SMART JOB - Les dossiers chauds de la rentrée sociale

  • le mois dernier
Pouvoir d’achat, salaires, conditions de travail mais aussi coûts pour les petites entreprises… Le gouvernement Barnier est à peine constitué que de nombreux dossiers urgents s’accumulent sur le bureau du nouveau Premier ministre. On fait le point avec Yvan Ricordeau (CFDT) et Marc Sanchez (SDI).

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Transcription
00:00Générique
00:12Le Cercle RH, pour parler des dossiers chauds de la rentrée,
00:15je veux parler des dossiers qui vont impacter les entreprises
00:18et aujourd'hui en particulier les PME, les TPE,
00:22tous ceux qui ont des petites entreprises et qui évidemment observent
00:25la nomination de ces nouveaux ministres à l'industrie,
00:28à l'emploi et au travail et les mots de Michel Barnier
00:31parce qu'il va se passer évidemment des choses dans les semaines à venir
00:35et on en parle avec vous Marc Sanchez, ravi de vous accueillir,
00:38secrétaire général du SDI, le syndicat des indépendants.
00:41Combien d'indépendants réunis au sein de votre syndicat ?
00:44Aujourd'hui on fédère entre 25 et 30 000 entreprises en adhésion directe.
00:48En adhésion directe, ça veut dire que vous avez une photographie assez précise
00:51de l'état d'esprit des PME, TPE.
00:54D'abord un petit mot quand même sur le bilan parce qu'on va parler
00:57des enjeux de SMIC puisque c'est évoqué, de salaires, d'impôts.
01:01Un bilan quand même sur l'état des lieux.
01:03On a eu une crise Covid avec un soutien massif de l'État,
01:06chômage partiel, des prêts contractés par une partie de votre réseau
01:10et on voit aujourd'hui les conséquences qui avaient été indiquées,
01:14l'effet domino, c'est des faillites qui augmentent.
01:17Je ne dis pas de bêtises.
01:18Si on prend les statistiques de la Banque de France au mois de juillet,
01:22on était en lycée sur 12 mois à 63 000 liquidations judiciaires
01:28dont à peu près 26 % d'entreprises de moins de 5 salariés.
01:34Donc on est effectivement sur un niveau de cessation
01:38et on n'a pas encore fini l'année qui est effectivement colossal,
01:40qu'on n'a quasiment pas connu depuis les 15 dernières années.
01:43C'est ce que je disais, c'est des chiffres.
01:45Il faut revenir dans les années 2002-2003.
01:48On est à la crise 2002-2003 et les subprimes aussi, 2006-2007-2008.
01:53À peu près, oui.
01:54Quel est le problème ? Parce que ça, c'est votre réseau.
01:56Qu'est-ce qui fait qu'une entreprise aujourd'hui met la clé sous la porte ?
01:59Elle n'arrive plus à payer les prêts, elle n'a pas les clients en face.
02:02Qu'est-ce qui se passe ?
02:03Disons qu'il y a eu beaucoup d'événements.
02:05Alors vous avez évoqué effectivement la crise du Covid,
02:07mais on en est assez loin aujourd'hui et je pense que les entreprises
02:10qui tombent, les conséquences ne sont pas liées directement au Covid.
02:14On est plus en dernier ressort sur la baisse de la consommation,
02:18notamment l'inflation et la crise énergétique,
02:21qui laissent encore pas mal de traces aussi dans des entreprises de proximité.
02:25Je pense aux boulangers, aux pressings notamment,
02:27qui sont dans de vraies difficultés.
02:29L'inflation, on nous dit que c'est derrière,
02:31mais je lis ce matin dans la presse que les restaurateurs, par exemple,
02:35vont augmenter considérablement leurs prix
02:38et qu'un certain nombre de secteurs va faire la même chose.
02:42On se mord la queue, puisqu'en fait les restaurateurs
02:44augmentent les prix parce qu'ils ont moins de consommateurs
02:46et en augmentant les prix, ils risquent d'en avoir encore moins.
02:49Ce n'est pas un cercle vertueux.
02:51Ça n'est jamais un cercle vertueux, c'est un peu le serpent qui se mord la queue.
