Quentin Durward - 1971 - Episode 02

  • avant-hier
DB - 29-08-2024
Transcript
00:00Depuis quand, monsieur, les archers de la gare écossaise entravent-ils la justice du
00:08roi ?
00:09Et depuis quand, monsieur, le prévôt du roi traite-t-il des gentils hommes comme des
00:12manants ?
00:13Il s'agit d'un criminel, monsieur.
00:14Il s'agit d'un Écossais, monsieur.
00:16Et vous savez les privilèges qui nous sont accordés.
00:18Nous n'avons de comptes à rendre qu'à notre capitaine et au roi.
00:22En effet, monsieur, cela est vrai pour les archers.
00:24Mais si cet homme est Écossais, il n'est pas militaire.
00:26Que vous sommes donc bourciérés ?
00:28Le préfère est mauvaise, Valafré.
00:32Le prévôt a raison.
00:33Raison ?
00:34Comme si on pouvait avoir raison de vouloir pendre mon neveu.
00:37J'ai pu l'intour dans mon sac.
00:38Je vais le sortir de là, sur mon arbre.
00:42Enlevez les cordes ! Arrêtez !
00:46Je vous répète que cet homme n'est pas des vôtres.
00:49Il ne porte ni insignes, ni uniforme.
00:51Il n'appartient pas à la garde.
00:53Il lui appartient corps et arme, vous dis-je.
00:56Depuis quand ?
00:57Depuis ce matin.
00:58Je l'ai moi-même enrôlé.
00:59Et si son costume est civil, c'est qu'on va dans ce pays plus vite à pendre les gens
01:04qu'à coudre les habits.
01:05Pour n'en préviler !
01:07Hip ! Hip ! Hip !
01:08Trois !
01:09Hip ! Hip !
01:10Trois !
01:11Hip ! Hip !
01:12Trois !
01:13Parfait, messieurs.
01:14Emmenez votre camarade.
01:15Le roi le jugera.
01:16Quant à l'autre, je le garde.
01:17Lui, du moins, n'est pas Écossais.
01:18Que savez-vous, monsieur ?
01:19Ça se voit à son costume, tout simplement.
01:20C'est le cœur qui fait l'Écossais, monsieur.
01:21Le cœur !
01:22Et non la jupe !
01:23C'est le cœur qui fait l'Écossais, monsieur.
01:24Le cœur !
01:25Et non la jupe !
01:26C'est le cœur qui fait l'Écossais, monsieur.
01:27Le cœur !
01:28Et non la jupe !
01:29C'est le cœur qui fait l'Écossais, monsieur.
01:30Le cœur !
01:31Et non la jupe !
01:32C'est le cœur qui fait l'Écossais, monsieur.
01:33Le cœur !
01:34Et non la jupe !
01:35C'est le cœur qui fait l'Écossais, monsieur.
01:36Le cœur !
01:37Et non la jupe !
01:38C'est le cœur qui fait l'Écossais, monsieur.
01:39Le cœur !
01:40Et non la jupe !
01:41C'est le cœur qui fait l'Écossais, monsieur.
01:42Le cœur !
01:43Et non la jupe !
01:44Le cœur !
01:45Et non la jupe !
01:46C'est le cœur qui fait l'Écossais, monsieur.
01:47Le cœur !
01:48Et non la jupe !
01:49C'est le cœur qui fait l'Écossais, monsieur.
01:50Le cœur !
01:51Et non la jupe !
01:52C'est le cœur qui fait l'Écossais, monsieur.
01:53Le cœur !
01:54Et non la jupe !
01:55C'est le cœur qui fait l'Écossais, monsieur.
01:56Le cœur !
01:57Et non la jupe !
01:58C'est le cœur qui fait l'Écossais, monsieur.
01:59Le cœur !
02:00Et non la jupe !
02:01C'est le cœur qui fait l'Écossais, monsieur.
02:02Le cœur !
02:03Et non la jupe !
02:04C'est le cœur qui fait l'Écossais, monsieur.
02:05Le cœur !
02:14Le cœur !
02:15Et non la jupe !
02:16C'est le cœur qui fait l'Écossais, monsieur.
02:17Le cœur !
02:18Et non la jupe !
02:19C'est le cœur qui fait l'Écossais, monsieur.
02:20Le cœur !
02:21Et non la jupe !
02:22C'est le cœur qui fait l'Écossais, monsieur.
02:23Le cœur !
02:24Et non la jupe !
02:25C'est le cœur qui fait l'Écossais, monsieur.
02:26Le cœur !
02:27Et non la jupe !
02:28C'est le cœur qui fait l'Écossais, monsieur.
02:29Le cœur !
02:30Et non la jupe !
02:31C'est le cœur qui fait l'Écossais, monsieur.
02:32Le cœur !
02:33Et non la jupe !
02:34C'est le cœur qui fait l'Écossais, monsieur.
02:35Le cœur !
02:44Le cœur !
02:45Et non la jupe !
02:46C'est le cœur qui fait l'Écossais, monsieur.
02:47Le cœur !
02:48Et non la jupe !
02:49C'est le cœur qui fait l'Écossais, monsieur.
02:50Le cœur !
02:51Et non la jupe !
02:52C'est le cœur qui fait l'Écossais, monsieur.
02:53Le cœur !
02:54Et non la jupe !
02:55C'est le cœur qui fait l'Écossais, monsieur.
02:56Le cœur !
02:57Et non la jupe !
02:58C'est le cœur qui fait l'Écossais, monsieur.
02:59Le cœur !
03:00Et non la jupe !
03:01C'est le cœur qui fait l'Écossais, monsieur.
03:02Le cœur !
03:03Et non la jupe !
03:04C'est le cœur qui fait l'Écossais, monsieur.
03:05Le cœur !
03:14Eh bien, mon neveu, à peine arrivé d'Écosse, et vous me donnez déjà du tourment.
03:26Vous n'y voyez mon oncle qu'une façon détournée de vous prouver à quel point
03:31j'ai besoin de votre conseil, de votre appui.
03:34Mais par quel miracle passez-vous par là ?
03:37Parvu que je vous cherchais et je désespérais de vous trouver, quand une fripouille de bohémiens
03:42m'appelle et m'informe que, plus loin, on pend un Écossais.
03:45Un Écossais ? Vous vous rendez compte ?
03:47Parfaitement.
03:48Enfin, j'oublie le neveu, moi.
03:50Je rassemble les camarades et je vole au secours du propriétaire.
03:54C'était toi !
03:56Un miracle, en effet.
03:58Mon oncle, je vous dois la vie.
04:00Tu la dois surtout à ce bohémien qui m'a mis sur ta route.
04:03Peut-être aussi à cette médaille qui me protège.
04:06Montre-moi.
04:08C'est curieux. Il m'en rappelle une autre.
04:11Je la tiens d'un marchand qui m'en a fait cadeau.
04:14Alors, c'est que leur fèvre en aura fait plusieurs.
04:17Quoi qu'il en soit, il faudra la cacher sous ton uniforme.
04:20Quel uniforme ?
04:21Celui des archers.
04:22Le capitaine est formel. Aucune fantaisie, ni dans la tenue, ni dans la tête.
04:26C'est la fantaisie qui fait des mauvais soldats.
04:28Mon intention n'est pas d'entrer dans la garde du roi.
