Chaque jour, entre 9h et 9h30, retrouvez Pascal Praud dans L'Heure des Pros en direct sur CNews et Europe 1. Ce mardi, il revient sur les huées contre Emmanuel Macron lors des hommages aux victimes du 7 octobre.
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00:00Bonjour à tous et bienvenue à l'heure des pros sur Europe 1 jusqu'à 9h30 et sur CNEW jusqu'à 10h30.
00:08Lorsqu'il a écrit la France Orange Mécanique en 2013, Laurent Obertone essuie les critiques de la sphère médiatique.
00:17Je relisais ce matin ce que Mediapart avait écrit il y a 11 ans.
00:21Le papier est disponible en ligne sous le titre « Un flagrant délit sécuritaire ».
00:27Obertone est disqualifié.
00:29Présenté comme le chef du lobby sécuritaire au service de l'extrême droite, Mediapart parle d'un bêtisier.
00:37Je cite Mediapart parce que du journal Le Monde à France Inter en passant par Libération,
00:42beaucoup de mes chers confrères sont des enfants de Mediapart.
00:4611 ans plus tard, Laurent Obertone était en dessous de la réalité.
00:50La France Orange Mécanique est là.
00:52Et si vous souhaitez connaître mon intuition, ce n'est que le début.
00:55À Marseille, un jeune homme de 14 ans est devenu un assassin.
00:58Il effectuait un contrat, tueur à gage, 14 ans.
01:01Un détenu en prison l'avait contacté sur Internet pour réaliser ce contrat.
01:05C'est ce détenu qui a prévenu la police.
01:08La tiermondisation de la France est en marche.
01:10Le narco-banditisme est en place.
01:12Une violence inouïe gangrène les villes, les quartiers.
01:15Et ceux qui dirigent le pays, par déni, par lâcheté, par incompétence, refusent le diagnostic.
01:22Ce n'est évidemment pas un déplacement d'Emmanuel Macron à Marseille qui changera quelque chose.
01:25Depuis 40 ans, les cassandres qui annoncent le chaos sont disqualifiés.
01:31Nous y sommes.
01:32Argent public, école, drogue, violence.
01:36Jamais la France, depuis 1945, n'avait traversé pareille séquence.
01:42Mais je le crains, tout ça n'est que le début.
01:44Le pire est à venir.
01:47Et 9h02, Chana Lusso.
01:499h, 9h30, l'heure des pros sur CNews et Euroma.
02:01Bonjour Pascal, bonjour à tous.
02:02De nouvelles violences ces dernières heures en Martinique.
02:0511 policiers ont été blessés pendant un affrontement avec des militants.
02:09Une action de blocage a été menée aux Lamantins, sur un axe routier majeur.
02:13Toujours contre la vie chère, les policiers ont été violemment pris à partie.
02:17Il y a eu des jets de pierres et de bouteilles.
02:19Cinq individus ont été interpellés.
02:2211 départements sont en vigilance orange ce matin.
02:25On attend beaucoup de pluie.
02:26Il y a des risques d'inondations, notamment dans les Alpes-Maritimes,
02:30où toutes les écoles seront fermées aujourd'hui.
02:32Et puis demain, la tempête Kirk arrivera sur le nord du pays.
02:35Au programme, beaucoup de vent et de fortes précipitations.
02:38Et puis, cette nuit, Donald Trump organisait une cérémonie d'hommage
02:42aux victimes du 7 octobre chez lui, en Floride.
02:45Et il a dit que les massacres commis par le Hamas
02:48n'auraient jamais eu lieu s'il avait été au pouvoir écouté.
02:53L'attaque du 7 octobre n'aurait jamais eu lieu si j'avais été président.
02:58Ces dernières années ont prouvé que la faiblesse
03:00n'engendre que la violence et la guerre.
03:02Et vous voyez que c'est de la faiblesse, mais aussi qu'il y a beaucoup de haine.
03:06Ce n'est pas seulement de la faiblesse, c'est aussi de la haine.
03:09Voilà pour l'essentiel de l'information. C'est à vous, Pascal.
03:12Merci beaucoup, Chana Al-Oustourni, avec Sabrina Medjeber ce matin,
03:15avec Joseph Macé-Scaron, avec Philippe Guibert, avec Joachim Leflock,
03:18Imad, avec Gautier Lebrecht.
03:20On parlera évidemment de ce qui se passe à Marseille.
