Bercoff dans tous ses états - Émission du 26 septembre

  • le mois dernier
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##BERCOFF_DANS_TOUS_SES_ETATS-2024-09-26##

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00:00Bercov dans tous ses états.
00:02La Nouvelle-Calédonie, vous connaissez ? 17 000 kilomètres de la France, vous connaissez vraiment ?
00:10Non, vous ne connaissez pas. On ne vous en parle que quand il y a des drames et des manifestations.
00:15On va essayer de vous en parler autrement.
00:18Sud Radio Bercov dans tous ses états.
00:21Le fait du jour.
00:23Aujourd'hui on part en Nouvelle-Calédonie.
00:35On va voir ce qui se passe en ce moment.
00:37On va reparler de ce qui s'est passé il n'y a pas si longtemps.
00:40Et vous recevez pour ça André Bercov, Georges Natural, sénateur LR, Nouvelle-Calédonie.
00:45Georges Natural, merci d'être là avec nous en studio sur Sud Radio.
00:50Je voulais d'abord, parce qu'on parle de la Nouvelle-Calédonie, on entend là des tirs.
00:58Et heureusement il y a cette chanson magnifique.
01:01Je voudrais juste que vous nous rappeliez les paramètres fondamentaux de la Nouvelle-Calédonie.
01:10Merci de m'accueillir chez vous aujourd'hui.
01:15Ce qu'on remarque bien souvent c'est qu'on parle de la Nouvelle-Calédonie que lorsqu'il y a des événements ou des choses négatives.
01:21Alors que c'est un territoire magnifique de la France.
01:24400 km de long, c'est un cigare planté au milieu du Pacifique.
01:28Pas très loin de l'Australie et de la Nouvelle-Zélande.
01:30Donc dans la région c'est important.
01:32Ça a été pendant la seconde guerre mondiale, pratiquement le porte-avions des armées américaines dans le secteur.
01:37Donc stratégiquement c'est quand même un territoire important.
01:42Ensuite en termes de population, 270 000 habitants.
01:46Moins d'un habitant au kilomètre carré, ça veut dire qu'il y a de l'espace.
01:50Avec une ressource importante qui est le nickel.
01:53C'est un des territoires je pense de l'outre-mer où il y a un potentiel énorme.
01:58Le nickel étant le minerai principal.
02:00Le minerai principal est une ressource importante.
02:04Et on parlera peut-être de la Chine tout à l'heure.
02:06Une ressource importante dans certains états.
02:09Quand il y a une ressource importante, on pense toujours à la Chine.
02:11Sans parler de l'Australie et du reste.
02:13Surveille de près, effectivement.
02:15Alors la population historique que sont les Kanaks,
02:19qui représentent pas loin de 40 à 50% de la population d'origine.
02:25Des populations qui sont arrivées en particulier au temps du Bagne.
02:29Il y a eu effectivement une colonisation du Bagne à cette époque par la France.
02:35Et ensuite des arrivées de tout le Pacifique.
02:37Des populations polynésiennes, de Polynésie française, d'autres territoires.
02:41Donc il y a...
02:42C'est ce qu'on appelle les Kaldochs, très exactement.
02:44Les Kaldochs, c'est des Européens.
02:45C'est des gens comme moi qui sont arrivés au début du siècle dernier.
02:48Je suis de la cinquième génération.
02:50Vous êtes cinquième génération.
02:51Cinquième génération de Nouvelle-Calédonie.
02:53Voilà, j'ai six petits-enfants.
02:55Et j'aspire effectivement à construire l'avenir du territoire pour eux.
02:58Donc il y a ces populations qui ont été habituées à vivre ensemble.
03:03Il y a une mosaïque culturelle énorme.
03:05Et effectivement, construire une société calédonienne avec toutes ses richesses,
03:09en termes culturels, c'est quelque chose d'essentiel.
03:11Et c'est peut-être ça qu'on n'a pas réussi à construire ces dernières années.
03:15Où on a échoué parce qu'effectivement, peut-être qu'il y a eu d'autres prévocatifs.
03:19Alors justement, je voulais vous dire, qu'est-ce qui se passe ?
03:21Qu'est-ce qui fait qu'il y a...
03:23Juste on va rappeler, depuis le 13 mai dernier,
03:25il y a eu à nouveau, ce n'est pas la première fois bien sûr,
03:28800 entreprises ont été détruites lors des émeutes
03:31depuis le 13 mai.
03:33État d'urgence a été décrété le 28 mai.
03:3824 000 personnes sans emploi.
03:40Crise du nickel.
03:43Alors crise du nickel, vous allez nous en parler,
03:46justement, qu'est-ce qui se passe avec l'usine KNS.
03:50Mais au fond, c'est cette espèce de situation de tension.
03:54C'est quoi ? C'est le multiculturalisme qui ne marche pas ?
03:58C'est quoi ? C'est les Kanaks qui disent oui, c'est notre pays ?
04:02Et les Kaldesh qui disent aussi oui, c'est notre pays ?
04:04Vous êtes un exemple vivant.
04:06Qu'est-ce qui se passe ? Le malaise en fait, comment on peut l'expliquer ?
04:09Alors effectivement, je pense que l'aspiration des Kanaks,
04:12c'est de l'indépendance.
04:14Ça fait partie d'une aspiration identitaire, j'allais dire.
04:17Presque qu'une coupure avec la France.
04:19Je pense que la grande majorité des Kanaks ne souhaite pas une coupure avec la France.
04:22C'est effectivement de sortir de ce qu'on peut appeler le néocolonialisme.
04:26C'est-à-dire qu'on a une autonomie sur le territoire,
04:29qu'on soit indépendantiste ou pas, c'est vrai.
04:32Donc c'est de construire.
04:34Et c'était ce que voulaient ceux qui ont signé les accords de Nouméa.
04:39La vraie problématique, et je l'ai dit, moi j'étais là le 13 mai,
04:43J'étais à Paris et donc je suis intervenu dans un certain nombre de radios à cette époque.
04:50Je n'ai jamais parlé du problème du corps électoral,
04:52parce qu'on a souvent mis en avant ces problématiques du corps électoral
04:55qui étaient traités dans les assemblées.
