Inaugurant cette nouvelle édition de la Fête de l’Humanité, son directeur Fabien Gay l’a définie comme « une bulle d’air dans un monde tourmenté, un moment suspendu, de fraternité, de solidarité et de paix dans le tumulte de cette société, dominée par le capitalisme qui épuise le vivant et la nature ». Une allocution à retrouver en intégralité.
Les points saillants de son allocution :
Résistance « il s’organise partout des espaces de résistance, de luttes, des victoires arrachés aux tenants du capital qui permettent une vie meilleure. Il y a aussi les progrès humains et scientifiques, qui, s’ils sont mis au service du changement et du plus grand nombre sont porteurs d’espoirs pour les peuples du monde ».
Environnement « La pollution est au cœur d’une mécanique de production, mortifère pour nos conditions de vie et de travail, par exemple, dans le domaine agricole, la dégradation des sols et des nappes phréatiques impacte déjà notre alimentation mais aussi avec l’utilisation par certaines industries de PFAS, des polluants dits éternels ».
Démocratie « Notre projet impose que nous placions la démocratie en son centre pour éviter les erreurs et crimes du soviétisme, à contre-courant du capitalisme, qui s’accommode des régimes autoritaires et dictatoriaux partout dans le monde. Il ne peut y avoir de projet émancipateur pour les peuples, sans prise de décision collective pour y parvenir (…) Ce que nous vivons en France depuis plusieurs semaines est à cet effet inquiétant. Nous sommes face à un pouvoir qui s’embourbe dans une dérive autoritaire et ultralibérale ».
NFP « Nous le redisons ici : Macron n’a toujours pas de majorité d’idées dans le pays, ni à l’Assemblée Nationale, pour contraindre les salariés à donner deux ans de vie de plus au travail. Nous continuons à exiger l’abrogation, et non un aménagement, de la réforme des retraites, et dire que notre projet, c’est bien la retraite à 60 ans pour chacune et chacun ».
Racisme « Les questions d’antisémitisme, de racisme doivent devenir des sujets d’intervention majeurs pour la gauche de progrès social et écologique. Il faut dire non haut et fort. Nous ne pouvons pas laisser ce sujet polluer l’espace public et empoisonner les relations sociales. Il faut le faire refluer pour amorcer un rapport de force humaniste durable pour changer la société ».
Services publics « Les services publics, une priorité politique s’il en est, car ce sont les biens communs de celles et ceux qui ne naissent pas avec une cuillère en argent dans la bouche (…) C’est ce qui fait République. Quand nos concitoyens se battent pour l’école de leurs enfants, pour le maintien d’un bureau de poste, d’une antenne de la CAF, pour les hôpitaux de proximité, ils demandent des services publics qui répondent aux besoins. Et vous le savez, nous avons une période récemment où tout roulait parfaitement. Ce sont les JOP ».
Les points saillants de son allocution :
Résistance « il s’organise partout des espaces de résistance, de luttes, des victoires arrachés aux tenants du capital qui permettent une vie meilleure. Il y a aussi les progrès humains et scientifiques, qui, s’ils sont mis au service du changement et du plus grand nombre sont porteurs d’espoirs pour les peuples du monde ».
Environnement « La pollution est au cœur d’une mécanique de production, mortifère pour nos conditions de vie et de travail, par exemple, dans le domaine agricole, la dégradation des sols et des nappes phréatiques impacte déjà notre alimentation mais aussi avec l’utilisation par certaines industries de PFAS, des polluants dits éternels ».
Démocratie « Notre projet impose que nous placions la démocratie en son centre pour éviter les erreurs et crimes du soviétisme, à contre-courant du capitalisme, qui s’accommode des régimes autoritaires et dictatoriaux partout dans le monde. Il ne peut y avoir de projet émancipateur pour les peuples, sans prise de décision collective pour y parvenir (…) Ce que nous vivons en France depuis plusieurs semaines est à cet effet inquiétant. Nous sommes face à un pouvoir qui s’embourbe dans une dérive autoritaire et ultralibérale ».
NFP « Nous le redisons ici : Macron n’a toujours pas de majorité d’idées dans le pays, ni à l’Assemblée Nationale, pour contraindre les salariés à donner deux ans de vie de plus au travail. Nous continuons à exiger l’abrogation, et non un aménagement, de la réforme des retraites, et dire que notre projet, c’est bien la retraite à 60 ans pour chacune et chacun ».
Racisme « Les questions d’antisémitisme, de racisme doivent devenir des sujets d’intervention majeurs pour la gauche de progrès social et écologique. Il faut dire non haut et fort. Nous ne pouvons pas laisser ce sujet polluer l’espace public et empoisonner les relations sociales. Il faut le faire refluer pour amorcer un rapport de force humaniste durable pour changer la société ».
Services publics « Les services publics, une priorité politique s’il en est, car ce sont les biens communs de celles et ceux qui ne naissent pas avec une cuillère en argent dans la bouche (…) C’est ce qui fait République. Quand nos concitoyens se battent pour l’école de leurs enfants, pour le maintien d’un bureau de poste, d’une antenne de la CAF, pour les hôpitaux de proximité, ils demandent des services publics qui répondent aux besoins. Et vous le savez, nous avons une période récemment où tout roulait parfaitement. Ce sont les JOP ».
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NewsTranscription
00:00...
00:20Allez !
00:22Allez, on y va !
00:23Allez !
00:24Allez.
00:25S'il vous plaît !
00:26...
00:36Chers amis,
00:37...
00:38Chers camarades,
00:40...
00:41Bonsoir à toutes et tous,
00:42...
00:43et bienvenue à l'Agora de l'Humanité.
00:44...
00:50Nous...
00:51Nous touchons à la fin de cette préparation
00:55de la 89ème édition de la Fête de l'Humanité,
00:58...
00:59édition particulière,
01:00...
01:01puisqu'elle marque aussi celle des 120 ans de l'Humanité.
01:04...
01:05J'ai...
01:06...
01:07personnellement l'immense plaisir de finir ce montage,
01:09...
01:11mais j'ai un honneur encore plus grand,
01:13...
01:14c'est de laisser la parole à Fabien Guay,
01:15...
01:16sénateur de Seine-Saint-Denis
01:18et directeur de l'Humanité.
01:19...
