Françoise Degois : "Le torchon brûle entre Macron et Barnier !"

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Transcription
00:00Le Grand Matin Sud Radio, 7h-9h, Jean-Jacques Bourdin.
00:04Il est 8h12, merci d'être avec nous, Françoise de Gois est là, bonjour Françoise.
00:09Bonjour Jean-Jacques.
00:09Bon vous étiez là, Elisabeth Lévy est là aussi, vous étiez là tout à l'heure, vous êtes toujours là finalement.
00:14Et comme nous on s'ennuie, vous voulez que je vous dise ? On est très heureux que vous soyez là.
00:18Nous aussi on est heureux d'être là.
00:19Eh ben, c'est bien parce qu'il faut qu'on transmette ça à nos auditeurs, à nos auditrices qui sont heureux d'être avec nous aussi le matin.
00:29Vous le savez, c'est une parole libre, vous savez, on dit les choses, on est d'accord, on n'est pas d'accord, c'est comme ça.
00:34Eh bien, deux hommes commencent à être en désaccord.
00:38Eh oui, Michel Barnier et Emmanuel Macron.
00:42Mais que se passe-t-il ? Est-ce que le torchon commencerait à brûler entre les deux ?
00:46Hier nous parlions de tiraillement, Françoise de Gois vous avez des informations, ce matin nous pouvons parler de bataille ouverte entre le Président de la République et le Premier Ministre.
00:56Oui, Jean-Jacques, ils ne font pas semblant, je ne sais pas si vous avez vu la journée d'hier et je n'ai pas le souvenir déjà d'un Premier Ministre de cohabitation à peine nommé et sans gouvernement surtout, Jean-Jacques.
01:05Entrer en conflit si directement et si publiquement avec le Président de la République et son ex-majorité, c'est absolument inédit et c'est tellement rugueux que hier soir l'entourage de Michel Barnier laissait entendre à beaucoup de journalistes, dont moi, qu'il pouvait même jeter l'éponge à tout moment s'il n'avait pas les moyens de gouverner.
01:23Ça ne vous rappelle pas quelqu'un ? Ben voici Jacques Chirac, 25 août 1976, qui claque la porte au nez de Valéry Giscard d'Estaing, je n'ai pas les moyens de ma politique, vous savez c'est une geste, c'est un geste assez fréquent en politique, nous n'en sommes pas éternement...
01:37Ça a été réussi d'ailleurs à Jacques Chirac.
01:39Nous n'en sommes pas encore là, mais la journée d'hier a fonctionné comme un véritable précipité chimique, c'est d'abord Gérald Darmanin qui allume la mèche en déclarant que la ligne rouge c'est l'augmentation des impôts.
01:49Et Michel Barnier, là on tombe tous de l'arbre, qui lui répond publiquement, j'ai hérité d'une situation budgétaire très grave.
01:56Là ça ne vous rappelle rien, encore comique de répétition.
01:59Août 2007, je suis à la tête d'un Etat en faillite, François Fillon, à peine nommé, qui avait fait tousser Nicolas Sarkozy.
02:06Hier c'était la soupe à la grimace entre le Premier ministre et le Président à l'Elysée, des témoins de la scène ont dit ça grinçait, on n'est pas aux portes qui claquent mais ça coince.
02:16Barnier veut augmenter les impôts car il ne voit pas comment il peut faire autrement, Macron refuse net.
02:20Comment on peut imaginer du coup Jean-Jacques que cet attelage passe le mur du budget ?
02:25Surtout quand on voit le message de Marine Le Pen posté en fin d'après-midi hier, qui clôture la journée de fou et qui sonne un peu comme un toxin.
02:33Nous pouvons voter la censure si les Français sont bafoués, autrement dit si on augmente les impôts.
02:39Barnier est donc pris entre le fer et l'enplume, entre les macronistes et le Rassemblement National, on n'en est pas à une démission mais quand même, c'est très compliqué.
02:46Oui et je me mets à la place de Michel Barnier aujourd'hui.
02:49Certains ont déjà enjambé les péripéties parlementaires à venir et se projettent dans une éventuelle présidentielle.
02:56Oui parce que tout ça, ça fait les affaires d'abord d'Edouard Philippe et c'est au tour de qui ?
03:00Ah le chouchou de l'ex-chouchou Gabriel Attal, toujours dans le point qui fait acte de candidature avec cette phrase.
03:06On peut boursoufler quand même d'égo je dirais, j'ai une histoire à écrire avec les Français, nous dit Gabriel Attal.
03:12C'est joliment dit, très égomaniaque, cette phrase marque surtout la rupture totale de Attal avec Emmanuel Macron.
03:18Mais elle dit aussi que la présidentielle anticipée, elle est dans toutes les têtes.
03:22Une fin prématurée du mandat d'Emmanuel Macron, quitte même à le précipiter.
03:27Les deux hommes sont passés, vous le savez, de la bromance à la détestation.
03:31Et Gabriel Attal sait lire les sondages qui lui sont favorables.
03:34Alors ce matin, je vous dis un truc, il y a un homme qui est donc plus seul que jamais.
03:38Mais alors seul, même pas à l'Oasis, c'est qui ?
03:41Ben c'est Emmanuel Macron, qui à l'évidence n'a toujours pas intégré qu'il ne peut plus faire la pluie et le beau temps.
03:47Et que surtout, il ne sait toujours pas se sortir du piège qu'il a lui-même créé.
03:53Qu'en pensez-vous Elisabeth ?
03:55Je commence à manquer de pop-corn là.
