Le Doliprane n’est plus français / Les violences en Martinique / Le déficit de la France

  • il y a 20 heures
Mettez vous d'accord avec Arnaud Stéphan, Fondateur de l'agence La Note de com, Sophie De Menthon, chef d'entreprise, présidente du mouvement ETHIC, Erwan Barillot, Ecrivain et journaliste et Régis de Castelnau, Avocat (blog : « Vu du droit »), Auteur de « Une justice politique » (L'artilleur) et membre de la rédaction Front Populaire
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##METTEZ_VOUS_D_ACCORD-2024-10-11##

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Transcription
00:00Et nous continuons ce 10h midi avec vous et avec aujourd'hui Arnaud Stéphan, fondateur
00:11de l'agence La Note de Com, bonjour, on avait déjà commencé le débat, on était très
00:17chaud.
00:18Sophie de Menton, chef d'entreprise, présidente du mouvement Ethic, Erwan Barillot, vous êtes
00:22écrivain et vous avez publié Destin Russe à Paris aux éditions des Cirthe et Régis
00:26de Castelnau, bonjour, vous êtes avocat.
00:29On vous retrouve sur votre blog, Vu du droit, vous avez publié Une justice politique aux
00:35éditions L'Artilleur et vous êtes membre de la rédaction de Front Populaire, évidemment
00:38on va revenir sur le budget 2025, 4000 postes d'enseignants en moins, des malus pour les
00:44voitures thermiques, bref on va essayer de détailler quelques-uns de ces mesures, on
00:51parlera éventuellement aussi de la justice des mineurs, puisque Didier Migaud se dit
00:56prêt à réfléchir à l'excuse de minorité, néanmoins il a quand même dit qu'il ne fallait
01:01pas que les mineurs soient jugés comme les majeurs, on va y revenir avec vous, on commence
01:04avec vos coups de coeur, vos coups de gueule, Sophie, un coup de coeur, un hommage.
01:08Un coup de coeur, ça fait du bien, j'ai vu à Sainte-Eustache, la messe d'enterrement
01:13de Michel Blanc, qu'il y a un des comédiens qui est arrivé avec des skis, avec des émous
01:20de boots.
01:21C'est pas un comédien, c'est un anonyme en fait.
01:23C'est un anonyme ?
01:24C'est un anonyme, complètement.
01:26C'est un comédien.
01:27J'ai trouvé ça merveilleux, ils ont mis comme chant ce pays merveilleux qui correspond
01:32à l'enterrement et à tout à la fin, et j'ai trouvé ça plein d'humour et émouvant
01:37ce matin, et c'était vraiment bien.
01:39Et alors un tout petit coup de gueule quand même au passage, la maire de Calais, la maire
01:44de Calais, elle a appelé tout le monde, le préfet, elle a appelé à Paris, les ministères
01:48etc.
01:49Elle est maire d'une ville où effectivement tous les clandestins traversent, se noient,
01:56pour rejoindre l'Angleterre, et elle a dit personne n'a voulu appeler les anglais et
02:00faire quelque chose.
02:01Et c'est scandaleux parce que les anglais ne font rien, nous laissent complètement
02:05nous débrouiller, absorbent les gens quand ils arrivent et on sait pas ce qui s'y passe,
02:11parce qu'ils sont plutôt chez nous qu'avant d'arriver.
02:13Et donc je trouve ça encore une fois un véritable dysfonctionnement, et je voulais dire à la
02:20maire de Calais que j'appuyais sa démarche et que c'était très bien qu'elle le dise.
02:24Alors deux choses, déjà Michel Blanc, moi j'ai été très touchée aussi par l'hommage
02:27qui lui a été rendu par le public, il était très très nombreux hier, c'était un comédien
02:33très très apprécié, malgré sa discrétion j'ai envie de dire, il était peut-être moins
02:37spectaculaire que les autres du Splendide, mais je trouve un peu dommage de le réduire
02:43au bronzé, même si c'est ce qui a marqué sa carrière, vous voyez les skis, non mais
02:48dans les hommages c'était un peu Jean-Claude Dusses etc, je sais pas, vous avez été touchée ?
02:52Oui, moi j'ai découvert qu'il était, les rôles dramatiques qu'il avait, j'ai découvert à la télévision.
03:02Oui, il y avait une certaine humilité qui se dégageait à la fois de ses personnages
03:07et de l'homme lui-même, et je pense que les français ont apprécié cette humilité
03:12et cette discrétion comme vous disiez.
03:14C'était Monsieur Tout-le-Monde, et le Monsieur Tout-le-Monde qui arrive pas à draguer, c'était merveilleux.
03:19Vous, vous n'êtes pas d'accord ?
03:22Totalement, plus que totalement d'accord, c'était un acteur extraordinaire, véritablement,
03:29mais on le mesure mieux quand il s'en va malheureusement.
03:31Les rôles dramatiques, il était exceptionnel, il y en a un qui est magnifique dans un film
03:38que j'aime beaucoup qui s'appelle Je vous trouve très beau, qui est passé un peu inaperçu
03:42en son temps.
03:43Bon, cela étant, sur l'aspect drôle, il y a des morceaux de bravoure chaque fois qu'on
03:49les revoit, mais on pleure de rire.
03:51Il y a une séquence dans, alors je ne sais plus lequel des deux, celui où il est avec
03:57L'Envin, une séquence où il a fumé un énorme pétard.
04:01Ça c'est une des scènes où il voit des renards, il a les dents qui poussent, et c'est
04:07vrai que dans les rôles, mais il a été Monsieur Hire, il a eu des rôles dramatiques
04:14formidables.
04:15Et c'est vrai que moi j'étais étonnée de voir la popularité, l'émotion, plus qu'à
04:21grand, autant qu'à l'indolent, réaction sur la mère de Calais, plus qu'à l'indolent
04:26peut-être pas.
04:27Moi je voulais dire que Sophie, elle a droit à un traitement de faveur, elle a un coup
04:33de gueule.
04:34Elle a un droit de relance sur tout le monde aussi.
04:41Elle est dure à tenir, vous savez, je vais faire venir Jean-Paul Delperrier pour, comme
04:47les chevaux, vous savez, pour vous mettre un coup de cravache.
04:49Oui, pardon Régis, vous vouliez, oui, la mère de Calais, elle a raison.
04:55J'approuve totalement, on laisse les élus, j'en dirais un petit mot dans mon coup de
04:59gueule, on laisse les élus tout seuls confrontés à des problèmes insolubles.
05:03Oui, oui, absolument, je ne sais pas, réaction là-dessus, puis on pourra parler.
05:10On sait que nos amis anglais n'ont pas envie de dépenser un sou pour nous, ils n'ont pas
05:15envie de revenir à Calais, ça ne leur a pas donné de très bons souvenirs.
05:18Et puis je pense que l'Angleterre a toujours fait ça, c'est-à-dire qu'ils estiment que
05:25ce n'est pas leur problème.
05:28Absolument, non, non, mais c'est absolument dramatique, mais c'est le cas, on va parler
05:34de la Martinique aussi, de la Nouvelle-Calédonie avec vous dans un instant, parfois on s'interroge
05:39sur la réaction de l'État sur certaines crises.
05:42Erwan, vous vouliez revenir sur l'affaire du Doliprane.
05:46Oui, exactement, moi je suis comme Sophie, j'espère que vous me passerez cette petite
05:50faveur, en fait j'ai un coup de cœur rapide, un coup de gueule rapide, donc on va commencer
05:53par le coup de gueule rapide, le Doliprane qui ne sera plus français, qui n'est plus
05:57français depuis hier, puisque le conseil d'administration de Sanofi a décidé de céder la majorité
06:02de Opéla, la filiale qui gère notamment le Doliprane, donc c'est vraiment une catastrophe
06:09pour notre souveraineté nationale, mais aussi pour notre souveraineté populaire, puisqu'on
06:12vote de plus en plus pour des gens qui n'ont plus de pouvoir réel de décision, on se dépossède
06:18progressivement de secteurs entiers de l'économie qui sont vraiment stratégiques, comme l'industrie
06:23du médicament, et au mépris des promesses qui avaient été faites par le Président
06:28de la République au moment du Covid, qui nous avaient juré que le médicament serait
06:32français, qu'on allait retrouver notre souveraineté en la matière, etc., on voit que ce n'est
06:36pas le cas, et pire que ça, le gouvernement s'en réjouit, puisqu'il a parlé de perspectives
06:42positives suite à l'annonce de ce rachat, par un fond, même pas par une autre entreprise.
06:47Exactement, par un fond, c'est-à-dire que c'est totalement opaque, et toutes les promesses,
06:52tous les engagements du repreneur sont fortement susceptibles d'être trahis, et le gouvernement
06:58est complice, encore une fois, de ça, donc je pense que Régis ne me contredira pas quand
07:04je dis que c'est une trahison de plus du gouvernement en matière de souveraineté
07:08nationale et populaire.