01:34Madame l'ambassadrice de Palestine,
01:38...
01:39Bonsoir.
01:41...
01:48...
01:54...
02:02...
02:10...
02:18...
02:20Monsieur le secrétaire national du Parti communiste français,
02:22...
02:24...
02:32Madame la présidente du groupe CRCEK au Sénat,
02:35...
02:37...
02:42Avec elle,
02:43...
02:44je veux saluer l'ensemble des sénatrices et des sénateurs du groupe communiste,
02:47...
02:49ils sont quasiment tous là,
02:50...
02:51donc je les en remercie.
02:52...
02:56Et je tiens à saluer mon ami Adèle Diagne,
03:00...
03:01...
03:07Mesdames et messieurs les députés dont j'ai vu Yannick,
03:10...
03:11J'ai vu Soumya,
03:13...
03:14Y'en a d'autres,
03:15...
03:16Merci à chacune et chacun d'entre eux.
03:19...
03:23Mesdames et messieurs les représentants des écologistes,
03:26...
03:27de la France insoumise,
03:28...
03:29de après,
03:30...
03:32et j'ai oublié dans les députés,
03:33...
03:34Alexis Corbière évidemment,
03:35...
03:36...
03:38...
03:39...
03:40...
03:41Chers élus de la métropole du Grand Paris,
03:44...
03:46Mesdames et messieurs les maires,
03:47...
03:48je reviendrai tout à l'heure sur l'Essonne,
03:49...
03:50conseillers départementaux du département de l'Essonne,
03:53...
03:54et de l'agglomération de coeur d'Essonne qui nous invite ici chaque année,
03:57...
03:58...
03:59...
04:00...
04:02...
04:03...
04:04...
04:05Enfin mesdames et messieurs les responsables syndicaux,
04:08...
04:10d'associations,
04:11...
04:12dont le Secours populaire français,
04:13...
04:14les responsables de la CGT.
04:15...
04:17...
04:18...
04:19...
04:20...
04:21Chers amis,
04:23...
04:24chers camarades,
04:25...
04:26C'est avec immense plaisir que nous inaugurons
04:28...
04:29...
04:31cette 89ème édition de la Fête de l'Humanité
04:33...
04:34...
04:35pour cette année 2024,
04:36...
04:37où notre journal célèbre ses 120 ans.
04:39Cette fête
04:40...
04:41est une bulle d'air
04:42...
04:43dans un monde tourmenté,
04:44...
04:46un moment suspendu
04:47...
04:48de fraternité,
04:49...
04:50de solidarité et de paix
04:51...
04:53dans le tumulte de cette société
04:54...
04:55qui utilise
04:56...
04:57le vivant et la nature.
04:58C'est vrai,
04:59...
05:01mais il s'organise partout,
05:02...
05:03des espaces de résistance,
05:04...
05:05de lutte,
05:06...
05:08des victoires arrachées
05:09...
05:10au tenant du capital
05:11...
05:12qui permettent une vie meilleure.
05:13Il y a aussi
05:15...
05:16les progrès humains et scientifiques
05:17...
05:18qui,
05:19...
05:21s'ils sont mis au service du changement
05:22...
05:23et du plus grand nombre,
05:24...
05:25des éminents chercheurs
05:26...
05:27travaillant sur l'espace
05:28...
05:30ont découvert des traces d'eau
05:31...
05:32dans la croûte martienne.
05:33Les quantités
05:34...
05:36y seraient gigantesques
05:37...
05:38même si pour l'instant
05:39...
05:40il paraît difficile
05:41...
05:42d'y accéder.
05:44La présence de l'eau sur Mars
05:45...
05:46serait saisonnière
05:47...
05:48a priori salée
05:50...
05:51mais on ne sait pas encore
05:52...
05:53si c'est du vol
05:54...
05:55ou de l'atmosphère.
05:57Des études
05:58...
05:59doivent être encore poussées
06:00...
06:01pour savoir
06:03...
06:04si la vie serait possible
06:05...
06:06ou a déjà existé.
06:07...
06:09Mais Elon Musk
06:10...
06:11le multimilliardaire américain
06:12...
06:13lui
06:14...
06:16envisage déjà d'y envoyer
06:17sa fusée SpaceX
06:18...
06:19dans deux ans
06:20...
06:22et dans quatre ans
06:23...
06:24et ensuite
06:25...
06:26d'y construire une ville.
06:27On ne sait pas encore
06:29...
06:30si cela est réalisable
06:31...
06:32car Mars et la Terre
06:33...
06:34n'ont pas le même orbite
06:36...
06:37et évoluent
06:38...
06:39à des vitesses différentes.
06:40Il faut donc attendre tous les deux ans
06:42...
06:43pour optimiser le voyage
06:44...
06:45qui durerait
06:46...
06:47tout de même
06:49...
06:50de six à huit mois.
06:51Mais voici le vrai visage
06:52...
06:53de la Terre
06:54...
06:56et le vivant.
06:57Ils réfléchissent déjà
06:58...
06:59à leurs futurs profits
07:00...
07:02dans l'espace.
07:03Il est donc urgent
07:04...
07:05de réviser le traité de l'espace
07:06...
07:08de 1967
07:09...
07:10qui régit
07:11...
07:12les grandes activités
07:14de la communauté internationale
07:15...
07:16en y incluant nommément
07:17...
07:18la planète Mars
07:19...
07:21et en interdisant formellement
07:22...
07:23le développement
07:24...
07:26d'androïdes
07:27...
07:28et de glaciers.
07:32Chers amis ...
07:34chers camarades,
07:35si évidemment
07:36la recherche spatiale
07:38...
07:39est une chose formidable
07:40...
07:41et ouvre le champ des connaissances
07:42...
07:44nous perdons chaque jour
07:45...
07:46des milliers de litres d'eau sur Terre.
07:47...
07:48Et je ne parle pas ici
07:49...
07:50s'évapore de plus en plus en raison du réchauffement climatique.
07:54La qualité de l'eau se dégrade également en raison de la pollution des sols, menaçant
08:01la biodiversité et notre alimentation, puisque le vivant est dégradé.
08:06L'eau, facteur de crise, là où des pays, des régions entières connaissent des situations
08:14de stress hydrique inédites, que ce soit au Maghreb, dans les Pyrénées-Orientales,
08:21dans la Corse de l'Afrique, la pluie devient une denrée rare et l'Europe ne disposera
08:28plus de glaciers à la fin de notre siècle.
