Sudinfo vous propose l'émission "Home Cinéma" de VOO / Be TV consacrée à l'actualité du 7ème art. A l'honneur cette semaine: Nabil Ayouch. Il est le réalisateur reconnu pour son dernier film en co-production : « Everybody loves Touda ». Sélectionné à Cannes, le film fait sensation et confirme le talent de ce réalisateur.
Category
🎥
Court métrageTranscription
00:00Je suis ravi de te recevoir, parce que je connais ton cinéma depuis de nombreuses années.
00:04Pour te resituer, tu es un franco-marocain, donc tu es né à Paris, tu vis aujourd'hui à Casablanca.
00:11Tu as fait énormément de films, chaque fois des films qui dépeignent les aléas tumultueux de la vie marocaine.
00:17Tu as fait « Les chevaux de Dieu », « Much Love » que tu as fait, tu as fait « Les chevaux de Dieu »,
00:22tu as fait « Les chevaux de Dieu », tu as fait « Les chevaux de Dieu », tu as fait « Les chevaux de Dieu »
00:26Tu as fait « Les chevaux de Dieu », « Much Love » qui a été très commenté à l'époque,
00:32« Où est Fort » récemment, « Razia » bien sûr, et j'en passe.
00:36Ici, tu reviens avec « Everybody loves Touda » qui est un portrait d'une jeune femme qui veut devenir une chanteuse,
00:45ce qu'on appelle les « Chirates ». Faut que tu m'aides un petit peu.
00:56C'est une femme qui va vers Gaza pour chanter, qui laisse derrière elle son fils qui est sourd et muet,
01:16qui a une volonté d'émancipation pour elle-même, mais aussi pour son fils.
01:21Donc j'aimerais savoir, Nabil, à quel moment t'es venu l'idée de ce portrait et comment tu l'as déployé ?
01:28Ce sont des femmes qui m'émeuvent et qui m'impressionnent. Je les admire, alors au début à distance,
01:34et puis un jour j'ai décidé de les mettre en scène dans un spectacle vivant au château de Versailles,
01:41pour l'ouverture du temps du Maroc en France. J'avais éteint toutes les lumières de la salle des batailles
01:46et dans le noir, je leur avais demandé de pousser cette haïta, cette fameuse haïta.
01:50C'est de la poésie ?
01:51La haïta, c'est une poésie chantée qui est héritée des temps anciens, qui raconte des combats épiques,
01:57à une époque où ces femmes n'avaient pas le droit de chanter, en tout cas en public.
02:03L'autre moteur du film, ça a été ce sentiment d'injustice, parce que quand elles sont montées dans les grandes villes,
02:08depuis le mi-temps du 20e siècle, elles ont dû affronter ces conservatismes,
02:16parce que comme elles chantaient dans des lieux d'alcool et d'argent, on les a plus vues comme des prostituées,
02:22comme des artistes.
02:36J'aimerais savoir comment tu as construit ce scénario.
02:38J'ai voulu construire le film justement sur un paradoxe entre le beau et le lait.
02:44Et le film passe de l'un à l'autre dans ce rapport que Touda entretient avec la nature,
02:51dans son lien avec son fils, dans son lien à son art, à la haïta.
02:56Et ça, c'est le beau.
02:57Et le lait, c'est le monde de la nuit, c'est ce regard concupissant.
03:00Tu creuses toujours des visages, ceux qui n'ont pas d'incarnation dans la société marocaine.
03:16Mon cinéma est un cinéma qui dit et qui montre, oui, en effet, souvent des gens qu'on a envie de cacher sous la moquette.
03:25Et c'est très certainement lié à mon histoire personnelle, là où je viens, là où j'ai grandi, dans ma petite ville de banlieue parisienne.
03:33Mais ça vient aussi d'une rencontre, quand j'ai décidé de m'installer au Maroc, avec ces personnages qui vivent un petit peu à la marge
03:41et qui pourtant constituent, soit des minorités sexuelles ou religieuses ou autres, une espèce de majorité de l'ombre silencieuse.
03:56Avec son violoniste.
04:01Qu'est-ce qui t'a amené, en fait, dans la modernité, dans la construction moderne de ces chanteuses-là, à aborder ?
04:08J'attendais de rencontrer mon actrice et j'ai mis du temps à la rencontrer, Nisrine Radhi.
04:14Qui jouait dans Adam.
04:16Et là, je me suis dit, avec Mariam, que le film...
04:19Mariam Touzani, qui est scénariste avec toi, t'accompagne, et qui est réalisatrice du film Adam.
04:24De Adam, absolument.
04:25Oui, j'ai vu une espèce de personnage sans compromis, sans concession, avec un caractère très fort,
04:32qui était vraiment ce que je cherchais pour incarner mon héroïne.
04:35J'aimerais qu'on parle deux secondes de ta relation, de travail avec Mariam Touzani, qui est réalisatrice aussi,
04:41qui a fait deux films, Adam et Le Bleu du Cafetan.
04:45J'aimerais savoir ce qu'elle amène à ton cinéma.
04:47Comment ça se passe ? Comment ça s'est déroulé sur ce film-là ?
04:49Mariam partage avec moi un regard sur le monde, un point de vue sur ces personnes dont on parle depuis tout à l'heure.
04:56Et une volonté, à sa manière aussi, de les mettre en lumière.
