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00:00Le Carrefour de l'info sur Arabelle.
00:07Bonjour, bonjour à tous. Bienvenue dans votre Carrefour de l'information.
00:10Tout de suite, les principaux titres que nous allons développer ensemble aujourd'hui.
00:13Tout d'abord, les élections communales du 13 octobre.
00:16La région bruxelloise va compter 124 listes électorales et 3809 candidats.
00:21Les détails tout à l'heure.
00:23Vous avez dit culture et travail social à Molenbeek.
00:25Un gros plan ce midi sur le VK, le centre communautaire néerlandophone de Molenbeek.
00:29Nous avons le plaisir de recevoir deux femmes pas comme les autres.
00:32Malika Seyssi et Héloïse Van Herzel.
00:35C'est ça, je prononce bien, qui vont nous rejoindre dans quelques instants.
00:38En deuxième partie d'émission à l'international,
00:40la situation bien sûr au Proche-Orient à la une de la presse internationale.
00:43En particulier, cette tension maximum entre le Liban et Israël.
00:47Et puis au Maghreb, le long chemin du Maroc vers la transformation économique.
00:50C'est le titre d'un dossier du centre d'études Carnegie sur l'évolution du royaume
00:54au cours de ces 25 dernières années.
00:56Décryptage dans la deuxième partie de cette émission.
00:59Voilà pour l'essentiel du carrefour de l'information qui démarre dans quelques instants.
01:10Voilà, je vous le disais, il y a quelques instants.
01:12Un gros plan aujourd'hui sur le VK, le centre communautaire néerlandophone de Molenbeek.
01:16Nous avons le plaisir de recevoir deux femmes pas comme les autres.
01:20Très actives au sein de cette structure.
01:22Malika Seyssi, bonjour.
01:23Bonjour, monsieur Tarik.
01:25Louise Van Herzel, bonjour.
01:26Bonjour.
01:27Alors, on va commencer par le commencement, en faire de plus en plus connaissance.
01:30Tout d'abord, une carte de visite avec peut-être vous, Malika Seyssi.
01:34Parlez-nous un petit peu de votre histoire et de votre parcours.
01:37Tout d'abord, merci beaucoup, monsieur Tarik, pour l'invitation.
01:40C'est un honneur d'être ici, présente à la radio Arabelle.
01:43Mon parcours, ça fait un peu plus de 30 ans.
01:47J'ai envie de dire que j'ai été très actif à Molenbeek.
01:51J'ai rencontré le VK.
01:53Le VK, on s'est rencontré mutuellement à 30 ans.
01:57Deuxième génération, jeune, qui cherche encore sa place et son identité.
02:01Le VK m'a donné l'occasion d'être dans une école, d'apprendre, de grandir.
02:05Et vice versa, on a appris dans cet échange d'apprendre à se connaître
02:12avec la communauté flamande, avec les ambitions culturelles du centre culturel flamand.
02:18Et en même temps, pouvoir donner au centre même la possibilité de rencontrer
02:23et de s'élargir et d'apporter ma pierre à l'édifice à travers,
02:27principalement à l'époque, c'était des femmes, uniquement des femmes,
02:31maghrébines, musulmanes, voilées, mais pas que voilées.
02:35Et puis, depuis lors, on a grandi, grandi, grandi.
02:38J'ai envie de dire, on vient de loin.
02:40Et aujourd'hui, je remercie Molenbeek et le VK d'avoir beaucoup donné.
02:45Surtout aujourd'hui, avec le résultat de s'être reconstruit, de dire qu'on est pluriel.
02:52Je me tourne vers vous, Héloïse.
02:54Qui est-elle et comment est-elle arrivée un petit peu au VK ?
02:58Du coup, moi, je suis anthropologue de formation bruxelloise, flamande et francophone.
03:06Et j'ai appris à connaître le VK, enfin, je connaissais déjà le VK,
03:11surtout pour sa salle de concert.
03:13Mais je ne savais pas du tout que le VK faisait aussi plein de travail social et culturel
03:19au sein d'un quartier, enfin, au sein d'une commune, qui est celle de Molenbeek,
03:24que je ne connaissais pas très bien.
03:25J'ai grandi à Forêt, mais je n'allais pas souvent à Molenbeek.
03:29Et depuis que je travaille là, je suis tombée amoureuse de la commune,
03:35qui est devenue ma commune préférée de Bruxelles.
