être dans la cour de récré,
00:07:34à jouer, à échanger, à discuter avec son collègue,
00:07:37on est rivés sur l'écran.
00:07:39Moi, j'ai deux jeunes enfants.
00:07:41Ils ont deux et quatre ans.
00:07:42C'est déjà une guerre de chaque instant.
00:07:44Chez moi, j'ai supprimé la télévision.
00:07:46La maison, oui.
00:07:47Et je fais en sorte qu'ils ne touchent pas mon iPhone.
00:07:50Mais c'est déjà très difficile, parce que je passe ma journée avec.
00:07:53Oui, c'est vrai.
00:07:54Il y a la valeur d'exemple aussi de la part des parents.
00:07:57Et ce n'est pas toujours simple.
00:07:58En tout cas, vous êtes d'accord sur le fond.
00:08:00Alors, Jean-Luc Bénamia, je vous entends.
00:08:02C'est plus sur la question des moyens.
00:08:04Et est-ce que, finalement, le personnel dans les collèges a le temps de s'en occuper ?
00:08:09Ça, c'est une question.
00:08:10Jean-Luc Bénamia, on en vient à votre coup de gueule.
00:08:13C'est lié à cette annonce sur les téléphones portables.
00:08:16En partie, puisque vous voulez passer un coup de gueule concernant cette conférence de presse.
00:08:21Conférence de presse hier, de la part d'une ministre démissionnaire.
00:08:26Ces conférences de presse, ils font des conférences.
00:08:29S'aperçoivent-ils ou s'aperçoivent-elles de quoi ?
00:08:35Ils parlent ou elles parlent de quoi ?
00:08:38Ils gouvernent quoi ?
00:08:40Ils ont la gestion de quoi ?
00:08:42Tout le monde sait, dans l'opinion publique et même dans le monde politique aujourd'hui,
00:08:46qu'il y a absence de pouvoir réel des différents ministres.
00:08:51On est dans de la fiction.
00:08:54Ne pas apercevoir, quand on est, ces personnes qui ont été effectivement ministres.
00:08:59Certains ne sont même plus...
00:09:02Je n'ai cité aucun nom, mais ne sont même plus députés.
00:09:05C'est-à-dire qu'ils ont perdu leur poste.
00:09:08Est-ce qu'ils s'aperçoivent de l'irréalité dans laquelle nous nous trouvons ?
00:09:12L'irréalité de pouvoir, de gestion du pouvoir,
00:09:15d'écoute de la parole qu'ils peuvent avoir.
00:09:18Nous sommes dans un monde, aujourd'hui, par rapport à ces personnes, irréel.
00:09:23Enfin, regardez madame, je n'ai rien contre madame Belloubet.
00:09:27Je vais le dire, c'est loin d'être la pire des ministres qu'on a pu connaître.
00:09:31Mais enfin, elle ne savait plus où elle était à la fin de sa conférence de presse.
00:09:36Je me mets à la place des centaines de recteurs et d'administrateurs qui étaient là.
00:09:45Mais ils sont là, ils ne sont pas dupes une seule seconde.
00:09:49Ils ne peuvent pas l'être, ce sont des gens intelligents
00:09:52qui ont une partie du pouvoir, eux, entre les mains et qui vont devoir gérer.
00:09:56Ils écoutent des gens dont ils savent que la parole n'a plus aucune espèce d'importance.
00:10:01Avant de faire réagir Thomas Ilex-Roser, juste, Jacques Noir,
00:10:05on est dans un monde parallèle, là, ou quoi ?
00:10:08Non, on est dans un monde, je dirais, de l'irresponsabilité.
00:10:12Et pour reprendre le mot de Luc, j'ai entendu à juste titre
00:10:17que ce n'était pas une conférence de rentrée, mais une conférence de sortie.
00:10:21N'est-ce pas ?
00:10:22Et donc, c'est vrai que c'est irréaliste et utopique,
00:10:26surtout qu'un certain nombre de commentateurs, à juste titre,
00:10:31elles demandent ça, ça et ça, mais qu'est-ce qu'elle a fait quand elle était ministre ?
00:10:35C'est aussi simple que ça.
00:10:37On a l'impression qu'elle était un peu libérée.
00:10:40Avant, c'était Gabriel Attal qui donnait le ton, clairement, sur l'éducation.
00:10:45Quand on est ministre, comme disait Chevalement,
00:10:48on assume ou on ferme sa gueule.
00:10:50Donc là, qu'elle l'ouvre alors qu'elle n'est plus rien,
00:10:53ça a un côté mesquin et un côté, je dirais,
00:10:56je n'ai pas fait ça, mais je m'en fous, parce qu'aujourd'hui, je vous le dis.
00:11:00Donc c'est franchement, elle est cataloguée dans les irresponsables.
00:11:05Thomas Elixhauser, vous vouliez réagir aussi à ce sujet ?
00:11:09Je ne suis pas spécialement d'accord avec les tontons flingueurs de Sud Radio.
00:11:14Parce que...
00:11:15Allez, ça commence !
00:11:17Allez-y, Thomas !
00:11:20Malgré tout, on a des ministres qui, pour moi, sont toujours en place.
00:11:24Le ministre des Armées, le ministre de l'Intérieur.
00:11:27Pour parler des Jeux Olympiques, le ministre des Transports, la ministre des Sports.
00:11:31Ces gens-là sont aux affaires, ils sont aux manettes.
00:11:34Et tant qu'ils ne sont pas remplacés sous le perron ou le Porsche de leur ministère,
00:11:39pour moi, ils sont toujours en place.
00:11:41Oui, mais il y a manière et manière.
00:11:44Peut-être que la Constitution est mal faite
00:11:47et qu'on devrait donner une durée dans le temps pour que le Président nomme un Premier ministre.
00:11:51Peut-être qu'on attend trop.
00:11:53Rien n'empêche le Président de prendre son temps.
00:11:55Rien n'empêche le Président de consulter.
00:11:57Et j'appelle de mes voeux, et je l'ai fait à l'antenne,
00:12:00à une grande réforme constitutionnelle.
00:12:02Et toutes les forces de droite et de gauche doivent s'unir pour cela.
00:12:05Peut-être faut-il mettre un cadre dans ces dissolutions.
00:12:08Mais aujourd'hui, si Macron veut attendre la fin des Paralympiques
00:12:11pour nommer un Premier ministre, il a le droit.
00:12:14On aura l'occasion d'en reparler parce que ça fait beaucoup réagir sur les réseaux sociaux.
00:12:18Juste, on va laisser passer une courte page de pub
00:12:21et puis on se retrouve dans un instant, notamment pour parler à Jacques Myre
00:12:24de vos coups de cœur et coups de gueule.
00:12:26Parce qu'il y a un coup de cœur et puis il y a aussi un coup de gueule.
00:12:29Les deux, deux en un. A tout de suite.
00:12:31Sud Radio. Parlons vrai.
00:12:34Sud Radio. Parlons vrai.
00:12:38Sud Radio. Les débats de l'été.
00:12:4010h-13h. Benjamin Gleize.
00:12:42Les débats de l'été avec nos débatteurs du jour
00:12:45qui se définissent eux-mêmes comme les tontons flagueurs de Sud Radio.
00:12:49On a le plaisir d'être avec nous ce matin.
00:12:51Non, on a le plaisir d'être avec eux ce matin.
00:12:53Puis d'être avec vous, nos Thomas Flingueurs.
00:12:55Nos Thomas Flingueurs. Notre Thomas.
00:12:57Et Lexos.
00:12:59Lapsus.
00:13:00Ils ne sont pas tous Thomas Flingueurs.
00:13:03Parce qu'il y a un sentiment de centrisme avec notre ami Thomas.
00:13:07Jacques Myre que vous venez d'entendre
00:13:09et Jean-Luc Benamias sont présents.
00:13:12Alors, on parlait à l'instant de cette situation un peu ubuesque
00:13:16avec des ministres démissionnaires qui font des conférences de presse.
00:13:19Qui poursuivent ces conférences de presse comme si de rien n'était.
00:13:22Tenez réaction sur le Facebook de Sud Radio de Bernard.
00:13:26Oui, mais normalement, ils n'ont aucune décision possible à prendre
00:13:30vu qu'ils sont démissionnaires.
00:13:31Bah oui, sauf que, c'est ce qu'on disait tout à l'heure,
00:13:33on est dans une zone grise puisque les jours passent
00:13:37et on n'a toujours pas de nouveau Premier ministre.
00:13:38Sauf qu'en attendant, les ministres démissionnaires,
00:13:41ils sont obligés de continuer, de continuer de gérer, de prendre des décisions.
00:13:44Non, c'est leur administration qui continue, c'est pas eux.
00:13:47Jean-Luc Benamias, effectivement, c'est l'administration
00:13:50qui, au final, prend les décisions.
00:13:52Sauf qu'on a une Nicole Belloubet qui nous fait, hier sur l'éducation,
00:13:56une conférence de sortie avec un quasi-programme
00:14:00de ce qu'elle aurait pu faire en tout cas sur ce mandat.
00:14:04Jacques Myre, on passe à vos coups de cœur, coups de gueule.
00:14:07On commence, tenez Jacques, par votre coup de gueule.
00:14:11Le coup de gueule, c'est la commedia dell'arte dont on vient d'évoquer,
00:14:15à savoir qu'on est dans une crise de régime
00:14:17et qu'on a un Président de la République
00:14:19qui met beaucoup d'entrain pour accélérer le processus.
00:14:23J'ai, ce matin, entendu le commentaire
00:14:27de l'ancien Président de la République, François Hollande,
00:14:29en disant que Macron a fait une faute constitutionnelle
00:14:33car, prima facie, il aurait dû nommer quelqu'un,
00:14:37je dirais, du groupe majoritaire.
