Michel Barnier, nouveau Premier ministre - le bon choix ?

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Pascal Praud revient pendant deux heures, sans concession, sur tous les sujets qui font l'actualité. Aujourd’hui, que pensez-vous de la nomination de Michel Barnier au poste de Premier ministre ?

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00:00Les médecins européens, 11h-13h, Pascal Praud et vous.
00:06Chère Catherine Ney, donc bonjour. Il faut que tout change pour que rien ne change.
00:12Et après la génération McKinsey, après les jeunes, voici le retour des cheveux blancs.
00:18Quelle analyse faites-vous de cette nomination ?
00:21D'abord que si on m'avait dit il y a trois mois Michel Barnier à Matignon, c'était pas une hypothèse.
00:28Vous n'êtes pas devant le micro, vous me dites.
00:30C'était pas une hypothèse que j'aurais retenue.
00:33Bon, mais en tous les cas, lui, puisque après la dissolution et les résultats complètement éclatés de l'hémicycle,
00:45bon, Emmanuel Macron a dit qu'il avait travaillé jour et nuit pour trouver quelqu'un et on pensait qu'il ne trouvait personne.
00:50En tous les cas, il avait dès le mois, dès le début du mois d'août, dès le début du mois de juillet même,
00:56téléphoné à Michel Barnier pour lui parler, pour revoir, comme ça.
00:59Mais sans lui dire, c'était Éric, c'était le secrétaire général de l'Elysée, Alexis Colère, qui lui a parlé.
01:05Et tout de suite, Michel Barnier a compris que peut-être on le testait pour aller à Matignon,
01:10parce qu'il savait que celui qui s'était proposé le premier, Xavier Bertrand, ne pourrait pas l'être, compte tenu de l'hémicycle.
01:18Parce qu'à la fois le Front National, le Rassemblement National,
01:23lui en voudrait que Marine Le Pen mettrait un veto parce qu'il l'avait battue dans l'oeil
01:27et qu'il n'avait cessé de l'harceler, de l'insulter.
01:31Enfin voilà, elle lui en voulait beaucoup, donc elle avait le moyen de se venger.
01:34Et que Laurent Wauquiez, en allant voir le président Macron, lui avait dit pas question, pas question de Xavier Bertrand.
01:42Donc il a dit, voilà, ça sera pourquoi pas moi et ça s'est passé comme ça.
01:48Vous connaissez tout le personnel politique, évidemment, et vous avez sans doute rencontré Michel Barnier.
01:54Si vous deviez le définir par quelques mots...
01:58Eh bien, c'est pas quelqu'un vers qui on allait spontanément, parce que d'abord c'est pas quelqu'un de drôle,
02:05c'est pas quelqu'un qui parle facilement, qui a toujours de la retenue.
02:10Mais dès qu'il traite un sujet et qu'il parle du sujet qui l'intéresse, il devient passionnant.
02:16Parce que c'est quelqu'un qui, pour lui, l'essentiel c'est de faire.
02:22C'est-à-dire que c'est pas un idéologue, mais si, sur un sujet ou sur un autre, dans tous les ministères où il est passé,
02:29si on lui apporte une idée, et qu'il met tout le monde autour de la table,
02:32et comment une idée peut venir à une réalisation, en mettant toutes les forces, il y arrive.
02:37Et c'est comme ça qu'il y a une méthode qui est Barnier.
02:42Par exemple, vous voyez, pour les Jeux d'Alberville, quand il avait lancé l'idée, il a été le premier à lancer l'idée.
02:47Alors d'abord, peut-être que la région n'était pas tout à fait prête, ça allait coûter de l'argent,
02:51Jacques Chirac lui disait mais non, il ne faut pas faire ça, à l'époque c'était François Mitterrand à l'Élysée.
02:56Et puis il a mis tout le monde autour de la table, il a vu le bienfait que ça pourrait être pour le pays, pour la région,
03:01il a même emporté avec lui Jean-Claude Killy, ça a été un tandem formidable,
03:06et ça a été un succès phénoménal, dont on lui parle encore.
03:10Et là j'ai le témoignage de quelqu'un qui s'est promené avec lui en montagne cet été,
03:14ils étaient dans un petit bistrot, en montagne, ils prenaient une bière,
03:19il y a des gens qui sont passés, un type lui a dit
03:22mais je vous connais, vous n'êtes pas celui qui a fait les Jeux d'Alberville ?
