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Que recherchent les slasheurs ? Pourquoi certains salariés font le boomerang ? Et pourquoi d’autres refusent la sécurité d’un CDI pour se lancer en freelance ? Le monde du travail se fractionne en une multitude de dispositions contractuelles, rythmes de collaboration ou ajustements organisationnels. Dans SMART JOB, on se demande ce que tout cela dit de notre nouveau rapport au travail…

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Transcription
00:00Le cerclérage dans Smart Job, on va parler de slasher, on va parler de salariés boomerang,
00:16on va parler peut-être même de freelance, même si on a le temps, on va parler de congés
00:20sabbatiques.
00:21En fait, il y a plein de changements sur le marché du travail.
00:23On va se demander pourquoi, on va aussi se demander ce que ça raconte de notre époque.
00:28Et pour le faire, j'ai trois spécialistes avec moi.
00:30J'accueille déjà Marielle Barbe, bonjour.
00:32Bonjour.
00:33Ce n'est pas la première fois que vous venez, vous avez écrit un livre sur le sujet profession
00:37slasher.
00:38On va voir peut-être la couverture tout de suite.
00:39Donc, c'était il y a peut-être quelques mois que vous étiez venue en plateau.
00:42On va sûrement commencer la séquence avec vous pour décrypter les slasher.
00:46Elodie Potti, bonjour.
00:48Bonjour.
00:49Talent acquisition manager chez eTracing.
00:51Tout à fait.
00:52Entreprise, j'imagine, qui est habituée dans la cybersécurité, donc qui est habituée
00:56à jongler avec différents types de contrats et de collaborations entre des indépendants,
01:01des slasher peut-être, des boomerangs, des plein temps, des temps partiels.
01:05Tout à fait, c'est ça.
01:07Donc nous, eTracing, on est une entreprise, un cabinet de conseil et d'ingénierie qui
01:11est spécialisé en cybersécurité.
01:13Aujourd'hui, on est près de 700 collaborateurs en France et dans nos six bureaux à l'étranger.
01:19Et là, le service Arrache a énormément de types de contrats à gérer.
01:23Tout à fait, exactement.
01:24Beaucoup de recrutements à faire.
01:25Jean-Baptiste Morin, carriérologue, un métier unique, on a déjà fait appel à vous dans
01:31cette émission.
01:32On va vous utiliser notamment pour prendre un peu de hauteur sur le sujet.
01:35Et justement, j'ai envie de commencer avec vous.
01:38Slasher, boomerang, freelance, le CDI traditionnel à la papa, là, il n'est plus dominateur.
01:44Il existe encore, mais il n'est plus seul.
01:46Et j'ai envie de vous demander, tout ça, là, cette fragmentation des types de collaborations,
01:51ça nous dit quoi sur notre époque et notre rapport au travail ?
01:55Eh bien, je dirais la chose suivante.
01:57Je dirais que ça illustre le fait qu'on est en train de basculer d'une économie de la
02:00connaissance au XXe siècle vers une économie de la connaissance de soi au XXIe siècle.
02:04Donc, l'explosion des morphologies de carrière hybrides illustre que les gens se cherchent.
02:09Ils cherchent à trouver qui ils sont et donc, ils sont prêts à explorer différents formats
02:12de travail jusqu'à trouver le bon rôle.
02:15Et ils sont prêts à quitter une entreprise et revenir, ou ils sont prêts même à faire
02:20plusieurs métiers en même temps.
02:23– Et c'est là où je me tourne vers vous, Marielle.
02:25Les slasheurs, je crois que c'est 26% de la population active.
02:28D'ailleurs, on a un chiffre à montrer, c'était au salon des micro-entreprises
02:35où on évalue à 26% la proportion de Français qui slashent.
02:39– Ça correspond à plus d'un quart de la population active en 2022
02:43et on était seulement à 16% en 2016.
02:46Donc, c'est un bon énorme… – C'est une tendance en progression.
02:48– En plein essor, donc on est passé de 4 millions en 2016 à 6 millions en 2022.
02:53Mais ce qui en fait un phénomène de société surtout, et ça rejoint vraiment
02:56ce que vous décriviez sur cette recomposition, retissage,
03:01enfin, défragmentation, refragmentation, je ne sais pas comment on peut appeler ça.
03:05– Il y a plein de termes possibles.
03:06– Voilà, des carrières, parce que sur ces 26% d'actifs slasheurs,
03:1196%, selon la dernière étude du salon SME, le sont par choix.
