• il y a 2 mois
Avec Jean-Jacques Bourdin, journaliste

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##SUD_RADIO_MEDIA-2024-09-04##

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Transcription
00:00Le 10h midi, Sud Radio Média, Valérie Expert, Gilles Gansman.
00:05Bonjour à toutes et à tous, bonjour Gilles, bonjour Manu, et ce matin en exclusivité Jean-Jacques Bourdin avec nous, notre invité.
00:13Les autres ils ont Jean Dujardin, nous on a Jean-Jacques Bourdin.
00:17C'est gentil d'abord de m'inviter.
00:19On est ravis de vous recevoir Jean-Jacques, ça fait plus d'un an qu'on attend de vous avoir à notre micro.
00:23C'est notre Zorro de l'actualité.
00:25C'est vrai que c'est pas terrible d'ailleurs ce Zorro.
00:28J'ai pas encore reçu les épisodes, faut que je le regarde.
00:31J'ai lu une critique terrible sur le Figaro, sur le Zorro Dujardin.
00:35C'est gentil de nous aider à l'avoir comme invité.
00:37Ah bon d'accord.
00:39Non mais je sais pas, on ne l'a pas vu encore.
00:41Moi non plus.
00:43On va regarder ça, Jean-Jacques Bourdin, nouveau anchorman de la matinale de Sud Radio.
00:48On est ravis de vous avoir encore une fois, je le redis.
00:51Et on va parler avec vous de cette nouvelle matinale, de ce choix que vous avez fait de revenir.
00:57Ce qui n'est pas évident, de se relever à quelle heure ?
01:01Je me lève à 5h, c'est pas si tôt que ça.
01:04De toute façon, je me lève tôt.
01:07En vacances ou quand je travaille.
01:10Donc ça ne me change pas beaucoup, je me lève à 6h ou 7h.
01:13En vacances, donc 5h.
01:15C'est bien, ça fait du bien de se lever tôt.
01:17J'aime bien me lever tôt.
01:18Est-ce que vous regardez la télé ?
01:19Jamais.
01:20Jamais ?
01:21Non, je ne regarde jamais la télévision.
01:22Vous regardez votre femme quand même ?
01:24Vous voulez que je vous dise ?
01:25J'ai regardé ma femme vendredi et samedi.
01:28Mais c'est exceptionnel.
01:30Là, je l'ai regardée parce qu'elle avait...
01:32Sur LCI, absolument.
01:34Nouvelle émission d'Anne Niva.
01:36Nouvelle émission, 22h minuit.
01:37C'est un challenge qu'elle est en train d'essayer de relever.
01:40Bien, pour l'instant, même s'il faut qu'encore ça s'améliore,
01:45mais c'est pas mal, ses débuts sont vraiment pas mal.
01:48Elle a fait de bons scores d'ailleurs, je suis très content pour elle.
01:53Mais je n'aime pas trop la télévision.
01:55Je regarde des séries ou des matchs de foot.
01:57Donc quand elle rentre, vous dormez ?
01:59Quand elle rentre, je dors, oui.
02:01Ça c'est sûr, oui.
02:02Incroyable.
02:03Oui.
02:04Et quand je pars, elle dort.
02:06Quelle vie de couple !
02:12On vous a invité ce matin, évidemment, pour parler de cette matinale,
02:17et puis pour rendre hommage aussi à Patrice Laffont,
02:19qui était un ami très très proche.
02:22Vous connaissiez depuis combien de temps ?
02:2445 ans.
02:25On va en parler dans la deuxième partie de l'émission,
02:27mais tout de suite, c'est le zapping, puisque Gilles regarde la télévision.
02:35Je suis obligé de vous parler des épisodes d'Emmanuel Macron et le Premier ministre.
02:40Je ne sais pas si c'est aussi fort que Zorro,
02:42mais en tout cas, c'est quelque chose.
02:44Ce n'est même plus le maître des horloges à ce niveau-là,
02:47c'est lui l'horloge.
02:48Et évidemment, à force de meubler,
02:50en ce moment, les journalistes sont en train de craquer,
02:53comme quotidien l'a remarqué.
02:55Les journalistes postés devant l'Elysée depuis des dizaines de jours,
02:57ils commencent à trouver le temps un peu long.
02:59Toutes ces caméras qui sont là depuis maintenant des jours et des jours,
03:01ça fait des semaines qu'on attend, on se fait des amis,
03:03nous aussi on discute, on fait comme on peut pour passer le temps.
03:06Bon, j'explique quand même aux personnes,
03:07on est là parce qu'on croise aussi des conseillers,
03:09on échange, ça nous permet d'avoir des infos.
03:11On n'est pas seulement sur un trottoir, comme ça, à vous raconter l'actualité.
03:13Seul Emmanuel Macron sait ce qu'il a véritablement dans la tête.
03:16Il y a beaucoup de bluffs, il y a beaucoup de conjectures,
03:18et donc nous, on va se contenter de patience pour le moment.
03:20Patience et colère, compte tenu sur ces news.
03:22C'est le triste destin des éditorialistes.
03:24Depuis deux mois, on fait des éditos sur des personnes
03:26dont plus personne ne voudra entendre parler dans quelques heures.
03:28Mais enfin, c'est le jeu, et puisqu'on nous propose Thierry Baudet,
03:30eh bien, pourquoi pas, allons-y.
03:31Mais celui qui était le plus en colère ce matin,
03:33c'est Laurent Neumann de BFM, 7 sur 10 sur l'échelle de l'agacement.
03:36Quand on nous explique que c'est Xavier Bertrand qui tient la corde,
03:40pardon de vous dire ça, je refuse de rentrer là-dedans.
03:44Ce sont des informations qui sortent de l'Elysée,
03:46même pas du président, mais de certains de ses conseillers,
03:49qui envoient des ballons d'essai tous les jours,
03:51avec un seul intérêt, gagner du temps.
03:55Il joue avec les journalistes.
03:56Oui, avec les Français, il joue avec les Français surtout.