03:24On dit oui si, c'est moi.
03:25Il dit ah ben j'avais 9 ans à l'époque, j'avais adoré, voilà.
03:28Donc c'est quelqu'un qui a marqué, c'est une anecdote.
03:31Est-ce que l'expression grand serviteur de l'État lui convient ?
03:35Vous convient ?
03:36Oui, c'est un grand serviteur de l'État,
03:40mais c'est quelqu'un qui a eu une carrière d'abord locale,
03:43l'enracinement, parce qu'il pense que c'est le terrain qui lui a tout appris,
03:47et il a été pendant 27 ans député,
03:51pendant 17 ans président du Conseil Général de Savoie,
03:54donc vous voyez, il est partout, dans tous les ministères où il est passé,
03:58que ce soit à l'agriculture, il a beaucoup œuvré pour,
04:03il était vraiment un héros pour, en tous les cas,
04:06les éleveurs de bovins, d'ovins, il a fait beaucoup pour eux,
04:10il était un peu moins gentil avec les gros céréaliers,
04:12parce qu'il pensait qu'ils avaient de l'argent,
04:15parce qu'il a quand même une sensibilité très sociale,
04:18c'est un gaulliste social.
04:19C'est un gaulliste, oui mais le gaulliste est...
04:21Partout où il est passé, il a posé sa marque,
04:24et vraiment le summum de sa carrière,
04:27c'est quand l'Union Européenne,
04:29alors qu'il a été deux fois commissaire européen,
04:31lui a donné d'être celui qui allait organiser le divorce avec l'Angleterre,
04:35et la façon dont il s'est battu,
04:37parce que les Anglais voulaient divorcer,
04:38mais en gardant absolument tous les avantages,
04:41et l'appartement et le chien, si vous voulez,
04:44il fallait donc vraiment montrer la rupture,
04:46et pour ça il a eu sa méthode,
04:49il fallait que les 27 soient d'accord,
04:51sur les solutions qu'il avait,
04:53il a vu tout le monde dans les pays,
04:54il est allé partout, plusieurs fois,
04:57et il réunissait les politiques,
04:59les syndicalistes, les hommes...
05:01Et il disait, et je vais arrêter là,
05:03à chaque fois que j'arrivais dans un pays,
05:05il y avait un ministre anglais qui en partait,
05:07qui essayait au contraire de...
05:09Et donc ça c'est la méthode Barnier.
05:12C'est quelqu'un qui travaille, qui est consciencieux,
05:14qui est méticuleux, tel que vous le décrivez,
05:17et donc c'est intéressant d'avoir ce type de personnalité aux affaires,
05:20c'est pas quelqu'un qui fait, entre guillemets,
05:22de la com' ou simplement...
05:24Même si aujourd'hui,
05:25cette façon qu'il a eu hier de parler,
05:29ce calme, cette manière apaisée qu'il a eu de s'exprimer,
05:32je pense que c'est une manière de communiquer aujourd'hui
05:36qui peut toucher peut-être le plus grand nombre.
05:38Laurent Tessier me donne cette information à l'instant,
05:41à 11h13 avant d'envoyer la publicité,
05:44les anneaux des Jeux Olympiques conservés sur la Tour Eiffel,
05:48Anne Hidalgo propose leur maintien jusqu'en 2028 au moins.
05:52La maire de Paris avait déclaré son intention de conserver ses anneaux
05:56olympiques sur la Tour Eiffel,
05:58c'est ce qu'on apprend ce vendredi matin.
06:01Catherine Ney est avec nous,
06:03Olivier Guénac également,
06:05c'est un compatriote de la Savoie.
06:07Tout à fait, alors justement, je voulais vous proposer une petite chose.
06:10Est-ce que ça vous dit que j'allais tester la popularité
06:13dans la rue de Michel Barnier, voir si les gens l'identifient ou non ?
06:16Bien sûr, c'est-à-dire que vous allez avec une photo de Michel Barnier
06:19pendant l'émission,
06:21et vous allez en direct, vous allez aller...
06:24Au centre-ville, au centre commercial de...
06:27Il y a quelqu'un qui vient de la province
06:30pour dire, je descends en ville !