00:14:40Une faute institutionnelle, oui, effectivement.
00:14:42Oui, une faute constitutionnelle.
00:14:44Il aurait dû nommer la personne, le groupe,
00:14:47qui a le plus grand nombre de députés à l'Assemblée.
00:14:52Et puis, bien sûr, ça se serait terminé par une censure.
00:14:56Mais, au moins, je dirais que la procédure eût été respectée.
00:15:00Et donc, moi qui suis, je dirais, un LR légèrement musclé,
00:15:06je trouve que là, on aurait respecté le processus.
00:15:10Et donc, c'est clair que, de ce côté-là,
00:15:14il y a, à mon avis, des règles qu'il ne faut pas bafouer.
00:15:17Et je crois que le Président de la République
00:15:19a effectivement fait une faute.
00:15:21Mais, de toute façon, avec lui, ce n'est pas la première
00:15:23et ce ne sera peut-être pas la dernière
00:15:25jusqu'à ce qu'il soit forcé de démissionner.
00:15:28Car, aujourd'hui, on voit très bien qu'on est dans une crise de régime
00:15:32et qu'il n'y a pas de solution dans l'état actuel des choses
00:15:36et qu'il faudra faire un appel au peuple
00:15:38avec, je dirais, l'élection qui est, je dirais,
00:15:42la clé de voûte de nos institutions,
00:15:44à savoir la présidence de la République.
00:15:47Mais je ne voudrais pas terminer que, sur ce point,
00:15:49je voudrais parler, bien sûr, de ce qui se passe dans notre pays,
00:15:54avec, vraiment, du fond du cœur, un coup de cœur
00:15:58à tous les paras handicapés,
00:16:02avec cette superbe, je dirais, manifestation paralympique.
00:16:08Alors, j'ai appris, effectivement,
00:16:10puisque la flamme est venue d'Angleterre,
00:16:12que, pour une fois, les Anglais avaient une bonne idée.
00:16:14C'est rare avec nos amis Anglais.
00:16:16Ils ont plutôt de la tradition à nous foutre un peu,
00:16:20je dirais, la zizanie un peu partout.
00:16:22Mais là, je reconnais que d'avoir pris l'initiative
00:16:25de créer une manifestation paralympique
00:16:29après les Jeux Olympiques est une excellente idée.
00:16:32Donc, pour une fois, on va dire, vive l'entente cordiale.
00:16:35– Voilà, petite réaction juste,
00:16:38Jean-Luc Benamias et Thomas Enixauser.
00:16:40– Moi, je suis très content.
00:16:42Bon, je n'ai pas très bien compris
00:16:45la rupture temporelle et temporaire
00:16:49entre les Jeux Olympiques dévalides et paralympiques.
00:16:53– Certains nous disent que c'est une façon
00:16:55de mettre davantage en lumière, aussi, ces athlètes.
00:16:59– Bon, allez, on peut l'espérer, et ça arrive d'être le cas,
00:17:04que ce soit au moins aussi réussi
00:17:08que la façon dont les Jeux Olympiques dévalides se sont passées.
00:17:14Voilà, c'est dommage d'avoir eu cette rupture, je ne reviens pas dessus.
00:17:18Je pense que ce soir, la cérémonie d'inauguration,
00:17:21c'est pas mal non plus de passer sur les Champs-Élysées.
00:17:25Tout ça, je pense que c'est plus honorable.
00:17:28Je vais vous le dire, moi, quand j'étais à l'école et au lycée,
00:17:34il n'y avait pas les portables, mais j'étais un grand lecteur de l'équipe.
00:17:37Donc, ce n'était pas facile de lire l'équipe au lycée.
00:17:40Rappelez-vous, c'était un grand format.
00:17:42– C'était un grand journal, c'était un grand format, tout à fait.
00:17:45Ça a changé de fou.
00:17:47J'ai pas été surpris de la réussite et je m'en félicite complètement
00:17:52parce que dans cette période, on vient d'en parler,
00:17:54on va continuer à en parler, avoir un peu de monde du possible,
00:17:59de réjouissance et de gens contents ou très contents, c'est pas mal.
00:18:05J'espère que ça va être le cas avec les Paralympiques,
00:18:08mais je pense que ça va être le cas.
00:18:10Même si malheureusement, il y a eu erreur sur le prix des places,
00:18:14et on l'avait vu pour les Jeux Olympiques des valides,
00:18:16et c'est valable aussi pour les Jeux Olympiques des Paralympiques.
00:18:19Je rappelle, parce que tout le monde le dit,
00:18:21il y a plein de places encore disponibles.
00:18:23– Avec plus de 2 millions de billets vendus,
00:18:25mais effectivement, il reste encore pratiquement 500 000 billets.
00:18:28Donc, allez-y, si vous voulez participer à cette fête.
00:18:31Thomas Ellexhauser, fête, réjouissance,
00:18:35bienvenue dans ce contexte, ces Jeux Paralympiques.
00:18:38– Oui, j'espère surtout que l'engouement des Français sera identique.
00:18:44On a eu des passionnés de télévision, de compétition,
00:18:49on a eu un public fervent, nombreux,
00:18:52et j'espère que les Français vont autant se passionner,
00:18:55s'intéresser aux épreuves paralympiques que aux Jeux Olympiques,
00:18:59malgré la rentrée des classes et la rentrée politique,
00:19:02d'où un peu un agacement de voir aussi que toute cette période politique
00:19:06s'insère dans l'agenda des Jeux Paralympiques.
00:19:08J'espère qu'on ne va pas leur voler la vedette, en tout cas, j'espère que non.
00:19:13– Avec un appel à la mobilisation de la part des insoumis le 7 septembre,
00:19:17la veille de la cérémonie de clôture de ces Jeux Paralympiques,
00:19:20ça fait forcément réfléchir.
00:19:22D'ailleurs, on va y revenir sur la politique, si vous le voulez bien,
00:19:25dans quelques instants, juste après les informations.
00:19:28Jacques Millard, Jean-Luc Benamias, et puis à l'instant,
00:19:30on vous entendait, Thomas Ellexhauser, avec ces deux questions qu'on va se poser.
00:19:35Emmanuel Macron a-t-il compris qu'il avait perdu les élections ?
00:19:38Et puis, autre question sur cet appel, justement, à se mobiliser le 7 septembre prochain,
00:19:43est-ce que c'est inconscient de la part des insoumis ?
00:19:46Vous réagissez déjà, d'ores et déjà, avant qu'on ne débatte dans un instant,
00:19:49sur le 0826 300 300 et puis sur nos réseaux sociaux,
00:19:52notamment, je vous lis sur le Facebook de Sud Radio.
00:19:54À tout de suite.
00:19:55– Sud Radio.
00:19:56– Sud Radio.
00:19:57– Parlons vrai.
00:19:58– Parlons vrai.
00:19:59– Sud Radio.
00:20:00– Parlons vrai.
00:20:01– Le Clermont.
00:20:02– Les débats de l'été, 10h-13h, Benjamin Gleize.
00:20:04– Les débats de l'été sur Sud Radio continuent avec vous,
00:20:07bien évidemment, sur nos réseaux sociaux, le compte Facebook de Sud Radio.
00:20:11Je suis à vos commentaires, justement, vous réagissez,
00:20:15on lira ces commentaires tout au long de cette fin de matinée.
00:20:19Et puis, si vous le souhaitez, appelez-nous,
00:20:21appelez-nous au 0826 300 300, nos débatteurs du jour.
00:20:24Ils sont fringants, ils sont toujours là avec nous.
00:20:27Jacques Millard, maire de Maison-Lafitte, auteur de Bye Bye Démocratie,
00:20:30c'est aux éditions La Fond Presse.
00:20:32Jean-Luc Benamias, membre de la Ligue des Droits de l'Homme,
00:20:34ancien membre du CESE.
00:20:35Et puis, Thomas Elexauser, secrétaire général du Nouveau Centre,
00:20:39conseiller départemental de l'Eure.
00:20:41Parlons de la politique.
00:20:43C'est toujours le grand flot autour de la nomination du futur Premier ministre.
00:20:47Emmanuel Macron a écarté, on le sait, la piste du Nouveau Front Populaire.
00:20:51Il poursuit ses consultations.
00:20:53Aujourd'hui, il reçoit les représentants de la droite républicaine.
00:20:56L'URN et son allié Éric Ciotti ne seront pas reçus.
00:20:59Question, messieurs, Emmanuel Macron a-t-il compris qu'il avait perdu les élections ?
00:21:04Jean-Luc Benamias.
00:21:06Je ne sais plus quoi dire par rapport à ce que fait ce président de la République,
00:21:12par rapport à...
00:21:13Est-ce qu'il a une notion du temps, une notion de la République,
00:21:17une notion réelle de savoir quelles sont encore les possibilités qu'il a ?
00:21:24Je le dis régulièrement sur cette antenne,
00:21:27le fait d'avoir dissous l'Assemblée début juillet sur un coup de tête,
00:21:33de ne pas avoir, je le répète et ce que je trouve incroyable,
00:21:39d'ailleurs que ce ne soit pas générique ce que je vais dire,
00:21:42c'est-à-dire qu'il n'y a pas dans cette Assemblée nationale
00:21:46de majorité possible qui puisse durer plus de trois semaines, plus d'un mois.
00:21:54Certes, le nouveau Front populaire est arrivé en tête, on est d'accord.
00:21:57Allez, on va dire, grosso modo, 200 députés.
00:22:00Il en faut 290 ou 289 pour être majoritaire.
00:22:04Il n'y a aucune autre majorité alternative dans cette Assemblée.