08:30Les cycles de l'eau se dérèglent, entraînant des effets en cascade.
08:36C'est une question existentielle et je n'ai pas besoin de vous informer de son caractère
08:44vital.
08:45C'est notre activité humaine, nos modes de production qui en sont les causes évidentes.
08:50Alors qu'il entretient le mythe d'une ressource infinie, le système capitaliste
08:57détruit ce qui est vital, l'eau douce dans une planète composée à 70% d'eau,
09:05mais ne représentant que 2% du volume global.
09:09Autre ravage du capitalisme, c'est désormais l'air qui enchambre 40 000 décès par an
09:19en France liés à des maladies respiratoires.
09:23Dans les métropoles du monde les plus pauvres, il n'est pas rare que les gens soient cloîtrés
09:29chez eux plusieurs jours pour éviter de respirer un air saturé de gaz à effet de serre.
09:36En plus du déni démocratique, le déni climatique se renforce avec les climato-sceptiques qui
09:44sont en réalité au service de ce capital.
09:47Pourtant, la lutte contre le réchauffement climatique doit être une priorité absolue
09:55au risque de ne plus pouvoir vivre sur cette planète.
09:59Nous avons encore subi cette année des catastrophes climatiques.
10:04Malgré un été en trompe-l'œil de la France, il a été constaté une période caniculaire
10:10dans notre hémisphère nord.
10:12Et la Méditerranée est la région qui se réchauffe le plus vite au monde.
10:17Plus que les inepties racistes du grand remplacement, c'est le grand réchauffement qui nous menace
10:24toutes et tous.
10:29Des efforts réels sont faits, les émissions de gaz à effet de serre étant à la baisse
10:40en France.
10:41Mais ceux-ci restent largement insuffisants pour répondre à l'urgence climatique.
10:47J'ai une pensée pour les habitantes et habitants du Nord et du Pas-de-Calais qui ont subi de
10:54graves inondations et coulées debout cette année.
10:58Des milliers de personnes ont vu leur vie quotidienne bousculer et basculer, ont parfois
11:05tout perdu.
11:06Et ils pourraient être les premiers réfugiés climatiques en France dans nos métropoles.
11:12Allons-nous encore, après tant d'années, contempler le déchaînement de la nature
11:20et ses effets dévastateurs, ou agir pour permettre à chacune et chacun de continuer
11:27à vivre sur cette planète ? Parmi les 100 millions de réfugiés à l'horizon de 2050,
11:33au moins la moitié le sera pour des raisons climatiques qui se combinent aux guerres pour
11:40les ressources, mais aussi à la misère et aux famines.
11:43La pollution est au cœur d'une mécanique de production mortifère pour nos conditions
11:50de vie et de travail.
11:52Dans le domaine agricole, la dégradation des sols et des nappes phréatiques impactent
11:58déjà notre alimentation, mais aussi avec l'utilisation par certaines industries d'épiphases,
12:05des polluants dits éternels, et je tiens à saluer le camarade député écologiste
12:10Nicolas Thiry qui a porté avec son groupe et l'ensemble de la gauche un grand combat
12:15sur cette question à l'Assemblée nationale.
12:21A la fin, notre santé est lourdement impactée, les cancers se développent, et ce, de plus
12:33en plus jeunes.
12:34Chaque dixième de degré supplémentaire engendre des dérèglements irréversibles menaçant
12:41notre capacité à bien vivre.
12:44Chaque jour d'été a dépassé un record de chaleur, faisant de 2024 l'année la plus
12:50chaude jamais enregistrée, mais avant la prochaine malheureusement.
12:55Car oui, il est possible de vivre avec deux degrés, voire trois, voire quatre degrés
13:02supplémentaires, comme certains l'imaginent déjà au sommet de l'État, mais dans quelles
13:08conditions ? Celles de subir des aléas imprévisibles, des événements extrêmes, des menaces pour
13:16notre sécurité alimentaire et laissant des pas entiers de la terre invivable pour
13:22l'humain et l'ensemble du vivant.
13:24Ce monde que nous préparent les capitalistes sera structuré par l'instabilité permanente,
13:32les affrontements guerriers pour l'accaparement des ressources.
13:36Nous en voyons déjà les premières prémisses avec les tensions sociales et internationales
13:42déjà à l'œuvre.
13:43Ce scénario sombre s'écrira logiquement tant que le capitalisme conduira les affaires
13:52du monde et s'affranchira des garde-fous conquits au terme de puissantes mobilisations
13:58populaires.
13:59Ce capitalisme qui repose sur l'aliénation et une course effrénée au profit, au bénéfice
14:07d'une petite minorité, est aux antipodes du projet que nous portons, celui d'émancipation
14:14humaine au service de l'intérêt général et du plus grand nombre.
14:18Ce capitalisme financiarisé et mondialisé n'a jamais été aussi inégalitaire.
14:35En 25 ans, 10 points ont été transférés du travail à la rémunération du capital
14:42non productif.
14:43Le capitalisme débridé permet que plus de 1 000 milliards de dollars, fruits du labeur
14:50des travailleurs et des travailleuses, soient versés en dividendes aux actionnaires chaque
14:55année dans le monde.
14:56Alors, lorsque l'on dit que l'on veut changer ce système, on nous dit que nous
15:04sommes des utopistes.
15:05Mais ce sont les tenants de ce même système, ceux qui pensent que le capitalisme est la
15:13fin de l'histoire, qui sont des utopistes, s'ils pensent que les peuples vont continuer
15:20longtemps à subir les événements dévastateurs de leur modèle néfaste.
15:26Nous leur lançons donc ce soir, tous ensemble, un avertissement.
15:31Les peuples ont déjà renversé le féodalisme, que l'on disait éternel, puis la monarchie
15:41qui était de droit divin.
15:43Alors oui, nous le redisons ici en ouverture de cette fête, le temps est venu d'une
15:49nouvelle société, d'un monde de coopération et non de mise en compétition, d'un monde
15:57où l'on ne s'accapare plus pour soi ou une minorité, mais un monde de mise en commun
16:04des ressources, des richesses, des pouvoirs, un monde où chaque travailleuse et travailleur
16:22est maître de son propre outil de travail et décide où va les richesses créées en
16:29s'appropriant les moyens de production, un monde où la démocratie renouvelée est au
16:36centre de chaque décision.