02:54C'est-à-dire qu'à partir du moment où vous voulez augmenter le pouvoir d'achat,
02:56forcément c'est une conséquence inflationniste.
02:58Ça joue sur les marges des entreprises,
03:00donc il faut aussi à un moment que l'indépendant,
03:03le commerçant, l'artisan puissent vivre de son activité.
03:07Forcément, si on a du mal à essayer de rogner sur ces frais généraux,
03:11ces fournisseurs, et qu'on a assez usé sa propre rémunération,
03:14parce qu'il ne faut pas oublier là-dedans aussi,
03:16quand on parle de pouvoir d'achat,
03:18quel est le pouvoir d'achat des indépendants, des commerçants, des artisans ?
03:21Aujourd'hui, dans notre dernier baromètre,
03:23on a constaté qu'on avait quand même 47% des sondés
03:26qui touchaient moins d'un SMIC pour 200 heures mensuelles.
03:29Effectivement, la crise de pouvoir d'achat est impactée sur les salariés,
03:33mais elle est aussi impactée sur les entreprises.
03:35Encore à ce jour, en tout cas,
03:37c'est les entreprises qui permettent d'avoir des salariés.
03:40Arrivons aux réformes envisagées,
03:43puisqu'encore une fois, le discours politique général du Premier ministre n'a pas eu lieu.
03:46Il aura lieu début octobre.
03:48On a quelques pistes.
03:49Il a donné quelques informations confidentielles,
03:51notamment sur les hausses d'impôts.
03:52Il a ouvert la porte.
03:53Il a ouvert la porte.
03:54En tout cas, il a clarifié sa position et confirmé sur...
03:58Il a ouvert la porte, et certains s'y sont engouffrés.
04:01Je pense notamment à la déclaration de Patrice Martin...
04:03Exactement.
04:04Exactement.
04:05Nous sommes prêts, dit-il, au MEDEF.
04:07Lui est prêt, peut-être, avec ses grandes entreprises,
04:09mais nous, dans nos entreprises à nous,
04:11donc les moins de cinq, les moins de dix salariés,
04:13c'est une ligne rouge à certainement pas franchir,
04:17parce qu'elle sera pas ni supportable, ni acceptable.
04:19On est déjà quasiment au taquet.
04:21Comme je vous le disais tout à l'heure,
04:23on a un niveau de pouvoir d'achat au niveau des travailleurs indépendants aujourd'hui
04:26pour la moitié d'entre eux, en tout cas, qui est plus que faible
04:29si on met ça en rapport, effectivement, au nombre d'heures travaillées,
04:31aux risques qui sont pris, aux investissements qui sont faits.
04:34Et cette situation d'incertitude,
04:36qui dure quand même depuis la désolution,
04:38donc ça fait quand même un certain temps,
04:40a déjà des conséquences économiques,
04:42puisqu'on a quasiment 69% de nos adhérents
04:44qui nous expliquent aujourd'hui qu'ils ont arrêté leurs investissements
04:47quand ils en avaient encore la capacité,
04:49voire même leur recrutement.
04:50Donc, en fait, ces phénomènes ne se constatent pas encore directement maintenant,
04:54mais on risque effectivement, en 2025, de beaucoup tanguer
04:57si on a une politique fiscale
04:59qui est la même pour tout l'État et l'entreprise.
05:02Alors, précisons quand même que les entreprises françaises
05:04contribuent largement à l'effort national,
05:06puisque le taux de prélèvement,
05:08qu'on soit à l'INSEE ou Banque de France,
05:10c'est un peu plus de 47% de cotisations.
05:14Ça veut dire que le Premier ministre envisagerait
05:19d'augmenter les cotisations,
05:21de travailler sur la CGCRDS.
05:23Quels sont les leviers, selon vous,
05:25parce que vous n'avez pas encore d'interlocuteur,
05:27vous n'avez pas encore vu votre ministre de préférence ?
05:29On a en attente du rendez-vous à ce stade.
05:31Avec qui ? Avec lequel ?
05:33Avec les deux.