07:09Pardonnez-moi, j'ai le droit, je vais être brève, de quoi je me mêle, Président de
07:17la République, de quoi il se mêle sur nos entreprises ? Excusez-moi, d'abord, je suis
07:21une libérale, on vend ce qu'on veut à qui on veut, ensuite, le Doliprane, c'est un faux
07:26sujet parce que c'est une molécule qu'on trouve partout, la seule chose...
07:30C'est pas uniquement le Doliprane, en fait, c'est tout le paracétamol.
07:33C'est tout le paracétamol, mais disons que c'est pas stratégique, ce qui est beaucoup
07:36plus stratégique, il y a des problèmes actuellement sur les médicaments anticancéreux, etc.,
07:41c'est de garder un peu nos chercheurs, etc.
07:43Le gouvernement n'a pas à intervenir sur l'avis des entreprises, en revanche, ce qu'il
07:51fait, c'est que, par ces pressions, etc., il empêche à nos usines de rester, parce
07:57que le paracétamol, les médicaments, ce sont des usines, or, on a tellement tapé sur l'industrie
08:04qu'elles sont obligées de fermer et d'aller ailleurs, c'est parfaitement exact de ce point
08:08de vue-là.
08:09Les écolos sont responsables aussi.
08:10Donc, ce que je veux dire, c'est que, oui, indirectement, c'est la faute du gouvernement,
08:15mais il n'avait pas à promettre, Macron, qu'on allait garder ceci, garder cela, etc.
08:20Moi, je veux bien le libéralisme, mais le libéralisme sur fonds publics, ça commence
08:23à bien faire, quand même, parce que ça va bien.
08:25Moi, je veux bien les entreprises, le drapeau, etc.
08:28Moi, je suis petit-fils d'entrepreneur, fils d'entrepreneur, je suis entrepreneur moi-même.
08:32Mais au bout d'un moment, le libéralisme sur fonds publics, ça va bien.
08:35Mais je suis d'accord.
08:36On ne joue pas de fonds publics.
08:37Faites qu'on nous foute la paix.
08:38Non, non, sur fonds publics, c'est-à-dire, non, vous ne faites pas ce que vous voulez.
08:41Vous avez touché de l'argent de fonds publics.
08:42Mais on n'en veut pas.
08:43Stop.
08:44C'est l'heure.
08:45Les infos.
08:46A tout de suite.
08:47Sud Radio.
08:48Parlons vrai.
08:49Parlons vrai.
08:50Sud Radio.
08:51Parlons vrai.
08:52Sud Radio.
08:53Parlons vrai.
08:54Sud Radio.
08:55Le 10h midi.
08:56Mettez-vous d'accord.
08:57Valérie Expert.
08:58Et nous sommes ensemble pour les débats, aujourd'hui avec Arnaud Stéphan, fondateur
09:03de l'agence La Note de Com, Sophie de Menton, chef d'entreprise, présidente du mouvement
09:07Éthique, Erwann Barillot, écrivain.
09:09Vous avez publié Destin Russe à Paris aux éditions des CIRT et Régis de Castelnau.
09:14Vous êtes avocat.
09:15On vous retrouve sur votre blogue Vue du Droit.
09:17Et je rappelle votre dernier livre, Une Justice Politique, paru aux éditions L'Artilleur.
09:21Et puis je voudrais dire un bonjour particulier à nos auditeurs de Béziers, de Cannes, de
09:26Nîmes et de Lyon.
09:27Et oui, dans ces villes, chez vous, maintenant, vous allez pouvoir découvrir des affiches
09:33des principales émissions de Sud Radio.
09:35Il y a les copains, Cécile de Ménibus et Philippe David.
09:39Il y a toutes les...
09:40Et puis il y a vous, Valérie.
09:42Donc nous sommes sur des abribus dans ces villes.
09:45Et puis, n'hésitez pas à faire un selfie devant une affiche de Sud Radio.
09:49Et puis ensuite, vous la publiez sur les réseaux sociaux avec le hashtag de votre ville.
09:53Par exemple, si vous êtes à Lyon, vous publiez hashtag parlons vrai à Lyon.
09:57Et vous faites la même chose si vous êtes à Nîmes, à Cannes ou à Béziers.
10:01Et vous avez des chances de remporter plein de cadeaux.
10:05Génial.
10:06Et vous n'oubliez pas que Sud Radio est partenaire de J'aime ma boîte, la fête des entreprises
10:09qui a lieu le jeudi 17 octobre.
10:11Elle est formidable.
10:13Le budget, évidemment.
10:14On va y revenir dans le détail.
10:17Juste peut-être réagir sur ce que nous disait Erwann Barriot, à savoir que Deliprane était
10:24rachetée par une entreprise américaine.
10:27Régis, on ne vous a pas entendu sur le sujet.
10:28Je suis exactement du même avis.
10:34Je trouve ça très dommage.
10:36Sophie, on laisse faire les entreprises ce qu'elles veulent.
10:39Non, non, non.
10:40Il y a des entreprises stratégiques.
10:42La façon dont on a traité Alstom, je veux dire, dans ce pays a été un démembrement
10:47de nos capacités industrielles et puis ça nous fragilise.
10:50Il s'agit de médicaments quand même.
10:51On l'a vu au moment du Covid que la Chine dispose quasiment de monopoles dans la fourniture
10:58de médicaments courants.
10:59Je pense que c'est une situation qui est à la limite très inquiétante.
11:06Elle est dommageable pour le Deliprane.
11:08Je suis moins inquiète.
11:10Ce n'est pas stratégique, mais c'est vrai qu'on a foutu nos entreprises dehors.
11:13Vous avez un coup de poing, je vous permets.
11:17C'est tout aussi stratégique et puis ça va nous changer les idées.
11:20William Forsythe, vous savez, l'un des plus grands chorégraphes contemporains.
11:24Vous pouvez admirer l'une des plus belles chorégraphies en ce moment à Garnier.
11:28C'est l'ère du ballet néoclassique.
11:30C'est un alliage entre le classique et le contemporain avec un rythme presque métronymique
11:36qui consacre la liberté du mouvement.
11:38C'est vraiment merveilleux.
11:39J'invite tout le monde à aller voir ça au Palais Garnier en ce moment.
11:42Madame Butterfly, une pure merveille.
11:45Je l'ai vue hier soir.
11:48On est sur du très...
11:50Mais c'est très cher l'Opéra.
11:53C'est à partir de 25 euros.
11:55Et je voudrais vous dire que les dix premiers rangs qui sont offerts gratuitement à des
11:59hauts fonctionnaires à l'Opéra, c'est quelque chose de scandaleux.
12:02Ils sont toujours vides en plus.
12:03C'est vrai ?
12:04Absolument.
12:05Incroyable.
12:06Et pour 25 euros, vous pouvez accéder à l'Opéra Garnier.
12:09Donc, il y a des tarifs vraiment avantageux.
12:11Bon, alors, c'est peut-être...
12:13On va enchaîner avec Régis, on est moins culturel, mais on reste pareil dans l'argent
12:18public gaspillé ou en tout cas utilisé de façon un peu étonnante.
12:22Oui.
12:23Alors, je vais cumuler moi aussi, parce qu'il n'y a pas de raison.
12:26Préparez-vous Arnaud.
12:27J'en ai qu'un moi, j'ai aucun coup de cœur.
12:30Alors, allez-y.
12:31Un coup de cœur.
12:32Un coup de cœur.
12:33Dis donc.
12:35J'ai vu qu'Emmanuel Macron se préoccupait beaucoup de notre pays.
12:39La situation politique difficile, économique plus que pénible, une situation internationale
12:45très dangereuse.
12:46Eh bien, il se mobilise pour que Émilie in Paris reste à Paris et ne parte pas à Rome.
12:52Alors, je ne connais pas.
12:53Je ne sais pas trop de quoi il s'agit, mais je me dis que ce n'est pas vraiment, vraiment,
12:57vraiment.
12:58Il y a des moments où on se pose quelques questions sur la psychologie de ce personnage.
13:02Alors, attendez.
13:03Régis, Régis.
13:04Alors, c'est une interview qu'il a accordée au magazine Variety, qui est un magazine d'actualité
13:10culturelle américain.
13:12Et hier, Quotidien a mis le doigt sur quelque chose d'assez étonnant.
13:16C'est-à-dire que cette interview est filmée et on voit le président de la République
13:20dans son bureau qui répond aux journalistes et on voit la pendule 19h21.
13:25Je ne me souviens plus exactement de la date, mais c'est le moment exact où Michel Barnier
13:31est en train de présenter son discours de politique générale à l'Assemblée nationale.
