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NewsTranscription
00:00Nous sommes en guerre.
00:02Je pense même fortement qu'il y aura des reprisailles, parce que c'est comme ça, les petits seront faits frapper, ils voudront se venger.
00:07J'ai fait un manger, j'entends une rafale de mitraillettes, vous vous rendez compte ?
00:12Pour nous les Algériens, souvent, ce qui se passe en France et dans le reste du monde face à l'islamisme, c'est du remake.
00:16Ces villes auraient accepté d'accueillir des familles venues du département du 9-3 contre les subventions.
00:22Le monde se divise en deux catégories.
00:27Je sais que dimanche prochain, il y a un train de 400 personnes qui arrive.
00:30Ceux qui ont un pistolet chargé et ceux qui creusent.
00:33Je sais que tel immeuble dans tel quartier leur est réservé.
00:35On voit les mêmes stratégies.
00:36Et je sais qu'à titre personnel, vous touchez 6 000 euros par personne qui vient.
00:40On l'appelle la rumeur du 9-3 et rien ne l'arrête.
00:43Quand c'est la loi du plus fort, quand c'est la loi de la jungle, celui qui craint, c'est le plus faible.
00:48Toi, tu creuses.
00:49Nous sommes en guerre.
00:52Le grand slogan d'Emmanuel Macron.
00:54La guerre à tous les niveaux.
00:56On va en parler, bien sûr, aujourd'hui.
00:58D'abord, la guerre en France.
01:00Non, ce n'est pas la guerre.
01:02Ce n'est pas la guerre civile.
01:03Non, heureusement, ce n'est pas la guerre civile.
01:05C'est la guerre à bas bruit.
01:06Non, c'est la violence.
01:08Vous savez, quand on nous disait qu'il n'y avait pas d'insécurité en France.
01:11Il y a un sentiment d'insécurité.
01:13Nous disait un ministre, l'ancien ministre de la Justice.
01:17Où en est-il?
01:19On va en parler.
01:20On va vous donner des faits.
01:22Des faits qui se sont passés en quelques jours.
01:24En quelques jours.
01:25Et ça rappelle quoi?
01:26La France orange mécanique.
01:27Plus orange mécanique que jamais.
01:28On va en parler avec l'écrivain Laurent Aubertone.
01:31Et puis, évidemment, on va parler des lendemains de la victoire de Donald Trump.
01:37De quoi cette victoire est-elle le nom?
01:40Qu'est-ce qu'elle signifie?
01:41Qu'est-ce qu'elle représente?
01:43Que ce soit en Amérique, qu'est-ce qu'elle a de spécifique?
01:47Et en Europe, quelles en sont les conséquences?
01:50On va en parler avec Stéphane Bureau, journaliste, podcasteur.
01:54On va prendre le temps d'en parler parce que ça va nous impacter
01:57au moins autant qu'ailleurs.
02:00Et puis, nous allons parler alors aussi, c'est intéressant,
02:03c'est toujours lié aux réactions médiatiques et politiques françaises
02:07à l'élection de Trump.
02:09Et vous allez voir, il y a eu quand même une espèce de mur d'élémentation,
02:13de concert tout à fait intéressant.
02:15Alors que nous ne votons pas, nous, pour Trump ou pour Kamala Harris.
02:19Et pourtant, il y a eu dans un certain nombre de médias
02:22des réactions tout à fait étonnantes.
02:25On va évidemment en parler.
02:27Et en seconde partie, évidemment, de 13h à 14h,
02:30c'est la culture dans tous les États.
02:32Et Céline Alonso et moi-même, nous recevons
02:36l'un des chefs, l'ancien chef du FLNC,
02:39le Front Libération Nationale de la Corse,
02:41Valérie Bardot, qui raconte avec le journaliste Frédéric Ploquin
02:47ce qui s'est passé pendant ces années qu'on a appelées
02:49les années de plomb, en tout cas en France.
02:52À tout de suite.
02:53Ici Sud Radio.
02:57Les Français parlent au français.
03:00Je n'aime pas la blanquette de veau.
03:03Je n'aime pas la blanquette de veau.
03:06Sud Radio Bercov dans tous ses États.
03:09Douce France, cher pays de mon enfance.
03:13Oui, cher pays de mon enfance.
03:16Douce France.
03:17Évidemment, il n'y a aucune violence.
03:19La paix. La paix partout.
03:21L'inquiétude.
03:22Les enfants vaquent en toute sécurité.
03:25Chacun va faire ses occupations.
03:28Ah bon? Ça se passe vraiment comme ça?
03:30Quand on vous parle de la France orange mécanique alors,
03:33c'est une fake news?
03:35Ah bon? Eh bien, on va en parler tout de suite
03:37par rapport à ce qui s'est passé dans les derniers jours.