03:59Surtout, c'est un cirque, c'est un cirque invraisemblable.
04:02Vous savez comment ça se passe ?
04:04Ce sont les politiques eux-mêmes qui alimentent les journalistes,
04:08c'est-à-dire qui envoient des SMS,
04:10et SMS s'échangent de tous les côtés en ce moment.
04:12Et il y a des politiques qui s'amusent.
04:14À lancer des noms ?
04:16À enfumer les journalistes, à lancer des noms.
04:18Des conseillers, soi-disant écoutés par Emmanuel Macron.
04:22Emmanuel Macron lui-même, je pense, est perdu.
04:26Lui-même, il s'est mis dans une nasse depuis 50 jours.
04:29Et il ne sait pas, aujourd'hui, qui choisir.
04:32Donc voilà.
04:33Donc Neumann a raison en disant que les journalistes ne doivent pas être complices.
04:36Mais évidemment.
04:38Parce que les journalistes sont là, à l'affût.
04:40Ça les excite aussi.
04:42C'est le jeu.
04:44C'est la polémique qui sépare deux Frances,
04:46celle de la gaudriole,
04:48avec celle un peu plus chic, du petit doigt en l'air,
04:51c'est la fête du cochon,
04:53qui, pour le journaliste Jean-Michel Apathie,
04:56a un message politique derrière cet événement.
05:00Patrick Sébastien a réagi, n'en touche pas à mon post,
05:02parce qu'il participait à la fête du cochon.
05:05Les fêtes du cochon, ça existe depuis...
05:07En plus, quand j'ai signé le gala,
05:09je ne savais même pas que c'était une fête du cochon.
05:11Il y a des fêtes des vendanges,
05:13il y a des fêtes du mouton, qui existent.
05:15Il y a plein de fêtes comme ça.
05:16Et les gens qui étaient là,
05:18ils étaient dix mille sur la place,
05:20ils ne sont pas en carte RN.
05:22C'était des braves gens qui viennent manger,
05:24danser, ils étaient dix mille à chanter sur mes chansons.
05:27Je ne vois pas...
05:28Alors Apathie l'a ramené, évidemment.
05:31J'ai dit ce que j'en pensais,
05:35c'est qu'il était au journalisme
05:37ce que mes chansons soient à l'opéra lyrique.
05:41Vous mangez de la chippot ?
05:42Je mange du cochon,
05:44et je peux vous dire que dans mes sévennes,
05:46beaucoup tuent encore le cochon chez eux.
05:49La fête du cochon, tout le monde a connu ça.
05:52Moi j'adore le cochon.
05:53Mais faire de cette fête du cochon
05:56un fait politique ou sociétal,
05:59c'est d'un ridicule achevé.
06:02Il le reprochait un décuté RN
06:06qui avait tweeté
06:07venez me retrouver à la fête du cochon.
06:09Et il a tweeté quelle grossièreté.
06:11Je ne vois pas où est la grossièreté.
06:13Tu manges jamais de cochon Apathie ?
06:15Je ne sais pas.
06:16En tout cas, j'ai une amie qui m'envoie ce message.
06:20Le jambon persillé bientôt prescrit médicalement.
06:23Une étude menée par le New Pike Hospital du Massachusetts
06:26démontre que le jambon persillé a des vertus thérapeutiques
06:29et il pourrait être prescrit médicalement.
06:31C'est bon le jambon persillé.
06:32C'est très très bon.
06:33Mais effectivement, moi j'avais été très interpellée par ce tweet.
06:37Je vous ai écouté Jean-Jacques
06:39pour votre première lundi.
06:41Oui, évidemment.
06:42Et je sais, et j'ai entendu
06:45que les bonnes résolutions de Yann Barthez
06:47adoubées par Pascal Praud,
06:49ça vous a déplu.
06:51Écoutez.
06:54On salue nos amis de Yann Barthez
06:56et on leur souhaite une belle saison.
06:58Évidemment, puisqu'il recommence ce soir.
07:02Mais qu'est-ce qui se passe là-haut ?
07:04Pascal Praud a lu l'interview que tu as accordée à Yann ce week-end
07:07et surprise !
07:09Comme souvent, nous avons souligné de ne pas être d'accord avec lui,
07:12là il a dit quelque chose.
07:14D'accord avec lui, c'est que les interviews politiques
07:16n'ont aucun intérêt dans 9 cas sur 10.
07:18Voilà, tout va bien.
07:19On leur souhaite également une bonne rentrée.
07:21Ça n'a aucun intérêt votre interview ?
07:23C'est stupide de dire ça.
07:24Les deux, d'ailleurs c'est un petit jeu entre eux.
07:26Ils jouent entre eux.
07:28Mais c'est stupide de dire ça.
07:30Mais sur le fond de l'interview politique, c'est-à-dire...
07:32Vous savez pourquoi ils disent ça ?
07:33Parce qu'ils ne savent pas interviewer.
07:34Non, parce que d'abord, leurs émissions ne sont pas des émissions politiques,
07:38strictement politiques.
07:40Donc l'interview politique arrive au cœur de l'émission,
07:425 minutes, et puis hop, on passe à autre chose.
07:45L'interview politique, c'est...
07:47ça doit être un événement en soi.
07:50L'interview politique, c'est un moment.
07:53Et c'est indispensable, l'interview politique, indispensable
07:56pour que les gens sachent ce qu'il y a
08:00dans la tête de nos politiques qui nous gouvernent.
08:03Oui, mais aujourd'hui, il y a du médiatraining,
08:07c'est ça qu'ils disaient, il y a du marketing,
08:09il y a des phrases toutes faites...
08:11Mais ils n'ont qu'à chasser les phrases toutes faites
08:15et les faux semblants.
08:17Donc c'est un métier...
08:18La dialectique...
08:19C'est un métier d'intervieweur politique.
08:21Mais évidemment que c'est un métier.
08:22C'est un métier où Yann Barthez...
08:24On ne peut pas dire que Yann Barthez ou Pascal Praud
08:26soient des intervieweurs hors pair.
