Mettez vous d'accord avec Jacques Myard, maire LR de Maisons Laffitte, Samuel Lafont, porte parole de Reconquête, Jean Baptiste Moreau, ancien député, ancien agriculteur, consultant indépendant, Jean Claude Beaujour, avocat, président du Forum Transatlantique
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NewsTranscription
00:00 - Sud Radio, le 10h midi, mettez-vous d'accord, Valérie Exper.
00:05 - Avec vous sur Sud Radio pour les débats, on commence un petit peu en retard aujourd'hui,
00:09 pardon à mes débatteurs qui aujourd'hui vont tenter de se mettre d'accord.
00:14 Samuel Lafon, porte-parole de Reconquête, bonjour.
00:17 - Bonjour Valérie, bonjour à tous.
00:18 - Jean-Baptiste Moreau, ancien député, ancien agriculteur, consultant indépendant, bonjour,
00:22 bienvenue.
00:23 Jean-Claude Beaujour, avocat, président du Forum Transatlantique, bonjour.
00:27 - Bonjour Valérie.
00:28 - Pierre, bonjour, maire LR de Maison Lafitte.
00:31 - Salut, fraternité !
00:32 - Vous êtes en forme, cher Jacques.
00:35 On a des petits soucis techniques, donc il est possible qu'on vous abandonne en cours
00:39 de route si ça ne fonctionne pas.
00:40 On vous dit tout, on doit déménager bientôt, il y a des travaux dans les studios et donc
00:46 il y a des petits craquements.
00:48 Il y a un auditeur qui nous donne un petit conseil, les craquements c'est un processus
00:51 sur les serveurs du stream qui perturbe aussi à la technique.
00:56 Voilà, donc on est dessus, merci Stéphane de vos conseils, mais c'est vrai que c'est
01:01 un peu compliqué depuis ce matin.
01:03 Alors, séminaire de suivi des rencontres de Saint-Denis, allez c'est encore un machin,
01:08 on continue, vous nous direz ce que vous en pensez.
01:11 Faut-il baisser les taxes sur l'essence ? Les prix s'envolent.
01:14 Le Rassemblement National, meilleur opposant à Emmanuel Macron et puis à Damas Traoré,
01:18 clap de fin, la manif de trop, il n'y avait pas grand monde hier.
01:21 On va parler de tous ces sujets avec vous.
01:23 On commence avec vos coups de cœur, vos coups de gueule.
01:27 Commençons peut-être avec vous Jean-Claude, c'est un sujet dont on ne parle pas assez.
01:32 Oui, c'est un sujet qui est absolument scandaleux.
01:35 C'est pire qu'un scandale parce qu'un jour on dira on ne savait pas ou on n'avait pas
01:39 su et puis les gens vont être convoqués, peut-être devront-ils rendre des comptes.
01:42 Il faut savoir qu'aujourd'hui il y a un drame qui se joue à Mayotte.
01:45 Je rappelle que Mayotte est un département français, qu'on a un principe de continuité
01:49 territoriale, d'unité nationale.
01:51 Et à Mayotte depuis maintenant plusieurs années, la crise s'est accélérée, les
01:56 gens n'ont pas accès à l'eau.
01:57 Aujourd'hui, le rythme c'est que les Mahorais ont de l'eau un jour sur trois, tenez-vous
02:04 bien, un jour sur trois avec toutes les conséquences que l'on peut imaginer.
02:07 Ne pas avoir accès à l'eau, c'est prendre le risque de boire de l'eau non potable.
02:13 Il faut savoir comment se font les coupures.
02:16 Les coupures se font entre 16h et 8h du matin.
02:20 C'est-à-dire qu'en fait, lorsque les gens sont chez eux, lorsque l'eau revient,
02:24 vous ne pouvez pas la boire normalement parce qu'il faut attendre plusieurs jours pour
02:26 qu'elle s'écoule.
02:27 Mayotte c'est aussi la plus grosse maternité d'Europe et vous savez qu'il y a un risque
02:35 sanitaire majeur pour les nouveau-nés.
02:37 Donc voilà, on pourrait en parler pendant des heures, cette situation est parfaitement
02:43 illégale, elle est illégale pour le non-respect des principes que je viens de rappeler.
02:48 Elle est insupportable parce qu'on n'imagine pas par exemple que dans l'Hexagone, nous
02:53 n'ayons pas d'eau un jour sur trois avec, mais vraiment, toutes les conséquences qu'on
02:57 peut imaginer, je l'ai rappelé, sur le plan sanitaire, sur le plan personnel, sur le plan
03:01 du fonctionnement de nos organisations, des hôpitaux, des écoles.
03:04 Il y a des enseignants qui vous disent "on demande à des enfants de se retenir lorsqu'ils
03:08 sont à l'école toute la journée parce qu'il n'y a pas d'eau".
03:12 Et donc, alors l'une des mesures qui a été proposée en attendant par le ministre de
03:18 l'Intérieur, qui est une mesurette, c'est de donner deux bouteilles d'eau aux personnes
03:23 qui sont les plus vulnérables dans un département où plus de 40% de la population est en dessous
03:28 vie, en dessous du seuil de pauvreté.
03:30 Donc voilà, je pense que si nous n'avions pas d'eau en région parisienne deux jours
03:35 sur trois, ça serait juste un drame et ça ferait le journal de 20h ou toute l'actualité
03:41 française.
03:42 Donc j'en appelle aux uns et aux autres, au président de la République, au Premier
03:46 ministre, pour prendre tout de suite.
03:48 Alors on nous parle d'usine de dessalement.
03:50 Il faut savoir qu'il y a aussi un scandale derrière tout cela parce que l'État a financé
03:55 à hauteur de 13 millions d'euros une usine de dessalement qui ne produit pas plus du
04:00 tiers de sa capacité normale ou envisagée.
04:04 C'est une situation qui est inacceptable.
04:07 Nous sommes en France.
04:08 Voyez-vous...
04:09 - Et pourquoi ?
04:10 Enfin, quel est le...
04:11 - Il y a un mélange de tout.
04:13 Il y a probablement... alors il faut aussi savoir qu'il y a eu... il y a des financements
04:19 européens qui n'ont pas été utilisés, qui ont mal été utilisés.
04:22 Il y a de la carence du secteur privé, carence des responsables publics.
04:27 Bref, on a le sentiment que c'est un État de non-droit.
04:30 Et vous savez que je suis vent debout contre chaque fois que l'État de droit n'est pas
04:35 respecté parce que les conséquences sur le plan social, les conséquences sur le plan
04:40 humain sont dramatiques.
04:41 - Oui, vous pouvez peut-être...
04:44 - Non, oui, oui, effectivement, c'est...
04:46 - Jean-Baptiste Moreau.
04:47 - C'est effectivement assez dramatique et assez inacceptable.
04:50 J'espère que les solutions et vraiment des vraies solutions, effectivement, pas juste
04:54 deux bouteilles d'eau par jour, mais des vraies solutions vont être trouvées.
04:56 C'est absolument inacceptable parce que sur le territoire de la République, et Mayotte
04:58 fait partie du territoire de la République, il y a des gens qui n'ont pas accès à l'eau
05:02 deux jours sur trois.
05:03 C'est absolument impossible.
05:05 Il faut y remédier très vite.
05:07 Je sais que Mayotte a été longtemps un territoire délaissé de la République.
05:11 Ça fait depuis des années.
05:12 Je pense qu'on a vu un certain nombre de déplacements à la fois du président de la République
05:16 et de Gérald Darmanin plus récemment sur des sujets plus liés à la sécurité et
05:20 à l'immigration.
05:21 Mais il faut aussi effectivement évoquer les problèmes de services publics à Mayotte
05:25 et qui ont longtemps été effectivement laissés pour compte.
05:29 Donc, il faut trouver des solutions très rapidement et mettre tous les moyens pour
05:33 que ça fonctionne.
05:34 Notamment, oui, l'unité de dessalement, c'est pas normal que 13 millions d'euros d'argent
05:38 public ait été investi sans des obligations de résultats derrière.
05:42 C'est une guêpe gille financière, mais ça existe aussi dans d'autres îles.
05:46 Je ne sais plus si c'était la Guadeloupe qui avait eu le même type de problème.
05:50 Il faut vraiment là-dessus trouver des solutions et très rapidement.
05:53 Et les gens reçoivent leur facture d'eau.
05:55 C'est ce qui est grotesque.
05:57 Les gens reçoivent aussi leur facture d'eau.
05:59 Jacques Millard ?
06:00 Oui, Jean-Claude a parfaitement raison.
06:03 J'ai entendu le ministre récemment dire que bien évidemment, il y en a à mettre le paquet
06:07 sur l'usine de dessalement, mais quand on apprend qu'elle a déjà été construite
06:12 et qu'elle ne fonctionne pas, et là, il y a des problèmes, effectivement.
06:15 Mais il ne faut aussi pas oublier que la situation à Mayotte est le résultat d'une mauvaise
06:21 politique migratoire que l'on subit.
06:24 Et quand j'entends Jean-Claude dire effectivement que la fameuse maternité est la plus grande
06:30 en Europe, c'est aussi parce qu'un certain nombre de migrants en profitent avec la volonté
06:36 de s'y établir définitivement.