03:16Et ça, c'est très surprenant et c'est ce qui en fait un phénomène de société
03:19dans un contexte de crise multiple.
03:20On pourrait imaginer qu'ils le deviennent par nécessité.
03:23– D'ailleurs, peut-être qu'on devrait commencer par le début.
03:25C'est quoi la définition du slasheur et quelle proportion d'activités
03:31qui est vraiment en indépendant par rapport à du salariat ?
03:34– Ça, on ne sait pas trop.
03:34En revanche, le Larousse, c'est une définition qui est rentrée dans le Larousse en 2019.
03:39C'est officiel, donc ça y est, on a acquis des lettres de légitimité.
03:45Un slasheur, c'est une personne, le Larousse dit,
03:47généralement issue de la génération Y, sur quoi je ne suis absolument pas d'accord,
03:53qui cumule plusieurs activités professionnelles à la fois, en mille feuilles.
03:57– Et donc, il peut avoir un plein temps plus autre chose,
03:59ou alors un temps partiel plus autre chose ?
04:01– Il peut avoir une infinité de configurations.
04:05Je dis toujours qu'il y a autant de personnes que de formes de slashing.
04:09Je peux être salariée dans deux entreprises, salarié indépendant,
04:13salariée et en mécénat de compétences.
04:16Ça peut prendre vraiment salarié autour de deux activités différentes
04:22au sein de la même entreprise, dans des entreprises différentes.
04:25Ça peut passer par du management de transition.
04:28– De l'intra-entrepreneuriat aussi.
04:30– Voilà, ça peut s'appuyer sur aussi la semaine de quatre jours,
04:33qui est un dispositif totalement idéal pour les slasheurs.
04:35– Qui ouvre la porte.
04:37Élodie Potti, chez E-Tracing, combien de slasheurs ?
04:41Et comment vous les gérez, ces slasheurs ?
04:43– Alors, on en a quelques-uns dans nos effectifs.
04:46Pour beaucoup, c'est des aventures entrepreneuriales sur des passions
04:50qu'ils vont avoir à côté de la sécurité informatique.
04:53Donc, on les accompagne en leur demandant le rythme dont ils ont besoin.
04:57Que ce soit des semaines de quatre jours, par exemple,
04:59ou pour certains, c'est sur leur temps libre.
05:01Ce qui compte, c'est aussi de le contractualiser
05:04pour que ce soit clair des deux côtés
05:05et qu'on soit bien au courant de l'activité qu'ils font à côté.
05:09– Et donc, j'imagine que dans une entreprise comme la vôtre,
05:11qui est désireuse, mais peut-être aussi obligatoirement
05:15dans la nécessité d'être flexible, parce que dans un secteur très concurrentiel,
05:19là, les DRH, ils font de la dentelle, en fait, dans leur gestion.
05:24– Exactement, on fait du cas par cas,
05:26aussi parce qu'on veut accompagner les collaborateurs
05:29et bien identifier ce dont ils ont besoin.
05:32– Jean-Baptiste Morin, les slasheurs, est-ce que vous en avez dans vos clients ?
05:35Et comment vous les conseillez ?
05:37En général, est-ce qu'ils ont des besoins spécifiques
05:39par rapport à des gens qui seraient en mono-activité ?
05:42– En fait, depuis la dernière fois qu'on s'est vus, j'ai une bascule,
05:45c'est-à-dire que je me concentre maintenant exclusivement
05:46sur l'enseignement supérieur.
05:48Non, non, sur l'enseignement supérieur, donc des étudiants,
05:49donc des jeunes adultes qui, a priori, vont cette fameuse…
05:53je n'ai plus les stats exacts, mais qui vont explorer une dizaine
05:56ou une quinzaine de métiers dans leur vie professionnelle.
05:57Donc ce sont des slasheurs en puissance pour en devenir.
06:00– C'est très actif.
06:00– C'est générationnel ?
06:02– Je ne sais pas laquelle, Y, Z, Alpha, je n'en sais rien,
06:04mais en tout cas, si je prends un petit peu de hauteur sur le sujet,
06:07moi je suis carriérologe, j'ai commencé un doctorat en carriérologie,
06:09dans le cadre de mon doctorat, j'ai fait mon état de l'art,
06:12et je me suis intéressé à l'étymologie du mot carrière.
06:14Carrière, ça vient du latin carus, qui a donné véhicule à roue.
06:18Donc si je fais schématiquement une analogie,
06:21en filant la métaphore du véhicule à roue,
06:23en gros, la première moitié du XXe siècle jusqu'au 1970,
06:26les carrières des gens étaient assimilables à un train,
06:28il y a une direction, il y a une seule trajectoire,
06:30ce n'est pas l'individu qui pilote, c'est le pilote du train,
06:32donc on n'a pas de marge de manœuvre.
