• il y a 3 mois

Tous les vendredis, samedis et dimanches soirs, Pascale de La Tour du Pin reçoit deux invités pour des débats d'actualités. Avis tranchés et arguments incisifs sont aux programmes de 19h30 à 20h00.
Retrouvez "Ça fait débat" sur : http://www.europe1.fr/emissions/les-grandes-voix-du-weekend

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00:00Heureux Pinsouas Week-end, 19h21, Pascal Delatour Dupin.
00:04Et bien nous avons le bonheur d'accueillir Paul Melun dans ce studio.
00:09Dites-moi Paul Melun, comment ça, de quelle heure l'émission ?
00:11Oh là là, je vais me faire discuter.
00:13J'ai l'impression d'arriver en retard en classe, Pascal, je vous le jure, vous êtes un prof.
00:16Ah bah non, je ne suis pas prof.
00:18Paul Melun, on est très content de vous avoir dans ce studio.
00:21Jules Thorez est avec nous.
00:23Évidemment, vous avez suivi l'actualité qui est encore très, très, très dense aujourd'hui.
00:28On attend les mots de Michel Barnier.
00:30Bien sûr qu'il va être interrogé tout à l'heure par nos confrères sur les dossiers qui fâchent.
00:36Ah bah j'espère.
00:38Ce serait la moindre des choses.
00:40Tous vos confrères ne sont pas comme vous, Jules.
00:42Non, non, les dossiers qui fâchent.
00:44La question en tout cas que l'on se pose, c'est ce gouvernement.
00:48Un gouvernement de la droite conservatrice.
00:50On espère qu'il n'est pas juste là pour commenter son gouvernement.
00:54Pour commenter la composition de ses 35 minutes.
00:56Et dire qui est qui et qui va où.
01:00J'espère quand même qu'il va nous donner une sorte de cap.
01:02Quelques lignes directrices pour son futur gouvernement.
01:04Mais c'est-à-dire ?
01:06Sur les priorités des Français.
01:08Pouvoir d'achat, sécurité, immigration, santé.
01:12Vous voulez son discours de politique générale avant l'heure, c'est ça ?
01:14Je ne veux pas son discours de politique générale.
01:16Mais vous savez, son discours de politique générale, c'est le 1er octobre.
01:18C'est une éternité.
01:20C'est dans 10 jours.
01:2210 jours en politique, c'est une éternité.
01:25Ou une journée dure une semaine.
01:27C'est un peu inquiétant ce que vous dites, Jules.
01:29Je sais que vous avez raison.
01:31Aujourd'hui, on est dans l'instantanéité.
01:33Là, maintenant, pas toujours.
01:35Mais dire que le 1er octobre, c'est une éternité.
01:37Non, ce n'est pas vrai.
01:39On assiste à un raccourcissement du temps politique.
01:41Où il faut tout, tout de suite.
01:43On ne va pas vous faire le discours de politique générale
01:45de la 6e ou 7e puissance du monde en 10 minutes.
01:47Que le Premier ministre, il ait besoin d'un peu de temps.
01:49Qu'il ait besoin de réunir, d'échanger.
01:51De voir avec chaque ministère où vont aller les priorités.
01:53De donner sa feuille de route.
01:55On peut le comprendre.
01:57Je pense qu'il ne faut pas être impatient.
01:59Il faut attendre.
02:01Ce qui compte plus encore que le casting,
02:03c'est la politique qui va être conduite pour la nation.
02:05Et ça, c'est un vrai sujet.
02:07Quelle politique en matière d'immigration ?
02:09Quelle politique en matière de lutte contre l'insécurité ?
02:11Quelle politique sur le pouvoir d'achat ?
02:13Il a dit qu'on était à la tête d'un Etat plutôt en faillite.
02:15Comment faire sur la question de la dette et du déficit ?
02:17C'est sur tous ces sujets-là qu'il va falloir
02:19que le Premier ministre soit au rendez-vous.