03:40Là, du 1er au 6 novembre.
03:43À tout de suite.
03:45Sud Radio Bercov dans tous ses États.
03:47Le fait du jour.
03:49Quand on arrive en ville,
03:52tout le monde change de trottoir.
03:54On n'a pas l'air viril,
03:56mais on fait peur à voir.
03:58Ouais, je ne sais pas si on n'a pas l'air viril
04:01et on fait peur à voir, Daniel Balavolle,
04:03mais quand on arrive en ville, on change de trottoir.
04:06Eh bien, ça n'a jamais été aussi hélas,
04:09aussi vrai qu'en ce moment.
04:11Vous dites, mais qu'est-ce que vous racontez, Bercov?
04:14Comment ça? Alors, je vais vous dire.
04:16Je vais faire une chose extrêmement simple.
04:18On va énumérer ce qui s'est passé début novembre.
04:21Nous sommes aujourd'hui le 7 novembre.
04:24Eh bien, depuis quelques jours,
04:27quelques jours, ce qui s'est passé,
04:29attendez, et en partie, on ne parle pas de tout,
04:31on parle de ce qui a été raconté dans tous les médias.
04:34D'abord, voilà, ce week-end en France,
04:363 tués au couteau, 5 tués par balle,
04:384 blessés à l'âge,
04:40une dizaine de quartiers en emploi des MET pillage,
04:421000 autres blessés et plus de 100 viols.
04:45Voilà.
04:46Par exemple, par exemple,
04:48France 3 Paris, le défenseur raconte,
04:50le 6 novembre,
04:52agression à l'âge dans le RERE,
04:544 adolescents présentés à un juge,
04:57voilà, mis en examen,
04:59enfin non, mis en examen, oui, en vue,
05:01pour tentative d'assassinat,
05:03violente agression à coup de hache
05:05dans le RERE,
05:07qui s'est déroulé à Osoir, l'affaire hier,
05:09lundi dernier.
05:10Pas mal, alors, 4 lycéens,
05:12frappés à la tête, blessés au bras,
05:14à la main, etc.
05:16Voilà.
05:17Donc, les agresseurs présumés
05:19ont été présentés hier.
05:21On va voir ce qu'il va se passer.
05:23Écoutez un tout petit sonore
05:26par rapport au RERE,
05:28et je ne sais pas si on l'a,
05:31vous savez, c'est quand il dit,
05:33oh, ils vont les représailles.
05:35Allez-y, on va écouter ça.
05:37Même moi, j'ai des amis à Osoir,
05:39donc voilà, mais peut-être qu'il y a
05:41des gens qui ne s'aiment pas dans ma ville
05:43et dans leur ville et qui font qu'ils se battent,
05:45mais sinon, normalement, il n'y a rien du tout.
05:47Regardez, là, je suis à Osoir,
05:48il se passera du tout.
05:49Je pense même fortement qu'il y aura des représailles
05:51parce que c'est comme ça,
05:52les petits se sont fait frapper,
05:53ils voudront se venger.
05:54Voilà, c'est comme ça, c'est normal.
05:55C'est sûr que les parents,
05:56ils ne vont plus laisser leurs enfants sortir.
05:58Voilà, ça ne va pas être pareil qu'avant.
06:00Eh oui, je suis à Osoir, il ne se passe rien,
06:02mais en même temps, les...
06:04Ils vont se venger, hein,
06:05parce que ceux qui ont intégré ça,
06:06ils vont se venger.
06:07Voilà, c'est comme ça,
06:08et puis on ne sort pas le soir.
06:09Voilà.
06:10En trois mois et demi,
06:11sont résumées les contradictions
06:13tout à fait intéressantes.
06:15Voilà, Osoir-la-Ferrière.
06:16Mais attendez, c'est pas fini, hein,
06:18c'est pas fini.
06:19Ce qui se passe en ce moment, hein,
06:21écoutez bien,
06:23c'est dans le Figaro.
06:24Une vingtaine de vigiles
06:26quadrillent de 7h30 à 22h
06:29une zone située à la frontière
06:31du 19e arrondissement de Paris
06:33et d'Aubervilliers.
06:35BNP Paribas propose même
06:37à ses salariés d'être raccompagnés
06:39par un vigile du bureau
06:41jusqu'au RER.
06:42Voilà.
06:43C'est-à-dire que les employés
06:44de BNP Paribas,
06:45mais beaucoup d'autres,
06:46pour reprendre le RER
06:48et rentrer chez eux après leur travail,
06:50eh bien, il faut mettre des vigiles.
06:52Voilà, il faut y accompagner.
06:53J'imagine que nous allons arriver
06:55à un policier par habitant.