06:34Année 70, le monde a commencé à se déstabiliser,
06:37les chocs pétroliers, l'apparition du chômage de masse, etc.
06:40Analogie, on ne compare non plus à un train, mais à un bus,
06:42alors un bus, ce n'est pas moi qui pilote,
06:43mais en même temps, on peut s'arrêter, on peut tourner quand on veut, etc.
06:46Et puis depuis le début des années 2000,
06:48alors là, le paradigme est complètement différent,
06:51je compare ça à un quad, donc véhicule tout terrain,
06:54et c'est moi qui pilote, c'est-à-dire qu'en fin de compte,
06:56l'individu se retrouve dans une espèce de machine à laver,
07:00où il va devoir être entrepreneur de sa propre carrière.
07:03Et on a le droit de déraper avec le slash.
07:05Et on a le droit, voire on peut faire des dérapages contrôlés.
07:07Et des roues.
07:08Marielle, le slashing,
07:10on va peut-être prendre votre exemple personnel d'ailleurs,
07:13ça répond à quelle problématique organisationnelle
07:16pour les gens qui décident de basculer dans ça en fait ?
07:19Je croyais que vous alliez me dire,
07:20ça répond à quelle aspiration, à quel besoin ?
07:22C'est un peu la même chose finalement.
07:24Non, parce qu'il y a des besoins,
07:25et après, on trouve les moyens de pouvoir justement
07:29composer sa vie professionnelle au travers de différentes activités,
07:32ce qui est mon cas.
07:32Vous préférez parler d'envie que de besoin ?
07:35Non, je peux parler des deux, mais là, sur l'organisation,
07:39l'organisation, elle est la même que pour un travailleur lambda.
07:43Mais vraiment, souvent, on me pose cette question
07:45sur l'organisation du temps.
07:47Je dis souvent qu'un médecin qui voit 10 patients dans la journée,
07:51ou un avocat qui gère des dossiers,
07:54peut-être 50 dossiers en même temps,
07:56il doit jongler entre ces dossiers.
07:57Oui, on a plusieurs tâches, même dans un seul métier.
07:59Donc, c'est la même chose.
08:00Après, ça requiert de compétences d'organisation,
08:04un peu plus, peut-être, un peu plus musclées.
08:06Il y a plus d'honneurs d'ordre différents,
08:08c'est ça aussi qui change ?
08:08Il y a plus d'interlocuteurs différents,
08:10mais en général, ça nourrit le besoin du slasher,
08:11qui est justement la diversification, la diversité.
08:15Moi, je dis souvent qu'un slasher,
08:16c'est quelqu'un qui reconnaît son besoin de biodiversité personnelle.
08:21Et qui cultive son jardin plutôt en permaculture
08:24qu'en culture intensive.
08:25C'est une belle image.
08:27Et donc, ça répond à ce besoin-là.
08:30Et finalement, avoir des interlocuteurs différents,
08:33c'est plutôt une chance.
08:34Et on se dit vraiment comme un cadeau,
08:36comme l'opportunité de s'ouvrir à différents secteurs d'activité,
08:40à différentes rencontres.
08:42Je vous propose de revenir sur des choses peut-être plus basiques.
08:46En tout cas, sur des salariés, a priori,
08:48qui sont en monoactivité ou quasiment.
08:50Les boomerangs, c'est encore un autre phénomène,
08:52mais qui répond sûrement aux mêmes problématiques de l'époque.
08:56Des gens qui vont quitter l'entreprise pour y revenir.
08:58J'imagine que chez e-tracing, vous connaissez bien le sujet.
09:02Combien de boomerangs ?
09:03Enfin, quelle proportion de boomerangs chez vous ?
09:05Chez nous, c'est une petite proportion.
09:08Mais on voit que c'est vraiment une tendance
09:09qui s'accélère sur les dernières années.
09:12Il faut savoir aussi, comme vous l'avez dit,
09:13on est dans un secteur à forte concurrence.
09:15Donc, nos collaborateurs actuels sont beaucoup sollicités
09:20par la concurrence.
09:21Donc, ça amène forcément des mouvements.
09:23Et on voit ces cycles de 2 à 3 ans chez les collaborateurs.
09:27Le fait qu'ils puissent aussi partir ailleurs,
09:29ils savent pourquoi ils reviennent.
09:30Et chez nous, c'est très important.
