Impôts, nouveau gouvernement... L'interview de Vincent Jeanbrun en intégralité

  • il y a 11 heures
Vincent Jeanbrun, député du Val-de-Marne et porte-Parole du groupe Droite Républicaine, était l'invité d'Apolline de Malherbe dans "Face-à-Face" sur BFMTV et RMC, ce jeudi 19 septembre 2024. 

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00:00BFM TV face à face, Apolline de Malherbe.
00:098h32 et vous êtes bien sur RMC et BFM TV, bonjour Vincent Jambrin, vous êtes député du Val-de-Marne,
00:15vous êtes porte-parole du groupe droite républicaine à l'Assemblée nationale, c'est le nouveau nom des anciens LR,
00:21vous êtes d'ailleurs le visage de la droite à l'Assemblée, après avoir été le visage de la lutte contre les émeutes en juillet 2023,
00:28à ce moment-là d'ailleurs que je vous avais reçu, les émeutes qui avaient embrasé la France et en particulier la ville dont vous étiez le maire, la île est rose.
00:35Psychodrame, on ne comprend plus rien, Michel Barnier devait voir Gabriel Attal et les macronistes hier, annulé.
00:42Il devait vous voir, vous, avec les autres de la droite républicaine, ça aussi ça a été annulé.
00:48Il se passe quoi Vincent Jambrin ?
00:50Il se passe qu'il y a eu une discussion entre le Premier ministre, chargé de composer un gouvernement et de le proposer au Président de la République,
00:57et le Président de la République qui a dans notre Constitution la responsabilité de nommer le gouvernement.
01:02Donc c'est bien quelque chose qu'il faut faire à deux, entre le Premier ministre et le Président de la République.
01:07Eh bien oui, la discussion prend du temps, ce n'est pas une équation facile, je crois que tout le monde l'avait bien en tête dès la nomination de Michel Barnier,
01:14mais la bonne nouvelle c'est que les négociations compliquées, c'est son affaire, il a l'expérience,
01:18on se souvient qu'il a négocié avec Boris Johnson qui n'était pas un tendre pour le Brexit,
01:23il faut donner un tout petit peu de temps et surtout, moi je continue à avoir toute confiance en Michel Barnier dans sa capacité à sortir de cette phase compliquée.
01:30Est-ce qu'Emmanuel Macron c'est Boris Johnson ?
01:32Est-ce que ça devient aussi compliqué que ça ?
01:34Est-ce que c'est l'Elysée qui bloque ?
01:36C'est l'équation qui est compliquée.
01:38La situation de notre pays est compliquée, la situation démocratique de notre pays est compliquée,
01:41l'Assemblée nationale est divisée en plusieurs blocs,
01:44il faut être capable d'avoir dans le gouvernement qui sera autour de Michel Barnier,
01:48un équilibre entre les aspirations des différentes forces politiques mais aussi les aspirations des Français.
01:54Alors attendez, moi j'ai quand même du mal avec ce mot équilibre,
01:56vous dites tous que vous voulez un gouvernement d'équilibre,
01:58sauf qu'entre temps, ce qu'on comprend c'est que les LR qui ont fait 4% aux présidentielles,
02:027% aux européennes et 6% aux dernières législatives,
02:05voudraient Matignon, l'intérieur, Bercy.
02:07Vous appelez ça un gouvernement d'équilibre ?
02:09L'équilibre d'abord c'est la juste proportion de chacun.
02:11Ça permettrait de dire que c'est vrai, ce que vous avez rappelé est juste,
02:14les scores des LR sont ceux que vous avez cités,
02:16et nous sommes 47 à l'Assemblée nationale.
02:18Mais maintenant la famille politique Les Républicains,
02:21c'est la première formation politique au sein du Parlement,
02:25si on rajoute nos collègues sénateurs,
02:27et puis pardon mais en termes de mairie, en termes de département, en termes de région,
02:31on n'est pas une famille qui serait au derrière de la scène.
02:34Mais une fois qu'on a dit ça, il y a une cohérence à avoir.
02:38Matignon, l'intérieur, Bercy, c'est ça visiblement qui bloque,
02:42et c'est ce qu'Emmanuel Macron, pour l'instant, n'accepterait pas.
02:45C'est pour ça que c'est de toute façon une négociation,
02:47et que le Premier ministre a jugé utile de proposer des personnalités
02:51de notre famille politique sur ces postes-là.
02:54Maintenant la discussion se fait.
