Aurélien Rousseau, député, ancien ministre de la Santé.
Selon l'ancien ministre de la Santé, pour la viabilité de notre système, il faut faire ce virage préventif
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00:00Oui, je pense que c'est globalement vrai et c'est pour ça que j'avais tenu à ce que ce ministère puisse s'appeler Ministère de la Santé et de la Prévention.
00:13J'espère que dans le futur gouvernement, il aura toujours cet intitulé parce qu'en fait, on doit changer de focale.
00:20On doit arrêter de se dire dans l'écologue qu'on est tous d'accord que la prévention, c'est ça qui est important et on doit agir.
00:27Agir, ça veut dire quoi ? Ça veut dire se dire que pour la viabilité, pour la soutenabilité même de notre système de santé, il faut faire ce virage préventif.
00:39Ce n'est pas une cerise sur le gâteau, c'est l'essentiel.
00:42Je pense qu'il y a une partie d'un cap qui a été franchi sur, vous l'avez dit, sur ces fameux gestes barrières, même si on n'en peut plus du mot.
00:56Il y a un cap qui a été franchi, je pense aussi sur des dispositifs de prévention, de vaccination ou des dispositifs de prévention, par exemple contre la bronchiolite.
01:06Mais il y a quelque chose qui n'a pas été franchi, moi je pense qu'il faut mener le combat, c'est ceux qui sont morts du Covid.
01:13Ils sont morts en particulier, évidemment, d'être des personnes âgées mais d'être des personnes obèses.
01:19C'est les déterminants sociaux de santé.
01:21C'est ça le combat maintenant parce que sinon on passerait à côté d'un des grands volets de la prévention.
01:26Je pense que c'est une priorité mais ce n'est pas qu'à l'hôpital, c'est de se dire qu'aujourd'hui toute une partie de l'innovation en santé, de l'innovation dans le dur, elle va se jouer dans la prévention.
01:42Regardez ce qu'il se passe et ce qu'on est en train de faire sur le cancer, sur le repérage, sur la prédictibilité.
01:50C'est des champs essentiels pour la prévention, c'est ça qui va changer la donne dans le futur.
01:57Que pensez-vous de la prévention ?
02:01J'ai une mesure à laquelle je tiens particulièrement, sans doute pour des raisons multiples,
02:06c'est que je pense qu'il faut qu'on mette autant d'intelligence dans la prévention que ce qu'on peut en mettre dans la recherche sur des pathologies extrêmement ciblées.
02:15Je pense notamment qu'on est très en retard, trop en retard, par exemple en prévention sur l'obésité qui est aujourd'hui un des facteurs les plus stigmatisants
02:23mais aussi avec des conséquences sur la vie des gens et ça le Covid nous l'a montré pleine face.