06:34Je descends en ville !
06:36C'est ce qu'on dit !
06:38Vous savez que c'est ce qu'on dit !
06:40Quand on habite à Bordeaux, à Nantes,
06:42et qu'on est un peu à l'extérieur,
06:44on dit, tu descends en ville ?
06:46Oui, c'est vrai ça !
06:49Alors à Paris, on ne descend pas en ville,
06:51parce qu'il n'y a pas de centre-ville !
06:53D'ici quelques minutes, ça vous dit ou pas ?
06:55Je trouve que c'est une excellente idée !
06:57Qu'est-ce que vous en pensez, Catherine ?
06:59Il va déjà montrer la photo,
07:01en noir et blanc, et en couleur, je préfère !
07:03Elle a le plus beau gosse !
07:05Pour un homme de son âge,
07:08il a d'abord une allure...
07:10Ça m'a frappé hier, son arrivée à Matignon, de dos.
07:13On voit que c'est une incarnation physique
07:16qui est robuste,
07:18parce qu'il a la robustesse des gens
07:20qui marchent en montagne.
07:22Et je veux dire, la montagne, c'est dur !
07:24Et d'abord, on ne court jamais en montagne !
07:27C'est pas à pas !
07:29C'est l'école de la persévérance,
07:31de l'effort durable !
07:33Et ça, c'est lui en politique !
07:35C'est l'effort durable, constant !
07:37Voilà !
07:39Et le respect de la nature,
07:41on n'abîme pas...
07:43Je suis d'accord avec vous,
07:45parce que ça aurait été
07:47un homme que j'aime beaucoup aussi,
07:49qui aurait pu être Premier ministre,
07:51qui est Bernard Cazeneuve,
07:53c'était pas la même incarnation physique !
07:55C'est pas le même sentiment de force !
07:57Je suis d'accord avec vous !
07:59La manière dont il marche,
08:01hier, j'ai été frappé de ça,
08:03d'abord, c'est un homme qui n'est pas voûté,
08:05alors qu'il a 73 ans,
08:07c'est un homme qui marche droit,
08:09et on appelle ça, il a de la classe !
08:11C'est la réflexion que je me suis faite.
08:13Je suis là pour vous lire beaucoup,
08:15parce que dans les portraits
08:17que vous avez écrits,
08:19il y a toujours une part intellectuelle,
08:21que vous décrivez,
08:23mais il y a aussi l'enveloppe corporelle,
08:25et tout fait sens,
08:27une cravate, un costume,
08:29des souliers, que sais-je...
08:31Je crois à Françoise Giroux qui disait ça !
08:33Il faut regarder les chaussures !
08:35On vous dit beaucoup sur l'homme,
08:37s'il est soigné, c'est le meilleur !
08:39Non mais c'est bien !
08:41C'est pour ça qu'on aime ce journalisme-là
08:43que vous incarnez !
08:45Il est 11h16, on marque une pause, Catherine Ney est avec nous !
08:57Catherine Ney est avec nous ce matin,
08:59je vous propose d'écouter Gabriel Attal,
09:01hier, lors de la passation des pouvoirs,
09:03c'est vrai qu'il a parlé de lui,
09:05de sa frustration, et peut-être n'était-ce pas
09:07le lieu.
09:33Michel Barnier, nouveau Premier ministre,
09:35écoutons-le !
10:05C'est vrai que Gabriel Attal
10:27a manqué de classe, parce qu'il y a
10:29une forme de respect pour quelqu'un
10:31qui est un peu plus âgé que vous.
10:33Vous pouvez saluer son arrivée,
10:35saluer son parcours, et effectivement ne pas être
10:37dans la leçon.
10:39Avec beaucoup de finesse, de subtilité,
10:41et c'est là aussi qu'on voit
10:43sans doute la personnalité
10:45de Michel Barnier, parce qu'avec
10:47esprit, légèreté,
10:49mais c'est quand même tacle sur tacle !
10:51Ah oui, oui, ça c'était
10:53une pièce de théâtre, c'était
10:55extraordinaire, et c'est vrai que
10:57on sentait que
10:59le partant,
11:01il a parlé de mots de frustration,
11:03et c'était encore
11:05un moment monsieur le bourreau !