08:28Ils ont beaucoup de qualités.
08:29Par ailleurs, moi je ne pourrais pas faire ce qu'ils font,
08:32mais franchement, dans l'interview politique,
08:34ils ne se sont jamais illustrés particulièrement.
08:37Les Français sont comme ça, Jean-Jacques.
08:39Ça pourrait être le nom d'une rubrique le matin chez vous.
08:42Les Français sont comme ça.
08:44Alors on râle, on déteste, on critique,
08:46on trouve tout ça nul, c'est nul, nul.
08:49Et après, on est dehors.
08:50Après, on trouve ça formidable.
08:53Je parle des friges.
08:54Le succès des friges est incroyable.
08:57C'est devenu les chouchous des Français, les friges.
09:00Et comme l'indiquait...
09:01Les friges, rappelez peut-être ce que c'est.
09:03Ceux qui ne savent pas ce que c'est les friges, voyons.
09:06Les friges ?
09:07Bah oui, évidemment, c'est la mascotte des Jeux Olympiques
09:10qu'on a comparée au sexe féminin quand c'est sorti.
09:13Et comme l'indiquait Déborah Vital,
09:16c'est la DG de Doudou & Compagnie,
09:18une compagnie française qui les fabrique.
09:20Elle cartonne.
09:21On a vendu aujourd'hui un peu plus d'un million de pièces.
09:24J'irais même...
09:25Je pense qu'on va atterrir à 1,3 million de pièces.
09:28On sait, on savait que dans tous les cas
09:31des Jeux Olympiques et Paralympiques,
09:33la mascotte, c'est vraiment le relais,
09:34le lien entre les Français et le sport.
09:36Et c'est vraiment le produit phare des Jeux.
09:39Et ça a vraiment été en France,
09:40malgré la polémique du départ, effectivement,
09:42lorsque la mascotte a été dévoilée,
09:43où il y avait beaucoup d'attentes sur son design,
09:46sur sa capacité à embarquer les Français.
09:48Et on a clairement vu avec les Jeux
09:50qu'elle cochait toutes les cases et même plus.
09:53On ne sait plus dire je t'aime,
09:54on ne sait plus aimer,
09:55on déteste tout de suite maintenant.
09:56Tout de suite.
09:57On déteste, on critique avant tout.
10:00On déteste, on critique et on prévoit le pire.
10:02Pourquoi on ne sait plus dire je t'aime ?
10:05Ça, vous me posez une...
10:06En quelle question, Gilles ?
10:08Vous, les JO ?
10:10Moi, j'aime bien les réussites.
10:12J'aime bien ceux qui font quelque chose.
10:15Ceux qui s'engagent,
10:17ceux qui...
10:18Je ne sais pas, moi.
10:19Vous n'étiez pas...
10:20Vous ne faisiez pas partie des gna gna gna,
10:22comme disait Anne Hidalgo,
10:23à propos des Jeux Olympiques ?
10:24Avant les Jeux ?
10:25Ah non, pas du tout.
10:26Ah, moi, je pensais que ça serait un succès.
10:27Et j'ai toujours été fou de joie
10:29à l'idée que Paris allait accueillir
10:31les Jeux Olympiques.
10:32Toujours.
10:33Alors, je finis le zapping toujours en musique.
10:35Alors, évidemment, vous avez vu
10:36que le zapping, je l'ai fait pour vous.
10:38Sur France 3 Occitanie,
10:39dans l'émission Ici, c'est chocolatine.
10:41Émission donc régionale.
10:43Qui est un peu provocante.
10:44Qui est un peu provocante.
10:46Il recevait Juliette Capferrey.
10:48Alors, Juliette Capferrey,
10:50elle se réjouissait du départ des touristes
10:52dans ce sud que vous aimez tellement.
10:54Car ce week-end,
10:56c'était le dernier jour des bobos.
10:58Juliette Capferrey.
10:59C'est la fin.
11:01On est le 31.
11:04À Aout sur le bassin.
11:08La dune respire enfin.
11:11C'est la fin.
11:13Ils rentrent tous en train.
11:16En short, en mocassin.
11:19Ils se cassaient.
11:21Parisiens.
11:24Dernier jour des bobos.
11:27Fini de bronzer sur le bateau.
11:31Aout.
11:32Les Jeux, il est connu ?
11:33Non.
11:34J'ai trouvé ça en extradimension
11:36et j'ai trouvé que c'était plutôt bien vu.
11:38C'est terrible les touristes dans le sud.
11:40Oui.
11:41Dans mes évènements, je ne les vois pas trop
11:43parce qu'il n'y a pas d'affluence touristique.
11:46Il y a des touristes qui passent,
11:48qui restent parfois.
11:49Mais non, moi j'aime bien les touristes.
11:52Ce n'est pas Saint-Tropez.
11:54On se retrouve dans un instant avec vous,
11:56Jean-Jacques Bourdin,
11:57pour parler de cette matinale.
11:58Le nouveau 7h-9h.
12:00Vous succédez à Patrick Roger qui était ici
12:02mais c'est la semaine de la rentrée.
12:04On parle de ces changements sur Sud Radio
12:06qui vont vous accompagner toute l'année.
12:08A tout de suite.
12:11Le 10h30, Sud Radio Média.
12:14Valérie Expert, Gilles Gansman.
12:17Sud Radio Média.
12:19L'invité du jour.
12:21L'invité du jour, c'est Jean-Jacques Bourdin.
12:23Évidemment, vous connaissez notre ami
12:25Jean-Jacques Bourdin qui est avec nous
12:27sur Sud Radio depuis...
12:29Vous êtes arrivé il y a deux ans.
12:31Vous occupiez la tranche 9h...
12:359h, 11h30 ou 10h...
12:388h30, 10h.
12:408h30, 10h.
12:42Absolument.
12:43Et donc, comment s'est fait ce changement ?
12:46Alors, Patrick Roger qui était là hier,
12:48nous a dit que lui songeait depuis un petit moment
12:50à arrêter.