04:57Mais en fait c'est plus que ça.
04:59C'est un problème de société, un problème de notre jeunesse.
05:02– Alors c'est quoi le problème ? La mentalité, le mental c'est quoi ?
05:06– Je veux dire, il y a eu des moyens.
05:09La France a mis des moyens depuis 30-40 ans.
05:12Sauf que les jeunes aujourd'hui, et les jeunes Kanaks en particulier, ne s'y retrouvent pas.
05:16Il y a quand même un décalage en termes de partage des richesses d'une manière générale.
05:20On a des réformes à faire là-dessus qu'on n'a pas su faire.
05:23Et c'est la place de nos jeunes dans leur insertion professionnelle
05:28et dans la manière dont on veut les accompagner.
05:30Donc c'est ce malaise-là qui a été utilisé par les indépendantistes,
05:33forcément classiquement, pour créer ces événements.
05:36Et ce sont aujourd'hui encore beaucoup de jeunes qui sont sur le terrain.
05:40Mais on le retrouve, l'année dernière au mois de juillet, dans les banlieues parisiennes,
05:46on a eu ce même événement.
05:48– Pas tout à fait pour les mêmes causes.
05:52– Et peut-être pas les mêmes effets.
05:54Mais je voulais vous parler justement de moyens.
05:57Là, une délégation représentée de l'ensemble des sensibilités du Congrès de Nouvelle-Calédonie
06:01a sollicité d'urgence un plan de 4,2 milliards d'euros sur la période 2024-2029.
06:074 milliards d'euros pour éviter, disent-ils,
06:10que l'île du Pacifique ne sombre dans un chaos durable.
06:13Alors le ministre de l'Économie et des Finances, hier,
06:16a indiqué que l'État allait débloquer un nouveau soutien de 87 millions d'euros.
06:20Qu'est-ce que ça veut dire concrètement ?
06:22Ça veut dire quelque chose ou c'est une goutte d'eau dans la mer ?
06:24– Non, effectivement, le tissu économique est complètement à plat.
06:28Il y a pratiquement plus de 2 milliards de travaux pour la reconstruction économique.
06:33Et donc, de manière...
06:36Les collectivités, il n'y a plus de fiscalité,
06:39donc les collectivités ont des soucis aujourd'hui pour travailler.
06:42– Il n'y a plus de rentrée fiscale, vous direz ?
06:44– Il n'y a plus de rentrée fiscale, un tiers des emplois privés sont au chômage.
06:49– Un tiers.
06:50– Donc ça veut dire que dans peu de temps,
06:53on peut avoir une crise de la faim, une crise de la...
06:57Le problème qu'on a eu ces derniers mois, je vais vous le dire,
07:00je ne veux pas revenir en arrière sur les deux années passées,
07:02mais en tout cas déjà, c'est la dissolution de l'Assemblée Nationale.
07:05Ça a été catastrophique pour nous, c'est-à-dire que depuis cette dissolution,
07:08on n'a pas de pilote dans l'avion en métropole, en Hexagone,
07:11c'est-à-dire qu'on n'a pas d'interlocuteur.
07:13Donc on verra après avec le gouvernement qui arrive...
07:15– Cinquante jours, il n'y a pas eu de gouvernement,
07:17vous ne saviez pas à qui parler, à quel interlocuteur s'adresser.
07:20– Donc on a eu un soutien, parce que la France nous a aidés
07:24pour toutes ces problématiques, mais on a une visibilité aujourd'hui
07:27qui est jusqu'au mois d'octobre.
07:29Donc si vous voulez, en Calédonie aujourd'hui, il y a deux urgences.
07:33Il y a l'urgence de cette année, si on ne prend pas garde,
07:36on peut arriver à une crise sociale énorme, et ça serait catastrophique,
07:39puisqu'après pour se relever, ce sera compliqué,
07:42et ensuite, il y a un projet un peu à long terme, moyen à long terme,
07:46c'est ce fameux projet sur cinq ans, qui est travaillé
07:49par l'ensemble des élus calédoniens, c'est de voir comment
07:52on peut reconstruire notre société, avec des bases solides.
07:56– Et vous dites, ça se chiffre à 4,2 milliards d'euros.
08:00– Après c'est une estimation, il y a un travail qui est fait.
08:03– Non mais vous savez, si on n'avait pas utilisé
08:05McKinsey ou Léo le fonctionnaire, vous auriez eu votre 10 fois ça.
08:08– Ça c'est une aparté personnelle.
08:12– Non mais je veux dire, il faut reconstruire cette bonne fondation,
08:15parce que derrière, il y a effectivement le projet institutionnel de la Nouvelle Calédonie,
08:19quelle société on veut construire ?
08:21C'est ça qui est aussi important à travailler.
08:23Donc en même temps, quand on s'organise pour relancer l'économie,
08:27pour relancer une politique de formation, une politique de la jeunesse,
08:31il faut qu'on sache effectivement sur quelle base on peut le faire.
08:35Et ça c'est un accord qu'on doit avoir, nous, avec les indépendantistes,
08:38pour savoir quel projet de société on veut construire
08:41pour nos enfants et nos petits-enfants.
08:43– Alors justement, M. le désinateur, parlons, non pas vrai,
08:47je n'allais pas faire du slogan, je suis rendu,
08:49mais au fond, les indépendantistes, ceux qui veulent l'indépendance absolue,
08:54je veux dire de la Nouvelle Calédonie, indépendante, très bien,
08:56on peut leur dire évidemment, mais à ce moment-là,
08:58l'aide de la France ne sera plus évidemment la même.
09:01Et ce qu'ils ne disent pas, je vous pose la question très franchement,
09:04et vous me répondez, je suis sûr, tout aussi franchement,
09:06ils ne disent pas oui, ne vous inquiétez pas,
09:08nous aurons des remplaçants qui vont nous dire,
09:10écoutez, peu importe votre régime, vous gouvernez comme vous voulez,
09:13et nous, nous serons là, il y a le nickel, il y a le reste,
09:15pour vous fournir de la manne, non pas céleste, mais d'autres nations.