02:56Moi je pense qu'il faut entendre le message des Français
02:59sur la sécurité, sur la justice, sur la protection de nos frontières.
03:03Ce sont des thématiques qui sont portées par la droite républicaine depuis longtemps,
03:06et sur la bonne gestion du pays, sur le ministère de l'Economie.
03:09À court terme, ce qui bloque, c'est plutôt quand même le casting.
03:12Laurent Wauquiez fléchait vers Bercy, vers un ministère de l'Economie.
03:17Ce serait Bruno Retailleau qui aurait été proposé pour le ministère de l'Intérieur.
03:22Il y aurait Annie Gennevard, secrétaire générale du Parti à l'Agriculture.
03:25Vous, je comprends déjà à ce micro que vous êtes en quelque sorte déjà
03:28le porte-parole du gouvernement.
03:30Est-ce qu'effectivement, à un moment ou à un autre,
03:33chacune de ces personnalités, qui sont des vraies personnalités DLR,
03:38doivent prendre des ministères aussi importants ?
03:41J'imagine que c'est le souhait de Michel Barnier,
03:43mais ce que je comprends, c'est que ce n'est pas celui d'Emmanuel Macron.
03:45Franchement, je pense à ceux qui nous écoutent.
03:47Ils se disent, qu'est-ce qu'on en a à faire ?
03:49De qui, quoi ou comment, à un moment donné,
03:51sortez-nous un gouvernement et mettez-vous au travail ?
03:54C'est à peu près ce que je vous dis.
03:56Pour pouvoir sortir un gouvernement, c'est pour ça que je sais qu'à cette antenne,
04:00on parle vrai, mais à un moment donné,
04:02pour pouvoir commencer à poser un gouvernement,
04:05il faut faire une première liste.
04:06Et cette première liste, elle a été présentée au président de la République,
04:09avant-hier midi, avec un certain nombre de noms,
04:13ce qui a permis d'avoir une première discussion.
04:15Vous me confirmez que dedans, il y avait Laurent Wauquiez, Bruno Retailleau...
04:17Il y avait, heureusement, des personnalités de talent
04:20et d'expérience de notre famille politique qui pourraient apporter beaucoup.
04:23Et effectivement, dans cette toute première liste,
04:25il y avait des premières propositions.
04:27C'est la base d'une négociation.
04:29Ce n'était pas, voilà, la liste définitive circulait, il n'y a rien à voir.
04:31Il y a cette ambition de négocier.
04:33Mais qui va lâcher ?
04:34Mais ce n'est pas une question de lâcher,
04:35c'est une question de construire intelligemment.
04:37Parce qu'encore une fois, les Français nous regardent
04:39et je me mets à leur place.
04:41J'étais hier dans une réunion publique, dans ma circonscription,
04:44et on nous disait, pardon, mais moi, je veux savoir
04:47comment je remplis mon caddie, comment je remplis mon frigo,
04:49comment je paye l'essence pour aller travailler,
04:51comment ça se fait que je n'ai pas de professeur devant mes enfants à l'école, etc.
04:54Donc, les sujets, ce n'est pas la petite embouille politique.
04:57Donc, il faut qu'on en sorte,
04:58mais il faut qu'on en sorte intelligemment et durablement.
05:00Et c'est tout l'enjeu.
05:02Déjà, à ce stade, on va revenir ensuite sur la question du budget,
05:05sur la question des finances, sur la question des impôts
05:08et les lignes rouges que posent les uns ou les autres.
05:11Mais à ce stade, Vincent Jambrin, ce que vous nous dites ce matin,
05:13vous qui êtes en lien avec Laurent Wauquiez, avec Michel Barnier,
05:16c'est que ce n'est pas bloqué.
05:18Il n'y a pas eu l'idée de Michel Barnier
05:20de carrément lâcher l'affaire, de démissionner, de renoncer.
05:23Mais ce serait un drame.
05:24Pardon, mais ça veut dire quoi ?
05:26Ça veut dire pas de Premier ministre,
05:27ça veut dire pas de gouvernement,
05:28ça veut dire pas de budget pour la France.
05:30Il faut que chacun comprenne ça.
05:31C'est la situation, elle est périlleuse
05:34si on n'est pas capable de travailler ensemble.
05:36Donc évidemment que les gens se parlent.
05:39Il y a un rapport de force naturel et logique
05:42comme dans toute négociation, mais l'enjeu est trop grand.
05:45Donc, bien sûr, on va s'entendre et qu'on va être capable
05:47de travailler dans l'intérêt des Français.