13:35Alors, Juliette, elle me fait le nom de la tête.
13:38Je peux vous dire que si.
13:39Ils ont montré les images à la télé et c'était en même temps.
13:42L'interview est datée et l'heure est la même que celle à laquelle ça a été fait
13:47à dessein.
13:48Ça ne peut pas être un hasard.
13:49Après, les journalistes de Quotidien, ils sont assez perspicaces.
13:54Donc, ils se sont dit on a joué, on a voulu voir ce qui se passait ce jour-là à la même
13:58heure.
13:59Et ils sont tombés sur le discours du premier ministre à l'Assemblée.
14:04Ça veut dire quoi ?
14:05Ça veut dire qu'ils s'en foutent.
14:06Ils préfèrent regarder Méline Paris que son premier ministre.
14:08Ils s'en foutent.
14:09C'est normal parce que sa femme tourne dedans, non ?
14:12Oui, exactement.
14:13Elle joue très bien d'ailleurs.
14:14Elle fait un caméraman.
14:15Elle est actrice sur Première Dame.
14:16Et on a appris que son film préféré était les tontons flingueurs, ce qui manquait à
14:21notre culture générale.
14:22Je n'ai pas très bien compris si c'était un coup de cœur ou un coup de gueule.
14:26C'était un coup d'étonnement.
14:29Alors, votre coup de gueule ?
14:30Mon coup de gueule, c'est ce que j'ai appris il y a quelques jours sur l'impossibilité
14:37actuelle du ministère de l'Intérieur de payer les loyers des gendarmeries.
14:43C'est incroyable.
14:44Alors bon, pourquoi est-ce que ça ?
14:46Je suis sensible parce que j'ai fait plusieurs montages professionnels, plusieurs montages
14:51juridiques pour faire prendre en charge par les communes la construction des gendarmeries.
14:57Donc, elles s'endettent.
14:58Et ensuite, ça permet au ministère de ne payer qu'un loyer, de ne pas faire l'investissement.
15:03Donc, on fait porter l'investissement aux contribuables locaux qui sont bien évidemment
15:09d'accord puisque ça amène des gendarmes.
15:11Moyennant quoi, à cause, nous a-t-on expliqué, à cause des coûts des Jeux olympiques, du
15:18fait qu'on a mis Paris en coupe réglée, aujourd'hui, l'État français n'a plus
15:25les moyens de payer les loyers des gendarmeries, c'est-à-dire la fonction régalienne la
15:31plus importante, celle de la sécurité des citoyens.
15:34Non mais, qu'est-ce qu'on est en train de devenir ?
15:37Après, ça va être nos retraites.
15:38Je suis tout à fait sidéré.
15:39Oui, ben oui, oui, non, mais c'est vrai qu'on n'a plus les moyens de payer.
15:42Ils vont faire un jeu d'écriture, en vérité, ce qu'ils ont expliqué, mais comme on est
15:45passé à l'économie bonne taux, donc on fait un jeu d'écriture pour décaler les
15:49retraites, pour gagner 4 milliards, et ben là, on va faire pareil, c'est-à-dire qu'on
15:53va attendre le mois de décembre, on va attendre le mois de décembre, et sur un jeu d'écriture,
15:58ça permettra de payer sur cet exercice, avec l'argent du prochain, les dettes de la gendarmerie
16:05nationale.
16:06On est quand même à 200 millions d'euros, je crois, un jeu d'écriture.
16:09Et tout ça, pourquoi ? On n'a pas prévu, et donc on a été tapé dans les caisses
16:16pour les Jeux Olympiques, on n'avait même pas prévu ça, parce que vous pouvez penser
16:22que le budget des Jeux Olympiques, y compris en matière de sécurité, Dieu sait si c'est
16:25important, mais non, on n'avait pas prévu, donc on a tapé dans les caisses au détriment
16:30des communes et des contribuables locaux, non mais je veux dire...
16:33Mais c'est qui, on ? Je voudrais savoir, c'est qui, on, sérieusement ?
16:36Non mais c'est ce que ça raconte sur notre situation.
16:38Ce qui m'inquiète, vous avez tout à fait raison, et c'est terrifiant, mais moi, c'est
16:43mon réflexe de chef d'entreprise, c'est qui, on ? Il y a quand même un responsable
16:47quelque part.
16:48Qui est responsable de ça ?
16:50C'est la question que je me posais aussi sur le budget.
16:52Les gens qui ont les places au premier rang au Palais Garnier.
16:54Non mais je me demandais qui...
16:56Où ils ne vont pas d'ailleurs.
16:57Où ils ne vont pas.
16:58Mais je me posais la question, et on va en reparler avec le budget, c'est qui est responsable ?
17:02Qui est responsable de ces...
17:04Justement, dans un état comme Faillite, comme le nôtre quasiment, la responsabilité est
17:11extrêmement diluée.
17:12Totalement.
17:13Vous avez la direction de ceux-ci, la direction de ceux-là, la sous-direction, le payeur général,
17:20le cabinet, le secrétaire général du gouvernement qui dit non, on va retarder.
17:25La responsabilité est diluée.
17:27À la fin, on ne saura pas.
17:28Et puis, il y aura peut-être un lampis qui va partir.
17:30Je crois que c'est ça le vrai sujet.
17:32Avant de faire quoi que ce soit, c'est le vrai sujet.
17:33Mais il y a un auditeur qui me dit, moi, chez moi, il y a une gendarmerie temporaire parce
17:41que la nouvelle, il n'y a que des malfaçons et elle est en état de péril imminent.
17:47Elle doit être entièrement détruite.
17:48Elle est neuve.
17:50Mais ça, ce n'est pas l'État qui a construit ça, c'est la mairie, c'est le mec qui est
17:55chargé des travaux.
17:56Il ne faut pas charger.
17:57Non, non, attendez.
17:58La mairie, elle ne construit rien en direct.
18:00Elle ne construit pas la gendarmerie.
18:02Donc, il y a des dispositifs juridiques.
18:04Ce sont des entreprises.
18:06Alors, je ne sais pas quelle est la procédure qui a été retenue.
18:08Il y avait un système de partenariat public-privé qui fonctionnait assez bien.
18:12D'ailleurs, il y avait les exigences des femmes de gendarme.
18:15Bon, moi, ça me rappelle quelques petites polémiques.
18:17Les logements de fonction sont compris.
18:21Non, là, en l'occurrence, je ne connais pas les raisons de cette catastrophe, mais ce
18:26sont des choses qui peuvent arriver.
18:28On va marquer une pause et puis on revient avec vous, Arnaud.
18:31On va parler de la Martinique, de la Nouvelle-Calédonie et de ce qui se passe dans nos départements,
18:38dans nos DOM et nos TOM.
18:39A tout de suite.
18:40Sud Radio.
18:41Parlons vrai.
18:42Parlons vrai.
18:43Sud Radio.
18:44Le 10h midi.
18:45Mettez-vous d'accord.
18:46Valérie Expert.
18:47Et on est ensemble avec vous sur Sud Radio jusqu'à midi.
18:48On va évidemment parler du budget, mais Arnaud Séphan, votre coup de gueule concerne
18:49nos Outre-mer.
18:50Il n'y aura pas de coup de cœur.
18:51Je vais vous faire gagner du temps et je vais essayer de faire un coup de gueule rapide.
18:52C'est important parce que c'est un sujet que je voulais être prêt.
18:53On voit la situation aujourd'hui en Martinique, notamment avec l'incendie de l'aéroport
18:54de Marseille.
18:55C'est un sujet qui est très important.
18:56On voit la situation aujourd'hui en Martinique, notamment avec l'incendie de l'aéroport de
18:57Marseille.
18:58Oui, de Fort-de-France.
18:59Et ça nous dit beaucoup en vérité de ce qui est en train de se passer dans nos territoires
19:00ultramarins.
19:01Vous remarquerez qu'on ne parle plus.
19:02Il y a un voile de décence.
19:03Surtout, restons très discrets sur ce qui se passe en Nouvelle-Calédonie.
19:04Il y a un voile de décence.
19:05Surtout, restons très discrets sur ce qui se passe en Nouvelle-Calédonie.
19:06Il y a un voile de décence.
19:07Surtout, restons très discrets sur ce qui se passe en Nouvelle-Calédonie.
19:08Il y a un voile de décence.
19:09Surtout, restons très discrets sur ce qui se passe en Nouvelle-Calédonie.
19:10Il y a un voile de décence.
19:11Surtout, restons très discrets sur ce qui se passe en Nouvelle-Calédonie.
19:26Surtout, restons très discrets sur ce qui se passe en Nouvelle-Calédonie.
19:35Je peux vous dire que la situation est horrible.
19:37Je peux vous dire que la situation est horrible.
19:38C'est-à-dire que même les médecins, qui en vérité sont des métropolitains, sont repartis.