09:19Est-ce qu'il n'y a pas, chez les interdépendantistes,
09:22en disant, écoutez, oui d'accord, la France ne sera peut-être plus là,
09:25mais on a déjà des plans B ?
09:27– Alors, il y a deux aspects, la grande majorité des indépendantistes,
09:31comme des calédoniens en général, ne souhaitent pas couper le lien avec la France.
09:35– Bah, qu'ils y soient indépendants ?
09:37– Non, mais après, il y a... – Ah oui, les accords, d'accord.
09:39– On connaît des indépendances-associations,
09:41des accords qu'on peut faire avec...
09:43– Et la majorité, vous dites, veut garder ce statut associatif, éventuellement.
09:46– J'en suis convaincu. – D'accord.
09:48– Et après, effectivement, il y en a d'autres, les plus radicaux,
09:51en fait, parce qu'on a la situation comme en métropole,
09:53on a aussi les radicaux des deux bords.
09:55– Bien sûr, bien sûr, ça existe.
09:58– Je vous l'ai dit tout à l'heure, il y a la Chine qui veille dans le coin,
10:01ils se disent, après tout, la Chine, elle peut peut-être nous accompagner d'une autre manière,
10:04mais la Chine, eux, ce qui les intéresse, comme ils ont fait partout dans le monde,
10:07en Afrique et en ce moment dans le Pacifique,
10:09c'est effectivement, c'est la visée du nickel et de la matière première qui existe,
10:14et ils peuvent, ils mettent des moyens pour l'obtenir.
10:17Et c'est la crainte, et de la France, et des calédoniens en général.
10:21– Est-ce que c'est, à votre avis, on ne va pas faire de spéculation,
10:24mais est-ce que c'est, comme ils ont fait dans les îles Salomon et ailleurs,
10:27est-ce que la Chine, à votre avis, a, même s'il ne s'est pas proclamé,
10:31un plan de se dire, allez, on va remplacer un peu la France et d'autres dans cette région du monde ?
10:35– Oui, il y a un plan programmé, c'est évident.
10:37Je veux dire, vous avez dû entendre parler de l'axe indo-pacifique,
10:41qui est de la géopolitique internationale.
10:44Nous, on milite pour savoir comment la Nouvelle-Calédonie peut s'inscrire
10:47dans ce plan géopolitique, et avec ses relations régionales.
10:51Et c'est là, je pense, où la France, elle a, effectivement, peut-être un effort à faire,
10:55c'est de savoir comment la Nouvelle-Calédonie s'inscrit dans ses relations historiques
10:59avec l'Australie, avec la Nouvelle-Zélande, avec d'autres territoires.
11:02– Tout à fait. Alors, à votre avis, si vous étiez ceux qui,
11:05si Dieu nous écoute, mis vers les étrangères, en tout cas, vous auriez été, bon...
11:09Allez, je ne vais pas faire de commentaire sur nos prédécesseurs,
11:12mais vous, comment, justement, la France devrait s'inscrire, vous êtes français,
11:16comment devrait s'inscrire dans cette reconstitution de cet axe indo-pacifique ?
11:22– Alors, je vais peut-être être plus large, mais on travaille,
11:26à la délégation Outre-mer au Sénat, sur les territoires de l'Outre-mer.
11:30On a des territoires dans trois océans,
11:32océan Indien, océan Atlantique, océan Pacifique.
11:35La vraie question, c'est de savoir comment la France veut exister dans ces trois océans.
11:40Alors, moi, ce qui me concerne, c'est l'océan Pacifique, bien sûr,
11:43ce sont nos relations avec les Néo-Zélandais, en priorité, bien sûr,
11:47le Japon aussi, qui est quand même non négligeable,
11:50et puis après, avec les États insulaires du Pacifique, vous savez,
11:53les États insulaires du Pacifique, ce sont des Vélanésiens,
11:56donc pour eux, les Kanaks, les Néponautistes, ce sont leurs amis.
11:59Donc, savoir comment la France, dans son comportement, dans sa manière d'agir,
12:03elle peut faire en sorte d'exister, parce qu'elle doit exister dans la région.
12:06– Est-ce que jusqu'ici, elle a été à la hauteur, franchement ?
12:09– Pas trop, je vais vous dire franchement, je pense que les deux dernières années,
12:12on en est là aujourd'hui, c'est parce que ces deux dernières années,
12:15je pense qu'on n'a pas traité le problème calédonien à la hauteur
12:18de ce qu'il aurait fallu, on n'a pas, comme ça a été fait par le passé,
12:21moi, j'ai connu les événements des années 80,
12:24où effectivement, c'était le premier ministre qui traitait le dossier.
12:27– Rocard, en l'occurrence.
12:28– Rocard, en l'occurrence, le dernier, Édouard Philippe,
12:31c'est le dernier premier ministre qui a vraiment été très proche de nous
12:35et a s'occupé du dossier, mais depuis Édouard Philippe,
12:38je peux vous le dire, il n'y a pas eu de traitement stratégique du dossier calédonien,
12:43je vais le dire comme ça, pour la France.
12:45– D'accord, et donc, pour l'outre-mer, vous dites,
12:48ça fait partie d'une politique générale de l'outre-mer,
12:50c'est vrai que la France, de ce point de vue, avec la Nouvelle-Calédonie,
12:55tous les autres tom-tom, contrôle trois océans, enfin contrôle,
12:59a pris sur trois océans, ce qui est extraordinaire,
13:02on oublie la puissance maritime potentielle de la France,
13:05on est bien d'accord.
13:06On va en continuer à parler avec vous après une toute petite pause, à tout de suite.
13:12– Et si vous avez une question, n'hésitez pas à nous appeler au 0 826 300 300,
13:17aujourd'hui André Bercoff reçoit Georges Naturel, sénateur LR de la Nouvelle-Calédonie.
13:22– Il est dans ce moment Naturel.
13:25Ici Sud Radio.
13:29Les Français parlent au français.
13:33Les carottes sont cuites.
13:35Les carottes sont cuites.
13:37– Sud Radio Bercoff dans tous ses états.
