Sudinfo vous propose l'émission "Home Cinéma" de VOO / Be TV consacrée à l'actualité du 7ème art. A l'honneur cette semaine: Michiel Blanchart. Il évoque son premier long-métrage, « La nuit se traîne ». Un thriller en co-prod dans lequel on peut voir Bruxelles comme on ne la voit pas souvent et qui va certainement propulser le réalisateur à l’international. Interview: Fabrice du Welz.
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Court métrageTranscription
00:30Pour parler de ton premier long-métrage,
00:31La nuit se traîne,
00:32qui est le récit d'une nuit cauchemardesque.
00:40Dis.
00:43Où est l'argent ?
00:45Je sais pas.
00:46On est dans la peau d'un jeune serrurier
00:48qui se retrouve mêlé à une affaire de grand banditisme.
00:53Cette femme, Claire, elle m'appelle, elle demande de lui ouvrir, j'ai ouf.
00:56T'es accomplice ?
00:56Non, pas du tout, je l'avais jamais vue, je vous jure.
00:59Toi, c'est comment ?
01:00Mahdi.
01:00Mahdi.
01:01C'est la fin de cette nuit.
01:02T'as pas retrouvé cette fille, est-ce qu'elle m'a pris ?
01:04Tu finiras soit mort, soit en prison.
01:06Donc, tu vas m'aider, Mahdi ?
01:09Quoi ?
01:10Tu filmes Bruxelles comme Gotham City, on va le dire.
01:14Le film voit l'influence de Scorsese, de Fincher,
01:18et même de Terry Gilliam.
01:19Comment tu as géré, en fait, entre la référence et ton sujet ?
01:23J'ai longtemps rêvé à ce que pourrait être mon premier film,
01:26et j'avais vraiment ce fantasme de faire un film très urbain
01:30et qui se passe en une seule nuit.
01:31Évidemment, Collatéral, c'était un petit peu le...
01:34On pense beaucoup à After Hours de Scorsese.
01:36C'est vraiment des films qui m'ont bercé
01:39et qui, évidemment, étaient dans ma tête à ce moment-là.
01:42Je pense qu'on s'est amusé un peu, par exemple,
01:44dans le costume de Duris,
01:46on reconnaît un petit peu le personnage de Tom Cruise
01:48dans Collatéral et des trucs comme ça.
01:50Oui, parce que Romain Duris fait l'antagoniste,
01:52il fait le grand méchant.
01:53Le choix de Duris, c'était pour moi le plaisir de se dire...
01:56Déjà, je vais prendre une tête connue pour ce rôle-là
01:58parce que je voulais que, d'un coup, on se dise
01:59que ce personnage est important.
02:01Et je voulais quelqu'un qu'on ait plutôt vu dans des rôles sympathiques
02:04ou qui, dans l'inconscient collectif,
02:06c'est l'auberge espagnole, c'est l'arnaqueur.
02:08En fait, je trouve ça beaucoup plus glaçant
02:09quand on sait que la menace peut venir d'une personne comme ça
02:12plutôt que de quelqu'un qui a d'emblée l'air terrifiant.
02:16Pourquoi t'es là ?
02:17J'ai pas le choix.
02:18Bien sûr que si, t'as le choix.
02:21Ton protagoniste, c'est Jonathan Feltre,
02:25qui est un jeune acteur assez incroyable dans le film.
02:28Comment tu l'as repéré ? Comment tu l'as casté ?
02:30Ça a été une longue recherche.
02:31J'avais personne en tête pour ce rôle-là.
02:34Et on a vraiment vu une centaine de personnes en tout,
02:36entre la France et la Belgique.
02:37Et en fait, Jonathan, dès ses premiers essais,
02:40il est sorti très fort du lot parce que, j'imagine,
02:42tu dois peut-être connaître ça quand, pour la première fois,
02:45tu confrontes ton texte en casting.
02:48Enfin, moi, en tout cas, à chaque fois, je suis terrifié
02:49parce que les trois quarts du temps, je me dis...