11:07C'est quelqu'un qui a été
11:09humilié, d'abord je pense que
11:11Emmanuel Macron n'aurait jamais dû le
11:13nommer à Matignon,
11:15il était prometteur à l'éducation
11:17nationale, il fallait l'y laisser.
11:19Il a commencé en ayant ce sens
11:21de la communication avec les agriculteurs,
11:23vous vous souvenez ?
11:25Sur la botte de paille.
11:27En leur disant, c'est le dossier numéro 1,
11:29qui n'est plus devenu dossier
11:31numéro 1, il n'a pas eu le temps de...
11:33Mais ce qui a été terrible pour lui,
11:35c'est qu'Emmanuel Macron
11:37l'a obligé à entrer dans la
11:39campagne européenne,
11:41de débattre avec Jordan Bardella,
11:43où moi je peux dire que
11:45il n'a pas...
11:47Sur la partie économique,
11:49il était meilleur que
11:51Jordan Bardella, mais sur le reste,
11:53l'autre avait plus
11:55d'une stature peut-être différente,
11:57parce qu'il s'est déguisé en un homme
11:59en quinquagénaire,
12:01à la fin de sa campagne,
12:03en tous les cas il l'a emporté, et donc
12:05on voit qu'il avait déçu
12:07l'Emmanuel Macron, qui le
12:09lendemain proposait à Marine Le Pen de débattre
12:11avec lui, donc pour lui ça a été une humiliation,
12:13vous voyez ? On n'a pas le temps de dire
12:15c'était bien ou pas, et non mais moi
12:17maintenant je vais débattre avec Mme Le Pen, qui évidemment
12:19a refusé. Et donc après
12:21tout ce qui s'est passé, puis la
12:23dissolution, où c'est
12:25Eric
12:27Colère, qui a appelé le
12:29directeur de cabinet pour dire
12:31dites donc au Premier Ministre, et pas le
12:33Président lui-même, qui a
12:35demandé, qui a averti,
12:37alors que la Constitution
12:39dit que tout Président avant de dissoudre
12:41doit demander l'avis du Premier Ministre et des deux
12:43Présidents de l'Assemblée. Donc il a
12:45d'une certaine manière violé la Constitution.
12:47Donc pour lui c'est une humiliation,
12:49et donc il part, et il est
12:51malheureux, donc il a parlé à lui...
12:53C'est toujours important
12:55de réussir sa sortie, et souvent j'ai
12:57cité Nicolas Sarkozy, parce que je
12:59trouve qu'il a eu des défaites
13:01notamment électorales, et il a
13:03toujours fait preuve d'une très grande
13:05classe et d'un hauteur...
13:07La défaite il est extraordinaire, toujours, ça c'est vrai.
13:09Oui mais je trouve que c'est comme un sportif,
13:11ça en dit beaucoup là encore
13:13sur les uns et les autres.
13:15Vous vous souvenez que lorsqu'Edouard Philippe
13:17a passé le pouvoir
13:19à l'Ancastex, bon, il lui a
13:21dit à la fin, soyez bons.
13:23Moi je pense que Jean Gastec
13:25n'avait pas tellement...
13:27Non mais c'est pour ça que ça fait chose.
13:29Tout fait sens.
13:31Tout fait sens, sur le caractère...
13:33Voilà, ça c'est vrai. Et ces petits détails
13:35là, j'ai le sentiment que
13:37l'opinion, les Français
13:39les repèrent, et ils se
13:41font une idée à travers les années
13:43avec un lien qui est créé, forcément
13:45mais c'est vrai aussi pour un comédien
13:47qui n'a pas le César, c'est vrai pour un sportif
13:49qui a perdu, c'est vrai pour
13:51tout ça, c'est des petits cailloux du petit
13:53pousset qui forment un lien.
13:55Parce que vous voyez ce qui était extraordinaire hier,
13:57outre la présence des deux hommes
13:59face à face, mais évidemment
14:01Michel Barnier a quelque chose
14:03que peu d'hommes politiques ont
14:05c'est cette expérience
14:07s'il est à la fois du terrain,
14:09comme député. Puis il a une bonne voix.
14:11Oui, moi je dirais qu'il a une voix un peu enrouée,
14:13il n'a pas un timbre très clair, mais
14:15en sourdine il fait passer beaucoup de choses.
