• il y a 2 mois
Avec Sophie De Menthon, chef d'entreprise, présidente du mouvement ETHIC, Arnaud Benedetti, Professeur à la Sorbonne, rédacteur en chef de la revue politique et parlementaire et auteur de “ Aux portes du pouvoir - RN, l'inéluctable victoire ?", Marc Teyssier d'Orfeuil, Président de l'agence Com'Publics et Françoise Laborde, Journaliste, ancienne membre du CSA.

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Transcription
00:00SUD RADIO, le 10h midi, mettez-vous d'accord, Valérie Expert.
00:05Avec vous sur SUD RADIO, on est ensemble, avec vous pour les commentaires de l'actualité,
00:11avec Sophie de Menton, chef d'entreprise, présidente du mouvement Éthique.
00:14Bonjour Sophie.
00:15Bonjour.
00:16Françoise Laborde.
00:17Bonjour Françoise, ravie de vous accueillir, journaliste, ancienne membre du CSA.
00:21Bonjour Valérie.
00:22Bonjour.
00:23Marc Tessier d'Orfeuil, vous êtes président de l'agence Com' Public.
00:26Bonjour à vous, bienvenue.
00:27Bonjour Valérie.
00:28Et Arnaud Benedetti, professeur à la Sorbonne, rédacteur en chef de la revue Politique et Parlementaire.
00:33Ça va avoir du boulot, hein ?
00:34Ah oui, c'est bien.
00:35Et vous avez publié, aux portes du pouvoir, RN, l'inéluctable victoire, point d'interrogation,
00:41qui est parue chez Michel Laffont, et qui est toujours d'actualité, bien évidemment.
00:45On va revenir évidemment sur le meurtre de Philippine, problème dans la chaîne pénale et administrative,
00:52problème autour des OQTF qui sont si nombreuses et qui ont tant de mal à être appliquées,
00:58le gouvernement Barnier avec le duo ou le duel Retail-Omigo, bref, beaucoup de sujets avec vous.
01:05Sur Sud Radio, on va commencer avec vos coups de cœur et vos coups de gueule.
01:08Sophie, on va commencer avec vous.
01:10Volontiers.
01:11Oui.
01:12C'est un coup de gueule contre la complexité épouvantable de l'État,
01:21et dans tous les domaines.
01:22Je vais vous donner l'exemple des tickets restaurants.
01:24Les tickets restaurants, à priori, tous nos auditeurs savent ce que c'est,
01:28on en a dans les entreprises, le montant est décidé par le patron,
01:32le salarié paie une partie, l'entreprise paie une partie,
01:36et alors, à l'origine, c'est un avantage, donc c'est bien,
01:41et à l'origine, c'était destiné, comme son nom l'indique, un ticket restaurant, aller au restaurant.
01:47Alors, il y a les restaurants qui ont accepté les tickets,
01:51à qui ça coûte un peu, parce que quand même, ils sont remboursés après, etc.
01:56Et puis, il y a eu le Covid.
01:58Alors, il y a des restaurants qui n'acceptent pas les tickets, très bien.
02:01Après, il y a eu le Covid.
02:02Alors là, on s'est dit, c'est plus un ticket restaurant,
02:05c'est un ticket pour nourrir les gens,
02:07parce qu'après tout, ils travaillent de chez eux,
02:09et donc, ils ont le droit de se nourrir.
02:12Alors, on a autorisé le ticket restaurant dans les grandes surfaces,
02:16ce qui fait qu'avec votre ticket restaurant, vous pouvez aller vous acheter ce que vous voulez,
02:19d'ailleurs, des glaces pour les enfants, ça n'a aucune importance.
02:22Donc, une fois fini, on a décidé qu'on allait laisser perdurer cette possibilité.
02:29Donc, les restaurants ne sont pas contents du tout,
02:31parce que c'était quand même, à la base, quelque chose qui était important pour eux,
02:34et en plus de ça, qu'est-ce que l'État,
02:36alors, moi, je veux bien, c'est l'entreprise qui paie, le salarié.
02:39En quoi est-ce que l'État décide qu'on fait un chèque pour nourrir les gens ?
02:43Pour les habiller bientôt ?
02:45Enfin, c'est incompréhensible, et c'est en permanence.
02:48Tous les jours, qu'il y a un changement de règles,
02:50qu'il y a un changement de destination,
02:52qu'il y a une défiscalisation bizarre,
02:54que ça bénéficie à quelqu'un.
02:56Alors, après, on va vous dire à Manon, c'était un avantage pour les restaurateurs, c'est honteux.
02:59Donc, vraiment, ça fait partie du changement complet qu'on doit avoir en matière de gestion de tout ça.
03:05Les premières économies vont aller dans ce type de clarté,
03:10et de laisser l'indépendance, ça regarde les salariés et l'entreprise.
03:15Subsidiarité dans l'entreprise.
03:17– Bon, c'est un coup de gueule.
03:19– Oui, courage pour les restaurateurs.
03:22– Arnaud, c'est un coup de cœur pour vous.
03:24– Oui, c'est un coup de cœur pour un auteur algérien
03:29qui actuellement est en tournée,
03:31parce qu'il est en train de faire la promotion de son dernier ouvrage,
03:34qui est sur le français.
03:36Je crois que c'est bientôt la semaine de la francophonie.
03:38C'est bientôt, en tout cas, le sommet de la francophonie.
03:40C'est Boalem Sansal.
03:42Boalem Sansal est un des plus grands auteurs et les plus grands romanciers algériens,
03:45avec Kamel Daoud.
03:47Il faut d'abord saluer son courage.
03:49C'est quelqu'un qui, évidemment, d'abord vit toujours en Algérie,
03:52qui a pris des positions extrêmement courageuses et intransigeantes contre l'islamisme,
03:58mais également, il faut le rappeler, contre le pouvoir algérien.
04:01C'est un ami de la France, il faut le dire.
04:03Parce que c'est plutôt rare en Algérie.
04:06Et c'est quelqu'un qui, depuis maintenant des années,
04:10voire plusieurs décennies, nous alerte sur les dangers de l'islamisme,
04:16non seulement, bien évidemment, dans les pays musulmans,
04:19mais également dans nos sociétés.
04:22Et c'est quelqu'un qui, finalement, a une connaissance, évidemment, de terrain,
04:26de ce qui se passe dans la société où il vit,
04:29et qui, finalement, est assez peu écouté, en l'occurrence.
04:32Voilà quelqu'un qui est sur la ligne de front, c'est le moins qu'on puisse dire,
04:35et qui, d'une certaine manière, nous délivre un certain nombre de messages
04:40que nous écoutons avec une forme d'indifférence polie.
04:45Parce que, finalement, ce qu'il dit sur l'islamisme
04:48pourrait être dit par d'autres dans la société française.
04:52On tolère ce qu'il dit, parce qu'évidemment, ce qu'il dit,
04:55il le dit d'un lieu qui est le lieu d'où il vit.
05:00Et je trouve que c'est un peu regrettable
05:02que sa parole ne soit pas suffisamment, peut-être, mise en valeur.
05:05Ensuite, son ouvrage, c'est une superbe...
05:07– Il s'appelle « Le français parlons-en »
05:09– « Le français parlons-en », c'est une magnifique défense et illustration
05:11de la langue française d'un écrivain francophone
05:14qui a écrit des romans magnifiques, je rappelle
05:16« Le village de l'allemand » ou « Le serment des barbares » ou « 2084 ».
05:21C'est quelqu'un qui est profondément amoureux de la culture française.
05:26Et j'avais envie, en effet, de faire ce coup de cœur pour Olympe Sansalle
05:30parce que c'est quelqu'un que j'aime bien.
05:32Et en plus, quand on le connaît, moi je le connais très bien,
05:34c'est quelqu'un de très sympathique, de très amical,
05:37de très empathique et de très convivial.
05:40– Il y a un peuple qui perd sa langue, perd son âme.
05:44– Il l'a dit d'ailleurs récemment.
05:46Il a parlé de la France, il a dit que la France était un pays à la ramasse.
05:48– Oui, il l'a dit quand même.
05:50Et alors là, tout ce que vous dites me touche particulièrement en ce moment.
05:54Quand on voit d'ailleurs sur la langue
05:56les jeunes qui arrivent dans nos entreprises,
05:58ça s'appelle parler racaille aussi, c'est bien.
06:02Mais au-delà de ça, c'est qui ont ?
06:04C'est ça le problème de la France.
06:06Vous avez tout à fait raison, on n'en tient pas compte,
06:09on ne fait pas attention, mais c'est qui ont ?
06:11Le pouvoir est totalement dilué.
06:13Qui pourrait tenir compte de ce livre ?
06:16– Personne.
06:18– Ceux qui le lisent au moins déjà.
06:20Il faut déjà appeler à lire son livre.
06:22– Oui, bien sûr.
06:24– Je peux permettre un deuxième coup de cœur,
06:26c'est un coup de cœur très intéressé.
06:28La revue politique et parlementaire que vous avez citée a 130 ans cette année.