06:38 Donc, il y avait à la fois un laxisme, et c'est tout à fait exact de dire que Mayotte
06:44 a été un territoire de la République délaissé, mais on n'a pas pris aussi les moyens pour
06:49 maîtriser un certain nombre de choses, dont les flux migratoires qui font campirer.
06:54 Et donc, ça, c'est quelque chose sur lequel nous devons rapidement agir et nous devons
07:00 le faire avec, je dirais, fermeté.
07:03 Ça pose des problèmes, bien sûr, avec les Comores, mais on sait très bien que les
07:08 Comores ont un double jeu et qu'ils ne viennent qu'aimander de la France de multiples aides.
07:14 C'est tout à fait… On doit aider sans doute les Comores, mais on ne doit pas subir
07:18 la politique excessive migratoire des Comores sur Mayotte.
07:23 Mais une fois qu'on a dit ça, on fait quoi ? Parce que c'est extrêmement complexe.
07:26 Je veux dire, vous avez…
07:27 Ce n'est pas complexe que ça.
07:28 C'est une volonté politique de changer effectivement un certain nombre de règles
07:33 du droit du sol et ça, qu'on le veuille ou non, il y a un moment, il faut prendre
07:38 les moyens de sa politique.
07:39 La fin justifie les moyens.
07:41 On ne peut pas continuer comme ça.
07:43 Mayotte est aujourd'hui pour le Comore un produit d'appel.
07:47 Donc, il faut casser ce produit d'appel.
07:49 C'est le visa baladé.
07:50 Ce qui ne signifie pas qu'on va laisser tomber, bien évidemment, le voisinage de
07:56 Mayotte et vous savez combien les Comores viennent à Paris quémander.
08:01 Donc, il y a un moment, il ne faut quand même pas qu'on soit les dindons de la farce
08:05 à longueur de temps.
08:06 Oui.
08:07 Oui.
08:08 De fait, le laxisme migratoire montre toutes ces conséquences gravissimes à Mayotte puisque,
08:14 comme l'a rappelé à l'instant Jacques Myard, on subit ce qui vient des Comores
08:19 directement avec à la fois, comme vous le disiez, des personnes qui quémandent et qui
08:24 profitent de l'argent français.
08:26 D'ailleurs, ça avait été au sommet de la crise quand on sait que le gouvernement
08:30 s'était investi là-bas.
08:31 En tout cas, il y a eu du bruit, Darmanin a fait du bruit sur le sujet.
08:34 On sait que les Français avaient critiqué largement le fait qu'il y ait cette faiblesse
08:39 de l'État de donner de l'argent aux Comores et en même temps de se faire dépasser,
08:44 de ne pas avoir d'échange.
08:46 Malheureusement, toujours la même chose.
08:47 On a l'impression que la France est un paillasson pour certains états et malheureusement,
08:54 je termine là-dessus, il n'y a pas que le sujet migratoire Mayotte.
08:57 Mais ce qu'on sait, c'est que depuis qu'il a été décidé que Mayotte devienne un département,
09:02 il y avait nécessairement des investissements importants à faire et on ne pouvait pas se
09:06 cacher derrière son petit doigt.
09:08 Le fait est que ça n'a pas été fait.
09:10 Le fait est que les lois laxistes sur l'immigration aujourd'hui ne profitent pas à la France
09:16 et malheureusement à Mayotte montrent toutes leurs limites.
09:19 C'est pourquoi il faut réformer rapidement sur l'immigration.
09:22 Il faut agir rapidement au niveau de la justice et en plus, il va falloir faire des investissements
09:27 nécessaires pour qu'effectivement ces gens qui n'ont pas d'eau puissent avoir de l'eau
09:29 rapidement et bénéficier des services minimums qu'on a partout en France.
09:35 Juste sur l'eau, ça peut avoir avec le phénomène migratoire évidemment, qu'il y a un problème
09:39 migratoire à Mayotte et la relation avec les Comores est toujours compliquée.
09:43 Il n'y a pas eu que des annonces quand même.
09:45 Le général Damanin a envoyé davantage de forces de l'ordre et notamment pour contrôler
09:48 les bidonvilles, il y a eu un certain nombre de choses de faites, pas assez on est d'accord
09:56 et pas assez rapidement sans doute, mais il y a eu des choses de faites.
10:00 On ne peut pas dire que rien n'a été fait depuis quelques années.
10:03 Maintenant, la situation par rapport à l'eau n'a pas grand chose à voir avec l'immigration
10:06 et a tout à voir avec le manque d'investissement de l'État dans les infrastructures publiques.
10:09 - On marque une pause, c'est l'heure du journal, à tout de suite.
10:13 Sud Radio, le 10h midi, mettez-vous d'accord, Valérie Experts.
10:18 - Avec aujourd'hui Jacques Myard, maire LR de Maison-Lafitte, Samuel Lafon, porte-parole
10:23 de Reconquête, Jean-Baptiste Moreau, ancien député, ancien agriculteur, consultant indépendant,
10:28 Jean-Claude Beaujour, avocat, président du Forum Transatlantique.
10:32 On va parler du prix de l'essence, du Rassemblement National, on en a déjà un petit peu parlé
10:38 hier, meilleur opposant à Emmanuel Macron, c'est un nouveau sondage.
10:41 Et puis le séminaire de suivi des rencontres de Saint-Denis.
10:44 On continue notre tour de table, Jacques Myard, votre coup de gueule ?
10:48 - Oui, c'est effectivement un coup de gueule pour dire "Vive la France-Afrique".
10:54 Alors vous allez me dire "Vous êtes pour reprendre les fameuses valises de billets
11:02 qui arrivaient à Paris".
11:03 Non, bien sûr, cette époque doit être évolue.
11:07 Mais ce que je voudrais mettre en garde, c'est qu'aujourd'hui il y a une certaine
11:12 mentalité chez les élites françaises et dans la population, qui dit "Il faut larguer
11:17 l'Afrique".
11:18 Eh bien non, il faut que nous puissions toujours nous intéresser à ce continent dont l'explosion
11:26 démographique va être une donnée essentielle de la géostratégie.
11:31 Et donc il nous faut reprendre la tâche avec tous ces gouvernements, sans doute changer
11:37 certaines méthodes, parce que nous sommes en concurrence, et ça Stephen Meece le dit
11:42 très clairement, nos chers amis américains essayent de nous doubler au Niger, partout
11:47 ailleurs on voit les Chinois et les Russes, en réalité ce qui les intéresse ce sont
11:52 les richesses africaines et pas le peuple africain, alors que nous, nous avons un réel
11:59 désir et un objectif qui est de toujours nous intéresser à l'Afrique, car si nous
12:05 ne le faisons pas, si nous n'arrivons pas à stabiliser ce continent, nous en subirons
12:10 directement les conséquences, ce qui n'est pas acceptable.
12:13 Donc la France Afrique, elle n'est pas morte, mais bien évidemment elle doit évoluer.
12:18 Oui, Samuel Lafond, vous voulez réagir ?
12:22 Oui, vis-à-vis de l'influence, de la visibilité, de l'image de la France en Afrique, je pense
12:28 effectivement qu'on a tendance à se tromper en ce moment, en tout cas j'entends beaucoup
12:30 de discours qui me dérangent, puisque évidemment, instinctivement on peut se dire que la France
12:36 a beaucoup investi, que malheureusement il y a des soldats qui sont morts sur place,
12:40 qu'on a dépensé beaucoup d'argent en envoyant notre armée sur place et qu'on n'a pas eu
12:44 les résultats escomptés.
12:45 Ceci étant dit, ce n'est pas parce qu'on n'a pas eu les résultats escomptés qu'on
12:49 devrait abandonner la présence de la France en Afrique.
12:52 Et la France a une chance parmi les nations dans le monde, c'est qu'on a une influence
12:57 des ambassades dans de très nombreux pays et on doit continuer dans cette idée-là.
13:00 Ce que je veux dire, c'est qu'il ne faut pas se dire "on abandonne l'Afrique, on abandonne
13:04 une autre partie du monde et on se replie sur quelques états qui seraient seulement
13:08 prioritaires, par exemple être plus influents, comme je l'entends parfois, dans l'Europe
13:11 de l'Est".
13:12 On a tout intérêt au contraire à faire des rétexes, à voir pourquoi on a raté, en
13:17 tout cas récemment, ce qu'on voulait faire en Afrique et à toujours avoir l'esprit
13:20 à mon avis, l'image de la France, pas ceux qui ont péché dans les conflits récents,
13:25 c'est l'image de la France.
13:26 On a dépensé beaucoup en termes militaires, mais les autres états, évidemment d'autres
13:30 états viennent se servir, et j'en parle au mot, la Chine, on le sait très bien, la
13:33 Russie, ils viennent se servir en Afrique des différentes ressources.
13:35 Nous on a un souci d'image, c'est-à-dire qu'il y a eu quelques campagnes de propagande
13:39 contre la France en Afrique, contre nos armées, et on n'a pas su réagir.