04:31Tu plaisantes, j'espère ?
04:32Non, mon oncle.
04:33Alors, il fallait t'y penser plus tôt. Je t'aurais laissé pendre.
04:36Mais mon oncle...
04:37D'ailleurs, il est trop tard.
04:38Puisque tu t'es engagé ce matin.
04:40Moi ?
04:41Engagé sur parole.
04:42La mienne.
04:43Et je ne mens jamais.
04:44Bonne vue.
04:46Et moi, je suis de même
04:51Celle qui t'as prévue
04:56Celle qui t'as prévue
05:01Et moi, je suis de même
05:06Celle qui t'as prévue
05:13Celle qui t'as prévue
05:18Isabelle, je vous en prie.
05:23Quoi donc, ma tante ?
05:25Cessez de chanter cette stupide romance.
05:27Pourquoi stupide ? Moi, je la trouve belle.
05:30Dans notre situation, toutes les chansons sont stupides.
05:33Comment pouvez-vous avoir le cœur à chanter ?
05:35La nuit est douce, ma tante. La musique m'aide à rêver.
05:38Mais est-ce que je rêve, moi ?
05:40Dites-moi. Est-ce que je rêve ?
05:42Vous devriez m'attendre. Cela vous détendrait.
05:45Me détendre, moi ? Alors que je lutte.
05:47Je lutte pour votre honneur, pour vos biens, pour votre nom.
05:50En une semaine, je n'ai écrit plus de douze billets.
05:52Douze billets !
05:54C'est très bien, ma tante. Cela vous occupe. C'est excellent.
05:56C'est d'outrageant, ma nièce, car le roi me laisse sans réponse
05:59à périr d'ennui dans cette misérable auberge.
06:02Et vous, afin de me donner tort au lieu de vous ennuyer,
06:04vous chantez.
06:06C'est bien, ma tante. Je ne chanterai plus.
06:10Écoutez, qui peut venir à cette heure ?
06:14Le souper, sans doute.
06:23Vous avez là, mesdames, une visite qui m'honore,
06:25qui honore ma maison, qui nous honore tous.
06:28Son éminence, le cardinal Labalut.
06:30Laisse-nous et veille à ce qu'on ne nous dérange pas.
06:32Bien.
06:34Relevez vos matériels.
06:36Ce n'est pas le serviteur de Dieu qui vous rend visite,
06:39mais le conseiller du roi de France.
06:47Cela fait des semaines que je demande une audience, éminence.
06:50Eh bien, madame, ne suis-je pas là ?
06:54Le roi n'ignore rien des intrigues
06:56qui ont suivi la mort du comte de Croix.
06:59Il sait combien vos terres sont convoitées.
07:02Et il connaît les pressions et les violences
07:04qu'on a tentées d'exercer sur votre personne pour vous déposséder.
07:08C'est dans le seul souci de vous laisser libres de vos décisions
07:12qu'il vous a accordé l'asile de son royaume.
07:16Qu'avez-vous donc à lui reprocher ?
07:18Parlez sans crainte, mon enfant.
07:20Je suis très heureuse d'être en France, éminence.
07:24Mais je n'ai demandé aucune faveur au roi Louis.
07:27Ce sont ses envoyés secrets
07:29qui nous ont fait l'invitation de nous rendre ici.
07:31C'est exact, mais...
07:33Mais, s'il est facile de promettre,
07:35il est moins aisé de donner.
07:37Regardez, voici l'hospitalité des rois de France.
07:40Une chambre d'auberge avec vue sur les écuries.
07:43Interdiction de sortir, interdiction de se montrer.
07:46Voici comment, dans ce royaume, on reçoit le comtesse de Croix.
07:50Vos paroles sont injustes, madame,
07:52car nous n'avons agi que dans le souci de votre sécurité.
07:55Vos ennemis sont nombreux, habiles, puissants.
07:58Partout, des espions sont à votre recherche.
08:01C'est pourquoi j'ai été aussi misérable
08:04nous assembler le meilleur des refuges.
08:07Qui donc penserait trouver ici la comtesse de Croix?
08:10Mais qui donc oserait nous persécuter
08:12si le roi de France proclamait qu'il nous prend sous sa protection?
08:16Sachez, éminence,
08:18que le duc de Bourgogne, lui,
08:20nous donnait asile dans son propre château.
08:23Il nous offrait des tournois, des réceptions, des fêtes.
08:26Et pour votre nièce, un époux, madame?
08:28Quand pour Basseau?
08:29Jamais je n'aurais épousé cet homme, éminence, jamais!
08:32J'aurais mille fois préféré finir ma vie dans un couvent.
08:35Le duc ne l'aurait pas autorisé, madame,
08:38car seul votre mariage lui permettait
08:40de s'emparer des terres et du château de Croix.
08:42On n'épouse pas une morte, éminence.
08:44Si le duc avait voulu forcer ma volonté...
08:46Isabelle!
08:47Votre vie n'appartient qu'à Dieu, mon enfant.
08:50Mais je comprends votre révolte.
08:52Sachez que le roi est sensible à vos malheurs
08:55et que chaque soir, il prie pour vous.
08:58Courage, nous essaierons d'adoucir les conditions
09:01dans lesquelles vous vivez
09:03et de vous trouver une résidence plus digne de vous.
09:06Non, éminence, c'est inutile.
09:10Je ne cherchais en France qu'une retraite sûre.
09:13J'ai trouvé dans cette auberge la solitude et la paix.
09:18Je ne demande rien de plus.
09:21Et surtout pas la charité.
09:24Veuillez remercier sa majesté en mon nom
09:26et lui dire de ne pas se soucier de moi.
09:29Le détachement des biens de ce monde
09:31est une vertu chrétienne, ma fille.
09:33Je ne puis que vous en féliciter.
09:39Éminence, il faut partir.
09:41L'auberge est pleine d'archers de la garde écossaise.
09:44Quelle importance?
09:45Il faut une petite fête et...
09:47Vous risquez d'être reconnue.
09:49C'est bien, je vous suis.
09:52Mesdames, je vous reverrai dès que sa majesté m'y invitera.
10:07Eh bien, Agnès, auriez-vous devenu folle?
10:10Auriez-vous l'intention de finir vos jours dans cette auberge?
10:13Pardonnez-moi, ma tante, mais je ne pouvais mentir au cardinal.
10:16D'ailleurs, pour l'instant, je me plais bien ici.
10:19D'ailleurs, pour l'instant, je me plais bien ici.
10:49Buvez, mes amis!
11:11Je pense qu'il serait bon d'écorter cette réunion.
11:13Pourquoi cela?
11:14Ils en sont au troisième tonneau.
11:16Et trois tonneaux font deux mois de soldes, primes comprises.
11:18Je pense qu'il avait raison.
11:19De nous deux, c'est de toi le plus écossais.
11:21Allez, que la fête continue!
11:24Un autre tonneau.
11:25Mais cette fois, de la piquette.
11:26Ça suffira.
11:27Bon, d'accord.
11:43Quelle belle soirée, hein?
11:45Mais dis donc, de nos jours,
11:47les pièces d'or puissent-elles dans nos banlières d'Ecosse?
11:50Hélas, non, mon oncle.
11:51Mais j'ai quelques crédits auprès de l'aubergiste.