13:40– Et nous sommes toujours avec Georges Naturel, sénateur LR de la Nouvelle-Calédonie,
13:43pour parler de ce qui se passe là-bas, et non seulement effectivement,
13:46nous avons fait des manifestations de la violence, du multiculturalisme,
13:51des intervendants de listes face aux autres, etc.
13:54On sait, mais justement, on en parlait hors antenne, sénateur,
14:01le fait qu'il y a en tout cas des urgences à faire.
14:04Vous dites la Chine est aux aguets, l'Australie et le Nouvelle-Zélande n'en parlons pas, etc.
14:08Ce qui est normal.
14:10On a vu en Afrique, quand la nature a horreur du vide, on voit bien ce qui se passe.
14:15Donc quelle serait pour vous la priorité, les urgences en prioritaire ?
14:20– Déjà, les urgences en prioritaire, je vous l'ai dit,
14:22c'est qu'on peut avoir un vrai problème social et sanitaire.
14:27Donc il faut que la France nous accompagne dans l'urgence.
14:30Et ensuite, il faut qu'on arrive à montrer dans la région
14:35que la France a sa place dans la région, d'une manière ou d'une autre.
14:39Je pense qu'il faut qu'on évolue par rapport au statut de la Nouvelle-Calédonie.
14:42Vous savez, l'Australie et la Nouvelle-Zélande,
14:45avec qui j'ai des échanges depuis plusieurs années,
14:48elles avaient une position pendant les événements dans les années 80
14:52qui est totalement différente aujourd'hui.
14:53Ils attendent qu'une chose, c'est qu'on apaise nos relations
14:58pour pouvoir avoir des échanges avec la Nouvelle-Calédonie et la France.
15:02– Ce n'était pas le cas dans les années 80.
15:04– Ce n'était pas le cas dans les années 80, ils ont totalement changé.
15:05Je parlais du Japon aussi, ça fait partie des relations qu'on doit préserver.
15:09Parce qu'effectivement, on a le monstre chinois qui rôde un peu partout,
15:13qui sont déjà bien implantés dans différents territoires du Pacifique.
15:17Pour l'instant, pas en Nouvelle-Calédonie, et donc il faut qu'on soit vigilants.
15:21– D'accord, et plus généralement, on parlait de l'outre-mer, effectivement.
15:26On voit ce qui se passe en Martinique aujourd'hui,
15:28enfin c'est pas nouveau, parlons pas de la Guadeloupe, les Antilles, etc.
15:31Au fond, vous, vous avez 30 ans que vous assistez au congrès des maires,
15:37vous avez été maire pendant 15 ans, vous êtes conseiller en Calédonie depuis 30 ans,
15:41vous êtes sénateur aujourd'hui, quand vous allez dans ces congrès,
15:45est-ce qu'il y a une politique d'outre-mer de la France ? Je vous pose la question.
15:48– Écoutez, je vais être très direct avec vous, je suis égaliste depuis toujours,
15:55et effectivement, la place de la France dans ces régions n'est plus la même.
16:00Je veux dire, on n'a pas la vraie politique de l'outre-mer.
16:02Je veux dire qu'on a une chance, la France, elle a une chance d'être placée
16:06dans l'océan Indien, dans l'océan Atlantique, dans l'océan Pacifique,
16:10mais on n'a pas de vraie stratégie pour les outre-mer en général.
16:15Alors, on ne peut pas aujourd'hui mener une politique telle qu'on l'a menée
16:19il y a 40 ou 50 ans, les choses ont évolué dans le monde,
16:22mais la présence de la France, elle est attendue partout.
16:25Et donc, il faut qu'on soit vigilant par rapport aux populations qui existent,
16:30je pense qu'il faut se concentrer sur le régalien, par exemple,
16:33la France, elle doit se concentrer sur le régalien,
16:36et puis peut-être donner plus de compétences...
16:38– Vous parlez de régalien, surtout, spécifiquement ?
16:40– Sécurité, la surveillance des mers alentours, parce que c'est important,
16:45je pense que la politique maritime est importante,
16:48les relations économiques dans la région,
16:51mais aussi, peut-être donner quelques compétences aux représentants locaux
16:57pour, effectivement, gérer au mieux en proximité, vous savez,
17:00je suis élu maire d'une commune, elle est indispensable,
17:03je veux dire, un moment donné, si on m'est traité,
17:05et on le voit aujourd'hui que ce n'est pas le cas.
17:07On peut parler des Antilles, on peut parler de Mayotte,
17:10on peut parler de la Guyane même, où il y a des problématiques,
17:13donc il va bien falloir, effectivement, qu'on y veille.
17:15Alors, on a une chance aujourd'hui, c'est que le ministre de l'Outre-mer,
17:19que je connais bien, puisqu'il était président de la commission des lois au Sénat,
17:23il a une connaissance parfaite des Outre-mer et de la situation des Outre-mer,
17:26donc je compte beaucoup sur lui, bien sûr pour le dossier calédonien,
17:29mais plus globalement pour les Outre-mer,
17:31est rattaché directement... – Il connaît bien la situation.
17:34– Il connaît bien la situation, et il est rattaché directement au Premier ministre.
17:36Ça, c'est quelque chose d'essentiel.
17:38Vous savez, on a, depuis ces dernières années, rattaché le ministre de l'Outre-mer
17:42au ministre de l'Intérieur, c'est pas un beau message pour les Outre-mer.
17:46Donc là, il est rattaché au Premier ministre,
17:48et il pourra, je pense, être plus efficace pour mener une politique réelle
17:52vis-à-vis des Outre-mer. – Ben écoutez, acceptons en logure,
17:54et j'espère que, effectivement, on espère tous d'ailleurs,
17:57que dans ce moment-là, si la situation se calme,
17:59et que la France reprenne en main ce qu'elle a,
18:01ce qu'elle a qui est un trésor absolu du point de vue des océans et autres,
18:05et puis sinon, qu'est-ce qu'on va faire ? On va bouffer du Brix ?
18:08C'est ça le problème. – Pour moi-même.
18:10– Merci beaucoup. – Je vous remercie.
18:12– Merci.
18:13– André Bercoff recevait aujourd'hui Georges Naturel,
18:16sénateur LR de la Nouvelle-Calédonie.
18:18On se retrouve juste après ça.
18:20Sud Radio, André Bercoff.