05:34Avec le ministre de l'Économie, Grécieux Armand,
05:36et Laurence Saint-Martin, qu'on connaît bien,
05:38parce qu'on a déjà eu l'occasion de travailler avec lui,
05:40au niveau des comptes publics.
05:41Et je pense que c'est lui, sous la toutelle de Michel Barnier,
05:44qui aura effectivement les éléments de décision.
05:47Donc, c'est à eux à qui vous allez déposer le baromètre
05:50et les chiffres que vous nous donnez sur le plateau,
05:52là, aujourd'hui, en leur disant
05:54où est-ce que vous allez pouvoir augmenter les impôts ?
05:57Alors, il y a déjà des pistes qui ont été évoquées par le Premier ministre.
06:00Je pense, là encore, il y a une interview qu'il a accordée dimanche,
06:03il me semble que c'était dans le JDD,
06:05où il parle, effectivement, de revoir un petit peu
06:07le principe de rémunération des dividendes
06:09pour les dirigeants de SES, notamment,
06:12en voulant, effectivement, limiter les dividendes,
06:14un peu comme dans les SRL,
06:16où vous avez un pourcentage, en fait, du capital social,
06:18en voulant limiter les dividendes
06:20et passer la partie supplémentaire sur l'ISR,
06:23et donc y intégrer les cotisations sociales.
06:26Ça, je pense que ça va être...
06:28La recette estimée, c'est, grosso modo,
06:30à peu près, d'après nos calculs,
06:32à peu près 1,5 milliard d'euros
06:34qui risqueraient de tomber,
06:35mais qui sont de la rémunération, effectivement,
06:37à nouveau taxée en moins
06:39pour des chefs d'entreprise qui...
06:40Qui se rémunèrent sur les dividendes, pour certains.
06:42Notamment, oui.
06:43Donc, ça risque d'être une très, très mauvaise surprise.
06:45En coût moyen, si on lisse, ça fait à peu près
06:47dans les 3 000 euros d'augmentation,
06:49à peu près, annuel.
06:50Emmanuel Macron avait dérégulé
06:52et permis un accès aux dividendes large
06:54en payant une taxe...
06:55Ah oui, oui, oui.
06:56En fait, c'est un vieux...
06:58C'est une vieille recette qu'on ressort aujourd'hui
07:01qui, effectivement, essayait de mettre en place
07:03un système d'inéquité, soi-disant,
07:05entre la forme sociétale SARL et la forme SAS.
07:08Le problème, c'est que le gouvernement a vu
07:11que la forme SAS est une forme qui est en explosion,
07:13c'est-à-dire en constitution d'entreprise, aujourd'hui.
07:15Tous les experts comptables le disent.
07:16Il y a 630 000 SAS, et ça va monter.
07:18Donc, forcément, c'est plus facile
07:20d'aller taper, en termes d'imposition,
07:22sur une structure sociétale qui va gonfler
07:24plutôt que sur une structure qui va diminuer.
07:26Parce que plus l'assiette est large...
07:27Exactement.
07:28Et ça fera du rendement qu'on n'a pas aujourd'hui.
07:30Mais, là encore, sans contrepartie,
07:32c'est tout le problème.
07:33Vous avez envie de lui dire quoi,
07:35Laurent Saint-Martin et au ministre de l'Économie,
07:37concrètement ?
07:38Vous avez, vous, examiné des pistes possibles ?
07:41Parce qu'on évoque aussi,
07:42puisqu'il faut quand même partir du principe
07:44que ce gouvernement n'a pas la majorité absolue
07:46et que la partie gauche de l'hémicycle
07:48évoque quand même des hausses de SMIC,
07:49jusqu'à 1600 euros net.
07:51On a déjà parlé de ce sujet,
07:52mais le sujet est sur la table.
07:54Est-ce qu'il faut ou pas augmenter les salaires ?
07:56Là-dessus, le dernier baromètre
07:57qu'on a sorti au mois de juin
07:58a montré, effectivement,
07:59qu'il y avait 80% de nos adhérents
08:01qui étaient bien évidemment opposés
08:03à cette augmentation,
08:04sans compensation des charges inhérentes.