13:42 Alors c'est peut-être nos services qui doivent se réformer, mais on n'a pas su réagir,
13:46 et malheureusement ça nous coûte.
13:47 Mais, et je termine là-dessus, on ne doit pas pour autant disparaître de l'Afrique
13:52 parce qu'on a perdu récemment quelques conflits, et on doit être présent partout dans le
13:55 monde, on doit également être présent en mer de Chine, on doit être présent dans
13:57 tous les endroits où il y a des influences.
13:58 - Enfin, il ne vous a pas échappé qu'ils ne veulent plus des Français, il y a eu quand
14:01 même des manifestations.
14:02 - Oui, oui, on a vu tout ça.
14:03 - Alors, elles peuvent être soutenues par des états étrangers qui ont des intérêts
14:06 différents des nôtres, et en plus, les choses peuvent changer.
14:09 Il peut y avoir des fluctuations.
14:10 - Non mais il faut évidemment parvenir à la France-Afrique telle qu'elle s'est faite,
14:16 parce que c'était le contexte qui n'est plus du tout valable, mais il est hors de
14:19 question que la France quitte l'Afrique et n'ait plus aucune interaction avec ces pays-là.
14:24 D'abord en premier lieu, parce que la seule solution aux crises migratoires, c'est justement
14:28 de coopérer avec ces états africains pour essayer de trouver des solutions pour empêcher
14:32 les départs massifs qui sont en train d'avoir lieu et qui ont eu lieu depuis des années.
14:37 Donc déjà, c'est absolument impossible d'abandonner l'Afrique à son sort.
14:41 Et puis, clairement, des états comme la Chine ou la Russie ont monté un certain nombre
14:45 de populations contre la France pour des intérêts bassement économiques avant d'être géopolitiques.
14:50 Ils se sont appropriés notamment la Chine, un certain nombre de terres en Afrique, achetés
14:54 du foncier à tout va.
14:56 Et c'est les nouveaux colonisateurs en fait.
14:59 Ils veulent monter une nouvelle colonisation.
15:02 Donc il est hors de question que la France abandonne les pays africains à ce triste
15:06 sort parce que, que ce soit la Russie ou la Chine, n'ont rien à faire du développement
15:09 des pays africains.
15:10 Globalement, eux ne sont pas impactés par l'immigration.
15:12 Et globalement, tout ce qu'ils cherchent, c'est tels des parasites, à profiter des
15:16 richesses de l'Afrique.
15:17 Donc c'est hors de question de revenir à la situation de la France précédemment,
15:21 mais il est hors de question de laisser la main à un certain nombre de pays.
15:23 Les USA aussi, clairement, visent un certain nombre de minerais en Afrique.
15:28 Donc il faut que la France maintienne sa sphère d'influence en Afrique de façon différente,
15:34 davantage en coopération, moins de façon un peu de soumission.
15:38 - Jean-Claude, bonjour.
15:40 - Oui, moi, tout d'abord, on a parlé de communication.
15:44 Ce n'est pas qu'une question de communication et d'image parce que nous y avons des intérêts.
15:49 Intérêts géopolitiques, intérêts économiques.
15:51 L'Afrique a un certain nombre de richesses qui ne sont pas négligeables.
15:55 Parce que ce que j'attends désormais dans les prochains mois, c'est qu'il y ait une
15:59 doctrine plus claire de la part du président de la République sur notre politique en
16:03 direction du continent africain.
16:05 Parce que, par exemple, on a bien vu que se maintenir militairement alors même que le
16:12 contexte a changé n'est pas une bonne chose.
16:14 Il vaut mieux partir lorsqu'on estime que les conditions ne sont pas réunies plutôt
16:18 qu'on nous demande de partir, plutôt qu'on nous chasse.
16:21 Je pense sur le plan de la sécurité.
16:23 Vous remarquerez qu'au Gabon, les choses se sont déroulées de manière différente.
16:27 - Ce n'est pas la même chose dans tous les pays.
16:29 - Ce n'est pas la même chose.
16:30 - C'est l'Univers et le Gabon, ce n'est pas pareil.
16:31 - Absolument.
16:32 - La situation n'est pas la même.
16:33 - C'est pour cette raison, et vous savez, quand on parle, je prends volontairement l'exemple
16:37 du Gabon, puisque nous y avons des entreprises, nous faisons vivre des gens là-bas, il y
16:41 a des intérêts français importants, et il n'est pas scandaleux de parler des intérêts
16:45 français.
16:46 On a le sentiment que d'autres pourraient parler de leurs intérêts et que nous, nous
16:50 ne parlons pas.
16:51 Tout comme ces pays ont le droit, les pays africains ont le droit de parler de leurs intérêts.
16:56 Je pense que c'est là où il nous faut, et c'est ce que j'attends du président de la
16:59 République, qu'il arrive à mieux fixer la doctrine française en Afrique.
17:07 - Fixer tout simplement ? Vous êtes capable de dire quelle est la doctrine française ?
17:11 - C'est pour ça que je dis "mieux" parce que vous savez, je suis parfois sympathique.
17:14 - Vous êtes plus fiancé.
17:16 - Oui, c'est surtout parce que je pense qu'il n'est pas toujours facile.
17:19 Donc, Donta, il n'est pas toujours facile, il prend un paquet qui est bien ancien, mais
17:23 c'est une façon de lui dire, je pense que l'expérience des trois dernières années
17:27 nous montre bien qu'il faut revoir un petit peu la copie.
17:31 - Et surtout, les situations de tous les pays ne peuvent pas être traitées de la même
17:33 façon globalement.
17:34 On ne peut pas non plus laisser les populations locales à la main des islamistes, comme c'est
17:39 le cas dans certains pays.
17:40 Donc, que l'armée se retire par moment, peut-être oui, mais à condition que ce ne soit pas
17:45 au détriment des populations locales.
17:47 Parce qu'on voit bien qu'il y a certains pays aujourd'hui où on les laisse un peu
17:52 entre les mains des radicaux et des islamistes.
17:55 - Jacques Myard ?
17:56 - Oui, il faut ajouter une chose.
17:58 C'est la dignité d'un chef d'État.
18:01 Or, je suis désolé de dire que Macron a donné de lui-même aux Africains une très
18:07 mauvaise image.
18:08 Et que ceux-là, ceux qui s'est passé à Kinshasa, où on le voit débrouiller, débrailler,
18:14 boire une bouteille de bière nuitamment, les Africains, ils veulent de la dignité et
18:19 ils veulent voir dans un État ami, un chef d'État et pas quelqu'un qui se méprise
18:26 par son attitude, finalement, les Africains.
18:28 - Vous pensez que ce soit...
18:29 - Je ne pense pas qu'il y ait d'attitude, mais c'est dans le régime de la République.
18:30 Non, c'est à la fois.
18:31 - C'est un coup.
18:32 - Je ne suis pas d'accord avec ça.
18:33 - Oui, mais je sais que tu n'es pas d'accord.
18:34 - Je sais que...
18:35 - Parce que tu es trop affiné à la Macronie.
18:36 - Non, non, c'est pas ça.
18:37 - Non, mais est-ce que boire une bière suffit à détruire l'image ?
18:43 - Je pense qu'en chaque période, c'est pratique.
18:47 Tu imagines que Pompidou ou Giscard, lui, il allait à la chasse.
18:52 Donc, on peut prendre les choses de manière différente.
18:53 Là où...
18:54 - Erreur.
18:55 - Jacques est un ancien diplomate.
18:58 Là où je pense que c'est important, je pense que les Africains ont besoin qu'on s'inscrive
19:04 désormais dans une autre histoire.
19:05 Nous ne pouvons pas, ça ne peut pas être à la carte.
19:09 Et là-dessus, c'est pour ça que j'ai dit améliorer la doctrine parce qu'il faut, évidemment,
19:13 la fixer et s'inscrire dans le temps.
19:15 Le président est encore jeune, ses relations sont encore fraîches avec le continent africain
19:21 et l'Afrique reste un pays où il faut s'inscrire dans le temps.
19:24 - Un continent, un continent.
19:25 - Comme j'ai dit, un continent dans lequel il faut s'inscrire dans le temps.
19:29 - Oui, mais les situations de chaque pays sont très, très séparément.
19:31 On ne peut pas avoir une doctrine sur tous les pays africains.
19:34 - C'est là où on se rejoint avec Jean-Claude Bourgeau.
19:36 - On doit se mettre en ordre de bataille pour contrer cette concurrence de gens qui ne veulent
19:42 pas, je dirais, s'occuper des populations africaines et qui veulent prendre le pactole
19:47 la Chine et la Russie.
19:49 - Absolument.
19:50 - On a soutenu le Gabon, le président Bongo, qui est quand même cité dans les biens mal acquis,
19:56 qui a des millions de biens en France et qu'on a soutenu et qu'on continue de soutenir.
20:00 - La question de la doctrine est essentielle, et ça rejoint ce que je disais sur l'image.
20:05 Qu'est-ce qu'on veut faire ? Quels sont les objectifs de la France et quelles relations
20:08 on veut avoir avec les différents pays africains ? Je dis bien les différents pays africains
20:11 vu que c'est un continent immense avec des situations très diverses, mais effectivement,
20:16 on manque aujourd'hui de clarté.