18:24Bercoff dans tous ses états, ça balance pas mal sur Sud Radio.
18:27« Selon que vous serez puissant ou misérable, etc. etc. »
18:37« Selon que vous serez puissant et misérable,
18:40les jugements de cour vous rendront blanc ou noir. »
18:43Oui, La Fontaine, réinterprétée par Michel Sardou.
18:48Eh bien, on a vu ce qui s'est passé, on en a parlé encore hier,
18:51Philippine, Philippine.
18:55Morte, massacrée, samedi dernier, vendredi dernier,
18:59dans le bois de Boulogne,
19:01par Taha O,
19:05donc une étudiante de 19 ans.
19:08Taha O, ressortissant marocain,
19:11est déjà connu du service de police, on l'avait rappelé.
19:14Il avait une obligation de quitter le territoire français,
19:17ainsi qu'une fiche de recherche émise le 19 août.
19:20Il avait été condamné en octobre 2021
19:23à une peine de 7 ans de prison
19:25pour le viol d'une jeune femme de 23 ans,
19:27survenue en septembre 2019,
19:29dans un bois à Tavernier-Valdoise.
19:317 ans plus...
19:33Attendez, 2021 plus 7 ans,
19:35ça fait 2028.
19:37On est en 2024 déjà,
19:39bon, ben oui, voilà, il y a des remises de peine,
19:41effectivement, au bout de...
19:432021...
19:45ça fait 3 ans, c'est intéressant.
19:47Et il s'est passé ce qu'il s'est passé,
19:51et puis ça, ça veut dire quoi ?
19:53Ça veut dire qu'on a regardé un peu partout,
19:56on a enquêté, et puis beaucoup de gens ont enquêté,
19:59et bien le Figaro, par exemple,
20:01a consulté l'ordonnance du juge de la liberté de la détention
20:04qui a autorisé la sortie de rétention de Taha O,
20:08tout en reconnaissant un risque de réitération
20:11de faits délictueux,
20:13ce qu'en termes galants, ces choses-là sont dites.
20:16Alors ça, c'est extraordinaire,
20:18donc on sort, voilà,
20:20c'est quand même sidérant.
20:22Ordonnance, donc, le juge de la liberté de la détention
20:25a mis fin à la rétention, voilà,
20:27alors qu'est-ce que c'était ce texte ?
20:29Écoutez-moi bien, écoutez-moi bien,
20:31on est au-dessus de radio, ça vous concerne tous,
20:33d'ici ou d'outre-mer ou ailleurs.
20:35Dans ce texte,
20:37le magistrat reconnaît
20:39que, entre guillemets,
20:41c'est le magistrat qui le dit,
20:42juge de la liberté de la détention,
20:44vu de cette condamnation pénale pour viol
20:46et de la situation personnelle de l'intéressé,
20:49qui ne justifie ni d'un logement,
20:51ni d'une association sociale ou professionnelle,
20:54et n'a donc aucun revenu,
20:56le risque de réitération de faits délictueux,
20:58et donc la menace à l'ordre public,
21:00ne peut être exclu.
21:02C'est le juge qui dit ça,
21:04et il le met en liberté.
21:06Il a pourtant décidé de le remettre en liberté,
21:08l'individu s'est soustrait presque immédiatement
21:10à son indénation, à résidence,
21:12et deux semaines plus tard,
21:13il a assassiné Philippine.
21:15Et quand j'ai vu qu'un crétin, je le dis,
21:17a dit chez Cyril Hanouna,
21:19« Ah, mais comment, au QTF ? »
21:21Mais non, il était parti, il était en Suisse !
21:23Il était en Suisse, mais il est parti,
21:25espèce d'imbécile !
21:27Ah non, regardez, il a quitté le territoire français !
21:30Mais c'est pas beau, ça ?
21:31C'est quand même pas hallucinant ?
21:33C'est très très très très grave, voilà.
21:35Et on va écouter, alors,
21:37qu'est-ce que c'est qu'aujourd'hui, l'eau QTF ?
21:39Vous allez écouter ce qu'a dit
21:41un syndicaliste policier
21:43dans une radio concurrente.
21:46Écoutez, c'est pas piquer des hannetons.
21:48Parce qu'aujourd'hui, quand vous faites
21:50une opération, comme le fait par exemple
21:52la sous-direction de lutte
21:54contre l'immigration régulière,
21:56donc au niveau de la banlieue,
21:57quand vous mettez en place une opération,
21:59si vous contrôlez un individu
22:01et que ce dernier vous présente
22:03un document comme quoi il est au QTF,
22:05vous ne pouvez pas l'emmener.
22:07Vous ne pouvez pas l'emmener ?
22:08Non, on ne peut pas l'emmener,
22:09c'est comme une pièce d'identité.
22:10C'est une pièce d'identité, l'eau QTF.
22:12Ça devient une pièce d'identité.
22:13Pourquoi ? Parce que c'est un protocole
22:15avec les préfectures.
22:16Parce que comme vous le dites,
22:17les préfectures sont débordées,
22:18ces services-là sont débordés,
22:19vous n'allez pas l'emmener.
22:20Et voilà, en plus, son eau QTF,
22:21elle est valable 3 ans,
22:22donc ça veut dire que pendant 3 ans,
22:23à chaque fois que vous allez contrôler
22:24l'individu, sauf s'il commet un délit,
22:26évidemment, mais voilà, on avait dit,
22:28l'autre jour, on avait parlé sur votre plateau
22:30par exemple des ventes à la sauvette
22:31de cigarettes.
22:32Le gars, il n'aura rien si on interpelle
22:34un paquet de cigarettes.
22:35Mais s'il a une QTF, il va vous présenter ça
22:37et puis il repart comme il est venu.
22:38Et donc, là, les gens aujourd'hui...
22:40C'est un totem d'immunité,
22:41ce que vous me dites, là, en fait.
22:42Oui, mais il y a beaucoup de totems.
22:43Totem d'immunité.
22:44C'est Reda Belhage qui dit ça.
22:46Le porte-parole d'une unité police IDF.
22:49Formidable.
22:50Immunité.