03:22Le déni, le déni, s'il fallait retenir qu'un seul mot depuis 40 ans,
03:26le déni aura gouverné la France tous azimuts depuis 40 ans.
03:31Le déni, ça n'existe pas.
03:34Et j'invite tout le monde à lire ce qui a été écrit sur la France
03:39Orange Ménard-Canic, il y a 11 ans.
03:41C'est en ligne. Allez, avec Internet, c'est facile.
03:44Voyez toutes les critiques qui étaient mises en place.
03:48Mais je voulais qu'on commence évidemment cette émission par Emmanuel Macron,
03:51qui a été sifflé hier et c'est toujours triste, forcément,
03:54lorsqu'un président de la République est sifflé.
03:55Il a été sifflé à deux reprises durant les commémorations du 7 octobre.
04:00Quelques 4000 personnes étaient attendues hier soir au Dôme de Paris.
04:03Là, les Français juifs, le divorce est consommé
04:06entre les Français juifs et Emmanuel Macron,
04:08qui ne comprennent pas son attitude globalement depuis un an.
04:12Je vous propose d'écouter M. Barnier.
04:16Je veux aussi témoigner, comme je l'ai fait tout à l'heure
04:19en recevant leur famille, mon soutien personnel et l'engagement,
04:26qui est aussi celui du président de la République,
04:28à tout mettre en oeuvre pour les faire libérer.
04:31La France n'abandonne jamais ses enfants.
04:41Bon, ça, c'est la première fois et il va y avoir un deuxième passage
04:44où le président de la République sera de nouveau sifflé.
04:48Chers amis, je vous le dis pour finir ce soir simplement,
04:53avec gravité, solennellement, vous pouvez compter
04:58sur le président de la République, sur le Premier ministre.
05:04Vous pouvez compter sur le président de la République,
05:07sur le Premier ministre, sur tous les membres du gouvernement.
05:12Si vous me permettez, M. Barnier, il aurait dû dire,
05:17vous pouvez compter sur nous, c'est-à-dire qu'il lit ses feuilles,
05:20mais il peut comprendre peut-être que le président de la République,
05:23et je ne pense pas qu'il l'ait fait exprès, de le reciter une deuxième fois.
05:25Non, c'était dans son discours.
05:27C'était dans son discours, oui, mais tu peux modifier parfois ton discours.
05:30Absolument. S'adapter, je sais que pour un homme politique,
05:33c'est compliqué comme idée, mais ça peut exister de ne pas lire simplement
05:38ce qu'il lit, en fait, de ne pas s'adapter sur ce qu'il dit.
05:41Non, c'est le respect des institutions.
05:42Il ne l'aurait pas cité, on l'aurait critiqué, de ne pas citer le président.
05:45Non, mais il l'a cité une première fois et il est sifflé.
05:47Vous pouvez compter sur...
05:48Oui, il aurait pu passer entre les gouttes.
05:50Peut-être. Bon, François Hollande a également été sifflé,
05:53vous allez entendre, le seul qui n'a pas été sifflé, d'ailleurs,
05:55c'est, à juste titre, qui a eu des propositions très claires,
05:58Nicolas Sarkozy, qui a été du côté des Français juifs.
06:02Écoutez cette séquence.
06:05Monsieur le Président de la République, cher François Hollande,
06:07merci d'être là ce soir.
06:15D'abord, pour saluer,
06:17comme vous l'avez fait vous-même, les présidents Nicolas Sarkozy
06:20et François Hollande.
06:27Quand on salue la France insoumise, ça a des conséquences.
06:29Évidemment, mais qu'est-ce que vous voulez que je vous dise ?
06:33Tout ça est compréhensible.
06:35Vous avez un président de la République qui ne défile pas contre l'antisémitisme
06:38et qui, le jour de la commémoration,
06:40explique qu'il ne faut pas vendre des armes à Israël,
06:43alors que tu n'en vends pas.
06:45Je comprends que les Français juifs soient troublés.
06:50Les Français de contraception juive soient troublés.
06:52Alors, ce matin, vous avez montré...
06:54Une archive.
06:56Moi, ça m'a tout de suite fait penser à ça.
06:581992, François Mitterrand se rend au Veldiv
07:01et se fait huer par la communauté juive.
07:03Et de mémoire, c'est la dernière fois qu'un président de la République
07:06s'était fait huer par la communauté juive.