08:06Ce qu'il faut savoir, déjà, sur le SMIC,
08:08c'est que la hausse du SMIC
08:09sur les deux dernières années dans nos entreprises,
08:11c'est 14%.
08:12Donc, c'est quasiment le niveau inflationniste.
08:15On est même sur une indexation
08:16de la rémunération par rapport à l'inflation.
08:18Et le deuxième élément,
08:19c'est que c'est le gros de notre obsère.
08:2128% aujourd'hui des salariés
08:23sont des salariés dans les TPE,
08:24et notamment des salariés
08:25dans les entreprises à forte main d'œuvre.
08:28Donc, nécessairement,
08:29si effectivement on a une augmentation
08:31sur de l'emploi,
08:32qu'il reste de l'emploi non qualifié quand même,
08:34globalement.
08:35Vous parliez de quoi ?
08:36De nettoyage ?
08:37Oui, c'est ça.
08:38Entreprises de nettoyage,
08:39entreprises dans le domaine du transport.
08:40Les transports qui nécessitent beaucoup de main d'œuvre.
08:42Les HCR aussi, évidemment.
08:43Et les salaires assez bas.
08:44Donc, de ce point de vue-là,
08:45effectivement, ça risque d'être problématique.
08:47Et beaucoup s'engagent à,
08:49soit ne pas recruter,
08:50soit à licencier.
08:51Parce qu'on rentre là encore
08:53dans une espèce de déphasage
08:55entre l'activité économique en tant que telle
08:57et la pression fiscale actuelle
08:59et qui risquerait d'augmenter
09:00par ces hausses de pouvoir d'achat.
09:01Et d'ailleurs avec un risque potentiel
09:02pour vos clients
09:03qui sont d'ailleurs souvent très contraints
09:04par les appels d'offres
09:05puisqu'en fait leurs prix sont bloqués.
09:07Mais pour certains,
09:08d'augmenter les prix.
09:09J'évoquais la restauration qui dit
09:10pas le choix,
09:11on va devoir augmenter.
09:12C'est tout le problème.
09:13Quand vous voyez aujourd'hui
09:14que la restauration se bat,
09:15j'ai vu ça sur l'UMI notamment,
09:16pour que les tickets restaurants
09:17soient justement,
09:18effectivement,
09:19fortement canalisés
09:21sur les restaurateurs
09:23et non plus dans les grandes surfaces,
09:24ça fait partie de ce jeu-là
09:25parce que c'est un enjeu économique
09:26à plus de 200 millions d'euros.
09:28Quand on voit que le salaire moyen
09:30dans ces secteurs
09:31a largement augmenté
09:32depuis déjà les 3 ou 4
09:33des dernières années,
09:34alors il y avait certainement
09:35des correctifs à faire.
09:36Effectivement,
09:37il faut rester quand même
09:38assez carré dans tout ça
09:39et c'est pas le chemin qu'on prend.
09:41C'est-à-dire qu'aujourd'hui,
09:42si on avait un message
09:43à faire passer au niveau du gouvernement,
09:45c'est avant de commencer
09:46à engager les discussions
09:47parce que ça a été assez vite,
09:48le gouvernement a été nommé samedi
09:50et dès dimanche,
09:51on parlait déjà de la taxation
09:52sur les dividendes des indépendants.
09:54Plus après la déclaration
09:55de Patrice Martin,
09:56on ne sait toujours pas à ce stade,
09:58alors on espère effectivement
09:59voir le bout du tunnel
10:01d'ici au 1er octobre,
10:03mais on ne sait toujours pas
10:04à ce stade
10:05quelle va être effectivement
10:06la punition qui risque
10:07de nous être imposée
10:08d'un point de vue fiscal.
10:09On vous sent un peu en colère
10:10contre la position très rapide
10:11puisqu'on a le sentiment
10:12que Patrice Martin
10:14anticipe de toute façon
10:15une augmentation
10:16des cotisations
10:17ou des impôts
10:18sur les entreprises.
10:19Ce n'est même pas qu'il anticipe,
10:20c'est qu'il l'acquiesce en fait.