11:53Ah, la voilà!
11:54C'est comme ça qu'il faut fêter ton engagement.
11:56Tous ces gens là sont tes amis, maintenant.
11:58Et s'il le faut, leur épée te sortira de la prison.
12:02Pour dette!
12:09Messieurs!
12:11Écoutez-moi, messieurs!
12:14Tous nos parents sont partis dans l'autre monde.
12:18Je suis le dernier de ses oncles.
12:20Et il est le dernier de mes neveux.
12:24Je bois à la malédiction des Auxilvies.
12:28Et en l'honneur de notre hôte,
12:30je propose un tournoi écossais!
12:35Hip! Hip! Hip!
12:36Hurra!
12:37Hip! Hip! Hip!
12:38Hurra!
12:44Ha! Ha! Ha!
12:47Dis-donc, qu'est-ce que c'est un tournoi écossais?
12:50Tu connais pas?
12:51Non.
12:52C'est simple.
12:53Tiens-toi droit.
12:58Ha! Ha! Ha!
12:59C'est pas un écossais.
13:05Prêts, messieurs?
13:08Allez!
13:13Ha! Ha! Ha!
13:14Ha! Ha! Ha!
13:15Ha! Ha! Ha!
13:16Ha! Ha! Ha!
13:17Ha! Ha! Ha!
13:18Ha! Ha! Ha!
13:19Ha! Ha! Ha!
13:20Ha! Ha! Ha!
13:21Ha! Ha! Ha!
13:22Ha! Ha! Ha!
13:23Ha! Ha! Ha!
13:24Ha! Ha! Ha!
13:25Ha! Ha! Ha!
13:26Ha! Ha! Ha!
13:27Ha! Ha! Ha!
13:28Ha! Ha! Ha!
13:29Ha! Ha! Ha!
13:30Ha! Ha! Ha!
13:31Ha! Ha! Ha!
13:32Ha! Ha! Ha!
13:33Ha! Ha! Ha!
13:34Ha! Ha! Ha!
13:35Ha! Ha! Ha!
13:36Ha! Ha! Ha!
13:37Ha! Ha! Ha!
13:38Ha! Ha! Ha!
13:39Ha! Ha! Ha!
13:40Ha! Ha! Ha!
13:41Ha! Ha! Ha!
13:42Ha! Ha! Ha!
13:43Ha! Ha! Ha!
13:44Ha! Ha! Ha!
13:45Ha! Ha! Ha!
13:46Ha! Ha! Ha!
13:47Ha! Ha! Ha!
13:48Ha! Ha! Ha!
13:49Ha! Ha! Ha!
13:50Ha! Ha! Ha!
13:51Ha! Ha! Ha!
13:52Ha! Ha! Ha!
13:53Ha! Ha! Ha!
13:54Ha! Ha! Ha!
13:55Ha! Ha! Ha!
13:56Ha! Ha! Ha!
13:57Ha! Ha! Ha!
13:58Ha! Ha! Ha!
13:59Ha! Ha! Ha!
14:00Ha! Ha! Ha!
14:01Ha! Ha! Ha!
14:02Ha! Ha! Ha!
14:03Ha! Ha! Ha!
14:04Ha! Ha! Ha!
14:05Ha! Ha! Ha!
14:06Ha! Ha! Ha!
14:07Ha! Ha! Ha!
14:08Ha! Ha! Ha!
14:09Ha! Ha! Ha!
14:10Ha! Ha! Ha!
14:11Ha! Ha! Ha!
14:12Ha! Ha! Ha!
14:13Ha! Ha! Ha!
14:14Ha! Ha! Ha!
14:15Ha! Ha! Ha!
14:16Ha! Ha! Ha!
14:17Ha! Ha! Ha!
14:18Ha! Ha! Ha!
14:19Ha! Ha! Ha!
14:20Ha! Ha! Ha!
14:21Ha! Ha! Ha!
14:22Ha! Ha! Ha!
14:23Ha! Ha! Ha!
14:24Ha! Ha! Ha!
14:25Ha! Ha! Ha!
14:26Ha! Ha! Ha!
14:27Ha! Ha! Ha!
14:28Ha! Ha! Ha!
14:29Ha! Ha! Ha!
14:30Ha! Ha! Ha!
14:31Ha! Ha! Ha!
14:32Ha! Ha! Ha!
14:33Ha! Ha! Ha!
14:34Ha! Ha! Ha!
14:35Ha! Ha! Ha!
14:36Ha! Ha! Ha!
14:37Ha! Ha! Ha!
14:38Ha! Ha! Ha!
14:39Ha! Ha! Ha!
14:40Ha! Ha! Ha!
14:41Ha! Ha! Ha!
14:42Ha! Ha! Ha!
14:43Ha! Ha! Ha!
14:44Ha! Ha! Ha!
14:45Ha! Ha! Ha!
14:46Ha! Ha! Ha!
14:47Ha! Ha! Ha!
14:48Ha! Ha! Ha!
14:49Ha! Ha! Ha!
14:50Ha! Ha! Ha!
14:51Ha! Ha! Ha!
14:52Ha! Ha! Ha!
14:53Ha! Ha! Ha!
14:54Ha! Ha! Ha!
14:55Ha! Ha! Ha!
14:56Ha! Ha! Ha!
14:57Ha! Ha! Ha!
14:58Ha! Ha! Ha!
14:59Ha! Ha! Ha!
15:00Ha! Ha! Ha!
15:01Ha! Ha! Ha!
15:02Ha! Ha! Ha!
15:03Ha! Ha! Ha!
15:04Ha! Ha! Ha!
15:05Ha! Ha! Ha!
15:06Ha! Ha! Ha!
15:07Ha! Ha! Ha!
15:08Ha! Ha! Ha!
15:09Ha! Ha! Ha!
15:10Ha! Ha! Ha!
15:11Ha! Ha! Ha!
15:12Ha! Ha! Ha!
15:13Ha! Ha! Ha!
15:14Ha! Ha! Ha!
15:15Ha! Ha! Ha!
15:16Ha! Ha! Ha!
15:17Ha! Ha! Ha!
15:18Ha! Ha! Ha!
15:19Ha! Ha! Ha!
15:20Ha! Ha! Ha!
15:21Ha! Ha! Ha!
15:22Ha! Ha! Ha!
15:23Ha! Ha! Ha!
15:24Ha! Ha! Ha!
15:25Ha! Ha! Ha!
15:26Ha! Ha! Ha!
15:27Ha! Ha! Ha!
15:29Êtes-vous donc s'il est, monsieur, que vous cachez votre visage sous un masque?
15:32Mille regrets, jeune homme, vous n'aurez pas le loisir de le savoir.
15:59Qu'est-ce que c'est?
16:01Max le chauffeur!
16:03Non, ça, c'est pas un chauffeur – c'est une femme!
16:06Oh!
16:07De la mort?
16:08Non, seulement que j'ose enfiler ça.
16:10C'est la seule que j'ai vu dans chaque d'eux.
16:13Maintenant, après la fête, telles photographes et tout le reste,
16:16ça vend pas bien sur la vouloir finir comme ça.
16:19Excellent.
16:20Tout va bien.
16:21En le faisant, vous viendrez en direct.
16:23Silence!
16:24Tu ne rentres pas dans une tanko car tu vas pour le macho.