19:43C'est-à-dire qu'on se retrouve dans une situation où il n'y a plus de médecine.
19:46Les entreprises sont fermées.
19:48Ce qui faisait la richesse de la Nouvelle-Calédonie, c'était ses matières premières.
19:53Les dernières usines où il y avait 1500 salariés ont fermé.
19:56Il n'y a plus rien.
19:57Les gens vivent enfermés dans les quartiers.
20:00Il y a des milices civiles qui ferment les quartiers pour ne pas que les gens rentrent dans les quartiers.
20:06C'est dû à quoi ?
20:07C'est dû à un abandon, en vérité.
20:09Il n'y a plus d'horizon pour ces territoires ultramarins.
20:14Tout est horrible.
20:17Et en plus, on voit bien qu'il y a une tentation, justement,
20:21parce qu'il n'y a pas d'engagement de l'État, il n'y a pas de vision, il n'y a pas de projet,
20:26que d'autres territoires pensent aujourd'hui à complètement quitter la France.
20:31On ne va pas se mentir, Tahiti, ils sont quasiment partis dans la réalité des faits.
20:37Et puis le reste.
20:39Et puis demain, ça sera évidemment la Guyane, ce qui nous posera un problème,
20:43parce que pour envoyer la fusée aérienne, ça va être beaucoup plus compliqué.
20:46Mais j'ai peur que les Français s'en fichent.
20:47C'est atroce ce que je dis, mais j'ai peur qu'ils s'en fichent.
20:49On organise le fait qu'ils s'en fichent.
20:51Si on leur expliquait que c'était, en vérité, un levier de progrès,
20:57un levier de richesse, un levier de croissance monumentale.
21:01Parce que tous ces territoires nous donnent l'accès à la mer.
21:05Nous avons la deuxième façade maritime du monde grâce à ces territoires.
21:10La plus grande frontière de la France, c'est celle avec le Brésil.
21:13Il ne faut pas l'oublier.
21:14Et que nous avons là-bas des ressources en matière première.
21:19Nous sommes à la fois un pays américain, un pays océanique.
21:23Mais ça ne nous sert à quoi ?
21:25Aujourd'hui, ça ne nous sert à rien.
21:27Parce que la Nouvelle-Calédonie, en vérité, il ne faut pas l'oublier,
21:30pendant la Deuxième Guerre mondiale,
21:31les Américains avaient trouvé un intérêt à la Nouvelle-Calédonie.
21:34C'était une base extraordinairement importante pour les Américains.
21:37La France a fermé les ateliers d'entretien de nos appareils.
21:41C'est-à-dire qu'on ne peut même pas laisser des appareils à plein temps
21:44en Nouvelle-Calédonie puisqu'on a fermé les ateliers
21:46pour faire l'entretien de nos appareils.
21:49La Nouvelle-Calédonie, ça devrait être le Honolulu français.
21:52C'est-à-dire qu'il devrait y avoir nos grandes oreilles,
21:54on devrait écouter tout ce qui se passe dans le Pacifique,
21:56on devrait avoir notre flotte, une flotte qui soit aplatante là-bas.
22:00Il y a des matières premières extraordinaires.
22:01Ça nous permettrait de faire plein de choses avec l'Australie,
22:05la Nouvelle-Zélande, même avec la Chine.
22:07D'être un contre-pouvoir, d'envoyer aussi de la culture.
22:11À partir de quand ça s'est dégradé alors ?
22:14Depuis les années 80, on a arrêté de penser nos territoires ultramarins
22:19comme des richesses.
22:21On les a considérés comme des poids.
22:24Ça coûte cher, on n'avait pas envie de les développer,
22:26il y avait des mouvements indépendantistes,
22:27on avait envie de leur en parler,
22:28et on a plus parlé aux indépendantistes qu'aux loyalistes.
22:31D'ailleurs, à tel point, la sémantique c'est important,
22:33beaucoup de vos confrères parlent non pas des loyalistes
22:38mais des non-indépendantistes.
22:40C'est extraordinaire !
22:41Les indépendantistes et les non-indépendantistes,
22:43on est sur la tête.
22:44Les loyalistes, ils sont loyaux à la France.
22:46Ils n'ont pas envie, ils ont voté trois fois pour le maintien,
22:50par exemple en Nouvelle-Calédonie,
22:51et puis en Martinique, en Guadeloupe.
22:53Oui, il y a des députés qui sont indépendantistes,
22:55mais le fond de la population n'a pas envie d'accueillir la France.
22:59Mais avec des blocages aussi des indépendantistes.
23:02Quand vous avez des hôtels
23:06qui préfèrent s'approvisionner aux Etats-Unis plutôt que...
23:11Parce qu'il n'y a pas la production,
23:13parce que ça ne suit pas non plus sur place.
23:15C'est que en Guadeloupe et en Martinique,
23:17pendant très longtemps, on payait,
23:19y compris les bananes, plus cher qu'on les payait en métropole.
23:23Parce qu'il y avait un système extrêmement compliqué.
23:25Encore une fois, l'État est failli,
23:28c'est-à-dire qu'il avait compliqué à l'extrême le système économique.
23:33Ils payaient plus cher leur essence,
23:35et puis on leur donnait des primes pour les aider à payer l'essence.
23:37On leur avait imposé un prix.
23:40Tout ça amène au fait qu'il n'y a pas d'espoir.
23:43Or, ces territoires sont des chances,
23:45il faut leur redonner de l'espoir.
23:47Il faut leur donner des statuts particuliers,
23:50comme nos amis anglais ont fait pendant très longtemps.
23:52C'est-à-dire que, par exemple,
23:54beaucoup de territoires anglais n'étaient pas de territoires franchement anglais,
23:57mais étaient des crônes protectorates.
23:59Peut-être que nous, on devrait faire un destin commun,
24:04mais en leur donnant toutes les chances.
24:06On ne peut pas arrêter de leur mettre des chaussures plombées pour se développer.
24:11Régis, vous connaissez bien la Réunion en particulier ?
24:15Pas que la Réunion, Valérie.
24:17La Nouvelle-Calédonie, c'est le seul que je ne connais pas.
24:20Je n'y ai jamais été, mais je connais très bien tous les autres.
24:23J'y ai beaucoup travaillé.
24:25Ce sont des questions assez complexes et qui sont différentes.
24:29Par exemple, Mayotte, ça n'a rien à voir avec la Martinique.
24:33Simplement, sur cette idée des statuts juridiques différents,
24:37comme l'ont fait les Britanniques,
24:40la colonisation britannique n'était pas la colonisation française.
24:43Il ne faut pas oublier que nous, on avait des principes publicains, universalistes.
24:48A Mayotte, qu'est-ce qu'on a fait ?
24:50C'était un territoire qui avait été détaché des Comores
24:56parce que les gens voulaient y rester français.
24:58On en a fait un département il y a une dizaine d'années.
25:01C'était inapplicable.
25:04On sait que la catastrophe que ça a produit,
25:07ça a fait une aspiration des habitants des Comores, en particulier d'Anjouan.
25:12Le problème aujourd'hui, ça renvoie à ce que je disais dans mon coup de gueule.
25:20La Nouvelle-Calédonie, par exemple, est avancée comme le surcoût
25:24qu'on a envoyé au début des événements.
25:29On a envoyé des forces de lourdes conséquences avec les Jeux olympiques.
25:32Le fait qu'on ne puisse pas, l'État ne peut plus payer les loyers de ces gendarmeries.
25:37On est un pays qui est en voie de thermondisation.
25:41Je suis tout à fait d'accord sur la richesse que ça pourrait constituer, c'est vrai.
25:48Mais le problème, c'est qu'on ne suit plus, on les abandonne complètement.
25:54Sur la question du statut juridique, on l'a fait en Martinique.
25:57Ils ont adopté, on avait changé la constitution,
26:00ils ont adopté une collectivité territoriale unique, départements, régions.
26:08Ils ont fait quelque chose de particulier, ce qui est le cas de Tahiti d'ailleurs,
26:12qui a un régime très particulier.
26:15Ça n'a pas changé grand-chose, ça reste un poids qu'on ne sait plus gérer.
26:21Moi, je suis très pessimiste sur la suite.
26:25Surtout que la Nouvelle-Calédonie, il ne faut pas oublier que l'Australie d'un côté,
26:29la Chine de l'autre, mettent de l'huile sur le feu en permanence,
26:33parce qu'ils visent ce territoire.
26:35Ousbékistan, il n'y a pas d'Ousbékistan.
26:38L'Azerbaïdjan aussi, ils sont un peu loin quand même de la Nouvelle-Calédonie.
26:43Oui, ça pose une vraie question.
26:45En fait, ceux qui se prétendent les indépendantistes,
26:47est-ce que c'est vraiment l'indépendance qu'ils veulent ?
