Avec Jean-Lin Lacapelle, Porte-parole Rassemblement National & Laurent Hénart, Président du Parti Radical
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00:00Le débat du samedi avec nos deux invités que nous accueillons avec plaisir.
00:05Nous sommes d'une part avec Jean-Len Lacapelle, bonjour à vous.
00:08Bonjour.
00:08Porte-parole du Rassemblement National.
00:11Michel Barnier sera-t-il votre otage ?
00:13C'est une question à brin provoquante que nous posons ce matin, vous répondrez dans un instant.
00:16Nous sommes aussi avec Laurent Hénard, bonjour.
00:18Bonjour.
00:19Président du Parti Radical, vous vous soutenez, le gouvernement Barnier, on est d'accord ?
00:24A priori oui, il faut qu'on avance un tout petit peu quand même sur le programme et les idées défendues.
00:28De quel gouvernement ou à quelle source sera gouvernée la France ?
00:32C'est ce qu'on va voir et c'est ce qu'on va se demander avec vous deux ce matin.
00:350826-300-300, nous sommes avec Yves depuis Paris.
00:38Bonjour à vous mon cher Yves.
00:40Oui bonjour, bonjour à tous.
00:42Bienvenue sur Sud Radio.
00:43Merci.
00:43Une bonne partie de la gauche, pas toutes, pas les socialistes, veulent manifester aujourd'hui, en ce 7 septembre,
00:49contre l'arrivée de Michel Barnier, Premier ministre de droite, à Matignon.
00:53Est-ce que vous serez des manifestants vous ?
00:56Non, moi je ne manifeste pas en général.
00:59Qu'est-ce que vous pensez du gouvernement Barnier ?
01:01Est-ce que ce sera un gouvernement de droite ?
01:03Est-ce qu'il est légitime pour vous ou pas ?
01:06Légitime, Michel Barnier a été nommé par le Président.
01:10Bon, voilà d'où Michel Barnier tient sa légitimité.
01:13Après, est-ce qu'il aura une réalité politique ?
01:15C'est une autre question.
01:16Je pense que ce qui sera intéressant, c'est de voir à partir avec qui Michel Barnier va former le gouvernement.
01:23Je pense qu'il y aura des macronistes dedans, voire même des anciens ministres.
01:27C'est probable.
01:28C'est probable, et que derrière, la question c'est, est-ce qu'il ira jusqu'à intégrer des ministres du RN ?
01:35Des futurs ministres du RN, pour finalement clinguer un peu le RN,
01:42et obliger le RN à être un peu plus pro-Macron que ce qu'il aurait pu l'être.
01:48Eh bien écoutez, si vous voulez, on a un membre du RN, on a même un porte-parole du Rassemblement National.
01:51On va lui poser la question.
01:53Tout de suite, merci à vous mon cher Yves, au 0826-300-300, depuis Paris.
01:58Bon, le Rassemblement National, qui n'a pas dit qu'il censurerait le gouvernement Barnier.
02:02En revanche, vous ne voulez pas y participer, Jean-Denis Lacapelle ?
02:04Non, je crois que Marine Le Pen et Jean-Denis Bardella ont été très clairs là-dessus.
02:07On ne participe pas à ce gouvernement parce que Michel Barnier n'est pas une étude de rang.
02:12Donc ça n'est pas un gouvernement qui, comme nous le souhaitions, aurait pu être conduit par Jean-Denis Bardella
02:17si les Français nous avaient donné la majorité lors des dernières élections électorales.
02:21Effectivement, ça n'a pas été le cas au second tour, puisqu'il y a eu un barrage contre le RN,
02:26en tout cas contre l'arrivée de Jordan Bardella à Matignon.
02:29Laurent Hénard, vous disiez qu'à priori, vous pourriez soutenir ce gouvernement,
02:33mais vous attendiez certains gages sur l'orientation, c'est-à-dire ?
02:38Nous, on estime que ce gouvernement, il doit présenter deux caractéristiques.
02:44Un, ça doit être un gouvernement de large rassemblement.
02:47Il faut qu'il y ait des personnalités qui sont issues pas seulement de la droite républicaine,
02:52mais aussi des courants du centre et pourquoi pas de la gauche sociale.
02:55C'est ce qu'a dit hier Michel Barnier.
02:57C'est ce qu'il a dit hier au Journal du 20h.
02:59Pour nous, je dirais qu'il y a une case de cocher.
03:01Puis le second élément qui nous paraît important, c'est dans le programme du gouvernement.
03:06On estime qu'il doit y avoir certains points.