02:21En équipe ministérielle, on se dit
02:23tout le monde est là, tout le monde doit être à la tâche
02:25pour conduire les affaires de la nation.
02:27Alors Michel Barnier, on va en reparler.
02:29Vous parliez du déficit.
02:31A 18h15, et tout le monde était très à l'heure,
02:33Bruno Le Maire prend la parole.
02:35Passation de pouvoir avec Antoine Armand.
02:37Je voudrais qu'on écoute
02:39et qu'on fasse écouter aux auditeurs
02:41de Repens ce petit passage
02:43de relais. Vous allez bien comprendre
02:45le passage de relais. Pourquoi je dis passage de relais ?
02:47Parce que Bruno Le Maire
02:49lui a offert une sorte de bâton
02:51et vous allez comprendre pourquoi.
02:53Cher Antoine, tu es Savoyard de naissance,
02:55je suis Basque
02:57d'adoption.
02:59Je veux donc t'offrir,
03:01en cadeau de bienvenue,
03:03un maquilla basque.
03:07Le maquilla est
03:09un bâton de marche.
03:11Il t'aidera donc à franchir
03:13l'école. Mais
03:15il est aussi
03:17une arme de défense.
03:19Il t'aidera à affronter
03:21les périls nombreux que tu rencontreras
03:23sur ton chemin. Je te souhaite
03:25le meilleur, cher Antoine.
03:29Voilà pour cette petite séquence qui était
03:31l'un des temps forts de cette Passation de Pouvoir.
03:33Un peu d'humour de Bruno Le Maire.
03:35Il faut dire qu'il va devoir avoir beaucoup d'humour
03:37Antoine Armand vu ce qu'il va découvrir.
03:39Moi je suis désolé, mais moi ça me fait peur.
03:41Depuis hier, j'arrête pas d'en parler
03:43mais ce déficit, quand j'entends
03:45Pierre Moscovici nous dire
03:47dans les échos, je crois que le déficit
03:49on est à 6% du PIB.
03:51Bon courage ! On va arriver à 6% du PIB.
03:53Mais honnêtement, moi je suis
03:55plutôt assez confiant
03:57par rapport à la personnalité d'Antoine Armand.
03:59C'est-à-dire, vous avez épluché la presse,
04:01vous êtes des journalistes et des chroniqueurs sérieux.
04:03Est-ce que vous avez vu des interviews de ministres
04:05ce week-end ? Non, bien sûr.
04:07Une seule.
04:09Antoine Armand.
04:11Ministre de l'économie
04:13qui est le seul qui a le courage
04:15de sortir du bois avant la passation de pouvoir.
04:17Bon, entre nous,
04:19il s'est fait gronder par Matignon.
04:21Il n'avait pas le droit de faire ce qu'il a fait.
04:23Vous l'avez induit au journal du dimanche à faire des bêtises.
04:25C'est Antoine André qui l'a induit à faire des bêtises.
04:27Mais, pour le coup,
04:29ça montre quand même un ministre
04:31qui a du courage, qui n'a pas de langue de bois,
04:33qui ne compte pas
04:35se cacher. C'est un ministre
04:37qui est à un ministère
04:39où il y a un sujet qui est vraiment
04:41brûlant, celui du budget.
04:43Il ne sera pas tout seul. Son ministère est divisé.
04:45Il y a Laurence Saint-Martin qui s'occupera
04:47du budget et qui, par ailleurs, est rattachée
04:49au premier ministre.
04:51Donc, évidemment, il ne sera pas seul.
04:53Mais c'est quand même assez salutaire
04:55de voir qu'on a un ministre de l'économie
04:57qui prend des risques
04:59dès le premier jour après sa nomination.
05:01En répondant à une interview du JDD.
05:03Il n'a pas peur de la contradiction.