26:49Enfin, peut-être qu'ils le veulent dans leur tête,
26:51mais on sait bien qu'une petite île comme cela ne pourra pas être indépendante
26:55bien longtemps à côté de gros géants comme ça.
26:57Donc, soit ils agissent directement en service commandé,
27:00soit ils sont influencés à leur dépend par les puissances que Régis vient de citer,
27:05en l'occurrence la Chine et l'Australie.
27:07On va marquer une pause et on va parler du budget maintenant, à tout de suite.
27:22Et on va parler du budget.
27:24Que dire sur ce budget ?
27:264000 postes d'enseignants en moins,
27:28un malus qui alourdit pour les voitures thermiques.
27:31J'entendais un concessionnaire expliquer qu'il aurait près de 80% de ses véhicules
27:35qui allaient être concernés.
27:37Bonus rabotés pour les voitures électriques,
27:39une hausse des factures d'électricité,
27:41une baisse du taux de remboursement pour les consultations médicales.
27:46Régis, allez, on commence avec vous.
27:48C'est un budget...
27:50Ben oui, il faut passer à la caisse, il faut mettre la main à la poche,
27:52il faut payer, on peut le dire dans tous les...
27:54On peut trouver toutes les expressions qui soient.
27:57Il y a des impôts supplémentaires qui arrivent.
27:59Alors, une première observation.
28:01D'abord, on n'est pas arrivé là par hasard.
28:04Un des grands responsables de cette situation
28:07qui a mis la poussière sur le tapis en permanence,
28:09alors il y a eu bien évidemment le Covid,
28:11quoi qu'il en coûte,
28:13mais il est parti maintenant avec son renflement brun,
28:15il est parti enseigné en Suisse.
28:19On vit dans une république
28:21où il n'y a jamais de responsabilité mise en cause.
28:24C'est extraordinaire.
28:26Il n'y a jamais eu une démission.
28:28Je veux dire, c'est complètement inouï.
28:30Bon, je mets ça de côté.
28:32Il n'y a pas que lui, il y en a d'autres.
28:34Ce que je constate, c'est qu'effectivement,
28:37Barnier va faire le sale boulot,
28:40ou en tout cas essayer de le faire,
28:42mais on a une situation politique
28:44extrêmement délicate.
28:46Je ne vois pas comment l'édifice
28:48qui vient de passer sa première épreuve
28:51avec la motion de censure
28:54qui a été rejetée,
28:56je ne vois pas comment
28:58cet édifice pourrait résister
29:00à une crise sociale.
29:02Une crise sociale qui pourrait débuter.
29:04Enfin, on ne sait pas comment ça commence,
29:08mais on sait que c'est difficile d'en sortir.
29:11Donc moi, je suis plutôt inquiet,
29:14parce que oui, on va chercher à faire des économies,
29:17on va chercher à obtenir des recettes,
29:19parce qu'il faut faire les deux,
29:21et on est à l'os déjà.
29:23Mais la question, effectivement,
29:26avant de commenter toutes ces mesures,
29:28effectivement, la question qu'on posait
29:30un petit peu avant l'émission,
29:32c'était comment on a pu cacher,
29:34on savait qu'il y avait une dette,
29:36on savait qu'elle était abyssale.
29:38Néanmoins, visiblement,
29:40c'était pire que ce qui était imaginé,
29:42que ce qui était prévu.
29:44Et là encore, on peut poser la question
29:46qu'on posait tout à l'heure,
29:48qui est responsable ?
29:50Vous savez très bien,
29:52nous vivons dans une démocratie,
29:54et il y a des rendez-vous
29:56qu'on appelle des élections.
29:58Et personne ne veut prendre la responsabilité
30:00d'être le mystic gris,
30:02celui qui sera à l'origine
30:04de la défaite électorale.
30:06Donc on a pris cette habitude
30:08pour insulter l'avenir,
30:10il ne faudrait pas qu'on me reproche quelque chose,
30:12que je ne sois pas de la nouvelle équipe
30:14gouvernementale,
30:16ou que j'arrive à me recaser dans un grand groupe.
30:18Donc, on va mettre la poussière sous le tapis
30:20en disant, ça passera,
30:22ils ne comprendront rien ces abrutis,
30:24on va cacher ça dans des comptes,
30:26on va reporter à nouveau, etc.
30:28Et ça passera, sauf qu'on fait ça
30:30depuis très longtemps.
30:32Le Covid n'est responsable
30:34que 300 milliards, je crois,
30:36sur les 1000 milliards de dettes
30:38que nous a laissées le Président de la République
30:40depuis son arrivée au pouvoir.
30:42Il y a quand même plus de 700 milliards,
30:44on n'est plus à 3000 milliards,
30:46on est à 3328 milliards,
30:48et la France va emprunter,
30:50rappelez-vous quand même,
30:52cette année, encore 400 milliards d'euros
30:54sur les marchés financiers.
30:56Vertigineux ?
30:58Oui, c'est vertigineux, mais personne ne veut être responsable
31:00parce qu'il y a toujours une échéance derrière
31:02et on se dit, on va se refaire.
31:04C'est le joueur, c'est le Président de la République
31:06qui dit, je prends mon risque.
31:08C'est un réflexe de joueur. Le problème, c'est qu'à la fin,
31:10vous perdez votre maison, vous perdez votre voiture,
31:12vous perdez tout, et là, c'est les Français qui vont perdre la leur.
31:14Bien sûr. Et on rappelle
31:16qu'on est le pays le plus taxé
31:18en Europe, 48%,
31:20que les entreprises vont aussi morfler.
31:22On va en parler avec vous, Sophie, Erwann,
31:24sur ce qui vient d'être dit.
31:26Je vous empêcherai ce que vient de dire Arnaud,
31:28puisque vous dites, la responsabilité
31:30du gouvernement, personne ne veut vraiment
31:32prendre sa responsabilité. Non, au contraire,
31:34le gouvernement a dit, on va prendre nos responsabilités
31:36au risque de l'impopularité. Mais parfois,
31:38faire une politique populaire, c'est pas mal.
31:40Une politique populaire, c'est
31:42suivre ce que veut le peuple.
31:44Et le peuple, qu'est-ce qu'il veut ? Aujourd'hui, il veut avoir
31:46des services publics qui fonctionnent bien,
31:48il veut que les gens soient mieux payés. Et le problème,
31:50c'est que quand on regarde
31:52ce qui a été fait avant, dans les précédents
31:54gouvernements de la présidence Macron,
31:56on voit qu'il y a
31:58des coupes fiscales à tous les étages pour les grandes entreprises,
32:00en particulier pour les grands groupes.
32:02Et comme par hasard, et là, on retombe
32:04sur nos pieds, le chiffre de 60 milliards
32:06de coupes fiscales, c'est exactement
32:08le montant qu'Emmanuel Macron
32:10a accordé aux grands groupes.
32:12Il n'y a pas de mystère, il n'y a pas de secret, à un moment donné,
32:14ces 60 milliards-là, ils manquaient au budget,
32:16c'est les 60 milliards dont on parle aujourd'hui.
32:18On parle quand même,
32:20on est dans un continuum.
32:22Nous ne sommes pas considérés
32:24comme étant, comment ça s'appelle ?
32:26Faillite ? En récession ? Non, pas du tout.
32:28LR aujourd'hui
32:30n'est plus considéré comme un parti d'opposition.
32:32Donc nous ne sommes pas
32:34dans un scénario, comme en 1986,
32:36de cohabitation.
32:38On n'est pas du tout dans un truc de cohabitation.
32:40Donc on est dans un continuum.
32:42Il y a eu un ministre,
32:44qui s'appelle M. Bruno Le Maire,
32:46qui a été pendant 7 ans.
32:48Donc on est bien d'accord que pendant 7 ans,
32:50il a mis la poussière sous le tapis.
32:52Aujourd'hui, il fait fuiter ses équipes,
32:54ses anciens amis, il fait fuiter
32:56des textos comme quoi il n'était pas d'accord,
32:58qu'il avait dit que ça allait être la catastrophe, etc.
33:00Mais c'est gentil qu'on l'apprenne aujourd'hui.
33:02Si ça avait été fait avant les élections européennes,
33:04je ne vous raconte pas ce que ça aurait été,
33:06et avant les législatives, on n'en parle même pas.
33:08Je voudrais juste, dans le contexte,
33:10dire que nous sommes victimes d'un pays
33:12totalement étatiste. Totalement.
33:14C'est-à-dire que c'est l'État qui nous a mis
33:16en faillite.
33:18Deuxièmement, pour répondre à ce que vous avez dit,
33:20les Français et les entreprises
33:22ont été drogués aux aides publiques.
33:24Je vous signale qu'en ce moment,
33:26on veut rembourser
33:28les services hygiéniques pour les femmes.