14:17Et puis c'est quelqu'un qui ne parle jamais
14:19fort, il n'y a pas de violence.
14:21Et puis c'est un autre monde, c'est-à-dire
14:23qu'il n'y a pas une mise en scène
14:25de sa propre personne
14:27mais c'est aussi vrai que c'est l'époque
14:29c'est différent.
14:31Je veux dire, c'est un petit prince des médias
14:33Gabriel Attal
14:35et c'est
14:37un homme de son temps aussi
14:39et forcément, monsieur Barnier
14:41est un homme d'un autre temps.
14:43Je veux vous remercier Catherine,
14:45je vous remercie grandement d'être
14:47revenu dans cette première démi-heure.
14:49C'est un plaisir, cher Pascal, je reviens quand vous voulez.
14:51On va être avec Thierry dans une seconde.
14:53Bonjour Thierry, vous allez,
14:55après la pause, nous donner votre sentiment.
14:57D'accord, pas de souci,
14:59avec plaisir, Pascal, bonjour déjà.
15:01Thierry, Nicolas Charente et Catherine Ney,
15:03vous avez quelque chose de prévu
15:05ce week-end ? Vous allez travailler ?
15:07Oui, travailler à mon lieu.
15:09Il faut parler dans le micro avant si vous répondez
15:11à mes questions. Et votre livre
15:13que vous consacrez à ?
15:15On peut le dire ou c'est secret ?
15:17Si vous ne voulez pas le dire, vous ne le dites pas.
15:19Je vous le dirai plus tard.
15:21Vous avez raison.
15:23Vous travaillez tout le temps ?
15:25Beaucoup, mais oui,
15:27je travaille beaucoup.
15:29Catherine Ney est avec nous
15:31et c'est une voix historique d'Europe 1.
15:33Merci, c'était un bonheur
15:35d'être avec vous comme toujours et puis on peut vous retrouver
15:37avec Laurence Ferrari
15:39toute la semaine
15:41sur l'antenne de CNews.
15:43Il est 11h27 messieurs-dames
15:45et il est où
15:47le jeune Olivier Guedec ?
15:49Il nous entend là ou pas ?
15:51Non, on le verra sur l'écran.
15:53On le verra sur l'écran, en direct.
15:55Ah oui, il va être en FaceTime.
15:57C'est vrai qu'il y a un grand écran
15:59aujourd'hui, on se voit ?
16:01Oui, pour l'instant, oui.
16:03Vous pouvez en profiter pour voir quoi faire.
16:05Qui est-ce qui nous a mis un gros plan comme ça ?
16:07C'est la régie vidéo.
16:09On va marquer une petite pause
16:11et puis peut-être une illustration musicale
16:13pour saluer M. Barnier, qu'est-ce qu'on pourrait dire
16:15sur lui ? Quelle est la chanson ?
16:17On aime bien parfois trouver une chanson
16:19qui colle aux uns et aux autres ou à l'actualité.
16:21Nous avons deux minutes pour trouver.
16:23Je sais, à tout de suite.
16:25On peut réagir avec Pascal Praud
16:27de 11h à 13h sur Europe 1.
16:37Je ne l'attendais pas.
16:39Mais c'est vrai que
16:41c'était la manière dont
16:43Catherine Ney parlait
16:45de Michel Barnier.
16:47Ce qu'elle disait d'aussi précis.
16:49On ne court pas en montagne, par exemple.
16:51Je ne m'étais jamais fait la réflexion, moi je ne suis pas quelqu'un de la montagne.
16:53Donc je vais
16:55en montagne parfois, je skie
16:57en montagne. Mais franchement, la dernière
16:59fois que j'ai skié, je pense que
17:01Pompidou était président de la République.
17:03Il y avait encore de la neige à l'époque.
17:05Mais c'est vrai que c'est une réflexion toute simple.
17:09On ne court pas en montagne.
17:11Sinon, on est essoufflés rapidement.
17:13Ah !
17:15GG commente tout !
17:17GG commente tout !
17:19GG commente tout !
17:21Et c'est pour ça que Catherine Ney
17:23est formidable, parce qu'elle donne des éléments
17:25de personnalité que les autres
17:27ne donnent pas. Donc pourtant, que la montagne
17:29est belle, évidemment, j'en ferai.