05:05Entre nous,
05:07c'est tacite, mais il n'a pas le droit.
05:09On n'ose pas une interview
05:11avant la passation de pouvoir.
05:13Ce n'est pas possible.
05:15Il n'a peut-être pas encore les codes, Paul Melun.
05:17Là où je vais aller dans le sens de Jules,
05:19c'est peut-être un mélange des deux.
05:21Peut-être qu'il n'a pas complètement tous les codes,
05:23parce qu'il n'a jamais été ministre,
05:25mais il est vrai que cette démarche,
05:27en tout cas sur la forme, montre que c'est quelqu'un
05:29qui a l'air audacieux et qui ne ressemble pas
05:31aux petits hommes gris, comme dit Pascal Praud.
05:33Et ils sont nombreux, les petits hommes gris,
05:35à Abercy, c'est-à-dire des hauts fonctionnaires
05:37un peu engoncés, un peu corsetés.
05:39En tout cas, il va lui falloir ne pas avoir
05:41froid aux yeux, si je puis dire,
05:43parce qu'il est vrai que la situation budgétaire
05:45du pays est très préoccupante.
05:47Et d'ailleurs, là-dessus,
05:49on ne peut pas tout mettre sur le dos du président
05:51de la République actuelle.
05:53Ça fait longtemps que l'économie de la France
05:55est structurellement déficitaire, qu'on a organisé
05:57notre économie pour être déficitaire.
05:59Moi, je suis très favorable, par exemple,
06:01à l'État-providence, au fait qu'on ait beaucoup de dépenses
06:03sociales, qu'on ait des bons services publics.
06:05C'est l'honneur de la France. Mais quand tout ça se fait
06:07au détriment de mesures élémentaires
06:09de bonne gestion, il faut se poser des questions.
06:11On parle, par exemple, de
06:13l'endettement excessif des collectivités territoriales.
06:15Est-ce qu'au niveau des collectivités territoriales,
06:17il n'y aurait pas des économies à faire ?
06:19Alors là, le problème, c'est que quand vous touchez
06:21aux collectivités territoriales,
06:23ça vous fait vite des problèmes politiques, avec beaucoup
06:25de barons locaux, et c'est difficile de l'assumer.
06:27Parce que les réseaux d'élus sont très influents,
06:29effectivement, et notamment dans ce gouvernement,
06:31puisque Michel Barnier a beaucoup compté sur les élus locaux.
06:33Donc ça peut être difficile.
06:35Donc il a vraiment fort à faire,
06:37ce nouveau ministre de l'économie.
06:39Et d'ailleurs, Bruno Le Maire, le lui a dit.
06:41Il y a beaucoup de pouvoir
06:43entre ces murs, mais je préfère
06:45vous le dire tout de suite,
06:47pas de pouvoir magique.
06:49Vous ne trouverez pas dans un
06:51tiroir de mon bureau je ne sais quelle recette
06:53miracle pour établir nos
06:55comptes publics. Vous ne
06:57trouverez que des propositions de
06:59réduction de dépenses
07:01solides, documentées,
07:03dans la lignée de ce que nous
07:05avons engagé depuis fin 2023
07:07et qui a été interrompu
07:09par les circonstances politiques
07:11depuis plusieurs mois.
07:13Voilà, Bruno Le Maire ne ment pas. Il fait état
07:15d'une situation qui est extrêmement compliquée.
07:17On le sait. Mais il n'y aura pas de hausse d'impôt.
07:19C'est ce que Antoine Armand
07:21a dit en filigrane. Va-t-il tenir
07:23sa promesse ? C'est même pas en filigrane.
07:25Il l'a dit noir sur blanc
07:27dans les colonnes du JDD.
07:29Je l'ai lu et relu cette interview.