06:31Et donc on commémore notre anniversaire ce week-end à Saint-Raphaël
06:35où on a chaque année un événement
06:37qui s'appelle la Cité des débats
06:39et qui est consacrée, alors je le dis parce qu'en plus
06:41il y a quand même beaucoup d'auditeurs de Sud Radio certainement,
06:43à Saint-Raphaël j'imagine.
06:45C'est ouvert, c'est gratuit évidemment.
06:47Et on a trois journées de débats autour du thème de l'engagement.
06:51– François, sur la francophonie,
06:53quand vous étiez au CSA,
06:55ça faisait partie des attributions,
06:59c'est quand même une vaste rigolade.
07:01On nous parle pendant une semaine de la francophonie
07:03et on voit que même le gouvernement
07:05communique parfois avec des mots anglais.
07:07– Oui, oui, absolument.
07:09Et puis surtout on avait les débats,
07:11j'allais dire absurdes,
07:13sur savoir si un film était français.
07:15Il fallait compter les silences pour savoir
07:17si les silences dans les dialogues étaient français
07:19parce qu'il y avait un bout de dialogue qui était en français
07:21et un bout de dialogue qui était en japonais.
07:23C'est la force de la France,
07:25c'est l'invention de l'administration qui est un fou.
07:27Mais moi ce qui me frappe beaucoup dans l'amour
07:29de la langue française, c'est qu'elle est souvent
07:31célébrée par des Français qui nous viennent de l'étranger.
07:33Rappelez-vous Jean-Luc Lavour,
07:35célébrant la France,
07:37rappelez-vous, alors évidemment j'ai oublié ce nom,
07:39mais c'est Allama Bankou qui a écrit
07:41un livre formidable qui s'appelle je crois
07:43« Mon pays c'est le français »
07:45ou quelque chose comme ça
07:47qui parle de tous les grands écrivains francophones
07:49africains.
07:51Nos amis québécois aussi qui régulièrement...
07:53Nos amis arméniens
07:55qui aiment. Et je crois que oui,
07:57quand on aime un pays, on aime sa langue.
07:59Et quand on aime sa langue, on a envie de la célébrer
08:01et encore une fois,
08:03on va revenir sur les vieux thèmes de l'éducation nationale.
08:05Quel dommage aujourd'hui
08:07qu'on n'apprenne pas davantage à nos chères
08:09têtes blondes, brunes ou rousses
08:11des kilomètres de vers
08:13qu'on en a appris nous
08:15quand on était petit à l'école et ça nous accompagne
08:17toute une vie.
08:19C'est la mode du franglais. Partout
08:21dans les textes administratifs français,
08:23« My little french bank »
08:25c'était la banque de la Poste.
08:27Donc on a aussi une responsabilité terrible.
08:29Marc Tessier.
08:31Alors moi, mon petit coup de gueule, il est très politique
08:33ce matin, c'est tout ça pour ça.
08:35Avoir autant attendu
08:37un gouvernement
08:39qui allie aujourd'hui 4 parties
08:41qui auraient pu s'allier sans
08:43dissolution, une dissolution
08:45totalement absurde. Aujourd'hui, en fait,
08:47on a une majorité très relative
08:49de 213 sièges avec le modem
08:51« Ensemble, pluralité, public, les hauts horizons
08:53et les républicains ». Si ces mêmes
08:55s'étaient alliés
08:57soit sur un 49.3 soit 7.5
08:59autour d'une table, ça faisait 311 sièges.
09:01Une majorité absolue.
09:03Alors 213 c'est mieux que 190
09:05mais ça reste très très petit en majorité.
09:07Mais comment
09:09aucun n'a pu se dire à un moment
09:11alors que beaucoup les poussaient à le faire
09:13« Rassemblez-vous,
09:15mettez-vous autour d'une table ». Je pense que Macron
09:17n'aurait pas dû dissoudre. Il y aurait eu un 49.3
09:19on aurait forcé la main pour que
09:21ceux qui sont aujourd'hui au pouvoir
09:23se disent « On se met autour de la table
09:25et on gouverne ». Et Macron leur a dit « Si vous
09:27ne vous entendez pas, je dissous ».
09:29Et on aurait une majorité de 311.
09:31Aujourd'hui, une vraie
09:33majorité, alors que ce n'est pas
09:35le cas, mais on va en parler sur les sondages.
09:37On y revient
09:39dans un instant. C'est l'heure du
09:41rappel des titres. A tout de suite.
09:51Et on est avec vous jusqu'à
09:53midi pour commenter l'actualité avec
09:55Sophie de Menton, chef d'entreprise, présidente
09:57du mouvement Éthique. Arnaud Benedetti,
09:59professeur à la Sorbonne, rédacteur en
10:01chef de la revue Politique et Parlementaire.
10:03Et vous avez publié « Aux portes
10:05du pouvoir. RN, l'inéluctable
10:07victoire » paru chez Michel Laffont. Et on rappelle
10:09que vous serez ce week-end à Saint-Raphaël
10:11pour l'anniversaire de la
10:13revue Politique et Parlementaire, pour ceux qui
10:15veulent venir vous voir. Marc Tessier
10:17d'Orfeuil, président de l'agence Com' Public
10:19et Françoise Laborde,
10:21journaliste et ancienne membre du CSA.
10:23On va revenir évidemment sur
10:25le meurtre de la jeune étudiante
10:27philippine. Problème dans la
10:29chaîne pénale. On va parler du gouvernement
10:31Barnier avec ce duel
10:33duo Rotaio-Migo,
10:35détention police-justice.
10:3740% des Français satisfaits de la
10:39composition du gouvernement. C'est un
10:41sondage IFOP fiducial pour Sud Radio.
10:43Et puis faut-il augmenter les impôts ?
10:45Ça tombe bien que vous soyez là, Sophie.
10:47On va en parler, on va parler de tous ces
10:49sujets avec vous. Françoise Laborde,
10:51ça va nous permettre de parler de cette
10:53atrocité qui s'est passée dans le
10:55bois de Boulogne, de cette jeune fille,
10:57jeune étudiante de 19 ans, assassinée
10:59par un jeune Marocain
11:01de 22 ans sous EQTF.
11:03Et vous, c'était sur les
11:05réseaux sociaux que vous vouliez réagir.
11:07Oui, je voulais réagir parce que
11:09on évoquera évidemment
11:11toute cette chaîne de renoncement
11:13qui fait qu'on est arrivés à
11:15ce crime abominable. Mais moi, ce qui m'a
11:17frappée, ce matin,
11:19j'ai vu sur les réseaux sociaux
11:21quelqu'un, une jeune
11:23femme, j'imagine, évidemment sous
11:25couvert d'anima, qui dit
11:27le fait que Philippines soit
11:29issue d'un milieu traditionnel
11:31et que
11:33sa mort soit récupérée par les rats
11:35d'extrême droite rend de
11:37toute compassion difficile.
11:39Et alors moi, ce qui me frappe dans
11:41cette affaire, c'est
11:43la violence du propos étant
11:45en effet insupportable,
11:47et comment quelqu'un peut arriver
11:49à écrire ça. Et du coup,
11:51je me suis penchée un peu sur la presse
11:53et j'ai regardé.
11:55Je vois qu'un journal comme
11:57l'Humanité, par exemple, reprend
11:59la même ancienne en disant
12:01qu'on s'intéresse à
12:03un féminicide parce
12:05qu'il y a un OQTF
12:07et qu'au fond, ce qui
12:09préoccupe avant l'assassinat
12:11de cette jeune femme, c'est le
12:13racisme. Et
12:15je peux le citer, il s'appelle Jean-Michel
12:17Apathy, dans un éditorial
12:19hier, il disait qu'en gros,
12:21dans cette affaire, la
12:23xénophobie prend le pas sur le viol.
12:25Et moi, je me dis, mais dans quel
12:27pays on est aujourd'hui
12:29pour que, avant même
12:31d'éprouver, alors d'abord,
12:33de la compassion pour cette famille
12:35qui a perdu dans des circonstances épouvantables
12:37une enfant
12:39philippine, qui, alors, il se trouve
12:41qu'elle était catholique, mais moi,
12:43jusqu'à nouvel ordre, ce n'est pas un crime.
12:45Et qu'en effet, ses obsèques
12:47vont être célébrés à la cathédrale
12:49de Versailles. Mais dans quel pays
12:51est-on aujourd'hui pour considérer
12:53qu'on ne peut pas avoir de la compassion
12:55pour une victime parce qu'elle est catholique
12:57et qu'on ne peut pas condamner un assassin
12:59et dire
13:01qu'il est, en effet, récidiviste
13:03étranger sous OQTF
13:05sans être accusé de xénophobie ?
13:07Il y a quelque chose qui est quand même
13:09très préoccupant et qui dit
13:11beaucoup, je trouve, de la fracture morale
13:13dans laquelle on se trouve
13:15aujourd'hui, et que des journalistes
13:17et qu'un journal comme l'Humanité
13:19qui est un journal de gauche, et qu'un journaliste
13:21comme Jean-Michel Apathy
13:23se trouve justifié de parler
13:25de xénophobie
13:27avant de la compassion pour
13:29la jeune femme, je trouve ça honteux.