16:27Qui d'en parmi vous est le nommé Quentin de Roire?
16:34Moi!
16:35Votre père, monsieur, m'a honoré de son amitié et je suis heureux de vous connaître.
16:42Hélas, le service est le service et je vous arrête au nom du roi.
16:47Garde, emparez-vous de cet homme!
16:48Et ben et moi?
16:49Vous allez pas me laisser là?
16:51Je regrette, ce n'est pas d'instruction en ce qui vous concerne.
16:54Mais j'étais son complice, je l'ai aidé à arroser les soldats.
16:56Ah, en ce cas, l'ami, c'est un devoir pour moi de vous être agréable.
17:00Garde, emmenez-le.
17:01Tu es fou, Bertrand!
17:02À ce jeu, tu risques de perdre ta tête.
17:05Il est encore temps.
17:06Sauve-toi!
17:07Ça fait des mois, monsieur, que je cours l'Europe pour chercher quelqu'un à qui prêter
17:09mon bras.
17:10Eh bien!
17:11Je suis là des voyages.
17:12Je vous ai trouvé.
17:13Je ne vous quitte plus.
17:14Quand je pense au lit qui nous attendait à l'auberge, trois matelas, deux courtes
17:25pointes, cinq oreillers, et cela dans une chambre payée d'avance.
17:30Ce n'est pas la paille qui me chagrine, Bertrand.
17:34Ce sont les barreaux.
17:36Ça, je vous avais prévenu.
17:37La cour de France ne nous réserve rien de bon.
17:40Allons, courage, Bertrand!
17:41Fions-nous à notre étoile.
17:45Hier, déjà, il nous a épargné la potence.
17:47Hélas, oui.
17:48Pourquoi hélas?
17:49Aurais-tu souhaité être pendu?
17:52Ah, de tout mon cœur, monsieur.
17:53Mais tu es fou!
17:55Pas du tout, monsieur.
17:56Je raisonne et je compare.
17:57Hier, nous étions civils.
17:58Aujourd'hui, nous serons traités en soldats.
18:00Eh bien, tant mieux.
18:01On ne pend pas les militaires.
18:03Non, on ne les pend pas.
18:05Mais on les roue.
18:08Imaginez, monsieur.
18:10Imaginez ce que c'est que d'être roué.
18:13Eh bien, Bertrand, deviendras-tu lâche?
18:16Oh, non.
18:17S'il s'agit d'une mort honnête, que j'attendrai l'épée à la main.
18:21Mais à l'idée d'entendre mes os craquer sans pouvoir rendre les coups reçus,
18:25franchement, oui, je faiblis.
18:27Allons, Bertrand.
18:28Pense à autre chose.
18:30Je sais, monsieur, je sais.
18:33Mais le décor ne m'y aide guère.
18:37Comment faites-vous pour oublier tout ça?
18:39Moi?
18:41Je pense à Isabelle.
18:44Vous parlez sans doute de la jeune dame de l'auberge
18:46dont nous avons pris la défense?
18:48Oui.
18:49Une parente, peut-être?
18:50Non, pas.
18:52Une amie d'enfance, alors?
18:54Aucunement.
18:57Je ne sais rien d'elle, Bertrand.
19:00Hormis son nom.
19:02Isabelle.
19:04Eh bien, quand on se bat contre des inconnus
19:07pour une cause dont on ne sait rien,
19:10il n'y a pas à s'étonner de mourir sans savoir pourquoi.
19:21Voici donc les recrues, capitaine.
19:25De fort mauvais sujets, à ce que je vois.
19:28Le dressage n'a pas encore commencé,
19:30mais l'œil est vif, le jarret souple,
19:33la poitrine large,
19:35et celui-ci est de pur sang écossais.
19:38Et cet autre?
19:40Son origine est moins certaine,
19:42mais le coffre a du souffle.
19:44Et vous?
19:46Son origine est moins certaine,
19:48mais le coffre a du souffle.
19:51Écossais par le père, sans doute.
19:53Oh, certainement, capitaine.
19:55Nos compatriotes ont tellement de succès dans le pays.
19:59Oui, il en est des valets d'armes comme des chevaux de l'amour
20:02pourvu qu'il tire la charrupe, peu importe le pédigré.
20:05Marché conclu, capitaine?
20:07Marché conclu, Leslie.
20:09Je les engage, qu'on les fasse équiper.
20:11Tailleur!
20:12Importez les tenues.
20:15Alors?
20:16Nous sommes libres, capitaine.
20:18Quoi? Comment ça, libres? Vous êtes fous!
20:21Vous avez l'honneur d'être mes prisonniers,
20:23et je me suis moi-même donné la peine de vous arrêter.
20:26Faudrait-il maintenant que j'aille vous repêcher dans quelques canals?
20:29Au fond d'un étang ou dans un bras mort de la Loire?
20:32Cousu dans un sac?
20:34Vous êtes mes soldats, je vous garde.
20:36Et si vous avez envie de mourir sans ma permission,
20:40je vous fais enchaîner, moi!
20:42Amen!
20:46Qu'est-ce que ça signifie, mon oncle?
20:48Le capitaine veut vous sauver la vie, mon neveu.
20:51Le grand prêt vous est vaincunier, et l'on doit se méfier de lui.
20:54Tant que le roi n'aura pas tranché cette affaire,
20:56ils vont mieux rester à l'abri dans cette prison.
20:58Enfilez cette cote de mari, s'il vous plaît.
21:01Croyez-vous que le roi nous grattiera?
21:03A ma foi, à tous les points de sa vie,
21:05il accorde la plus grande importance à ses rêves.
21:07Selon qu'ils aient été bons ou mauvais, vous serez gracieux ou non.
21:10Monsieur, quelle idée d'avoir dépendu ce bohémien!
21:12Si vous le permettez, il vous reste une chance supplémentaire.
21:15Laquelle?
21:16La politique.
21:17La politique est très en honneur dans ce royaume.
21:20La politique fait tout.
21:21Bien dit, tailleur.
21:22Par exemple?
21:23Par la politique, le roi gagne ses provinces
21:26à la pointe de l'épée des autres.
21:28Par la politique, il prend dans la bourse de ses voisins
21:31de quoi payer ses propres soldats.
21:33Des soldats que la politique fait se battre quand?
21:36Jamais.
21:38Le roi gagne ses batailles avec la langue de ses ambassadeurs.
21:42Il n'y a pas d'honneur à gagner sur les bannières de la politique.
21:45Non, mais il n'y en a pas non plus à être roué.
21:47Tu as raison, tailleur.
21:49Et puisqu'il leur faut un ambassadeur, j'en ai un.
21:52Qui donc?
21:53Olivier Ledin.
21:54Quoi? Le barbier du roi?
21:56Il a toute la confiance de sa majesté.
21:58C'est un homme très sérieux,
22:00mais dont les services se paient fort cher.
22:03C'est vrai.
22:04Dans ce cas, pas de politique.
22:06Hier soir, vos amis ont bu jusqu'à notre dernière écu.
22:09Apprenez sur Bertrand que la politique est bonne fille.
22:13Elle s'en commode de tout.
22:15Du crédit, du prêt sur gage.
22:17Tenez.
22:19Je prends cette chaîne et cette médaille.