16:38Ce but, ce chemin, est une construction vivante et pour notre part, nous le nommons le communisme
16:46et nous pensons que son temps est venu.
16:48Chers amis, chers camarades,
17:07Notre projet impose que nous placions la démocratie en son centre pour éviter les erreurs et
17:16les crimes du soviétisme, à contre-courant du capitalisme qui, lui, s'accommode des régimes
17:23autoritaires et dictatoriaux partout dans le monde.
17:27Il ne peut avoir de projet emancipateur pour tous les peuples dans le monde, sans prise
17:33de décision collective pour y parvenir, et ce, à chaque instant.
17:37Ce que nous vivons en France depuis plusieurs semaines est à cet effet inquiétant.
17:44Nous sommes face à un pouvoir qui s'embourbe dans une dérive autoritaire et ultralibérale.
17:52Le président Macron a gagné par deux fois face à la candidate du Rassemblement National,
18:00avec des voix de la gauche refusant de céder le pouvoir à la petite fasciste de Montretout.
18:08En 2002, réélu, il avait pourtant promis qu'il avait compris le message, alors qu'il
18:16n'avait qu'une majorité relative, lui aussi.
18:19Il a imposé, contre l'avis de 93% des actifs, une réforme des retraites, unique, en piétinant
18:27le Parlement, en jouant avec la Constitution, pour passer en force, malgré une mobilisation
18:35syndicale et populaire de grande ampleur.
18:38Je veux d'ailleurs saluer la secrétaire générale de la CGT, Sophie Binet, qui sera
18:44demi-à-un avec nous, et notre ami Laurent Brun, l'administrateur, qui est là ce soir
18:58pour la représenter.
18:59Nous le redisons ici, Macron n'a toujours pas de majorité d'idées dans le pays, ni
19:14à l'Assemblée Nationale, pour contraindre les salariés à donner deux ans de vie de
19:20plus au travail.
19:22Nous continuons donc à exiger l'abrogation et non un aménagement de la réforme des
19:28retraites, et dire que notre projet, c'est bien la retraite à 60 ans, pour tout le monde.
19:34Chers amis, chers camarades, la lampe des rives autoritaires de ce pouvoir à la dérive
19:57ne s'arrête pas là.
19:58Toute critique, toute contestation est criminalisée, discréditée, sans débat.
20:06Les médias poubelles de Bolloré font leur job, mais c'est une lampe de fond bien plus
20:13grave.
20:14Les voix des lanceurs d'alerte dans les entreprises, dans les territoires, sont étouffées.
20:20Les mobilisations réprimées, les militantes et militants criminalisés, les militants
20:26écologistes sont traités d'éco-terroristes, les soutiens sincères à la paix sont traités
20:32d'amis des terroristes, les militantes féministes sont caricaturées, des parlementaires sont
20:39convoqués au commissariat et plus de 1000 syndicalistes de la CGT sont poursuivis au
20:46commissariat ou devant les tribunaux.
20:48Et c'est sans parler des réunions publiques, interdites ou menacées par des groupuscules
20:58fascisants.
20:59La démocratie vacille quand le peuple ne peut plus aller dans la rue, que toute contradiction
21:06est marginalisée, caricaturée et alexée dans le but de la rendre inaudible et quand
21:12le débat se résume à des nuances de libéralisme.
21:16Nous le redisons donc ici, avec grande force, nous demandons l'arrêt des poursuites contre
21:23tous les militantes et militants syndicaux et sommes solidaires de toutes celles et ceux
21:29qui luttent dans leur entreprise pour l'eau et le climat, pour la paix entre les peuples.
21:34Jamais nous ne laisserons le poison de la division s'installer au risque de toutes
21:41et tous être emportés.
21:46A cet effet, je sais que parfois, nous ne sommes pas toutes et tous d'accord, y compris
21:57ici à cette inauguration, surtout sur la stratégie sur tel ou tel mot d'ordre.
22:05Dans la longue histoire du mouvement ouvrier, les débats entre modérés et révolutionnaires
22:12ont toujours été vifs.
22:13D'ailleurs, le journal fondé par Jaurès, dont je vous invite à acheter le livre qui
22:20vient de sortir avec ses plus beaux éditoriaux, j'ai relu beaucoup de Jaurès entre 1904
22:26et 1914 et croyez-moi, les débats étaient bien plus piquants qu'aujourd'hui.
22:33Mais lorsque l'un d'entre nous est attaqué par les forces du capital, il faut faire bloc.
22:42Car si l'un d'entre nous tombe, alors nous tomberons toutes et tous.
22:47Chers amis, chers camarades,
23:00Le président Macron a passé un cap ces dernières semaines.
23:04Le soir même de l'élection européenne, il a décidé seul de dissoudre.
23:10Il ne l'a pas fait comme un coup de poker, mais comme une stratégie politique bien huilée.
23:16Le capital, qui n'en a jamais assez, a exigé que les réformes continuent, malgré l'affaiblissement
23:23de Macron suite à une mobilisation d'ampleur, pression sur les salaires, mise à sac de
23:31la protection sociale et étape suprême, la retraite par capitalisation.
23:37Pour cela, le capital, main dans la main avec Macron, était prêt à la dissolution
23:43pour accélérer la contre-révolution libérale.
23:46Face A, Macron regagné dans un duel face à Le Pen.
23:52Face B, Bardet l'a gagné.
23:55Et croyez-moi, le capital y était prêt.
23:59Car pour lui, l'extrême droite n'est plus un frein au business, comme le démontre l'exemple
24:05italien avec Mélanie.
24:08Le capital français est en train, ou a déjà basculé.
24:12Il est prêt pour conserver ses intérêts à un pouvoir autoritaire, libéral, mais
24:20aussi raciste.
24:21Mais ce qu'il n'avait pas prévu, c'est la naissance et la victoire du nouveau front
24:26populaire.
24:27Certes relative, mais victoire tout de même, car en démocratie, il n'y a pas de match
24:33nul.
24:34Battu, battu, battu, répétons-le à l'envie, Macron a donc poursuivi son déni démocratique.