13:31Alors c'est monstrueux, et je partage
13:33complètement votre propos,
13:35à cela près
13:37que ça devient un espèce
13:39d'amalgame, parce que
13:41d'abord, on n'osait pas dire
13:43que la plupart
13:45de ces crimes, et maintenant
13:47on en a la preuve, viennent de gens
13:49qui ne devraient pas être sur le territoire
13:51et qui sont liés
13:53beaucoup à l'immigration, et quand on dit ça
13:55moi je risque gros
13:57mais maintenant on le sait vraiment
13:59et que donc il y a
14:01une exacerbation dans les deux camps
14:03c'est-à-dire qu'il y a ceux qui ne peuvent plus supporter
14:05l'immigration à tort
14:07et qui accusent tout le monde
14:09et puis il y a ceux qui disent
14:11et qui victimisent
14:13tout ça dans des partis politiques qui sont
14:15accaparés. Je veux dire, LFI est
14:17terriblement responsable
14:19pseudo fausse défense
14:21des émigrés. Donc la France est en train
14:23complètement de disjoncter
14:25sur ce sujet.
14:27Vous avez Sandrine Rousseau qui a fait un tweet aussi
14:29particulièrement
14:31déplacé, nous sommes plus forts que cette
14:33récupération.
14:35Il y a toujours eu une partie de la gauche
14:37qui a été très anti-humaniste, ça a toujours
14:39existé historiquement. Je rappelle que Sartre
14:41disait tout anticommuniste est un chien
14:43et qu'il justifiait
14:45je rappelle, le meurtre des
14:47européens d'Algérie, même les enfants
14:49parce que de toute façon un colonisateur
14:51ne pouvait être que coupable d'une certaine manière.
14:53Il y a cette tradition, elle n'est pas fondamentalement
14:55nouvelle, mais c'est vrai qu'on pensait
14:57qu'avec le temps elle s'était quelque part
14:59estompée. Aujourd'hui,
15:01je vous partage complètement ce que vous dites, c'est-à-dire qu'on a
15:03une polarisation du débat public qui est telle,
15:05une fracturation qui est telle,
15:07une incapacité à pouvoir d'ailleurs débattre
15:09parce qu'en fait on est une société pluraliste mais on débat
15:11plus d'ailleurs, c'est terminé.
15:13Chacun débat dans son sillon,
15:15les algorithmes au niveau de la société
15:17et donc finalement,
15:19il y a quand même un sectarisme et une intolérance
15:21parce que ce que vous dites, ce sont des propos
15:23qui sont assez effroyables en fin de compte,
15:25il faut les qualifier tels qu'ils sont.
15:27C'est-à-dire qu'il n'y a plus du tout
15:29de sens de l'altérité, de sens de la compassion
15:31qui, de toute façon, quelle que soit la victime
15:33devrait tous nous animer
15:35peu importe la couleur de peau,
15:37peu importe ses origines,
15:39peu importe la confession, c'est le minimum
15:41qu'on attend quand même d'une expression
15:43humaine, mais finalement, le sectarisme
15:45l'emporte et le sectarisme
15:47fait qu'in fine, on n'a même plus
15:49ce sens de l'altérité.
15:51– Manuel Bompard ce matin,
15:53sur RTL, « Je suis en colère contre l'instrumentalisation
15:55ignoble et honteuse ».
15:57– C'est vraiment affolant,
15:59parce que quand ils le disent, ils ne font rien d'autre
16:01que de la récupération.
16:03Et Sandrine Rousseau, on ne peut pas aller reprocher
16:05aux autres ce qu'on fait à l'instant même
16:07où on en parle, c'est complètement dingue,
16:09c'est bien de la récupération de leur part.
16:11– Alors, qu'est-ce qu'il faut constater ?
16:13C'est dramatique.
16:15J'ai des consultants chez moi,
16:17je donne des cours à Dauphine,
16:19j'ai des consultants qui étaient là-bas,
16:21ça aurait pu être une de mes étudiantes.
16:23Le fait est dramatique.
16:25Le fait que ce soit fait par un OQTF,
16:27d'abord, le problème, c'est déjà qu'on puisse,
16:29à Paris, dans le bois de Boulogne,
16:31tuer une gamine.
16:33Après, sur les OQTF,
16:35il y a un vrai sujet, où est la chaîne de commandement
16:37dans cette décision ? Malheureusement,
16:39que ce soit un crime, un féminicide,
16:41a toujours une histoire très particulière
16:43dont on doit tirer l'enseignement
16:45pour améliorer la loi.
16:47Donc ça, c'est dramatique.
16:49Autant que, lorsque quelqu'un sort de prison,
16:51avait dit qu'il tuerait sa femme, et que pas de chance,
16:53on lui a pas mis le bracelet anti-rapprochement,
16:55et qu'il l'a tuée dans l'après-midi.
16:57Est-ce qu'on doit s'inspirer d'autres méthodes ?
16:59On a été très bons dans la lutte anti-terroriste.
17:01Sur les féminicides,
17:03on a mis en place le bracelet anti-rapprochement.
17:05Qu'est-ce qu'on doit faire sur du ZQTF,
17:07quand ils sont censés déjà partir,
17:09quand on a l'autorisation du Maroc, en matière de surveillance ?
17:11On a des outils.
17:13Il faut faire évoluer la loi.
17:15Il faut faire évoluer la loi, parce qu'effectivement,
17:17on m'a expliqué que...
17:19On est les Maliés, là-dessus.
17:21Mais il y a des façons aussi
17:23de négocier avec les pays qui traînent
17:25tous pour les récupérer.
17:27On n'a pas envie de récupérer, évidemment.
17:29J'entendais Thibaud de Montbrillac qui disait
17:31qu'il y a des choses
17:33peut-être à faire, de dire
17:35si vous ne reprenez pas...
17:37On ne prend pas les gens chez vous.
17:39Et vous ne revenez pas en France vous faire soigner.
17:41Ni vous, ni votre famille.
17:43Ni de visa d'étudiant.
17:45Sur un rapport de force. C'est compliqué.
17:47C'est de la diplomatie.
17:49Je ne sais pas s'il faut faire évoluer la loi,
17:51mais il faudrait déjà l'appliquer.
17:53Ce qui est flagrant, en plus,
17:55dans cette affaire, c'est que
17:57il y a la juge d'application des peines
17:59qui a décidé qu'on pouvait
18:01remettre en liberté...
18:03Mais qu'elle est jugée dangereuse.
18:05Et qu'elle est capable de rester vive.
18:07Et en l'occurrence, où personne
18:09n'a représenté le parquet
18:11au moment de cette audience
18:13et de cette prise de décision.
18:15Donc ça veut dire aussi que
18:17le système actuel fonctionne mal.
18:19Et à chaque fois qu'on a cette question de...
18:21Alors en l'occurrence, on le rappelle,
18:23c'était un MNNA, un mineur d'en accompagner.
18:25Dès qu'il est arrivé,
18:27il s'est mal conduit, etc.
18:29On l'a mis en rétention administrative.
18:31Avant de changer la loi,
18:33il faut déjà appliquer les outils.
18:35Il faut déjà se donner les moyens d'appliquer les outils.
18:37On n'a pas en France suffisamment de place dans les prisons.
18:39Parce que tout le monde est d'accord pour construire des prisons.
18:41Mais il n'y a aucune municipalité qui n'accepte...
18:4330% font leur peine de prison parce qu'il n'y a pas la place.
18:45Non mais il n'y a aucune municipalité,
18:47aucune région qui accepte
18:49d'avoir des prisons.
18:51Les centres de rétention administrative,
18:53ils débordent
18:55parce qu'il n'y a pas assez de place.
18:57Et donc on vit dans une espèce de faux-angélisme
18:59qui croit qu'en supprimant les prisons,
19:01on va supprimer le crime
19:03et en diminuant le nombre de gens en prison,
19:05on va diminuer le nombre de criminels.
19:07Ce qui est une absurdité.
19:09Mais ce n'est pas seulement le problème des prisons.
19:11Il y a un manque de place.
19:13Ça fait 30 ans qu'on dit qu'il n'y a pas suffisamment de prison en France.
19:15Il y a 40 ans. Je me souviens, en 1986,
19:17quand la droite revient au pouvoir,
19:19on parle déjà d'un programme immobilier des prisons.
19:21Rappelez-vous Michel Noir.
19:2310 000 de plus.
19:25C'est vieux comme le débat public en France.
19:27Mais ça n'a pas beaucoup avancé.
19:29Mais là, c'est le problème des OQTF.
19:31Aujourd'hui, vous avez je crois
19:337% des OQTF qui sont appliqués.
19:35Et on me dit,
19:37je ne sais pas, je n'ai pas la confirmation du chiffre,
19:39mais on me dit qu'il y aurait 700 000.
19:41En France, ce qui est à vérifier.
19:43Ce qui me paraît en effet énorme en l'occurrence.
19:45La difficulté, c'est que
19:47on a diminué
19:49les voies de recours pour les OQTF,
19:51notamment avec la dernière loi d'immigration,
19:53puisqu'ils disposaient d'une dizaine
19:55de voies de recours, il n'y en a plus que 4.
19:57En fait, on a regroupé différentes voies de recours.
19:59Donc déjà, on a quelque part
20:01fluidifié
20:03ce dispositif.