12:51Oui, il m'en avait parlé d'ailleurs.
12:52Il m'en avait parlé.
12:53Il m'avait dit...
12:54Il fatiguait un peu.
12:55Il cumule tout.
12:56Donc, il dirige la radio.
12:59En même temps, il faisait l'antenne le matin
13:01ce qui est quand même très lourd.
13:03Et il m'en avait parlé.
13:04Il avait une certaine lassitude.
13:06Et puis bon,
13:07moi je faisais une interview politique l'année dernière
13:098h30, 9h.
13:10Ça, je tenais absolument à garder ce moment.
13:14Et ça a bien marché.
13:16On a fait une bonne progression d'audience.
13:18Donc, il m'a dit,
13:20écoute, tu ne voudrais pas revenir à la matinée ?
13:23J'ai dit, écoute, matinale oui,
13:24mais pas très tôt.
13:25Il me dit, allez 7h, ça te va à 7h.
13:28Au début, il m'a proposé 7h30.
13:29Puis, j'ai dit 7h30, c'est un peu court.
13:32Et il m'a dit 7h.
13:34Alors, j'ai dit bon, allez 7h.
13:35Qu'est-ce que ça a de particulier la matinale ?
13:38C'est un moment...
13:40Ça n'a rien à voir avec ce que nous faisons là, par exemple,
13:43parce que nous pouvons prendre le temps.
13:45À la matinale, on ne prend pas le temps.
13:47L'auditeur est très occupé,
13:50très préoccupé.
13:52L'auditeur pense à ses enfants,
13:54qu'il faut amener à l'école,
13:55les petits-déjeuners,
13:56le boulot, il faut partir au boulot,
13:58ou on est déjà au boulot,
13:59on est en voiture,
14:01on va vite, on écoute la radio 20-25 minutes le matin.
14:04Donc, il faut vraiment du rythme.
14:07Il faut du rythme,
14:08et il faut devenir l'actu.
14:10Vous voulez que je vous révèle un secret ?
14:12On a le même réalisateur,
14:14que j'aime particulièrement,
14:16tout à l'heure,
14:17pour faire le zapping,
14:18puisque c'est la même personne,
14:19qui s'appelle John,
14:20il s'est assis dans le fauteuil,
14:21il a fait...
14:23C'est du sport, hein ?
14:24C'est du sport ?
14:25Ben oui, il a raison.
14:26Mais il faut que ça soit du sport.
14:28Parce que vous prenez des appels,
14:29vous changez le conducteur,
14:31vous dites un thème,
14:33il y a l'invité qui n'est pas arrivé...
14:35Il n'a pas tout vu.
14:36C'est vrai ?
14:37Vous changez plus souvent ?
14:38Oui, parce que j'ai cette manie,
14:39je l'ai fait quand même matinale sur RMC,
14:41pendant 20 ans,
14:42et puis avant,
14:43même les grands journaux sur RTL,
14:44j'ai un peu une manie,
14:46c'est de tout bousculer parfois,
14:48et d'improviser.
14:50Parce que je pense qu'on a besoin
14:52de surprendre,
14:55et l'auditeur a envie d'être surpris.
14:57Il a envie d'apprendre,
14:58mais il a envie d'être surpris aussi.
15:00Ces 20 ans passés à RMC
15:02sont arrêtés brutalement.
15:03Oui.
15:04Vous en avez gardé...
15:05Vous avez été meurtri par cette façon ?
15:07J'ai été meurtri ?
15:08Non, j'ai été meurtri,
15:09alors il faut savoir...
15:10Oui, mais il faut savoir,
15:11je ne vais pas revenir sur tout ça,
15:13mais il faut savoir une chose,
15:14une vérité qui n'a jamais été dite,
15:16c'est que je n'ai jamais été viré
15:18d'RMC ni de BFMTV,
15:19on est parti après accord,
15:22trouver accord financier,
15:24accord dont je devais partir d'ailleurs,
15:26c'était signé le contrat de départ,
15:28et on a trouvé un accord,
15:30et je suis parti.
15:31C'est comme ça que ça s'est passé en fait.
15:33Même si BFMTV
15:34n'a pas voulu qu'on en fasse état,
15:36mais c'est comme ça.
15:38Vous y retourneriez ?
15:40A BFM ?
15:41Pourquoi pas,
15:42si on me le proposait,
15:43ça dépend, ça dépend.
15:44Si la direction actuelle a dit...
15:46Oui, ça a changé, c'est ça.
15:48Donc j'y retournerais,
15:49oui, avec la direction scène, non.
15:51Vous regrettez le tweet que vous avez fait
15:52quand il y a eu l'annonce du départ
15:54de Jean-Marc,
15:55de Marc-Olivier Faugiel ?
15:56Je ne regrette rien du tout.
15:58C'était pas petit ?
15:59Oui, non,
16:00je ne regrette rien du tout.
16:01En général,
16:02si j'ai quelque chose à dire,
16:03je le dis.
16:04Et donc, c'est pas petit, non.
16:06Qu'est-ce qu'il a tweeté, peut-être ?
16:07Qu'est-ce que j'ai émis ?
16:08J'ai émis...
16:09Non, j'ai émis...
16:10C'est quoi ?
16:11C'était quoi, Marc-Olivier ?
16:12Je n'ai pas ressenti le tweet,
16:13mais ça m'avait marqué.
16:14Pas bonne chance.
16:16Enfin, ça voulait dire
16:18que la roue tourne et que...
16:19Ben oui, la roue tourne.
16:21Pour tout le monde.
16:22Absolument.
16:23La roue tourne pour tout le monde.
16:24Alors, moi, je vais vous faire écouter un extrait.
16:26Je pense que c'est le moment de bascule
16:28sur Sud Radio.
16:29Et je pense que c'est à ce moment-là
16:31que l'interview politique est devenue
16:33presque incontournable.
16:35D'après vous, de quel est ce moment-là ?
16:37Sur Sud Radio ?
16:38Oui.
16:39J'en ai eu plusieurs, mais au bono.