17:31Thierry, bonjour en Charente !
17:33Bonjour Pascal, ça va ?
17:35Ça va et vous ? Ouais, impeccable.
17:37Quel temps il fait en Charente aujourd'hui ?
17:39Alors, on va parler du sujet d'aujourd'hui.
17:41Non, mais moi j'aime bien savoir le temps qu'il fait.
17:43Il fait un temps,
17:45en un mot, pourri.
17:47Il pleut, il fait froid. Non, c'est pas beau.
17:49C'est pas beau aujourd'hui. Ah, vous avez un proverbe
17:51local, me dit Fabrice Laffitte.
17:55Lui il l'a transformé en proverbe.
17:57C'est la fête aux cagouilles aujourd'hui.
17:59C'est ce que c'est les cagouilles ?
18:01C'est ce que c'est les cagouilles ? Bah non.
18:03C'est quoi ? C'est les escargots.
18:05C'est les escargots en Charente.
18:07On mange des cagouilles en Charente.
18:09Ah bon, et vous aimez ça les escargots ?
18:11J'adore ça.
18:13Mais cru ?
18:15Ou vous les faites cuire ?
18:17Bah non, persillé c'est bon.
18:19Ouais, c'est surtout le persil alors.
18:21Si cependant j'ai des escargots crus,
18:23dans ce cas-là, vous embêtez pas, ramassez directement
18:25une noix.
18:27Non, mais je suis pas un fan
18:29de ces trucs-là. Vous aimez ça
18:31les escargots ? J'aime bien les escargots, oui.
18:33J'ai l'impression qu'en plus, ça reste
18:35assez présent après les escargots.
18:37J'ai l'impression que ça part pas
18:39tout de suite forcément.
18:41Faut pas embrasser madame derrière.
18:43J'ai ce sentiment.
18:45Bon, dites-moi, qu'avez-vous pensé de la nomination
18:47de Michel Barnier et de la passation des pouvoirs hier ?
18:51J'ai l'impression
18:53que depuis quelques temps,
18:55quelques mois, voire quelques années,
18:57la politique s'est devenue un immense film
18:59avec de très mauvais acteurs,
19:01donc on fera jamais un grand film.
19:03Là, aujourd'hui,
19:05j'aurais jamais pensé parler comme ça un jour.
19:07J'ai toujours voté.
19:09Je suis toujours allé voter.
19:11Et là, j'ai l'impression qu'on prend
19:13le citoyen et l'électeur pour un abruti.
19:15Mes prochaines élections, je vous le dis,
19:17c'est très simple, je vais vous dire pour qui je vais voter.
19:19Je vais voter pour l'enveloppe blanche.
19:21Mon enveloppe sera blanche, je ne mets plus rien dans mon enveloppe.
19:23C'est fini.
19:25Il se fiche de nous. Alors là, vous allez voir.
19:27Je vous annonce ce qu'il va se passer.
19:29Il y a M. Barnier, avec tout le respect que j'ai du droit,
19:31qui est Premier ministre, donc il va nommer ses ministres.
19:33Ça va être du cheveu blanc
19:35à Thierry Larrego. On va retourner sous l'air Chirac.
19:37Le pays ne va pas avancer.
19:39Ça va rester calme jusqu'en 2027.
19:41LFI, ils vont nous faire leur cirque
19:43à toutes les assemblées.
19:45Ils commencent déjà demain.
19:47Ils vont manifester pourquoi, je n'en sais rien.
19:49Manifester suite à l'élection, je n'ai toujours pas compris.
19:51Eux, c'est faire du bruit. De toute façon, ils vont faire du bruit.
19:53Comme quand ils parlent, ils ne font que du bruit.
19:55Ça n'amène à rien du tout.
19:57J'en ai marre. C'est quoi ce pays ?
19:59Comment voulez-vous que nous, citoyens,
20:01qu'on comprenne quelque chose et qu'on soit motivés à se lever
20:03tous les matins quand on voit ce qu'il y a au sommet ?
20:07Le bordel que c'est, je n'ai pas d'autre mot.
20:09Je suis désolé, c'est un peu trivial comme mot.
20:11Vous ne voyez pas, par exemple, avec
20:13Michel Barnier hier, sa nomination,
20:15une inflexion différente ?