03:08Bien sûr, l'autorité républicaine, la sécurité, la laïcité, qui sont des sujets essentiels pour les radicaux,
03:14mais aussi une dimension sociale.
03:15Rapidement travailler avec les partenaires sociaux sur les questions de pouvoir d'achat,
03:19de salaire, de revalorisation des pensions.
03:21Et puis des textes qui étaient en discussion, auxquels nous tenons.
03:24Notamment le texte de loi sur la fin de vie.
03:27Celui aussi sur la souveraineté agricole,
03:29qui pour nous doivent être remis à l'ordre du jour du Parlement et à leurs termes.
03:33Enfin, il y a des sujets sur lesquels nous sommes en attente.
03:38Je pense évidemment à la proportionnelle,
03:40qui est un sujet sur lequel le parti radical se bat.
03:42Alors, ce n'est pas la seule formation, j'en suis d'accord,
03:44mais sur lequel le parti radical se bat depuis longtemps.
03:47Oui, parce que c'est le scrutin juste et sincère.
03:49Chaque voix compte autant qu'une autre voix.
03:52Donc, si vous faites 20%, vous avez 20% des sièges et pas davantage.
03:55Ça, a priori, le Rassemblement national est d'accord avec vous, Jean-Lenac Appel, c'est une de vos demandes.
04:00Oui, il y a trois de Pitter, justement, qui avaient formulé Jean Lamardin et Marine Le Pen auprès de M. Macron
04:04dans le choix ou le soutien ou la non-censure d'un nouveau Premier ministre.
04:09C'était un, qu'il respecte les 11 millions d'électeurs.
04:12Il semble que dans son discours, dans sa latitude,
04:14Michel Barnier semble en effet avoir ce profil-là.
04:18Deuxièmement, l'évolution du mode scrutin.
04:20On voit bien qu'on est dans une situation avec trois blocs aujourd'hui.
04:23Donc, c'est la fin de la bipolarisation de la vie politique.
04:25On est sur une tripolarisation de la vie politique.
04:27Et le mode scrutin, la proportionnelle, est ce qu'il y a de plus juste.
04:29Ça a toujours été quelque chose de défendu.
04:31Pardon, et à quoi ça sert la proportionnelle ?
04:32La proportionnelle, elle vous permettrait, si nous l'avions aujourd'hui,
04:35avec une prime donnée à l'année qui s'est arrivée en tête,
04:38elle vous permettrait aujourd'hui de gouverner de manière stable
04:40et de ne pas être comme un système sous la Quatrième République.
04:44Parce que vous perdez, parce que le Rassemblement National
04:46perd systématiquement les seconds tours après avoir gagné les premiers.
04:49Donc, du coup, vous voulez des élections à un tour.
04:51Non, non, mais on a toujours eu cette position.
04:53C'est-à-dire que nous, le vent tourne.
04:55On a toujours cette position.
04:56On est en train de gagner aujourd'hui avec le suffrage,
04:58avec le suffrage, avec le mode scrutin à deux tours.
05:01Donc, voilà, je voulais vous parler de ce deuxième critère qui est la proportionnelle.
05:05Le troisième critère, c'est des engagements forts de la part du Premier ministre
05:08sur les trois piliers que sont le pouvoir d'achat, l'immigration et l'insécurité.
05:13Là aussi, dans son intervention d'hier, M. Bernier semble donner des gages.
05:18Nous verrons, nous attendrons son discours de politique générale
05:22pour savoir s'il faut le censurer ou pas.
05:24Mais nous sommes dans des démarches responsables et constructives.
05:26Autre question importante pour vous.
05:28Le Rassemblement National était contre la réforme des retraites.
05:31Vous avez entendu Benjamin Lucas, député écologiste Nouveau Front Populaire,
05:35il y a quelques minutes sur Sud Radio.
05:37Ils veulent l'abrogation, a priori, vous aussi.
05:40Nous souhaitons l'abrogation et dans la niche parlementaire fin octobre que nous tiendrons,
05:45les députés, présidés par Marine Le Pen du Rassemblement National,
05:49proposeront l'abrogation.
05:50Eh bien, nous verrons bien ensuite si les députés, par leurs habilités ou pas,
05:54ou s'ils sont dans l'idéologie du sectarisme
05:56ou s'ils sont, bien sûr, au service des Français et des intérêts des Français.
06:00Oui, sur les retraites, peut-être un mot.
06:02Un, il n'y a pas que de mauvaises choses dans cette réforme.
06:04Je rappelle que les petites pensions vont être, cet automne,
06:08revalorisées de manière très importante
06:10pour aller vers les 1100 euros de pension minimale.
