• il y a 2 mois

Céline Géraud, accompagnée de la rédaction d’Europe 1, propose chaque midi un point complet sur l’actualité suivi de débats entre invités et auditeurs.
Retrouvez "Europe 1 13h" sur : http://www.europe1.fr/emissions/europe-1-midi3

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Transcription
00:00Avec Céline Giraud sur Europe 1 et à 13h21. Céline, c'est l'heure d'accueillir vos deux chroniqueurs du jour.
00:06Pour décrypter l'actualité, l'avocat Gilles-William Golnadel et le directeur adjoint de la rédaction au Journal du Dimanche, Raphaël Saint-Ville.
00:13Que je suis ravie d'accueillir, bienvenue à bord les amis.
00:15C'est la fin de semaine et on ne s'est pas ennuyé encore cette semaine, c'est passé très vite.
00:21Et j'avais envie de commencer par cette nouvelle agression des policiers de la brigade territoriale de contact de la Courneuve.
00:28En Seine-Saint-Denis, ils ont été violemment agressés par une vingtaine d'individus alors qu'ils tentaient d'interpeller un homme.
00:33Ça s'est passé dans la cité des 4000.
00:35Les policiers agressés alors qu'ils procédaient à l'interpellation d'un individu sous contrôle judiciaire et interdit dans le département.
00:43Encore une agression contre les fortes de police. On banalise finalement presque cette ultra-violence.
00:49Vous me l'enlevez de la bouche, pardon. On ne devrait pas s'y habituer, mais c'est tellement quotidien.
00:57C'est la banalité du mal, d'une certaine manière.
01:00On ne peut pas reprocher à l'État le fait que le type a eu une interdiction de séjour et qu'il ne la respecte pas dans tel département.
01:10Dans cette cité en particulier, c'est les 4000 qui est une cité très sensible.
01:15Ce qui est le plus tragique d'une certaine manière, c'est que la Seine-Saint-Denis est devenue une région autonome,
01:23détachée presque de la France.
01:25Je suis pratiquement certain que les jeunes, comme on les appelle, qui sont venus à l'aide de ce délinquant récidiviste, ils ne le connaissent pas.
01:35Ils ne le connaissent pas, mais c'est une sorte de solidarité automatique à l'égard de...
01:41Une vingtaine d'individus quand même qu'en surgit.
01:43Mais la détestation, pardon de le dire, la détestation du flic dans une telle région,
01:50c'est non seulement la détestation du policier, mais c'est aussi la détestation de la France.
01:54Il faut l'admettre ça, pour essayer de comprendre, c'est cela.
01:58Donc voilà, NIM, alors moi je veux bien qu'on parle de police de proximité,
02:03mais comment voulez-vous avoir de la proximité dans une telle adversité ?
02:08Dans un quartier, pour le coup, la cité des 4000, c'est vraiment particulier à Falsteinville, c'est une cité qui est bouillante.
02:12Oui, parce qu'en fait, le sujet bien sûr qu'on pourrait évoquer, les violences que subissent la police,
02:17le vrai sujet, il a été évoqué par Gilles William,
02:19c'est ces territoires, ce que l'on dit, territoires perdus de la République depuis maintenant plus de 20 ans.
02:24C'est une no-go-zone à un moment donné.
02:26C'est une no-go-zone, c'est vrai que ce sont des isolats où s'exerce un autre droit.
02:32C'est même plus des zones de non-droit, c'est vraiment, il y a quelque chose d'autre qui s'est installé avec des règles qui leur sont propres.
02:39Et effectivement, la police, non seulement n'y est pas bienvenue, elle y est même interdite.
02:44Ce qui est sidérant, c'est de voir que ce sont les policiers qui se retrouvent à l'hôpital,
02:48alors certes, il y a un des gamins qui s'y retrouve également,
02:53mais l'essentiel de ceux qui ont agressé les policiers aujourd'hui sont en liberté et continuent probablement leur trafic dans la cité des 4000.

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