07:08Et on se souvient de Robert Banninter qui dit
07:10« Vous m'avez fait honte à l'époque président du Conseil constitutionnel,
07:12ancien garde des Sceaux. »
07:13Et Robert Banninter, quand on parlait de François Mitterrand,
07:16il devenait un peu aveugle, pour dire la chose, notamment.
07:18Non, il défendait François Mitterrand.
07:20Oui, il devenait aveugle par rapport à son propre discours.
07:22On l'écoutera dans quelques secondes.
07:23Les ambiguïtés de François Mitterrand le dérangeaient moins
07:25que les ambiguïtés ailleurs.
07:26C'est ce qu'avait dit Philippe Guimard.
07:27Non, c'est simplement, il avait dit « Vous m'avez fait honte
07:30parce que c'était un lieu où on ne siffle pas. »
07:33C'est ça que Banninter...
07:34Oui, mais la communauté juive reprochait à François Mitterrand
07:36de ne pas reconnaître l'implication de la France dans la rave du Veldiv.
07:38Donc, c'était normal que ça soit au Veldiv.
07:40Mais alors, c'est la...
07:41C'est plus compliqué que ça.
07:43Enfin, OK, mais c'est le débat.
07:44On ne va pas reprendre le débat sur Vichy et sur...
07:47C'est-à-dire que la position française jusqu'à Jacques Chirac,
07:50c'est de dire...
07:51Elle était bien facile, d'ailleurs, la position française.
07:54La France n'était pas Vichy.
07:55La France était à Londres.
07:56Et la France n'était pas Vichy.
07:58Bon, ça, c'est la position facile.
08:01Mais quand on a tous les policiers de France,
08:03tous les magistrats de France qui collaborent
08:05et les mêmes, en 45, vont changer de camp...
08:08Pas tous.
08:09Pas tous, parce que si on dit tous, là, on va se faire...
08:12Et en plus...
08:14C'est pas tous, en plus.
08:15Aucun magistrat n'a démissionné, pardonnez-moi.
08:16Non, mais il y en a beaucoup aussi qui ont joué...
08:20Renvoyer les sections spéciales.
08:22Il n'y a aucun magistrat qui a envoyé une section spéciale de Costa Gavras.
08:25Chez les policiers, il n'y a pas tous.
08:26Pas tous, non.
08:28Non, mais Bousquet, par exemple, l'a limité en...
08:30Par exemple.
08:31J'entends...
08:32Vous avez raison.
08:33La majorité.
08:35La majorité.
08:36La majorité, c'est que la France a été collabore.
08:37Oui.
08:39Pas la France.
08:40Pas la France.
08:41L'État a trahi.
08:43L'État a trahi.
08:44L'administration a trahi.
08:45Le travail de mémoire a eu lieu, fort heureusement, sur ces thématiques-là.
08:48Et aujourd'hui, on n'a pas affaire à cet antisémitisme historique.
08:50L'antisémitisme classique, de base, n'arrive pas avec un bouquin de Rebateau ou de Maurras.
08:54Aujourd'hui, c'est un nouvel antisémitisme qui n'a rien à voir avec le débat dont on parle.
08:58Éteint et acclamé dans toute la France.
09:00Oui, c'est vrai.
09:01Et les mêmes reviennent quand de Gaulle arrive sur toutes les places.
09:04Voilà.
09:05Et de Gaulle, c'est d'avoir mis...
09:09Parce qu'autrement, c'était injouable.
09:10Nous avoir mis dans le camp des vainqueurs.
09:12Bon.
09:13Écoutons cette séquence de 92.
09:1692, le président de la Mitterrand sifflait.
09:20...
09:25La dignité de la cérémonie...
09:27Je me serais attendu à tout éprouver.
09:30Sauf le sentiment que j'ai ressenti il y a un instant.
09:36Et que je vous livre avec toute ma force d'homme.
09:39Vous m'avez fait honte.
09:41Vous m'avez fait honte en pensant à ce qui s'est passé là.
09:46Vous m'avez fait honte.
09:49Il y a la dimension, évidemment, toujours exceptionnelle
09:52de Robert Badinter lorsqu'il prend la parole.
09:55L'orateur exceptionnel.
09:57C'est vrai qu'il y a des zones d'ombre sur François Mitterrand.
10:00Je cite souvent Manuel Valls...