20:17 Et quand vous n'êtes pas clair, c'est difficile d'avoir des relations stables.
20:20 - Il faut être deux pour avoir des relations, c'est sûr.
20:23 - Ne nous limitons pas à l'Afrique francophone, il y a aussi l'Afrique anglophone, il ne faut
20:27 pas l'oublier, le Nigeria, un certain nombre d'Afrique lusophone, de pays d'Afrique lusophone.
20:33 Donc il y a tous ces éléments qu'il faut prendre en considération.
20:37 - Allez, on se retrouve dans un instant, on continue notre tour de table.
20:40 A tout de suite.
20:42 Sud Radio, le 10h midi, mettez-vous d'accord, Valérie Exper.
20:47 - On continue notre tour de table avec vous Jean-Baptiste Moreau, c'est un coup de gueule.
20:54 - Oui, c'est un vrai coup de gueule et ça vient à la fois du cœur et des tripes.
20:57 C'est sur l'agression d'un responsable syndical agricole en Loire-Atlantique qui a été réveillé
21:05 au milieu de la nuit par des bruits, qui s'est levé et il y avait des gens en train de taguer
21:09 sur les bâtiments de son exploitation agricole.
21:12 Il s'en est suivi une altercation, ils l'ont foutu par terre, ils ont fait brûler ses
21:18 appareils, son matériel, plus un hangar qui a été brûlé.
21:23 Visiblement, d'après les premiers éléments que j'ai pu voir sur la presse quotidienne
21:32 régionale, c'est des activistes écologistes qui sont venus agresser chez lui, sur son
21:36 exploitation, un agriculteur, l'agresser physiquement, faire brûler une partie de ses installations.
21:41 Il y a eu des tags hostiles à la FNSEA, aux jeunes agriculteurs, parce qu'il est responsable
21:45 syndical, parce que ça représente le modèle agricole que ces gens ne veulent pas.
21:48 Donc stop, on arrête tout de suite.
21:50 Là, il va y avoir un mort.
21:52 Je ne le souhaite pas, mais il va y avoir un mort.
21:54 Je ne sais pas de quel côté il va être, s'il va être du côté des agriculteurs ou
21:56 du côté des activistes et des écoterroristes, mais il va y avoir un mort.
22:01 On ne peut pas être dans un État aujourd'hui en France où, parce que quelque chose ne
22:06 vous plaît pas, vous allez tout détruire, tout casser.
22:08 Mais ça part du convoi de l'eau, là, où ils ont expliqué qu'il allait falloir aller
22:12 détruire toutes les bassines partout où elles vont se mettre en place.
22:14 Mais en fin, dans quel pays vit-on ? Ces gens sont des fascistes.
22:17 Ce sont des fascistes et des totalitaires.
22:21 C'est-à-dire qu'ils ne supportent pas la moindre chose qui va contre leur croyance
22:26 ou leur dogme, parce qu'on est loin de la science.
22:28 Ils sont anti-scientifiques pour la plupart, décroissants, hostiles à tout ce qui est
22:32 l'idée même de travail d'ailleurs, parce qu'on ne s'attaque pas impunément à des
22:36 agriculteurs qui passent jour et nuit sur leurs exploitations à bosser comme des fous
22:41 pour gagner pas grand-chose, par des gens qui sont là, qui ne savent pas quoi foutre
22:46 de leur temps.
22:47 Moi, j'espère que ces gens-là vont être condamnés, qu'ils vont être condamnés à
22:51 rembourser jusqu'aux derniers euros.
22:52 Et s'ils ne peuvent pas rembourser, on les fait bosser sur les exploitations, ça va
22:56 leur apprendre la vie.
22:57 Je ne suis pas sûr qu'ils vont tenir plus d'une journée, mais quand même, on les oblige
23:00 à bosser jusqu'à ce qu'ils aient fini de réparer.
23:02 Ça suffit, il va y avoir des morts, il va y avoir un agriculteur qui va sortir la nuit,
23:06 qui va prendre le fusil et qui va tirer dans le tas.
23:07 Je suis désolé, ça va finir comme ça.
23:09 - Vous sentez l'exaspération ? - Oui, ça monte, il y a une espèce de frustration
23:12 et de haine qui est en train de monter dans les ruralités vis-à-vis de ces gens-là,
23:16 qui donnent la leçon à longueur de temps, à qui on ouvre les plateaux télé, les chaînes
23:19 de radio, qui racontent tout et n'importe quoi derrière leurs gourous divers et variés,
23:25 que ce soit Stéphane Foucart ou autres, qui sont devenus des vrais gourous d'une secte
23:30 totalement lobotomisée et totalement affidées à cette cause et qui vont aller détruire
23:36 des bassines.
23:37 Je veux dire, on est en France, des bassines, il y a des procédures administratives hyper
23:40 longues.
23:41 Vous ne mettez pas en place une bassine parce que vous le décidez.
23:43 Et ces gens-là, ils vous expliquent que même quand les procédures administratives sont
23:47 épuisées, quand l'administration a donné son accord, quand les scientifiques ont donné
23:50 leur accord en disant que ce n'était pas dangereux, c'est pas grave, nous on n'est
23:52 pas d'accord, donc on va casser.
23:53 C'est inadmissible, il va falloir taper, mais taper très fort.
23:56 - Je suis complètement d'accord avec ce qui vient d'être dit par Jean-Baptiste et j'irai
24:02 encore plus loin.
24:03 Ce qui est scandaleux, c'est qu'aujourd'hui, il y a une doctrine, la nature de la revendication
24:07 de certains, ils considèrent que la nature même de leur revendication justifie la violence.
24:12 C'est cela qui est scandaleux et c'est ce à quoi nous assistons, c'est-à-dire qu'un
24:16 certain nombre de gens vous disent "on a fait pour nous, on milite pour un choix de société,
24:20 c'est d'abord que l'on veut vous imposer, on n'est plus en démocratie" et parce qu'on
24:24 estime que ces revendications sont bonnes pour vous, non seulement pour eux, mais pour
24:31 vous, alors on est en droit d'utiliser la violence.
24:33 C'est cela qui est scandaleux et c'est cela qui fragmente et qui doit être sanctionné.
24:38 - Ce sont des Khmers écologistes, ce sont les nouveaux Khmers écologistes et il faut
24:42 réagir.
24:43 Et là où Jean-Baptiste a raison, comme partout ailleurs, c'est que si ça continue comme
24:48 ça, on va directement avoir des affrontements violents et ça va se résoudre parce que,
24:54 comme le disait un noble à Louis XVI, "Cyr, prenez garde, ce peuple est terrible".
25:01 - Oui, ce matin, juste pour information, c'était il y a une vingtaine de minutes, les militants
25:05 de Dernière Rénovation ont déversé de la peinture orange devant l'Elysée, enfin devant
25:10 l'Elysée, ils n'ont pas pu accéder à l'Elysée, c'est plutôt devant la place Beauvau, vos
25:13 crimes, nos morts, ils ont dénoncé l'inaction climatique du gouvernement.
25:18 Mais vous voyez, on en parle, on en parle parce qu'il y a cette opération coup de poing
25:24 où on balance de la peinture partout.
25:27 - Le problème qu'on a avec ces militants d'extrême gauche pseudo-écolo, c'est clairement qu'ils
25:31 sont dans une logique sectaire.
25:33 On le disait à l'instant, la science ne les intéresse pas.
25:36 Ils ont une croyance qu'ils veulent imposer à tous les Français, pour la France et dans
25:41 d'autres pays européens, ils veulent l'imposer.
25:43 Et effectivement, ils justifient l'imposition de leur croyance et leur violence par la force.
25:49 Et ils expliquent que c'est pour votre bien.
25:51 Il faut absolument que l'État mette un stop tout de suite à ces pratiques.
25:56 Et on sait qu'il y a eu une tentative d'y soudre le soulèvement de la terre.
26:01 Il y a l'aspect politique, il y a l'aspect organisationnel, tapé sur les organisations,
26:06 mais aussi individuel.
26:07 On parlait d'individus qui sont pris à un agriculteur.
26:10 Il faut que ces personnes soient suivies au pénal et condamnées pour les violences
26:14 et dégradations qu'elles commettent.
26:16 On a l'impression qu'on ne traite pour l'instant que le groupe, malheureusement, alors que
26:19 si chaque individu qui participe de ces actions violentes, de ces agressions, on a une agression,
26:23 mais on aura certainement d'autres agressions si on les laisse faire.
26:25 Il faut que ces gens-là soient inquiétés par la justice, condamnés.
26:29 Et ceux qui concrètement mènent des agressions physiques à plusieurs, ça s'appelle des
26:32 violences aggravées.
26:33 C'est de la prison, prison ferme.
26:35 Il faut que tous ceux qui prônent la doctrine qui consiste à justifier la violence au
26:41 motif pris que la nature de leur revendication est légitime et qu'ils nous veulent du bien,
26:47 il faut que ceux qui incitent soient aussi censurés.
26:50 - Oui, ils sont co-responsables de la situation.