06:12Donc, il y a des mesures positives.
06:14Ce qui veut dire que l'abrogation, pour nous, n'est pas la solution.
06:17Je précise que Michel Barnier, hier, n'a pas parlé d'abroger la réforme,
06:19mais de l'améliorer pour certaines catégories.
06:21Et je pense qu'il a bien fait, c'est effectivement la position du Parti Radical.
06:23Nous, nous pensons qu'aujourd'hui, dans la situation budgétaire du pays,
06:26on n'a pas les 12 à 15 milliards que représente cette réforme des retraites
06:30en termes de, soit d'économie, soit d'impasse budgétaire, si on la supprime.
06:34Par contre, on doit pouvoir améliorer.
06:36Nous proposons d'ailleurs deux pistes concrètes pour améliorer cette réforme.
06:39Un, améliorer la situation de ceux qui travaillent,
06:42qui commencent à travailler à moins de 20 ans.
06:45Et deux, bien sûr, la situation des femmes au travail,
06:48notamment des mères isolées ou des mères dans des familles recomposées,
06:51dont on sait que la charge parentale les amène souvent
06:54à écarter leur carrière professionnelle et donc à réduire leur pension.
06:57Et donc avoir une mauvaise retraite, par définition.
06:59Autre aspect très important, vous parliez des milliards.
07:02Justement, les dépenses publiques, concrètement,
07:05quel qu'aurait été le gouvernement, il se serait retrouvé face à un trou
07:08dans les dépenses publiques.
07:09Hier, Michel Barnier a dit qu'il était attaché, je le cite très précisément,
07:13à davantage de justice fiscale.
07:15Ça doit vouloir dire quoi pour vous, Jean-Lenac Appel ?
07:17Augmenter les impôts pour les plus riches ?
07:19Est-ce que vous soutiendriez une politique pareille ?
07:21La situation actuelle est catastrophique.
07:23On a 3 300 milliards de dettes et le budget,
07:26qui devait avoir un déficit autour de 4,1% l'année dernière,
07:29finalement se retrouve avec 5,7%.
07:31Donc on n'est pas sur un dérapage, on est sur une sortie de route
07:33de la part d'Emmanuel Macron et des gouvernements.
07:35Qu'est-ce qu'on fait ?
07:37Il ne s'agit pas de moins dépenser, il s'agit de mieux dépenser aussi.
07:41Et puis, il y a des pistes d'amélioration.
07:44Il y a, au milieu du salon, l'immigration.
07:46Il faut qu'on arrête de ne pas voir cet éléphant qui coûte extrêmement cher.
07:50Donc il y a des pistes d'amélioration.
07:52On n'a jamais été prouvés.
07:54Oui, mais la suppression de l'AME, par exemple, c'est 1 milliard.
07:56Voilà, 1,2 milliard.
07:58Voilà ce que l'on peut rendre aussi en français,
08:00parce que quand on a aujourd'hui 35% des français
08:02qui ont du mal à boucler les fins de mois
08:04et surtout qui ont du mal à amortir leurs frais de santé,
08:09bien écoutez, je pense qu'il faut d'abord penser aux nôtres
08:11avant de penser aux autres.
08:13Vous parliez de l'AME, c'est des médicaments d'État.
08:15Mais aussi, il y a des niches fiscales,
08:175 milliards qui sont donnés aujourd'hui aux armateurs.
08:19On a aujourd'hui la fraude sociale
08:21sur laquelle on n'a pas encore travaillé.
08:23Il y a les mineurs isolés qui coûtent 2 milliards aux collectivités.
08:25Il y a énormément de pistes aujourd'hui.
08:27L'idée, c'est demain de dépenser beaucoup mieux,
08:31et notamment à destination des services publics
08:33qu'on a totalement abandonnés.
08:35Je parle de la santé, des forces de l'ordre notamment,
08:37et c'est de l'éducation nationale.
08:39Parlons justement de l'immigration.
08:41C'est vous qui l'évoquiez, Jean-Lenac Appel.
08:43Sur quoi vous attendez dans ce domaine
08:45le gouvernement Barnier ?
08:47Je pense qu'on a quand même
08:49deux attentes possibles.
08:51La première, c'est que les lois qui ont déjà été votées
08:53soient toutes mises en oeuvre,
08:55y compris la dernière loi
08:57Immigration de décembre dernier.
08:59Et puis, il y a un pacte Asile et Migration
09:01qui a été voté à l'échelle du Parlement européen.