10:03Ils ne sont plus d'ombre, d'ailleurs.
10:05Manuel Valls dit que Jacques Attali, Robert Badinter,
10:07quand on parle de Mitterrand, ils deviennent aveugles.
10:10On refuse de voir cette part d'ombre de la part de François Mitterrand.
10:14Il y a une interview exceptionnelle de Jean-Pierre Elkabbach.
10:17Il faut vraiment voir ses têtes.
10:20Et la phrase que je retiens de Mitterrand,
10:22c'est « Jeune homme, vous ne savez pas de quoi vous parlez ».
10:24C'est facile, sans doute, en 2024,
10:26de prendre des lunettes de 2024 pour juger 1940-1942.
10:29Tout le monde n'a pas eu la française quand on rentre.
10:32Aujourd'hui, on voit ça, les choses étaient infiniment plus poreuses.
10:35Et les frontières infiniment plus poreuses.
10:37Vous savez, Gauthier, qu'il y a la résistance qui vient de Beijing.
10:41Les historiens ont appelé les historiques.
10:44Bon, c'est parti.
10:46Il y a le bouquin formidable de Moulin de la Barthe,
10:50que je conseille à tout le monde de lire.
10:52C'est un livre absolument extraordinaire.
10:54Pierre Péant aussi a beaucoup écrit là-dessus.
10:56Elleffi sifflait hier au Dôme de Paris.
10:58Comme le président, c'est quand même un symbole.
11:02Le 7 octobre est un choc français.
11:05Un clivage idéologique sépare désormais le camp du déshonneur
11:09qui, avec Elleffi, voit des résistants,
11:11là où la conscience universelle reconnaît des terroristes,
11:16et celui des Français, de l'autre côté, qui comprennent
11:18que le 7 octobre menace toutes nos démocraties,
11:22loin des seules frontières d'Israël.
11:30Heureusement, Elleffi a choisi d'hystériser notre débat public
11:36en cultivant le clientélisme et les assignations identitaires.
11:41Alors, je le dis ce soir avec gravité,
11:45que Elleffi trouve encore des alliés au sein de la gauche républicaine
11:50est un outrage, une trahison.
11:53Mais François Hollande, il est allié avec ces gens-là.
12:05Il est là, François Hollande, il est allié.
12:07Il n'y a personne sur un plateau de télévision qui lui dit
12:10mais vous avez vendu votre âme au diable avec Elleffi.
12:14Parce que c'est la réalité.
12:16Manuel Valls l'a dit encore hier matin.
12:18Il a accepté l'alliance.
12:19Il se présente tout seul.
12:22Il prend bien soin de choisir les endroits où il va.
12:24Il a accepté quand même cette alliance.
12:26Même si c'est déclaration depuis le 7 octobre sur ce sujet.
12:29Il n'y a pas de mais.
12:31À partir du moment où vous acceptez de vous retrouver
12:33dans une alliance avec la France insoumise,
12:35il n'y a pas de mais. Il a accepté cette alliance.
12:37Vous avez beau critiquer la France insoumise...
12:39Pas tous ensemble, pensez à nos amis d'Europe 1, Gauthier Lebret.
12:43Il n'y a pas d'ambiguïté à avoir François Hollande.
12:45Ce n'est pas pour rien, il se fait huer hier.
12:47Il a accepté de s'allier avec la France insoumise.
12:49L'antisémitisme, ce n'est pas si grave, au fond.
12:52Ça devrait être une ligne rouge, ça devrait empêcher tout accord.
12:55Vox populi.
12:56Évidemment, sur les plateaux de télévision, tout le monde se tait.
12:58Quand Hollande est là, vox populi, vox di.
13:01Au dôme, il se fait siffler. C'est ça, la réalité.
13:03Vox populi, vox di.
13:05Par ailleurs, ce n'est pas uniquement une question d'alliance.
13:08C'est aussi un bilan dont François Hollande est comptable
13:10en matière d'inaction face à l'islamisme,
13:12de politique migratoire déraisonnable.
13:14Tout ça, ça a été les carburants de l'antisémitisme
13:16auquel on assiste aujourd'hui.
13:17Ça s'appelle Le Déni depuis de nombreuses années.
13:20Je vous ai cité tout à l'heure, c'est Henri Dumoulin de la Barthette.
13:23C'est le meilleur, un des meilleurs bouquins sur Vichy.
13:26C'est un haut fonctionnaire.