20:05Mais l'autre problème, c'est ce que disait Sophie,
20:07c'est que vous avez un certain
20:09nombre de pays,
20:11il faut les nommer pour certains,
20:13du Maghreb en l'occurrence,
20:15qui refusent de délivrer les fameux
20:17visas consulaires, parce qu'ils ne veulent pas
20:19les reprendre. Mais en effet,
20:21le vrai sujet, c'est qu'à un moment donné,
20:23il faut avoir un rapport de force
20:25avec ces pays et leur dire, en l'occurrence,
20:27il y a des aides au développement qui existent,
20:29je crois, pour ces pays. En l'occurrence,
20:31on peut taper sur les aides au développement,
20:33on peut décider, en effet, de restreindre
20:35les visas. Là, je regardais,
20:37il y a une vidéo qui circule
20:39à l'ambassade de France au Maroc
20:41où on se félicite, finalement, de délivrer
20:43des visas et
20:45on regrette de ne pas pouvoir en délivrer plus.
20:47Donc ça dit quelque chose aussi
20:49sur l'état
20:51de nos responsabilités politiques
20:53et de nos responsabilités administratives
20:55finalement, par rapport à cette question.
20:57Dans cas d'espèce, le document consulaire est arrivé
20:59le lendemain, et donc si le jeune homme était
21:01resté 48 heures de plus en rétention administrative,
21:03il n'y avait pas de problème.
21:05On va redonner les chiffres.
21:07Dans un instant, on va marquer une pause
21:09et on se retrouve dans un instant.
21:11Sud Radio, parlons vrai.
21:13Sud Radio, parlons vrai.
21:15Sud Radio, le 10h midi,
21:17mettez-vous d'accord,
21:19Valérie Expert.
21:21Et on est ensemble avec vous sur Sud Radio jusqu'à midi.
21:23Nous parlions du meurtre, de l'assassinat
21:25de Philippine,
21:2719 ans, dans le bois de Boulogne.
21:29Et on parlait des EQTF.
21:31Je voyais ces chiffres dans le Figaro ce matin.
21:33En 2022,
21:35plus de 43 000 clandestins sont passés
21:37par un centre de rétention administrative
21:39dont 27 000 dans les départements
21:41d'Outre-mer, dans l'examen de Gaune.
21:4316 000 ont été placés en rétention
21:45cette année, et ils ont libéré
21:47à 50 % sur ces
21:497 315 libérations.
21:5193 ont été par le juge judiciaire,
21:53le juge d'application des
21:55peines, et comme ce fut le cas
21:57pour le violeur de Philippine.
21:59Il y a des
22:01procédures qui existent, mais qu'on n'applique
22:03pas non plus. Le parquet
22:05n'était pas là, parce que le parquet
22:07ne peut pas être là face à la masse
22:09à laquelle font face
22:11les juges d'application des peines
22:13quand ils libèrent des détenus
22:15comme cela, donc il y a
22:17des lois, certes, qui ne sont pas appliquées,
22:19parce qu'on ne peut plus faire face.
22:21Mais il y a des frottements de délais
22:23pour que ce cas-là, quand en 72 heures
22:25on aurait pu l'expulser.
22:27Mais c'est ça le problème.
22:29C'est plus la loi, c'est l'information
22:31qu'on doit avoir, où tout à coup
22:33la juge en théorie d'application des peines,
22:35elle rentre aussi dans des cases, sur des délais
22:37maximums, donc elle dit
22:39il est dangereux, mais je suis obligé
22:41de le libérer.
22:43Si trois jours après,
22:45elle peut savoir,
22:47et elle devrait savoir, c'est ça le problème
22:49aujourd'hui, l'information,
22:51qu'il doit être expulsé, on doit pouvoir faire
22:53trois jours de rétention de plus pour l'expulser.
22:55La juge, elle aurait pu tout à fait le garder.
22:57Elle considère qu'il est dangereux,
22:59je ne vois pas les raisons pour lesquelles
23:01elle le libère, en l'occurrence.
23:03Elle expose
23:05la société à un risque. Un juge
23:07est là pour protéger aussi la société.
23:09Elle devrait être juridiquement responsable.
23:11Elle avoue, disons, d'une certaine
23:13manière, dans la façon dont
23:15elle rédige son ordonnance,
23:17elle avoue d'une certaine façon
23:19son amateurisme ou son
23:21incompétence. Son irresponsabilité
23:23plutôt, en l'occurrence. Son irresponsabilité.
23:25On a reçu à Éthique
23:27il y a trois jours, le juge Philippe Courroy
23:29qui nous expliquait, on avait fait un point
23:31sur la justice,
23:33et justement, évidemment, on posait ces questions-là
23:35et il disait que c'était compliqué
23:37parce qu'il y avait un texte, il devait
23:39juger de la dangerosité. Il y a eu
23:41un autre cas, il n'y a pas longtemps, où
23:43il l'a remis. La dangerosité,
23:45il n'y a pas
23:47de prison obligatoire, il n'y a pas de règles
23:49précises, et donc
23:51il faut voir aussi une chose,
23:53c'est que la justice est sous
23:55l'emprise, a-t-il dit
23:57clairement, des syndicats. Il n'y a qu'à voir le mur des
23:59cons, qui était quelque chose d'incroyable.
24:01Et que, dans les textes des
24:03syndicats qu'ils envoient à toute la justice,
24:05il y a noté qu'on ne doit pas avoir
24:07le même regard sur tout le monde.
24:09Il y a ceux qui ont eu des moments difficiles
24:11qui sont, etc.
24:13Et qu'il faut être plus
24:15tolérant envers ceux-là.
24:17Et donc, le juge,
24:19en son âme et conscience,
24:21il ne peut pas...
24:23Franchement, que le juge
24:25qu'on croise à la solidaire de sa camarade,
24:27non mais qu'il dise qu'elle ne pouvait pas faire autrement,
24:29c'est une bonne guerre.
24:31Honnêtement, quand on est
24:33juge et qu'on a dû touper l'audace
24:35d'écrire dans
24:37un compte rendu
24:39que la personne en question est dangereuse,
24:41mais que je ne suis pas
24:43complètement sûr, donc du coup j'ai l'univers.
24:45Quand les juges ont envie de mettre des gens en prison,
24:47le droit est suffisamment
24:49tordu, j'ai fait suffisamment de droits pour le savoir,
24:51pour trouver qu'on trouve toujours un motif.
24:53Donc franchement, si elle
24:55avait voulu, elle aurait trouvé un motif.
24:57Surtout quand elle motive sa décision en disant...
24:59Je rectifie, c'est le juge Couroy qui est outré de cette
25:01facilité, et qui n'est pas du tout quelqu'un qui défend
25:03sa collègue. Il était outré
25:05de la façon dont ça se passait.
25:07Parlons politique,
25:09de toute façon, ce sont des discussions
25:11à l'infini.
25:13Ce qui est formidable, de toute façon, c'est qu'on n'a pas entendu le garde des Sceaux.
25:15Ou bien j'ai raté quelque chose.
25:17Je l'ai regardé ce matin,
25:19j'ai dit, il est passé où ?
25:21Il était intervenu quand même
25:23il y a 24 heures avant, malheureusement, le drame,
25:25ou en tout cas la découverte du drame, pour dire
25:27que la justice n'était pas la cifre.
25:29Il était un peu à contre-emploi.
25:31Alors là, aujourd'hui, ils ont de quoi intervenir.
25:33Tous les jours, il n'y a que voir les quoi qu'il y a eu depuis 4 jours.
25:35Mais là, je crois qu'ils sont...
25:37Je veux dire, quand on est ministre,
25:39on peut, à un moment donné, évoquer sa compassion,
25:41dire qu'on va se saisir du dossier.
25:43Oui, on va se saisir, qu'il va y avoir une enquête.
25:45Pour les inondations, la ministre
25:47de l'Ecologie a tout fait.
25:49C'est tout de suite une absurdité.
25:51Mais il y a un minimum, il y a un service minimum
25:53quand on est garde des Sceaux.
25:55Mais on a un ministre de l'Intérieur qui est aussi garde des Sceaux,
25:57puisqu'il parle de fêtes.
25:59On apprend ce matin que le Premier ministre
26:01Michel Barnier
26:03va réunir
26:05Didier Migaud
26:07et Bruno Retailleau
26:09pour recadrer.
26:11Mais c'est vrai qu'où est le garde des Sceaux
26:13dans cette affaire ?
26:15On l'a peu entendu pour le moment.
26:17Arnaud ?
26:19Non, mais si vous voulez, c'est toutes les difficultés
26:21que va rencontrer ce gouvernement et ce Premier ministre.
26:23D'abord, il va falloir qu'il cohabite avec l'Assemblée.
26:25Ensuite, il va falloir qu'il cohabite avec sa propre coalition.
26:27Il va falloir qu'il cohabite avec les partenaires majoritaires
26:29dans sa coalition qui sont
26:31l'ancienne majorité des fêtes
26:33dont on voit qu'un certain nombre de voix
26:35ne sont pas très satisfaites de la façon
26:37dont ce gouvernement est composé.