03:39Alors, le VK, justement, est-ce qu'on peut nous présenter plus en détail
03:43cette structure plutôt très active dans cette commune,
03:46plutôt décriée par bon nombre, Molenbeek, qui est au contraire très active ?
03:51Oui, Héloïse, Molenbeek est une commune, je suis fière de Molenbeek.
03:56D'abord, Molenbeek, c'est un coup de cœur au niveau personnel.
04:00J'ai grandi et j'ai aussi une famille à Molenbeek.
04:04J'ai quatre enfants qui ont été des étudiants à Molenbeek,
04:09qui ont suivi un enseignement néerlandophone à Molenbeek.
04:13Et aujourd'hui, c'est une fierté de dire que, déjà au niveau privé,
04:16Molenbeek m'a beaucoup donné.
04:18Elle a donné un enseignement qui a fait que mes enfants ont eu des acquis
04:22et qui peuvent aujourd'hui aussi se sentir actifs, responsables,
04:26constructifs et fructueux.
04:28C'est une commune fructueuse, c'est une commune ouverte,
04:32c'est une commune accueillante, c'est un exemple au niveau du vivre-ensemble,
04:36c'est une commune cosmopolite, c'est une commune intergénérationnelle,
04:39c'est une commune jeune aussi, c'est une commune sans barrières.
04:44C'est une commune qu'on a obscurisée, quelques fois,
04:48avec des événements comme les attentats à Paris.
04:51Les amalgames.
04:53Tout à fait, les amalgames qui ont été instrumentalisés.
04:55Mais ça a fait aussi, ça a été très dur,
04:58ça a été une forme de première guerre mondiale pour nous.
05:02Mais de l'autre côté, le retour est positif parce qu'en même temps,
05:08les caméras se sont figées du monde entier sur nous.
05:11Aujourd'hui, Molenbeek est connu de manière mondiale
05:13et les gens s'y intéressent et ils voient qu'un arbre qui tombe
05:18fait plus de bruit qu'une forêt qui pousse
05:20et que Molenbeek, c'est un exemple du vivre-ensemble.
05:24Elle est très généreuse.
05:26Héloïse, tu rejoins ?
05:27Oui, je pense aussi que le VK, dont Malika, le travail de Malika,
05:32a beaucoup participé à repenser Molenbeek
05:36après ces moments qui ont été difficiles pour Molenbeek
05:40et pour les habitants.
05:42Je pense que le VK, c'est aussi une façon de...
05:45Quand on y passe, on y apprend à être citoyen,
05:49citoyen d'une commune, apprendre à vivre ensemble
05:54avec des personnes qui sont peut-être différentes
05:57mais qui ont tous et toutes l'envie de vivre dans un même endroit
06:03qui est quand même très peuplé.
06:05Molenbeek, c'est très...
06:07On est un peu les uns sur les autres.
06:09Mais c'est un peu...
06:11Je pense aussi que le VK a participé à une sorte d'endroit
06:15où on peut respirer, rencontrer d'autres gens,
06:18avoir la place en tant que citoyen ou citoyenne,
06:21prendre le temps d'être.
06:26Voilà.
06:27Le VK, le centre communautaire néerlandophone de Molenbeek,
06:30alors je lis sur le site,
06:31le respect de la singularité et de la diversité de chacun
06:34ouvert à toute culture et à toutes les religions.
06:37C'est important de le souligner.
06:39C'est très important de le souligner.
06:41C'est très très important de le souligner
06:43parce que ça dit beaucoup.
06:45Ce n'est pas une légende, ce n'est pas juste un titre
06:48et ce n'est pas pour avoir des subsides.
06:50C'est au quotidien, au quotidien.
06:52Quand je disais tout à l'heure, dans les années 90,
06:54on a commencé, c'était une infrastructure,
06:56je ne dirais pas maigre, mais à mon sens,
06:58ça ne répondait pas aux besoins assez de la population
07:01et ce n'était pas un centre non plus fortement connu
07:05par monsieur et madame Tout-le-Monde.
07:07Et quand on a commencé dans les années 90,
07:09avec cette deuxième génération,
07:11cet espace a pu donner la possibilité à un tremplin
07:15pour qu'on puisse se l'approprier,
07:18mais dans un sens positif,
07:20donc se l'approprier dans le sens singulier
07:22pour que ça nous apporte quelque chose en soi et pour soi,
07:25mais pour pouvoir après donner au sens pluriel.
