• il y a 2 mois
Toujours pas de nouveau gouvernement et la situation se tend de plus en plus. Mercredi 18 octobre, la réunion qui devait se tenir à Matignon entre Michel Barnier et les ténors de la droite a finalement été reportée. De l’auto côté, les machinistes ne cachent pas leurs réserves et demandent des clarifications quant à la ligne politique de Michel Barnier. « Je fais confiance à Michel Barnier. Ce qui fait sa force, c'est d'être au-dessus des partis », réagit, Olivier Marleix, député droite républicaine d’Eure-et-Loir, invité des 4 Vérités, jeudi 19 septembre 2024, sur France 2. Et les tensions seraient également vives avec l’Elysée. Dans la même journée, une rumeur, depuis démentie, annonçait même une démission du nouveau Premier ministre. « La saison pour laquelle il a été choisi par le Président de la République, c’est sa capacité d’écoute pour tous les Français, son envie de respecter le suffrage des Français. Il essaye de constituer un gouvernement qui traduit cette volonté de respect, d’écoute. Je l’invite à ne pas être l’otage des chefs de partis », précise l’élu. Toujours selon les rumeurs, le président de la République aurait refusé une première liste de noms proposée par Michel Barnier. En cause ? Une liste trop à droite pour l’Elysée composé principalement des ténors des Républicains. Une situation qui fait mouche quand LR n’a remporté que 47 députés lors des dernières élections législatives. « Cela ne m’a pas échappé que les Républicains n’ont pas gagné ces élections législatives. (…) Je fais confiance à Michel Barnier pour faire un gouvernement équilibré qui exprime à la fois sa détermination et son ouverture. Il a montré que la porte était ouverte, malheureusement à gauche, certains sont toujours les otages de Monsieur Mélenchon », précise-t-il qui alerte sur la « crise politique » que traverse la France. « Le but est de trouver un gouvernement qui puisse tenir ». 






Impôts, budget, immigration… Michel Barnier doit-il clarifier ? 






Parmi les points de litige : l’augmentation des impôts suggérée par Michel Barnier lors de sa prise de fonction. Il se dit favorable à plus de « justice fiscale ». Invité sur France 2, mercredi 18 septembre, Gérald Darmanin a été clair: « hors de question d’appartenir à un gouvernement qui augmente les impôts ». La veille, l’ex Premier ministre, Gabriel Attal avait également demandé en urgence une réunion à Matignon pour avoir plus de précisions sur le sujet. « C’est une rumeur lancée par Gérald Darmanin pour lui permettre de la commenter », affirme Olivier Marleix. « Tout le monde est ouvert à plus de justice fiscale mais on a bien compris que les impôts c’était le problème et non la solution ». 






Un nouveau gouvernement pourra-t-il être trouvé d’ici la fin de la semaine ? « Je ne sais pas. C’était le calendrier annoncé par le Premier ministre. Je lui fais confiance », réaffirme Olivier Marleix. 