22:51Et vous allez écouter,
22:53c'était sur le plateau de Hanouna,
22:54voilà ce qu'on a pu entendre.
22:57Euh, eau QTF, c'est en droit,
22:59l'État donne l'ordre aux mecs
23:01de quitter le pays.
23:02Où est-ce qu'on l'a chopé ?
23:03Non, mais...
23:04Non, mais attendez, où est-ce qu'on l'a chopé ?
23:05C'est pas...
23:06Attendez, non, c'est important.
23:07Où est-ce qu'on l'a chopé, le mec ?
23:08On l'a chopé en Suisse.
23:09Oui, alors ?
23:10Ça veut dire que l'eau QTF avait déjà été quittée.
23:12Mais alors, c'est magnifique.
23:13Mais oui, l'eau QTF a été exécutée
23:15puisqu'il était en Suisse.
23:16Quand on entend à ce niveau,
23:18c'est très intéressant, vraiment.
23:19C'est non seulement l'encéphale plat,
23:21mais l'encéphale creux.
23:23Et puis, alors, d'autres personnes.
23:24Un urgentiste.
23:25Un urgentiste qui parlait sur BFM TV.
23:30Alors là, ça devient très intéressant.
23:32Là, vous savez, il y a pire que les semeurs de haine.
23:34Je le dis.
23:35C'est les trafiquants d'excuses.
23:36C'est les trafiquants d'excuses
23:38qui sont pires que les semeurs de haine.
23:39Voilà ce qui a été entendu.
23:41C'est Emmanuel Vargon, urgentiste.
23:43Voici ce qu'il a dit, Emmanuel Vargon, urgentiste,
23:46sur BFM TV.
23:48Moi, je pense que la première responsabilité,
23:52c'est d'attendre un peu,
23:54d'avoir des informations, quoi.
23:55Et de pas se jeter là-dessus
23:57et de continuer à parler.
23:59Il a eu, comme vous l'avez dit,
24:00moi, je suis pas un spécialiste,
24:01mais enfin, il a eu à peu près 5 ans de prison,
24:03donc plus qu'habituellement.
24:05Il était en centre de rétention.
24:07Les OQTF, là, on parle des OQTF
24:09comme si c'était tous des meurtriers, des violeurs.
24:11On sait tous que c'est pas vrai
24:13et qu'il y a des gens qui ont des OQTF,
24:15mais qui sont pas des gens dangereux.
24:16Donc, il faut un peu se calmer
24:18parce que là, tout ce qu'on fait,
24:19c'est donner à bouffer au Front National,
24:21au Rassemblement National.
24:23Et plus on en parle, plus c'est ça.
24:25Mais voyons, mais voyons,
24:27évidemment, on fait le jeu de...
24:29Philippine a été assassinée,
24:31une autre fille a été violée avant.
24:32Mais oui, mais enfin, écoutez,
24:34bien sûr que tous les OQTF ne sont pas meurtriers.
24:36Mais de quoi on parle ?
24:38On parle de quelqu'un qui a fait 3 ans de prison
24:40et qui a été libéré.
24:42Et que le juge des libertés et de la rétention a estimé
24:44qu'il était dangereux, qu'il y avait du danger
24:47et qu'il le libère quand même.
24:48Mais on vit dans quel pays ?
24:50On parlait de la France des Outre-mer.
24:51Mais là, c'est la France de l'outre-cerveau.
24:53Pardon.
24:54Il faut quand même être sérieux dans la vie.
24:56Je veux dire, arrêter de raconter des histoires
24:58et arrêter de faire comme si rien ne se passait.
25:01Parce que ces gens-là,
25:02qu'ils soient chirurgiens ou urgentistes,
25:04ils sont bien protégés.
25:05Ils sont de leur petit côté.
25:07Le cul dans la soie.
25:08Non, ça suffit, ça, ça suffit.
25:10Et quand je vois, écoutez-moi, Sandrine Rousseau,
25:12Sandrine Rousseau,
25:14vous savez ce qu'elle dit, Sandrine Rousseau, encore une fois ?
25:16Philippine a été sauvagement assassinée.
25:19La personne arrêtée est marocaine sous au QTF.
25:22Ce féminicide mérite d'être jugé et puni servant.
25:26Mais elle ajoute, dans son tweet évidemment,
25:28l'extrême droite va tenter d'en profiter
25:30pour répandre sa haine raciste et xénophobe.
25:33Nous sommes plus forts que cette récupération magnifique.
25:36À quoi elle pense ?
25:37Elle pense à la famille de Philippines ?
25:39Elle pense à la famille de tous ces gens
25:40qui peuvent demain être assassinés ?
25:42Non, elle pense à la récupération.
25:44Ah, l'extrême droite nous guette !
25:47Mais faites votre boulot !
25:48Faites votre boulot de député !
25:50Faites votre boulot pour protéger le peuple français
25:52au lieu de faire semblant
25:54d'avoir des espèces de faux fuyants.
25:56J'avoue que vraiment, ça me fait, mais...
25:59Allez, j'allais dire, ça me fait vomir,
26:01mais vraiment, ces trafiquants d'excuses,
26:03ces gens qui ont peur de leur ombre,
26:05et bien c'est pas comme ça qu'on va sauver
26:07ni la France, ni l'Outre-mer, ni quoi que ce soit.
26:10Et quand la Chine arrivera,
26:11et bien la Chine aura raison d'arriver.
26:14C'était le coup de gueule d'André Bercoff aujourd'hui.
26:17Si vous aussi, vous êtes en colère,
26:19si vous voulez réagir à ce que vous venez d'entendre,
26:22n'hésitez pas à nous appeler au 0 826 300 300.
26:28Vous vous rappelez, on a parlé de...
26:31et vous allez écouter d'ailleurs,
26:33vous allez écouter une musique, vous vous rappelez,
26:35on a parlé du Grand Cactus, une émission de la RTBF,
26:39Radio-Télévision Belge,
26:42et il y a eu une formidable parodie
26:46de la chanson très connue de l'Indochine,
26:49avec Christine Kelly... Christine Kelly...
26:52Christine and the Queens, vous voyez ?
26:54Vous voyez, j'ai Christine Kelly, je l'aime beaucoup,
26:56c'est pour ça que je la cite.