26:39Donc on sait très bien que l'expérience
26:41qui commence est une expérience
26:43totalement inédite
26:45et dont finalement la durée de vie
26:47est quand même, me semble-t-il,
26:49assez hypothétique. Mais si vous voulez, ça traduit
26:51toutes les ambiguïtés. Comment peut-on finalement
26:53sur des lignes qui sont des lignes où
26:55vous avez une opinion publique qui demande de plus en plus de fermeté
26:57et de plus en plus d'autorité
26:59dans le domaine de la sécurité,
27:01dans le domaine régalien, dans le domaine de la maîtrise
27:03de l'immigration. Ça, c'est une réalité.
27:05Toutes les études d'opinion le montrent
27:07et les élections le montrent d'une certaine manière.
27:09Vous mettez un garde des Sceaux
27:11qui, certes, vient de la gauche
27:13très très modérée, comme M. Migaud,
27:15il faut le rappeler. Mais néanmoins,
27:17je veux dire, est censé être la caution
27:19de gauche de ce gouvernement parce que
27:21le Président de la République demandait à ce qu'il y ait une caution de gauche.
27:23Il est allé chercher quelqu'un qui, d'ailleurs, n'était plus en politique
27:25depuis 10 ans ou depuis 15 ans
27:27et qui sert de caution de gauche.
27:29Michel Barnier va se retrouver
27:31avec cette difficulté de devoir
27:33faire cohabiter ensemble des gens
27:35qui, hier, étaient adversaires. Est-ce que ça peut marcher ?
27:37Moi, j'ai des doutes.
27:39Il y a toujours eu des couples police-justice.
27:41Ça a toujours existé.
27:43Il y a toujours eu des couacs.
27:45Il fut une époque où, quand même, globalement,
27:47le garde des Sceaux, il y a certains gouvernements
27:49dans les années 70 ou 80
27:51ou, en tout cas, dans les années 70,
27:53le garde des Sceaux était aligné sur les positions du ministre de l'Intérieur.
27:57On voit bien que, dans la composition de ce gouvernement,
27:59depuis le début, il y a des erreurs de casting
28:01et il y a des ajustements qui ont été faits
28:03à la demande du Président de la République.
28:05Didier Migaud, il devait aller
28:07franchement, il devait aller aux finances.
28:09Il connaît par cœur le budget
28:11depuis des années et des années. Il connaît ça.
28:13Il n'a même pas besoin qu'on lui mette les dossiers.
28:15Il connaît tout par cœur.
28:17On a nommé aux finances un ami,
28:19un protégé du Président de la République,
28:21Antoine Armand. La première déclaration
28:23qu'il fait, c'est pour dire une énorme...
28:25faire une énorme boulette en expliquant
28:27qu'il ne veut pas parler au Rassemblement National.
28:29Alors que le Premier ministre, la veille, avait dit
28:31« Alors, pas de vagues, on se tient bien,
28:33on est gentil avec tout le monde. »
28:35Donc, c'est une pétodière sans nom.
28:37Donc, il y a une cohabitation
28:39à l'intérieur du gouvernement qui ne peut pas marcher.
28:41Parce qu'encore une fois,
28:43Macron a mis son grain de sel.
28:45Il a imposé des gens à Barnier
28:47qui n'en voulaient pas.
28:49Vous êtes sûr de ça ?
28:51Je croyais que c'est Barnier, une seconde,
28:53qui a choisi Antoine Armand, 33 ans,
28:55à l'économie.
28:57Il y en a 7 qui ont refusé.
28:59Il a dû arriver en disant « J'ai personne. »
29:01Il y en a 7 qui ont refusé.
29:03Le poste de ministre de l'économie.
29:05Mais c'est vrai que Migaud aurait été plus logique.
29:07Il a été à la Cour des comptes.
29:09Ou au compte public.
29:11Il aurait rassuré les marchés, l'Europe
29:13et les entreprises.
29:15Il y a le gouverneur de la Banque de France qui a refusé.
29:17Il y a le président de l'économie.
29:19Ce qui est extraordinaire sur les comptes publics
29:21et sur le ministère de l'économie,
29:23c'est que la situation des finances publiques
29:25très dégradées que l'on connaît,
29:27est liée aux 7 années que nous venons de vivre.
29:29Que l'on met des macronistes.
29:31Je rappelle M. Saint-Martin.
29:33Je n'ai rien contre M. Saint-Martin.
29:35Il a été rapporteur général du budget
29:37pendant des années et des années.
29:39Il est censé connaître la trajectoire budgétaire de la France.
29:41Qu'on en fasse aujourd'hui le garant
29:43de la maîtrise de cette trajectoire
29:45me paraît politiquement
29:47assez étonnant en l'occurrence.
29:49Donc ça aussi c'est quand même un sujet.
29:51En effet, Migo était peut-être plus habilité
29:53pour tenir ce poste.
29:55Il aurait réussi malheureusement à élargir un peu plus
29:57aux partis socialistes. Moi c'est un regret.
29:59J'aurais rêvé d'un Bernard Cazeneuve
30:01ministre des Affaires étrangères
30:03pour apporter un peu tout ça.
30:05Un peu d'élargissement avec le maire de Saint-Ouen
30:07qu'on aurait pu mettre à rénovation urbaine.
30:09Une très bonne idée aussi.
30:11C'est absolument remarquable.
30:13La gauche n'a pas voulu. Peut-être qu'un jour ils seront contraints.
30:15Là où, mon cher Arnaud,
30:17je crois qu'on va être contraints, les Français,
30:19ils ont contraint le gouvernement
30:21à travailler avec des majorités relatives.
30:23Oui et non !
30:25Les fronts, les fameux fronts !
30:27T'as pas de majorité relative.
30:29Aujourd'hui, l'équivalent d'une proportionnelle
30:31à l'Assemblée. On est obligé de faire des coalitions.
30:33Il n'y a pas de majorité.
30:35Il n'y a pas de majorité relative non plus réelle.
30:37Donc on est obligé de faire des coalitions.
30:39Donc on est obligé de faire des compromis.
30:41Donc on est obligé de se mettre autour d'une chambre et construire.
30:43Mais jamais LFI ne ferait un compromis.
30:45Personne ne veut faire ni de LFI aujourd'hui un compromis avec LFI.
30:47Oui mais comme on crache à la figure de Marine Le Pen.
30:49Le PS est totalement pour les mains.
30:51Pour l'instant, on piège et met un biais avec LFI.
30:53Peut-être que si ça ne marche pas, le PS s'élargira à d'autres.
30:55Ce serait bien.
30:57Juste un point, il y a quand même un problème mathématique
30:59à l'intérieur de cet hémicycle, c'est que pour la première fois
31:01sous la Ve République, il y a une Assemblée
31:03où il y a près de 320 parlementaires
31:05qui potentiellement peuvent voter une motion de censure.
31:07Donc ça c'est une difficulté
31:09j'allais dire d'ordre structurel
31:11qui rend à mon avis
31:13cette expérience gouvernementale
31:15extrêmement périlleuse,
31:17extrêmement fragile, c'est bien le souci.
31:19Mais s'ils ratent le drame,
31:21s'ils ratent Barnier, parce que Barnier c'était
31:23inespéré.
31:25On l'a cité dès le début quand même.
31:27Les 3 B rappelez-vous, il y avait Barnier,
31:29Barron,
31:31qui a été envisagé,
31:33le maire de Valenciennes,
31:35Barnier, Bertrand, Borloo.
31:37Bertrand s'est opposé
31:39complètement à l'URN parce qu'il avait insulté l'URN.
31:41Très bien. Mais ce qui est embêtant,
31:43c'est que c'est quand même une chance d'avoir un homme
31:45sérieux, honnête, etc.
31:47qui veut essayer
31:49et que s'il se plante,
31:51je vois pas de rechange.
31:53On se retrouve dans un instant et on continue
31:55de débattre tout de suite.
32:03On est ensemble
32:05avec vous sur Sud Radio jusqu'à midi.
32:07Je voulais juste quand même
32:09revenir sur le duo
32:11Barnier,
32:13Migo-Rotaillot.
32:15Hier, on avait
32:17Bruno Rotaillot qui disait « ce n'est pas à moi
32:19qu'il revient d'incarcérer, moi je suis ministre de l'Intérieur,
32:21je ne suis pas ministre de la Justice, ce n'est pas mon domaine.
32:23Mais j'en parlerai très librement à Didier Migo.
32:25Didier Migo répond
32:27lui que le sentiment
32:29que la justice est lente,
32:31qu'on ne condamne pas suffisamment,
32:33ne l'est pas toujours exact.
32:35Bah si, la justice est lente, on ne condamne pas suffisamment.
32:37Je pense qu'il y a des peines qui sont
32:39fermes et appliquées. Mais la justice, elle est lente.
32:41Il ne peut pas dire le contraire. Mais on est un peu
32:43sidérés quand même du silence.
32:45On est condamnés
32:47par des tas d'instances européennes
32:49justement parce que notre justice est trop lente.
32:51Donc le ministre de la Justice ne peut pas dire ça.
32:53En l'occurrence.
32:55On verra comment il va
32:57les recadrer.
32:59Vous avez évoqué la hausse d'impôts
33:01parce que ça fait partie.