02:51Oh là là, ça marche pas du tout, va falloir que je réécrive tout
02:53ou qu'on trouve une nouvelle manière de faire fonctionner les choses, etc.
02:57Et d'un coup, Jonathan, dès son premier essai, je me suis dit...
02:59Ah, OK, en fait, il a fait la scène telle qu'elle est écrite
03:03et tout fonctionnait.
03:04On avait besoin de quelqu'un qui puisse dégager beaucoup de...
03:08Qui soit très à fleur de peau, qui puisse dégager beaucoup d'émotions,
03:10beaucoup de fragilité et, en même temps,
03:12qui puisse avoir une certaine colère, une certaine force en lui qui se déploie.
03:16Tourner à Bruxelles, c'est jamais simple.
03:17Tu fais quand même des choses assez incroyables.
03:20La scène du métro, la scène de fin à la gare.
03:23Comment tu les as déployées ?
03:24J'ai l'impression, en fait, que dans la fabrication d'un film,
03:27je suis de plus en plus à l'aise à chaque étape.
03:28L'écriture, pour moi, c'est dur.
03:30Après, la préparation, je commence à m'éclater.
03:32Le tournage, là, je me sens vraiment bien.
03:34Et puis la post-production, c'est un peu ce qui est le plus confortable,
03:36je trouve, même si là, tout a été difficile.
03:39Et vraiment, la préparation, j'adore parce qu'on a un scénario,
03:43donc c'est rassurant, je sais ce qu'on raconte.
03:46Et par contre, je peux tout fantasmer, je peux tout rêver.
03:48Et comme, des fois, j'ai des ambitions,
03:50j'ai envie de faire des choses peut-être pas évidentes,
03:52je sais que pour que ce soit possible,
03:55il faut vraiment que j'aie convaincu tout le monde,
03:57que j'aie trouvé toutes les solutions.
03:58La scène de métro, ça fait partie des choses
04:02où on n'avait pas encore les autorisations
04:03quand on a commencé le tournage,
04:05et donc on l'avait mis le tout dernier jour de tournage
04:07pour se donner un maximum de chance
04:08de réussir à convaincre tous les gens de la STIB.
04:10Ils étaient très sympas, très partants dès le début,
04:12mais tout est très difficile, quoi.
04:14C'est non, il ne peut pas rouler sur l'escalator.
04:16C'est non, le drone ne peut pas passer au-dessus des rails.
04:18Et donc, c'était vraiment beaucoup de petites casse-têtes
04:21qu'il fallait faire pour faire entrer,
04:24parce que vraiment, je ne voulais pas faire de compromis
04:25sur le plan que j'avais envie de faire.
04:27Et du coup, finalement, on y est arrivé,
04:28et le challenge, c'est qu'au final, du coup,
04:30on avait, sans avoir pu répéter dans les lieux ni rien,
04:32on n'avait que quatre heures pour faire toute la scène,
04:34parce qu'évidemment, c'est entre le dernier métro
04:36et le premier métro.
04:38Mets la nuit !
04:39Pouce secours, je vous écoute.
04:41La nuit !
04:45La nuit n'en finit pas !
04:48C'est ça, oui, qui a fait le coup, c'est sûr.
04:51Où est l'argent ?
04:55Qu'est-ce que tu as appris sur ce premier film ?
04:57J'ai accepté trop tard les réalités financières du film, je pense.
05:02C'est-à-dire qu'on a coupé beaucoup de choses dans le film.
05:04Tu veux dire au niveau du scénario ?
05:05Oui. En fait, moi, j'aime bien être toujours un petit peu plus ambitieux
05:08que ce qui est permis, on va dire, par le projet.
05:12Mais effectivement, je pense que je dois quand même apprendre à me dire
05:15que mieux vaut faire vraiment très bien 50 % des choses
05:18que de vouloir tout faire.