06:57Voilà, c'est...
06:58On est, je ne sais pas,
06:59à 60 millions d'habitants,
07:00eh bien, il faudra
07:0160 millions de policiers
07:03pour accompagner chaque habitant.
07:04Voilà.
07:05Et ce qu'est-ce qui se passe ?
07:06Eh bien, à la frontière du 19e
07:07et d'Aubervilliers,
07:08en Seine-Saint-Denis,
07:09de nombreux toxicomanes
07:10errent dans les rues.
07:11On les appelle les zombies.
07:13Ils essaient de gratter quelque chose
07:14quand ils ne sont pas morts,
07:15qu'ils cassent des vies de voiture,
07:17urine et défec dans les parkings,
07:18dépeint un policier de terrain.
07:19Ça génère une insécurité constante
07:21pour les gens.
07:22Ah oui, c'est vrai.
07:23Tiens, comment ça se fait
07:24que ça génère une insécurité constante ?
07:26Ah bon ?
07:27Un sentiment d'insécurité
07:28parce qu'on voit les zombies.
07:29Ah oui, il paraît qu'on peut aussi
07:31tomber sur des tarés
07:32qui sont un couteau.
07:33Eh oui, eh oui.
07:34Mais il paraît qu'on va interdire les couteaux,
07:36donc tout ira bien
07:37dans le meilleur des mondes.
07:38Cahors !
07:39Cahors !
07:40Le 30 octobre.
07:41Un règlement de contre-entrement
07:42de rivales
07:43pourrait être à l'origine
07:44du différent.
07:45Alors, les policiers
07:46ont dû intervenir sur une bagarre
07:47impliquant plusieurs individus,
07:48ceux de Boulogne, Béta,
07:49à Cahors, dans le Lot.
07:51À Cahors, dans le Lot.
07:52Je le rappelle,
07:53c'est pas à Paris,
07:54c'est pas à Marseille,
07:55c'est pas à Lyon,
07:56c'est à Cahors.
07:57Voilà.
07:58Rix, près du Kebab Lagora,
07:59un groupe d'adolescents,
08:00il paraît que ce serait
08:01un point de deal.
08:02En tout cas,
08:03les pompiers ont pris charge
08:04des trois personnes blessées,
08:05etc., etc.
08:06On a rapidement retrouvé
08:07les auteurs qui sont majeurs.
08:09Voilà.
08:10Garde à vue.
08:11Alors, on ne sait pas.
08:12Règlement de compte
08:13entre bandes de dealers
08:14ou autre chose,
08:15on ne sait pas.
08:16La dépêche, le 2 novembre.
08:19La fusillade de Poitiers.
08:20L'adolescent de 15 ans est mort.
08:22Le mineur de 15 ans
08:23qui avait été gravement blessé
08:24à la tête au cours
08:25d'une fusillade à Poitiers,
08:26jeudi,
08:27a succombé à ses blessures.
08:28Vous voyez, il allait,
08:29effectivement,
08:30il y avait quatre mineurs
08:34qui avaient été blessés
08:35par des coups de feu
08:36tirés devant un kebab
08:37dans le quartier des Couronneries.
08:39Voilà.
08:40Un homme qui se serait livré
08:41à la vente de produits stupéfiants
08:43est activement recherché.
08:45Voilà.
08:46Et puis, vous savez,
08:47on en a parlé,
08:48le mort de Nicolas Arnardèche.
08:50Nicolas qui allait
08:51dans une boîte de nuit.
08:52Là, voilà.
08:54Il est mort.
08:56Enfin, on lui a tiré dessus
08:58alors qu'il rentrait
08:59dans une boîte de nuit.
09:02C'est un rugbyman.
09:03Je rappelle qu'il était
09:04dans la même équipe de rugby
09:05que Thomas,
09:06qui a été égorgé
09:08et ventré à Crépole.
09:09Voilà.
09:10Il était dans la même équipe.
09:12Eh bien, une discothèque
09:13à Arnardèche.
09:14Voilà un autre
09:15qui a été,
09:16on lui a tiré carrément dessus
09:17à bout portant.
09:18Voilà.
09:19Et encore une fois,
09:20ce n'est que la pointe émergée
09:22de l'iceberg
09:23de l'iceberg
09:24de cette France orange mécanique
09:26qu'a bien décrite
09:27Laurent Oberton
09:28il y a déjà 12 ans.
09:29Bonjour Laurent Oberton.
09:31Bonjour André Bercoff.
09:33Alors, dites-moi Laurent Oberton,
09:34depuis que vous avez écrit
09:36effectivement Guerrilla,
09:37vous avez écrit beaucoup de livres,
09:38vous avez écrit,
09:39effectivement,
09:40on vous a reçu récemment
09:41pour votre plus récent livre.