05:49Moi, je suis serein parce qu'on n'a pas le choix, déjà.
05:54Et deuxièmement, parce que personne ne peut porter une responsabilité.
05:56Et puis parce que vous avez quand même un truc démentiel.
05:58Pardon, j'imagine que les autres seraient sereins
06:00parce qu'effectivement, je rappelais les chiffres.
06:02Vous vous retrouvez finalement à être au cœur du jeu.
06:04Je comprends que vous soyez serein.
06:06Ça, Pauline de Maillard, ça me rend heureux.
06:07Mais ce qui me rend serein,
06:08c'est aussi la personnalité de Michel Barnier
06:10qui a le calme des vieilles troupes
06:12et qui est capable de mener la négociation
06:14au fur et à mesure, en bon montagnard qu'il est,
06:16un pied après l'autre.
06:17Et je comprends que ce soit frustrant
06:19parce que ça fait 13 jours.
06:20Mais d'un autre côté, on a un enjeu de durabilité.
06:23Là, il aurait pu, il y a six jours,
06:24nous présenter un gouvernement
06:26qui soit fragile dans sa capacité
06:28à faire voter des lois à l'Assemblée nationale.
06:30C'était dans l'intérêt de personne.
06:31Donc, il vaut mieux attendre deux, trois jours de plus
06:33que chacun ait bien compris l'intérêt
06:35d'additionner ses forces et de trouver l'équilibre
06:37et on avance.
06:38On est sur des deux, trois jours.
06:39On est sur sept semaines.
06:41À l'heure où on se parle,
06:42plus personne n'est capable de dire ça.
06:43À l'heure où on se parle,
06:44plus personne n'est capable de donner de date.
06:46Donc, Vincent Jambrin,
06:47la situation budgétaire du pays
06:49que je découvre est très grave.
06:51J'ai demandé tous les éléments
06:53pour en apprécier l'exacte réalité.
06:55Voilà le coup de tonnerre également
06:57qu'a prononcé Michel Barnier hier.
07:01Est-ce que dire ça,
07:02ça veut dire qu'il est en train de nous préparer
07:04au fait qu'il va y avoir du sang et des larmes ?
07:06La situation du pays,
07:07il a promis de dire la vérité,
07:09elle est assez dramatique.
07:10Moi, je suis tout jeune député.
07:13On a eu avec mes collègues
07:15une première présentation
07:16de l'état des finances du pays
07:18et je dois vous dire que c'est alarmant.
07:21Si on gérait nos mairies,
07:23et a fortiori,
07:24si les gens géraient les entreprises
07:25et géraient notre pays,
07:27ce serait la faillite assurée.
07:29Donc oui, c'est dur.
07:30Oui, c'est grave.
07:31Mais ce n'est pas une surprise.
07:32Maintenant, non.
07:33En vrai, je veux dire,
07:34ce n'est pas une surprise.
07:35C'est d'autant moins une surprise
07:36que par exemple,
07:37le nouveau directeur de cabinet de Michel Barnier,
07:38c'est l'ancien directeur de cabinet de Bruno Le Maire.
07:40Moi, je suis l'actualité comme vous
07:42depuis des mois et des années
07:44et je vois bien que c'est grave.
07:45François Fillon lui-même disait
07:46je suis à la tête d'un état en faillite.
07:48Mais quand d'un coup,
07:50face aux chiffres et surtout aux courbes,
07:51c'est-à-dire aux grandes tendances,
07:53c'est là où vous avez un moment,
07:55une pression qui se met sur vos épaules
07:57en disant on est vraiment au bord du gouffre
07:59parce qu'on voit que
08:01quand bien même on prendrait des bonnes décisions
08:03à court terme,
08:04il va falloir des années
08:05pour redresser vraiment durablement le pays
08:07parce que ça fait des années
08:08qu'on laisse filer la dette
08:09et qu'on ne contrôle plus grand-chose.
08:11Le déficit a littéralement explosé.
08:14Ça veut dire que,
08:15pour qu'on comprenne bien,
08:16derrière le mot déficit,
08:17chaque année, la France a des recettes
08:19et elle dépense beaucoup,
08:20beaucoup, beaucoup plus que ses autres recettes.
08:22Et pour combler l'écart,
08:23qu'est-ce qu'on fait ?
08:24On prend de la dette et on s'endette.
08:26La France a le droit de faire,
08:27ce n'est pas le cas des collectivités locales par exemple.