33:30Dans les entreprises,
33:32l'État décide qu'il y aura
33:34un jour de congé pour les règles douloureuses.
33:36Non mais attendez, on marche sur la tête.
33:38Ça s'appelle la précarité menstruelle d'ailleurs.
33:40La précarité menstruelle, non mais...
33:42On marche sur la tête.
33:44Sophie, vous avez fait quelque chose pour empêcher le RSE ?
33:46Vous vous êtes battue ?
33:48Je me bats surtout tout le temps.
33:50Mais au-delà de ça,
33:52je voudrais dire que, par contre,
33:54c'est très compliqué quand on a des drogués
33:56de les sevrer. Donc les Français,
33:58oui c'est vrai qu'ils ont une lucidité,
34:00mais c'est mon voisin et pas moi.
34:02Donc ça va être horriblement compliqué.
34:04Nous avons, et c'est la honte
34:06absolue, une Assemblée nationale
34:08dont j'ai honte.
34:10Où chacun pense à ses ambitions
34:12personnelles et rien
34:14sur l'intérêt général.
34:16Ensuite de ça, je voudrais, par rapport à ça,
34:18dire que le Premier ministre
34:20il a fait, et on l'a dit,
34:22un plan qui ne me convient pas.
34:24Mais je ne vois même pas ce qu'il pouvait faire d'autre.
34:26C'est un mec qui est courageux,
34:28qui est honnête, qui a essayé de faire
34:30quelque chose. Et tout ce qu'il faudrait
34:32faire, à la base, pour que ça marche,
34:34c'est des réformes structurelles qui vont
34:36prendre trois ans. Donc là, le type, il est
34:38obligé de sortir un
34:40plan de finances. Et je vois
34:42pas comment on peut faire.
34:44Donc je suis moi-même
34:46très embêtée qu'on prenne de l'argent aux entreprises.
34:48En revanche, ce qui est intéressant, et ce qu'a
34:50dit un ancien ministre des Finances
34:52ce matin, c'est que pour que
34:54un redressement marche,
34:56sur 100 euros, il faut faire
34:5880% d'économies
35:00de comptes publics
35:02et il faut faire 20%
35:04de prélèvements fiscaux.
35:06On a fait le contraire.
35:08C'est 67-33 en l'occurrence.
35:10On n'est pas très loin des 80-20.
35:12Mais dans l'autre sens.
35:14C'est-à-dire, lui, il dit, il faudrait,
35:16il dit, il faut que ce soit
35:1820% de prélèvements.
35:2020% de prélèvements sur les entreprises et le
35:22prélèvements fiscaux sur les Français.
35:24Et le reste doit être...
35:26Alors, il a pas donné
35:28une piste.
35:30Et alors, je vais vous donner un exemple concret.
35:32Ce qui est extraordinaire,
35:34il a dit, l'assurance maladie,
35:36il faut faire des économies partout, arrêtera
35:38de rembourser les arrêts maladie, qui sont un vrai
35:40problème, les arrêts maladie.
35:42Deux jours pour les...
35:44Non, non, deux jours pour les
35:46parents, pour ceux qui sont à leur compte.
35:48Neuf jours dans les entreprises.
35:50Et je crois que c'est 22 jours dans la fonction
35:52publique.
35:54Sophie, les retraites, c'est 50% des dépenses sociales
35:56de la France. Alors, si on va
35:58de ce côté-là, je suis d'accord. Mais alors, il faut tout regarder.
36:00Il faut aussi regarder les retraites.
36:02Oui, voilà.
36:04D'ailleurs, on peut saluer le courage
36:06du gouvernement.
36:08Je dis qu'il est
36:10dans une impasse. Quoi qu'ils disent.
36:12Mais les arbitrages qui ont été
36:14faits de retirer des
36:16enseignants, s'attaquer à l'éducation,
36:18s'attaquer à la santé,
36:20en termes de communication
36:22pour les Français... Il a dit qu'il s'est attaqué
36:24aux fonctions administratives.
36:26À l'hôpital, nous avons le double
36:28de fonctions administratives que de fonctions
36:30curatives. Enfin, je veux dire, les soignants
36:32sont minoritaires. Bon, si on vous
36:34dit qu'on enlève à l'hôpital et qu'on enlève
36:36la bonne femme qui trois fois va contrôler
36:38l'entrée et la sortie,
36:40un de mes amis qui sort,
36:42il re-rentre, il est à ma lèse, il re-rentre deux heures
36:44après, on refait un dossier
36:46complet, sa chambre était libre, il n'y avait rien à faire, etc.
36:48Ça va faire plein de missions pour les
36:50cabinets de conseil, Amine de Monsieur le Président.
36:52Je suis d'accord.
36:54On va mettre tous les cabinets de conseil
36:56du monde pour
36:58trouver des solutions.
37:00Finalement, c'est les Français qui perdent.
37:02Les conséquences, vous parlez
37:04de mouvements sociaux. Est-ce que
37:06quand les Français se disent qu'on passe notre temps
37:08à payer, à payer, à payer, il y a une dette,
37:10le gouvernement est responsable de la gestion
37:12de cet argent ? Enfin, il faut regarder ce que les Français touchent.
37:14Tout est gratuit. Excusez-moi.
37:16Mais ils ont déjà payé.
37:18Mais oui, mais ils ne le savent pas.
37:20Mais ils ne le savent pas qu'ils ont déjà payé.
37:22Sophie, ce n'est pas gratuit.
37:24Vous cotisez pour la sécurité sociale.
37:26Et Sophie, j'ajouterais que
37:28tout n'est pas gratuit. Les gens qui vont chez le dentiste
37:30et qui se retrouvent avec 1800 euros à payer
37:32pour se refaire une dent. Non, excusez-moi, j'étais chez le dentiste,
37:34elle me disait à quel point maintenant, hier.
37:36Non, ça dépend de votre mutuelle,
37:38chère Sophie, quand même. Oui, ça dépend de la mutuelle, c'est vrai.
37:40Si vous avez une mutuelle d'un salarié lambda, vous devez quand même
37:42énormément payer pour les dents.
37:44Alors, ça dépend quelle que soit, mais ça a beaucoup progressé.
37:46Oui, mais c'est pas gratuit.
37:48En fait, il y a un mythe de la santé gratuite en France
37:50et on se gargarise de ce mythe, mais quand on se retrouve
37:52souvent dans la réalité qu'on n'a pas
37:54une bonne mutuelle, on se rend compte que c'est quand même
37:56assez faux. Même si, évidemment, on a plus de chances que dans d'autres
37:58pays, y compris les Etats-Unis. C'est le pays
38:00qui est le plus désincroyable
38:02sur la gratuité médicale. Arnaud ?
38:04Alors, pardon Régis.
38:06La santé gratuite en France,
38:08encore faut-il qu'elle soit au rendez-vous, la santé.
38:10Ah, c'est vrai.
38:12Moi, j'ai une toute petite anecdote
38:14ultra récente. J'ai eu un accident
38:16à la gare de Lyon et j'ai été
38:18hospitalisé
38:20à Saint-Antoine. C'était le plus près dans
38:22le service d'orthopédie. Ça a été
38:24sensationnel. J'ai été pris en charge tout de suite
38:26etc. C'était il y a une dizaine
38:28d'années. J'ai une amie à qui est arrivée
38:30la même chose. Elle est allée à Saint-Antoine
38:32et elle a passé 48 heures sur un
38:34brancard avec une fracture
38:36du fémur.
38:38Avec un peu de doliprane, il en reste
38:40encore, semble-t-il, dans les hôpitaux.
38:42Dégénéré qui marche moins bien.
38:44La prestation de santé
38:46n'est plus là. Elle n'est plus au rendez-vous.
38:48C'est vrai. Dans plein d'endroits. Mais là,
38:50les policiers ne sont plus au rendez-vous non plus.
38:52Moi, ce que je voulais ajouter aussi,
38:54je vais m'abriter derrière
38:56Dominique Reynier, qui est un ami
38:58mais enfin, il est ultra
39:00libéral, européiste complètement.
39:02Il a fait une interview assez extraordinaire dans laquelle
39:04il dit, on a été, depuis
39:061973, quand on a
39:08décidé que l'État ne se
39:10financerait plus à la Banque de
39:12France mais se financerait sur les marchés,
39:14on a été incapable de
39:16gérer les finances
39:18publiques. Et on se retrouve aujourd'hui
39:20avec un pays, Sophie, les entreprises,
39:22formidables. 16%
39:24de la production française est
39:26industrielle. 16%.
39:28C'est-à-dire qu'on s'est désindustrialisé.
39:30Mais c'est vrai.