09:03Pacte qui a reçu le soutien
09:05quand même de familles politiques,
09:07de droite, de gauche, du centre,
09:09qui prévoit des mesures de bon sens,
09:11mais qui jusqu'à maintenant n'étaient pas...
09:13Des mesures de bon sens, c'est-à-dire concrètement
09:15l'arrivée dans l'Union européenne.
09:17Oui, un exemple de mesure de bon sens,
09:19le fait que toute personne qui arrive sur le territoire
09:21de l'Union européenne soit enregistrée
09:23sur le plan numérique, biométrique, génétique.
09:25C'est des choses simples,
09:27mais qui n'existent pas aujourd'hui en France,
09:29qui existent d'ailleurs dans beaucoup d'autres pays.
09:31On a compris que le RN était contre ce pacte Asile et Migration.
09:33On n'aura pas le temps d'y revenir, mais je le dis juste comme ça,
09:35ça nous permet d'avancer.
09:37J'aimerais qu'on termine ce débat sur une question très importante.
09:39Quelle mesure ou décision
09:41du Premier ministre Michel Barnier
09:43vous appelleriez à le censurer immédiatement ?
09:45Jean-Lenac appelle d'abord.
09:47Mais la démarche a toujours été responsable
09:49de la part de Marine Le Pen et du groupe PSD.
09:51Ce qui est bon, nous voterons.
09:53Tout ce qui est bon pour les Français, nous voterons favorablement.
09:55Qu'est-ce qui fera que vous le censurerez ?
09:57Mais écoutez, nous verrons bien.
09:59Quelle ligne rouge pour le RN ?
10:01Si on aura contribué à faire avancer un tant de choses sur le pouvoir d'achat,
10:03sur l'immigration, hier il parlait
10:05du renforcement du contrôle
10:07des frontières. Voilà quelque chose
10:09de positif. Sur les problèmes
10:11de sécurité. Si demain, en effet,
10:13les peines planchers sont reconduites.
10:15Si demain... Mais s'il ne le fait pas, vous le censurez ?
10:17Mais écoutez, nous verrons bien.
10:19Vous savez, il est
10:21Premier ministre issu des rangs du RN.
10:23On a bien compris, mais la question que se posent
10:25tous les électeurs, que ce soit les vôtres ou les autres,
10:27c'est combien de temps ce gouvernement durera ?
10:29Dès que vous décidez de le censurer,
10:31il tombe mathématiquement puisque la Groupe
10:33veut le censurer. Mais nous l'avons dit, autour du pouvoir d'achat,
10:35de l'immigration et de l'insécurité, s'il nous envoie
10:37des signes forts et s'il prend en compte
10:39un certain nombre de propositions, il est évident
10:41que nous ne le censurons pas. Si nous sommes
10:43méprisés, et si les mots ne sont pas
10:45suivis d'actes, bien évidemment
10:47qu'il faudra que nous le censurions. Nous ne faisons pas
10:49un chèque en blanc à Michel Barnier.
10:51Nous avons souhaité, de manière responsable, sortir
10:53la France du chaos, parce qu'il y a des urgences
10:55autour des paysans, notamment, qui
10:57manifestent aujourd'hui. J'espère que
10:59Michel Barnier, qui a été l'ancien commissaire européen,
11:01saura aller négocier auprès de l'Union Européenne
11:03la fin des traités de libre-échange, qui aujourd'hui
11:05forme une occurrence éloignée.
11:07C'est pas prévu, mais c'est dommageable.
11:09Laurent Hénard, en un mot, la ligne rouge du Parti
11:11Radical ? Je l'ai dit,
11:13nous on a deux attentes, un gouvernement d'ouverture,
11:15deux rassemblements. Ce que vous ne voulez pas ?
11:17L'inverse, on ne voudrait pas un gouvernement
11:19dans lequel il n'y aurait que des
11:21membres de gouvernement des Républicains
11:23et qui n'essayent pas de rassembler largement
11:25au-delà des Républicains, et puis j'ai donné
11:27les mesures sur lesquelles on souhaitait qu'il y ait des propositions
11:29concrètes. En fait,
11:31un mot, c'est l'ouverture. Il faut que le gouvernement soit
11:33ouvert, il faut que le projet de ce gouvernement soit ouvert,
11:35à la fois sur les questions sécuritaires
11:37d'ordre républicain, mais aussi de solidarité sociale.
11:39Eh bien, merci à l'un et à l'autre d'être
11:41venu en débattre sur le plateau
11:43de Sud Radio. Laurent Hénard,
11:45président du Parti Radical, Jean-Lala Capelle,
11:47porte-parole du Rassemblement National.