Category

📺
TV
Transcription
00:00Et oui, c'est intéressant de vous entendre Olivier Marleix, bonjour, parce que c'est vrai qu'on a l'impression que la situation est en train de se tendre encore un peu plus dans la constitution du gouvernement.
00:09On se demande quand tout ça va finir, si ça va finir un jour. Hier, Michel Barnier devait recevoir, il avait un agenda chargé.
00:15Il devait recevoir, entre autres, certains barons de votre camp, LR, mais le rendez-vous a été annulé. Est-ce que vous savez, vous, pourquoi ? Est-ce que Laurent Wauquiez ou Bruno Retailleau vous l'ont dit ?
00:24Non, non, écoutez, je ne suis pas dans le secret des dieux. Il y a eu d'autres rendez-vous, je crois, annulés avec la majorité. Il y a eu un peu de tension hier, ça n'a échappé à personne.
00:35Il y a des gens qui veulent peser un peu sur la constitution du gouvernement. Hier, M. Darmanin était à ma place.
00:42Exactement, on va en parler.
00:43Je crois, voilà. Et donc, bon, moi, je fais confiance à Michel Barnier. Je crois que ce qui fait sa force, c'est d'être au-dessus des partis.
00:53Alors, sauf qu'il ne va peut-être pas rester si longtemps que ça. Il y a eu hier, vous l'avez entendu, forcément, des rumeurs de démission.
00:58Ça a été démenti par Matignon, mais enfin, ça prouve que…
01:01Moi, je l'invite. Je pense que c'est vraiment ce qui fait la force de Michel Barnier, la raison pour laquelle, il me semble, il a été choisi par le président de la République,
01:07c'est ses capacités personnelles d'écoute, son grand respect pour tout le monde, pour tous les Français, son envie.
01:14Oui, c'est bien d'écouter, mais il y a un moment pour trancher.
01:16Oui, il l'a affiché, il l'a exprimé très clairement, de respecter le suffrage des Français lors des dernières élections législatives.
01:23Dans cette assemblée un peu éparse, c'est le moins qu'on puisse dire.
01:28Voilà, je pense qu'il essaie de constituer un gouvernement qui traduit cette volonté de respect, d'écoute.
01:33Moi, je l'invite à ne pas être l'otage des chefs de parti.
01:37Alors, il essaie d'être le premier ministre qui respecte l'écoute, nous dites-vous, mais ce n'est pas ce qu'a ressenti le président de la République
01:43quand il a vu, semble-t-il, la première version proposée de gouvernement par Michel Barnier.
01:48Parce qu'il est arrivé, Michel Barnier, semble-t-il, avec une liste très à droite,
01:51Laurent Wauquiez à Bercy, Bruno Rotailleau à l'intérieur, à près de la moitié des ministres qui auraient été LR,
01:56et le président de la République aurait dit non.
01:59Je ne crois pas beaucoup à toutes ces versions.
02:02Moi, je crois à la volonté de Michel Barnier de faire un gouvernement équilibré, c'est ce qu'il a.
02:07C'est quoi équilibré ? C'est quelle part pour les LR ?
02:09Je n'en sais rien, mais attendez, soyons clairs.
02:12J'ai été président du groupe LR à l'Assemblée nationale.
02:15Il ne m'a pas échappé que les Républicains n'avaient pas gagné les élections législatives.
02:1947 députés.
02:2047 députés. Il en manque 243 pour avoir la majorité absolue.
02:24Personne, d'ailleurs, n'a gagné cette élection législative.
02:27C'est une situation grave, d'ailleurs, au bord peut-être d'une crise de régime,
02:33si on ne fait pas tous l'effort de trouver des solutions.
02:37Ça doit amener chacun la raison.
02:40Michel Barnier a exprimé encore devant les parlementaires républicains la semaine dernière.
02:45Est-ce que les LR ne sont pas trop gourmands quand ils arrivent avec 47 députés ?
02:48Ils disent on veut Bercy, on veut l'intérieur.
02:50Je ne crois pas que ce soit le projet.
02:53Je fais confiance à Michel Barnier pour faire un gouvernement qui exprime à la fois sa détermination,
02:58il a parlé de rupture sur un certain nombre de sujets sur lesquels les Français veulent des ruptures,
03:02sur la sécurité, sur l'immigration, la question du pouvoir d'achat qu'il faut prendre à bas le corps.
03:06Quels sont les ministères que vous voulez pour LR ?
03:08Il faut prendre tout ça sur lesquels on a des convictions fortes à porter.
03:13Après, ça n'empêche pas, évidemment, je crois que c'est la volonté de Michel Barnier
03:16de faire un gouvernement qui soit équilibré, qui montre.
03:19D'ailleurs, pourquoi il a pris un peu de temps dans ses consultations ?
03:22C'est qu'il a cherché à tendre la main.
03:24Il a dit que la table était ouverte.
03:28Il a cherché à recevoir, à faire venir des personnalités.
03:32Malheureusement, certains à gauche sont toujours l'otage de M. Mélenchon.
03:36Ils ont s'abordé de leur propre candidat à Matignon.
03:39Donc, c'est un peu plus compliqué de ce côté-là.
03:41Je crois en sa volonté d'ouverture.
03:44Votre nom a circulé, vous avez été sollicité ou pas ?
03:46Le nom d'X ou Y n'a pas beaucoup d'importance.
03:49Ce qui comptera, c'est le projet que Barnier veut mettre en place.
03:52Oui, mais il y a le projet, il y a les noms, il y a les tractations.
03:54Vous connaissez ça par cœur, vous effectivement qui avez dirigé le groupe.
03:56Je pense qu'on est dans une situation quand même, ce pays, dans une situation encore crise politique.
04:02Une France qui pourrait être ingouvernable si on ne sait pas faire les efforts qui conviennent.
04:06Mais est-ce que ce n'est pas le cas en ce moment ?
04:07Il n'y a pas de gouvernement en cette durée, on n'en sort pas.
04:09C'est le but, c'est d'arriver à en trouver un qui puisse tenir.