00:22:08Alors, certes, sur thématique par thématique,
00:22:12ce qu'on va appeler les possibilités d'un gouvernement technique,
00:22:14il pourrait y avoir quelques jours, allez, je vais être gentil,
00:22:17quelques semaines, quelques capacités,
00:22:20mais ça ne peut pas durer, c'est impossible.
00:22:23Il suffit de faire des calculs, ce sont des calculs assez simples,
00:22:27ce sont des additions et des soustractions.
00:22:29Donc voilà, nous sommes dans une crise de régime absolue.
00:22:33Combien de temps ?
00:22:35Alors, tout à l'heure, Jacques l'a dit,
00:22:39clairement, cette crise de régime ne peut pas durer,
00:22:44ad item, éternam.
00:22:45On ne peut pas attendre un an, ça n'est pas possible.
00:22:48Or, on est obligé d'attendre un an pour refaire les élections législatives
00:22:52et on a donc un système qui est, de mon point de vue, totalement bloqué.
00:22:57Ça ne peut pas durer comme ça très longtemps.
00:22:59On ne peut pas vivre dans une fiction.
00:23:03Nous ne sommes pas un pays européen comme les autres,
00:23:06ce serait le cas, ce serait possible.
00:23:08Nous ne sommes pas la Belgique, nous ne sommes pas l'Allemagne,
00:23:11nous ne sommes pas la Suisse, pour donner des exemples
00:23:14de fédérations ou de confédérations possibles.
00:23:17Je ne sais pas combien de temps cela peut durer.
00:23:20En tous les cas, je ne vois pas d'autre solution à un moment donné
00:23:23que de dire à M. Macron, à un moment donné,
00:23:28soyez sérieux.
00:23:29Soit vous arrivez à nommer un gouvernement technique,
00:23:32ce ne sera pas simple,
00:23:33soit vous devez partir.
00:23:36Il y a une solution quand même.
00:23:38On sent que c'est ce que veut faire Emmanuel Macron,
00:23:40très clairement, aujourd'hui.
00:23:42C'est une sorte de majorité du centre
00:23:45qui pourrait aller, en tout cas,
00:23:50j'ai l'impression que c'est son objectif,
00:23:52qui pourrait aller des DLR, aux socialistes, écologistes,
00:23:56il appelle même le Parti communiste, effectivement,
00:23:59à soutenir un gouvernement.
00:24:01Je connais assez bien mes amis écologistes,
00:24:04parce que j'étais cofondateur des Verts.
00:24:06Je trouve que dans la période Marine Thauvinière...
00:24:08Personne n'est parfait.
00:24:10Mais je sais, Jacques...
00:24:12C'est Tonton Flageur, Jacques Millard.
00:24:15Bon, passons.
00:24:16Clairement, mais il n'y a pas au Parti socialiste
00:24:21de possibilité de changement de majorité
00:24:24par rapport au nouveau Front populaire.
00:24:26Il n'y a pas chez les Verts
00:24:28de majorité de changement de majorité
00:24:30par rapport au nouveau Front populaire.
00:24:32Il n'y a pas au Parti communiste
00:24:34de changement de majorité
00:24:35par rapport au nouveau Front populaire.
00:24:37Il peut y avoir quelques dissidents et dissidentes,
00:24:39il y a quelques noms qui circulent.
00:24:40Ils sont minoritaires, et surtout,
00:24:42je finis,
00:24:43tout ça ne donne pas pour autant
00:24:45une majorité à l'Assemblée nationale.
00:24:47C'est-à-dire qu'on peut atteindre 250 députés,
00:24:49255,
00:24:51mais on n'atteint pas 289.
00:24:53On n'a toujours pas de majorité.
00:24:54Donc tous ces montages hybrides
00:24:56sont des montages, de mon point de vue,
00:24:58inexistants.
00:24:59Jacques Millard, Emmanuel Macron
00:25:01qui refuse pour cette seconde,
00:25:03ou deuxième, on verra s'il y en a d'autres,
00:25:05consultation.
00:25:07RN et Ciotti, pas reçus.
00:25:09Et puis, les Insoumis, non plus.
00:25:12Est-ce qu'il y a une forme de déni de démocratie ?
00:25:14C'est ce que reproche la gauche à Emmanuel Macron ?
00:25:16En tout cas, on a l'impression que tout tourne
00:25:18encore aujourd'hui, malgré ce vote sanction
00:25:20autour de lui, autour du parti
00:25:22du camp présidentiel, Jacques Millard.
00:25:24Écoutez, il est clair
00:25:26que le président de la République
00:25:28est obsédé par, je dirais,
00:25:30la solution du centre.
00:25:32La solution du centre dans l'actuelle majorité,
00:25:35dans l'actuelle Assemblée nationale,
00:25:38est impossible.
00:25:39Elle est minoritaire,
00:25:41et elle ne fera que renforcer
00:25:43les deux camps adverses,
00:25:45l'un à droite, l'autre à gauche.
00:25:47Donc c'est aussi simple que ça.
00:25:49Et Luc a parfaitement raison pour dire
00:25:51que la seule solution, c'est de sortir par le haut,
00:25:53et à un moment ou un autre,
00:25:55provoquer une élection présidentielle
00:25:57qui remettra les pendules à l'heure.
00:25:59Qui ne résoudra pas tout,
00:26:01parce que derrière...
00:26:03Non mais, mon cher...
00:26:05Terminé, Jacques Millard,
00:26:07pour répondre à cela.
00:26:09Le problème, c'est qu'il faut sortir
00:26:11du centrisme mou.
00:26:13C'est terminé, cette époque-là.
00:26:15Le centrisme mou
00:26:17a permis, justement,
00:26:19à la quatrième,
00:26:21d'amener la crise de régime
00:26:23qui s'est terminée par la Ve République.
00:26:25Donc, il est évident,
00:26:27aujourd'hui, qu'il faut sortir
00:26:29par le haut. Et le sortir par le haut,
00:26:31c'est que M.
00:26:33Bacron-Jupiter en tire
00:26:35les conséquences. Il a
00:26:37échoué de A à Z.
00:26:39Et donc, il faut
00:26:41maintenant sortir par le haut
00:26:43et lui dire, eh bien,
00:26:45on fait des élections, et tu te retires.
00:26:47Parce que tôt ou tard, on aura
00:26:49des problèmes majeurs,
00:26:51on aura des problèmes où ça risque
00:26:53d'empirer dans la rue,
00:26:55et ce n'est pas la solution. – On y reviendra, justement,
00:26:57la mobilisation dans la rue, on y reviendra
00:26:59dans quelques minutes. D'abord, réponse, Thomas
00:27:01et Lexhauser, démission
00:27:03d'Emmanuel Macron. Selon vous, ce n'est
00:27:05pas une solution possible, en tout cas,
00:27:07souhaitable ?
00:27:09– Déjà, je voudrais dire à
00:27:11Tonton Benhamias qu'il a été centriste,
00:27:13tout comme moi, puisqu'il a été un membre
00:27:15actif du MoDem.
00:27:17– J'ai confondu le MoDem, oui, pour une
00:27:19raison bien simple. Je l'explique rapidement.
00:27:21Je pensais,
00:27:23à l'époque, c'est-à-dire 2007,
00:27:25que nous avions besoin,
00:27:27comme en Italie, d'un nouveau
00:27:29parti démocrate. J'avais sans doute
00:27:31raison quelque part. Là où j'avais
00:27:33tort, c'est qu'on l'a vu en Italie,
00:27:35ça n'a pas marché. Et je pense qu'en France,
00:27:37ça n'a pas marché non plus. – Ça marche nulle part !
00:27:39– Thomas Lexhauser.
00:27:41– Deuxième réponse
00:27:43à Tonton Millard.
00:27:45Une démission du
00:27:47chef de l'État avec
00:27:49une nouvelle élection présidentielle ne résoudrait
00:27:51rien, puisque ce n'est pas ça qui
00:27:53va permettre de trouver
00:27:55à l'Assemblée des consensus,
00:27:57puisque l'Assemblée va rester telle qu'elle est
00:27:59aujourd'hui. – Et ça serait
00:28:01peut-être, Thomas, une forme de
00:28:03déni démocratique aussi, de dire que
00:28:05on ne respecte pas le choix,
00:28:07le vote des électeurs français aussi
00:28:09sur ces élections législatives anticipées.
00:28:11Thomas Lexhauser.
00:28:13– Le
00:28:15conglomérat,
00:28:17c'est un conglomérat,
00:28:19le Nouveau Front Populaire, ça n'est pas un parti
00:28:21politique, ça n'est pas un groupe
00:28:23unique à l'Assemblée nationale.
00:28:25Le conglomérat n'a
00:28:27à peine qu'un tiers de l'Assemblée.
00:28:29Le problème vient
00:28:31des forces républicaines et démocratiques
00:28:33de gauche, dont j'estime que Jean-Luc
00:28:35en fait partie.
00:28:37Ces forces républicaines et démocratiques de gauche
00:28:39doivent se désolidariser
00:28:41de LFI, qui est un groupe
00:28:43parlementaire et politique
00:28:45néfaste à la démocratie
00:28:47et à la République française.
00:28:49Et si seulement le Parti
00:28:51socialiste prenait ses responsabilités
00:28:53et disait, on est prêts à travailler
00:28:55avec le Parti socialiste,
00:28:57on pourrait avancer !
00:28:59– Jean-Luc Benamias
00:29:01réaction à cela
00:29:03et aussi sur cette question
00:29:05la démission d'Emmanuel Macron, est-ce que c'est la seule
00:29:07solution aujourd'hui pour sortir
00:29:09de cette crise politique ?
00:29:11– C'est quoi ?