07:28Donc nous avons commencé par le bien-être,
07:32qui était d'abord des ateliers récréatifs
07:35et par la suite, très vite, autour de Table Ronde,
07:38on voyait que la deuxième génération avait énormément de questions.
07:41Énormément de questions sur soi-même, sur la société,
07:44où je vis, qui je suis
07:47et surtout le message du VK, c'est de dire aux femmes
07:53qu'aucune réligion est un obstacle pour son émancipation,
07:57que pour les jeunes, ne laissez pas dire que vous n'êtes rien,
08:00on peut dire qu'on ne sait rien parce que le savoir est un océan.
08:03Le VK donne la place aux enfants,
08:06donne la place aux femmes, aux hommes et aujourd'hui aux familles.
08:09Donc on a commencé dans les années 90,
08:11on a fait un travail sur les mentalités,
08:14déjà de se rendre compte qu'on vit dans un espace mixte
08:18et que la mixité est plus forte au sens pluriel,
08:24de travailler hommes et femmes ensemble
08:26pour le bien-être de la famille, du quartier, de la société
08:28et surtout que le sac à deux de chacun,
08:31avec sa culture, sa tradition, son mode de vie,
08:35est une richesse et qu'il faut le respecter
08:38et qu'à côté de ça, c'est à nous,
08:41comme dans d'autres infrastructures comme dans l'enseignement
08:44ou même comme d'autres institutions publiques,
08:48c'est de remplir le sac à deux avec des acquis.
08:51Des acquis qui puissent faire en sorte que chacun et chacune d'entre nous
08:55a un équilibre de bien-être pour pouvoir avoir une santé mentale,
09:01une santé physique positive qui puisse rendre la personne responsable
09:07dans le sens positif et apporter sa pierre à l'édifice
09:09pour le bien vivre ensemble.
09:12Héloïse, je vois que vous hochez de la tête, vous êtes d'accord.
09:14Oui, je hoche la tête pour beaucoup de... pour tout ce que tu dis, Malika.
09:19Et aussi, je sens aussi qu'au VK, il y avait de la place,
09:24il y a de la place pour aussi la petite flamande que je suis.
09:30Mais c'est très intéressant de parler de ça, je trouve, à Molenbeek,
09:34c'est qu'on apprend vraiment à vivre ensemble
09:37et j'avais ma place autant que quelqu'un qui habite depuis toujours.
09:42Je me sens en sécurité, je me suis fait...
09:45Là, quand je marche sur la place Bonnevie, on me salue,
09:50je me sens faire partie d'une histoire commune qu'on a créée, qu'on crée ensemble.
09:56Et ça, ça me... voilà, c'est ce qui me touche au sein de cette structure
10:03qui est le VK, qui, pour moi, réussit petit à petit, avec pas à pas,
10:08à construire cette pluralité de personnes qui vivent ensemble.
10:16Ne bougez surtout pas. Tu voulais ajouter quelque chose ?
10:19Je voulais juste dire, c'est marrant, je voulais te donner une anecdote.
10:22D'abord, la communauté flamande a beaucoup donné cette ouverture, déjà.
10:26Et c'est marrant parce que tu disais, Héloïse, on te salue et tout ça,
10:31mais c'était aussi marrant, un jour, mon patron rigolait
10:34parce que dans un atelier, on avait besoin de planches à repasser.
10:37Et en fait, j'étais comme ça, on a besoin de planches à repasser,
10:40et je disais, combien ? Il disait 10. Il dit, mais d'où tu vas les chercher ?
10:43Je dis, attends. Et je sonne chez les voisins, on avait 20.
10:46En fait, ça, c'est fort, ça. On donne à Monumbic, on n'a pas peur de sonner,
10:52de dire, comment on le fait dans des familles comme ça ?
10:56On a besoin d'une casserole ? On n'en a pas assez ?
10:58Bon, on va les donner, on a besoin.
11:00Et c'est beau, ça, de donner.
11:04Donner, voilà. On se retrouve dans quelques instants pour parler
11:07des bénévoles qui font aussi la force motrice du VK.
11:11Pour ceux qui ne le connaissent pas, je rappelle que c'est le centre communautaire
11:14néerlandophone de Monumbic. À tout de suite.
11:20Le Carrefour de l'info, sur Arabelle.
11:24Et on retrouve nos invités. Malika Seyssi, Héloïse Van Herzel, rebonjour.