10:22Alors dans le titre,
10:23qui est un titre en fait
10:24entre guillemets,
10:25donc on peut penser
10:26que c'est repris,
10:27alors ce n'est pas le sens
10:28de son papier
10:29puisqu'il est effectivement
10:30sur, comment dirais-je,
10:31sur une imposition
10:32plus ciblée
10:33sur les grandes, etc.,
10:34même en y mettant
10:35certains bémols,
10:36mais c'est le message en fait
10:37qui est assez dévastateur.
10:40C'est-à-dire que
10:41quand nos adhérents lisent ça,
10:42ils se disent
10:43mais attendez,
10:44ce n'est pas possible.
10:45Mais nous, on n'a rien à voir
10:46avec des groupes du cas.
10:47Exactement.
10:48Et donc forcément,
10:49c'est la réaction
10:50qui nous demande de porter.
10:51C'est pour ça que j'insiste
10:52un peu là-dessus
10:53parce qu'il faut différencier
10:54effectivement les grandes entreprises,
10:55les moyennes et les petites.
10:56Les petites sont dans
10:57des situations très compliquées
10:58que j'évoquais précédemment
10:59et il est nécessaire aujourd'hui
11:00d'avoir, on va dire,
11:01y compris en termes
11:02de prélèvement obligatoire,
11:03de fiscalité
11:04et même de salaire,
11:05d'avoir une politique
11:06qui soit mesurée.
11:07Ce qu'il devrait faire
11:08à mon sens le gouvernement
11:09aujourd'hui,
11:10s'il veut essayer
11:11de donner un petit peu d'espoir,
11:12c'est déjà de commencer à penser
11:13quels vont être
11:14les éléments
11:15qu'il va mettre en avant
11:16pour une baisse des dépenses
11:17et surtout une meilleure gestion
11:18de ces dépenses-là
11:19avant de parler
11:20d'augmentation des prélèvements
11:21qui, comme vous l'avez souligné
11:22tout à l'heure.
11:23Vous remarquerez
11:24qu'il a fait l'inverse.
11:25Oui, justement.
11:26Il ne démarre pas
11:27par réduire les dépenses,
11:28il démarre par comment
11:29augmenter les recettes.
11:30Exactement, oui.
11:31Après l'un dans l'autre,
11:32ça peut arriver à la même chose
11:33mais c'est toujours
11:34sur les mêmes cibles.
11:35Mais ce n'est pas la même stratégie
11:36puisque les dépenses,
11:37c'est avoir une vraie stratégie
11:38autour de notre fonction publique,
11:39autour des axes stratégiques,
11:40c'est ça dont vous parlez ?
11:41Oui, oui.
11:42D'ailleurs,
11:43le président du Medef
11:44l'avait évoqué,
11:45les pistes,
11:46on les partage
11:47de manière assez simple,
11:48assez similaire
11:49sur les constats.
11:50C'est-à-dire qu'aujourd'hui,
11:51il faut éviter
11:52de tracer dans les dépenses
11:53qui économiquement sont,
11:54on va dire,
11:55viables pour le développement
11:56de notre économie
11:57et donc,
11:58c'est toujours
11:59sur les mêmes cibles.
12:00C'est-à-dire qu'aujourd'hui,
12:01il faut éviter
12:02pour le développement
12:03de notre économie
12:04et donc,
12:05de ce point de vue-là,
12:06effectivement,
12:07on attend des mesures
12:08qui soient,
12:09des annonces en tout cas,
12:10qui soient contraintes.
12:11Alors,
12:12ce qu'on peut comprendre aussi,
12:13c'est que le Premier ministre
12:14est quand même aussi
12:15assez cadré
12:16dans sa démarche
12:17au niveau du Parlement
12:18et notamment
12:19de l'Assemblée nationale.
12:20C'est ça,
12:21je l'évoquais,
12:22il n'a pas...
12:23Et c'est là où effectivement...
12:24Il n'a pas les pieds des franches.
12:25Oui,
12:26on pourrait essayer
12:27de lui faire avaler
12:28des couloeuvres
12:29qu'il n'a pas envie d'avaler.