26:52 - Effectivement, c'est un partage de responsabilités.
26:54 Et c'est cela qui conduit à ce qu'un certain nombre d'esprits peut-être plus fragiles
27:00 passent à l'acte.
27:01 Il est trop facile de dire "nous, on n'a pas participé".
27:03 Heureusement, l'agriculteur n'a pas été gravement blessé.
27:07 Mais je pense très fort à lui parce que psychologiquement, ça doit être très compliqué,
27:10 même si je suis en phase de reconvasion, je serai jusqu'à la fin de ma vie, je pense,
27:14 dans l'état d'esprit d'un paysan et d'un agriculteur.
27:15 Et je suis révolté par ce type d'action.
27:20 Vraiment, c'est répugnant.
27:21 - Un vrai coup de gueule que ne partagent pas certains de nos auditeurs qui disent qu'on
27:25 n'est plus en démocratie et que c'est comme ça maintenant.
27:28 - Je vais rentrer chez eux, je vais aller taguer dans leur appartement et on va voir
27:31 s'ils sont d'accord.
27:32 - C'est quelque chose de gens qui nous disent qu'on n'est plus en démocratie, vous voulez
27:35 aller faire un petit tour en Iran ou dans d'autres pays ?
27:38 - Oui, oui, même des pays moins longs.
27:41 - Non mais ces gens-là, je vais rentrer chez eux, je vais aller taguer parce que je ne
27:44 sais pas, leur voiture ne me plaît pas, parce qu'elle pollue trop et puis je vais aller
27:47 taguer dans leur appartement, ce n'est pas un problème.
27:49 - Ces associations, Passe-Murta, Ferme et Recours…
27:53 - Oui, Jacques Miat ?
27:55 - Oui, ce que Jean-Baptiste a dénoncé, il a mille fois raison.
27:58 On a affaire à des fascistes, on a affaire à des totalitarismes et ceux-là, ils doivent
28:04 être sanctionnés sans appel.
28:06 Mais il y a un autre problème Jean-Claude, c'est que la démocratie française, et ce
28:11 sera le sujet d'ailleurs de mon prochain bouquin, il faut faire sa publicité, elle
28:16 est fort malade, elle est fort malade.
28:18 Et donc tout n'est pas parfait dans notre démocratie.
28:21 - Bien sûr que non, mais affirmer qu'on n'est plus en démocratie, ce n'est pas la Russie.
28:26 - Et il y a encore pas mal de progrès à faire.
28:28 - Jacques, la preuve, vous savez très bien, bien sûr, je ne dis pas que tout est parfait,
28:34 ça serait idiot de dire que tout est parfait.
28:36 En revanche, dire à tout va "on n'est plus en démocratie", parce que derrière tout
28:40 cela, c'est pas "notre démocratie mérite d'être améliorée", c'est "on n'est plus
28:45 en démocratie, donc battons-nous, prenons les armes".
28:48 C'est ce qu'il y a derrière ce discours qui est gravissime.
28:50 C'est cette polarisation qui est inquiétante.
28:54 - Samuel Ali, vous répondez aux auditeurs.
28:56 Justement pour répondre à ces auditeurs-là, il faut bien qu'ils comprennent que justement
29:00 ces militants d'extrême-gauche se servent du désir de plus de démocratie, d'une meilleure
29:05 représentativité, d'améliorer la situation actuelle.
29:08 Ils se servent du désir d'un population pour dire "on n'est plus en démocratie"
29:11 et donc soutenir la violence.
29:13 Ne vous faites pas avoir.
29:14 Parce qu'il y a une différence en vouloir mieux représenter et soutenir toutes ces
29:22 violences.
29:23 - La démocratie pour l'extrême-gauche, c'est quand l'extrême-gauche gagne les élections.
29:26 Si elle ne gagne pas les élections, ce n'est pas une démocratie.
29:29 Attention, ce sont des totalitaires, ce sont des futurs dictateurs.
29:31 - On est d'accord.
29:32 Mais je voudrais quand même vous dire une chose.
29:34 En tant qu'élu local, nous n'avons plus le pouvoir.
29:37 C'est la technostructure qui gagne.
29:39 Et ça, c'est extrêmement grave.
29:41 Technostructure au niveau national, on est encadré par un tas de normes qui ne s'imposent
29:47 que le législateur à voter.
29:49 Et moi-même, j'ai voté en partie, plus ce qui se passe en Europe.
29:53 Donc vous pouvez dire ce que vous voulez.
29:56 Aujourd'hui, le fameux article 72 disant que les collectivités se gèrent librement,
30:01 c'est faux.
30:02 C'est terminé.
30:03 - On continue dans un instant avec vous sur Sud Radio jusqu'à midi.
30:08 Sud Radio, le 10h midi.
30:13 Mettez-vous d'accord, Valérie Exper.
30:15 - Alors, notre tour de table prend un peu plus de temps que d'habitude, mais c'est intéressant
30:19 parce qu'on aborde d'autres sujets que ceux convenus, qu'on peut entendre un petit peu
30:25 partout.
30:26 On ne vous a pas entendu, Samuel Laffont, votre coup de gueule.
30:29 - J'ai un coup de gueule contre les mensonges et l'hypocrisie de l'extrême gauche sur
30:33 la baïa.
30:34 Il faut en parler, puisqu'on voit notamment avec Manuel Bompard, qui récemment a été
30:40 reçu par Sonia Mabrouk et ridiculisé sur le plateau puisqu'il a été mis face à
30:44 ses contradictions.
30:45 On voit une extrême gauche qui raconte tout et n'importe quoi.
30:48 Manuel Bompard de lfi a expliqué que la baïa n'est pas un signe religieux.
30:51 Sophie Binet de la CGT a expliqué qu'elle n'était pas certaine que ce soit un signe
30:57 religieux et qu'en même temps, elle s'opposait au signe religieux.
31:01 Cette gauche, cette extrême gauche a fait un choix électoraliste évident qui lui revient
31:08 en plein visage quand elle remarque qu'en fait, les Français sont très majoritairement
31:13 hostiles aux portes de la baïa, qui sont très majoritairement favorables à l'interdiction
31:18 de la baïa, qui ne se trompent pas.
31:20 Il voit très bien que c'est un vêtement religieux qui est porté dans des pays dont
31:25 la particularité est d'être des pays musulmans ou en tout cas, dans la population,
31:32 être largement musulmanes.
31:33 Personne ne s'y trompe, à part ces militants d'extrême gauche.
31:36 Et je ne reviendrai pas sur les revirements de Jean-Luc Mélenchon, qui était le laïcar
31:42 quasi caricaturel et qui est maintenant le plus grand soutien de cette baïa ou de ce
31:47 genre de vêtements et de pratiques et de signes religieux islamiques.
31:52 Ces gens font le jeu des islamistes.
31:55 Ces gens font clairement le jeu des islamistes.
31:57 Il faut mettre un stop tout de suite en termes de discours.
32:00 Ça a été fait avec des opposants qui disent clairement leur vérité et on voit les vidéos
32:04 qui circulent sur Internet vis-à-vis de lfi.
32:07 Mais il faut également, dans les urnes, mettre un stop à ces gens là.
32:10 Si vous ne soutenez pas les islamistes, ne votez pas pour les filles.
32:14 - Oui, mais on voit bien que c'est une position très électoraliste de leur part.
32:19 - Oui, non mais la baïa au départ, je ne sais pas si c'est un vêtement religieux ou pas.
32:22 Ce qui est certain, ce qui est sûr et certain, c'est qu'aujourd'hui, la baïa, comme le
32:26 voilement des fillettes, est un outil de propagande des islamistes et pas de l'islam, des islamistes,
32:32 c'est-à-dire de ceux qui sont les promoteurs de l'islam politique, qui veulent imposer
32:35 que les lois de l'islam s'imposent aux lois de la République.
32:38 Et clairement, c'est un signe identitaire des islamistes et pas de l'islam.
32:42 Je le répète, les accusations d'islamophobie ne tiennent pas une seule seconde, si tant
32:48 est que l'islamophobie existe réellement.
32:50 C'est un combat contre les islamistes et l'islam radical.
32:53 Ce n'est en rien le port de la baïa.
32:57 D'abord, de toute façon, la pratique de la religion n'a pas sa place, de toute façon,
33:01 à l'école, ça c'est une certitude.
33:03 Et la baïa est devenue effectivement un outil de propagande des islamistes.
33:09 On le voit bien dans l'émission de Cyril Hanouna l'autre soir, ils ont invité un père
33:12 qui n'a pas laissé un mot à sa fille, qui soit disant, elle était volontaire pour
33:17 porter la baïa mais elle n'a pas eu le droit de s'exprimer.
33:19 Et cet homme-là est un proche des frères musulmans qui a fait la défense de l'imam
33:24 Ibn Khouysen et qui est connu dans les réseaux islamistes.
33:29 Enfin, je veux dire, il s'est dénoncé tout seul, c'est évident, il faut être intransigeant
33:36 avec ça.