08:29Moi, dans une mairie,
08:30je n'ai pas le droit de prendre la dette
08:32pour payer les fonctionnaires
08:33ou pour payer les dépenses courantes.
08:34On a ce qu'on appelle une règle d'or.
08:36À un moment donné,
08:37il va falloir que cette règle d'or,
08:38on se l'impose à l'échelle du pays
08:39et qu'on arrête de payer
08:40nos dépenses courantes et de la dette.
08:42Alors ça, ce sera une fois
08:43que l'équilibre sera trouvé.
08:44D'ici là, effectivement,
08:45si l'objectif est toujours
08:46de repasser à moyen terme
08:48sous la barre des 3% de déficit,
08:50il n'y a pas 36 000 solutions.
08:52On peut jouer sur les dépenses
08:53et on peut jouer sur les recettes.
08:55La question, c'est celle des impôts
08:57et c'est aussi ça qui a mis le feu aux poudres.
08:59On sent bien qu'il y a aussi
09:00un arrière-fond politique
09:01puisque celui qui a révélé
09:03que Michel Barnier avait l'idée
09:05d'augmenter les impôts,
09:07c'est Gérald Darmanin.
09:08C'est par hasard, j'imagine.
09:10C'est probablement par hasard
09:11et ça doit bien aider dans les négociations.
09:13Mais vous l'avez très justement dit,
09:15quand il y a un problème de déficit,
09:17on a deux solutions.
09:19Augmenter les recettes
09:20ou baisser les dépenses.
09:22La famille politique que je représente,
09:24mais on l'a fait tous,
09:25y compris dans nos mairies,
09:26très concrètement.
09:27Je veux dire, ce n'est pas juste des mots.
09:28Priorité des priorités des priorités,
09:30c'est baisser nos dépenses.
09:32Ce n'est plus possible.
09:33On vit depuis trop longtemps
09:34au-dessus de nos moyens.
09:35C'est fondamental.
09:36Donc là, il y a 30 milliards d'euros à économiser.
09:39Et j'avais hier matin, à ce même micro,
09:42le gouverneur de la Banque de France.
09:44Je vais vous donner sa recette à lui.
09:46Mais vous dites,
09:47c'est vrai que ce n'est pas de nature
09:48à améliorer les discussions.
09:49Gérald Darmanin,
09:50il vous a fait un coup de poignard dans le dos.
09:52Non, ce n'est pas le sujet.
09:53Il sort d'une réunion avec M. Barnier.
09:55Tout à l'heure, on se disait
09:56qu'il fallait atterrir et travailler tous ensemble.
09:58Oui, mais moi, j'aimerais bien comprendre
09:59aussi ce que vous allez en faire.
10:00C'est-à-dire, est-ce que Gérald Darmanin
10:01a toujours sa place, éventuellement,
10:02dans un gouvernement Barnier ?
10:04Mais ce n'est pas à moi d'en décider.
10:05Pardon.
10:06Et encore une fois,
10:07notre objectif, là,
10:08c'est d'arrêter les bisbilles
10:09et de se mettre au boulot.
10:10Donc, pour ça,
10:11il faut qu'on arrête
10:12de se lancer des anathèmes
10:13les uns aux autres
10:14et de se mettre autour de la table
10:15et travailler.
10:16Donc, je préfère
10:17qu'on parle, justement,
10:18des solutions
10:19qu'on peut proposer aux Français.
10:20Baisser les dépenses,
10:21c'est obligatoire.
10:22On n'a pas le choix.
10:23Moi, j'attends le petit mai.
10:24Moi, j'ai découvert...
10:25Non, non, il n'y a pas de mai.
10:26Il n'y a pas de mai.
10:27Il n'y a pas de...
10:28On a des solutions, plutôt.
10:29Et on a des solutions.
10:30Et on a travaillé
10:31avec le groupe
10:32de la droite républicaine
10:33dès mardi dernier
10:34sur un certain nombre
10:35de propositions.
10:36On va continuer à le faire.
10:37Et puis, quand on aura
10:38un gouvernement,
10:39j'ai hâte qu'on puisse travailler
10:40sur ces propositions.
10:41Alors, quelle est la proportion
10:42entre les dépenses
10:43et les impôts ?
10:44Écoutez la recette
10:45du gouverneur
10:46de la Banque de France
10:47et vous allez justement
10:48pouvoir nous dire.
10:49Mais peu de gens
10:50connaissent aussi bien que lui
10:51la situation financière du pays.
10:52François Villeroy de Gallo
10:53qui, ici même,
10:54disait hier
10:55qu'il fallait un effort
10:56de 20 milliards d'euros
10:57par an.
