• il y a 2 mois

Aujourd'hui dans "Punchline", Thierry Cabannes et ses invités débattent de justification de Marine Tondelier qui est prête à rencontrer Michel Barnier.
Retrouvez "Punchline" sur : http://www.europe1.fr/emissions/punchline2

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Transcription
00:00On va parler politique, pour le week de Ragnet.
00:02Où là, tout le monde tape tout le monde.
00:03Où là, tout le monde tape tout le monde.
00:05Ça lâche les cheveux, se mettre les doigts dans les yeux.
00:07Et attendez, vivement l'Assemblée Nationale.
00:11Ah ouais, ouais.
00:11Parce qu'on pensait qu'avant la trêve, les choses allaient...
00:15Mais j'ai l'impression qu'ils sont partis sur une nouvelle base.
00:17La parenthèse enchantée des Jeux Olympiques, elle est bien finie.
00:21Elle est bien, bien terminée.
00:22Alors, on va parler politique.
00:23Parce que Mine Tandelier s'est exprimée ce matin,
00:27je crois que c'était chez nos confrères de France Info.
00:29Elle ne ferme pas la porte pour rencontrer Michel Barnier,
00:32contrairement à Olivier Faure, qui lui a dit
00:34« Non, non, je n'ai pas envie de le voir. »
00:36Enfin, je n'ai pas envie, carrément.
00:37Alors, Mine Tandelier a déclaré ce matin que les écologistes
00:41iront voir le Premier ministre après,
00:43mais après la composition du gouvernement.
00:45On écoute Mine Tandelier et puis on réagit, évidemment.
00:47Je compte sur vous.
00:48Ça nous paraissait logique de rencontrer M. Barnier
00:50après la composition de ce gouvernement,
00:52pour ne laisser aucune ambiguïté sur le fait qu'on pourrait le rejoindre
00:55ou pas pour des gens malhonnêtes qui diraient
00:57« Ah, c'est la preuve qu'il négocie quand même. »
00:59Nous, on va laisser composer son gouvernement.
01:00Je pense qu'on ne sera pas déçus du voyage.
01:02Mais ensuite, on peut ne pas participer à un gouvernement,
01:05mais avoir envie de lui proposer des choses quand même.
01:07Quand on est dans un état d'urgence sociale, écologique, économique, démocratique,
01:11comme on l'est, on ne peut pas, en tant que responsable politique,
01:13dire « Allez, bon courage ».
01:14Nous n'irons pas les mains vides, parce qu'évidemment,
01:16on aura le programme du Nouveau Front Populaire,
01:17qui répond à beaucoup d'urgences que je viens de vous citer.
01:20Mais nous sommes un mouvement écologiste.
01:22Et en tant que secrétaire nationale des écologistes,
01:24mon rôle, avec Cyril Châtelain, avec Guillaume Gantard,
01:26est aussi d'aller transmettre les alertes écologistes de ce pays.
01:31Je commence par Louis de Reynès, je vous en apparle juste après.
01:34Ma chère Élodie Mélzarek, où va le Nouveau Front Populaire ?
01:38Mais alors, une remarque de fond, une remarque de forme.
01:40Sur la forme, je vous trouve toujours stupide, politiquement,
01:43de dire qu'on ferme la porte, ça montre que vous êtes sectaire.
01:45Moi, je crois que...
01:46L'autre, ça n'a aucun sens.
01:48Et en politique, précisément, si vous vous engagez pour servir votre pays,
01:52c'est pour, surtout, ouvrir des portes et dialoguer.
01:56Et ce que je déplore depuis quelques années,
01:58c'est que maintenant, il y ait des parlementaires qui refusent de se serrer la main,
02:02qui ferment tout ça, simplement parce qu'ils ne pensent pas la même chose.
02:05Et je trouve que c'est une vraie régression dans la société.
02:07Et si ça se traduit de cette manière
02:10au seuil de ce qu'on appelle l'élite politico-administrative,
02:14l'Assemblée nationale,
02:15il ne faut pas s'étonner que dans la société, ça se traduise de cette manière-là.