33:37 La France Insoumise part uniquement à l'électoralisme parce que c'est des démagogues et des populistes
33:42 et qu'ils y tirent un bénéfice électoral dans les quartiers, flatte l'électorat islamiste.
33:47 Il faut empêcher et couper les islamistes de l'islam justement, parce que c'est ce
33:51 qu'ils visent.
33:52 Ils visent en fait à rassembler derrière eux l'ensemble des musulmans.
33:55 Ils ne représentent en rien l'ensemble des musulmans, c'est un courant de l'islam qui
33:58 est un courant excessivement dangereux, qui est un courant radical, proche des frères
34:02 musulmans et qui vise à imposer les lois de l'islam par rapport aux lois de la République.
34:06 Mais ils ne sont en rien représentatifs de l'ensemble des musulmans de France et il
34:10 faut que les musulmans de France se désolidarisent de ces gens-là et arrêtent de voter pour
34:15 la France Insoumise qui est devenue un vassal des islamistes.
34:18 - Jacques Myart ?
34:20 - C'est évident, j'ai été à l'origine de la loi de 2004 sur les signes religieux
34:25 à l'école et je peux vous dire que c'est évident parce que ces jeunes filles utilisent
34:32 ce vêtement comme un signe de provocation et comme le dit à juste éthique Éric Chottel
34:37 que je connais bien, ceux qui soutiennent la Baïa sont des idiots utiles d'intégristes
34:45 islamiques qui veulent changer la société.
34:48 Donc il est évident qu'il faut être ferme, le gouvernement a raison, d'ailleurs on a
34:53 entendu le ministre de l'instruction publique le dire avec force, mais c'est clair que
35:00 nous ne devons pas tomber dans le piège de, je dirais, la liberté individuelle.
35:06 Là c'est une utilisation, une provocation délibérée de vouloir modifier les règles
35:13 et nos us et coutumes et de faire entrer la religion de plein pied dans un lieu qui doit
35:19 être sacré et neutre, l'école.
35:21 - Mais ce que j'ai du mal à comprendre c'est qu'il me semble que la gauche devrait défendre
35:29 la liberté des femmes.
35:30 - On sait très bien qu'elle va aller.
35:32 - Il s'est devenu des bingos.
35:33 - Vous savez ce qui est effectivement surprenant c'est que la gauche qui non seulement devrait
35:41 défendre la liberté des femmes mais qui devrait défendre l'école comme lieu d'apprentissage
35:48 des savoirs et lieu de libération.
35:50 C'est ça aussi la culture française, l'école de la République, c'est de permettre à chacun,
35:56 quel que soit son milieu, quelle que soit son origine sociale, ethnique, de se retrouver.
36:02 C'est un peu, en quelque sorte, une structure qui était censée favoriser le creuset français.
36:09 Je suis pour le moins surpris que la France Insoumise n'aille pas sur ce terrain-là.
36:14 Et moi je vais même vous dire plus loin, moi je serais même plutôt favorable à ce
36:18 que nous ayons des uniformes, comme ça, ça simplifierait le problème.
36:22 Vous savez, regardez dans la vie quotidienne, moi je suis avocat, nous portons un uniforme
36:28 quand nous travaillons.
36:29 En quoi est-ce que ça serait choquant qu'on dise, eh bien pour justement écarter toutes
36:34 les critiques, puisqu'on veut dire "eh bien y a ci, y a ça", eh bien un vêtement simple,
36:38 je pense que Blanquer avait maladroitement employé l'expression "une tenue républicaine".
36:43 C'est ce qu'il avait… bon, c'était un peu rapide.
36:46 Mais moi je pense qu'il faut arrêter de se prendre la tête, alors même qu'il y
36:50 a des systèmes qui ont fonctionné, revenons à des choses plus simples, parce que les
36:54 uns et les autres, nos familles, nos parents, nos aînés ont bénéficié de cette école
36:57 républicaine, eh bien je pense qu'on pourrait aussi retourner à ces mécanismes très simples
37:02 qui ont permis…
37:03 - Je l'avais proposé il y a déjà un certain nombre d'années, j'ai pris une volée
37:07 de bois vert de la part de toutes ces élites qui trouvaient ça ridicule.
37:12 - Oui c'est ça.
37:13 - Mais je crois effectivement Jean-Claude que maintenant il faut savoir, je dirais
37:18 prendre les moyens de sa politique et dire…
37:20 - Des élites qui trouvent ça ridicule, mais qui en attendant favorisent la promotion de
37:25 leurs enfants.
37:26 Et on sait très bien que la plupart des enfants des élites réussissent très bien.
37:30 En attendant, l'FI devrait regarder un petit peu du côté de ces jeunes, quelles
37:35 ont les options de développement scolaire et de promotion sociale qu'on leur offre,
37:39 si ce n'est qu'une… leur repli sur eux-mêmes.
37:42 - Alors on a une auditrice Véronique qui est très en colère et qui dit "je ne me laisserai
37:46 pas traiter d'islamiste, je vote LFI, j'habite à la campagne, je suis française et je n'écouterai
37:53 plus Sud Radio".
37:54 - Je n'ai pas dit que tous les électeurs LFI étaient islamistes, j'ai dit que LFI
37:59 flattait des islamistes dans le sens du poil pour bénéficier du vote d'un certain nombre
38:04 de communautés et que certains islamistes font clairement la promotion de LFI.
38:10 - Moi j'ai envie de dire à cette dame que elle vote pour qui elle veut et je respecte,
38:18 il n'a jamais été dit que les électeurs de LFI étaient des islamistes.
38:23 Je dis simplement, voter pour des gens qui disent à des jeunes gens, des jeunes femmes
38:29 qui ont vocation à être des français, parce que là aussi, de ne pas respecter ou bien
38:35 s'accorder sur un certain nombre de règles élémentaires, des règles élémentaires
38:39 qui ont vécu et qui ont fait leur preuve madame, je suis désolé, l'école de la République
38:43 a fait ses preuves.
38:44 - Mais quand vous votez pour un parti, il me semble que vous vous interrogez sur ces
38:54 prises de position, c'est-à-dire que fondamentalement, si vous êtes contre le port du voile, est-ce
39:00 que ça vous interroge Véronique ? Je vous pose la question directement.
39:04 - C'est le sujet.
39:05 Chaque français est évidemment libre de voter pour qui il veut, mais il doit voir pourquoi
39:11 il vote.
39:12 - Et vous n'avez pas fait de synergisme en disant que si vous votez LFI, vous êtes
39:14 islamistes, c'est pas ce qu'elle dit, j'en ai justement entendu.
39:16 - Il doit assumer en regardant ce qu'il se passe.
39:17 Et effectivement, si vous votez LFI aujourd'hui, vous devez regarder ce que fait le parti LFI,
39:22 c'est-à-dire que sur le sujet de la Baïa et sur d'autres sujets, il est l'idiot utile
39:26 où il fait un calcul électoral, il est l'idiot utile des islamistes où il fait un calcul
39:30 électoral.
39:31 - Je vais vous ajouter sur ce sujet, l'affaire de la Baïa est le meilleur avocat du port
39:37 de l'uniforme.
39:38 Et l'uniforme, s'il n'a pas été à la mode...
39:41 - Mais l'uniforme, vous le faites du primaire jusqu'à la terminale ?
39:44 - Ça peut être discuté, effectivement, ça peut être qu'à l'école primaire...
39:47 - Oui, mais le problème, c'est lycée-collège.
39:49 - Honnêtement, tout est possible.
39:51 Ça peut être juste l'école primaire, ça peut être également le collège et le lycée.
39:54 En tout cas, ce qui est certain, c'est que pendant des années, l'uniforme n'était
39:58 pas forcément valorisé.
39:59 Désormais, Éric Zemmour, on a beaucoup parlé pendant la campagne présidentielle, maintenant,
40:02 on a énormément de gens qui en parlent, heureusement.
40:04 Et d'ailleurs, quand je dis que c'est populaire, que ça devient populaire, on voit des influenceurs
40:08 en parler eux-mêmes.
40:09 Je pense par exemple à Sylvie Tellier, qui en a parlé en posant la question de l'uniforme.
40:12 Il y a peut-être un créneau maintenant pour mettre en place l'uniforme, en sachant que
40:15 ça a plusieurs avantages.
40:16 C'est un avantage pour les parents, à moins de se prendre la tête, et en plus, s'ils
40:21 arrivent à avoir des uniformes pas trop chers, au niveau de la question du pouvoir d'achat...
40:24 - Parce que le président de la République, un jean, un t-shirt, c'est pas forcément
40:30 des choses très compliquées.
40:31 - Absolument.
40:32 Et au niveau des enseignants, c'est quand même plus simple.
40:34 On sait qu'il y a un lourd fardeau qui pèse sur le dos des enseignants qui sont relativement
40:39 mal payés en France et à qui on demande en plus de faire la police dans leur classe,
40:42 et en plus qui pendant des années n'ont pas été soutenus par leur hiérarchie et par
40:46 les gouvernements en place.
40:47 C'est aussi plus simple pour les enseignants d'avoir affaire à une classe homogène au
40:52 niveau des habits.