39:32Oui, mais pendant cette période,
39:34l'industrie qui est productrice
39:36de richesses, beaucoup
39:38plus que les services,
39:40je suis tout à fait désolé, on a
39:42déshabillé Sophie. Je t'ajoute une
39:44dernière chose parce qu'on
39:46tape sur Bruno Le Maire
39:48et il faut taper sur Bruno Le Maire.
39:50Ça détend déjà.
39:52Mais il ne faut pas oublier
39:54qu'il avait un patron.
39:56Il a maintenu.
39:58Notre conseilleur Judith Weintraub
40:00rappelle que le rapporteur général
40:02du budget au Sénat s'interrogeait déjà
40:04à Hautevoix début septembre sur la
40:06possibilité d'un très grand mensonge d'État
40:08sur la réalité de la situation
40:10budgétaire de notre pays.
40:12Donc il y a quand même cette question
40:14qui se pose aussi sur le mensonge.
40:16Pendant les élections législatives,
40:18tout le monde s'est moqué
40:20d'un personnage
40:22qui n'est pas forcément très sympathique.
40:24Qu'importe.
40:26Jordan Bardella
40:28nous expliquait que s'il devenait
40:30Premier ministre, la première chose qu'il ferait
40:32c'est demanderait un audit parce qu'il
40:34pensait qu'il y avait une insincérité des comptes.
40:36Qu'est-ce qu'on n'a pas entendu sur les plateaux ?
40:38N'importe quoi,
40:40grotesque, c'est n'importe quoi.
40:42On sait très bien, tout fonctionne
40:44très bien, il n'y a pas de mensonge. Monsieur Bruno Le Maire
40:46était intervenu en se disant pas du tout,
40:48c'est du fantasme,
40:50théorie du complot, etc. Résultat des courses,
40:52il y avait bien
40:54un loup, et c'est un gros loup
40:56puisque c'est un loup qui pèse
40:58plusieurs dizaines de milliards.
41:00Mettez-vous d'accord, on est tous d'accord, c'est terrible.
41:02Pourquoi c'est nous qu'on paye ?
41:04Pourquoi c'est les Français qui vont payer ?
41:06Qui veux-tu payer ? Mais qui d'autre ?
41:08On a revoté pour ces gens-là ?
41:10Oui !
41:12Mais pour qui on vote, là ?
41:14Désolé, en 2022, on a revoté
41:16pour ces gens. Parce que les boomers ont voulu faire
41:18les castors.
41:20Il y avait un candidat alternatif,
41:22c'est pas le mien. Il y avait un candidat alternatif
41:24le 7 juillet, c'est pas mon candidat.
41:26Mais
41:28les Français ont dit à 66%,
41:30ils faisaient 34,
41:32le RN au premier tour, à 66%,
41:34les Français ont dit
41:36on ne veut pas d'eux, on garde cela.
41:38On a bien organisé l'élection aussi pour que
41:40le vote soit interdit.
41:42Toutes les études démontraient que Macron
41:44devait lui rester
41:4670 députés, il en a sauvé 100.
41:48Et il continue, là, il parade
41:50et il s'occupe d'Emilie
41:52in Paris.
41:54On a une responsabilité.
41:56Il a dit qu'il se démerde.
41:58C'est les propos du Président de la République
42:00qui ont été rapportés, toujours très courtois
42:02avec les Français. C'est qu'il se démerde.
42:04Alors imaginons
42:06qu'il donne sa démission, ce qui va arriver.
42:08Je pense qu'il ne le fera pas.
42:10Si on va vraiment très mal, il est obligé de partir, Emmanuel Macron.
42:12Si le budget n'est pas voté,
42:14il va y avoir de sérieuses difficultés.
42:16Vous pensez qu'il sera voté ?
42:18Je pense quand même, parce qu'il va y avoir un petit coup de pression
42:20mis aux députés des Hauts-de-Seine, Gabriel Attal
42:22et à son groupe,
42:24pour qu'ils votent le budget.
42:26Je ne sais pas comment on met de la pression à Gabriel Attal.
42:28J'aimerais qu'on m'explique.
42:30Je ne sais pas, je n'ai pas les recettes.
42:32Je suis très inquiet pour
42:34la notation de la France.
42:36Aujourd'hui, Fitch va rendre
42:38son verdict.
42:40Ils ont bien compris qu'il n'y avait pas de mesure.
42:42La dernière fois, on était à A à moins.
42:44Là, on risque de se dégrader
42:46ou en tout cas d'avoir une perspective négative.
42:48Quelle conséquence ?
42:50L'augmentation du taux d'intérêt.
42:52C'est-à-dire qu'on emprunte
42:54une fortune. On emprunte que pour
42:56les intérêts de la dette, pratiquement maintenant.
42:58Et on emprunte plus cher
43:00que la Grèce et l'Italie.
43:02Absolument. Ce qui fait notre force,
43:04c'est la capacité à prélever l'impôt.
43:06On est un des pays du monde
43:08qui prélève le mieux l'impôt.
43:10C'est peut-être une des raisons qui expliquent
43:12l'augmentation des impôts. C'est peut-être une démonstration
43:14au marché financier de leur dire
43:16qu'on est capable d'augmenter les impôts
43:18sans qu'il n'y ait de contestation sociale majeure.
43:20L'impôt sur le revenu ne payait que
43:22par 30% des Français.
43:24Les mêmes.
43:26Ce grand pays
43:28avec l'économie très forte
43:30que l'on nous promettait,
43:32le salaire moyen est à 1700 euros.
43:34C'est sûr qu'ils ne sont pas prêts de payer l'impôt sur le revenu,
43:36les Français.
43:38Les Français paient la TVA,
43:40c'est un impôt indirect.
43:42On se retrouve dans un instant
43:44avec vous sur Sud Radio.
43:46Sud Radio, votre attention
43:48est notre plus belle récompense.
43:50Sud Radio,
43:52le 10h midi, mettez-vous d'accord.
43:54Valérie Expert.
43:56Je voudrais qu'on parle de notre sondage
43:58IFOP Fiducial pour Sud Radio.
44:00Alors là, ça va rejoindre un petit peu ce qu'on disait
44:02tout à l'heure. La cote d'opinion
44:04des principaux partis politiques.
44:06La question qui a été posée était pour chacun des partis
44:08politiques suivants. Diriez-vous que vous avez
44:10une bonne, une plutôt bonne, une plutôt mauvaise
44:12ou une très mauvaise opinion ?
44:14Bonne opinion, le Rassemblement National
44:16arrive en tête pour l'ensemble des Français.
44:1839%.
44:20Les écologistes, 36%. Le Parti Socialiste,
44:2234%. Les Républicains, 30%.
44:24Et en tout dernier, la France
44:26Insoumise, 20%, précédée
44:28par Reconquête, 20%, etc.
44:30Donc, il y a une majorité
44:32de Français interrogés qui ont une bonne opinion.
44:34Ça ne veut pas dire qu'ils voteraient pour eux.
44:36Néanmoins, une bonne opinion,
44:38qui est la seule partie
44:40en tête,
44:42ça interroge.
44:44Erwann, vous voulez réagir ?
44:46Oui, j'ai une pensée pour une dame
44:48à la veste verte, Marine Tombelier,
44:50qui répétait encore cet été
44:52que l'Europe Écologie Les Verts
44:54était le parti préféré des Français.
44:56Ça a longtemps été le cas, mais ce n'est plus
44:58le cas, effectivement. Vous venez de le dire, Valérie,
45:00le Rassemblement National est en tête
45:02avec 39%.
45:04Exactement.
45:0639% des Français,
45:08et c'est une surprise.
45:10La deuxième surprise, c'est qu'il y a quand même 17%
45:12des Français qui connaissent le mouvement
45:14de Clémentine Autain et Alexis Corbière,
45:16l'après. Donc, peut-être
45:18le futur de la France Insoumise
45:20avec une démocratie interne.
45:22L'avenir nous le dira.
45:24L'après, effectivement, qui arrive en dernier,
45:26mais pas très loin de la France Insoumise.
45:2817, c'est...
45:30Le premier, rappelez-moi,
45:32le Rassemblement National, qui était à égalité
45:34en octobre 2022 à 37%
45:36avec les écologistes, effectivement,
45:38ce qui est très juste. Et là, il y a
45:40une différence de 3 points.
45:42Économiquement, moi, je suis très, très
45:44inquiète du Rassemblement National.
45:46Alors, je suis très claire, je suis
45:48pour David Lysnard, comme ça, je donne mes opinions
45:50politiques, qui est formidable.
45:52Tout ce qu'il dit, il faut le lire. C'est vraiment
45:54formidablement intéressant. Et puis, il est beau, surtout.
45:56Ah bon ? Oui, c'est le genre idéal,
45:58un petit peu. Non, c'est un peu Macron 2017,
46:00parce que c'est pas macho, comme réflexion.