22:22Nous allons mettre ce bijou au service de la politique.
22:25Quoi? Saint-Julien?
22:27Saint-Julien est en or.
22:29Pour Olivier, c'est ce qui compte.
22:31Un instant.
22:32Si la politique peut faire tant de miracles,
22:35peut-être pourrait-il nous faire sortir d'ici.
22:37Sortir? Pourquoi sortir?
22:39J'ai affaire à l'auberge.
22:41Ah, je comprends.
22:43Une petite servante?
22:45Non, une voyageuse.
22:47Sacrée cocarde!
22:49Le portrait de son oncle, joli ou moins?
22:51Mieux, belle et attirante.
22:54La plus attirante de toutes les femmes.
22:56Et tu l'aimes déjà, bien sûr.
22:58Fais-le.
22:59Il n'y a pas une seconde à perdre.
23:01Soldats! Enchaînez-les!
23:04Enchaînez-les!
23:26Je vous salue, Olivier.
23:28Je vous salue, M. le Grand Prévost.
23:30Sa Majesté t'a élevé?
23:32Ma Majesté a ouvert un oeil, mais l'a refermé.
23:35Je n'aime pas ça.
23:37Moi non plus.
23:38Quand le Roi fait semblant de dormir, c'est qu'il réfléchit.
23:41Et quand il réfléchit seul?
23:42On ne sait jamais à quoi.
23:44C'est embêtant.
23:46Voulez-vous que...
23:47Volontiers.
23:50Ainsi vous passiez voir le Roi?
23:52Ainsi fait.
23:54Le Roi, pas son barbier.
23:58En voyant l'un, on voit l'autre obligatoirement.
24:04Exact.
24:07C'est pourquoi, M. le Grand Prévost,
24:09j'aime tant mon métier.
24:12Je vois passer chez moi
24:14tous les grands du royaume.
24:17On me connaît.
24:19On m'estime.
24:21On me confie beaucoup de choses.
24:24Sa gorge, par exemple.
24:27C'est fragile.
24:28C'est délicat, une gorge.
24:30Ça se tranche.
24:32Comme en rien.
24:34On me confie également ses peines, ses soucis.
24:38Ses espoirs secrets.
24:42Et que ça bourse qu'on ne me confie pas, non?
24:44Celle-là, on me la donne.
24:48Pour mes bonnes oeuvres.
24:51Je vous écoute.
24:55Voilà, Olivier.
24:57Je suis très embêté.
24:59Vous?
25:00Oui.
25:01Tu sais que je suis un homme de parole.
25:03Et lorsque je fais une promesse, je la tiens.
25:06Certes, oui.
25:08Tous ceux à qui vous avez promis la potence
25:11peuvent témoigner dans l'autre monde qu'ils ont bien été pendus.
25:14Justement, non.
25:15Trois d'entre eux ne l'ont pas été.
25:17Voilà qui est fâché pour votre réputation.
25:20D'autant plus que la tête du premier était promise au roi.
25:24Ne serait-ce pas cet espion...
25:27C'est cet agent du duc de Bourgogne, Héradine, je crois.
25:30Le bohémien, si fait.
25:31Il vous a échappé.
25:32Par la faute des deux autres.
25:35Blanc-bec de la garde écossaise à son valet.
25:38Aucun doute, ça mérite la corde.
25:40Cent fois.
25:42Malheureusement, de par leur privilège,
25:45les archers échappent à ma juridiction.
25:47Le roi seul peut les punir.
25:49Je comprends.
25:51Vous aimeriez que justice soit faite.
25:54Et le respect des principes.
25:56Surtout lorsque cela excuse un échec de votre police.
25:59Qu'est-ce que tu veux dire?
26:02Simplement que si le bohémien court toujours,
26:06ce n'est pas par votre faute, mais par celle de ces deux écossais.
26:10Qu'ils sont coupables et qu'on doit les pendre.
26:14C'est bien ce que le roi doit comprendre.
26:17C'est tout à fait ça.
26:21C'est difficile.
26:24Difficile à expliquer.
26:28Comptez sur moi, M. le Grand Prévost.
26:31J'expliquerai.
26:33Le conseil a lieu dans une heure.
26:35J'emploierai l'heure entière à convaincre le roi.
26:47Vous ici, messieurs?
26:49Votre service aujourd'hui commence-t-il si tôt?
26:51Non pas, M. Olivier, non pas.
26:53Mais le sergent Leslie, que voilà,
26:57voulait vous parler seul à seul.
27:00Ah!
27:02Je vous écoute.
27:05Voilà, il s'agit d'une affaire délicate.
27:10Allons donc, très délicate.
27:15Venons-en au fait.
27:17C'est tout simple.
27:19Non.
27:20Si.
27:21Jugez vous-même.
27:23On veut pendre mon neveu.
27:25Tiens donc.
27:26Le jeune homme qui sort à peine du couvent
27:28a des intentions différentes quant à son avenir.
27:31C'est vrai.
27:32Sur mon conseil,
27:33il préférerait profiter encore un peu de l'existence
27:36et mourir beaucoup plus tard
27:38en mettant son épée au service du roi.
27:41Bref, le roi, comme mon neveu,
27:43y trouverait leur intérêt.
27:45C'est clair.
27:46Le jeune est ordine et n'est pas riche,
27:49mais bien que écossais, il connaît les usages.
27:53Nous connaissons votre grand cœur, M. Olivier,
27:56et nous ne doutons pas que vous tiendrez
27:59à plaider une si juste cause auprès du roi.
28:03Cependant, pour plus de sûreté,
28:05nous ne sommes pas venus les mains vides.
28:07Ou un bien modeste présent, M. Olivier,
28:10simple geste de gratitude.
28:12Un bijou qui vaut certainement plus que la vie de mon neveu.
28:16D'où tenez-vous cette médaille?
28:18Du jeune homme qui la tient lui-même,
28:20d'un vieux fou de marchand.
28:22Quelqu'un d'autre sait-il que ce bijou est entre vos mains?
28:25Non, à peine l'avait-il au coup
28:27que mon neveu était déjà jeté en prison.
28:29Oubliez cette médaille, j'en ferai présent au roi.
28:32Sa Majesté a une grande dévotion pour Saint Julien.
28:35Ce bijou sera le meilleur des ambassadeurs.
28:38Mais, vous-même, messire,
28:40qu'allez-vous réclamer pour votre compte?
28:42En échange de mes services,
28:44je ne vous demanderai qu'une chose, messieurs.
28:48Votre silence.
28:50Votre silence...
28:52absolu.
28:54Pas un mot sur cette médaille.
28:59Un Écossais n'a qu'une parole, messire.
29:02Et le sergent et moi,
29:04nous vous en donnons deux.
29:11Nous sommes arrivés, monseigneur.
29:13C'est ici le lieu de rendez-vous.
29:15Tu es sûr?
29:17Oui.
29:19Je suis sûr.
29:21Je suis sûr.
29:23Je suis sûr.
29:25Je suis sûr.
29:27Je suis sûr.
29:29Je suis sûr.
29:31Je suis sûr.
29:33Je suis sûr.
29:35Je suis sûr.
29:37Je suis sûr.
29:39Ah, tenez, maintenant, on n'a plus de rendez-vous.
29:41Tu es sûr?
29:43Je ne vois personne.