26:58Et puis ils ont parodié ça,
27:00et il y a eu des conséquences.
27:02On va en parler tout de suite.
27:05Sud Radio Bercoff, dans tous ses états,
27:08les perles du jour.
27:09J'ai pas envie de l'avoir vue
27:12Et même habillée non plus
27:16Je suis une vie ou un héros
27:19Moi un lapin qui se sent poisson
27:23Et on ne comprend plus bien
27:27Et on ne comprend plus bien
27:30Je suis une tranche de pain
27:34Et moi un jaune du jardin
27:37Et on ne comprend plus bien
27:40Et voilà, en fait, vous savez,
27:42tous nos collaborateurs ici, par exemple,
27:44Julien, en fait, c'est un saumon,
27:47c'est un saumon de douce, ce Julien.
27:49C'est pas lui, il s'appelle pas Julien.
27:52Et par exemple, Marie Foliot.
27:54Non, non, Marie Foliot est une herbe folle.
27:56Elle n'est pas du tout... Marie Foliot,
27:58c'est pas une femme, c'est une herbe.
28:00Et je ne parle pas de Manu.
28:02Alors Manu, c'est un platane,
28:05c'est un platane sur l'autoroute du Sud.
28:08Oui, oui, vous savez qu'aujourd'hui,
28:10on peut être ce qu'on veut.
28:11Et moi, je suis un fourmilier de Tamanoir,
28:13bien sûr.
28:14Voilà, on était Céline Alonso,
28:16n'en parlons pas.
28:17Alors elle, je ne sais pas comment on peut dire,
28:19c'est une poulpe peut-être,
28:20une poulpe fiction, je ne sais pas.
28:22En tout cas, voilà, donc,
28:24ces gens-là font notre groupe-là.
28:27Ils ont fait une chanson très drôle.
28:31Effectivement, on est tout, on est bon genre
28:33et tout ça.
28:34Eh bien, même en Belgique,
28:37même en France, les pays de liberté,
28:39dans notre Occident libre,
28:41eh bien, ce 128e siècle n'a pas passé du tout.
28:45Les associations défenseurs des droits de la communauté LGBT
28:49ont annoncé l'arrêt de leur partenariat
28:52avec le service public.
28:53C'est notamment le cas de la Liège Pride
28:56qui, effectivement, préparait sa grande manifestation.
29:01Eh bien, elle a dit, c'est pas possible,
29:03ça ne va pas du tout,
29:05ça ne peut pas passer comme ça.
29:07Et, le directeur, l'administrateur général de l'RDBF,
29:11Jean-Paul Philippot,
29:13a passé, effectivement, un coup de fil
29:15à l'organisateur du Grand Cactus,
29:17Vincent Bonhomme.
29:18Pauvre, il s'appelle Bonhomme, il ne va pas être...
29:20Voilà, alors, il lui a dit, qu'est-ce qu'on peut faire ?
29:22Ah oui, mais non, non, c'est pas possible, vous comprenez.
29:24On ne peut pas faire une chanson
29:26qui ose, effectivement, se moquer
29:29du genre et de la religion du genre
29:32et de la polémique du genre.
29:33Alors, qu'est-ce qu'on fait ?
29:34Alors, il dit, c'est très simple,
29:36il dit, faites défiler l'équipe lors de la Liège Pride.
29:39Oui, ça peut être un char.
29:40Libre à eux de trouver une formule originale
29:42pour venir à la rencontre de notre public.
29:44Voilà, on va se réconcilier.
29:46Oui, allez, c'est pas grave tout ça.
29:48Mais attention, vous n'allez pas chanter cette chanson.
29:50Parce que si vous commencez à dire que vous êtes un héros
29:53ou que vous êtes un héros petit patapon,
29:55ça ne va pas marcher.
29:57Et alors, c'est très intéressant,
29:59autre demande du collectif,
30:01comme quoi il n'oublie pas les bons intérêts,
30:03une aide typique pour tout mettre en œuvre
30:06afin que le groupe Indochine soit présent à la deuxième édition de la Pride
30:09qui se tiendra en août 2025.
30:11Voilà.
30:12Bien, le message est transmis au groupe Indochine,
30:14Nicolas Serkis, vous savez ce qu'il vous reste à faire,
30:16soyez à la deuxième édition de la Liège Pride.
30:20Alors, ça a continué.
30:22Oui, ça marche très, très bien en ce moment.
30:24On est dans des pays où la tolérance,
30:27où l'humour,
30:29est de plus en plus à la mode,
30:32de plus en plus tendance.
30:34L'RTBF, effectivement, a fait des excuses.
30:38Il dit, l'RTBF,
30:40il n'y a aucune volonté de nuire
30:42qu'il s'agit d'une parodie diffusée dans le cadre d'une émission satirique.
30:45Et puis après, parce que ça suffisait par un RTBF,
30:48allez, allez, agenouille RTBF,
30:50présentez vraiment votre air avec la discipline,
30:53fouettez-vous.
30:55Alors, dans un second temps, elle a dit,
30:57elle a exprimé ses regrets les plus sincères
30:59à toutes les personnes qui ont été heurtées par cette séquence.
31:01Et alors, voilà.
31:03Pour y apporter les réponses, alors ça c'est très intéressant,
31:05le langage bureaucratique, écoutez-le,
31:07c'est très intéressant.
31:08Pour y apporter les réponses à la mesure de la situation,
31:10il est indispensable de mener un dialogue approfondi
31:13avec les représentants des associations de la diversité
31:16et RTBF communiquera sur les mesures concrètes
31:19quand ce travail aura été mené.
31:21Pardon, pardon, pardon.
31:23Je me repends, je me repends, je me repends.
31:26Mais vous allez me dire, on est dans l'inquisition.
31:28Mais non, mais non, mais non.
31:29J'exagère, évidemment que j'exagère.
31:31On n'est pas dans l'inquisition.
31:32Simplement, on ne peut plus parler de quoi que ce soit.
31:35Comme disait Beaumarchais,
31:37vous ne pouvez plus parler de religion,
31:39vous ne pouvez pas parler de communauté,
31:40vous ne pouvez pas parler de couleur,
31:42vous ne pouvez pas parler de genre,
31:43vous ne pouvez pas parler de rien.