40:53 Ça met également les enfants, on le sait, dans un état d'esprit différent, en sachant
40:57 qu'il y a une différence entre l'extérieur et l'intérieur, ça gomme les différences
41:00 aussi sociales qui peuvent jouer entre les enfants.
41:02 Bref, ça a énormément d'avantages.
41:04 Et pour revenir sur ce que disait à l'instant Jean-Claude Beaujour, effectivement, on a
41:09 l'impression qu'on cherche la quadrature du cercle aujourd'hui pour l'école.
41:12 L'école française a fonctionné pendant des décennies.
41:15 Pourquoi est-ce qu'on essaie sans arrêt de tout réinventer ? On a des méthodes qui
41:19 ont fonctionné, il y a des sujets nouveaux qu'il faut traiter, il y a le sujet de la
41:23 propagande religieuse qui essaie d'aller dans l'école, on a de nouveaux problèmes,
41:28 mais on a déjà des modèles qui ont fonctionné.
41:30 On peut utiliser ce qui fonctionne et on devrait, je pense que je termine là-dessus, on devrait
41:34 bénéficier de cette rentrée durant laquelle les Français semblent soutenir l'uniforme
41:42 pour au moins tenter dans plusieurs endroits de mettre en place ça.
41:45 - Il y a des expérimentations, Jean-Philippe Ducoin-Clément qui était ici dit qu'à Menzi,
41:49 il y a une concertation et il va y avoir des consultations.
41:51 Jacques Myard ?
41:52 - Oui, je voudrais ajouter une chose parce que ce qui me choque, je dirais, dans la position
41:57 de LFI et avec cette tentative de pêche aux voies dans les banlieues, c'est que ce sont
42:02 les mêmes hypocrites qui vont ensuite condamner ce qui se passe en Iran.
42:07 Où est la cohérence ? Où est la cohérence ? C'est là où c'est scandaleux, c'est là
42:13 où véritablement on voit qu'ils essaient de manipuler, manipuler les Français et c'est
42:18 inacceptable, c'est la raison pour laquelle je le dis très haut et fort, M.Mélenchon
42:24 est un apostat, il renie ses propres principes.
42:28 - Non mais LFI qui est censé effectivement être l'héritière d'une gauche où l'école
42:33 et le travail sont facteurs d'émancipation, sont devenus des alliés des pires bigots
42:38 et des pires intégristes religieux et hostiles aussi à la valeur travail.
42:43 Je veux dire, on est totalement à l'envers et à front inversé.
42:46 Je suis un proche de certains anciens de Charlie Hebdo qui doivent franchement se demander
42:52 si c'est la même personne aujourd'hui, Jean-Luc Mélenchon, qui a une dizaine d'années
42:55 et qui effectivement sur les plateaux télé défendait l'interdiction du voile et l'émancipation
43:00 de toutes les religions quelles qu'elles soient.
43:01 Ça c'est une vraie valeur de gauche, mais cette gauche-là n'est plus la gauche, ce
43:05 sont des populistes et des démagogues.
43:06 - Je pense qu'on n'arrivera pas à convaincre LFI un certain nombre parce qu'il y a des
43:11 gens très intelligents.
43:12 On a dit que c'est purement politique.
43:13 Moi j'interroge les uns et les autres, ceux qui nous écoutent.
43:16 En quoi est-ce qu'un uniforme est choquant ? Je viens de dire que dans certaines professions
43:22 on a des uniformes.
43:23 Vous allez de plus en plus dans les sociétés, vous avez des signes distinctifs et d'ailleurs
43:27 les salariés vous disent "on a envie, on a besoin, on souhaite qu'on nous distingue".
43:31 Vous avez, je sais pas, moi je dis n'importe quoi, vous avez Air France, il y a un uniforme.
43:35 En quoi est-ce choquant ? Donc moi j'interroge tout simplement.
43:39 Il faut... oui ?
43:40 - Oui, oui, non mais bien sûr.
43:41 - Je comprends pas.
43:42 - Mais c'est au-delà, je pense que s'il y a l'uniforme, il y aura encore autre chose.
43:46 Je pense que fondamentalement c'est l'autrisme qu'il faut traiter.
43:49 - Mais moi je vous dis, j'ai presque envie de vous dire, je ne veux pas chercher à convaincre
43:53 M. Mélenchon parce que je pense que c'est un homme extrêmement intelligent et cultivé.
43:57 C'est une tactique politique.
43:59 - Allez, on se retrouve dans un instant avec vous.
44:01 A tout de suite.
44:02 Sud Radio, le 10h midi, mettez-vous d'accord, Valérie Exper.
44:08 - Beaucoup de sujets encore à traiter, mais c'est vrai que j'entendais tout à l'heure
44:13 dans le journal cette information.
44:15 18% des Français sous le seuil de pauvreté.
44:19 Un Français sur trois sauterait un repas.
44:21 C'est un chiffre tout à fait étonnant.
44:24 Dans le même temps, l'essence augmente.
44:26 Une station à Paris, dans le 16ème, qui affiche 2,54 euros le prix du litre d'essence.
44:35 - C'est différent en fonction du revenu moyen de l'arrondissement ?
44:38 - Samplons 95, 2,43.
44:41 Le 98, 2,53.
44:43 Le diesel, 2,42.
44:44 Et le gasoil, 2,34.
44:45 C'est vrai qu'il y a la précarité.
44:50 Et puis, il y a d'une manière générale, les Français qui n'y arrivent plus.
44:53 C'est l'appel des restos du cœur qui voit arriver des gens qui ne venaient pas auparavant.
44:58 On pense à des femmes seules avec un enfant qui n'arrivent pas à boucler problème de
45:03 salaire.
45:04 C'est une conséquence extrêmement grave et très concrète pour de nombreux Français.
45:07 On parle de Français qui ne se laissent pas.
45:09 Ce qui est certain, c'est qu'il y a des Français modestes qui ont du mal à se nourrir aujourd'hui,
45:14 qui doivent faire des choix systématiques dans leur quotidien, qui mangent moins de
45:18 viande, qui ne mangent plus de poisson.
45:20 Et je pense que c'est ignoré malheureusement par beaucoup qui ont les moyens, notamment
45:25 dans le pouvoir d'un sphère médiatico-politique, souvent qui ont plus de moyens.
45:30 Et on ne voit pas tous ces Français, notamment dans les campagnes, mais pas que, ou dans
45:33 les villes moyennes, dont le pouvoir d'achat a baissé énormément.
45:36 Et en plus, on sait qu'il y avait eu les gilets jaunes lorsqu'il y avait eu l'augmentation
45:41 du prix à la pompe.
45:42 On a eu encore récemment des mobilisations sur ce sujet.
45:47 Mais là, on a un double effet.
45:48 Parce que depuis qu'on a eu l'inflation sur les prix alimentaires et que là, on a
45:52 à nouveau le prix à la pompe qui augmente, eh bien, il y a des familles qui vont vraiment
45:55 se retrouver en situation désastreuse.
45:57 C'est le problème du pouvoir d'achat en général, puisqu'il y a évidemment cette
46:00 question des taxes sur lesquelles on peut discuter.
46:02 Mais le problème, c'est que le revenu des Français par rapport à tout ce qu'ils
46:06 ont à payer, c'est ça la réalité.
46:08 C'est que le revenu ne suffit pas.
46:09 Alors que les Français, c'était le discours des gilets jaunes au début, disaient dans
46:14 les gilets jaunes "je veux vivre dignement du fruit de mon travail, je ne veux pas des
46:18 tonnes de chèques, je veux simplement pouvoir vivre sans avoir à compter chaque jour, chaque
46:22 centime pour faire vivre ma famille".
46:24 Et là, on y revient directement.
46:26 C'est important, effectivement, d'avoir, je crois que le président l'a annoncé à
46:31 l'issue des discussions qu'il y a eu avec le chef de parti, une discussion autour des
46:33 salaires, effectivement, sur la revalorisation globalement des salaires.
46:37 Mais il faut faire attention.
46:38 Alors sur l'alimentation, oui, effectivement, l'inflation l'a frappée de plein fouet,
46:43 on est d'accord.
46:44 Il faut faire attention sur les discours qu'on a aujourd'hui, parce qu'un peu d'inflation,
46:48 ce n'est pas très grave.
46:49 Et c'était même indispensable pour redonner aux agriculteurs des capacités, on va dire,
46:54 de se verser des salaires, parce qu'aujourd'hui, on était dans un monde agricole qui vendait
46:58 tellement peu cher qu'il était incapable de se verser des salaires.
47:00 Donc, les prix de vente des agriculteurs ont augmenté aussi avec l'inflation, peut-être
47:05 pas forcément en conséquence de l'augmentation du coût de leurs matières premières globalement,
47:08 mais ça va quand même mieux que ça l'avait par le précédent.
47:10 Donc, il ne faudrait pas que les négociations inverses qui vont démarrer, a priori, dès
47:15 le mois de septembre, suite à ce que Bruno Le Maire a annoncé, parce qu'on sait quels
47:18 sont les maillons faibles dans la filière agroalimentaire, c'est les agriculteurs,
47:21 toujours.