10:58Trois quarts pesant
10:59sur les dépenses.
11:00Un quart sur les impôts.
11:01Écoutez.
11:02Si on doit faire
11:03un effort fiscal,
11:04je crois qu'il serait
11:05très souhaitable
11:06de ne pas toucher
11:07aux classes moyennes
11:08et aux PME.
11:09Par contre,
11:10il ne faut pas exclure
11:11un effort exceptionnel
11:12et raisonnable
11:13de certaines
11:14grandes entreprises
11:15ou de certains
11:16gros contribuables.
11:17Par exemple,
11:18tant qu'on n'est pas revenu
11:19sous les 3% de déficit.
11:20Ça peut être un effort
11:21temporaire.
11:22Est-ce que cet effort
11:23vous paraît acceptable ?
11:24Non.
11:25Non.
11:26Je le dis discrètement.
11:27L'effort,
11:28c'est sur la baisse
11:29des dépenses.
11:30On vit au-dessus
11:31de nos moyens
11:32depuis trop longtemps.
11:33On a, en 2014,
11:34on ne dépensait
11:35même pas un ou deux millions
11:36pour les cabinets
11:37de conseil.
11:38Aujourd'hui,
11:39on a dépassé
11:40les 400 millions d'euros
11:41pour des cabinets
11:42de conseil.
11:43Ça a changé quoi
11:44la vie des Français ?
11:45Ça, par exemple,
11:46ça fait partie des lignes
11:47qu'on peut carrément
11:48rayer dans le budget.
11:49Absolument.
11:50La fraude a explosé
11:51dans notre pays,
11:52notamment sur les aides sociales.
11:53Il faut qu'on s'y attelle
11:54et qu'on fasse
11:55des réductions.
11:56Nous,
11:57la droite républicaine,
11:58vous venez de citer
11:59le chiffre 20 milliards.
12:00Nous, on veut aller plus loin.
12:01On veut trouver
12:0230 milliards d'économies
12:03dans le budget
12:04du fonctionnement de l'État.
12:05Pour avoir 20 milliards
12:06qui viennent...
12:07Ça veut dire quoi ?
12:08Ça veut dire des aides sociales ?
12:09Ça veut dire des subventions ?
12:1020 milliards pour réduire
12:11le déficit,
12:12c'est-à-dire retrouver
12:13une forme d'équilibre,
12:14que nos recettes
12:15et nos dépenses se rapprochent.
12:16Et 10 milliards
12:17qu'on veut rendre aux Français,
12:18aux Français qui travaillent,
12:19aux Français qui créent
12:20de la richesse,
12:21qui créent de la valeur.
12:22C'est ça,
12:24parce qu'à un moment donné,
12:25ça suffit.
12:26Et tout à l'heure,
12:27on a dit,
12:28il faut baisser les dépenses
12:29d'un côté,
12:30augmenter les recettes.
12:31Mais pardon,
12:32pourquoi ce serait
12:33systématiquement
12:34augmenter les recettes
12:35de l'État par l'impôt ?
12:36On peut aussi,
12:37tout simplement,
12:38faire en sorte
12:39qu'il y ait plus de richesses
12:40créées dans notre pays
12:41parce qu'on met plus de gens
12:42au travail,
12:43que le travail paye mieux,
12:44que le travail récompense
12:45les Français,
12:46qu'ils aient envie
12:47de se lancer
12:48dans un certain nombre
12:49d'initiatives.
12:50Et à ce moment-là,
12:51l'État collectera
12:52au travail et sera plus riche.
12:53Donc en fait,
12:54ce que vous voulez dire,
12:55c'est que le volume
12:56des impôts va augmenter,
12:57mais dans un deuxième temps,
12:58uniquement...
12:59Mais sans qu'on aille faire
13:00les poches des Français,
13:01parce que c'est plus possible.
13:02Mais même les plus riches,
13:03c'est-à-dire que quand on écoute
13:04François Villeneuve-Gallaud,
13:05il dit les entreprises
13:06les plus rentables,
13:07les foyers fixes,
13:08les plus riches...
13:09Vous l'avez présenté en disant
13:10que c'est lui qui connaît mieux
13:11la situation des comptes publics.
13:12C'est indéniable.
13:13Mais moi, je suis élu local
13:14et je connais bien
13:15la situation des citoyens,
13:16des Français,
13:17moi, je ne mets plus rien
13:18dans mon caddie,
13:19moi, je n'ai plus rien
13:20dans le frigo,
13:21moi, je ne sais pas
13:22comment je paie ma facture
13:23d'électricité.