11:30Rebonjour, monsieur Tariq.
11:31Alors, je le disais il y a quelques instants, les bénévoles sont la force motrice du VK.
11:36Je lis aussi qu'ils jouent un rôle crucial dans le fonctionnement quotidien du centre.
11:41Justement, comment devenir bénévole au VK ?
11:45Alors, monsieur Tariq, là, vous m'avez touché dans mon âme,
11:49à savoir que le bénévolat est le moteur de la société.
11:52Sans le bénévolat, on n'existerait pas au VK, je pense.
11:55Le VK apporte des idées, on travaille sur trois niveaux.
12:00On observe, on analyse et on agit.
12:03Mais sans les bénévoles, il n'y aurait rien de concret, me semble-t-il.
12:08Alors, avant de dire comment devenir bénévole, c'est que moi-même, j'ai commencé,
12:12et je suis très sensible, j'ai commencé cinq ans en tant que bénévole au Wartekapun.
12:17Et cinq ans, c'est beaucoup, surtout quand on se donne jour et nuit.
12:22Et par la suite, à travers le bénévolat de cinq années,
12:25s'est construit ce qu'on appelle un « day working »,
12:28donc un secteur propre, un secteur éducatif émancipatoire,
12:32qui aujourd'hui, quand je dis qu'on vient de loin,
12:35tout ce qu'on présente dans ce secteur, je crois qu'une seule émission ne serait pas suffisante.
12:40Le bénévolat au Wartekapun est essentiel,
12:44comme il est essentiel dans notre quartier, comme il est essentiel dans notre société.
12:47Les bénévoles travaillent sur différents axes au sein du Wartekapun,
12:51donc l'aspect culturel, artistique et social.
12:54Le bénévolat, comment le traduire, si ce n'est que la générosité
12:58et donner de nouveau, et de son temps.
13:02Et ça, c'est sacré. Ça, c'est sacré.
13:04Les bénévoles, on les respecte vraiment à 1000%.
13:09En plus, ils sont maintenant jeunes.
13:12Il y a des jeunes qui viennent demander de faire du bénévolat.
13:15Et cet esprit de jeunesse, de vouloir donner dans cette société, dans notre quartier, c'est magnifique.
13:20Comment devenir bénévole ? Il suffit juste de nous contacter.
13:23Et les bénévoles, on leur propose une planche d'activité dans laquelle ils voudraient s'engager.
13:30C'est ton sentiment aussi, Héloïse ?
13:32Oui, oui. Le bénévolat au sein du WK,
13:37c'est ce qui fait aussi l'essence du WK pour moi,
13:39parce que c'est eux qui font, et elles et eux d'ailleurs,
13:43qui font battre le cœur.
13:47Ça peut être cuisiner ensemble lors de grandes fêtes,
13:54lors de grandes fêtes de quartier,
13:58ça peut être être au bar,
14:00ça peut être la sécurité,
14:01ça peut être vendre des tickets,
14:03ça peut être presser des jus pendant des heures.
14:07Et en fait, ça fait famille,
14:10ça crée une famille qui est pour moi très importante.
14:15Et voilà, c'est quelque chose qui est important pour nous au WK.
14:20Allez, on va en parler.
14:22Let's talk, c'est une traduction un peu approximative.
14:24Comment traiter des sujets au quotidien dans la vie de monsieur et madame Tout-le-Monde ?
14:29Let's talk, c'est votre, disons, petit chouchou.
14:33Oui, vraiment. Comment vous le savez ?
14:36Vous êtes journaliste.
14:38Let's talk, c'est essentiel.
14:41En fait, tout cet aspect, le fil rouge du WK,
14:46c'est bien évidemment à ce qu'on puisse se rencontrer autour de la table
14:50et être préoccupé parce que les gens sont préoccupés de leur quotidien.
14:54Les sujets auxquels nous, nous ne savons pas répondre, nous invitons des experts.
14:58Nous l'avons scéné à travers le Corona également avec des émissions virtuelles.
15:03Le Corona, c'est une deuxième guerre mondiale où du jour au lendemain,
15:06tout le monde doit vivre dans l'isolement.
15:08Et on s'est préoccupé des enfants.
15:10Du jour au lendemain, ils sont enfermés quelque part.
15:12Les personnes âgées.
15:14Comment vivre ?