33:03C'est le sujet principal du gouvernement.
33:05Comment vont-ils s'y prendre ?
33:07J'ai réagi
33:09à ce qu'a dit Patrick Martin.
33:11Président du MEDEF.
33:13Et d'ailleurs j'ai été suivie par
33:15les mouvements patronaux, tous sans exception.
33:17Je comprends
33:19que le président du MEDEF veuille aider
33:21le Premier ministre à résorber
33:23la dette de l'État. Mais il y a fondamentalement
33:25en disant oui, on pourrait
33:27devoir faire un effort, etc.
33:29D'abord, le concept de riches
33:31à taxer est insupportable
33:33et de grandes entreprises. Je veux dire, on ne peut pas cibler
33:35les boîtes qui réussissent comme ça en permanence.
33:37Deuxièmement, qu'il y ait un effort
33:39de fait, par exemple pour
33:41le pouvoir d'achat par les grandes boîtes,
33:43je comprends si c'est pour enrichir
33:45les salariés. Mais qu'on soit là
33:47pour pallier
33:49aux terribles dettes de l'État,
33:51la réponse est non. Et
33:53ensuite, qu'on mette la main à la pâte.
33:55Si la France en a besoin, c'est possible,
33:57mais qu'ils arrivent... Il ne s'agit plus
33:59de nous raconter ce qu'ils vont faire. Il faut qu'ils arrivent en disant
34:01voilà, demain matin, il y a ça qui est supprimé,
34:03ça fait une petite économie de temps.
34:05Dans un mois, vous aurez ça
34:07en moins. Nous sommes en train d'étudier
34:09je dis n'importe quoi,
34:11le pass culture
34:13qui va à tous les jeunes,
34:15quel que soit le niveau des parents,
34:17c'est pas normal, ben voilà, il faut le réserver à ceux
34:19qui ne le nécessitent plus.
34:21Alors que là, il ne s'est rien passé.
34:23Donc il faut, on reste dans le même
34:25schéma, c'est ça qui est grave.
34:27On reste absolument dans le même schéma,
34:29on fait payer les riches.
34:31C'est une mentalité française
34:33et on peut tout dire sur
34:35les entreprises, mais le SMIC
34:37est un drame, parce que
34:39ça empêche d'augmenter, la différence
34:41entre ce que vous avez dans votre poche
34:43et ce que le patron a déversé,
34:45c'est la plus large d'Europe,
34:47on est le pays qui travaille le moins,
34:49stop !
34:51Françoise Laborde.
34:53Merci. Cette histoire
34:55de hausse d'impôts, alors vous vous rappelez à juste titre
34:57qu'on est le pays où le taux d'imposition est le plus élevé en Europe,
34:59moi ce qui me frappe surtout
35:01à chaque fois, c'est
35:03le manque d'imagination
35:05et de créativité. C'est-à-dire qu'on sait
35:07il faudrait regarder le budget
35:09une par ligne et dire ça à quoi ça sert,
35:11ça à quoi ça sert, on sait que
35:13l'administration territoriale
35:15enfloue, grossit, devient obèse,
35:17on sait que dans l'éducation nationale
35:19il y a un nombre de postes absolument considérables
35:21mais que c'est géré avec les pieds,
35:23alors soyons modestes, il faudrait que peut-être
35:25on pourrait améliorer tout ça, mais ce qui se passe
35:27c'est que le plus simple et le plus facile
35:29c'est qu'il y a une armée de fonctionnaires
35:31du budget qui peuvent, il suffit
35:33d'appuyer sur un bouton, et c'est ce qu'il y a
35:35de plus facile à faire d'augmenter les impôts,
35:37c'est qu'on appuie sur un bouton, on change
35:39des barèmes, on change des trucs,
35:41en avant et c'est fait.
35:43Parce qu'en fait à chaque fois
35:45on espère avoir une classe politique
35:47ou un gouvernement qui fera preuve d'un peu d'originalité
35:49de créativité, qui ira regarder
35:51là où en effet on dépense pour rien,
35:53qui ira regarder en effet là où il y a de l'argent perdu
35:55et on revient toujours à la même chose
35:57augmenter les impôts parce que
35:59c'est simple, facile
36:01et qu'ils ont une imagination du degré
36:03zéro et que c'est uniquement
36:05des fonctionnaires formés à l'ENA
36:07qui ont un seul mode de pensée
36:09et qu'augmenter les impôts c'est la seule chose
36:11qui leur vient à l'esprit.
36:13C'est vrai que c'est un signe absolument incroyable
36:15On a à priori, j'ai cru comprendre
36:17un gouvernement plutôt de droite
36:19et la seule trajectoire qu'on est en train de voir
36:21c'est quels impôts on augmente sans avoir
36:23personne entendu dire où on va faire des économies.
36:25Mais la droite n'a jamais été libérale.
36:27Les libéraux se laissaient par les marques.
36:29Comment on va un tout petit peu
36:31dégraisser le mammouth administratif
36:33complet, quel que soit le lieu
36:35et faire des choix.
36:37Aujourd'hui dire qu'on a juste de l'imagination
36:39pour trouver où est-ce qu'on va aller prendre de l'argent
36:41sans se demander ni se poser la question
36:43d'où on va faire des économies
36:45alors que des fonctionnaires, mécaniquement,
36:47ils augmentent chaque année. De toute façon,
36:49il faudra toujours un peu plus d'argent.
36:51Si on ne fait pas des très grosses économies quelque part
36:53les français n'en peuvent plus
36:55payer des impôts.
36:57Mais la droite, vous venez de mettre
36:59le doigt sur un point très important
37:01la droite française n'est pas libérale.
37:03Je ne suis pas à droite, moi je suis une libérale.
37:05David Lissnor est le seul libéral en France
37:07et la droite
37:09elle est étatiste
37:11complètement.
37:13C'est l'INGP qui a réintroduit l'impôt sur la fortune.
37:15Oui, en plus.
37:17Arnaud, parce que
37:19c'est vrai qu'on entend
37:21que la solution va être de taxer
37:23on ne sait pas très bien qui va rentrer
37:25donc pas les plus pauvres, pas ceux qui travaillent
37:27Les retraités sans doute.
37:29Oui, les retraités,
37:31les entreprises.
37:33Je crois que c'était Giscard qui disait quand il était président
37:35de la République à la fin de son septennat
37:37que la France
37:39à partir d'un certain
37:41taux de prélèvement obligatoire, c'était à l'époque
37:4343, déjà 44%
37:45était déjà rentrée dans un pays
37:47dont l'économie était socialiste.
37:49Déjà en 80 ou 79.
37:51Donc depuis ça ne s'est pas amélioré.
37:53Il y a quand même un vrai sujet
37:55c'est que non seulement il va falloir qu'on emprunte
37:57sur les marchés dans quelques semaines
37:59je rappelle qu'on va emprunter
38:01350 milliards
38:03d'euros. Donc on va charger
38:05encore plus
38:07si vous voulez le signal, en effet
38:09il est mauvais parce qu'en fin de compte
38:11on sait très bien que le vrai sujet
38:13c'est la dépense, la dépense publique. Vous avez parlé du millefeuille
38:15administratif
38:17qui est un vrai sujet
38:19mais moi je souhaite bien du plaisir à celui qui va
38:21s'attaquer au millefeuille administratif
38:23parce que les résistances, elles viennent d'où
38:25en l'occurrence ?
38:27Du milieu politique aussi.
38:29Mais attendez, je veux dire, les collectivités, on peut quand même
38:31parler aussi des collectivités un peu de temps à autre
38:33on a laissé grossir un certain nombre de collectivités
38:35on a recruté quand même
38:37beaucoup depuis des années et des années
38:39les grandes régions qui devaient être
38:41justement un modèle en termes d'économie
38:43d'échelle, je veux dire, un rapport de la Cour
38:45des comptes a démontré que je veux dire, elles étaient
38:47beaucoup plus coûteuses que les régions
38:49qu'on avait créées
38:51en 82
38:53oui c'était 82 là, la réforme
38:55la décentralisation de fer
38:57en 82 et lui en 86
38:59donc il y a quand même un certain
39:01nombre dessus, il y a quand même la question des dépenses
39:03sociales, le modèle social français aujourd'hui
39:05auquel on est tous certes très attachés
39:07est-il capable d'absorber ce qu'il peut
39:09ce qu'on doit absorber
39:11aussi, donc
39:13ils arrivent
39:15enfin bon, les français sont attachés
39:17je ne crois pas que
39:19ils sont pas contents
39:21oui mais ils sont attachés à la gratuité
39:23ça peut s'arranger ça
39:25je pense que la question en effet de la
39:27pression fiscale, elle est d'autant plus insupportable
39:29que ça ne s'accompagne pas
39:31de services publics exceptionnels
39:33on dirait la justice
39:35c'est merveilleux, l'éducation nationale
39:37c'est formidable, nos enfants
39:39ont le meilleur niveau du monde
39:41entier, nos hôpitaux c'est formidable
39:43on s'est rendu compte à l'occasion du Covid
39:45qu'on n'était même pas capable de fabriquer
39:47des vaccins, qu'il n'y avait plus de place dans les hôpitaux
39:49la moitié des lits sont fermés
39:51et qu'il y a plus d'administratifs dans les hôpitaux
39:53que de personnels soignants
39:55et qui refusaient qu'on aille dans les cliniques
39:57qui suppliaient en disant
39:59donc ça ne fonctionne pas bien
40:01et le problème
40:03c'est qu'on paie trop d'impôts pour un service
40:05qui n'est pas à la hauteur de ce que les gens
40:07espèrent.