16:41On l'écoute.
16:42Pourquoi est-ce que vous n'avez pas qualifié le Hamas
16:44de mouvement terroriste ?
16:46Parce que pour vous, c'est un mouvement de résistance ?
16:48Je cherche l'explication.
16:50Oui, c'est...
16:52C'est un mouvement de résistance, le Hamas ?
16:54C'est nécessaire d'avoir...
16:55Est-ce que c'est un mouvement de résistance ?
16:57C'est nécessaire d'avoir des clarifications,
17:00parce que les mots sont importants.
17:02Moi, je vis de clarifications, justement.
17:04Est-ce que c'est un mouvement de résistance ?
17:06C'est un groupe politique islamiste
17:08qui a une branche armée
17:10et qui s'inscrit dans les formations politiques palestiniennes.
17:13C'est un mouvement de résistance ?
17:15Qui a pour objectif la libération de la Palestine
17:19et qui résiste à une occupation.
17:22Donc c'est un mouvement de résistance ?
17:24Oui.
17:25Oui, c'est un mouvement de résistance.
17:27C'est ce que vous pensez.
17:29C'est un mouvement de résistance.
17:32C'est ce que vous pensez.
17:34Vous l'avez obligé ou pas ?
17:36Non, pas du tout.
17:37J'ai obligé à dire ce qu'elle pensait.
17:39Et à répondre à une question.
17:40Et à répondre à une question.
17:41Elle ne voulait pas répondre.
17:42Les circonvolutions des politiciens,
17:44mais quels qu'ils soient,
17:45elle n'est pas la seule.
17:46Les circonvolutions des politiciens
17:48sont parfois insupportables.
17:50Alors, je n'y arrive pas tout le temps,
17:52évidemment, je n'y arrive pas tout le temps
17:54à aller chercher ce qu'ils ont au fond d'eux-mêmes.
17:57Mais c'est mon boulot.
17:59Après, je n'ai rien contre Daniel Obono.
18:03Je ne la connais pas.
18:04Mais vous vouliez cette réponse ?
18:06Non, je voulais savoir exactement
18:08quelle était sa position,
18:10son sentiment,
18:12et par ailleurs,
18:15la position de la France insoumise.
18:18Puisqu'elle était écoutée de la France insoumise.
18:20À ce moment-là, les politiques se disent
18:21« On ne va pas chez Bourdin, c'est trop dangereux ».
18:23Je le disais dans une autre interview hier,
18:26j'étais sur Le Figaro,
18:28je le disais, il y a deux politiques
18:30qui ne veulent plus venir là.
18:31Depuis que j'ai pris l'antenne.
18:33C'est Mathilde Panot,
18:35parce qu'elle n'a pas jugé mes questions intéressantes,
18:37mais je l'avais un peu bousculé aussi.
18:39Mathilde Panot, elle s'en passera.
18:41Si elle ne veut pas venir, ce n'est pas mon problème.
18:43Et puis Sébastien Chenu,
18:45qui ne veut pas venir parce que je lui ai parlé de la TVA 5.5.
18:47Il ne savait même pas qu'il y avait une TVA 5.5.
18:49Et il m'en veut depuis.
18:51J'en ai encore reparlé hier au Figaro.
18:53Il a envoyé un SMS à mon assistante,
18:56à ma collaboratrice, à Juliette,
18:58en disant « un peu plus, il en rajoute ».
19:00Oui, je n'en rajoute pas.
19:02Je dis la vérité.
19:04Mais vous savez que les politiques ne supportent pas
19:07qu'on les confonde.
19:10C'est important de savoir combien il y a de sous-marins ?
19:12C'était très important.
19:14Elle était candidate à l'élection présidentielle.
19:16Ségolène Royal, à l'époque, effectivement.
19:19Quand on est candidat à l'élection présidentielle,
19:21on doit savoir combien il y a de sous-marins nucléaires,
19:23lanceurs d'engins.
19:25Ça veut dire quoi ?
19:27Ça veut dire que c'est l'arme nucléaire qu'on a entre les mains.
19:29Vous pensez que Lucie Castey connaît la réponse ?
19:31Je ne sais pas.
19:33Vous aimeriez la recevoir ?
19:35Non, pas particulièrement.
19:37Lucie Castey, c'est de l'histoire ancienne.
19:40Non, pas particulièrement.
19:42Je n'ai rien pour ni contre.
19:44Non, pourquoi pas.
19:46Cette matinale, Jean-Jacques,
19:48des nouveaux chroniqueurs, des nouveaux débatteurs.
19:51Ça, j'en suis content.
19:53Vous avez apporté votre patte.
19:55Vous avez fait un choix
19:57de débatteur avec Patrick Roger.
19:59On a fait un choix équilibré
20:01avec des chroniqueurs, des chroniqueuses.
20:03On retrouve Françoise de Goa,
20:05le célèbre duo Françoise de Goa-Elisabeth Lévy.
20:07Ça, c'est un vrai duo.
20:09Ah oui, la poissonnerie est réouverte.
20:11C'est pas gentil de dire ça.
20:13Non, non, Gilles, là, vous êtes sévère.
20:15En plus, je les aime.
20:17Parce qu'elles sont formidables.
20:19Vous savez ce qui est formidable chez elles ?
20:21C'est cette passion.
20:23Passion pour la politique, passion pour le débat.
20:25Elle peut être de mauvaise foi, les deux.
20:27Oui, mais c'est de la passion.
20:29On est tous de mauvaise foi.
20:31Jean-François Aquilli, qui fait son arrivée sur Sud Radio,
20:33qui vous a rendu hommage hier.
20:35Il y a eu des réactions qui ont dit
20:37comment il peut revenir
20:39alors que Jean-Jacques Bourdin l'a viré de RMC.
20:41Je vais rétablir la vérité.
20:43C'est bien, vous me posez la question.
20:45Non, mais on a des auditeurs
20:47qui ont posé cette question.
20:49Alors que les auditeurs qui lisent les mauvais journaux
20:51ou qui lisent les réseaux sociaux
20:53lisent autre chose.