15:15Puis nous avons commencé de manière virtuelle à ce que les gens puissent,
15:18à travers leurs tablettes, leurs moyens digitals,
15:25de nous voir, de nous entendre,
15:27mais surtout d'entendre des experts pour soulager leur peine.
15:30Mais on apporte un constat, certes que tout le monde connaît plus ou moins.
15:34On apporte une analyse avec des experts.
15:36Notamment, je vais citer un exemple.
15:37Comment un enfant peut vivre enfermé alors que son épanouissement,
15:45c'est à l'école, c'est de rencontrer avec d'autres enfants.
15:47Il se retrouve souvent même dans un logement social,
15:50enfermé l'un sur l'autre, ne rien comprendre
15:54et mange à longueur de journée tout ce qui est farineux
15:58et tout ce qui peut aussi être très mauvais pour sa santé au niveau alimentaire.
16:02Donc, qu'est-ce qu'on a fait ?
16:03On a travaillé avec un psychologue qui a sensibilisé les parents
16:09de ne pas sous-estimer l'impact que ça a pour un enfant.
16:13Et puis, ces émissions sont devenues présentielles.
16:17Ça existait déjà avant le Corona.
16:20Au Café Cartier, on se rencontrait une fois par mois pour traiter les thèmes de société.
16:23Mais ce qui est intéressant, c'est qu'on apporte un constat, des faits réels,
16:27ce que les médias apportent, ce que le quartier apporte,
16:29ce que l'environnement apporte, ce qui nous dépasse.
16:32Mais le but aussi de Celle et le Stock, c'est de venir avec des perspectives futures, nouvelles.
16:39Justement, Malika, j'ai visionné quelques-unes de vos capsules,
16:43des experts en contact direct avec le public, une interaction immédiate.
16:47C'est un exercice plutôt difficile à accomplir,
16:50mais qui apporte finalement de bons résultats en matière d'enseignement et de pistes de réflexion.
16:56Tout à fait. D'abord, on casse les tabous.
16:59Sinon, on ne va pas y arriver. On ne fait pas semblant.
17:02Parfois, on ne sait pas ce qu'on va avoir autour de la table.
17:04Mais en tout cas, on prépare nos experts à dire que le plus important, c'est de l'écoute.
17:10L'analyse, certes, en tant qu'experts, que moi, je n'ai pas.
17:13Mais ces jeunes qui, par exemple, ont traité de la question du mariage,
17:17il faut du mariage, de la relation, de la sexualité,
17:21de cette combinaison de cultures, de traditions, de religions,
17:26le bien-être de cette jeunesse qui ne croit plus au mariage.
17:29Et donc, le but, c'est qu'ils sortent vraiment en ayant acquis quelque chose, un savoir en plus.
17:39Le savoir est très important.
17:41Donc, on avait dernièrement aussi pour les élections régionales, on doit rester neutre.
17:47On n'a pas invité des partis politiques à parler de la politique.
17:50Mais on a constaté que les jeunes ne croyaient plus à la politique.
17:52Et le thème était la jeunesse, croyez-vous encore à la politique.
17:56Donc, malheureusement, beaucoup ne croient plus à la politique.
17:59Mais on les a sensibilisés en disant, mais faites attention.
18:02La politique, si vous ne l'aimez pas aujourd'hui, elle ne vous représente pas.
18:06Mais d'une manière ou d'une autre, elle viendra à travers vos portes, chez vous, à la maison.
18:10Elle risque de nuire à vos engagements, nuire à votre avenir, nuire à vos enfants.
18:15Alors, d'une manière ou d'une autre, faites en sorte de vous y intéresser.
18:18Parce que sinon, c'est elle qui va s'intéresser à vous.
18:21Elle ne sera pas toujours en votre faveur.
18:23Avec des experts, c'était un très bel échange.
18:26On est dans l'échange, on est dans le dialogue.
18:28On n'est pas dans les débats où il y a une nappe noire.
18:30Il y a des experts derrière, une salle avec des jeunes qui ne parlent pas.
18:35C'est un échange très intéressant, une atmosphère aussi très conviviale.
18:39Alors, je me tourne vers vous, Héloïse, vers l'artiste, chanteuse, qui joue aussi des instruments de musique.
18:46Vous aidez aussi des personnes qui n'ont pas assez confiance en soi, ou freinées par leur milieu familial,
18:52justement, à développer cette fibre artistique. Comment vous faites ?