12:30Donc,
12:31on parle beaucoup
12:32de macro,
12:33d'économie,
12:34de chiffres
12:35et c'est des enjeux forts.
12:36Quel est l'état...
12:37Quelle est la santé mentale
12:38de votre réseau ?
12:39Parce qu'on parle beaucoup
12:40de santé mentale
12:41et d'ailleurs,
12:42le Premier ministre a évoqué
12:43que la santé mentale
12:44était...
12:45serait le pilier
12:46ou le grand dossier,
12:47le grand chantier de l'année.
12:48Ils en sont où,
12:49vos indépendants ?
12:50Écoutez,
12:51ça fait un moment
12:52que je suis
12:53dans le monde patronal
12:54en tant que chef d'entreprise
12:55et responsable syndical
12:56et je n'ai jamais vu
12:57des taux aussi négatifs.
12:58C'est-à-dire qu'aujourd'hui,
12:59on le voit un petit peu,
13:00on le voit dans nos paramètres,
13:01quel est l'état d'esprit
13:02de nos entrepreneurs aujourd'hui.
13:03Dans 89%,
13:04il est négatif
13:05et ça dure depuis déjà
13:06presque une année.
13:07Alors,
13:08dans le négatif,
13:09il y a des variations.
13:10Il y en a...
13:11Il y a ceux qui sont en colère,
13:12il y a ceux qui sont
13:13complètement désespérés,
13:14il y a ceux qui estiment
13:15aujourd'hui qu'ils travaillent
13:16trop pour le retour
13:17qu'ils en ont
13:18et qui ont envie d'arrêter.
13:19D'où l'explosion d'ailleurs
13:20qu'on a sur les cessations
13:21volontaires d'activité.
13:22Il y a eu 237 400 cessations
13:23volontaires d'activité
13:25Depuis le début de l'année.
13:26C'est plus 10%
13:27par rapport à 2023.
13:28Alors,
13:29certes,
13:30ce n'est pas tous des gens
13:31qui décident d'arrêter.
13:32Il y en a qui partent à la retraite,
13:33etc.
13:34Mais le gros des troubles
13:35constitue quand même
13:36certains entreprises
13:37qui baissent les bras.
13:38Et ça,
13:39ce qu'il faut savoir,
13:40c'est que le nerf de la guerre,
13:41c'est le moral pour un entrepreneur.
13:42Et à partir du moment
13:43où il est...
13:44Et la santé,
13:45je le redis.
13:46Oui,
13:47ça va avec,
13:48forcément.
13:49Ça peut jouer énormément.
13:50Et à partir du moment
13:51où il n'est pas présent,
13:52ça risque d'être compliqué.
13:53Merci Marc Sanchez,
13:54secrétaire général de l'ASDI.
13:55Merci à vous.
13:56Et vous êtes venu,
13:57j'allais dire presque
13:58en exclusivité sur notre plateau,
13:59faire passer les messages
14:00à Laurence Amartin
14:01et au ministre de l'Économie.
14:02Tout à fait.
14:03Laurence Amartin
14:04étant en charge du budget.
14:05C'est les messages qui vont,
14:07que vous allez leur transmettre
14:09de visu le jour
14:10où vous aurez le rendez-vous.
14:11Écoutez,
14:12oui.
14:13Et surtout,
14:14en plus,
14:15dans la déclaration
14:16de la passation de pouvoir,
14:17le ministre de l'Économie a dit
14:18qu'il allait effectivement
14:19être très attentif
14:20aux commerçants,
14:21aux artisans,
14:22aux dirigeants de TPE
14:23qui constituent
14:24la force vive
14:25et la majorité
14:26de nos entreprises.
14:27Donc on lui dit chiche
14:28et on attend effectivement.
14:29Merci Marc Sanchez
14:30d'avoir donné rendez-vous.
14:31Merci à vous.
14:32On tourne une page
14:33après ce grand entretien
14:34et ces annonces.
14:35Ou en tout cas
14:36ces revendications.
14:37On s'intéresse à la R&D,
14:38oui,
14:39dans Fenêtre sur l'emploi.
14:40Et c'est tout de suite.

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