13:27Henri Dumoulin de la Barthette, ça s'appelle Le Temps des Illusions.
13:31Juillet 40, avril 42, lisez ce bouquin qui est extraordinaire
13:37parce que c'est un bouquin qui est écrit au fil de la plume.
13:41Précisément à ce moment, à cette époque-là.
13:43Il a été publié en 48, mais c'est une sorte de journal qui est publié.
13:48M. Alliot a pris la parole pour expliquer
13:50pourquoi le président de la République est sifflé.
13:55Il paie le flou artistique sur sa position.
13:58On se souvient tous, après le massacre du 7 octobre,
14:00une position très offensive contre le Hamas,
14:03une douane de coalition, et puis, petit à petit,
14:06un délitement de sa position jusqu'à arriver la veille
14:10ou l'avant-veille de la commémoration pour dire
14:12qu'il faut priver Israël de livraison d'armes.
14:14Donc, il y a une incompréhension totale et un flou sur sa position.
14:19Il sait très bien que la France ne livre que des composants,
14:22je crois, pour le dôme de fer,
14:23et ne livre pas d'armes à proprement parler.
14:25Et donc, c'est plus sa demande aux Américains
14:27de ne plus en livrer qui a choqué
14:29que le fait de faire croire que la France livre des armes
14:32alors qu'on n'en a plus, même pas pour nous, si vous voulez.
14:34Et puis, on peut écouter quelques secondes
14:36pendant que je vous donne cette information.
14:37Le chanteur franco-israélien Amir a chanté un hymne israélien.
14:41Le peuple israélien, le peuple d'Israël vit à la Soirée du Crif,
14:50et c'est un moment de grande émotion que je vous propose
14:52peut-être de partager quelques secondes.
15:05Patrick Bruel a également été sur scène.
15:08Je précise quand même que Giorgia Meloni, hier,
15:11était à la grande synagogue de Rome.
15:28Patrick Bruel, donc.
15:30Giorgia Meloni était présente hier à la grande synagogue de Rome
15:34avec huit ministres.
15:35Mais évidemment, la situation italienne n'est pas la même
15:38que la situation française.
15:39C'est-à-dire que pourquoi y a-t-il des réticences en France
15:42à aller dans la grande synagogue de Paris ?
15:45Vous le savez très bien.
15:47Et pourquoi en Italie, Mme Meloni y va ?
15:50Vous le savez aussi.
15:51Pas les mêmes ambiguïtés, ça, c'est sûr.
15:53Il y a deux raisons.
15:54Il y a les raisons que nous connaissons bien,
15:56c'est-à-dire la raison de communautarisme,
15:58et il y a aussi la raison qui est la tradition du Guédorset.
16:01Parce qu'on ne peut pas oublier aussi que De Gaulle avait décrété
16:03l'embargo sur les armes israéliennes au moment de la guerre des Six Jours,
16:05que Pompidou l'avait aussi décrété l'embargo
16:08au moment de la guerre du Kippour.
16:10C'est vrai.
16:11Simplement, ces personnes-là ont oublié que depuis,
16:14évidemment, le monde arabe n'est plus ce qu'il était
16:17dans les années 60-70.
16:18Et la France également.
16:19Juste un détail pour eux, ils ont oublié ça.
16:21Je suis d'accord avec Joseph.
16:22Effectivement, il s'inscrit peut-être et certainement même
16:25dans un alignement de la position historique de la France,
16:30mais il agit également en fonction des composantes sociologiques
16:33de la société française depuis les années 80.
16:36Il y a deux éléments.
16:37Il table, à mon sens, sur la loi du nombre.
16:40Et M. Emmanuel Macron s'inscrit dans ce que M. Philippe de Villiers appelle
16:43l'hypermnésie des lâchetés.
16:46Il a laissé tomber les Français de confession juive,
16:48ne serait-ce que sur le plan de la symbolique.
16:50On ne lui demande pas de choisir un camp ou un autre.
16:52On lui a demandé, le jour de la marche contre l'antisémitisme,
16:55de marcher à leur côté.
16:56Et il a préféré s'en extraire pour ne pas, ou en tout cas,
17:00ménager les susceptibilités de certaines communautés en France.
17:03C'est ça, l'arrêt.
17:04Mais c'est pour ça que ces moments de public sont des intéressants.
17:08Révélateurs.