40:09Je crois qu'il y a un sujet
40:11qui a commencé à émerger parce que
40:13le FN l'avait mis très très fort
40:15c'est la fraude sociale
40:17elle est de 50% pourtant
40:19donc il y a des économies à faire si on va chercher aussi
40:21là où il y a de la fraude, donc il faudrait
40:23à mon avis créer au même titre que
40:25au ministère de l'Intérieur une équipe
40:27totalement spécialisée sur ce sujet
40:29pour aller chercher de l'argent quand il fuit
40:31alors qu'on doit le donner.
40:33Plus personne ne nie d'ailleurs
40:35même le dernier gouvernement
40:37avec la fraude sociale
40:39il y a à priori 50 milliards de grains à aller chercher
40:41Qui doit aller chercher alors ?
40:43Le ministère de l'Intérieur ?
40:45Le ministère des Finances en mettant des équipes
40:47totalement dédiées dessus avec le ministère des Affaires Sociales
40:49C'est un sujet tabou
40:51Mais si on veut faire des économies
40:53on parle de Didier Migaud tout à l'heure
40:55La Cour des Comptes, exemple type
40:57d'une administration qui
40:59travaille, qui rend un rapport
41:01Tout le monde s'en fout, ça part à la poubelle
41:03Tous les ans on élumère
41:05les différents points, les différentes
41:07administrations qui ne fonctionnent pas
41:09qui dépensent trop d'argent et ça part à la poubelle
41:11et il n'y a jamais de suite
41:13au rapport de la Cour des Comptes
41:15De mon vivant, je vais dire qu'on n'a jamais vu
41:17Il faudra quand même qu'on se pose la question
41:19du dérapage de ces
41:21dernières années
41:23On sait bien que la crise sanitaire
41:25je crois qu'on évalue à peu près
41:27à 250 milliards
41:29On est au-delà
41:31de 1000 milliards
41:33Comment on en est arrivé là ?
41:35C'est un vrai sujet
41:37On était drogués avec la crise sanitaire
41:39On s'est habitués et on n'a pas réussi
41:41à se déshabituer assez rapidement
41:43On a donné à tout le monde
41:45des telles sommes que les années qui ont suivi
41:47on a diminué à peine
41:49parce que si on en levait plus
41:51c'était tout à coup légèrement...
41:53Je vous invite à lire
41:55c'était il y a 15 jours je crois dans le Figaro
41:57un entretien d'une personnalité
41:59qui est absolument incontestable
42:01dans le dossier sur le sujet
42:03c'est l'ancien gouverneur de la Banque de France, Jacques Delarosière
42:05qui a été directeur général du FMI
42:07Il dit qu'il y a une accoutumance en France
42:09à la dépense publique
42:11mais le problème c'est qu'on a
42:13privilégié depuis des années
42:15les dépenses de fonctionnement sur les dépenses productives
42:17ce qui explique d'ailleurs
42:19pour laquelle on a finalement cette double peine
42:21c'est-à-dire non seulement on a une trajectoire budgétaire
42:23qui est hors contrôle
42:25mais on a des services publics qui sont
42:27complètement dégradés
42:29Et puisque vous parlez de gaspillage
42:31c'est un peu un coq à l'âne mais c'est pas grave
42:33j'ai quand même envie de pousser un petit cri ce matin
42:35on assiste au démantèlement de Fessenheim
42:37et je trouve que c'est
42:39l'exemple même
42:41du génie français, c'est-à-dire que
42:43on a été les meilleurs pour fabriquer
42:45de l'énergie nucléaire
42:47recyclable
42:49qui ne pollue pas et on est les
42:51premiers à défaire ce qu'on a
42:53créé, ce qu'on a inventé
42:55on était les premiers au monde
42:57et on est en train de tuer ce qu'on a
42:59inventé et on paie l'électricité
43:01en France extrêmement
43:03cher parce qu'on a
43:05plié aux dictates allemands
43:07des verres allemands
43:09c'est une honte absolue et c'est l'exemple même
43:11de la folie française
43:13et des raisons électorales
43:15C'est le Président de la République qui a décidé ça ?
43:17C'est François Hollande
43:19qui a négocié ça avec les verres
43:21pour avoir leur soutien et comme il s'est
43:23engagé il l'a fait et c'est vrai qu'on a
43:25perdu un temps dingue puisqu'aujourd'hui
43:27Macron aurait pu revenir dessus
43:29qu'on a arrêté le supergénérateur
43:31Macron aurait pu revenir dessus
43:33Macron n'est pas revenu, c'est Madame Bande
43:35qui s'est félicité je me rappelle à l'époque
43:37d'avoir fermé Fessenheim
43:39Et là on va penser pour Fessenheim
43:41qu'on déconstruit aujourd'hui
43:43et qu'on met à la poubelle du beau matériel
43:45Quand on parle dépenses, on va avoir 3 nouveaux
43:47secrétaires d'Etat, vous le saviez ça ?
43:49Au handicap c'est très bien
43:5141
43:53Aux armées il va y avoir un nouveau secrétaire d'Etat
43:55aux armées, aux anciens combattants
43:57qui seront nommés, enfin c'est 2 nouveaux
43:59ministres pardon, pas 3
44:01Le Président sur propos dit qu'il n'y a pas
44:03de ministère de l'Entreprise
44:05Je ne m'en remets pas
44:07On ne va pas en créer un autre
44:09Il fallait 3 ministères
44:113 ministères de l'entreprise qui comprennent l'industrie
44:13qui comprennent les PME
44:15Le mot entreprise n'est pas
44:17connu, le ministère de l'économie
44:19il y a bien
44:21Merci, ça n'a rien à voir l'entreprise
44:23On marque une pause, on se retrouve dans un instant
44:25Sud Radio
44:27Votre attention est notre plus belle récompute
44:29Radio, le 10h midi
44:31Mettez-vous d'accord, Valérie Exper
44:33Alors je voudrais qu'on revienne
44:35et on l'a évoqué hors antenne avec vous
44:37François Zaborde
44:39Le président français Emmanuel Macron
44:41était à l'ONU
44:43devant le Conseil des Nations Unies
44:45Écoutez ce qu'il a déclaré hier
44:47Il ne doit pas
44:49Il ne peut pas
44:51y avoir de guerre au Liban
44:53C'est pourquoi
44:55nous appelons avec force
44:57Israël à cesser
44:59l'escalade au Liban
45:01et le Hezbollah
45:03à cesser les tirs vers Israël
45:05Nous appelons avec force
45:07tous ceux qui leur en fournissent les moyens
45:09à cesser de le faire
45:11Voilà, c'est pas bien
45:13Ce serait risible
45:15si ce n'était pas aussi pitoyable
45:17de ce que c'est que la diplomatie française
45:19dire
45:21la guerre c'est mal, c'est affreux
45:23il y a des morts, il ne faut pas
45:25qu'il y ait la guerre au Liban
45:27Mais ce n'est pas pensable
45:29On peut dire gentiment au Hezbollah
45:31de mettre sur le même plan
45:33le Hezbollah
45:35le terroriste qui depuis le 7 octobre
45:37balance tous les jours des centaines et des centaines
45:39de roquettes
45:41et même avant le 7 octobre
45:43tout le sud Liban est gangréné
45:45par le Hezbollah qui est financé par l'Iran
45:47quand vous discutez avec des Libanais
45:49ils vous expliquent que c'est quand même une purge
45:51absolue d'avoir le Hezbollah sur leur territoire
45:53et qu'on est aujourd'hui
45:55un président de la République qui va à l'ONU
45:57et qui distribue
45:59des mauvais points en mettant sur le même plan
46:01Israël qui a quand même le droit de se défendre
46:03et le Hezbollah qui est juste là pour attaquer Israël
46:05mais j'allais dire
46:07c'est absolument honteux
46:09et puis alors ce ton compassionnel
46:11il ne peut pas y avoir de guerre au Liban
46:13mais on n'en peut plus d'entendre ça
46:15alors il paraît qu'il n'y avait personne
46:17bon j'allais dire tant mieux
46:19comme ça
46:21il y avait les caméras
46:23mais il paraît qu'ils avaient déserté la salle
46:25c'est dire à quel point c'était populaire
46:27mais je veux dire franchement ce discours est une insulte
46:29et à un moment donné soit on se tait
46:31soit on dit des choses
46:33qui peuvent avoir un peu de pas
46:35parce que dire je rappelle avec force
46:37mais non tu ne rappelles pas avec force
46:39voilà
46:41et le ministre israélien des affaires étrangères
46:43a annoncé qu'il n'y aurait pas de cessez le feu
46:45avant la victoire contre le Hezbollah
46:47donc manière de fermer le banc après le discours
46:49vous l'avez rendu ?