09:32C'est un signal assez fort.
09:34J'allais y venir.
09:35Une entreprise qui a beaucoup de boomerangs,
09:37ça dit quoi de cette entreprise ?
09:39Alors, il faut qu'il y en ait un petit peu,
09:41mais pas trop non plus.
09:43Nous, on voit vraiment les...
09:44On dirait qu'on a les deux cas.
09:45C'est-à-dire qu'on a ces cycles de 2 à 3 ans
09:47qui peuvent amener des salariés boomerangs.
09:49On a aussi des collaborateurs qui s'inscrivent
09:52sur le plus long terme, qui sont avec nous plus de 5 ans.
09:55Et ça, c'est 25 % de nos effectifs.
09:57On a aussi 90 % de nos managers qui ont commencé junior chez nous.
10:00Donc, je dirais qu'on avance avec ces deux types de cycles
10:05en essayant de comprendre chacun.
10:07On peut se dire qu'un boomerang, s'il revient,
10:10c'est qu'il n'a pas trouvé mieux ailleurs.
10:12Exactement.
10:13C'est un peu le message.
10:14Jean-Baptiste, le carriérologue,
10:15quel regard il porte sur des gens qui vont,
10:18finalement, si on regarde sur le papier, revenir en arrière ?
10:21Sauf que boomerang, c'est peut-être pas si simple
10:24qu'un simple retour en arrière.
10:26Oui, et puis ce serait peut-être pas boomerang au sens CDI.
10:28C'est-à-dire que je ne connais pas,
10:29je ne suis pas un spécialiste des profils boomerang.
10:31Mais est-ce qu'ils reviennent sous les mêmes modalités
10:34que 2-3 ans auparavant ?
10:35Ou est-ce qu'ils reviennent en étant slasheurs
10:38et en passant à 5e ou 2,5e ?
10:41Non, je vous avais bien résumé la question.
10:43C'est que s'il revient, c'est que probablement,
10:45il n'a pas trouvé mieux ailleurs.
10:46Alors, moi, je me dis, quand on voit les slasheurs,
10:49quand on voit les boomerangs,
10:50quand on voit les freelancers qui préfèrent être indépendants,
10:53quitter la sécurité d'un CDI, par exemple,
10:56on se dit que le rapport à l'entreprise
10:58qui était celui de nos parents, voire de nos grands-parents,
11:00il a grandement changé.
11:02On avait l'entreprise ou le travail au centre de nos vies.
11:06Aujourd'hui, la plupart des gens, par exemple vous,
11:09le travail, j'imagine, il n'est pas au centre de votre vie.
11:13En fait, moi, je n'ai pas l'impression de travailler.
11:15Je me sens œuvrée parce que j'aime ce que je fais.
11:18Donc oui.
11:19C'est peut-être mal formulé.
11:20C'est l'entreprise qui n'est pas au centre de votre vie.
11:23D'ailleurs, vous, vu que vous en avez plusieurs.
11:25Oui, j'en ai plusieurs.
11:26Je suis indépendante aujourd'hui, donc c'est différent.
11:28Mais ce que je peux plutôt vous dire,
11:30ce que je perçois des personnes que j'accompagne
11:31dans les formations masterclass que je donne,
11:35le travail déborde souvent de leur vie.
11:38C'est-à-dire qu'aujourd'hui, le contexte économique,
11:40le marché du travail s'est tendu.
11:41Donc, on leur demande de plus en plus de...
11:44Il y a de plus en plus de pression.
11:46Et il y a de moins en moins de capacités aussi.
11:48Et c'est un constat, ce n'est pas un jugement de l'entreprise
11:52et des RH, d'accompagner vraiment en temps réel
11:55cet alignement entre l'évolution personnelle
11:57et l'évolution professionnelle de la personne.
11:59Et comme vous le disiez, si on prend cette analogie
12:01là des véhicules à quatre roues,
12:06dans leur vie personnelle, les personnes avancent
12:08comme des fusées et dans leur vie professionnelle,
12:10on leur permet d'avancer un peu trop lentement à leur goût.
12:13Et en fait, on arrive à des décalages énormes.
12:16Et c'est dans ces décalages qu'on trouve les burn-out,
12:18les désengagements.
12:19Et pour répondre à la question de l'effet boomerang,
12:22boomerang, souvent, les gens font une reconversion,
12:24font un bilan de compétences.
12:25Et puis finalement, ils sont au même point
12:27parce que peut-être qu'aujourd'hui,
12:28le vrai sujet, ce n'est pas la reconversion,
12:30ce n'est pas le job d'après,
12:32c'est comment je repense ma relation au travail.