20:17Ah non, là, je fais un retour vers le futur.
20:19J'ai l'impression qu'on vient de me mettre
20:21une grande claque et que je viens de me réveiller en 1992
20:23ou fin des années 80.
20:25J'ai l'impression d'être revenu à l'adolescence
20:27et que je vais revoir tous les anciens ministres.
20:29Il n'a qu'à mettre aussi Philippe Bouvard
20:31à la culture, il va être disponible bientôt.
20:33Je veux dire, il faut arrêter.
20:35Moi, tant qu'à faire,
20:37si c'est pour continuer, je suis en 2027,
20:39alors que je suis électeur du RN.
20:41Comme ça, moi, ça pose le décor.
20:43J'étais pour, pour vous dire,
20:45ça va peut-être vous faire tomber de votre chaise,
20:47j'étais pour laisser Gabriel Attal sur 2027.
20:49En fait, on continue comme ça, il ne va rien se passer.
20:51Et là,
20:53il a nommé,
20:55parce qu'il n'a jamais été élu, M. Barnier,
20:57national, il a nommé quelqu'un
20:59juste pour faire, allez, on fait calme plat,
21:01on tire tranquille jusqu'à 2027,
21:03on conserve ce qui a été mis sur la table.
21:05Oui, mais il y a eu la dissolution, c'était impossible
21:07Gabriel Attal, il n'y a pas de majorité.
21:09Il était censuré.
21:11Oui, mais la dissolution,
21:13qu'est-ce qu'il a fait ?
21:15Alors, ça n'engage que moi ce qu'il a fait,
21:17M. Macron, il a dit, allez,
21:19tant qu'à faire, pour que ça soit vraiment le bazar,
21:21je vais diviser comme ça, moi, je vais mieux régner,
21:23c'est moi qui vais tout décider. Et qu'est-ce qui se passe ?
21:25Eh bien, il a tout divisé, et c'est lui
21:27qui décide. Il décide
21:29qu'est-ce qu'il va faire. Le NFP a
21:31pu se... Il a pu avoir le NFP
21:33qui a créé soi-disant des grandes voix et tout,
21:35et depuis le début, ils disent qu'ils sont
21:37arrivés majoritaires, alors que non, celui
21:39qui est arrivé premier, c'est le RN. Je suis désolé,
21:41en termes de voix, c'est le RN.
21:43Et donc, il y a eu le NFP pour contrer le RN,
21:45tout le monde a voté contre,
21:47et le NFP, il croyait être
21:49au poste de Premier ministre avec
21:51Mme Castex, là, qui arrive dans
21:5316 août, et du coup, il s'en prend une
21:55derrière les oreilles, on les renvoie
21:57dans le coin, et M. Macron, il a dit
21:59maintenant, ça sera M. Barnier, je mets un
22:01monsieur, parce que c'est quand même un monsieur, il a de la stature,
22:03M. Barnier, et maintenant, c'est nous qui allons
22:05diriger, et vous, vous allez vous taire.
22:07– Bon, écoutez, en tout cas, Thierry, c'est un...
22:09– Je mets que mon opinion et que ma vision des choses.
22:11– Mais c'est pour ça que cette émission existe, c'est pour donner son opinion,
22:13autrement, ça n'aurait pas d'intérêt.
22:15En plus, je pense qu'il y a pas mal de gens qui peuvent
22:17se retrouver dans...
22:19– Ce qui me dérange vraiment, Pascal, personnellement,
22:23en premier lieu, c'est que
22:25rien ne changera, je ne mettrai
22:27aucun bulletin dans mes
22:29prochaines enveloppes, sauf pour les élections municipales.
22:31– Comme vous voulez,
22:33je pense qu'il faut voter, toujours, mais...
22:35– Mais pourquoi faire ? Pourquoi faire, Pascal ?
22:37Regardez, on a voté, là. Il y a eu des élections en juin,
22:39ça a changé quoi ? Ça a changé quoi, Pascal ?
22:41– Justement, ça change... Pardonnez-moi, ça change
22:43quelque chose, excusez-moi, c'est...
22:45Je ne partage pas du tout votre avis.
22:47C'est-à-dire que ça change tellement que vous
22:49avez, aujourd'hui,
22:51quelqu'un de très à droite,
22:53en tout cas, oui, à droite,
22:55ce qui n'était pas le cas avec Gabriel Attal,
22:57et qui est, effectivement,
22:59influencé
23:01par le rassemblement national.