00:29:13On est dans
00:29:15un drôle de monde quand même,
00:29:17de penser qu'un
00:29:19homme qui s'appelle Jean-Luc Mélenchon,
00:29:21qui a fait 22% à des élections
00:29:23présidentielles, devient
00:29:25l'ennemi prioritaire de la France,
00:29:27devient, avec son parti,
00:29:29totalement extrémiste. Enfin,
00:29:31quand on regarde, je ne suis pas toujours d'accord
00:29:33avec Jean-Luc Mélenchon et ce n'est pas difficile à dire,
00:29:35mais enfin quand même,
00:29:37ne pas accepter que
00:29:39l'électorat de Jean-Luc Mélenchon,
00:29:41l'électorat qui existe encore, car il pèse
00:29:43toujours aujourd'hui, ils l'ont fait
00:29:45aux européennes au moins 10%
00:29:47et je pense qu'il pèse entre
00:29:4913 et 14% au niveau national aujourd'hui.
00:29:51Comment les laisser de côté ?
00:29:53C'est comme si on disait,
00:29:55globalement, à tous ceux qui
00:29:57votent extrême droite et R.N.,
00:29:59qu'ils ne font pas partie de la démocratie française.
00:30:01– Est-ce qu'il ne se met pas aussi
00:30:03un petit peu hors-jeu de lui-même ?
00:30:05– Mais non, il ne se met pas hors-jeu de lui-même,
00:30:07c'est qu'une partie de la classe politique ou de la classe journalistique,
00:30:09je ne sais pas pourquoi d'ailleurs,
00:30:11parce que c'est une analyse qui ne va pas.
00:30:13Quand vous regardez au niveau international
00:30:15la façon dont les démocraties
00:30:17européennes notamment
00:30:19regardent la situation française,
00:30:21on voit bien qu'il existerait
00:30:23normalement des capacités,
00:30:25des devoirs, mais on ne peut pas
00:30:27mettre de côté les 15%
00:30:29à 20% de gens qui votent
00:30:31pour la France insoumise.
00:30:33Mettons de côté les abrutis,
00:30:35les irréels qui existent dans cette formation.
00:30:37Ils ne sont pas si nombreux que ça.
00:30:39Je dirais la même chose
00:30:41d'ailleurs par rapport à l'extrême droite
00:30:43et à une grande partie du R.N.
00:30:45Mais enfin, on ne peut pas mettre de côté
00:30:47une partie essentielle
00:30:49de la population française, c'est impossible.
00:30:51C'est quoi cette espèce d'hystérie
00:30:53généralisée sur
00:30:55maintenant l'ennemi public n°1
00:30:57qui s'appelle la LFI ?
00:30:59L'ennemi public n°1 c'est aussi le R.N.
00:31:01D'une certaine manière, Jacques Millard,
00:31:03on exclut aussi des discussions.
00:31:05Je ne sais pas s'il y a quand même
00:31:07un intérêt peut-être au R.N. de le faire,
00:31:09mais en tout cas, on n'a pas
00:31:11dans ces consultations
00:31:13le R.N. et ses alliés qui quand même
00:31:15ont apporté un certain nombre de sièges,
00:31:17142 si ma mémoire est bonne, Jacques Millard.
00:31:19C'est tout le problème,
00:31:21effectivement, et Luc a raison sur un point,
00:31:23je suis d'accord avec lui, c'est-à-dire qu'on
00:31:25ostracise tout un
00:31:27corps électoral
00:31:29qui a voté pour telle et telle manière.
00:31:31Et donc ça, à mon avis,
00:31:33quand on résume le débat,
00:31:35tu es un extrémiste, tu es d'extrême droite,
00:31:37tu es d'extrême gauche, etc.,
00:31:39on ne fait pas avancer le schmilblick.
00:31:41Et c'est la raison pour laquelle
00:31:43une élection présidentielle
00:31:45qui serait fondée sur un certain nombre de thèmes forts
00:31:47tels que, bien sûr, la République,
00:31:49le fait qu'être français,
00:31:51ça a une signification,
00:31:53que la démocratie
00:31:55doit être fondée
00:31:57sur le socle national,
00:31:59eh bien, je pense qu'on peut
00:32:01obtenir quelque chose,
00:32:03une adhésion des Français à un projet politique.
00:32:05C'est ce qui manque le plus.
00:32:07Et c'est là où il faut sortir
00:32:09de ces anathèmes permanents
00:32:11où on renvoie
00:32:13dos à dos, un extrême à l'autre.
00:32:15Non, il n'y a pas
00:32:17d'extrémiste, je dirais,
00:32:19tel qu'on en a connu dans le passé,
00:32:21avant-guerre. Je ne suis absolument
00:32:23pas d'accord avec cette analyse.
00:32:25Donc il faut créer,
00:32:27et c'est à travers l'élection présidentielle,
00:32:29présenter aux Français
00:32:31un projet cohérent
00:32:33et un projet, je dirais,
00:32:35d'un socle démocratique national.
00:32:37C'est facile à dire,
00:32:39après à faire, c'est une autre paire de manches.
00:32:41C'est autre chose.
00:32:43Jacques Millard, vous restez avec nous,
00:32:45Thomas Ilex-Auzer aussi pour agir dans un instant.
00:32:47Je vois que vous souhaitez le faire.
00:32:49Je vous donne la parole juste après ça.
00:32:51Jean-Luc Benamias également est avec nous.
00:33:03La suite des débats de l'été,
00:33:05Jacques Millard, Jean-Luc Benamias et Thomas Ilex-Auzer
00:33:07sont avec nous.
00:33:09On va continuer de parler de politique
00:33:11dans un tout petit instant, mais d'abord,
00:33:13réaction très forte.
00:33:15On y reviendra juste après
00:33:17la pause de 11h30.
00:33:19Hommage,
00:33:21poignant en ce
00:33:23moment même aux gendarmes
00:33:25du côté des Alpes-Maritimes, vous le savez,
00:33:27qui a été tué lors
00:33:29d'un refus d'obtempérer.
00:33:31Les propos de sa veuve
00:33:33qui a pris la parole il y a quelques
00:33:35instants, la France a tué mon mari par son
00:33:37laxisme. Pourquoi ce
00:33:39multirécitiviste était-il
00:33:41en liberté ?
00:33:43Elle poursuit, elle le dit plusieurs fois,
00:33:451981 n'aurait jamais dû
00:33:47exister. Allusion,
00:33:49on l'imagine, à l'abolition de la peine de mort.
00:33:51Ça fait déjà beaucoup réagir.
00:33:53Messieurs,
00:33:55on y reviendra encore une fois dans
00:33:57quelques minutes, puisqu'il est
00:33:59important de décortiquer,
00:34:01de comprendre ce qu'elle peut dire
00:34:03ici, et de voir
00:34:05ce qu'on peut faire éventuellement
00:34:07après ce qui s'est passé,
00:34:09après ce nouveau refus d'obtempérer mortel.
00:34:11D'abord, pour vous laisser digérer
00:34:13tout ça, pour pouvoir
00:34:15réfléchir à ces mots qui sont
00:34:17très forts, Jacques Millard, Jean-Luc
00:34:19Benamia, Soma et Lexausser,
00:34:21poursuivons et concluons sur
00:34:23la politique.
00:34:25La gauche, la gauche qui ne décolère
00:34:27pas après la décision d'Emmanuel
00:34:29Macron de les écarter du gouvernement.
00:34:31Les Insoumis qui appellent à une
00:34:33grande mobilisation le 7 septembre.
00:34:35J'aimerais qu'on y revienne pour dénoncer, je cite,
00:34:37le coup de force d'Emmanuel Macron.
00:34:39Cet appel est-il responsable, est-il
00:34:41inconscient ? Thomas et Lexausser,
00:34:43pour commencer.
00:34:45Merci. Juste un mot
00:34:47pour répondre à Jacques
00:34:49sur le fait qu'une démission du
00:34:51chef de l'État ne peut pas engager
00:34:53une dissolution de l'Assemblée avant l'été
00:34:552025. Et je ne vois pas en quoi
00:34:57c'est la solution si on doit garder la même
00:34:59assemblée jusqu'à l'été 2025.
00:35:01C'est la première chose. La deuxième
00:35:03chose,
00:35:05ce n'est pas par la rue
00:35:07que s'obtient le pouvoir.
00:35:09Le pouvoir s'obtient par les urnes.
00:35:11Et ce n'est pas avec un tiers
00:35:13de l'Assemblée. 577
00:35:15divisé par 3,
00:35:17ça fait 190, c'est-à-dire
00:35:19un tiers. Et ce n'est pas avec un tiers
00:35:21qu'on gouverne un pays. Voilà.
00:35:23Mathématiquement, ça ne tient
00:35:25pas la route. Et donc appeler
00:35:27une manifestation où on essaye d'enrôler
00:35:29les syndicats étudiants, etc.,
00:35:31pour moi, ça n'est pas la solution. C'était lui qui avait appelé
00:35:33cette mobilisation en premier
00:35:35sur les syndicats étudiants,
00:35:37également de lycéens. Jean-Luc
00:35:39Beniamia, je vous voyais tiquer
00:35:41lors de ces propos de Thomas.
00:35:43On peut tout inventer dans la période.
00:35:45Cette déclaration
00:35:47de manifestation
00:35:49est issue, j'ai regardé,
00:35:51de syndicats étudiants, syndicats lycéens,
00:35:53syndicats étudiants. Il y en a beaucoup d'autres.
00:35:55La France Insoumise,
00:35:57je ne sais pas pourquoi tout ce qui passe,
00:35:59c'est un peu leur rôle, sans doute,
00:36:01immédiatement on soutient.