24:55Il a décidé seul, d'une trêve olympique, seul que le gouvernement serait démissionnaire,
25:02permettant à 17 ministres de voter, et donc de barrer la route, à notre camarade André
25:08Chassaigne, candidat au perchoir, et qui, à cet instant, si la constitution avait été
25:14respectée, il serait avec nous, et il serait président de l'Assemblée nationale.
25:19Et donc, parce que le peuple a mal voté, selon Macron, il est passé au plan C, méprisé
25:39le résultat du vote, et nommé Michel Barnier, issu d'une force politique.
25:45Arrivez, c'est Michel Barnier que vous huez, ça va alors !
25:54Il a nommé Michel Barnier, issu d'une force politique, arrivé quatrième des élections
26:04législatives.
26:05Ce déni démocratique, c'est donc, je le dis, moi, s'est transformé en coup d'état
26:12car même aux Jeux olympiques et paralympiques, le quatrième n'a pas de médaille et ne monte
26:17pas sur le podium.
26:18Je le dis aussi, et ça peut être débattu, et ça sera débattu tout le week-end, fraternellement
26:35entre nous.
26:36Je pense que Macron n'a jamais envisagé de nommer Lucie Castès, ni personne d'autre
26:43à gauche.
26:44Son plan était clair, poursuivre, quoi qu'il en coûte, sa politique.
26:50Il a donc dealé avec l'extrême droite, tout en faisant semblant d'organiser des
26:55nouvelles consultations.
26:56Oui, Macron et le capital sont prêts à tout, jusqu'à tordre les fondements de notre
27:02République au nom d'une stabilité institutionnelle.
27:06Mais la réalité est que cette stabilité répond d'abord aux impératifs des marchés
27:13financiers.
27:14Il est donc temps d'en finir avec cette cinquième République, à bout de souffle, qui donne
27:20des pouvoirs immenses à un homme ou une femme seul.
27:24Le président doit retrouver une place moindre, les décisions doivent être prises collectivement
27:31en respectant le Parlement, les salariés doivent disposer d'un nouveau pouvoir dans
27:37l'entreprise, les citoyens et citoyennes dans la vie de la cité et les usagers dans
27:47les services publics.
27:48Alors redisons-le haut et fort, cette cinquième République que nous communistes nous combattons
27:55pour notre part depuis 1958, a démontré toutes ses limites.
28:01Il est urgent d'inventer ensemble une nouvelle République qui redonne du souffle à la démocratie
28:08et prend pour contrat social les valeurs sociales, laïques, démocratiques, féministes et écologistes.
28:25Chers amis, chers camarades, il est urgent de mettre ce combat à l'heure du jour, d'une
28:53nouvelle République et d'une nouvelle démocratie, d'autant plus que l'extrême droite rôde
29:00et qu'elle est prête à prendre le pouvoir.
29:03Il ne faut plus faire l'autruche, mais regarder le problème de face et le prendre à bras
29:09le corps.
29:10Partout sur la planète et particulièrement en Europe, l'extrême droite progresse, elle
29:16réalise plus de 20% dans 8 pays du continent aux dernières élections européennes, elle
29:22dirige en Hongrie et en Italie, elle ressurgit en Allemagne et une fois qu'elle prend le
29:29pouvoir, elle ne veut jamais le rendre.
29:32Regardez même comment nos amis brésiliens avec Lula ont eu le plus de mal à s'en défaire.
29:40Partout où elle passe, comme en Argentine avec Millei, elle s'attaque aux droits des
29:46femmes et des minorités, aux droits de la presse en favorisant les réseaux sociaux,
29:52s'attaque aux libertés publiques et fondamentales et à toutes les résistances, notamment syndicales.
30:01En France, l'extrême droite a de puissants relais comme le groupe Bolloré et des animateurs
30:08stars décérébrés qui, chaque jour, relaient, instrumentalisent, montent en épingle des
30:16faits divers en les érigeant comme des faits de société pour distiller le venin de la
30:23haine et de la division.
30:25Les révélations faites par l'humanité sur le projet Pericles du milliardaire Sterrin
30:33qui d'ailleurs nous attaque au tribunal et j'aurai le grand honneur de m'y rendre, j'espère
30:39que lui aussi pour répondre de faits diffamatoires, nous avons toutes les preuves et je sais que
30:45vous serez là pour nous défendre.
30:47Je le redis d'ailleurs au passage, l'humanité est beaucoup attaquée ces dernières semaines
31:04et derniers mois, notamment sur des enquêtes et par trois fois par l'extrême droite.
31:09Nous, à chaque fois que nous sommes mis au tribunal, nous y allons, physiquement, nous-mêmes,
31:15et j'y réponds en tant que directeur, car eux se cachent derrière leur avocat.
31:22Donc je dis à monsieur Sterrin, s'il nous écoute, puisqu'il nous a attaqués, rendez-vous
31:27au tribunal, nous y serons.
31:29Ce milliardaire a bâti un véritable plan de bataille de 150 millions d'euros pour
31:43préparer le Rassemblement National à la conquête du pouvoir et pour acquérir des
31:49médias afin d'infuser ses idées, doit donc nous alerter.
31:54Je sais que dans toutes les organisations progressistes se tiennent des débats sur
32:01la meilleure manière de combattre l'extrême droite.
32:03D'ailleurs, ici à l'Agora, nous en aurons plusieurs.
32:06Je souhaite donner là aussi mon avis, en sachant qu'il peut et doit être débattu,
32:14confronté et contre-argumenté.
32:17Bien sûr, le vote pour l'extrême droite revêt différentes réalités, éloignement
32:24des services publics, sentiments d'abandon et de déclassement, sentiments même que
32:31le vote ne change rien.
32:33Mais je pense que nous avons un double problème.
32:36Ce qui unit d'abord une majorité de cet électorat, c'est la peur de l'autre, la
32:44méconnaissance de nos frères et de nos sœurs d'humanité, ce sentiment que la société
32:49donne tout à l'un qui serait l'étranger et rien à soi qui serait le français.
32:55Chers amis, chers camarades, cela s'appelle le racisme.
32:59Et si on ne s'y attaque pas, alors nous ne regagnerons pas ni la bataille des idées
33:05ni celle des urnes.