07:31Je l'ai relu en bon attiré pour voir s'il n'y avait
07:33pas de faute. Donc je peux vous dire que si
07:35Antoine Armand, dans quelques mois, dans
07:37quelques semaines, nous annonce une hausse d'impôt
07:39pour les Français des catégories populaires et des classes moyennes,
07:41je serai le premier pour vous dire
07:43qu'il a menti. Qu'il a menti aux Français.
07:45Il est assez malin, honnêtement.
07:47C'est-à-dire que dans la même interview, il dit
07:49il n'y aura pas de hausse d'impôt pour les classes populaires et les classes moyennes
07:51mais dans la même interview, il dit aussi
07:53la politique économique et budgétaire du pays
07:55elle est définie par le ministre du budget
07:57et le premier ministre. Donc c'est
07:59un bon moyen de dire, en gros,
08:01c'est-à-dire ce que Bruno Le Maire faisait pendant le
08:03Covid-19, c'est-à-dire
08:05c'est le quoi qu'il en coûte, mais par contre
08:07le responsable, c'est pas moi.
08:09C'est pas moi.
08:11Ce sera au premier ministre et au ministre du budget
08:13de vous annoncer qu'on fait des coupes là,
08:15on fait des coupes là, on fait des coupes là, mais par contre, moi, je vais vous dire
08:17pas d'augmentation d'impôt.
08:19C'est assez malin de sa part.
08:21Non, pardon, mais il est assez précis puisque si
08:23il dit pas d'augmentation d'impôt pour les classes populaires
08:25et les classes moyennes, ça veut dire que potentiellement
08:27pour les classes plus favorisées, si je comprends
08:29par l'omission, s'il est un peu jésuitique
08:31disons, on peut se dire que
08:33ça peut être les plus riches qui paieraient des impôts. Ce qui,
08:35moi, personnellement, c'est plutôt la ligne
08:37de gauche qui est la mienne, ne me choque pas.
08:39Qu'on augmente les impôts des très riches ou des plus riches,
08:41il y avait eu, vous vous souvenez, ces questions
08:43sur les taxes sur les super profits,
08:45il y a eu un certain nombre d'allègements fiscaux
08:47qui ont été faits depuis le début de la présidence Macron
08:49concernant l'ISF, il y a eu la flat tax,
08:51bon, si c'est revenir sur ces mesures-là au plan
08:53fiscal, moi, je ne le veux pas. Mais Paul Melun, pardon, je vous pose une question,
08:55mais on a besoin aussi de ces
08:57entreprises, on a besoin de
08:59ces personnes en France pour pouvoir
09:01tourner l'économie et pour consommer.
09:03Vous n'avez pas peur que ça les fasse fuir aussi ?
09:05C'est toujours l'équilibre, vous savez, on avait eu ce débat
09:07quand François Hollande avait parlé de la taxe sur les 75%.
09:09Bon, alors, c'est toujours un équilibre.
09:11Moi, je pense qu'au-dessus d'un certain
09:13seuil, effectivement, l'impôt devient
09:15un facteur à l'évasion fiscale
09:17au départ, et là, c'est effectivement
09:19dramatique pour l'économie. Et puis, il y a un seuil
09:21d'acceptation
09:23où un certain nombre de gens, d'ailleurs, y compris des gens
09:25aisés ou plus riches,
09:27où un certain nombre d'entreprises qui font des bons profits
09:29sont, comment dirais-je, alors contents,
09:31on n'est jamais contents de payer l'impôt, mais consentent
09:33à payer l'impôt pour la solidarité nationale.
09:35Mais on est un des pays les plus taxés au monde, Paul Melun.
09:37C'est vrai, c'est vrai, c'est vrai. On est déjà un pays,
09:39mais parce qu'on est aussi le pays qui a l'État Providence
09:41quasiment le plus,
09:43comment dirais-je, le plus, qui a la plus grande envergure,
09:45qui a la plus grande générosité dans le monde.
09:47Donc, ça va ensemble.