29:45Le Bohémian est prudent.
29:47Sa tête est mise à pris.
29:49C'est notre meilleur espion.
29:51La vie d'un Bohémien. La belle affaire.
29:52Nous perdons notre temps.
29:54L'ambassadeur du Duc de Borgogne n'attend pas un Bohémien.
29:56Patience, monseigneur.
30:04D'ailleurs, le voici.
30:09Je suis traqué, monseigneur, hier encore en représailles,
30:25les hommes du roi ont pendu mon frère.
30:26Comme un porc !
30:27Tu nous donnes des renseignements, on te paye,
30:29c'est tout ce que je veux savoir.
30:30As-tu enfin retrouvé les traces de la Comtesse de Croix ?
30:33Oui, monseigneur.
30:34Où est-elle ?
30:35Parle !
30:37Elle est cachée dans une auberge.
30:38Où ça ?
30:39À Plessy.
30:40Y est-elle gardée ? Par combien d'hommes ?
30:42Je ne sais pas, monseigneur.
30:43Comment tu ne sais pas ?
30:44Quand je paye, il faut qu'on sache.
30:47Je sais seulement qu'hier, on a essayé de l'enlever.
30:50Quoi ? Qui a osé ?
30:51Un bien grand personnage, monseigneur.
30:54Le duc d'Orléans.
30:55Comment ? Le futur gendre du roi ?
30:58Tu es fou, je te remonterai.
31:00Tu es fou, monseigneur.
31:01Tu es fou, monseigneur.
31:02Tu es fou, monseigneur.
31:03Tu es fou, monseigneur.
31:04Tu es fou, monseigneur.
31:05Tu es fou, je perds mon temps.
31:06Vous pouvez vérifier.
31:08Le duc a été blessé à la main.
31:10Mais le duc ignore tout de notre affaire, comme de nos intentions.
31:13Pour quelle raison il serait-il mêlé ?
31:15Réponds, pour quelle raison ?
31:17L'amour, monseigneur.
31:19L'amour ? L'amour, tu te moques de moi ?
31:21Pourquoi ? C'est un sentiment qui vous est inconnu ?
31:25Écoute-moi bien, Radin.
31:27Tout autre que toi serait déjà mort pour une telle insolence.
31:31Mais je ne m'abaisserai pas à tuer moi-même un bohémien.
31:34Souviens-toi que nous détenons la plus grande partie de ta tribu en otage.
31:39Si tu as menti,
31:41femmes, hommes, vieillards, enfants,
31:45ils seront tous exterminés.
31:53Prévenez Toison d'Or.
31:54Et avec quelques cavaliers, faites cerner l'auberge du Plessis.
31:57Aïe !
31:58Bien, monseigneur.
32:04Monsieur, c'est bientôt l'heure du conseil. Il faut y aller.
32:26Détressez-vous !
32:29Faites honneur à votre uniforme.
32:32On ne meurt qu'une fois comme Diable.
32:34Le roi, était-il de méchante humeur ?
32:37Cousicoussin.
32:38Sa nuit n'a pas été bonne ?
32:40Bah, il a rêvé, paraît-il.
32:42C'est bon signe ?
32:43Quelquefois, oui, si le rêve a été bon.
32:46Mais s'il a fait un cauchemar, c'est tout le contraire.
32:49Et pour cette nuit ? On ne sait pas.
32:51Mais on ne sait rien.
32:53C'est ce qui fait l'intérêt de la situation.
32:55Puis, ce matin, les paris sont ouverts.
32:57On vous donne écartelé à trois contraintes.
32:59Vous-même, mon oncle, vous avez parié ?
33:02Deux aiguës, grâciez.
33:04Deux aiguës seulement ?
33:06Je suis un homme sensible, demi. Le chagrin peut me tuer.
33:09Je ne veux pas risquer de perdre mon avancée et mon levérin de journée.
33:16Soldats, détachez-vous.
33:28Un beau public pour ton procès.
33:31Toute la cour est là.
33:32Certains ont joué gros jeux.
33:34C'est un succès.
33:36Quelle est cette jeune fille en l'air triste, là-bas ?
33:39Jeanne de France, la plus jeune fille du roi.
33:41Elle est promise au duc d'Orléans.
33:44Que tu vois là-bas,
33:47aux côtés d'une oie qui s'avance.
33:49Vous êtes blessé ?
33:50Non, sérieux.
33:51Malgré mes conseils, vous êtes allé à l'auberge.
33:53Oui.
33:54Quand ?
33:55Hier soir, mais j'ai échoué.
33:57Je l'aime, moi je l'aime.
33:59D'une manière ou d'une autre, il faut qu'ils appellent soi à moi.
34:01Mais renoncez, Louis, je vous en conjure.
34:03Vous commettez une folie.
34:04Je sais.
34:05Mais c'est plus fort que moi, je pense qu'à elle.
34:10Le cardinal l'a pas lu, le premier conseiller du roi.
34:13La méfiance.
34:22Il me semble déjà avoir vu cet homme là-bas.
34:24Qui est-il ?
34:26C'est Olivier Ledin.
34:28C'est à lui que j'ai fait présente la médaille.
34:30Il a l'oreille du roi,
34:32et c'est sur sa langue que j'ai parié mes deux écus.
34:34Mais c'est impossible, je le connais.
34:36Toi ?
34:37Oui, c'est avec lui que je me suis battu hier matin.
34:40Le roi !
34:55Maître Pierre.
34:57Quoi ?
34:58Le roi, c'est Maître Pierre.
35:00Le marchand de l'auberge.
35:02Qu'est-ce que vous m'avez dit ?
35:03J'ai une mauvaise fièvre ?
35:04Je vous assure.
35:05Tais-toi, et salut.
35:09Eh bien, Jeanne, vous êtes-vous habillée ce matin
35:11pour une partie de chasse ou pour entrer au couvent ?
35:14Pour ce qu'il vous plaira, sire.
35:16Il me plairait surtout de vous voir plus près de votre fiancée,
35:19mon cousain d'Orléans.
35:20Allez, Louis.
35:21Je ne peux pas.
35:22Allez, vous dis-je.
35:26Eh bien, M. Léplicant, un cavalier abandonne-t-il sa dame ?
35:29C'est Jeanne que vous devez épouser,
35:31et non pas notre amie du mois.
35:34Réjouons d'abord les affaires courantes.
35:36Il paraît que M. Legrand prévoit, à l'ieu de se plaindre,
35:38et s'exargue.
35:39Il a un souhait, sire.
35:41Allez, nous écoutons vos doléances.
35:43Eh bien, voilà, sire.
35:45Hier, un peu avant quatre heures,
35:47un prétendu archi-doléante
35:49de la garde écossaise
35:51s'est rendu coupable d'entrave à la justice du roi.
35:54Il a tenté d'enlever le cadavre d'un supplicié,
35:57exposé pour l'exemple, comme leur est comme la loi.
36:00En outre, après intervention de notre part,
36:02il s'est rendu coupable de rébellion armée
36:05contre mes hommes.
36:07Voilà.
36:08Vous connaissez les faits, sire.
36:10Certes, l'affaire est grave.
36:12Mes privilèges d'enjouer ses archers
36:14leur confèrent des droits, mais leur imposent des devoirs.