46:51si il n'y avait pas le dôme de fer
46:53il faudrait quoi ?
46:55qu'il y ait des centaines de morts en Israël
46:57il y a eu des milliers de morts le 7 octobre
46:59des pogroms épouvantables
47:01des femmes massacrées, des enfants brûlés
47:03et on continue à dire ah oui mais quand même
47:05un peu de retenue Israël
47:07c'est insupportable
47:09pardon excusez-moi
47:11sans le commenter j'ai rebondi sur quelque chose que vous avez dit
47:13on n'en peut plus de l'entendre
47:15en fait Macron il n'a qu'un immense problème
47:17qu'on a oublié c'est qu'il a été réélu
47:19et personne depuis 30 ans
47:21n'a été réélu
47:23avec une majorité sortante
47:25quand des présidents étaient réélus
47:27c'était les sortants
47:29à Matignon qui se faisaient virer
47:31et en plus
47:33pardon le penser
47:35il est à demi réélu
47:37face à Marine Le Pen
47:39c'est une demi-élection
47:41donc il est usé
47:43jusqu'à la corde, on est à l'heure du zapping
47:45les français depuis 30 ans faisaient le zapping
47:47tous les 5 ans, de ceux qui gouvernaient
47:49donc aujourd'hui il ne peut plus
47:51mais il ne peut pas
47:53aujourd'hui être apprécié, c'est une question
47:55simplement de consommation face à un produit
47:57qu'on ne veut déjà zapper
47:59et il est encore là
48:01donc il aura un mal fou, même sur les affaires internationales
48:03de se faire entendre
48:05alors là il est dans son domaine partagé
48:07c'est à dire celui de
48:09faire entendre la voix de la France
48:11sur la scène internationale
48:13il pourrait justement profiter
48:15de cette fonction là
48:17de ces attributions là
48:19pour en effet
48:21produire un message qui soit un peu plus fort que celui
48:23qui vient de lancer à la tribune
48:25de l'ONU
48:27c'était hier c'est ça ?
48:29où en effet il tient
48:31le problème de la diplomatie française
48:33c'est qu'en plus il a cassé le corps diplomatique
48:35quand même, c'est à dire qu'il y a
48:37quand même un problème si vous voulez
48:39extraordinaire avec Macron, c'est que
48:41il est très vertical
48:43mais en même temps
48:45il a quand même abîmé
48:47un certain nombre d'outils
48:49qui malgré tout fonctionnaient
48:51donc je pense au corps préfectoral
48:53et puis au corps
48:55diplomatique
48:57le corps diplomatique est quand même vent debout
48:59sur la décision qui a été la sienne
49:01et en plus il ne l'écoute pas
49:03c'est à dire le quai d'Orsay
49:05son ministre des affaires étrangères c'est une chose
49:07mais je veux dire la structure
49:09intellectuelle et mentale du quai d'Orsay
49:11qui a quand même sédimenté une expérience depuis
49:13des décennies et des siècles
49:15je veux dire il ne l'écoute pas
49:17il continue à faire ce qu'il veut
49:19sur le Liban c'est extraordinaire
49:21parce que je me rappelle quand même que sur le Liban
49:23Macron c'est un échec total
49:25après l'explosion du port
49:27à Beyrouth
49:29il est allé pendant 3 jours ou 2 jours
49:31faire un cinéma extraordinaire
49:33et depuis rien ne s'est passé
49:35rien ne pouvait se passer
49:37en l'occurrence, c'était assez évident
49:39la France ne vous abandonnera pas
49:41il avait dit nous serons là
49:43nous serons à vos côtés
49:45et ce qu'il y a d'insupportable en effet c'est qu'il met sur le même plan
49:47évidemment le Hezbollah est israél
49:49le Hezbollah est un mouvement terroriste
49:51le Hezbollah lance des roquettes
49:53depuis des décennies sur Israël
49:55il suffit d'aller se balader
49:57moi je suis allé au sud du Liban
49:59il suffit d'aller se balader à tir
50:01pour comprendre quelle est l'emprise du Hezbollah
50:03sur toute une partie de la société
50:05libanaise et les libanais sont les premiers à dire
50:07il faut aujourd'hui réussir à se libérer
50:09de l'emprise du Hezbollah
50:11je rappelle quand même que le Liban est dans une situation économique
50:13catastrophique, que le Liban n'a pas
50:15de président de la république
50:17depuis qu'Aoun est parti qui était d'ailleurs aux mains du Hezbollah
50:19lui en l'occurrence pour une grande partie
50:21il n'y a pas de président
50:23donc c'est vrai que la situation du Liban est compliquée
50:25mais elle est compliquée parce que le Liban
50:27n'est plus un état souverain tout simplement
50:29malheureusement
50:31et que c'est une guerre et qu'on l'oublie
50:33je vois des auditeurs qui me disent
50:35il y a Gaza qui a été rasé
50:37des milliers de morts etc
50:39on rappelle la seconde guerre mondiale
50:41Drez quand il y a une guerre oui il y a des dégâts
50:43il y a des victimes collatérales
50:45et là effectivement quand vous prenez le détail
50:47du discours d'Emmanuel Macron
50:49c'est dû en même temps, Israël a le droit de
50:51protéger les siens, pour autant la guerre
50:53qu'Israël mène à Gaza n'a que trop duré
50:55ces morts sont une source de haine et de ressentiment
50:57parce qu'en fait on n'utilise pas le mot
50:59guerre curieusement, on utilise
51:01l'attaque, on utilise
51:03des mots parallèles
51:05et on ne dit pas qu'Israël est en guerre
51:09et puis
51:11quand même il n'a pas eu un mot pour les otages
51:13c'est quand même formidable
51:15de penser qu'il
51:17parle d'une situation de guerre
51:19et qu'il n'y a pas un mot pour les otages
51:21ce qui est quand même
51:23il reste des otages français
51:25il y a encore deux otages français
51:27on l'espère
51:29enfin ils sont toujours otages
51:31vivants ou morts ils sont toujours otages
51:33il a évoqué les otages
51:35mais ce que ça dit ce discours c'est
51:37effectivement l'affaiblissement de la France
51:39sur le plan diplomatique
51:41international
51:43c'est sûr, mais à partir du moment où on a un discours
51:45qui change au gré du vent
51:47à partir du moment où on n'est pas capable de passer un accord
51:49à partir du moment où on n'est pas capable y compris en Europe
51:51de s'imposer
51:53c'est clair, pendant très longtemps
51:55regardez l'institution européenne
51:57pendant très longtemps on parlait du groupe franco-allemand
51:59c'était ça qui tenait l'Europe etc
52:01le groupe franco-allemand il est mort et enterré depuis très longtemps
52:03et on ne voit pas comment il pourrait ressusciter demain
52:05et on ne voit pas à quel moment
52:07Julien Macron va s'opposer à Madame van der Leyen
52:09qui décide, la présidente de la commission européenne
52:11qui décide tout dans son coin
52:13qui a été reconduite
52:15et qui en effet, alors on parlait
52:17d'immigration au début de l'émission
52:19menace les états membres de sanctions
52:21chaque fois qu'ils
52:23refuseront d'accueillir un immigré
52:25donc on est aujourd'hui dans une
52:27situation diplomatique où
52:29on est la plus mouvant, c'est à dire
52:31on va où le vent nous porte en fonction de
52:33on ne sait quelle considération
52:35du visiteur de la veille, de celui du lendemain
52:37on n'a plus de pensée
52:39on n'a plus de pensée structurée, diplomatique
52:41réelle. J'ai peur que ce soit l'Europe
52:43toute entière qui soit dans ce cas là
52:45que le vrai danger c'est
52:47Chine, Amérique
52:49et qu'on est en train de basculer complètement
52:51je crois que notre Occident il serait temps
52:53de s'adresser un peu. Oui, ça c'est clair
52:55Mais il est quand même très affaibli
52:57à l'international par la situation
52:59politique française. Bien sûr.
53:01Quoi qu'ils disent, aujourd'hui on ne peut pas le regarder
53:03de la même façon. Tu as raison de dire
53:05il y a les domaines réservés, affaires étrangères et défense
53:07mais quand on le regarde de l'extérieur
53:09il a dissous, il n'a plus de majorité
53:11même notre voix ne sera plus
53:13entendue comme elle devrait l'être.
53:15Mais regardez d'ailleurs, pardon, les deux exemples
53:17j'allais dire, flagrants
53:19Mme Merkel, quand elle était au pouvoir
53:21décide subitement d'ouvrir les portes de l'Europe
53:23à tous les réfugiés
53:25sans demander l'avis de personne
53:27ce qui a créé une crise
53:29dont on subit encore les conséquences aujourd'hui
53:31et puis au début du mois
53:33le président allemand décide de rétablir
53:35le contrôle aux frontières sans
53:37en parler à personne
53:39ce qui change fondamentalement l'esprit
53:41de Schengen. Donc on voit
53:43que là on marche complètement sur l'intérieur
53:45L'Europe est en train de se défaire de l'intérieur
53:47C'est fini.
53:49Merci à tous les quatre
53:51Très bonne journée sur Sud Radio
53:53Sud Radio, parlons vrai
53:55Sud Radio, parlons vrai

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