09:49C'est vrai que l'année dernière, ça fait une semaine que tout le monde dit
09:51que c'est un excellent négociateur, que
09:53il a négocié le Brexit, que c'était un commissaire européen
09:55qui allait négocier à toutes les tables
09:57des négociations. Et en effet,
09:59c'était aussi l'argument à l'Élysée de dire
10:01bon, le budget ça va être compliqué, sur les questions
10:03migratoires ça va être compliqué, sur les questions sécuritaires
10:05ça va être compliqué. Donc, on met quelqu'un
10:07ici qui a une méthode
10:09qui plaît à tous les partenaires sociaux.
10:11D'ailleurs, il y aura
10:13une grande rencontre, une grande conférence
10:15sociale qui sera organisée
10:17à la rentrée, on n'a pas encore la date,
10:19mais elle sera là pour rassurer
10:21les partenaires sociaux. Donc, pourquoi avoir mis
10:23Michel Barnier, si ce n'est pas pour aller
10:25rassurer, par exemple, je pense,
10:27évidemment, MEDEF, parce que les discussions qu'on a depuis
10:29une semaine, c'est en gros sur
10:31l'augmentation des impôts pour les entreprises
10:33qui sont profitables, voire
10:35très profitables. Paul a parlé des super
10:37profits, on parle évidemment de ça.
10:39Et sur les contribuables les plus aisés.
10:41Si on fait un sondage, il y a 80%
10:43des Français qui sont d'accord. Donc,
10:45Michel Barnier, il est aussi là pour
10:47donner des gages, non pas à Emmanuel
10:49Macron, mais à l'opinion publique.
10:51Et demain, à partir de demain, son équipe est déjà
10:53au travail, les passations de pouvoir vont
10:55continuer dans la matinée, puisqu'il y a un premier
10:57conseil des ministres qui se tiendra à la mi-journée
10:59avec la photo de famille, évidemment
11:01avec Emmanuel Macron. Il y a déjà, je crois,
11:03une réunion de travail prévue demain matin à 8h.
11:05C'est une sorte de séminaire gouvernemental.
11:07Mais ça veut dire quoi ? Ça explique aux auditeurs
11:09d'Europe 1, Jules Torres, ce qu'est ce
11:11séminaire gouvernemental. En gros, c'est comme
11:13si vous prépariez une nouvelle rentrée
11:15à Europe 1, que vous aviez une flotte
11:17de chroniqueurs, et que vous vouliez
11:19les rencontrer avant de participer à une émission.
11:21C'est ce que, malheureusement, on n'a pas fait ici.
11:23Moi, j'aurais aimé vous rencontrer
11:25avant de rencontrer l'émission.
11:27Mais en gros,
11:29Michel Barnier, il va recevoir,
11:31alors je ne sais pas dans quelle salle, parce qu'il y a
11:3339 ministres, donc c'est
11:35évidemment massif. On ne parle pas d'une équipe de foot, on parle
11:37de quatre équipes de foot. Donc, il va
11:39les recevoir pour, évidemment,
11:41leur dire un petit mot. Il n'y aura rien d'important
11:43qui va se dire à ce séminaire gouvernemental.
11:45Il n'y aura rien d'important non plus qui sortira
11:47de ce conseil des ministres.
11:49Mais c'est normal
11:51de rencontrer tous ces ministres, d'autant plus
11:53qu'ils sont très nombreux. D'autant plus qu'on a
11:55une sorte d'aéropage assez hétéroclite
11:57avec 18
11:59ministres de la majorité présidentielle,
12:017 ministres qui sont issus de LR,
12:03des ministres de divers gauches, des ministres
12:05du Modem, des ministres de Horizon,
12:07plusieurs ministres de divers droites.
12:09Donc, évidemment, Michel Barnier,
12:11il doit faire preuve non seulement d'autorité,
12:13mais il doit montrer dès le premier jour
12:15quelle est sa méthode. La méthode
12:17Barnier, c'est quoi ? C'est
12:19de la discussion, pas de coups
12:21bas, et surtout, on défend
12:23l'intérêt du pays et pas ses intérêts personnels.