03:57Je ne sais pas si je vais tenir ce feuilleton.
04:02Si j'en aurais suffisamment.
04:04Alors il y a deux questions.
04:06Il y a ce que vient de nous expliquer Françoise, qui est le grand théâtre politique.
04:10C'est un peu normal que tout le monde pense à 2026, parce que c'est quand même l'élection reine en France.
04:16L'élection du président de la République.
04:18On peut le déplorer, comme vous apparemment.
04:20Moi je ne le déplore pas.
04:22Moi je ne le déplore pas, mais en tous les cas, pour l'instant, c'est comme ça.
04:25Donc tant que vous n'aurez pas en réalité une présidentielle, on ne pourra pas vraiment se remettre sur un axe d'action très fort.
04:35Une présidentielle en découplant les législatives.
04:38Oui, c'est ce qu'il faut bien sûr.
04:40Mais il faut toujours rappeler une chose.
04:42Les Français pratiquent deux tiers des Français veulent un changement, mais ils ne veulent pas le même.
04:47Donc on peut toujours accuser tout le monde.
04:49Il n'empêche qu'il faut bien faire avec cette assemblée que les Français ont choisie.
04:53Donc sur l'aspect politique, je n'en sais rien.
04:55Mais là où je trouve que tout le monde est un peu léger, moi je crois que cette affaire de dette n'est pas une mince affaire.
05:01Bien sûr que non.
05:02Je crois qu'il faut vraiment commencer à se poser des questions, parce qu'un jour, on va nous l'imposer de l'extérieur.
05:10Ça finira comme ça.
05:12Et là, je vais énerver un peu Françoise, c'est quand même mon boulot.
05:15Il me semble qu'il y a une chose que personne ne parle, c'est les dépenses sociales.
05:18Notre merveilleux État social obèse.
05:21Les subventions par pied, les associations qui ont parlé, les milliards pour des associations qui nous détestent.
05:28Allez, vas-y, mort !
05:30Ça y est, je vais jeter son bout de viande au piranha.
05:33Vas-y, attrape-le !
05:35Et honnêtement Elisabeth, moi je blague pas sur le budget, parce qu'on n'est pas, et là vous avez raison,
05:42on n'est pas que dans le théâtre politique.
05:44Je rappelle véritablement qu'il y a un problème sur le budget.
05:47Quand Matignon refuse de confier les lettres plafond, ça n'est pas de l'opérette.
05:55Ça veut dire qu'il y a quelque chose qui ne fonctionne pas dans ce budget.
05:58Attention, attention, il faut écouter Charles de Courson.
06:01Il faut écouter les gens de droite, voire de centre-gauche,
06:05dire qu'il y a peut-être aussi, Jean-Jacques, une insincérité dans le budget.
06:09Il y a peut-être aussi quelque chose qui n'est pas clair dans la façon dont ce budget a été fait.
06:14Le budget, c'est le budget de Gabriel Attal, c'est le même que l'année dernière pour l'instant.
06:20Ce n'est pas ce que disent...
06:22Oui mais enfin Charles de Courson, je me méfie un peu du théâtre politique.
06:26Je ne parle pas du tout de Charles de Courson.
06:28Ils ont quand même fait beaucoup de cinéma.
06:30Je ne parle pas de Charles de Courson.
06:32Oui, oui, je suis d'accord.
06:34Alors là je ne suis pas...
06:36C'est assez ridicule, franchement.
06:38Alors moi je ne partage pas votre avis, je pense qu'il ne faut pas du cinéma.
06:41Je pense qu'il y a des coupes qui vont nous apparaître, mais trop tard, je pense.
06:44Et pour répondre à Elisabeth, bien sûr qu'on ne coûte pas dans la dépense sociale,
06:48parce qu'on a déjà tellement coupé.
06:49En revanche, on trouve de nouvelles recettes, vous savez quoi ?
06:51Eh bien, on va taxer les dividendes, on va taxer les super-profits.
06:55Vous savez qu'il y a une info qui est murmurée ici ou là,
07:00que le futur gouvernement pourrait augmenter la TVA dans la restauration.
07:04La refaire passer à 20%.
07:06La refaire passer, c'est Chirac qui l'a fait baisser.
07:08Alors il y a une autre info, Jean-Jacques, qui circule.
07:10C'est que Bercy préparerait peut-être, ça c'est Durand-Vallée,
07:14une taxation exceptionnelle sur les bas de laine des Français.
07:17Livrer les bains...
07:18Mais moi j'adore vivre en Union soviétique !
07:20Non mais c'est extraordinaire !
07:22La France est vraiment le dernier pays communiste du monde !
07:25D'Europe en tous les cas !
07:26Non mais c'est incroyable !
07:27On peut taxer un peu...
07:29Jean-Jacques, vous le savez...
07:31130 milliards, 30 000 milliards...
07:33Quel est le pourcentage des prélèvements obligatoires ?
07:3756.
07:38Oui, je le dis 59, mais vous avez raison.
07:4056%.
07:41Donc, 56% de la richesse nationale passe par les tuyaux de la redistribution.
07:47On est chez les dingues !
07:48Trouvons de nouvelles recettes immédiatement !
07:50Bien, bien, bien !
07:52Prisca Thévenot, qui est proche de Gabriel Attal,
07:54qui va nous donner des infos, sera notre invité.
07:57Elle a accepté de venir, ce n'est pas un hasard.
07:59Vous savez, quand ils acceptent de venir, c'est qu'ils ont des choses à dire.
08:02Elle est avec nous à 8h30.

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