02:18Ensuite, au niveau du fond,
02:20là où je peux accorder, d'une certaine manière,
02:22un point à ceux qui en ont marre, en fait, de ces consultations,
02:25c'est qu'il n'y a jamais eu autant de consultations à une période
02:27où, globalement, l'exécutif écoutait assez peu.
02:31Et je peux comprendre une forme de lassitude chez certains hommes politiques
02:34qui savent qu'ils sont invités à l'Élysée, à Matignon,
02:38peu importe, d'ailleurs, les premiers ministres et le président de la République,
02:40ils sont invités vraiment pour que le président de la République puisse dire à tout le monde,
02:44j'ai consulté, j'ai tendu la main,
02:47ce sont les autres qui ont fermé la porte,
02:49ce sont les autres qui m'ont proposé des idées qui n'étaient pas convaincantes.
02:52Et il y a une forme d'hypocrisie dans l'histoire,
02:54parce qu'en réalité, la plupart des consultations politiques du moment,
02:59pas celles de Michel Barnier, mais celles qui ont précédé avec Emmanuel Macron,
03:03globalement, on savait très bien qu'Emmanuel Macron n'allait pas dire au Nouveau Front Populaire,
03:08évidemment, appliquez votre programme, il est super,
03:10maintenant, vous avez les clés du camion, allez-y,
03:12qu'il n'allait pas dire la même chose au Rassemblement national.
03:15Donc je pense qu'il faudrait qu'il y ait un peu moins de consultations,
03:18mais qu'elles aient plus de sens,
03:20et à ce moment-là, peut-être que toutes les formations politiques se diraient,
03:23au moins j'y vais de manière sincère, je sais que je ne serai pas instrumentalisé,
03:27et que réellement le Président de la République,
03:29réellement le Premier Ministre, ou je ne sais pas qui,
03:31souhaite me consulter pour avancer.
03:34On va vous montrer, Sébastien Keikino, qui m'aide à préparer cette émission,
03:37on va vous montrer la belle image du Nouveau Front Populaire,
03:39on les voyait tous rayonnants, unis, etc.
03:42Le moins qu'on puisse dire, c'est que j'aimerais qu'on revoie cette image,
03:46peut-être Sébastien, parce qu'effectivement,
03:49le moins qu'on puisse dire, c'est qu'il y a une certaine division,
03:52et ça, ça...
03:53Quel plaisir, justement, de voir ces images,
03:56et pour moi, Marine Tondelier a raison, c'est une preuve d'intelligence,
03:59c'est-à-dire l'idée de dire,
04:01effectivement, nous, on ne ferme pas la porte et on est d'accord,
04:04et on vient à votre rencontre,
04:05et on espère qu'effectivement, on va être dans cet univers-là.
04:08Pour moi, c'est la vraie image de ce que devrait être l'écologie,
04:11car s'il y a une escroquerie intellectuelle et idéologique à notre siècle,
04:16pour moi, c'est l'idée de dire que l'écologie serait forcément à gauche.
04:20Je trouve que cette force d'ouverture,
04:22de dire qu'on veut bien faire partie et être partie prenante
04:26d'un gouvernement qui serait, comme le disait M. Barnier,
04:30il le voulait équilibré, représentatif et pluriel,
04:34je trouve que c'est une très belle image
04:37de ce que pourrait présenter l'écologie.
04:40Et je rebondis aussi sur ce que vous disiez, la lassitude.
04:43Bon, je ne sais pas si je vais avoir le temps,
04:46parce que je vois que mes homologues...
04:47Oui, parce qu'on est à trois minutes de la fin de notre émission, ma chère Elodie.
04:50En tout cas, il faudra que je revienne sur tous ces éléments de langage
04:53qui consistent à dire qu'on est au barycentre, on est à l'équilibre.
04:56Moi, je ne suis pas d'accord, j'appelle ça l'extrême-centre
04:58et je suis heureuse quand je vois des ouvertures
05:01qui se font réellement et pour de vrai.
05:03Alors, je le dis à nos auditeurs d'Europe 1 qui nous écoutent,
05:05puisque je parle d'image, c'est cette fameuse image que je décris
05:08où on voyait le Nouveau Front Populaire.
05:10Ils étaient tous très souriants.
05:12Et c'est vrai que là, aujourd'hui, c'est peut-être un peu la soupe à la grimace.