12:25C'est ça la méthode Barnier, c'est ça qu'il va
12:27essayer de montrer demain matin à 8h
12:29à ses ministres.
12:31D'un mot, c'est une méthode qui va lui être utile
12:33à plusieurs titres. Vous parliez tout à l'heure des partenaires
12:35sociaux. Bien sûr que la négociation
12:37avec les syndicats, elle va être
12:39au cœur de son exercice du pouvoir,
12:41je peux dire, mais aussi
12:43la négociation en interne avec
12:45ses ministres qui viennent d'horizons
12:47un peu différents, et ensuite, bien sûr,
12:49on pense tous à l'Assemblée nationale, parce que
12:51là, il va falloir qu'ils fassent oeuvre
12:53de négociation, qu'ils travaillent
12:55avec les différents groupes, qu'ils voient texte par texte
12:57comment ça passe et est-ce que ça casse,
12:59voir avec la gauche peut-être sur des textes
13:01sociaux s'il peut faire passer un certain nombre de projets
13:03de loi, voir peut-être, alors là c'est la grande inconnue,
13:05avec le Rassemblement national,
13:07est-ce que c'est infamant de voter
13:09avec le Rassemblement national sur, par exemple,
13:11quelque chose sur l'immigration ou sur l'insécurité
13:13quitte à prendre une volée de bois vert de la gauche,
13:15toutes ces questions-là, elles vont être quand même au menu
13:17de ces prochaines semaines et de ces prochains mois pour le
13:19chef du gouvernement.
13:21En effet, Paul a absolument
13:23raison, l'Assemblée nationale pour l'instant
13:25est à la piscine,
13:27elle est complètement
13:29fermée, ils n'ont pas
13:31organisé une session extraordinaire, comme le demandait
13:33un certain nombre de partis, pour ne pas
13:35perturber la composition du gouvernement.
13:37L'Assemblée nationale se réunira
13:39pour la première fois la semaine prochaine,
13:41pour la première fois
13:43pour notamment le discours de politique
13:45générale de Michel Varnier qui aura lieu
13:47le 1er octobre.
13:49Pour l'instant, Michel Varnier, il a une semaine
13:51pour préparer son discours de politique générale,
13:53on verra dans maintenant 30 minutes
13:55ce qu'il nous dira
13:57au journal télévisé, parce que
13:59il ne va pas nous faire la composition du gouvernement,
14:01il va nous dire pourquoi il a placé
14:03Bruno Retailleau à telle place,
14:05pourquoi il a placé Didier Migaud en
14:07deuxième position de son
14:09gouvernement.
14:11Il faut absolument...
14:13On l'évoquait, c'est un blocage, Didier Migaud-Bruno Retailleau,
14:15c'est une vraie question, moi je la poserai.
14:17Je pense que c'est
14:19moins compliqué que cela.
14:21Je pense que, vous savez,
14:23finalement...
14:25On va écouter ça avec une demi-heure, vous avez raison,
14:27évidemment, vous pourrez suivre ça en direct sur Europe 1.
14:29La composition du gouvernement,
14:31c'est une coloration. On a une idée
14:33de la coloration de ce que sera la politique
14:35de Michel Varnier. En revanche,
14:37Bruno Retailleau, oui, il est très à droite.
14:39Didier Migaud, oui,
14:41il est plutôt à gauche. Mais qui décide ?
14:43C'est le Premier ministre.
14:45Le cap, il est fixé par le Premier ministre.
14:47Et ça, pour le coup, et Bruno Retailleau
14:49et Didier Migaud,
14:51ce sont des personnes qui sont respectueuses
14:53de la hiérarchie et qui
14:55écouteront le cap qui est fixé par le Premier ministre.

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