17:09Mais on sait tout ça.
17:11Bien sûr, on le sait.
17:12Peut-être même François Hollande a-t-il été étonné d'être sifflé.
17:15Il est possible que le monde dans lequel il vit,
17:18personne ne vienne lui dire quoi que ce soit.
17:21Probablement.
17:22Il a été sifflé parce qu'il s'est voté dans la logique.
17:26Je pense qu'il est étonné parce que c'est ça, la déclenchion.
17:28Lui, de son point de vue, il se dit qu'il est dans les déclarations jésoriques.
17:32C'est pas grave de les baptiser avec LFI.
17:34Si le Hamas est un mouvement de résistance,
17:36c'est pas grave.
17:37On passe notre temps à parler de déconnexion.
17:39C'est un exemple chimiquement pur de déconnexion.
17:42De facto, avec LFI, ne nous portez pas...
17:45Ne lui pose pas de problème de confiance.
17:47...sur ses positions.
17:48Bien sûr.
17:49Mais parce que rien ne lui pose problème, d'ailleurs.
17:51À cet homme.
17:52Sauf lui, peut-être.
17:54Non, mais c'est vrai.
17:55En fait, il incarne ce qu'il y a de...
17:58Quand tu fais de la politique,
17:59ce qu'il y a de pire,
18:01c'est une mélange de cynisme, d'absence d'opportunisme.
18:04Je trouve que d'être si peu engagé...
18:07Tout glisse sur lui comme la pluie.
18:09Voilà.
18:10C'est dommage d'être comme ça
18:12et de faire de la politique comme ça, me semble-t-il.
18:16Alors, Trump.
18:17Déclaration étonnante.
18:18Sans lui, il n'y aurait pas eu le 7 octobre.
18:20Écoutez.
18:26L'attaque du 7 octobre n'aurait jamais eu lieu
18:28si j'avais été président.
18:37Ces dernières années ont prouvé que la faiblesse
18:39n'engendre que la violence et la guerre.
18:41Et vous voyez que c'est de la faiblesse,
18:43mais aussi qu'il y a beaucoup de haine.
18:45Ce n'est pas seulement de la faiblesse.
18:47C'est aussi de la haine.
18:48Il y a beaucoup de haine, d'un certain côté.
18:50Ce dont nous avons besoin plus que jamais,
18:52c'est du retour d'un leadership américain inébranlable
18:55et d'une force américaine incontestée.
18:58Je ne sais pas comment...
18:59Il dit pareil sur l'Ukraine.
19:00C'est sans doute plus plausible que sur l'attaque de Hamas.
19:04Dans les déclarations...
19:05Non, ça n'aurait en effet rien changé.
19:08Parce qu'une des raisons des attaques du Hamas,
19:11ce sont les accords d'Abraham, qui étaient d'abord...
19:14Promus par Trump.
19:16Par contre, ce dont on se rend compte maintenant,
19:18c'est qu'il a eu sans doute tort de remettre en cause
19:20l'accord avec l'Iran sur le bon développement du nucléaire.
19:22Dans les déclarations qui m'ont intéressé ces dernières heures,
19:24vous avez l'assistant de Mme Soudé qui défile dans la rue
19:29en demandant l'intifada.
19:30Non, il fait lui-même des appels à l'intifada.
19:32Lui-même.
19:33Oui, il réclame le soulèvement.
19:34Alors, je vous propose de voir cette séquence,
19:37parce qu'il est exactement dans le même cadre que M. Demlazen.
19:41Dimzalen.
19:42Dimzalen, je le prononce mal, qu'il me pardonne,
19:44qui sera jugé d'ailleurs le 23 octobre.
19:47Et là aussi, on tolère l'intolérable.
19:50Donc, quand je dis que le pire est à venir,
19:52on tolère l'intolérable.
19:54Donc, écoutez cette séquence.
19:55C'est dans les rues de Paris.
19:57C'est la France et les puissances occidentales
20:00qui alimentent le monstre sanguinaire
20:02que constitue aujourd'hui Israël.
20:04Parce qu'Israël seul ne pourrait pas faire ce génocide
20:08et ne pourrait pas mener ces guerres.
20:09Israël, même ce génocide,
20:12grâce à la complicité des gouvernements occidentaux,
20:15grâce à la complicité de la France,
20:17M. Macron et son gouvernement,
20:19un jour seront jugés pour complicité de génocide.