05:15Véronique Jacquet et Nathan Devers.
05:17Oui, on n'a pas cette image peut-être de Michel Barnier,
05:20mais il est très écolo, Michel Barnier.
05:22C'est l'ami des chasseurs, apparemment.
05:24Il y a eu beaucoup d'articles qui montraient des liens personnels
05:26avec des représentants des chasseurs.
05:28Et alors, on a le droit d'aimer la chasse ?
05:30Non, on ne peut pas faire le débat là-dessus !
05:34On ne fait pas le débat là-dessus !
05:36Qu'avez-vous dit, là, Louis ?
05:38Mais dans sa longue carrière politique,
05:40c'est un précurseur en matière d'écologie.
05:43Et il a peut-être des choses à dire aux écolos.
05:46C'est peut-être que c'est pour cela aussi,
05:48c'est pour cette dimension-là que s'intéresse Marine Tendelier.
05:50On ne sera pas avec eux quand ils vont échanger.
05:53Mais quand même, il a un bilan assez surprenant.
05:55Il a été le premier à proposer de fusionner
05:58les ministères de l'environnement et de l'équipement.
06:00Il a dépouillé le ministère de l'Agriculture,
06:02de la gestion des eaux et des forêts.
06:04Il a fait payer les agriculteurs la pollution
06:06liée à leurs activités.
06:08Et ça a été un homme très pragmatique.
06:11Il a été ministre de l'Agriculture.
06:13Il a quand même porté un bilan en ce domaine.
06:15Emmanuel Macron le disait aussi.
06:18Quand il a été ministre, il y a une quinzaine,
06:21une vingtaine d'années, il abordait déjà des sujets.
06:24Et ça lui tenait à cœur, dont on ne parlait pas,
06:26notamment à droite.
06:28Ce n'était pas un champ de compétences
06:29qu'on avait envie de développer à droite.
06:30Maintenant, ça paraît tout à fait normalement
06:32que les écologistes trustent ce couloir-là,
06:35si j'ose dire.
06:36Mais lui a été l'un des premiers à l'aborder.
06:38Moi, je trouve de toute façon après normal
06:40qu'ils reçoivent tout un chacun.
06:41Nathan Levert, très rapidement.
06:42Nous arrivons au terme de notre émission.
06:44De voir qu'à gauche, la grande figure
06:46qui aura émergé depuis la dissolution,
06:48enfin, grande figure, je ne sais pas,
06:49mais en tout cas, la personne qui aura émergé,
06:50c'est Marine Tondelier.
06:51Je suis d'accord avec vous.
06:52Elle a émergé au moment où elle a dit
06:54un matin dans une matinale, pas ici,
06:56elle avait dit ça suffit.
06:58Le comportement politique,
07:00et implicitement, ça voulait dire
07:02de mes amis politiques, est dégoûtant.
07:04Et je trouve qu'il y a chez elle
07:06une forme de sincérité depuis le début,
07:08de bonne volonté.
07:10Bonne volonté, c'est-à-dire aussi
07:11de volonté générale, ou en tout cas
07:12de volonté d'être à son échelle,
07:14au service de l'intérêt général.
07:16Elle avait aussi eu des contacts
07:17avec le président dans l'entre-deux-tours
07:18des législatives.
07:19Tout ça vraiment contraste,
07:21crée du contraste,
07:23avec ses amis politiques.
07:24Parce que j'aimerais quand même rappeler
07:26que s'il y a un dégoût incontestable
07:28que suscite la classe politique
07:29parmi les Français,
07:30je pense qu'il y a un certain nombre de gens
07:32à gauche, notamment, qui ont fait preuve
07:34d'un absolutisme, d'un sectarisme,
07:36d'une manière de se saborder eux-mêmes,
07:38de tout faire pour casser leurs amis,
07:40qui ont dit des horreurs sur M. Glucksmann
07:42pendant les élections européennes,
07:43des horreurs sur M. Cazeneuve ces derniers temps,
07:45des horreurs récemment sur M. Ruffin.
07:47Je ne suis pas partisan de M. Ruffin.
07:49Marine Tondelier se distingue
07:51de ce genre de comportement,
07:53et il faudra voir ce que ça donnera plus tard.

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