13:24Donc c'est bien beau de dire
13:25qu'il n'y a qu'à augmenter
13:26facilement les impôts
13:27et comme ça,
13:28on fait des recettes.
13:29Ce n'est pas souhaitable
13:30pour les Français.
13:31Donc vous dites
13:32zéro impôt supplémentaire ?
13:33Moi, je pense que la pression
13:34fiscale,
13:35il faut le rappeler,
13:36la France a le record
13:37absolu,
13:38ce n'est pas possible.
13:39Donc augmenter les impôts,
13:40ce n'est pas entendable.
13:41Ni pour les sociétés,
13:42ni pour les participants.
13:43Si demain,
13:45on fait 30 milliards d'euros
13:46d'économies
13:47et que la France
13:48est dans une situation
13:49de crise telle
13:50que ça ne suffira pas,
13:51peut-être qu'il y en a
13:52qui diront
13:53comment on fait autrement.
13:54Mais on commence
13:55par 30 milliards d'euros
13:56d'économies sur les dépenses.
13:57Mais il faut évidemment
13:58faire la démonstration
13:59aux Français.
14:00C'est une ligne rouge ?
14:01Oui, c'est une ligne rouge.
14:02Elle a été très clairement
14:03inscrite dans notre pacte
14:04législatif et je pense
14:05que d'ailleurs,
14:06les interventions
14:07des autres formations
14:08de cet attelage
14:09qu'on va pouvoir faire
14:10autour de Michel Barnier,
14:11aujourd'hui,
14:12on dit la même chose.
14:14C'est le mandat
14:15que nous ont donné
14:16nos électeurs.
14:17Ce qu'a dit Michel Barnier,
14:18et d'ailleurs,
14:19lui-même n'a jamais
14:20prononcé le mot
14:21augmenter les impôts,
14:22on est d'accord.
14:23Pour l'instant,
14:24c'est des propos rapportés.
14:25Il ne l'a jamais dit ?
14:26Il ne l'a jamais envisagé ?
14:27Le mot impôt
14:28n'a pas été prononcé.
14:29En revanche,
14:30le mot impôt
14:31n'a pas été prononcé.
14:32Donc Gérald Darmanin
14:33a menti ?
14:34Je n'étais pas
14:35dans l'entretien,
14:36ce n'est pas mon sujet.
14:37Mais en revanche,
14:38il a parlé de justice fiscale.
14:39Vous savez ce qu'il a dit ?
14:40Est-ce que vous avez
14:41une déclaration officielle
14:42du Premier ministre ?
14:43Ce n'est pas son mot.
14:44Lui, il a parlé
14:45de justice fiscale.
14:46Ce n'est pas du tout
14:47la même chose,
14:48justice fiscale.
14:49Parce qu'encore une fois,
14:50dans ce pays,
14:51il y a un sentiment
14:52d'injustice parfois.
14:53Le fait que ceux qui travaillent
14:54payent pour tous les autres.
14:55Et ça, c'est un sujet.
14:56Ça, c'est un sujet
14:57sur lequel il faudra
14:58qu'on travaille collectivement
14:59pour faire en sorte demain
15:00que le travail…
15:01Mais est-ce que ça veut dire
15:02que potentiellement,
15:03vous voulez mettre
15:04par exemple un impôt symbolique
15:05pour tous,
15:06pour ceux qui ne payent pas
15:07pour ne pas faire
15:08des annonces
15:09qui n'existent pas ?
15:10On va se mettre au travail.
15:12Et on va réfléchir
15:13à comment on fait en sorte demain
15:14de revaloriser le travail.
15:15Qu'est-ce que ça veut dire
15:16concrètement ?
15:17Ça veut dire qu'aujourd'hui,
15:18on veut remonter
15:19le salaire net
15:20pour se rapprocher
15:21du salaire brut.
15:22Quand vous avez quelqu'un
15:23qui gagne 1 000 euros net,
15:24ça coûte plus de 2 000 euros
15:25à l'employeur.
15:26Il faut qu'on fasse en sorte
15:27demain que sans que ça coûte
15:28plus cher à l'entreprise,
15:29ça rapporte plus aux salariés.
15:30Et ça, ça passe
15:31par une réduction des charges
15:32et probablement
15:33une réflexion sur
15:34où est-ce qu'on reporte ça.