04:59Et quand on parle de Much Love, quand je lui évoque l'idée, tout de suite, ça résonne en elle.
05:04Et elle me dit, voilà, moi j'aimerais bien être à tes côtés.
05:07Elle est avec moi sur le plateau, elle pose un regard aussi sur les différentes étapes du montage.
05:13Il y a vraiment quelque chose qui commence à naître, à se créer entre nous, sur ma tête.
05:17Et c'est ça, c'est ça, c'est ça, c'est ça, c'est ça, c'est ça, c'est ça, c'est ça, c'est ça.
05:21Et à aucun moment, le sentiment aujourd'hui que je pourrais un jour faire un film sans elle,
05:27et de la même manière pour elle, à aucun moment, le sentiment qu'elle pourra faire un film sans que je sois présent,
05:32soit comme à l'écriture, soit à la production.
05:44J'ai une dernière question pour toi, Nabil.
05:46Quelle est la spécificité de l'identité marocaine aujourd'hui ?
05:50Alors, je ne sais pas quelle est la spécificité de l'identité marocaine,
05:54mais ce que je sais, c'est que pour un être un peu hybride,
05:59comme je suis étant né en France d'une mère française,
06:05juive d'origine tunisienne, d'un père marocain, musulman,
06:09allant à l'école laïque, républicaine,
06:12j'ai eu du mal à me sentir appartenir à un groupe, à un ensemble,
06:17quand j'étais gamin, et que ça a pu peser sur mes épaules.
06:20Cette rencontre avec mon identité marocaine est arrivée grâce à la caméra.
06:26Et là, je me suis dit, finalement, peut-être que cette âme marocaine,
06:30je m'en sens si proche, parce que justement,
06:33elle va à la recherche de son identité marocaine.
06:38Je te remercie beaucoup, Nabil.
06:40Bravo pour ce film, et bonne chance, bonne merde, que tout se passe bien.
06:43Merci, Fabrice.
07:08Voici le film le plus libre et le plus fou du célèbre auteur d'Apocalypse Now.
07:32Francis Ford Coppola signe une épopée romaine rétro-futuriste
07:36qui confirme son incroyable talent créatif et visionnaire.
07:40Un peplum hallucinant, reflet de sa vision du monde très personnelle.
08:06Le pape est mort, vive le pape ? Pas vraiment, non,
08:15car sa disparition risque de lever le voile sur un secret
08:18très compromettant pour l'Église catholique.
08:20Entre les murs sacrés du Vatican, Ralph Fiennes et Stanley Tucci
08:25tentent de découvrir la divine vérité.
08:29Vous en pensez quoi, vous, de celui-là ?
08:31Qu'est-ce qu'il en sait, lui ? Il est là pour faire le ménage.
08:33Ta gueule ! Allez, casse-toi, c'est bon !
08:35T'as une sale tête.
08:38C'est pas parce que toi tu peux pas que moi je peux pas ?
08:41Comment ça ?
08:43Quoi ?
08:46Qu'est-ce que tu fous ? C'est quoi ce trip de Bélix, là ?
08:48Tu veux faire du fromage ?
08:49Si je me fais le pote d'orge, je peux me faire 30 000 balles, mon gars.
08:51Tu vas jamais la gagner, la médaille Totten.
08:54Pourquoi ?
08:55Coup de foudre à Cannes pour ce premier long-métrage signé Louise Courvoisier.
08:59Multi-récompensé, le film nous entraîne dans le Jura,
09:02sur les pas du jeune Totten qui rêve de remporter le concours du meilleur comté de la région.
09:21Que se passe-t-il quand quatre enfants découvrent la mystérieuse disparition
09:24de leur papa de la maison qu'ils ont louée pour les vacances ?
09:28On n'a pas besoin de parents.
09:30On n'a besoin de personne.
09:32Réponse étrange et déroutante au travers de ce drame familial
09:35signé par la Belge Michel Jacob.
09:38Les monstres n'hésitent pas.
09:40Les monstres n'hésitent pas.
09:54Guillaumet de Noël, à vous !
09:57Il est disparu dans la Cordillera.
10:02Vous êtes comme un frère pour lui.
10:05Saint-Exupéry, si vous partez le chercher, vous détruirez votre avion.
10:10Selon vous, qu'est-ce qu'il aurait fait à votre place ?
10:15Il m'aurait sauvé, monsieur.
10:17Argentine, 1930.
10:19Bouleversé par la disparition de son ami pilote,
10:22Antoine de Saint-Exupéry, auteur du Petit Prince,
10:25part à sa recherche dans la Cordillère des Andes.
10:28Originaire de la région, le réalisateur Pablo Agüero,
10:31simien biopique poétique.
10:37Il y a tous les voisins qui sont en train de te regarder.
10:39C'est ça, les gars !
10:43On peut être vraiment nous-mêmes contre nous.
10:47Tous les jours, il est à sa fenêtre.
10:48Sublime, mystérieux.
10:50J'ai envoyé un message.
10:51Venez boire un verre à la maison.
10:53Non.
10:58Ah, les filles, entrez !
10:59Quand trois colocataires allumés fantasment sur le voisin d'en face,
11:03ambiance caniculaire à Marseille
11:05pour trois femmes plongées dans une comédie féministe horrifique
11:08présentée en séance de minuit à Cannes.
11:11Rubi !
11:12Rubi !
11:18À la semaine prochaine.