36:18Le rôle de la garde est de défendre l'ordre
36:20et non pas de le troubler.
36:22Si ça continue de la sorte,
36:24je crains fort de perdre mes deux écus.
36:26Monsieur le capitaine de la garde écossaise,
36:28quelle explication voulez-vous de l'affaire ?
36:34Hélas, sire, les faits sont les faits.
36:37Notre jeune soldat a bel et bien dépendu
36:39le cadavre d'un schnappant.
36:41De même qu'il a proprement recé,
36:44les gardes de monsieur le prévaut.
36:47Mais, mais tout cela au nom du roi.
36:52Mon nom, comment cela ?
36:55Sire, le jeune homme arrivait tout juste d'Ecosse.
36:58Il brûlait d'envie de servir,
37:00de se trouver face à face avec les ennemis de votre majesté.
37:04Or, ce pendu en était un, certes,
37:08puisqu'il était pendu.
37:10Il n'a pas résisté à la curiosité d'aller le voir de plus près.
37:13Pourquoi cela ?
37:16Naïveté d'enfant, sire.
37:19Oui, je vous l'accorde, capitaine,
37:21mais la jeunesse n'explique pas la rébellion
37:24contre la garde prévautale.
37:27Sire, de toutes les livrées,
37:29le jeune homme ne connaissait que l'écossaise.
37:31Alors ce voyant, lui, soldat du roi de France,
37:35pourchassé par d'autres militaires,
37:37il a pensé en se défendant quitte défendait l'armée royale.
37:40Le noyé habile, mais complaisant, capitaine.
37:42Pardon, distinguons, s'il vous plaît.
37:44Ce n'est pas la mon raisonnement,
37:46c'est celui du jeune homme.
37:50Qui aurait-tu d'ailleurs les idées plus claires
37:53si un coquin de marchand
37:55ne l'avait, avant l'affaire, régalé de vin de Beaune ?
38:01Voilà un fait nouveau.
38:03M. le grand prévaut, pourquoi ne pas l'avoir mentionné ?
38:06M. le grand prévaut, pourquoi ne pas l'avoir mentionné ?
38:10J'ignorais ce détail, sire.
38:12Détail ?
38:16Mais c'est là le fond de l'affaire, sire.
38:18Car il nous faut une sérieuse habitude,
38:20à nous autres, buveurs de bière,
38:22pour supporter le vin de Beaune.
38:24Au moins, au moins cinq ans de service.
38:27Or celui-ci sortait à peine du couvent,
38:29on l'avait engagé le matin.
38:31Votre majesté,
38:33ne peut-on le tenir pour responsable ?
38:37Que pense-t-il de tout cela, Olivier ?
38:40Ma foi, sire,
38:42M. le grand prévaut
38:44a certes raison de se plaindre,
38:47mais
38:49le capitaine a l'art de défendre ses hommes.
38:53Je ne sais que penser.
38:56L'affaire est pourtant simple.
38:58Le seul vrai coupable
39:00est ce vieux fou de marchand.
39:04M. le grand prévaut, je vous donne pour tâche
39:06de le chercher, de le découvrir.
39:08Nous en ferons un exemple qui servira de leçon
39:10à ceux qui débauchent nos gars.
39:12Bien, sire.
39:13Où est ce jeune homme ?
39:15Mais d'ici même, sire.
39:17Et tout aux ordres de votre majesté.
39:25Vous avez certainement plus d'esprit de malice
39:27qu'on le dit, le cantin du roi.
39:33Je vous pardonne par estime pour votre capitaine
39:37et vos braves compagnons.
39:40Et maintenant, la chasse vous attend !
39:43Messieurs, à chasse !
39:58Eh bien, toison d'or !
39:59J'ai disposé nos hommes autour de l'auberge, monseigneur.
40:01Personne ne peut en sortir sans être intercepté.
40:03Fort bien. Allons donner un coup de pied dans cette fourmilière.
40:13Mais que fait donc le roi ?
40:15C'est dévotion, mon neveu.
40:17Le roi a pris toujours Saint-Hubert avant la chasse.
40:22Je vous remercie de m'avoir accompagné, Louis.
40:24Mais je suis mauvaise cavalière et je gâcherai votre plaisir.
40:27Joignez vos amis.
40:29Mais madame...
40:30Autant vous l'avouez, Louis.
40:32Mon plus cher désir serait de quitter la cour et de renoncer au monde.
40:35Jeanne...
40:36Je sais combien l'idée de me prendre pour femme vous déplait.
40:39Je ne puis rien contre la volonté de mon père.
40:43Depuis notre enfance, je n'ai qu'amitié pour vous.
40:46Je me sens pauvre et misérable, Jeanne.
40:49Je ne peux rien vous donner.
40:51Si. Ne me détestez pas, Louis. Je ne le mérite pas.
40:59Jeanne !
41:23Et bien, dis-nous, comment s'annonce cette chasse ?
41:25J'ai craint, Sire, d'avoir une mauvaise tâche.
41:28Je comprends.
41:29Quelle idée ! Saint Hubert vient à peine de nous bénir.
41:32Le comte de Crèvecoeur, envoyé du duc de Bourgogne, est à la porte du château.
41:36Il exige une audience.
41:40Il exige ?
41:42Je rapporte ses termes.
41:44Et seule sa qualité d'ambassadeur lui a sauvé la vie,
41:47car j'avais plus envie de lui faire rentrer les paroles dans le corps
41:50que de venir les transmettre à Votre Majesté.
41:52En cas de refus de notre part,
41:55quelles instructions a-t-il reçu ?
41:57Il doit clouer son gantelet au palissade du château
42:00et déclarer la guerre à l'instant.
42:04Ah, que Dieu !
42:06Monsieur le Cardinal, notre cher cousin nous traite avec fort peu de cérémonie.
42:11Nous n'avons que l'écho de ses paroles, Sire.
42:14Sa propre pensée est sans doute plus nuancée.
42:17Mais quelle nuance !
42:19Il s'agit d'un ultimatum, Eminence.
42:22Notre ancien vassal, en effet, se croit aujourd'hui assez fort
42:25en tant que maître.
42:27Je n'aime pas ça.
42:29A chaque occasion, sa voix se fait plus forte, Sire.
42:33Crayez qu'un jour, on ne puisse plus le museler.
42:37Alors, que faut-il faire, Dunois ?
42:40Mettre l'armée en marche,
42:42déployer l'oriflame
42:44et charger au cri de Montjoie et Saint-Denis.
42:47À la bonne heure, Dunois.
42:49Voici trop longtemps que je paie mes soldats ne rien faire.
42:51Va prévenir Cunningham.
42:52À vos ordres, Sire.
42:54Pas de vent.
43:04Eh bien, Votre Eminence m'approuve-t-elle pour une fois ?
43:07Pas encore, Sire.
43:09Mais tout à l'heure, j'approuverai certainement Votre Majesté.
43:12Pourquoi tout à l'heure ?
43:14Parce qu'elle aura réfléchi à ces mots des Saintes Écritures.
43:17Heureux les pacifiques.
43:19Ceux qui s'humilient seront élevés.
43:22Je croyais Votre Eminence plus perspicace.
43:27Laissons les tambours faire du bruit
43:30et souhaitons que ce bruit puisse être entendu jusqu'en Bourgogne.