15:35La question de ce que
15:36certains appellent
15:37les super profits
15:38sans qu'aucun économiste
15:39n'ait encore complètement
15:40défini le terme,
15:41mais des entreprises
15:42qui auraient fait
15:43des profits exceptionnels,
15:44est-ce qu'on peut imaginer
15:45que jusqu'à ce que la France
15:46repasse sous la barre
15:47des 3 %,
15:48ils ne soient mis
15:49à contribution ?
15:50Ça non plus ?
15:51Le sujet,
15:52c'est de faire la démonstration
15:53que les responsables
15:54publics sont capables
15:55d'arrêter de vivre
15:56au-dessus de leurs moyens.
15:57Moi, dans mon expérience
15:58de maire de l'Aile-et-Rose,
15:59je suis arrivé en 2014
16:00dans une ville
16:01qui était surendettée
16:02et avec, pareil,
16:03des déficits importants.
16:04On a travaillé
16:05avec l'ensemble
16:06des élus et des fonctionnaires
16:07pour dire quoi ?
16:08On va économiser
16:09et on va couper
16:10dans les dépenses.
16:11Et à chaque fois
16:12qu'on économisait 3 €,
16:13il y en a un qui allait
16:14dans le remboursement
16:15de la dette,
16:16un qui permettait
16:17de réduire le déficit
16:18et l'autre,
16:19on le réinvestissait.
16:20C'est la même philosophie
16:21qui sera la nôtre
16:22à l'échelle du pays.
16:23Est-ce que
16:24ce que vous évoquiez aussi
16:25à l'instant,
16:26c'est-à-dire trouver quand même
16:27aussi éventuellement
16:28abaisser un certain nombre
16:29de déficits,
16:31un certain nombre
16:32de dépenses de l'État,
16:33il y a aussi
16:34ce manque à gagner.
16:35Par exemple,
16:36les allègements
16:37de cotisations
16:38pour les entreprises.
16:39Est-ce que vous pourriez
16:40réduire,
16:41est-ce que ça c'est une piste,
16:42réduire ces allègements
16:43de cotisations ?
16:44Ce sera au gouvernement
16:45de vous répondre
16:46sur ce qui sera fait concrètement.
16:47En revanche,
16:48au niveau de la droite républicaine,
16:49notre position,
16:50c'est trouver des économies
16:51durables sur le long terme
16:52et ensuite
16:53revaloriser le travail,
16:54c'est-à-dire
16:55créer plus de richesses
16:56pour que l'État
16:57retrouve un chemin vertueux.
16:58Mais pourquoi pas
16:59cette formule-là,
17:00l'idée d'alléger,
17:01c'est une information
17:02que nos confrères
17:03des Echos révèlent ce matin,
17:04ça fait partie des pistes.
17:05Aujourd'hui,
17:06je suis devant vous
17:07en tant que porte-parole
17:08de la droite républicaine.
17:09Je sens que vous n'avez pas
17:10trop envie,
17:11ça vous met mal à l'aise,
17:12mais vous ne dites pas non.
17:13Mais je ne veux pas engager
17:14la parole
17:15de 47 députés
17:16qui aujourd'hui...
17:17Parce que vous n'êtes pas encore
17:18le porte-parole du gouvernement.
17:19C'est chanty,
17:20mais ce n'est pas le sujet,
17:21je crois.
17:22En l'occurrence,
17:23on travaille sur les économies
17:24et on les doit aux Français.
17:26Parce qu'il y a
17:27une gap-j aujourd'hui.
17:28Quand on fait économie,
17:29que tout le monde comprenne bien,
17:30il ne s'agit pas de faire
17:31moins de policiers,
17:32moins d'infirmières.
17:33Au contraire,
17:34on veut plus de moyens
17:35pour les services publics
17:36de proximité,
17:37dans les écoles,
17:38pour la sécurité,
17:39dans les hôpitaux.
17:40En revanche,
17:41quand je vois l'inflation
17:42du nombre d'agences de l'État,
17:43c'est absolument considérable.
17:44C'est là que vous voulez
17:45réduire le nombre de lignes
17:46dans le budget,
17:47Vincent Jeanbrun.
17:48Hier,
17:49au Chénet,
17:50en région parisienne,
17:51une courte poursuite,
17:52un refus d'obtempérer
17:53et un policier projeté
17:54est grièvement blessé.
17:55C'est un énième
17:56refus d'obtempérer
17:57depuis le début de l'année
17:58et depuis ces dernières semaines.
17:59Il était déjà connu
18:00de la police.