20:55Parce que je n'ai jamais viré Jean-François Aquilli.
20:57Là encore, ce sont des mauvaises langues
20:59qui se sont empressées
21:01de répéter cela.
21:03Je n'ai jamais viré Jean-François Aquilli.
21:05On avait eu un différent lorsque Jean-François était à RMC.
21:07Un différent comme ça arrive.
21:09On s'était expliqué, on s'est engueulé.
21:11Puis on s'est expliqué, puis on s'est réconcilié.
21:13Et maintenant, je suis très heureux
21:15de l'accueillir
21:17sur l'antenne de Sud Radio.
21:19Et vous ne l'auriez pas fait
21:21si vous ne l'aviez pas apprécié.
21:23Parce qu'on travaille qu'avec des gens qu'on apprécie et qu'on estime.
21:25Mais évidemment !
21:27Le vendredi, le regard de Guy Carlier
21:29et un débat avec Arlette Chabot.
21:31Donc ils vont débattre tous les deux ensemble.
21:33Le regard de Guy Carlier
21:35et Arlette Chabot.
21:37Un éditorial aussi d'Arlette.
21:39Ils vont débattre tous les deux.
21:41C'est bien parce que Guy va nous parler de sa semaine
21:43et d'Arlette aussi, de sa vision.
21:45Non, ça va être très intéressant aussi. Je suis très content.
21:47Alors, il y a une condition que vous avez mise,
21:49puisqu'on est une émission de médias et de coulisses.
21:51Je reste dans mon rôle un peu de coulisses et de médias.
21:53Vous ne voulez pas de zoom et de distance.
21:55Vous les voulez en studio, les gens.
21:57En direct et en studio.
21:59Pas d'enregistré, pas de distance.
22:01J'ai horreur du distanciel.
22:03Pourquoi ? Parce qu'on ne sent pas les gens.
22:05Parce qu'on ne les voit pas. Parce qu'ils ne sont pas là.
22:07Je trouve que les vérités,
22:09la vérité de chacun,
22:11s'exprime plus facilement quand on est en face
22:13l'un de l'autre.
22:15Je trouve.
22:17Et donc,
22:19dès qu'on peut, dès que je peux,
22:21en studio.
22:23Et puis, la qualité.
22:25La qualité d'écoute. Je pense aussi à l'auditeur
22:27ou à l'auditrice qui préfère écouter
22:29dans de bonnes conditions.
22:31Vous avez animé longtemps
22:33les auditeurs à la parole sur RTL.
22:35Vous avez une longue carrière à la radio.
22:37La radio est désormais filmée.
22:39Vous en pensez quoi de la radio filmée ?
22:41C'était obligé d'en passer par là ?
22:43Écoutez, oui.
22:45Je pense que c'était l'évolution.
22:47La radio, j'en ai fait non filmée et filmée.
22:49Je n'ai pas à faire toute ma carrière
22:51parce que c'est long.
22:53J'ai commencé en étant
22:55journaliste sportif.
22:57Mais j'ai surtout,
22:59les auditeurs à la parole,
23:01parlons d'RMC et de BFM TV
23:03et d'RMC découverte parce que j'ai été le premier
23:05à faire de la radio
23:07en faisant de la télévision.
23:09RMC le matin, ma matinale
23:11est passée sur RMC découverte.
23:13Dans un studio.
23:15Et au départ,
23:17je me souviens très bien,
23:19Alain Veil me disait,
23:21c'est Alain qui m'a poussé, je ne voulais pas,
23:23il m'a poussé, il m'a dit, il faut que tu prennes ça,
23:25il faut que tu fasses la télé en même temps que la radio.
23:27Et au départ, on avait conçu
23:29le programme et le studio
23:31pour faire de la télé
23:33qui passait à la radio.
23:35Et on s'est rendu compte que ça ne marchait pas.
23:37Et qu'il valait mieux faire de la radio qui passe à la télé.
23:39Et donc, on a fait,
23:41au début ça ne marchait pas, puis ça a bien marché,
23:43ça a vraiment très bien marché,
23:45à l'époque on était devant CNews,
23:47et on a fait de la radio
23:49filmée.
23:51Ça a changé quelque chose pour vous dans la façon
23:53d'interviewer, d'agir ?
23:55Rien du tout.
23:57Après, BFM TV, RMC, BFM TV,
23:59j'ai fait ça des années et des années,
24:01ça n'a rien changé du tout.
24:03Moi je n'ai pas de prompteur ni d'oreillette.
24:05Donc c'est très simple,
24:07ni de casque, ni rien du tout.
24:09Comme à RMC, pour
24:11La Matinale, vous vous êtes entouré
24:13d'une bande de jeunes qui étaient déjà présentes,
24:15qui sont formidables,
24:17et le courant passe tellement bien.
24:19Vous savez que je vous dis une chose,
24:21on dit que Sud Radio, c'est une petite radio,
24:23ça a été dénigré,
24:25comme toujours.
24:27Moi je suis très content d'être ici,
24:29je remercie encore une fois Patrick et toute l'équipe,
24:31je suis content d'être avec vous, je suis content de toute l'équipe,
24:33il y a eu une ambiance formidable à Sud Radio,
24:35et, pardon, mais les jeunes journalistes
24:37que je côtoie, Maxime, Benjamin,
24:39Joseph,
24:41Laurie, et tous les autres,
24:43ils sont incroyables,
24:45mais ils n'ont rien à envier
24:47à tous les journalistes que j'ai connus
24:49dans toutes les radios
24:51que j'ai fréquentées, que ce soit
24:53RTL ou RMC.
24:55RMC, moi j'ai eu comme collaborateur
24:57avec...
24:59Comment s'appelle-t-il ?
25:01Ils sont revenus,
25:03Charles Magnin,
25:05Mathieu Béliard,
25:07c'est moi qui les ai lancés.
25:09Et ici, j'espère qu'ils vont avoir
25:11la même carrière.