43:34J'espère que ça suffira.
43:39Grande nouvelle, Capitaine. Nous allons enfin nous battre.
43:42Oui, oui, je sais, contre un sanglier.
43:44Non, nous allons vraiment nous battre. En ordre de bataille, la lance haute.
43:47Quoi ? Nous allons faire la guerre ?
43:49Dès demain, Capitaine, et si Dieu le veut, nous allons la gagner.
43:52Vous avez entendu, vous autres ? Nous allons faire la guerre.
43:55Hip, hip, hip !
44:01Eh bien, mon neveu, vous vouliez de la gloire, et dès le premier jour, en voilà.
44:05On peut dire que vous avez de la chance, non ?
44:07Sûrement, mon oncle, sûrement.
44:09Mais savez-vous contre qui on se bat ?
44:11Si, je crois, non. Et quelle importance ?
44:13On se bat, c'est suffisant.
44:15Bien sûr, mon oncle, mais...
44:17selon l'adversaire, on se battra plus ou moins loin d'ici.
44:21Morble, j'oubliais.
44:23La voyageuse de l'auberge ?
44:25C'est bien ce qui te tourmente, hein ?
44:27C'est ça, mon oncle, vous avez deviné.
44:29Ah, réflexion, mon neveu.
44:31Vous avez la vue plus perçante que moi.
44:34Je fréquente cette auberge tous les jours depuis des années,
44:37et je n'ai jamais remarqué la moindre donzelle.
44:40Ah, si, c'est une fois, la semaine dernière,
44:42à une fenêtre de l'étage, derrière un rideau.
44:45C'était elle, sans doute.
44:47Eh bien, c'est une même jeune fille.
44:49Je l'avais déjà vue.
44:51Mais où ça ?
44:52Il y a un mois,
44:54à la poiterre de sud, où j'étais de garde une nuit.
44:57Que venait-elle faire au château ?
44:59Mystère. Elle était escortée d'une autre femme et d'un cavalier.
45:02Leurs chevaux étaient blancs d'écume.
45:04J'ai compris qu'ils avaient dû galoper longtemps, très longtemps.
45:06Et ensuite ?
45:08Ensuite, Olivier Ledin est arrivé, il semblait en colère.
45:11Il a reproché son imprudence au cavalier
45:13et les a tous entraînés vers le village.
45:15Mais qui est-elle ? Le savez-vous ?
45:17Je l'ai demandé à Olivier Ledin, quand il est revenu.
45:19Qu'a-t-il répondu ?
45:21Un mot qui doit suffire à te faire oublier
45:23ce que tu as vu, ce que tu as dit, ce que tu as appris.
45:25Un mot qui sent la paille,
45:27le sang et le fer du bourreau.
45:29Quel est ce mot terrible, mon oncle ?
45:32Secret d'état, mon neveu.
45:36Eh bien, Dunois, l'idée de se battre contre notre cousin de Bourgogne,
45:40plaît-elle à nos soldats ?
45:42L'armée a reçu ces ordres dans l'enthousiasme, Sire.
45:45Dès ce soir, elle sera prête à se mettre en campagne.
45:47Nous n'attendons plus que le bon vouloir de votre majesté.
45:49Or bien, Dunois, notre armée est belle et vaillante.
45:53Ses chefs ont toute notre confiance.
45:56De l'autre côté, les forces ne sont pas à mes espérances.
45:59Je ne sais pas si je peux vous dire
46:02De l'autre côté, les forces ne sont pas à mes estimées,
46:05mais le rapport ne peut être qu'en votre faveur.
46:08Nous mourrons peut-être, mais vainquerons sûrement.
46:14Voilà bien une idée de militaire.
46:17Sachez, Sire, que nous autres, barbiers,
46:20nous préférons cent fois vivre battus que mourir vainqueurs.
46:23Je tiens compte de tous les avis qu'on perd,
46:25mais pour l'instant, laisse-nous.
46:27Laisse-nous.
46:32Assieds-toi, Dunois.
46:34À vos ordres, Sire.
46:48Dunois, je t'aime...
46:53Je t'aime bien parce que tu me ressembles, oui.
46:56J'ai l'âme aventureuse comme toi.
46:59Seulement, je règne et j'ai la tête politique.
47:03Et ce n'est pas toujours sur les champs de bataille
47:05que se gagnent ou se perdent les guerres.
47:08Réfléchis, Dunois.
47:10En s'aidant à la colère, en répliquant à l'injure,
47:12nous tombons dans les pièges que nous tend notre cousin,
47:15le duc de Bourgogne. Comprends-tu ?
47:19Non, Sire.
47:22Charles le Téméraire, comme on l'appelle,
47:25est allié par sa femme à Édouard IV, roi d'Angleterre.
47:28Et celui-ci n'attend qu'un prétexte
47:30pour élargir la brèche toujours ouverte de Calais.
47:33Mais nous avons des troupes. Nous pouvons faire face.
47:36Certes, si l'on dégardait les frontières de l'Ouest.
47:39Mais dans ce cas, tu verrais très vite chanceler la foi du duc de Bretagne.
47:43Et ce n'est pas sur un, ni sur deux,
47:45mais sur trois fronts que tu devrais te battre.
47:48Et bientôt, tous les petits vassaux voudraient leur part dans la curée.
47:53Et ça en serait fait de la France.
47:57Et de l'autorité de son roi.
48:00Comprends-tu cela, dis-moi ?
48:02Mon rôle est de me battre, Sire.
48:05Et mon devoir de mourir pour vous.
48:07C'est tout ce que je comprends.
48:11Soldat, brave et léger,
48:15à toi la gloire.
48:18À moi les injures,
48:20le mépris,
48:22la mauvaise part de l'histoire.
48:27Alors, ne faisons pas attendre,
48:31Monsieur de Crève-Coeur.
48:35Son Excellence Philippe de Crève-Coeur,
48:37Seigneur des Cordes,
48:39Comte de l'Empire
48:41et Chevalier de l'Ordre de la Toison d'Or.
48:52Approchez, Seigneur Comte,
48:54et dites ce que vous avez à dire.
48:58Moi, Philippe de Crève-Coeur,
49:01j'ai saluablement Votre Majesté.
49:04Je me présente au nom du très puissant Seigneur
49:06et Prince Charles,
49:08Duc de Bourgogne.
49:09Ordre des rois, nous allons à l'auberge.
49:11De Limbourg et de Luxembourg et de Guelbre.
49:14Comte Palatin de Rénault et de Hollande,
49:17de Zélande, de Namur et de Zuffen.
49:19Seigneur de Frise, de Salines et de Malines par la grâce de Dieu.
49:23Je prie Votre Majesté de bien vouloir prendre connaissance
49:25de mes lettres de créance.
49:27La lecture en est inutile, Comte.
49:29Nous avons le juste crédit dont vous jouissez auprès de notre cousin.
49:32Veuillez sans plus attendre nous faire part de votre ambassade.
49:37Sire,
49:39le puissant Duc de Bourgogne vous envoie à nouveau
49:41le détail des attentats commis à la frontière
49:43contre sa souveraineté.
49:46Ma première question est de savoir
49:48si l'intention de Votre Majesté
49:50est de lui faire réparation
49:52de ses injures.
49:54Cette fois, il en dit trop.
49:56C'est la guerre.