00:36:03Mais enfin, ce qui est important dans ce qui va
00:36:05se passer en septembre, parce que ça va se passer,
00:36:07ce n'est pas l'appel à cette
00:36:09manifestation-là. C'est quand
00:36:11l'ensemble des formations syndicales,
00:36:13j'obdie bien les formations syndicales,
00:36:15d'un certain nombre de formations associatives,
00:36:17sans doute soutenues,
00:36:19sans doute soutenues,
00:36:21par les organisations politiques, membres du Nouveau Front Populaire,
00:36:23appelleront à manifester.
00:36:25Parce que tout à fait, il y a
00:36:27beaucoup de légitimité là-dedans.
00:36:29Les risques d'affrontement sont extrêmement faibles.
00:36:31Voilà, il est
00:36:33normal, après tout ce qu'on vient de vivre,
00:36:35qu'il y ait des
00:36:37protestations populaires,
00:36:39et je le redis, je pense
00:36:41qu'elles se passeront en grande partie
00:36:43dans le plus grand calme. Encore une fois,
00:36:45faire cette fixation,
00:36:47à chaque fois, alors je sais que la France Insoumise
00:36:49fait beaucoup d'efforts par rapport à ça,
00:36:51mais cette fixation
00:36:53complète, ça ne
00:36:55sert à rien, parce que,
00:36:57d'ailleurs, M. Bompard l'a dit
00:36:59très vite, il a dit
00:37:01oui, le 7 septembre, on a
00:37:03soutenu assez rapidement
00:37:05l'appel de ces deux syndicats
00:37:07étudiants et lycéens, mais
00:37:09globalement, je le répète,
00:37:11les forces
00:37:13professionnelles,
00:37:15syndicales, associatives,
00:37:17sont elles qui, à un moment donné,
00:37:19notamment par rapport
00:37:21à la loi retraite et par rapport au retrait,
00:37:23la demande de retrait de 4 par
00:37:2590% de l'population française de la
00:37:27loi retraite, c'est quand même le sujet essentiel
00:37:29avec la pauvreté.
00:37:31En tout cas, il ne nous a pas habitué,
00:37:33Emmanuel Macron, à écouter la rue jusqu'à
00:37:35présent. Jacques Myard, réaction.
00:37:37Oui, non, mais je voudrais m'adresser
00:37:39à nouveau à Thomas.
00:37:41Il est exact que pour
00:37:43ressoudre l'Assemblée Nationale, il faudra attendre
00:37:45un an. On est d'accord.
00:37:47Tout est une question de calendrier.
00:37:49Je ne dis pas que c'est maintenant
00:37:51qu'il doit dissoudre, mais vous verrez qu'il
00:37:53sera obligé de partir
00:37:55compte tenu du blocage qui va se
00:37:57produire.
00:37:59À mon avis, ça se passera
00:38:01vraisemblablement en
00:38:032025
00:38:05et dans la foulée,
00:38:07il y aura une nouvelle dissolution
00:38:09et on repartira sur des bases normales
00:38:11et je dirais institutionnellement
00:38:13gouvernables.
00:38:15Parce qu'il est évident
00:38:17qu'en voulant appeler
00:38:19à ce qui est
00:38:21les fameux compromis
00:38:23à la mode de l'Allemagne
00:38:25et à la mode des
00:38:27Belges, ça ne fonctionnera
00:38:29pas. On oublie
00:38:31qu'il y a une crise en Allemagne,
00:38:33on oublie que
00:38:35la Belgique est restée très longtemps
00:38:37sans gouvernement et qu'on a eu
00:38:39l'administration qui a gouverné, mais en réalité
00:38:41il n'y a plus d'unité nationale
00:38:43de la Belgique. On le sait,
00:38:45il y a deux communautés
00:38:47qui se font face,
00:38:49il y a les Flamands d'un côté et les Vallons de l'autre.
00:38:51Et puis il y a Bruxelles...
00:38:53Avec un pouvoir fédéral, avec un pouvoir
00:38:55Jacques, fédéral, bien plus important
00:38:57que chez nous. C'est ce qui permettait
00:38:59à la Belgique, notamment, mais c'est valable en Suisse
00:39:01aussi, d'avoir une gestion
00:39:03continue sans qu'il y ait une crise de régime.
00:39:05Voilà, mais on sait très bien
00:39:07que chacune
00:39:09des deux communautés est
00:39:11maîtresse chez elle, en dehors
00:39:13de quelques items
00:39:15qui sont maintenus au
00:39:17niveau fédéral. Donc
00:39:19on n'en est pas là. Nous sommes
00:39:21une unité nationale, nous sommes
00:39:23un peuple, une nation
00:39:25forte avec
00:39:27un modus institutionnel
00:39:29qui peut fonctionner à la
00:39:31condition qu'il y ait un projet national
00:39:33démocratique fort.
00:39:35Et vous l'avez répété.
00:39:37Effectivement, c'est ce que vous disiez
00:39:39tout à l'heure, Thomas et Lexausser,
00:39:41pour reprendre sur cette
00:39:43vaste mobilisation. Alors, vaste,
00:39:45on verra en tout cas.
00:39:47Effectivement, en tout cas, ce sont les mots.
00:39:49Voilà, c'est l'objectif poursuivi
00:39:51notamment par les Insoumis. Je précise
00:39:53que pour le moment, le Parti
00:39:55socialiste n'appelle pas à manifester.
00:39:57Juste,
00:39:59est-ce que c'est utile ou pas ?
00:40:01Est-ce qu'Emmanuel Macron peut entendre
00:40:03ou pas cet appel de la rue ?
00:40:05Je précise aussi qu'on sera la veille,
00:40:07on en parlait tout à l'heure, des Jeux
00:40:09paralympiques, à la veille,
00:40:11de la cérémonie de clôture des Jeux paralympiques.
00:40:15On assiste depuis
00:40:17des semaines à des communications tout azimuts
00:40:19qui n'ont plus aucun sens.
00:40:21Le Nouveau Front populaire
00:40:23s'est fait élire avec la promesse du SMIC
00:40:25à 1 600 euros pour qu'après qu'on dise
00:40:27que ça ne se ferait pas avant
00:40:29une loi de financement,
00:40:31une loi de finance,
00:40:33pour qu'après on dise que ce soit progressif et que
00:40:35finalement on puisse dire, certains disent,
00:40:37que ça ne se ferait pas.
00:40:39Ensuite, on promet la destitution du chef de l'État
00:40:41dont on sait très bien qu'elle ne peut pas
00:40:43et elle ne pourra en aucun cas dans
00:40:45l'Assemblée, le Parlement actuel,
00:40:47être votée. Donc tout ça n'est que
00:40:49communication. On nous a sortis du
00:40:51chapeau lussicasté après avoir eu
00:40:53deux noms de personnes qui ont dit non,
00:40:55on ne veut pas y aller. Tout ça n'est que communication,
00:40:57ça n'est que poudre aux yeux. C'est du cinéma,
00:40:59c'est du show, c'est du baratin.
00:41:01Et je regrette que mon ami Tonton Benamias,
00:41:03qui est un démocrate, qui est un républicain,
00:41:05en vienne à défendre cette union
00:41:07qui est une union malsaine.
00:41:09Justement,
00:41:11vous interpellez Jean-Luc Benamias,
00:41:13Jean-Luc Benamias pour conclure.
00:41:15Je pense
00:41:17que nous sommes heureusement encore
00:41:19dans le cadre démocratique et je pense
00:41:21que les formations politiques,
00:41:23membres du Nouveau Front Populaire, sont des formations
00:41:25républicaines et démocratiques.
00:41:27Je ne parle pas d'individus qui peuvent parfois
00:41:29être spécialement
00:41:31agaçants,
00:41:33et le mot est faible, mais le global
00:41:35de tout cela, c'est que nous sommes
00:41:37bien avec une formation. Sinon,
00:41:3930% des Français n'auraient pas voté pour eux.
00:41:41Je sais que ça n'est que 30%,
00:41:43mais à côté, personne n'a fait
00:41:4530%, sauf le RN.
00:41:47Jean-Luc Benamias,
00:41:49Thomas Elexozer, Jacques Myre, vous restez avec nous.
00:41:51Dans un instant, on revient sur cet hommage.
00:41:53Hommage en cours dans les Alpes-Maritimes.
00:41:55Hommage au gendarme, vous savez,
00:41:57qui a été tué lors d'un
00:41:59refus d'obtempérer
00:42:01sa veuve. Elle a pris la parole
00:42:03il y a quelques instants, des propos très forts.
00:42:05On va tout vous dire, on va vous raconter
00:42:07exactement ce qu'elle a dit.
00:42:09J'imagine que ça va vous faire
00:42:11vous aussi réagir. A tout de suite.
00:42:13Sud Radio.
00:42:15Parlons vrai.
00:42:17Parlons vrai.
00:42:19Sud Radio.
00:42:21Les débats de l'été, 10h-13h.
00:42:23Benjamin Gleize.
00:42:25Les débats de l'été sur Sud Radio.
00:42:27Les débatteurs du jour.
00:42:29Ceux qui sont avec nous,
00:42:31qui sont avec vous pour débattre
00:42:33de l'actualité, toute l'actualité.
00:42:35Jacques Myre, maire de Maison Lafitte,
00:42:37auteur de Bye Bye Démocratie, aux éditions
00:42:39La Font-Presse. Jean-Luc Benamias,
00:42:41membre de la Ligue des Droits de l'Homme,
00:42:43ancien membre du CESE. Et puis Thomas Elexozer,
00:42:45qui est secrétaire général du Nouveau Centre,
00:42:47conseiller départemental
00:42:49de l'Eure. Je vous le disais
00:42:51il y a quelques instants, hommage en cours
00:42:53dans les Alpes-Maritimes,
00:42:55hommage en cours aux gendarmes
00:42:57qui a été tué lors d'un refus
00:42:59d'obtempérer. On y est largement revenu
00:43:01depuis hier
00:43:03sur
00:43:05ce drame.