04:12Et puis, crise budgétaire et financière.
04:16Puisque la présidente de la Cour des comptes était encore hier à l'Assemblée,
04:20la situation de déficit sera cette année aussi grave que l'année dernière.
04:23Une charge de la dette qui expose, une charge de la dette qui devient incontrôlable.
04:27Tout ça va amener à prendre des vraies décisions.
04:30Est-ce que dans ces vraies décisions…
04:32Les jeux d'égo me paraissent un peu secondaires.
04:35Je sais qu'il y a beaucoup de gens qui sont candidats pour 2027.
04:37Monsieur Attal hier a ouvert la porte déjà pour 2027.
04:41Les problèmes du pays, de sécurité, de pouvoir d'achat, ils sont immédiats.
04:46Si les choses sont aussi tendues, c'est à cause de la question des impôts.
04:49Vous l'avez dit, Gérald Darmanin hier était à votre place et il a dit
04:52« Si les impôts augmentent, ce sera sans moi et ce sera même sans nous, les macronistes ».
04:56Est-ce que vous, pour les républicains, vous dites la même chose ?
04:58Si les impôts augmentent, nous, on n'y va pas.
05:00Soyons sérieux, c'est une rumeur qui a été lancée par M. Darmanin.
05:03Une rumeur ?
05:04Oui.
05:05C'est comme ça que Matignon l'a qualifié.
05:06Oui, c'est une rumeur.
05:07Michel Barnier a dit…
05:08J'ai entendu, pardon, l'idée d'augmenter les impôts.
05:11C'est une rumeur lancée par M. Darmanin pour permettre à M. Darmanin de la commenter.
05:16Matignon a dit très clairement que tout ça relevait de la rumeur et de pure spéculation.
05:21Tout le monde dans ce pays…
05:23Pardon, je vous interromps parce que M. Darmanin a été relativement clair.
05:25Il a dit « je suis ouvert à plus de justice fiscale ».
05:28Quand on entend ça, on dit « il faut faire payer les riches ».
05:30Vous n'êtes pas personne…
05:31Je crois que tout le monde dans ce pays est ouvert à plus de justice fiscale.
05:34Mais tout le monde a bien compris que les impôts, c'était le problème, ce n'était pas la solution.
05:38C'est le problème, notamment, c'est le problème du pouvoir d'achat des Français aujourd'hui.
05:42Nos impôts, ils pèsent sur le travail.
05:44Donc oui, les impôts, c'est le problème, ce n'est pas la solution.
05:47Mais est-ce que c'est une ligne rouge pour vous ?
05:48Est-ce que vous êtes aussi clair que Gérald Darmanin ?
05:50Vous pouvez le critiquer parce que c'est la politique.
05:51Mais est-ce que s'il y a hausse d'impôts, vous dites « ce sera sans nous » ?
05:54Les Républicains ont très clairement toujours combattu les hausses d'impôts,
05:59notamment qui pèsent sur le travail.
06:01C'est une évidence.
06:03Alors qu'est-ce que vous entendez, vous ?
06:04Moi, je respecte maintenant les décisions du Premier ministre.
06:08Il a demandé d'avoir les détails des chiffres.
06:11Pardon, mais ce n'est pas si simple que ça.
06:13Ça fait deux ans qu'on découvre des situations budgétaires
06:16qui ne sont pas du tout celles qui sont annoncées,
06:18qui sont plus graves que celles qui sont annoncées.
06:20Donc, laissons à Michel Barnier le temps de prendre connaissance
06:23de la réalité de la situation.
06:25Et puis, il viendra le temps de la construction du budget.
06:27Je comprends que certains aient envie d'alimenter ces rumeurs
06:30et essayons d'être un peu responsables.
06:32Mais si les rumeurs sont alimentées,
06:33c'est parce que Michel Barnier n'est pas clair.
06:35On le voit bien.
06:36Il parle de justice fiscale.
06:37À gauche, on dit « justice fiscale, c'est faire payer les riches ».
06:40Et à droite, on dit « justice fiscale, c'est baisser les impôts,
06:42au contraire, de ceux qui travaillent ».
06:44Une fois encore, moi, je crois que oui,
06:46dans ce pays, on a un problème de trop d'impôts.
06:50Donc, pour vous, plus de justice fiscale, c'est moins d'impôts.
06:54Mais, pardon, soyons très clairs.
06:57Le sujet, ce n'est pas que les recettes.
06:59Qu'est-ce qui fait que la situation du pays est financièrement aussi dégradée ?
07:03Qu'est-ce qui fait qu'on a eu 1 000 milliards de dettes supplémentaires en 7 ans ?
07:06Excusez Dupert, en 50 ans, le pays avait 2 000 milliards de dettes.
07:10En l'espace de 7 ans, on en a rajouté 1 000 milliards, plus 50 %.
07:14On a un déficit qu'on ne sait plus financer.
07:17La charge de la dette est en train d'exploser.
07:19Ça, sur le constat, tout le monde est d'accord ?
07:21Non, tout le monde est d'accord.
07:22Mais c'est quoi, le premier élément de constat ?
07:24C'est que la dépense a explosé.
07:26Donc, le sujet, c'est la dépense, ce n'est pas les recettes.
07:29C'est sur la dépense qu'il faut travailler en priorité.
07:31Et ça, je pense que Michel Barnier en est parfaitement convaincu.
07:35Tous ceux qui parlent d'impôts, aujourd'hui,
07:37cherchent à créer de vaines polémiques, probablement,
07:40pour se faire remarquer et pour créer un petit bras de fer.
07:43Dans ce moment qui excite toujours les politiciens,
07:46qui est celui de la composition du gouvernement.
07:48Et les retours que vous avez ?
07:49On aura un gouvernement d'ici ce week-end ou pas ?
07:51Je ne sais pas.
07:52Mais c'était le calendrier annoncé par le Premier ministre.
07:54Moi, je lui fais confiance.
07:55On verra s'il est respecté.
07:56Pour l'instant, c'est un peu mal parti, quand même.
07:58Merci beaucoup, Olivier Barret.
07:59Merci à vous.
08:00Merci à vous deux.
08:01Et merci également à Katia Tia
08:02pour la traduction en langue des signes.
08:05Télématin revient dans un instant avec un nouveau...

Recommandations