Céline Géraud, accompagnée de la rédaction d’Europe 1, propose chaque midi un point complet sur l’actualité suivi de débats entre invités et auditeurs.
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00:0013h-14h, l'Europe 1-13h, avec Céline Giraud sur Europe 1-13h22. Céline, c'est le moment d'accueillir vos deux chroniqueurs du jour pour décrypter la qualité,
00:08le journaliste Yvan Lioufol et le chroniqueur politique Olivier Dartigolles.
00:11Bonjour, bienvenue à bord.
00:13Bonjour.
00:13Ravi de vous retrouver en ce début de semaine et je voulais commencer cette Europe 1-13h avec cette scène de violence inouïe.
00:20Une gare RER, on en a parlé dans le journal, c'est en Seine-et-Marne, Auxoire-la-Ferrière, sur fond de rivalité entre bandes à coups de hache.
00:29Ils sont très jeunes. Il y a quatre blessés, dont deux grièvements. L'ultra-violence n'a plus de limite, Olivier Dartigolles.
00:35Oui, tout est résumé. Nous sommes chaque fois sentiments de sidération, quoique la multiplication de cette actualité fait que le sentiment de sidération se dissipe,
00:46mais sur, donc, des protagonistes extrêmement jeunes et avec des armes blanches.
00:54Avant, quand il y avait des batailles entre bandes, rivales, c'était des batailles en jeu.
00:58Et dans des territoires dont on se dit que ça pourrait bien se passer. Donc, de nouveau, le cocktail est rassemblé, l'âge, les armes et le territoire.
01:06Une dizaine de jeunes, donc des mineurs cagoulés, il y avait des battes de baseball aussi, Yvan Lioufol, voilà, ça dépasse l'entendement.
01:13Il est 8h du matin, on est en plein trafic.
01:15Moi, je trouve que ce qui dépasse l'entendement, ce qui me sidère d'abord, c'est la propension qu'a une partie de la presse progressiste à ne pas vouloir voir ce qui se passe aujourd'hui en France.
01:24C'est-à-dire ?
01:24Et à vouloir désigner ceux qui décrivent les faits, et notamment nos médias, les médias européens, CNews, enfin, ou la sphère Bolloré,
01:33parce que c'est ainsi maintenant qu'elle est désignée par Libération, encore ce matin, sous la plume d'un éditorialiste,
01:38qui reproche, en fait, à tous ces journalistes de décrire les faits,
01:42ce sont des faits qui sont dérangeants sur, effectivement, le confort intellectuel qui avait été de dire que le vivre-ensemble était un vivre-ensemble parfait.
01:49Et donc, en effet, aujourd'hui, on a une succession de faits qui montent en incandescence, si je puis dire, ce sont des violences, maintenant, tribales.
01:56Nous avions vu apparaître les couteaux, maintenant, on voit apparaître les machettes, les haches, demain, peut-être, les flèches, les arcs, que sais-je.
02:04Et on voit, bien entendu, que cette violence-là, qui est une violence sauvage, bien entendu,
02:09mais devient une violence sauvage au sens primitif du terme.
02:13C'est-à-dire qu'aujourd'hui, c'est une violence, d'abord, une violence importée, ce ne sont pas des violences qui correspondent aux mœurs occidentales,
02:18et c'est une violence qui commence à mettre en péril la sécurité de tous,
02:24même si, pour l'instant, ces violences ne s'exercent qu'à travers des clans.
02:29Alors, il y a une main quasiment tranchée, une plaie béante...
02:33Au crâne.
02:34Au crâne, enfin voilà, c'est des blessures lourdes qui sont... Qu'est-ce qu'on fait ? Qu'est-ce qu'on fait pour lutter contre ça ?
02:39Qu'est-ce qu'on fait si ce n'est la réponse pénale et judiciaire ?
02:43C'est-à-dire, peut-être, bien évidemment, réévaluer l'échelle des peines, oui,
02:49et puis une réponse éducative.