00:43:07Hommage en cours, Jules Boscagny, vous nous avez
00:43:09rejoint. La veuve
00:43:11de ce gendarme,
00:43:13c'est à Mandelieu-la-Napoule, cet hommage,
00:43:15a pris la parole
00:43:17des propos forcément
00:43:19très durs.
00:43:21On entend la détresse de cette
00:43:23femme, forcément. Tout à fait, Benjamin.
00:43:25La France a tué mon mari par son insuffisance,
00:43:27son laxisme et son excès
00:43:29de tolérance. Ce sont les mots d'harmonie.
00:43:31La femme du gendarme décédé
00:43:33hier, la du gen Eric Comine,
00:43:35après un refus d'obtempérer.
00:43:37Elle s'exprime actuellement en marge de l'hommage rendu
00:43:39à son mari à Mandelieu. Et la veuve du gendarme
00:43:41met également en cause la justice française
00:43:43qu'elle appelle à une prise de conscience.
00:43:45Comment ? Pourquoi ?
00:43:47Pourquoi cet homme multirécidiviste
00:43:49peut-il évoluer en toute liberté ?
00:43:51Quand est-ce
00:43:53que nos législatifs ouvriront réellement
00:43:55les yeux ? Faut-il
00:43:57qu'il soit touché directement pour agir ?
00:43:59Combien de
00:44:01morts avant que ces assassins
00:44:03soient vraiment punis ?
00:44:05Bagne, expulsion,
00:44:07retrait des droits octroyés par
00:44:09une procédure tellement bien faite.
00:44:11Et j'en passe. Pour rappel, l'homme
00:44:13de 39 ans arrêté hier
00:44:15a été contrôlé positif à l'alcool.
00:44:17Il compte pas moins de 10 condamnations
00:44:19pour son casier judiciaire, principalement
00:44:21pour des atteintes aux personnes et des infractions
00:44:23à la circulation routière. Et il avait
00:44:259 points sur 12 à son permis de conduire.
00:44:27J'ajoute
00:44:29justement, alors j'ajoute mon cher
00:44:31Jules, qu'à plusieurs reprises
00:44:33dans cet hommage de la veuve du
00:44:35gendarme qui a été tué, à plusieurs reprises
00:44:37cette femme, et bien le
00:44:39dit, l'abolition de la
00:44:41peine de mort n'aurait...
00:44:43Alors, 1980 aurait jamais dû exister
00:44:45et je parlais d'abolition de la peine de mort
00:44:47parce qu'on imagine que c'est une allusion
00:44:49faite à cette abolition de la peine
00:44:51de mort. Nous sommes avec
00:44:53nos débatteurs. Jean-Luc Benamias, tout d'abord
00:44:55vous êtes membre de la Ligue des Droits
00:44:57de l'Homme. Comment vous réagissez à ses propos ?
00:44:59Propos très forts et
00:45:01émotions, on l'a entendu très vite, forcément.
00:45:03Écoutez,
00:45:05je peux pas...
00:45:07Cette dame est touchée, profondément
00:45:09touchée, donc elle
00:45:11exprime sa détresse, elle exprime
00:45:13un certain nombre de choses.
00:45:15Ça n'est même pas
00:45:17critiquable. J'entends ce qu'elle
00:45:19dit. Après,
00:45:21sur le fond... Non, je vais pas
00:45:23en rajouter, c'est pas la peine parce que c'est...
00:45:25Voilà, je le
00:45:27dis, j'entends sa détresse.
00:45:29Après, le
00:45:31reste...
00:45:33Je passe là-dessus
00:45:35parce qu'on doit entendre sa détresse
00:45:37mais après, sur le fond
00:45:39après de ce qu'elle raconte, tout le monde
00:45:41voit bien que c'est d'une complexité absolue.
00:45:43Voilà, mais j'entends sa détresse.
00:45:45Thomas Elexozer, réaction à...
00:45:47Vous l'avez entendu,
00:45:49cette veuve et la détresse de
00:45:51cette veuve qui prononce des propos
00:45:53très forts.
00:45:55On ne peut pas
00:45:57commenter ou réagir
00:45:59sur des propos
00:46:01qui viennent d'être tenus dans un moment
00:46:03de deuil et de
00:46:05tragédie.
00:46:07Ce que vit cette
00:46:09dame, cette famille, ses collègues
00:46:11est terrible, comme
00:46:13toutes les familles de nos
00:46:15forces de l'ordre endeuillées.
00:46:17La seule chose que l'on peut dire, c'est
00:46:19regretter que ce
00:46:21multirécidiviste
00:46:23qui, à plusieurs reprises, a fait des
00:46:25refus d'obtempérer
00:46:27des gros problèmes de sécurité routière
00:46:29ait eu encore les moyens
00:46:31de conduire. Je ne sais pas si
00:46:33le véhicule était son véhicule personnel mais il aurait
00:46:35dû être saisi au vu de la
00:46:37gravité des faits qui lui ont été reprochés
00:46:39et les peines
00:46:41encourues
00:46:43aggravées.
00:46:45Ce n'est pas un accident de la route,
00:46:47c'est la
00:46:49récidive de plusieurs
00:46:51attitudes déplorables
00:46:53de la part de cette personne.
00:46:55Dix condamnations, Jules nous le rappelait tout à l'heure,
00:46:57dont l'une pour
00:46:59délit de fuite après un refus d'obtempérer.
00:47:01C'est sur ça que je
00:47:03peux réagir. Comme
00:47:05mon ami Benamias,
00:47:07je ne peux pas réagir sur tout ce que traverse
00:47:09l'épouse et sur ses propos.
00:47:11Mais on ne peut que regretter
00:47:13qu'on ait laissé ce monsieur poursuivre
00:47:15sa criminalité sur les routes
00:47:17en état d'ébriété
00:47:19et avec une récidive
00:47:21violente et manifeste.
00:47:23Jacques Myard,
00:47:25elle dit quelque chose cette femme, elle n'est pas la seule
00:47:27à le dire. Elle met en cause
00:47:29la justice, le laxisme,
00:47:31c'est le mot qu'elle emploie.
00:47:33Jacques Myard, sur ce
00:47:35point, ça vous fait réagir ?
00:47:37Oui. Alors, on va laisser de
00:47:39côté la question de la peine de mort
00:47:41parce que, effectivement,
00:47:43c'est une autre question à débattre
00:47:45d'une autre manière. Même si, mon cher
00:47:47Luc, je constate
00:47:49que la peine de mort est appliquée
00:47:51au quotidien par les malfrats
00:47:53à Marseille ou ailleurs.
00:47:55Donc, on voit très bien
00:47:57que la peine de mort,
00:47:59comme disait Noché,
00:48:01messieurs les assassins, commencez
00:48:03par l'abolition vous-même.
00:48:05Voilà. Donc, le problème
00:48:07reste entier. Et il y a un autre problème
00:48:09avec la peine de mort. On sait très bien
00:48:11qu'il n'y a pas de substitut et que
00:48:13personne ne passera sa vie
00:48:15entière en prison.
00:48:17Le seul qui l'ait fait, c'est Hess
00:48:19parce que les Russes n'ont jamais voulu le libérer
00:48:21à la prison de Spandau et il s'est
00:48:23suicidé. Mais laissons ça de côté pour
00:48:25l'instant. En réalité,
00:48:27il y a un problème avec les délits de fuite,
00:48:29les refus d'obtempérer.
00:48:31Là, bien sûr, certains voudraient
00:48:33qu'on modifie la loi
00:48:35qui permet effectivement aux policiers
00:48:37de tirer.
00:48:39Moi, je pense que ce serait une naïveté.
00:48:41Lorsque la police
00:48:43qui sont revêtues de la légitimité
00:48:45démocratique d'un État
00:48:49demande à nos concitoyens
00:48:51de s'arrêter, ils doivent
00:48:53s'arrêter. Et si jamais
00:48:55ils continuent, dans
00:48:57beaucoup de pays, effectivement,
00:48:59je dirais
00:49:01l'autorité légitime
00:49:03est en droit d'ouvrir
00:49:05le feu. La preuve, c'est que
00:49:07si ça se faisait, je pense que ça
00:49:09s'arrêterait très vite.
00:49:11Il faut assez
00:49:13de naïveté et assez de laxisme.
00:49:15Et cette femme a raison sur
00:49:17le laxisme de notre société.
00:49:19J'ajoute même que dans certains cas,
00:49:21ce sont les policiers qui se retrouvent
00:49:23mis en examen parce que
00:49:25ils ont, paraît-il,
00:49:27fait l'usage de la force
00:49:29légitime.
00:49:31Mais il y a des bavures,
00:49:33il y a des bavures,
00:49:35vous le savez Jacques Myard, ça existe, ça aussi.
00:49:37Les bavures, on peut effectivement
00:49:39ensuite, à froid,
00:49:41et je pense qu'on devrait
00:49:43mettre en place une procédure
00:49:45d'explication et non pas de mise en examen.
00:49:47On met sur le même plan
00:49:49la victime,
00:49:51je dirais
00:49:53l'assassin et la force de police.
00:49:55C'est inadmissible.
00:49:57On devrait mettre en place une procédure ad hoc
00:49:59pour demander effectivement
00:50:01aux policiers de s'expliquer
00:50:03et s'il y a eu faute,
00:50:05on sanctionne. Mais on ne peut pas
00:50:07rester dans cet état où
00:50:09aujourd'hui on commence à donner raison
00:50:11à la personne qui fuit
00:50:13et qui tue très
00:50:15souvent et qu'on n'a pas
00:50:17en face, je dirais, des juges
00:50:19qui regardent la réalité telle
00:50:21qu'elle est. Continuez comme ça,
00:50:23je peux vous dire que ça se terminera mal.