25:13On va marquer une pause, on se retrouve avec vous dans un instant
25:15Jean-Jacques Bourdin, et on va évoquer
25:17la mémoire de Patrice Laffont,
25:19qui était votre ami,
25:21et qui, hélas,
25:23nous a quitté cet été.
25:25On se retrouve tout de suite.
25:37Le Supplément Média, avec Jean-Jacques Bourdin,
25:39on voulait rendre hommage ce matin
25:41à Patrice Laffont, qui nous a quittés
25:43brutalement cet été, c'était un très proche
25:45ami à vous.
25:47Deux meilleurs amis, oui.
25:49Vous l'aviez vu quelques jours avant ?
25:51Je l'ai vu, oui,
25:53on avait passé deux jours ensemble
25:55au mois de juillet,
25:57pour jouer à la pétanque.
25:59Je vais vous raconter une petite anecdote,
26:01parce que ce n'est pas une anecdote,
26:03c'est un fait de vie, c'est comme ça.
26:07Il ne devait pas venir
26:09cette petite manifestation de pétanque,
26:11et puis, c'était dans les Alpies,
26:13et puis,
26:15finalement, on est allé le chercher,
26:17il est venu, il a passé
26:19une journée formidable,
26:21vraiment formidable, il jouait bien,
26:23il était en forme, il était plutôt en forme,
26:25il avait un pas plus lent,
26:27mais, à midi,
26:29vous savez, dans ces manifestations
26:31de pétanque, il y a
26:33toujours un repas pris en commun
26:35avec tous les invités, avec tous les joueurs,
26:37et là,
26:39comme je sais qu'il
26:41adorait la YOLI,
26:43je lui ai dit, écoute, à côté,
26:45pas très loin, il y a un endroit
26:47à Moulégesse,
26:49la petite commune s'appelle Moulégesse,
26:51ceux qui connaissent le coin,
26:53où on mange très bien,
26:55c'est tout simple, c'est vraiment,
26:57on ne peut pas imaginer, mais c'est formidable,
26:59et je savais qu'il faisait
27:01un AYOLI ce jour-là, donc je lui ai dit, écoute,
27:03Patrice, on va aller manger l'AYOLI tous les deux,
27:05et on est parti manger l'AYOLI,
27:07il s'est régalé,
27:09il s'est taché, comme toujours,
27:11parce qu'il se tachait toujours quand il mangeait,
27:13et il criait, alors, merde, merde, merde,
27:15tout le monde l'entendait dans le restaurant,
27:17et tout,
27:19et puis après,
27:21donc on a passé, on a bu deux verres de rosé,
27:23il était très bien,
27:25il était très bien, et puis j'ai appris,
27:27donc, trois semaines après
27:29qu'il était décédé, j'ai appris tout de suite,
27:31au petit matin,
27:33une crise cardiaque, voilà.
27:35Parce que vous faisiez partie des très proches, encore une fois,
27:37il y avait Gérard Holtz,
27:39il était le parrain d'un des fils,
27:41il y avait un certain nombre de gens,
27:43c'est ce qui est aussi, quand on lisait,
27:45quand on a lu,
27:47un certain nombre de choses après sa mort, c'est de voir
27:49la fidélité en amitié,
27:51et des gens qui étaient amis avec lui depuis
27:53trente, quarante, cinquante ans.
27:55Moi, ça faisait 45 ans que je le connaissais, à peu près 45 ans,
27:57on se voyait parfois,
27:59comme toujours,
28:01l'amitié, c'est ainsi, l'amitié,
28:03il y a des moments
28:05où on ne se voit plus,
28:07mais ça ne durait pas, on s'appelait,
28:09on s'appelait au téléphone,
28:11et puis, curieusement,
28:13du mois de janvier dernier,
28:15on s'est vus toutes les semaines, pratiquement,
28:17et on est partis ensemble, huit jours,
28:19chez des copains,
28:21on a fait un petit road trip,
28:23je l'ai amené chez moi,
28:25dans les Cévennes, il est venu à la maison,
28:27on a passé deux jours,
28:29et comme si on avait un besoin de se retrouver,
28:31eh bien, on a bien fait,
28:33de faire ça.
28:35Vous partagez aussi l'amour des cartes.
28:37On partageait l'amour,
28:39l'amour des cartes,
28:41je vais vous dire la vérité,
28:43il avait mille qualités,
28:45Patrice, mais il avait un défaut,
28:47il était mauvais perdant,
28:49à un point que vous n'imaginez même pas,
28:51à tel point que dans nos parties de cartes,
28:53on l'avait banni.
28:55Non, non, non, il jetait ses cartes,
28:57on jouait au poker à l'époque,
28:59moi j'ai toujours été joueur de cartes,
29:01beaucoup joueur de cartes,
29:03je joue au poker ancien,
29:05le poker ancien,
29:07le Texas Holden,
29:09parce que j'aime pas,
29:11j'aime le poker à l'ancienne,
29:13le poker à cinq cartes,
29:15et j'ai beaucoup joué au poker dans ma vie,
29:17j'ai même été un temps joueur professionnel,
29:19mais je jouais au poker avec lui,
29:21à une époque,
29:23il y a quinze ans,
29:25mais il ravait tellement qu'on l'a interdit,
29:27à la table.
29:29En revanche, je jouais souvent à la pétanque avec lui,
29:31il ravait aussi à la pétanque,
29:33mais pas pareil.
29:35Il faut dire que c'était un personnage,
29:37et il avait
29:39la parole franche, comme vous,
29:41il était assez cash,
29:43on l'a reçu dans l'émission
29:45Média plusieurs fois, et à chaque fois,
29:47que ce soit avant ou après l'antenne,
29:49on avait quand même de gros fous rires,
29:51et puis ce moment, on l'a reçu
29:53pour parler de Fort Boyard,
29:55et il était assez cash,
29:57et vous allez voir que sur la fin de l'interview,
29:59on reconnaît son acidité.
30:01En restant dans le caustique,
30:03on ne vous a pas entendu sur
30:05la suppression des lions
30:07dans Fort Boyard.