33:08Je veux dire ici que la banalisation de l'antisémitisme et du racisme m'inquiète au plus haut point.
33:21Nous l'avons toutes et tous, collectivement, progressistes, démocrates, peut-être un
33:29peu sous-estimés.
33:30Il n'est pas seulement le fait de nervis d'extrême droite mais d'un climat nauséabond
33:36quotidien, alimenté par des paroles politiques décomplexées, du ministère de l'immigration
33:43et de l'identité nationale sous Sarkozy, dont il paraît que Michel Barnier voudrait
33:48son retour, jusqu'à la loi immigration de Darmanin validant les thèses du Rassemblement
33:54national.
33:55Les questions d'antisémitisme, de racisme doivent devenir des sujets d'intervention
34:05majeure pour la gauche de progrès social et écologique.
34:09Il faut le dire haut et fort, nous ne pouvons pas laisser ce sujet polluer l'espace public
34:17et empoisonner nos relations sociales, il faut le faire refluer pour amorcer un rapport
34:23de force humaniste durable pour changer la société.
34:27L'antisémitisme, cette haine, ces clichés haineux d'un peuple juif auquel on attribue
34:35tous les maux, des épidémies aux inégalités sociales, est inacceptable.
34:40La hausse des actes antisémites nous est intolérable et doit être fermement condamnée
34:47à chaque fois, comme cet acte ignoble avec l'attentat contre la synagogue à la Grademotte
34:53avec un homme arborant un drapeau palestinien.
34:56Je le dis, en plus d'être un acte antisémite, cet homme nuit au combat palestinien.
35:02Ne noulerons pas, l'antisémitisme sera actif en temps de crise à chaque fois qu'il
35:16faut trouver un coupable.
35:17C'est aussi la supposée critique d'une finance qui détourne une critique de classe
35:24avec un contenu haineux et simplificateur.
35:27Les attentats meurtriers qui ont visé nos compatriotes juifs depuis une dizaine d'années
35:33nous rappellent à quel point il ne faut jamais transiger.
35:36Frantz Fanon disait « Quand vous entendez dire du mal des Juifs, tendez l'oreille,
35:43on parle de vous ». Nous le redisons donc ici, à la fête de l'humanité, s'attaquer
35:49aux Juifs, c'est s'attaquer à chacun et chacune de nous et à toutes les valeurs
35:55républicaines.
35:56Chers amis, chers camarades, il en va de même pour le racisme, un système de séparation
36:10et de hiérarchie qui prend forme ici en France sur le rejet des populations issues de l'immigration
36:18postcoloniale.
36:19Même si je ne sous-estime pas qu'il touche aussi les Roms, les Tziganes, les communautés
36:25asiatiques et bien d'autres encore.
36:27Basé sur des préjugés qui animalisent, qui fantasment l'idée d'un grand remplacement,
36:34qui menaceraient une homogénéité ethnique inventée, le racisme s'exprime aussi, parfois
36:43dans des contrôles de police humiliants, systémiques contre les jeunes Arabes et Noirs,
36:48mais aussi de lourdes discriminations à l'embauche ou au logement.
36:53Les jeunes des banlieues, souvent issus de l'immigration mais pourtant nés en France,
36:59sont renvoyés et assignés par l'extrême droite à leur origine et seraient des Français
37:05de papier ou autrement, comme l'a dit une de nos collègues sédénatrices, suspectées
37:11toujours d'être hostiles à leur pays.
37:14Chaque Arabe ou Noir serait donc forcément musulman et donc potentiellement un terroriste.
37:21Voici les théories fumeuses et racistes répétées à longueur de journée sur ces
37:27news.
37:28Qu'on l'appelle racisme anti-musulman, anti-arabe ou islamophobie, il est lui aussi
37:36en constante progression.
37:37Elles s'articulent d'autant plus facilement que ce sont des catégories, bien souvent
37:43en bas de l'échelle sociale et souvent précarisées.
37:46Alors nous le redisons aussi.
37:49Être raciste, s'attaquer à nos compatriotes musulmans, c'est s'attaquer à chacun d'entre
37:57nous et à toute la République.
37:59La lutte contre l'antisémitisme et contre le racisme, mais aussi contre l'homophobie
38:15et la transphobie, sont donc bel et bien partie prenante du combat de classe.
38:20Je le dis solennellement, ne tombons pas dans le piège d'opposer les luttes contre l'antisémitisme
38:27ou contre le racisme.
38:29Les deux rejets sont complémentaires et créent une matrice commune de haine et d'affrontement.
38:35Les théories du grand remplacement ou d'un prétendu complot juif utilisent les mêmes
38:41ressorts.
38:42Pour le combattre efficacement, faire reculer ces idées, restons unis.
38:46L'émergence du nouveau Front populaire a permis à des milliers de gens à se réintéresser
38:53à la politique, à militer et à voter.
38:56Notre unité, le respect de notre diversité et de notre pluralité n'est pas une faiblesse
39:03mais une force pour toucher un public large et une nécessité pour combattre la peste
39:09brune.
39:10Unités, batailles idéologiques et culturelles sont nécessaires pour regagner les esprits
39:16et les votes.
39:17Et la prochaine fois, nous serons majoritaires dans le pays mais aussi à l'Assemblée nationale.
39:23Chers amis, chers camarades, nous aurons l'occasion de revenir durant ces trois jours sur la question
39:38sociale, sur l'augmentation nécessaire des salaires, des pensions de retraite pour
39:42mettre fin à la précarité et à la grande pauvreté.
39:46Une nouvelle fois, je veux saluer les camarades du Secours populaire, je vois Thierry et Christian
39:52qui représentent la présidente d'ARAIEP.
40:00Les services publics sont une priorité politique s'il en est, car ce sont les biens communs
40:08de celles et ceux qui ne naissent pas avec une cuillère en argent dans la bouche.
40:12C'est ce qui fait République.
40:14Quand nos concitoyens se battent pour l'école de leur enfant, pour le maintien d'un bureau
40:19de poste, d'une antenne de la CAF, pour les hôpitaux de proximité, ils demandent
40:24des services publics qui répondent à leurs besoins.
40:28Et vous le savez, nous avons une période récemment où tout roulait parfaitement.
40:33Ce sont pendant les Jeux olympiques et Paralympiques, renforts dans la justice et le système hospitalier,
40:40transports ponctuels, agents de prévention, police même de proximité.