23:03– Voilà, donc, en fait, c'est...
23:05– Tu y as posé, quand même, avec
23:07ces 11 millions, parce que
23:09les uns et les autres disent
23:11M. Macron est dans les mains
23:13de Marine Le Pen, mais
23:15que Marine Le Pen
23:17joue un rôle indirect
23:19dans la nomination du Premier ministre.
23:21Au fond, il y a une forme de logique,
23:23puisqu'elle pèse 11 millions
23:25d'électeurs.
23:27C'est la moindre des choses.
23:29C'est la moindre des choses, et c'est le Parlement,
23:31c'est le Parlement, maintenant, qui va
23:33censurer ou pas. Quand j'entends
23:35« la gauche s'est fait
23:37voler l'élection », non,
23:39le Parlement dira. Si le Parlement
23:41veut censurer... – Mais la gauche,
23:43elle n'existe pas, Pascal. – Si, elle existe.
23:45– C'est quoi, la gauche ? – Elle existe.
23:47– La gauche, pour moi, c'est le PS.
23:49– Non, la gauche et l'extrême-gauche,
23:51si vous voulez. Mais si les électeurs
23:53qui ont été élus,
23:55pardonnez-moi, les députés
23:57qui ont été élus par les électeurs, s'ils veulent
23:59censurer
24:01M. Barnier,
24:03libre à eux, mais on ne pourra pas dire
24:05s'il n'y a pas de censure, que la gauche
24:07s'est fait voler l'élection, si ses représentants
24:09n'ont pas censuré
24:11Michel Barnier. Ça me parait
24:13un raisonnement absolument impossible.
24:15C'est le Parlement
24:17et la représentation
24:19du vote
24:21du 7 juillet. – D'accord.
24:23Alors moi, pour faire simple, Pascal, en fait, pour imager
24:25le truc, vous avez commandé une bière, on vient de vous
24:27servir un panaché, voilà.
24:29– Oui,
24:31non, parce que vous n'avez, hélas,
24:33quoi hélas, puisque vous êtes un électeur du RN,
24:35le RN a gagné le premier
24:37tour, il n'a pas gagné le deuxième
24:39tour. Donc le RN n'est pas
24:41non plus en situation de gouverner
24:43seul, simplement, il peut influencer
24:45le choix d'un Premier ministre, et c'est ce
24:47qui s'est passé. Comme le PS
24:49aurait pu influencer le choix d'un Premier ministre, mais ils n'ont pas
24:51voulu le faire avec M. Cazeneuve.
24:53Donc, après, si le PS
24:55s'était détaché
24:57de la France insoumise, il y avait une possibilité
24:59pour Emmanuel Macron de créer un bloc
25:01central avec une partie de la gauche.
25:03Là, le bloc central, il sera fait
25:05avec une partie de la droite. Mais c'est
25:07ce que je dis là, et
25:09répond à la logique arithmétique
25:11du vote du 7 juillet.
25:13Ni plus, ni moins,
25:15Thierry. Donc ça a quand même changé quelque chose,
25:17me semble-t-il.
25:19Pour moi, alors que c'est quelqu'un de droite
25:21qui vous dit ça, mais pour moi, le PS aurait dû garder
25:23son entité, quitte à être très bas, tant pis,
25:25mais il se reconstruisait et on revenait un peu
25:27dans une politique réelle droite-gauche, que là,
25:29c'est du n'importe quoi. Je suis un petit
25:31peu à gauche, mais un peu à droite, je suis à droite
25:33mais pas trop, je suis à gauche
25:35mais je suis avec l'extrême-gauche, mais je partage pas
25:37l'extrême-gauche, c'est n'importe quoi.
25:39Et c'est pour ça qu'on échange ensemble,
25:41je dis souvent cette formule, c'est parce qu'on n'est pas
25:43d'accord, on n'a pas la même analyse et
25:45peut-être est-ce vous qui avez
25:47la bonne. En tout cas, il est 11h44,
25:49c'est vendredi.
25:51Thank God it's Friday.
25:53Thanks God it's Friday.
25:55C'est ce qu'on dit dans les bureaux new-yorkais.

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