18:56Ça, c'est en construction, parce que c'est difficile d'avoir accès à ces jeunes qui ont envie ou un besoin de s'exprimer créativement.
19:14Il faut d'abord construire des rapports de confiance, avoir confiance en la petite flamande qui pourrait être un peu élitiste.
19:24Je ne sais pas ce que ces jeunes pourraient penser, mais laisser en tout cas la parole et faire du VK un endroit où ils peuvent s'exprimer.
19:35Et ça passe même d'abord par cuisiner ensemble et discuter de leurs ambitions, leur permettre de rêver, avoir le droit de rêver.
19:45Et se dire qu'eux aussi peuvent rêver à ce genre de carrière. J'aimerais beaucoup investir plus de temps là-dedans.
19:55Je donne aussi des ateliers de musique à des enfants, pour travailler autour du jeu, de la langue.
20:05Je pense que la musique peut aider les tout-petits à apprendre une langue, à l'apprivoiser de façon chouette et un peu ludique.
20:18Que ce ne soit pas quelque chose de difficile.
20:23L'initiation.
20:24L'initiation, tu fais ça bien. Le Kamishibai, c'est beau.
20:27Qu'est-ce que c'est le Kamishibai ?
20:29Le Kamishibai, c'est un projet du Wartekapun, où il y a des... c'est difficile à expliquer.
20:39C'est de l'isran, tu dois m'aider Malika.
20:42D'abord, tu viens avec un théâtre-valise, c'est un cadre, et tu animes ça avec des images, des dessins qui ont été faits par un dessinateur.
20:56Et puis les enfants sont là-devant, ils sont partis avec toi, tu changes les images à fur et à mesure, et tu expliques une histoire.
21:02C'est japonais en fait.
21:04A la base, le concept est japonais, mais c'est des contes du monde entier.
21:12Et je raconte des histoires aux enfants qui sont émerveillés.
21:16Et là, c'est un conte berbère en fait.
21:18Beaucoup d'initiation, on l'a vu, à la musique aussi, à la photo aussi ?
21:23On a par moments des expositions photo, mais l'art en soi, en parlant de musée, de photo, l'art c'est incroyable.
21:30Et je l'ai compris aussi moi-même au WK, parce que le WK c'était une école pour moi, il m'a beaucoup appris.
21:36Mais à un moment donné, j'ai eu un déclic en sachant que l'art, c'est un outil où les gens changent leur mentalité.
21:44Donc l'art, c'est quelque chose d'incroyable.
21:48Notre public, à la base, n'allait pas au musée.
21:52On a déplacé le musée chez nous, en présentant l'avis d'une femme qui s'appelle Frida Kahlo.
21:57On a parlé de cette femme battante, de son handicap, de sa place aussi en tant qu'artiste, en tant que femme, de son comté artistique féministe.
22:05Et après, on a amené les femmes aller voir le musée.
22:08Et puis, il y a des femmes qui sont restées une demi-heure devant le tableau, parce qu'elles parlaient à Frida Kahlo.
22:15Elle est décédée, certes, mais elles parlaient à ces femmes.
22:18Et donc, à ce moment-là, on sait que le VK donne place à l'art, à des actions sociales, à des bénévoles, à l'artistique, à l'intergénérationnel,
22:29donne un place d'oxygène où les enfants peuvent, à la maison, faire des devoirs, devoirs, devoirs, devoirs de se taire, devoirs de ne pas salir, devoirs de ceci.
22:37À l'école, devoirs de faire les matières.
22:39Entre la maison et l'école, le Vert Capoun est un espace d'oxygène.
22:44Ou quand on a un enfant de 4 ans en face de nous, on a 4 ans.
22:47Et quand on a une personne de 60 ans, on a 60 ans.
22:49Et quand on a un jeune de 20 ans, on a 20 ans.
22:51Alors, le temps passe très, très vite. Encore deux, trois petites questions.
22:54Est-ce qu'il y a des travaux en cours, en gestation ou des projets que vous élaborez en ce moment ?
23:00Question.
23:02Moi, je travaille du coup surtout, mais j'en ai déjà parlé tout à l'heure, sur des ateliers que je donne à des enfants après l'école.
23:12Souvent, ce sont des enfants qui ne vont peut-être pas à l'académie de musique, etc.
23:20Et donc, juste après l'école, ils peuvent aller à l'école même, découvrir ce que c'est la musique.