30:09Est-ce que ça vous choque ?
30:11Est-ce que c'est l'époque qui veut ça ?
30:13C'est l'époque qui veut ça, c'est sûr.
30:15Ce qui supprime, c'est pas des lions,
30:17c'est des tigres, d'abord.
30:19C'est quand même emblématique du programme,
30:21donc ça a dû, je sais pas,
30:23j'ai pas eu de
30:25retour si ça a vraiment embêté
30:27le téléspectateur. En revanche,
30:29ce qu'ils ont mis à la place est complètement ridicule.
30:31Cette espèce de...
30:33C'est virtuel, c'est ridicule.
30:35L'émission a beaucoup changé.
30:37Mais est-ce que les tigres...
30:39Vous la reconnaissez plus l'émission ?
30:41Vous la regardez toujours ?
30:43Je la regarde de temps en temps,
30:45parce que mon pote Olivier Meyne qui présente,
30:47je l'adore,
30:49pour lui donner mon avis, mais ça n'a pas rien à voir,
30:51c'est un jeu vidéo.
30:53À l'époque où j'y étais,
30:55il y avait un mystère, quand on montait
30:57voir le Perfourage, il y avait des gens très
30:59célèbres, complètement déstabilisés,
31:01bonjour Perfoura !
31:03En se disant, à quelle sauce il va
31:05me manger maintenant, le Perfoura
31:07il arrive, il tape sur la peau, alors ça va !
31:09Ça n'a plus rien à voir. C'est autre chose.
31:11Est-ce que les animaux sont heureux
31:13sur le fort ?
31:15Il y en a un qui m'a dit qu'il ne l'était pas du tout.
31:17Une mégale avec qui j'étais assez intime.
31:19Et qui m'a dit
31:21j'en ai marre.
31:23Il voulait être comédien.
31:25Il avait
31:27sa passion, il avait deux passions.
31:29C'est la comédie et le jeu.
31:31Tous les jeux, il voulait jouer à tout moment.
31:33Et la comédie,
31:35il a été monté sur scène.
31:37La comédie, c'était sa passion, le théâtre.
31:39Et je vous dis, le jeu.
31:41Et vous savez, je vais vous dire,
31:43c'est vrai, il avait un humour un peu acide.
31:45Mais vous savez pourquoi ?
31:47Parce que c'était quelqu'un
31:49de très pudique
31:51et d'extrêmement timide.
31:53Et curieusement, on ne peut pas imaginer
31:55cela, mais il était extrêmement timide.
31:57Et moi, je trouvais souvent
31:59qu'il était d'un optimisme désespéré.
32:01C'est-à-dire qu'il se convaquait
32:03d'être optimiste, mais que finalement,
32:05le regard qu'il avait sur cette société
32:07était assez sarcastique.
32:09Il avait une distance, et c'est vrai.
32:11Il était hypochondriaque
32:13à fond,
32:15mais il était généreux.
32:17Il était très généreux.
32:19Ça, c'est une qualité
32:21qu'il avait, vraiment, vraiment.
32:23Mais il se posait toujours des questions.
32:25Des discussions d'un plus finir
32:27sur la vie, sur nos enfants,
32:29sur la manière dont on se comportait.
32:31Enfin bon, c'était...
32:33Non, moi, j'avais une relation
32:35très très proche avec lui.
32:37Vous n'imaginez même pas.
32:39Et puis, un homme qui a marqué la télévision.
32:41Oui, il a marqué la télévision.
32:43Avec les chiffres et les lettres,
32:45Fort Boyard.
32:47Puis les émissions jeunesse, qu'il a eu au début.
32:49A noter, Valérie, que vendredi, on recevra
32:51Laurent Romesco, parce que France Télévisions
32:53va rendre hommage à Patrice Laffont.
32:55D'ailleurs, ils m'ont invité pour participer
32:57à cette émission. C'est sur la 3, je crois.
32:59C'est sur la 3, c'est diffusé vendredi prochain.
33:01Et nous, on aura en studio à 10h30
33:03la semaine prochaine, Laurent Romesco,
33:05qui l'a remplacé, mais qui était aussi un ami.
33:07Puisqu'il a continué jusqu'au bout
33:09à être le producteur des chiffres et des lettres.
33:11Et donc, France Télévisions fait une grande soirée
33:13pour rendre hommage
33:15à Patrice Laffont.
33:17Et sa première apparition était dans Le Gendarme de Saint-Tropez.
33:19Il nous dit qu'il était fan, effectivement.
33:21Mais on a fait Fort Boyard ensemble.
33:23Ah, vous avez fait Fort Boyard ?
33:25Bien sûr, j'ai fait Fort Boyard avec Patrice.
33:27Bien sûr, j'ai fait Fort Boyard, et j'ai été nul.
33:29J'ai été nul, d'ailleurs.
33:31Mais en revanche, je suis allé voir Le Père Fouras
33:33et une petite anecdote, très vite.
33:35J'ai répondu aux questions.
33:37C'est le seul moment où j'ai tiré
33:39mon épingle du jeu. Mais comme je connaissais
33:41très bien Le Père Fouras,
33:43parce qu'on partait en vacances ensemble,
33:45j'étais pas du tout impressionné.
33:47Mais on se connaissait bien avec Patrice.
33:49On se connaissait bien.
33:51Allez, on va vous retrouver, évidemment, tous les matins
33:53entre 7h et 9h
33:55pour le Grand Matin Sud Radio
33:57avec vos chroniqueurs
33:59débatteurs tous les jours.
34:01Et puis, soyez libres
34:03avec cet éditorial à 8h10.
34:05La grande interview, évidemment, tous les matins.
34:07Et puis la rédaction de Sud Radio.
34:09Et la rédaction de Sud Radio.
34:11Merci à vous, et on se retrouve, nous, dans un instant
34:13pour commenter l'actualité.
34:15A tout de suite. Toujours pas de premier ministre.
34:17Sud Radio. Parlons vrai.
34:19Parlons vrai.

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