02:53Tous ceux qui suivent ces questions de sécurité, il faut agir quand les faits sont commis, bien sûr, mais c'est bien tard.
03:01Sanctionner, que la réponse judiciaire soit rapide et forte,
03:07mais essayer, en amont, de permettre que ces choses-là ne se réalisent plus.
03:13Donc, je suis moi un fervent défenseur, et je sais que d'une police de proximité,
03:19de quartiers populaires qui ont été laissés...
03:22Mais vous êtes un peu romantique, peut-être ?
03:24Des quartiers populaires qui ont été totalement laissés à la loi des trafics,
03:29et à la loi de la drogue, et à la loi des gangs.
03:32C'est-à-dire que quand le service public se retire, d'autres logiques viennent prendre le terrain.
03:38Donc, je suis oui pour une reconquête des territoires,
03:41de chasser et d'arrêter que ces gangs puissent pourrir la vie des habitants,
03:46et de prendre ces mesures-là.
03:48Mais tous ceux qui connaissent ces quartiers savent ça.
03:52C'est un tour de force, quand même, d'entendre Olivier Dardigolle décrire une partie de ses réalités,
04:00quand même oser prononcer le mot d'immigration.
04:03Parce que, naturellement, tout vient, si on veut aller à la source de tous ces problèmes-là,
04:07tout vient, effectivement, d'une immigration incontrôlée,
04:10d'une immigration extra-européenne, plus généralement,
04:12qui importe des mœurs et des violences qui étaient jusqu'alors inusitées.
04:15Je ne dis pas qu'il n'y avait pas de violences, naturellement, dans les sociétés occidentales.
04:19Ce serait une bêtise de le dire, mais pas à ce point,
04:21et pas avec des machettes, des couteaux ou des haches.
04:24Et donc, il y a toute cette prévention à vouloir décrire le réel,
04:28qui vient de la part d'une gauche soi-disant progressiste,
04:31et qui ne veut pas stigmatiser les minorités, mais au prétexte de ne pas stigmatiser les minorités.
04:35Oui, je suis bien d'accord.
04:37Si vous êtes bien d'accord, osez dire les choses et osez aller au bout de votre raisonnement.
04:41Vous n'avez pas à me dire ce que je dois dire ou pas dire.
04:43Chacun est libre de dire ce qu'il veut et ce qu'il entend.
04:45Moi, je suis aussi, vous n'en parlez jamais, pour qu'on coupe les reins des filières financières.
04:52Tout ça remonte à Dubaï.
04:55Nous sommes allés voir nos amis marocains sans obtenir aucune garantie
05:00sur le fait que de ce pays n'arrive plus le trafic de drogue, notamment.
05:05Donc voilà, sur toutes ces questions-là, sur le système international,
05:10l'acheter pour l'acheter, mais arrêtez avec ça.
05:14L'acheter pour l'acheter, vous ne parlez jamais des filières financières et du haut du spectre.
05:19Jamais vous n'en parlez.
05:21Bien sûr que si, je voudrais qu'on parle de tout.
05:24Il n'y a aucun sujet.
05:25Je suis d'accord pour qu'on parle de tout.
05:26Olivier Dardigolle, la parole est ouverte et libre, bien sûr, sur Europe 1.
05:29Dans quelques instants, on va parler de ce trafic de stupéfiants.
05:33Il nous faut un arsenal législatif nouveau.
05:36C'est Bruno Retailleau qui l'affirme et il milite pour la création d'un parquet dédié à ce fléau.
05:40Est-ce une urgence, la justice ?
05:42Et l'intérieur vont-ils pouvoir avancer ensemble ?
05:44Eh bien, on va se poser la question.
05:45A tout de suite.
05:46Vous pouvez aussi vous réagir au 01 80 20 39 21.
05:49C'est le numéro du standard d'Europe 1.