23:27Parce que c'est mon art de prédilection, mais ce que c'est la musique, ce que c'est l'émotion et la musique,
23:33et comment on écoute de la musique, c'est quoi le silence, comment on en fait ensemble, comment on joue ensemble.
23:41Parce que c'est finalement un jeu aussi.
23:43Et voilà, c'est un petit truc que je mets en place pour l'instant, qui vont arriver très vite.
23:50Maneka ?
23:51Oui, il y a plein, plein, plein de belles choses, on ne va pas pouvoir toutes les citer.
23:54Mais en tout cas, ce qui me vient maintenant, c'est Family Connect.
23:57Donc, tous les mercredis, vous pouvez venir manger avec vos enfants.
24:00Il y a des jeux à disposition.
24:01C'est 3,50 euros pour les enfants, 5 euros pour les adultes, pour un super bon repas, la patate compire.
24:06Mais à côté de ça, le plus important, c'est qu'il y a un espace de jeu où vous invite non pas à ce qu'il y ait des éducateurs,
24:10qui jouent avec les enfants, mais que les parents jouent avec leurs enfants, parce que ça manque énormément.
24:15À côté de ça, un bénévole que je salue, Ayoub, le chef cuisine du couscous du vendredi.
24:20Par excellence, le couscous royal, avec un prix social de dingue.
24:24Vous ne pouvez pas vous imaginer.
24:26Je vous laisserai goûter.
24:27Quand vous paierez, vous diterez que franchement, il va le double de son prix.
24:31Mais venez, tous les vendredis, au Vard Capoun, à midi, il y a un couscous royal qui vous attend.
24:35Il y a aussi le petit-déjeuner, le jeudi.
24:38On parle beaucoup d'estomac, mais avant tout, c'est pour sortir les gens de l'isolement.
24:43Je sais que tout le monde a à manger à la maison, je pense que tout le monde a du pain à la maison.
24:47Mais c'est surtout des moments de rencontre.
24:49Et ce qu'on constate, c'est que les gens viennent seuls.
24:51Et après, ils adoptent une personne qui les suit dans leur vie, qui devient les meilleurs amis du monde.
24:55Et ça, c'est aussi très important, de sortir les gens de l'isolement.
24:58Que dire d'autre ?
24:59Au niveau éducatif, il y a l'Eldstall qui se prépare.
25:04Il y a également le festival, maintenant, je ne connais pas par cœur, je pense que c'est vendredi.
25:10Allez sur le site web du VK, il y a le festival Gnawa, il y a des concerts.
25:14Il y a la possibilité de faire du yoga, des cours d'informatique, anglais, néerlandais, et plein d'autres choses.
25:19Je pense que vous avez fait la bonne promotion du VK.
25:22Une petite minute chacune, un message à faire passer.
25:27Le mot de la fin, peut-être Héloïse.
25:29Moi, ce que je trouve important, c'est que les gens, dans 20 ans, se disent
25:37« Ah oui, quand j'étais enfant, j'allais au VK. »
25:40Parce que là, je rencontre des gars de 24 ans qui me rencontrent dans la rue,
25:46qui font un peu les grands comme ça, et puis ils disent « Ah, mais tu travailles au VK ! »
25:51J'ai plein de souvenirs là-bas, ça a participé à mon éducation,
25:55ça a participé à me rendre un citoyen que j'ai envie d'être.
25:58Et ça, c'est pour moi le plus important.
26:00Alika, un message ?
26:02Oui, je crois que tu as tout dit, c'est vrai, le VK est un espace communautaire flamand
26:06qui est open, qui est ouvert.
26:08Rester optimiste, c'est vrai que maintenant, dans le monde, c'est un petit peu triste,
26:14le conflit israélo-palestinien, ce qui se passe maintenant aussi par rapport au Liban et tout ça.
26:21Mais notre force, c'est d'être optimiste, et on peut changer beaucoup de choses,
26:26on peut changer le monde, et si tout le monde amène sa pierre à l'édifice, il faut y croire.
26:31Voilà, c'était la conclusion de Malika Seysi, et aussi d'Éloïse Van Herzel,
26:36on a compris deux femmes passionnées, très actives au VK, au Centre communautaire néerlandophone de Molenbeek.
26:41Merci d'avoir été avec nous.
26:43C'est à nous qui vous remercions, merci infiniment M. Tarik.
26:46Voilà, on se retrouve dans quelques instants pour la suite de votre Cafour de l'Info.