18:01Il a fini par être
18:02arrêté ensuite dans Paris.
18:03Vincent Jeanbrun,
18:04est-ce qu'il faut
18:05changer la loi ?
18:06Est-ce qu'il faut
18:07trouver une autre solution ?
18:08Comment est-ce que
18:09vous vous régleriez
18:10cette question ?
18:11D'abord,
18:12je voudrais adresser
18:13ma solidarité
18:14à la famille
18:15du policier municipal
18:16et d'ailleurs
18:17à toutes les équipes
18:18de la ville du Chénet.
18:19Ce qui est sûr,
18:20c'est que
18:21j'étais un peu
18:22à votre micro
18:23il y a quelque temps
18:24pour parler des émeutes
18:25du drame qui avait
18:26touché ma famille
18:27et je vous avais dit
18:28à l'époque,
18:29la volonté qui était la mienne
18:30de faire des propositions
18:31concrètes
18:32pour que les policiers
18:33qui soient nationaux,
18:34municipaux,
18:35pour que la justice
18:36puissent être plus efficaces.
18:37Le constat,
18:38c'est qu'un peu plus
18:39d'un an et demi après,
18:40absolument rien n'a changé.
18:41Donc bien évidemment
18:42qu'il faut changer
18:43les règles du jeu
18:44et qu'il faut
18:45qu'on soit beaucoup plus durs
18:46avec un certain nombre
18:47de criminels.
18:48On a des récidivistes
18:49qui récidivent,
18:50récidivent,
18:51récidivent,
18:52récidivent.
18:53On a le sentiment
18:54que les arrêter
18:55voire même les condamner,
18:56ça ne les empêche plus
18:57de récidiver.
18:58Et certaines familles
18:59sont même tentées
19:00de se faire justice
19:01eux-mêmes
19:02et sont découragées.
19:03On entendait évidemment
19:04la colère par exemple
19:05du père de la jeune fille
19:06qui a été tuée
19:07dans un rodéo sauvage
19:08qui dit
19:09mais je ne comprends pas
19:10qu'il ne soit pas derrière
19:11les barreaux
19:12parce qu'il est
19:13en liberté conditionnelle.
19:14Est-ce que ça,
19:15ça vous paraît aussi
19:16dans ces questions
19:17de justice ou d'injustice
19:18ou de sentiment d'injustice
19:19acceptable ?
19:20On a une responsabilité
19:21là aussi devant les Français
19:22de faire en sorte
19:23que maintenant
19:24on arrête
19:25les grands discours,
19:26les mots.
19:27Parce qu'au niveau discours,
19:28ça fait un an et demi
19:29qu'on a des discours magnifiques.
19:30Maintenant,
19:31il y a une urgence.
19:32Et c'est pour ça
19:33qu'il faut vite
19:34qu'on a un gouvernement
19:35pour vite se mettre au boulot
19:36et que la doctrine
19:37pour les policiers
19:38soit très très claire
19:39et qu'on fasse en sorte
19:40de leur donner tous les moyens
19:41pour arrêter les criminels
19:42et les délinquants
19:43et que la justice aussi
19:44se remette en question
19:45pour redevenir efficace.
19:46Est-ce que ceux
19:47qui avaient tenté
19:48de mettre le feu
19:49à votre maison
19:50dans laquelle se trouvait
19:51votre femme,
19:52vos enfants,
19:53l'une des nuits
19:54des meutes
19:55ont été arrêtés ?
19:56Est-ce que votre femme
19:57va mieux ?
19:58Personne n'a été arrêté
19:59et merci
20:00de poser la question.
20:01Évidemment,
20:02on va mieux,
20:03heureusement.
20:04C'est aussi pour ça
20:05que je suis à votre micro
20:06parce que
20:07ce qui est arrivé
20:08à ma famille,
20:09je souhaite
20:10que ça n'arrive plus jamais
20:11et ce sera
20:12mon engagement personnel
20:13et si je peux être utile
20:14dans les combats politiques
20:15qui sont les miens,
20:16ce sera pour faire en sorte
20:17que ce qu'on a vécu
20:18puisse s'améliorer.
20:19// Merci d'avoir fait
20:20votre micro,
20:21vous étiez le maire
20:22de la Il est rose,
20:23vous êtes désormais
20:24député du Val de Marne
20:25et porte-parole
20:26du groupe de la droite
20:27républicaine
20:28à l'Assemblée nationale.
20:29Merci à vous.
20:30Il est 8h52
20:31sur RMC BFM TV.

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