20:23Alors nous, pendant ce temps-là, les amis,
20:26on va aller jusqu'au bout.
20:28Et oui, notre camarade Elias avait raison.
20:30Le seul chemin dans les rues de Paris, partout,
20:32c'est l'île d'Ifadar,
20:33pour la libération du peuple palestinien,
20:36la libération de tous les peuples
20:38qui subissent la domination coloniale.
20:41Mais également, je vois un drapeau kanak.
20:43Je pense à la Kanakie.
20:45Parce que la France est une puissance impériale et coloniale.
20:49Et nous ne serons pas libres.
20:50Nous ne serons pas entièrement libres.
20:52Tant que tous les peuples dominés et colonisés du monde
20:55ne seront pas libres.
20:56Bravo !
21:02C'est la France insoumise,
21:03c'est les gens avec qui s'est allié François Hollande.
21:05Oui.
21:07C'est ça, la réalité.
21:08Alors, il dirait, je pense pas comme ça,
21:10il s'est juste allié avec eux.
21:12C'est tout.
21:13Aujourd'hui...
21:14Mais peu importe.
21:16Aujourd'hui, il n'y a pas...
21:17Aujourd'hui, il n'y a pas de socialisme.
21:19Et ils seront de nouveau alliés.
21:20Aujourd'hui, il n'y a pas de socialisme.
21:22Il y a ce qu'on peut appeler maintenant le palestinisme.
21:26Là, vous avez un exemple du palestinisme.
21:28Le palestinisme étant une idéologie
21:30qui, aujourd'hui, est l'idéologie largement majoritaire à gauche.
21:34Voilà.
21:35Mais le support est avec eux.
21:37C'est pas juste le palestinisme.
21:39Joachim Lefloquimade.
21:41Joachim Lefloquimade.
21:43Vous parlez, Gauthier, à juste titre de bouillie intellectuelle,
21:46mais toutes ces prises de parole, elles sont tout à fait archétypales
21:48des nouveaux mouvements dans le monde universitaire.
21:50Ces gens-là, ils réussissent très bien leur cursus.
21:53Ils sont sur une ligne à la jonction entre la pensée décoloniale,
21:58la lutte contre la domination, la discrimination systémique,
22:01et tout ça, c'est cohérent.
22:02Judith Butler, la grande papesse des études de genre,
22:04elle dit pas autre chose aux États-Unis
22:06quand elle parle de gauche globale, le Hamas et le Hezbollah.
22:08Absolument. Partie progressive.
22:10Le carillon d'Europe 1, parce que c'est ce qui nous permet
22:14de saluer notre ami Thomas Hill tous les jours.
22:16Non, non, non.
22:17Ah, ce n'est pas Thomas Hill, aujourd'hui, me dit-on ?
22:19Vous connaissez l'adage, Pascal, qui va à la chasse, perd sa place.
22:24Alors, j'espère que vous n'allez pas me faire le jeu de la vérité,
22:27parce que franchement, vous ne le verrez pas, jamais.
22:30En tout cas, je vous remercie beaucoup.
22:32Vous pourriez faire Avis de Recherche avec moi,
22:33mais bon, je ne sais pas si les gens qui étaient à l'école avec moi,
22:35ils voudraient revenir.
22:37Je suis sûr qu'ils seraient fiers d'être votre copain.
22:40Patrick Sabatier est un génie.
22:42Il y en a peu dans nos métiers.
22:43Il a inventé des concepts, Avis de Recherche, le jeu de la vérité.
22:48Et puis, il y avait tout un dimanche après-midi aussi, qui était formidable.
22:51Oui, et puis il y avait Porte Bonheur.
22:53Porte Bonheur, qui était quand même dans nos métiers.
22:55Avis de Recherche était incroyable.
22:57Incroyable.
22:58Donc, je me souviens, vous avez été novateur et tout le monde ne l'est pas.
23:01Voilà quelques-uns des souvenirs qu'on va évoquer dans un instant avec Patrick.
23:04Bon, ce n'est pas bien d'avoir pris la place de Thomas Hill, quand même.
23:07Je vais la lui rendre avec grand plaisir.
23:09Le mot génie était peut-être un peu excessif.
23:12Non, non.
23:13Gardez-le.
23:14J'aime bien.
23:15En tout cas, on a un novateur.
23:16Bon, on va peut-être marquer une fois dans quelques secondes.