00:50:25Thomas, avant de redonner la parole
00:50:27à Jean-Luc Benamias.
00:50:29La responsabilité individuelle
00:50:31de ces chauffards doit être
00:50:33beaucoup plus encadrée
00:50:35et augmentée.
00:50:37Je précise,
00:50:39jusqu'à deux ans de prison pour un refus
00:50:41d'obtempérer 15 000 euros d'amende. Voilà, c'est important
00:50:43aussi de préciser les choses. Thomas, allez-y.
00:50:45Pour moi,
00:50:47je ne sais pas si ce véhicule
00:50:49était véhicule personnel
00:50:51du mis en cause.
00:50:53Mais si c'est le cas, pourquoi n'a-t-il pas été saisi ?
00:50:55Je prends l'exemple aussi des rodeos
00:50:57urbains qui, on le sait, ont tué
00:50:59des personnes
00:51:01innocentes, des personnes
00:51:03spectatrices. Il faut
00:51:05saisir, détruire ces véhicules
00:51:07si ces véhicules sont volés,
00:51:09s'ils ont été empruntés. C'est la
00:51:11personne mise en cause qui doit rembourser
00:51:13le véhicule qui a été détruit.
00:51:15Et à un moment donné, il faut
00:51:17beaucoup plus de sévérité.
00:51:19Ce monsieur n'était pas un cas isolé,
00:51:21ce n'était pas un accident. C'est un récidiviste,
00:51:23un criminel de la route
00:51:25qui a été à plusieurs reprises mis en examen
00:51:27et condamné avec
00:51:29un casier judiciaire.
00:51:31Jean-Luc Benamias,
00:51:33sur cette question-là, faut-il plus de
00:51:35sévérité ? Est-ce qu'il faut alourdir
00:51:37les peines ? Mieux les appliquer ?
00:51:39Davantage les appliquer ?
00:51:41Si je vous répondais
00:51:43oui, c'est que
00:51:45les choses seraient extrêmement simples.
00:51:47On se demanderait même d'ailleurs pourquoi ce n'est pas fait.
00:51:49Donc, pourquoi je ne peux
00:51:51pas répondre oui ? C'est que
00:51:53chacun voit bien, derrière
00:51:55tout ça, que
00:51:57la façon d'organiser la sécurité
00:51:59publique dans notre pays,
00:52:01qui a beaucoup changé depuis
00:52:03notamment Nicolas Sarkozy,
00:52:05je le dis souvent
00:52:07et ça ne réglerait pas tout car ça n'est pas
00:52:09simple, nous avons
00:52:11besoin de forces,
00:52:13de police, de proximité
00:52:15proche
00:52:17et reconnue par nos concitoyens.
00:52:19Quand j'ai dit ça, je n'ai pas dit grand-chose.
00:52:21Mais clairement,
00:52:23il y en a un besoin absolument
00:52:25certain. Il y a
00:52:27trop d'endroits dans notre pays,
00:52:29trop d'endroits où
00:52:31il n'y a plus de forces
00:52:33de police présentes à plein
00:52:35temps. Ça demande évidemment
00:52:37de mise en place de moyens, ça demande
00:52:39évidemment la formation de policiers
00:52:41et de policières de proximité,
00:52:43mais alors,
00:52:45quand j'ai dit ça, je n'ai pas répondu à tout
00:52:47parce que la situation sociale,
00:52:49la situation
00:52:51de nombre de personnes
00:52:53qui vivent
00:52:55de manière très déshéritée,
00:52:57très décalée, fait que
00:52:59dans un certain nombre
00:53:01d'endroits, et je pense que cette personne
00:53:03dont on parle, je ne parle pas de
00:53:05Madame, je parle
00:53:07du meurtrier,
00:53:09bon,
00:53:11on est en plein décalage
00:53:13avec la réalité, donc
00:53:15je répète,
00:53:17on a besoin de forces de sécurité
00:53:19formées, présentes sur le terrain
00:53:21et pas uniquement...
00:53:23Justement, ce gendarme, il était formé,
00:53:25il était expérimenté,
00:53:27c'est ça le souci.
00:53:29J'ai suivi,
00:53:31c'est un motard, c'est un gendarme,
00:53:33c'est un gendarme motorisé,
00:53:35on les connaît.
00:53:37Est-ce qu'ils ont les moyens d'agir
00:53:39complètement ? Je n'en suis pas certain.
00:53:43Est-ce qu'ils sont suffisamment
00:53:45aidés par rapport à leur
00:53:47façon d'agir ?
00:53:49Je n'en suis pas certain. Nous avons un problème
00:53:51de gestion
00:53:53de nos forces policières,
00:53:55c'est une évidence,
00:53:57et je le dis, c'est valable
00:53:59pour Jacques et pour d'autres, je ne pense pas
00:54:01que ça se réglera avec
00:54:03des polices municipales.
00:54:05Je pense que les polices municipales peuvent servir
00:54:07d'aide réelle,
00:54:09mais je pense que c'est dépendant
00:54:11pour moi totalement de la police nationale.
00:54:13Vous ne partagez
00:54:15pas ces propos
00:54:17de Jean-Luc Benhamia, expliquez-nous pourquoi.
00:54:19Je vais vous dire,
00:54:21sur ce que vient
00:54:23de dire notamment
00:54:25Luc sur la police
00:54:27municipale, il retrouvera
00:54:29au journal officiel, alors que le
00:54:31ministre de l'Intérieur est écheveillement,
00:54:33en nous disant
00:54:35que la sécurité,
00:54:37l'utilisation
00:54:39de la force, ça doit être l'État
00:54:41sous le contrôle, bien évidemment,
00:54:43de la justice d'une manière générale.
00:54:45Et donc il peut le retrouver,
00:54:47mais malheureusement, comme l'État,
00:54:49pour des raisons budgétaires, s'est retiré,
00:54:51il a fallu, parce que nos
00:54:53concitoyens nous le demandent, créer
00:54:55des polices municipales. En l'occurrence,
00:54:57ce n'est pas elles qui sont en cause.
00:54:59Moi, ce que je constate, mon cher Luc
00:55:01et mon cher Thomas,
00:55:03je vais au bout,
00:55:05je vais au bout,
00:55:07c'est que depuis 30 ans,
00:55:09depuis 30 ans,
00:55:11chaque fois qu'il y a un problème,
00:55:13oh les pauvres petits, ils sont coupables,
00:55:15ils ne sont pas coupables, c'est la société
00:55:17qui croit, etc. On a fait,
00:55:19je dirais, un traitement de la délinquance
00:55:21sociale. On a été
00:55:23en permanence pour essayer de dire
00:55:25ils ne sont pas responsables,
00:55:27ce n'est pas vrai, c'est la société qui...
00:55:29Et bien il y a un moment,
00:55:31il faut dire tolérance zéro
00:55:33et que chaque fois qu'il y a un délit,
00:55:35il doit y avoir une sanction,
00:55:37point barre. Et c'est comme ça que
00:55:39notamment à New York, la police
00:55:41a rétabli l'ordre,
00:55:43parce que c'était la tolérance zéro.
00:55:45Et bien nous devons retrouver la tolérance
00:55:47zéro, ça doit être bien sûr adapté,
00:55:49mais ça doit être ferme.
00:55:51Et donc aujourd'hui,
00:55:53on a, je dirais, une démarche
00:55:55qui est celle de l'assistanat
00:55:57social au lieu de la
00:55:59responsabilité et de la sanction.
00:56:01Tu n'es pas d'accord, mon cher Luc,
00:56:03mais c'est ma position
00:56:05et je la partage.
00:56:07Thomas Ellexhauser,
00:56:09pour conclure, tolérance zéro,
00:56:11ça veut dire quoi ? Est-ce qu'il y a aujourd'hui
00:56:13trop d'impunité en France ?
00:56:15Déjà, je voudrais
00:56:17passer une parenthèse,
00:56:19un message à la chaîne.
00:56:21Je pense que nous avons là un très bon format d'émission,
00:56:23les Tontons-Flingueurs
00:56:25de Sud Radio, qu'on pourrait renouveler à la rentrée
00:56:27avec l'ami Benhamias et Millard.
00:56:29Je pense qu'on tient là
00:56:31un bon créneau d'audimat.
00:56:33Première chose. Deuxième chose,
00:56:35nous avons...
00:56:37Une complémentarité, en tout cas, des vrais débats de fond.
00:56:39Voilà. Mais nous avons
00:56:41toutes les couleurs, puisque
00:56:43Jacques est de droite dure,
00:56:45forte et un peu extrême désormais.
00:56:47L'ami Benhamias
00:56:49s'est remis à gauche,
00:56:51et moi, je suis la voix du centre.
00:56:53Donc toutes les couleurs de l'annonciation
00:56:55que vous avez présentées ce matin
00:56:57avec les mousquetaires de Sud Radio.
00:56:59Non, nous avons un problème
00:57:01qui est que les peines
00:57:03ne sont pas exécutées
00:57:05dans ce pays,
00:57:07qu'il n'y a pas les places de prison nécessaires,
00:57:09que les prisons sont soit indignes,
00:57:11soit sont des eldorados
00:57:13pour les trafiquants. Je vous rappelle
00:57:15quand même que les criminels
00:57:17qui ont tué deux membres
00:57:19de l'administration pénitentiaire dans mon département
00:57:21sont toujours en cavale,
00:57:23n'ont toujours pas été arrêtés.
00:57:25Et que
00:57:27le trafiquant, nous le savons,
00:57:29il a pu s'échapper ce jour-là
00:57:31et tuer deux
00:57:33agents de l'administration,
00:57:35continuer à gérer son trafic
00:57:37et à organiser sa cavale
00:57:39depuis la prison.