46:02Il faut pas réduire les hommes à leur physique.
46:04Adolon, par exemple, quel acteur ?
46:06Non, mais 39% d'opinion,
46:08c'est vraiment...
46:10Lysnard, il est physique...
46:12Économiquement, le Rassemblement
46:14National, économiquement, est à peu près
46:16équivalent à la France Insoumise.
46:18C'est terrifiant.
46:20L'Union Soviétique, par exemple, la République En Marche,
46:22a montré son talent. En revanche, en termes
46:24économiques, waouh.
46:26Bon, moi, j'essaie...
46:28On vote pour qui ?
46:30David Lysnard, y'a que ça.
46:32D'ailleurs, l'une des grandes, je me permets...
46:34Avec un parti qui fait 5% des voix, ça va pas aller loin.
46:36Oui, mais ça change.
46:38Arnaud, déjà, ce sondage,
46:40c'est un sondage IFOP
46:42fiducial pour Sud Radio,
46:44qui a été réalisé
46:46du 4 au 5 octobre dernier.
46:51J'ai pas de bêtises.
46:53C'est une surprise
46:55pour celui qui a envie d'être surpris.
46:57Moi, j'ai envie d'être surpris.
46:59Oui, mais à longueur d'antenne,
47:01on entend l'inverse.
47:03Vous avez un parti politique qui,
47:05sur la dernière année,
47:07n'a pas fait moins de 30%
47:09à aucune élection.
47:11Vous avez une situation économique
47:13catastrophique.
47:15Vous avez un pays qui est en train de partir à volo.
47:17Vous avez des enfants
47:19qui se font agresser, violer,
47:21tuer tous les jours.
47:23Tous les jours.
47:25Vous avez ces affaires d'OQTF
47:27liées à ces viols ou à ces meurtres.
47:29Et puis les gens
47:31voient dans quel monde ils vivent.
47:33Vous avez l'insécurité du quotidien,
47:35les vides cassés, les voitures volées.
47:37Pourquoi voulez-vous
47:39que les gens,
47:41aujourd'hui, se détournent
47:43du RN dont ils ont bien compris
47:45qu'on les empêchait d'arriver au pouvoir ?
47:47Évidemment.
47:49Et puis en plus, ils se disent
47:51qu'on leur a expliqué que c'était des nazes,
47:53qu'ils racontaient n'importe quoi
47:55sur l'économie et on s'aperçoit que ceux qui disaient ça
47:57étaient des menteurs.
47:59Forcément, vous avez un réflexe
48:01de gens qui se tournent
48:03vers le RN. C'était le cas depuis longtemps.
48:05Et puis en plus, vous avez un changement sociologique.
48:07C'est-à-dire que
48:09ce qui composait les grands bataillons
48:11de LR
48:13qui faisaient encore barrage
48:15sur le RN,
48:17ces gens sont très âgés
48:19et c'est un électorat qui est en train de disparaître.
48:21LR, on le voit bien,
48:23est un électorat résiduel
48:25et qu'aujourd'hui, celui qui reste
48:27au plan large du terme
48:29est passé
48:31chez Macron
48:33soit
48:35est d'accord pour voter pour le RN
48:37et puis ce qui reste pour LR,
48:39c'est-à-dire vraiment résiduel, c'est 5%.
48:41Donc, Fondation
48:43de la Vème République, je ne sais plus combien de présidents
48:45de la République, 4-5, tout ça pour finir
48:47à 5%. Bon ben voilà, 5% comme la
48:49cinquième, c'est peut-être aussi un signe
48:51que tout ça va très mal.
48:53On va continuer.
48:55Erwann et puis après Régis.
48:57Il y a deux petites remarques aussi, vous avez noté
48:59la montée en flèche du RN,
49:01mais il y a aussi l'effondrement
49:03total de la France insoumise.
49:05Il faut juste dire quand même qu'en
49:07avril 2017,
49:09il y avait un sondage qui montrait que Jean-Luc Mélenchon
49:11était l'homme le plus populaire de France.
49:13À plus de 50%.
49:15Et son parti était, là on le voit,
49:17à 33% d'opinions favorables.
49:19Après, ils sont passés à 26% et maintenant
49:21à 20%. C'est-à-dire qu'en fait, on est
49:23tombé dans une démocratie minoritaire
49:25où chacun essaye de galvaniser son
49:27petit socle. Macron galvanise son petit
49:29socle, Mélenchon galvanise son
49:31petit socle et les seuls qui
49:33essaient de parler à une majorité de Français
49:35en proposant des mesures
49:37qui sont de plus en plus des mesures de bon sens
49:39et qui essayent justement de ne pas foutre
49:41le bordel à l'Assemblée, d'être constructifs,
49:43etc., de ne pas voter la censure,
49:45c'est le groupe du Rassemblement National et les Français
49:47le voient aujourd'hui.
49:49C'est avant la créolisation 2017.
49:51C'est avant la créolisation,
49:53c'est avant les discours
49:55hyper pro-Palestinien,
49:57etc.
49:59Voilà, il est en train de payer
50:01aussi ce qui a été sa force.
50:03Il est en train de payer ce qui a été sa force, c'est-à-dire
50:05d'avoir joué à fond les minorités,
50:07le clientélisme sur les banlieues, etc.,
50:09qui lui a permis d'avoir un nouvel électorat
50:11de gens qui ne votaient pas et qu'il a fait inscrire
50:13sur les listes électorales et qui lui ont donné un espace politique
50:15plus important que celui qui était le sien.
50:17Evidemment, aujourd'hui,
50:19il le paye.
50:21Il faut voir aussi, c'est intéressant
50:23de voir la fluctuation
50:25quand même de l'opinion des Français.
50:27Je veux dire, c'est dingue.
50:29On est passé en 2017
50:31avec 25% de bonnes
50:33opinions pour le Rassemblement National,
50:35à 39% aujourd'hui. Pour l'EPS,
50:37on est passé de 21% à 34%.
50:39Et la France insoumise,
50:41si,
50:43elle était à 33% et elle est à 20%.
50:45Donc, ça ne correspond pas exactement
50:47à ce que vous êtes en train de dire. Régis, on ne vous a pas entendu.
50:49Oui, moi,
50:51j'approuve. 2017,
50:53quand Mélenchon est si haut,
50:55c'est qu'il a fait sa campagne,
50:57il fait sa campagne en avril 2017
50:59sur le populisme de gauche.
51:01Que des drapeaux français
51:03dans les salles,
51:05il avait une ligne qui était une ligne populaire.
51:07Il change, début 2018,
51:09pour la créolisation,
51:11appelons-la comme ça, et il transforme
51:13son mouvement gazeux en parti de Vaurien.
51:15J'utilise le terme Vaurien.
51:17Après, l'attitude,
51:19non, attendez, moi, j'aurais
51:21de la sympathie pour un certain nombre
51:23de choses. Il y a la dimension
51:25sociale. Non, mais c'est des gazeux qui deviennent
51:27Vaurien. Et peu présente.
51:29Mais,
51:31à l'Assemblée Nationale, pendant le discours
51:33de Barnier, j'ai pas de sympathie
51:35particulière pour Barnier, mais enfin, on se tient quand même.
51:37Ils se comportent, ils braillent,
51:39ils brandissent leurs trucs et tout.
51:41Et ils mettent en avant un délogu.
51:43C'est quand même...
51:45Il faut quand même le faire. Non.
51:47Et puis, c'est théorisé par
51:49Mélenchon. Il dit
51:51ne vous intéressez plus aux couches populaires.
51:53Je vais dire un mot des couches populaires.
51:55Ne vous intéressez plus aux couches populaires
51:57françaises. Les Français de souche,
51:59ce sont des beaufs, ils sont tous racistes.
52:01On va s'occuper des quartiers.
52:03Les quartiers
52:05immigrés
52:07ne votent pas, ou très peu.
52:09Donc, je pense
52:11que c'est une situation qui est logique.
52:13En ce qui concerne le RN,
52:15moi, ce qui m'avait frappé
52:17cette année, c'est qu'entre
52:19le premier tour des
52:21législatives, ils sortent
52:23à un peu plus de presque
52:25quasiment 34%,
52:27avec une grosse mobilisation.
52:29Ils multiplient leur nombre de voix par
52:313 par rapport à 2022.
52:33En 2 ans, c'est énorme.
52:35Et cette mobilisation se maintient
52:37au
52:39deuxième tour. Donc, les couches populaires
52:41sont dans une dynamique.
52:43Mais le
52:457 juillet, 66%
52:47des Français ont dit qu'on ne veut pas
52:49d'eux.
52:51C'est fini pour aujourd'hui. Merci
52:53à tous les 4. Dans un instant, c'est Alexis Poulin
52:55qui sera avec vous. Très bon week-end
52:57et à lundi.

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