31:44Sinon, et bien sinon,
31:46et bien vous serez pan-pan-cucu.
31:48Vous serez au cachot.
31:50Vous serez devant le poêle.
31:52Vous serez le coin.
31:54Voilà, c'est terminé.
31:56Voilà, ça c'est la RTBF, la libre Belgique.
32:00Et bien écoutez, j'irai vraiment manger des moules
32:04et puis des frites.
32:05Mais j'attendrai que les moules et les frites soient libres.
32:08Sud Radio, Bercov, dans tous ses états.
32:11Bon appétit, messieurs.
32:13Premier ministre, conseiller vertueux.
32:17Voilà votre façon de servir,
32:19serviteur qui pille la maison.
32:22Aux ministres intègres,
32:24la merveilleuse phrase d'Ernani, Victor Hugo.
32:26Et bien écoutez, Jean-François Roux a envoyé un tweet
32:30que je trouvais formidable, que je vais vous lire.
32:32Vous savez, un nouveau gouvernement a été formé.
32:35Et puis il y met une hypothèse.
32:37Et je trouve que cette hypothèse est frappée vraiment au cours du consensus.
32:40Vous allez écouter, c'est vraiment très simple.
32:43Très, très, très simple.
32:44Vous avez vu qu'il y a 39 ministres et secrétaires.
32:46Il dit ça.
32:47Oui, écoutez, quand on aime, on ne va pas économiser.
32:50Allez, on y va.
32:52Ce n'est pas cher, c'est l'État qui paye.
32:55Donc, qu'est-ce qu'il propose, Jean-François Roux ?
32:59Il dit, voilà, je débarque dans un ministère non régalien,
33:02armée, justice intérieure.
33:04Je rassemble les directeurs.
33:06Alors, donc, armée, justice intérieure, on ne touche pas.
33:08Le reste.
33:09Je rassemble les directeurs centraux
33:11et je pose les questions suivantes.
33:13Réponse.
33:14Sous 15 jours, on est sur les fondamentaux.
33:16Écoutez bien.
33:17Voilà les réponses que quelqu'un, qu'un premier ministre,
33:20qu'un président de la République, qu'un chef, un vrai chef,
33:23devrait demander immédiatement à tous les ministres non régaliens
33:27qui sont au gouvernement.
33:29Trouvez-moi, premièrement,
33:30trouvez-moi 10% d'économies faisables en un an.
33:33Deuxièmement,
33:34donnez-moi les trois missions prioritaires du ministère
33:36avec la répartition des coûts en face
33:39et les coûts qui ne correspondent pas aux missions essentielles.
33:42Troisièmement,
33:43donnez-moi tous les comités qui dépendent du ministère
33:45avec rôle, membres, coûts, tous les comités.
33:48Quatrièmement,
33:49donnez-moi les dépenses de consultants du ministère.
33:52McKinsey, hello McKinsey, hello, hello.
33:55Cinq,
33:56donnez-moi les dix postes clés du ministère,
33:58leur origine, leur ancienneté dans le poste.
34:02Six,
34:03donnez-moi les dix associations
34:05qui font le plus de lobby au sein du ministère
34:08ou avec quelconque texte privilégié, nominatif
34:11et le détail des modes d'intervention.
34:13Vous voyez, six questions.
34:14Six questions extrêmement simples
34:16et c'est déjà la révolution.
34:18Que un jour, en 50 ans,
34:20personne n'a fait cela
34:22vous dit à quel point nous sommes dans l'abîme
34:25et dans quel trou.
34:27Eh bien voilà, la chose la plus importante à faire,
34:29c'est très simple,
34:30Jean-François Raud donne cela.
34:32Six questions, six questions,
34:34réponse sous 15 jours
34:36et je vous assure que beaucoup s'en changerait
34:38et que les milliards que demandent
34:40la Nouvelle-Calédonie ou autres, etc.
34:43et les hôpitaux et ceci et cela,
34:45eh bien, on trouverait assez facilement
34:48de quoi les satisfaire.
34:50Encore faut-il
34:52du courage,
34:53de la colonne vertébrale
34:55et qu'on soit enfin,
34:57qu'on ait des gens,
34:58comme disait l'immortel Marie-France Garot,
35:00on croyait qu'ils étaient de l'ivoire
35:03dont on fait les éléphants,
35:04ils ne sont que de l'émail
35:06dont on fait les bidets.
35:07J'espère que ça va changer.
35:10André Bercoff, on se retrouve dans un instant
35:12sur Sud Radio pour la Culture
35:14dans tous ses états
35:15et aujourd'hui, nous allons rendre hommage
35:17à Brigitte Bardot, André,
35:18qui fêtera ses 90 ans samedi.
35:21Eh oui, c'est fabuleux.
35:22Brigitte Bardot, d'abord,
35:23on parlait de tout ça,
35:24c'est d'abord une femme libre.
35:26Elle l'a toujours été,
35:27elle l'a été depuis qu'elle a commencé,
35:29elle a été l'incarnation
35:31de la femme libre,
35:33au vrai sens du terme
35:34et dans tous les sens du terme
35:35et elle a continué.
35:36Elle a continué,
35:37envers et contre tous et toutes,
35:39elle a quitté en pleine gloire le cinéma
35:41parce qu'elle n'avait plus envie,
35:42elle avait envie de s'occuper d'autre chose,
35:44des animaux et tout,
35:45et le reste.
35:46Et elle continue à avoir, Céline,
35:48effectivement,
35:49jamais sa langue dans sa poche.
35:51Eh oui, et pour lui rendre hommage,
35:53Bernard Dormal,
35:54qui est son compagnon, son mari,
35:56il a accepté de nous accorder
35:57une interview exclusive aujourd'hui,
35:58en direct sur Sud Radio.
35:59Ce sera donc de 13h à 14h.
36:02On recevra aussi André Bruno Ricard,
36:04qui possède la plus grande collection
36:06au monde d'objets sur Brigitte Bardot.
36:08Alors restez avec nous dans un instant.
36:10On revient sur Sud Radio.

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