47:22 Donc, l'industrie agroalimentaire et les grandes surfaces, il ne faut pas se faire
47:24 de soucis pour eux, ils vont se trouver un moyen de garder leur marge de toute façon,
47:28 parce que même le grand pourfendeur, soi-disant, de la vie chère, Michel-Édouard Leclerc,
47:33 il n'est pas demain au resto du cœur, lui, je vous l'assure.
47:36 Donc, il faut faire attention que ces négociations en marche arrière, qu'on limite l'inflation
47:41 si le prix des matières premières se tasse et autres.
47:43 Pourquoi pas, mais à condition que ça ne repose pas uniquement sur les épaules des
47:47 agriculteurs, comme ça a été trop souvent le cas depuis 40 ans, ce qui s'est fait au
47:49 détriment de la souveraineté alimentaire, aujourd'hui, où on apporte une bonne partie
47:52 de nos produits agricoles, ce qui est d'ailleurs un des facteurs de problématique, puisqu'on
47:56 ne maîtrise plus une partie de nos productions agricoles, et donc il y a une partie qui est
47:59 importée, et donc on s'adapte au cours mondial.
48:01 Quand il est bas, tout le monde est content, quand il est haut, il faut faire avec.
48:04 Donc voilà, il y a cette problématique-là qui est derrière, mais effectivement, il
48:08 faut trouver des solutions aujourd'hui.
48:09 Ce n'est pas normal de voir comme ça les restos du cœur complètement débordés
48:13 par le nombre de gens qui affluent, qui n'ont plus les moyens de s'alimenter.
48:17 Effectivement, il faut trouver des solutions, et rapidement.
48:20 Et dans les solutions, il y a aussi le coût du logement, sur lequel il va falloir réfléchir,
48:25 qui est quand même le premier budget dans le budget des Français, loin devant l'alimentation.
48:28 - Je discutais hier avec un restaurateur avéronnais qui me disait, dans le temps, on faisait venir
48:32 tous nos gars de l'Avéron pour faire le service.
48:35 Aujourd'hui, ils ne peuvent pas se leger.
48:36 - C'est impossible.
48:37 - Donc, c'est impossible.
48:38 - Je voulais justement intervenir là-dessus en disant qu'au-delà de tout ce qui vient
48:43 d'être dit sur le coût de la vie, c'est vrai que l'urbanisation et donc le prix du logement
48:51 est un élément déterminant.
48:52 Non seulement pour le coût de la vie en tant que tel, parce que vous voyez que Paris s'est
48:57 beaucoup vidé de ses travailleurs manuels, des personnels de proximité, et puis sur
49:03 le plan social, c'est extrêmement difficile, parce que lorsque vous faites pour un restaurant,
49:08 vous parliez de service de restauration, lorsque les gens font une heure et demie de trajet
49:11 le matin, ils repartent tard le soir une heure et demie de trajet.
49:15 À tout point de vue, c'est difficile.
49:17 C'est difficile humainement.
49:18 Ce sont les gens qui sont plus fracassés sur le plan du travail, qu'il faut soigner,
49:21 etc.
49:22 Donc, c'est un coût pour notre société.
49:24 Donc, c'est là où il faut revoir.
49:27 Alors, je dis bien que ce n'est pas aussi évident que cela.
49:29 Revoir l'aménagement de notre territoire.
49:31 - L'aménagement du territoire, c'est essentiel.
49:34 - Oui, Jacques Myard.
49:35 - C'est un rapport du Secours populaire qui a publié son dernier baromètre, pauvreté
49:42 et précarité.
49:43 - Alors, il y a, depuis des années, il n'y a pas d'aménagement du territoire correct.
49:48 Il y a des centaines de milliers de logements vides en province.
49:53 - Oui, dans les ruralités, il y a de quoi se loger à pas cher aujourd'hui.
49:56 - Voilà.
49:57 Il y a des centaines de milliers de logements, y compris sociaux, mais bien évidemment,
50:02 il faut parfois les rénover, etc.
50:04 Il faut aider les entreprises à s'y installer et cesser de les appeler tous en région parisienne.
50:11 - Absolument.
50:12 - Ce qui manque également, c'est une politique des revenus parce que ça fait des années
50:18 et ça, la politique des revenus, on a laissé faire.
50:21 Moi, je m'interroge, je vous le dis tout de même, je suis tout à fait d'accord avec
50:24 Jean-Baptiste sur la nécessité de préserver, je dirais, l'industrie alimentaire et l'industrie
50:31 agricole.
50:32 En revanche, je m'interroge sur la répartition et les centrales d'achat, car je ne suis pas
50:38 entièrement convaincu qu'il y ait à ce titre une concurrence réelle et que les centrales
50:45 d'achat, à mon avis, ne sont pas assez nombreuses pour organiser une saine concurrence.
50:50 - Il y a une situation oligopolistique, oui, c'est certain, ça c'est sûr.
50:53 - Je voulais juste préciser que…
50:56 - Tout est dans tout, pardon Jean-Baptiste.
50:58 Tout est dans tout et réciproquement.
51:00 C'est-à-dire que ce n'est pas seulement un problème, c'est un problème de logement,
51:04 c'est un problème effectivement de garantir la souveraineté alimentaire à la France
51:10 et à nos agriculteurs, mais c'est aussi une nécessité de mieux organiser l'aménagement
51:16 du territoire.
51:17 - Et la question, juste un petit point de comparaison, la question sur l'aménagement,
51:21 le problème de l'aménagement du territoire est un phénomène d'ailleurs que l'on ne
51:24 retrouve pas simplement en France, que l'on retrouve partout ailleurs en Europe et dans
51:28 d'autres grandes villes du monde, où effectivement les villes attirent, ne cessent d'attirer,
51:33 il y a un phénomène d'attraction, de concentration des entreprises et c'est véritablement
51:41 mortel pour les villes.
51:42 - Mais même si on veut parler écologie-environnement, est-ce que la solution c'est l'hyper-métropolisation
51:47 en concentrant toutes les populations au même endroit, qui prennent toutes leurs voitures
51:50 aux mêmes heures, enfin où les transports en commun ?
51:52 - C'est ce que je dis sur le plan de l'environnement.
51:53 - Mais justement, et là, c'est là où j'en veux à l'écologie politique, parce que sa
51:56 vision de l'écologie est d'expliquer qu'il ne faut pas développer des trains ou des
52:00 autoroutes dans les campagnes, c'est juste continuer cette logique-là d'hyper-métropolisation
52:06 et l'absence totale de vision du territoire.
52:09 Je pense que les ruralités peuvent être une solution au quartier.
52:11 Il y a des entreprises qui veulent aujourd'hui s'installer en ruralité.
52:13 Moi, quand j'étais député, j'étais contacté très régulièrement par des entreprises
52:16 qui voulaient venir s'installer en Creuse, parce qu'on a des autoroutes, on n'est pas
52:19 trop enclavé, ce n'est pas la problématique de notre territoire, tout du moins de l'ancien
52:24 Limousin, mais le problème, c'est que vous n'avez pas de population active aujourd'hui,
52:27 et que donc les entreprises sur place peinent à embaucher, et donc elles sont en incapacité
52:31 d'attirer d'autres entreprises qui voient déjà celles qui sont sur place, qui n'arrivent
52:35 pas à embaucher.
52:36 Il faut davantage de population active, et on a des logements à rénover, certes, mais
52:40 les municipalités font beaucoup pour rénover les logements.
52:42 En ruralité, il y a des aides, il y a des tas de choses qui permettent.
52:45 Moi, j'ai de nombreux maires qui ont rénové des logements anciens et qui proposent des
52:48 loyers vraiment maudits, qui peuvent permettre justement de diminuer considérablement le
52:53 coût du logement dans le budget et de vivre mieux à un certain nombre de Français.
52:57 Et peut-être que le télétravail peut aider effectivement à délocaliser un certain nombre
53:05 de travailleurs.
53:06 Mais toujours ce restaurateur hier me disait "mais moi, si j'étais moins taxée, je pourrais
53:09 embaucher, payer plus mes salariés".
53:11 Il y a aussi un problème d'impôt, et on ne voit pas très bien le rapport entre ce
53:15 qu'on paye en impôts et les services publics aujourd'hui.
53:18 La fiscalité est trop élevée, et les Français se le peinent d'ailleurs, effectivement,
53:22 des services publics qu'ils ont en face.
53:24 On se pose la question "à quoi servent nos impôts ?" et la question se pose de plus
53:28 en plus, et dans différents milieux politiques d'ailleurs.
53:30 Ça ne concerne pas que des gens de droite, ça concerne de plus en plus de Français
53:33 qui se disent "mais où va mon argent ?" d'autant plus quand ils se rendent compte
53:37 que finalement leur pouvoir d'achat baisse.
53:39 Juste sur l'aménagement du territoire, pour terminer, c'est un sujet extrêmement important,
53:43 dont on parle trop peu, alors qu'effectivement on a fait le pari de la métropole, alors
53:46 qu'on a de la place partout en France.
53:48 C'est fini pour aujourd'hui, dans un instant c'est André Bercoff qui sera avec vous.
53:51 Très bonne journée sur Sud Radio, à demain.