40:45Le résultat, médaille d'or pour les services publics.
40:49Ce que nous avons vécu pendant les Jeux olympiques et Paralympiques, nous le voulons
41:02toute l'année et partout sur tous les territoires.
41:05Je veux dire un mot aussi quand même sur ces Jeux olympiques et Paralympiques qui
41:19viennent de se terminer, non pas pour polémiquer, même si je vous avoue que c'était un peu
41:26jouissif de voir certains s'étouffer devant une cérémonie d'ouverture qui a délivré
41:31le message d'une France inclusive et porteuse, d'un message universel.
41:35En plus des espoirs de Teddy Riner, de Léon Marchand, de l'équipe de France de rugby
41:50A7, mais aussi du godinier d'Aurélie Aubert, ces JOP ont été un succès grâce à la France
41:58des travailleurs et des travailleuses.
42:00Les médailles ont été réalisées par les salariés de la monnaie de Paris.
42:04Les agents des transports publics ont répondu présents.
42:07Des milliers de bénévoles qui font vivre nos clubs de sport toute l'année ont encadré
42:13et accueilli des gens du monde entier.
42:15Et la majorité de nos sportives et sportifs, rappelons-le, sont obligés de travailler
42:21chaque année à côté de leur sport parce qu'ils n'ont pas les moyens d'en vivre dignement.
42:27C'est cette France qui a permis le succès de Paris 2024.
42:32Nous avons, avec l'humanité, pointé les dérives du sport business et les opérations
42:37de nettoyage social.
42:38Oui, tout n'a pas été rose, mais ce qui a fait le cœur de ces Jeux, de l'organisation
42:45à la ferveur, est le fruit de notre travail commun.
42:48Je veux d'ailleurs saluer Bernard Thibault, membre du comité olympique.
42:56Qui a imposé la première charte sociale et obtenu des avancées, comme la régularisation
43:06des travailleurs sans papier, si indispensable dans les champions, mais aussi la sécurité
43:20pour l'ensemble des salariés.
43:22Chers amis, chers camarades, pour conclure, notre combat ne serait pas complet s'il ne
43:31comprenait pas la lutte internationale et la paix.
43:34La paix, non pas simplement comme une absence de guerre, mais bien comme projet de société
43:42qui est indissociable de la grande sécurité humaine partout et pour tous.
43:47Oui, le combat contre l'oppression, la guerre, la misère de tous nos frères et
43:53sœurs d'humanité est le nôtre, partout où ils luttent.
43:56Alors soutien au peuple cubain qui lutte contre l'impérialisme américain et dont
44:01partout sur la fête, plusieurs stands du parti collecteront médicaments et vaccins.
44:17Soutien aux Kurdes qui ont lutté les armes à la main comme Daesh et continuent à lutter
44:29pour leur indépendance et la liberté d'Otchalan et de tous nos frères et sœurs Kurdes toujours
44:35emprisonnés.
44:36Soutien aux femmes qui luttent partout sur la planète pour leur droit à disposer de
44:48leur corps librement contre les violences sexistes et sexuelles, contre l'extrême-droite
44:55ou les fondamentalistes religieux en Afghanistan et en Iran.
44:59Soutien aux peuples ukrainiens et russes qui ont été plongés dans la guerre par
45:08Poutine en rappelant que c'est toujours la jeunesse que l'on envoie au front en premier.
45:15Vite à cesser le feu et l'arrêt des armes qui ont fait trop de morts dans cette guerre.
45:20Soutien à nos frères et sœurs d'humanité qui fuient la guerre, la misère et l'oppression
45:35exploitées par les passeurs et traquées par les garde-côtes en mer Méditerranée
45:41ou dans la Manche.
45:42Enfin, permettez-moi de m'attarder plus particulièrement sur deux situations.
45:56D'abord, celle des habitantes et habitants de la Nouvelle-Calédonie.
46:02Nous l'avons oublié, mais la France est toujours un pays colonisateur, puisque deux
46:11territoires, la Nouvelle-Calédonie et la Polynésie françaises, restent, selon l'ONU,
46:18des territoires à décoloniser.
46:19Les violences qui ont éclaté sur le Caillou ont fait une dizaine de morts.
46:27Cette flambée de violence est le résultat d'un passage en force du gouvernement concernant
46:33le projet de loi constitutionnel sur le dégel électoral succédant au projet de loi sur
46:39le report de la loi et des élections provinciales.
46:43L'exécutif a donc tailladé les accords de Matignon, puis de Nouméa, et rompu le
46:50difficile équilibre de la paix civile.
46:53Pire, ils ont arrêté des militantes et militants et envoyé en métropole sept d'entre eux,
47:01dont Christian Taine, chef de l'Union calédonienne, dont nous continuons à exiger sa libération.
47:09Il faut rappeler que si le corps électoral a été gelé, chose inédite en France, c'est
47:25que Paris a reconnu sa politique coloniale et pris les mesures nécessaires pour réparer
47:32ses méfaits.
47:34Nous appelons donc une nouvelle fois à reprendre le chemin de la palabre, du dialogue, et non
47:40du passage en force, pour retrouver un chemin original vers la décolonisation et un destin
47:46commun entre les Kanaks et les Kaldochs.
47:49Nous sommes d'ailleurs très heureux d'inaugurer pour la première fois une avenue Jean-Marie
47:56Dubaou demain avec son fils nouvellement élu qui doit être parmi nous, Emmanuel,
48:10et notre camarade Robert, mais comme je le connais, il m'a appelé tout à l'heure,
48:14j'arrive, ça devrait être tard dans la soirée, mais on lui transmettra.
48:19Le second, et pour finir, c'est évidemment la question palestinienne.
48:30Nous sommes à trois semaines du sinistre 7 octobre, attaque terroriste du Hamas, que
48:44nous avons condamnée avec la plus grande fermeté.
48:47Nous pensons à chaque victime et nous continuons à appeler à la libération urgente des derniers
48:58otages encore retenus.
49:00Depuis cette date, les Gazaouis vivent un déluge de feux, de bombes, de missiles et
49:13de violences inhumaines.
49:14Des massacres, des crimes de guerre et des crimes contre l'humanité font désormais
49:25apparaître le risque plus que plausible de génocide.