05:20Et du coup, j'ai dû moi-même faire beaucoup de deuil pendant le tournage
05:22et je pense que j'aurais vécu un tournage plus agréable
05:25et que j'aurais pu aller plus au bout de mes intentions
05:28si j'avais fait certains deuils plus clairement.
05:29Certains choix en amont.
05:30Oui.
05:37Je suis juste un putain de serrurier.
05:41La nuit n'en finit plus
05:45Micky, bravo.
05:47Je te souhaite le meilleur du monde et merci.
05:50Merci à toi. Merci beaucoup.
05:55Vélos, chapeaux, judos, cabots et tribunaux.
05:58Plutôt risqué et mouvementé, la rentrée dans les salles cette semaine.
06:15Les morts, peuvent-ils coexister ?
06:19Les fantômes ne sont pas réels.
06:21Seuls les gens de la planète peuvent croire à ce genre de merde.
06:24Si vous doutez de l'existence des fantômes,
06:26Tim Burton, lui, y croit, et plutôt deux fois qu'une.
06:30Le second opus, 35 ans après le cultissime premier,
06:33a été présenté en film d'ouverture à la Mostra de Venise.
06:37Il reprend ses thèmes favoris,
06:39mort, monstre et humour noir.
06:43Si vous voulez que je vous aide, il va falloir me parler un peu.
06:47Hier soir, avec ma femme, on s'est engueulés.
06:49Pour quelles raisons ?
06:56J'ai juste dit qu'elle faisait du fessier pour elle.
06:59Elle a essayé de me foutre une baffe.
07:01Elle était violente avec vous ?
07:02Devant la caméra,
07:03Daniel Auteuil enfile la toche d'un célèbre avocat
07:06qui espère redonner du sens à sa vocation
07:09en défendant Grégory Gatton.
07:11En défendant Grégory Gattebois, accusé du meurtre de sa femme.
07:15Derrière la caméra, il déroule un film de procès poignant
07:19présenté en séance spéciale à Cannes.
07:42Adieu carrière d'écrivain, adieu mariage.
07:45Max décide de partir en voyage à travers le pays avec son fils,
07:49un petit garçon particulier.
07:51Un road trip émouvant qui repousse les limites de la normalité
07:55et prouve la puissance de l'amour filial.
08:00Un chien qui a mordu trois fois doit être endormi.
08:03C'est vous l'avocate des causes désespérées !
08:07Les causes perdues d'avance, tu les laisses de côté.
08:10Et tu gagnes le seul limite à tes rêves, c'est toi.
08:14Mon petit garçon d'amour, tu fais du croc de doigts.
08:17Bon, d'accord, on y va.
08:19Abonné aux causes perdues,
08:21Avril se voit forcée à défendre une victime jugée trop agressive,
08:25un chien.
08:26Sollicité par son maître, un certain François Damiens,
08:29Laetitia Doche réinvente le droit et le statut canin.
08:40Qu'est-ce que tu fais ?
08:41Tout va bien ?
08:43Oui, tout va bien.
08:44On peut t'acheter quelque chose ?
08:46Non, on va juste rester un instant.
08:48Oui, on ne peut pas se sentir stressée ou effrayée.
08:51On doit aller là-bas et être complètement normal.
08:56Même si vous rêvez d'un super week-end dans une villa de rêve,
09:00n'acceptez jamais l'invitation d'inconnus.
09:03Nominé 11 fois au César danois en 2022,
09:06voici le film d'horreur de la rentrée.
09:10Le film d'horreur de la rentrée
09:13Le film d'horreur du César
09:15Le film d'horreur de la rentrée
09:18Le film d'horreur du César
09:21Je veux juste un instant de vous en parler.
09:23Leila.
09:25Papa ?
09:26Les agents sont là.
09:27Les gens vous disent tout pour ne pas vous tromper.
09:31Leila, judoka tiranienne, et Mariam, son entraîneuse,
09:36rêvent d'un titre de championne.
09:38Mais les pressions exercées sur elle et leur famille sèment le doute.
09:42Un film émouvant, prenant et totalement actuel.