12:34Et cette relation au travail,
12:35elle peut passer justement par des formes plus plurielles,
12:39hybrides, différentes en tout cas,
12:42où justement, l'être revient au centre.
12:45Et ça revient à ce que vous disiez au début,
12:47plutôt que le faire et être dans une productivité à tout crin.
12:51Les jeunes aujourd'hui, ils sortent d'école d'ingénieurs
12:53en disant, je ne serai jamais ingénieur
12:55parce que moi, je ne veux pas produire
12:57encore plus de dégâts pour la planète.
12:59Donc, ça pose des questions.
13:01Qu'est-ce qu'on remet là vraiment dans le débat,
13:03au centre du débat de notre relation au travail,
13:06de notre capacité à réinventer et à redonner du sens au travail
13:10pour que chacun n'ait plus l'impression de travailler,
13:12mais devrait et d'être à sa plus juste place ?
13:14C'est, j'imagine, le travail que vous faites.
13:16Elodie, les entreprises comme la vôtre,
13:18elles vont devoir prendre en compte qu'on signe un contrat,
13:21on signe peut-être un plein temps,
13:23mais on sait que peut-être dans six mois,
13:24on revient sur ce contrat pour l'adapter,
13:27le mettre en 3,5ème ou changer des contenus.
13:30Parce qu'en fait, il va falloir que ce soit un petit peu plus,
13:32j'ai envie de dire, flexible, voire liquide,
13:34la relation de travail entre l'entreprise et le collaborateur.
13:38Oui, exactement.
13:39L'idée, nous, on a un accompagnement,
13:41comme je le disais, vraiment au cas par cas,
13:44où on va suivre chaque collaborateur
13:45et l'accompagner dans sa progression de carrière.
13:47Et si sa progression de carrière implique
13:49une autre activité professionnelle, du 4,5ème,
13:53même si c'est pendant une période de temps donnée,
13:56on va l'accompagner et on va faire en sorte que ce soit possible.
13:59Parce que la logique, c'est que s'il se sent bien,
14:01il va être plus efficace.
14:03Exactement. S'il se sent bien, il va être plus efficace.
14:05Et surtout, nous qui sommes sur des métiers de conseil,
14:07notre vraie valeur ajoutée, c'est nos collaborateurs.
14:09Donc, on a tout intérêt à ce qu'ils se sentent bien
14:11et à ce qu'ils se sentent épanouis avec nous.
14:13Ils vont rester.
14:14Marielle, le mot de la fin, peut-être pour vous,
14:16cette diversification des activités des travailleurs,
14:21ça va aller jusqu'où ?
14:22Un jour, on sera tous l'achat ?
14:24Mon rêve, c'est qu'on n'en parle plus.
14:26C'est-à-dire qu'on ne devrait même pas avoir en parlé,
14:28ça devrait être une démodalité,
14:30sauf que depuis la révolution industrielle,
14:32on nous oriente,
14:35on nous donne l'injonction de rentrer dans cette case.
14:39Jean-Baptiste, un dernier mot, le mot de la fin, 15 secondes.
14:4315 secondes, vous avez parlé de sens tout à l'heure,
14:45un petit jeu de mots pour finir.
14:46On a parlé beaucoup de la recherche de sens
14:50qui devait venir de l'entreprise.
14:51Ce que les boomerangs disent, selon moi,
14:53c'est qu'ils sont partis, ils ont trouvé du sens,
14:55donc connaissance de soi, il y a le mot sens dans connaissance de soi.
14:58Et en fait, je reviens parce que je suis parti pour de bonnes raisons
15:01et en fait, je comprends pourquoi j'ai aimé cette entreprise.
15:03Merci beaucoup à vous trois.
15:04Marie-Elle Barbe, je le rappelle, spécialiste du slashing,
15:08slasheuse elle-même, c'est dur à dire.
15:10Moi, j'ai fait un livre pour dire qu'on n'est pas obligé d'être un spécialiste
15:13et aujourd'hui, on me présente comme une spécialiste.
15:14Et on est tous un petit peu slasheurs.
15:15Jean-Baptiste Morin, carriérologue.
15:17Élodie Potti, talent acquisition manager chez e-tracing.
15:21Merci à vous trois.
15:22On continue cette émission un peu dans la continuité
15:25puisqu'on va parler des 15 ans de la révolution de la micro-entreprise.
15:29C'est le sujet du jour.
15:31C'est après un petit jingle.

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