49:30Comment pouvons-nous rester impassibles devant ce massacre d'une ampleur inégalée ?
49:38Je rappelle que la question palestine n'a pas commencé le 7 octobre.
49:45Elle prend racine sur des décennies de violences, d'expropriations, d'apartheid, d'enfermement
49:56de prisonniers, dont Marwan Barghouti, dont nous exigeons toujours la libération.
50:02Gaza est détruite.
50:18Il ne reste rien ou plus grand-chose.
50:23Plus d'écoles, plus d'hôpitaux, plus rien.
50:29Des humanitaires, des journalistes ont été tués et plus de 5 000 enfants ont déjà
50:36péri et peut-être beaucoup plus.
50:39Alors, avec toi, chère Allah, nous le redisons en effort que nous voulons un cessez-le-feu
50:47et la paix, mais pour que la paix, il faut qu'il y ait la justice.
50:51Et pour qu'il y ait justice, il faut enfin la reconnaissance d'un Etat palestinien dans
50:57les frontières 67.
50:58Et une fois qu'on aura gagné ce combat, je l'espère au plus vite, que la France franchisse
51:25ce pas.
51:26Rien ne s'arrêtera tant que la Palestine ne sera pas libre, que la colonisation ne
51:33sera pas arrêtée, que l'apartheid ne sera pas mis à terre, que le mur ne sera pas tombé,
51:38que tous les prisonniers politiques auront retrouvé leur famille et que, évidemment,
51:43tous les réfugiés puissent revenir chez eux ou indemnisés.
51:46Chère Allah, tu as toute la solidarité de l'humanité, tu l'as toujours eue et tu
51:51continueras toujours à l'avoir.
52:21Je veux finir par remercier chacune et chacun d'entre vous pour la tenue de cette fête.
52:46C'est un événement toujours exceptionnel par l'investissement de femmes et d'hommes
52:52qui démontre la force de l'engagement et du collectif communiste.
52:56Je sais que nous vivons une période où donner de son temps pour les autres, pour
53:02porter des idées de partage et de solidarité, est parfois mal vu.
53:07C'est même difficile quand on se retrouve parfois seul, face à une direction d'entreprise,
53:13pour une distribution de tracts ou pour organiser un rassemblement.
53:17Mais sachez que partout dans le pays, d'autres personnes portent les mêmes combats, se démènent
53:25sans compter leur heure pour construire une autre société.
53:28Cela donne du bôme au cœur, mais surtout une conscience collective qu'agir ensemble,
53:35changer la vie, même localement, ne doivent pas être considérées comme des petites
53:40victoires.
53:41Cette fête se prépare dès la fin de la précédente et se tient grâce au collectif
53:47militant communiste, à l'implication des élus qui sont des relais puissants de cet
53:54événement.
53:55Je veux en nouveau saluer l'engagement sans faille d'Éric Brève, le Président
54:01de la Communauté d'Agglomération de Cœur des Sommes.
54:11Des deux maires, puisqu'on a décidé qu'on ne choisirait pas entre vos deux villes,
54:23mais vous êtes les deux, le maire du Plessis-Pathé, Sylvain Tanguay, le maire de Brétigny, Nicolas
54:30Méhaille.
54:31Je salue évidemment nos deux maires communistes, nos trois camarades, Zizou, Philippe Riau
54:52et le maire de Fleury-Mérogis.
54:55Je veux enfin saluer l'ensemble des équipes de la Fête de l'Humanité.
55:02Sachez que je sais ce que c'est et que c'est complexe de monter cette fête, mais cette
55:09année encore plus, parce qu'avec le contexte politique tel qu'il s'est déroulé et
55:15dont nous allons débattre, elle a été rendue extrêmement complexe.
55:19Je veux qu'on fasse un tonnerre d'applaudissements pour Thibaut Weix.
55:24Et lorsqu'on applaudit Thibaut, je veux qu'on salue avec lui l'ensemble des équipes
55:50de la régie et les permanents comme les stagiaires.
55:53Chers amis, dans une minute, la fête va ouvrir.
56:03Gardez dans votre cœur la fraternité et la solidarité à tout instant pendant les
56:10quatre jours.
56:11Ici, on n'est pas sur une chaîne d'information où on veut faire le buzz et la petite phrase.
56:17On se respecte les uns et les autres, dans nos désaccords et nos différences.
56:24Même lorsqu'on monte une tente ou on prépare un ponche, on fait de la politique.
56:40Ici, c'est le respect et la fraternité, c'est le débat contradictoire.
56:49Et je vous assure que pendant trois jours, si on pose un peu notre téléphone et les
56:54réseaux sociaux, si on coupe la télévision et si on apprend à se regarder, à débattre
57:00ensemble, à ne pas être d'accord mais à co-construire, ça va nous faire du bien
57:05à toutes et tous.
57:06Chers amis, chers camarades, je veux finir par la citation d'une grande dame qui nous
57:18fera l'honneur de revenir pour la troisième fois avec nous.
57:25Elle s'appelle Angela Davis et je veux le dire d'ailleurs, sa venue n'a été que
57:41possible par le collectif Moumia qui sort d'ailleurs un ouvrage et je tiens à les
57:47en remercier.
57:48C'est eux qui ont eu l'idée et c'est eux qui ont assumé.
57:50Angela Davis a dit « Je n'accepterai plus que je ne peux pas changer, alors je changerai
58:05les choses que je ne peux pas accepter ».
58:07Chers amis, chers camarades, la fête est ouverte, elle est à vous, vive la fête de
58:13l'humanité !
58:44Chers amis, chers camarades, merci beaucoup d'être venus.
58:48Malheureusement, le bar n'est pas monté à côté de moi donc je vous invite bien sûr
58:56à vous retrouver dans les bars aux alentours de l'Agora puisque nous avons mis toute notre
59:00force pour que les militants soient prêts et nous préparons la suite après.
59:05Merci beaucoup.
59:15C'est toujours un plaisir de vous écouter.
59:18Merci d'être venus.
59:19C'est un plaisir de vous accueillir.
59:20Bonne soirée, évidemment.
59:21C'était fort, c'était puissant, c'était intéressant.
59:22Merci beaucoup.
59:23Merci à vous d'être venus.
59:24Merci à vous d'être venus.