00:57:41Donc il faut de la sévérité,
00:57:43il faut l'application des peines, il faut des places de prison.
00:57:45François Hollande...
00:57:47Parce que là, on a des policiers qui nous disent
00:57:49des refus d'obtempérer,
00:57:51des gens qui ont commis des refus d'obtempérer,
00:57:53on n'en a jamais vu en prison,
00:57:55quasi.
00:57:57Oui mais là,
00:57:59ce monsieur en question
00:58:01qui est toujours en garde à vue,
00:58:03il avait un casier judiciaire,
00:58:05il avait six ou sept condamnations
00:58:07à son actif et il continue à se
00:58:09balader, alcoolisé
00:58:11sur les routes de France et à tuer un gendarme.
00:58:13Mais on est où ?
00:58:17On poursuit ces débats.
00:58:19Félix Hauser, Jean-Luc Benamias, Jacques Millard,
00:58:21on ne peut avoir qu'une pensée,
00:58:23pensée très forte pour la famille
00:58:25de ce gendarme, on parlait de
00:58:27sa veuve à l'instant qui a pris la parole
00:58:29lors de l'hommage à ce
00:58:31gendarme décédé
00:58:33lors d'un refus d'obtempérer.
00:58:35Pensée très
00:58:37forte pour sa famille,
00:58:39pour ses collègues et on ne peut
00:58:41qu'imaginer la douleur immense qu'ils
00:58:43vivent aujourd'hui.
00:58:4511h49 sur Sud Radio,
00:58:47pour l'instant un sujet un peu plus léger.
00:58:49A tout de suite.
00:58:51Parlons vrai. Parlons vrai. Parlons vrai.
00:58:53Parlons vrai. Parlons vrai.
00:58:55Sud Radio Bercoff
00:58:57dans tous ses états, midi 14h.
00:58:59André Bercoff.
00:59:01Allo André, c'est Patrick Roger. Prêt pour lundi ?
00:59:03Prêt pour lundi Patrick
00:59:05et parce que franchement je n'ai jamais
00:59:07vu une actualité aussi forte.
00:59:09On dit souvent que la réalité dépasse
00:59:11sa fiction, cette fois-ci elle l'enfonce
00:59:13complètement avec
00:59:15les censures, les guerres,
00:59:17les élections américaines.
00:59:19Vraiment, on a du pain sur la planche
00:59:21et quel pain et quelle planche Patrick.
00:59:23Midi 14h André Bercoff, lundi 2 septembre.
00:59:27Sud Radio Bercoff
00:59:29dans tous ses états, midi 14h.
00:59:31André Bercoff.
00:59:35Sud Radio, les débats de l'été
00:59:3710h-13h, Benjamin Gleize.
00:59:3911h52
00:59:41sur Sud Radio, le temps
00:59:43refile nos débats de l'été
00:59:45avec les débatteurs du jour, Jacques Myard, Jean-Luc Benhamia,
00:59:47c'est Thomas. Et l'exhauseur,
00:59:49je voulais vous faire réagir
00:59:51la petite sortie,
00:59:53Michael Youn qui a dévoilé le numéro de téléphone
00:59:55d'un député RN de l'Aude, Frédéric Falcon
00:59:57qui a décidé de saisir le parquet
00:59:59mais le temps manque.
01:00:01Je voudrais que vous fassiez agir
01:00:03davantage à ce qui s'est passé du côté de l'Italie.
01:00:05Les communistes, des communistes qui diffusent
01:00:07une liste noire des personnalités juives
01:00:09et d'organisations, je cite
01:00:11d'agents sionistes,
01:00:13ça vous révolte, ça vous choque.
01:00:15Commençons par vous,
01:00:17Jean-Luc Benhamia.
01:00:21Il ne vient pas échapper
01:00:23que le parti communiste italien
01:00:25a disparu.
01:00:27C'est le nouveau parti communiste, je crois.
01:00:29Alors j'ai cherché qui était
01:00:31ce nouveau parti communiste.
01:00:35Ça n'empêche pas l'horreur de ce qu'ils font.
01:00:37D'accord. Mais c'est
01:00:39exactement personne.
01:00:41Nous avons affaire à un groupuscule de quelques membres.
01:00:43Alors je ne sais pas d'où sort cette info-là.
01:00:45Ce matin, j'ai regardé.
01:00:49C'est
01:00:51dénoncer des gens
01:00:53par rapport au sionisme et ainsi de suite.
01:00:55Tout ça n'est pas acceptable.
01:00:57Mais là, vraiment, il s'agit pour moi
01:00:59totalement d'une non-info.
01:01:01Ce parti communiste,
01:01:03ce nouveau parti communiste,
01:01:05est un groupuscule qui n'existe pas.
01:01:07Tout le monde y a accès.
01:01:09Tout le monde y a accès.
01:01:11Des centaines d'informations qu'on regarde sur Internet.
01:01:13Après, je pense que nous sommes
01:01:15suffisamment malins et intelligents
01:01:17autour de cette table
01:01:19pour essayer de voir qui parle et qui cause
01:01:21et à quel titre les gens causent.
01:01:23Mais sérieusement, j'ai regardé
01:01:25quand j'ai reçu le schéma de l'émission.
01:01:29Le parti communiste italien
01:01:31était un parti communiste qui faisait 30%
01:01:33des voix après
01:01:351945. C'était un parti communiste
01:01:37d'ailleurs très réformiste et ainsi de suite.
01:01:39Alors je me disais, comment c'est possible que
01:01:41ces choses-là existent ?
01:01:43Tout ce que je viens de dire là
01:01:45reste à vérifier, mais sérieusement,
01:01:47si vous vérifiez, vous verrez que
01:01:49c'est un mini groupuscule
01:01:51qui a sorti...
01:01:53Vous avez raison là-dessus, tout à fait.
01:01:55Vous avez raison.
01:01:57Jean-Luc Benamias,
01:01:59Jacques Millard, réaction à cela ?
01:02:01Ce genre de méthodes sont odieuses
01:02:03et je suis tout à fait d'accord
01:02:05avec Luc
01:02:07quand il dit,
01:02:09regardez d'où vient la source,
01:02:11ils n'existent pas, c'est des rigolos.
01:02:13Mais il n'en demeure pas moins
01:02:15qu'un certain nombre
01:02:17de personnes vont aller consulter
01:02:19cette liste et il est clair
01:02:21que c'est scandaleux
01:02:23parce que montrer du doigt...
01:02:25Vous savez, il y a un
01:02:27proverbe qui dit très clairement
01:02:29lorsque vous montrez du doigt quelqu'un,
01:02:31vous avez trois doigts qui vous regardent.
01:02:33Ça c'est un
01:02:35proverbe notamment
01:02:37des évangélistes.
01:02:39Mais il est clair qu'on ne peut pas
01:02:41donner crédit
01:02:43à ce genre
01:02:45je dirais
01:02:47de méthode odieuse.
01:02:49Je vous fais réagir parce que sur les réseaux sociaux,
01:02:51alors là, effectivement,
01:02:53on parle d'un cas avec des personnes
01:02:55qui ne représentent peut-être qu'elles.
01:02:57Mais sur les réseaux sociaux, ce genre d'énonciation,
01:02:59ça arrive tous les jours, toutes les heures.
01:03:01Mais oui, mais le problème c'est que justement,
01:03:03on peut critiquer, je dirais,
01:03:05la politique de Netanyahou,
01:03:07elle est même fortement critiquée par
01:03:09un certain nombre d'Israéliens,
01:03:11mais on ne peut pas faire l'amalgame
01:03:13entre, je dirais,
01:03:15l'antisémitisme
01:03:17et la politique
01:03:19menée par Netanyahou.
01:03:21Il y a un moment, il faut raison garder
01:03:23et donc on ne peut qu'inviter
01:03:25les gens à détourner
01:03:27et surtout, on n'a pas à les consulter,
01:03:29ce genre de conneries.
01:03:31Voilà ce qu'a dit Thomas-Alexandre, autre chose à rajouter,
01:03:33pour conclure ?
01:03:35Profondément choqué de cette liste qui, d'ailleurs,
01:03:37dresse les noms des journalistes
01:03:39mis en cause par ce petit
01:03:41parti politique italien.
01:03:43Mais ça me rappelle aussi la mise en cause
01:03:45de Mélenchon à l'égard de Rutel-Krief
01:03:47qui avait fait beaucoup réagir
01:03:49à l'époque et qui avait été odieuse,
01:03:51mise en cause par Mélenchon de Rutel-Krief.
01:03:53Donc voilà, le mot de la fin,
01:03:55il sera celui-ci.
01:03:57Merci en tout cas,
01:03:59un grand merci pour
01:04:01ces débats.
01:04:03Merci Jacques Biard,
01:04:05maire de Maison-Lafitte, auteur
01:04:07de l'ouvrage Bye Bye, démocratie aux éditions
01:04:09La Fond-Presse. Merci beaucoup Jean-Luc Benhamias,
01:04:11membre de la Ligue des Droits de l'Homme, ancien membre
01:04:13du CSE et merci infiniment
01:04:15aussi à vous Thomas-Alexandre Hauser,
01:04:17secrétaire général du Nouveau Centre, conseiller
01:04:19départemental de l'Eure, les tontons
01:04:21flingueurs de Sud Radio.
01:04:23Toutes les sensibilités sont représentées
01:04:25grâce à vous et c'est important
01:04:27parce que tout le monde a la parole
01:04:29sur Sud Radio, vous le savez,
01:04:31plus que personne. 11h57,
01:04:33on se retrouve dans un instant avec l'ami Maxime Trouleau.

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