09:42Je voudrais savoir,
09:43est-ce que,
09:44quand vous avez écrit
09:45Orange Mécanique,
09:47quand vous avez commencé
09:48à faire l'enquête
09:49et à regarder tous les journaux régionaux
09:50et que vous avez fait un travail,
09:51un travail très intéressant
09:53et d'ailleurs il s'est traduit
09:54par un énorme succès,
09:55est-ce qu'en 12 ans,
09:57il y avait déjà tout cela
09:59dans le travail d'investigation
10:01que vous aviez fait
10:02pour la France orange mécanique ?
10:04Là, on a clairement augmenté,
10:06augmenté le nombre
10:08des faits recensés.
10:10Enfin, c'est vertigineux.
10:11Moi, j'ai fait exactement comme vous.
10:13J'ai passé en revue, là,
10:15depuis simplement
10:16les 7 derniers jours,
10:17tout ce qui s'était passé
10:18et qui était relaté par la presse.
10:20Il faut bien préciser
10:21que c'est la part émergée
10:23de l'iceberg.
10:25Et encore,
10:26vous en avez oublié
10:27un certain nombre.
10:28Par exemple, la même nuit
10:29que Nicolas,
10:30Erwan, 21 ans,
10:32est mort poignardé
10:33sur le parking
10:34d'une boîte de nuit en Alsace.
10:35Là, moi, ce matin,
10:37j'ai relevé un SDF
10:39défavorablement connu
10:41sous OQTF depuis 3 ans
10:43qui a planté son tournevis
10:44dans la gorge d'un homosexuel.
10:45Ça, c'est à Montpellier.
10:47Une femme qui promenait
10:48son bébé en poussette
10:49à Lyon
10:50qui a été agressée et violée
10:51par un individu
10:52qui s'est livré
10:53à 3 autres agressions
10:54ansexuelles en 2 jours.
10:55Tout ça, c'était hier et avant-hier.
10:57Et j'ai une liste comme ça
10:58d'une quarantaine de faits
11:00qui, à chaque fois,
11:02impliquent des individus
11:03qui sont déjà connus
11:05de la police ou de la justice.
11:07À chaque fois ?
11:08À chaque fois.
11:09Dans 100% des cas.
11:10Et la plupart du temps,
11:12avec un passif migratoire,
11:14ce sont des individus,
11:15la plupart du temps,
11:16dans quasiment toutes les affaires,
11:18qui sont issus de l'immigration.
11:20Donc, c'était déjà
11:21ce que j'expliquais à l'époque.
11:22Les chiffres étaient moins préoccupants.
11:24Pourtant, ils l'étaient déjà.
11:26Mais aujourd'hui,
11:27ils n'ont cessé d'augmenter.
11:28C'est simple.
11:29Depuis l'écriture
11:30de la France Orange Mécanique,
11:31chaque année a établi
11:34un nouveau record
11:35de violences aux personnes constatées.
11:37Donc, chaque année,
11:38c'était pire que l'année d'avant.
11:40Et ça n'a jamais été démenti depuis.
11:45Et ce qui se passe,
11:46Laurent Bertone,
11:47c'est quoi ?
11:48On revient toujours aux mêmes choses.
11:49Alors, est-ce que c'est, d'un côté,
11:51laxisme ?
11:52Laxisme des autorités ?
11:54La justice qui renforce l'impunité
11:57au lieu de sanctionner le délit ?
12:01Est-ce qu'on revient toujours
12:03aux mêmes sources ?
12:04Ou il y a quelque chose
12:06qui s'est ajouté depuis ?
12:08Alors, il y a deux choses.
12:10Il y a déjà ce laxisme
12:11que je dénonçais déjà à l'époque.
12:13Par exemple, là,
12:14vous avez tous entendu parler
12:15de ce prédateur jordanien
12:17qui était déjà condamné
12:18et qui était connu
12:19sous une dizaine d'identités,
12:20qui était sous trois EQTF
12:22et qui a violé une patiente inconsciente
12:24à l'hôpital Cochin.
12:25Il encourait 20 ans de prison.
12:27Il y a eu 12 ans de requis
12:29alors qu'il n'y avait que des circonstances
12:31aggravantes dans cette affaire.
12:33Et le verdict, c'est 11 ans de prison.
12:35Et la peine réelle effectuée,
12:38suivez cette affaire de près,
12:39vous verrez que,
12:40pour bonne conduite
12:41et pour remise de peine automatique,
12:42ça ne sera pas du tout 11 ans au final.
12:44Et comme tous ces individus sont connus,
12:47cette minorité criminogène,
12:49elle jouit d'une impunité stratosphérique.
12:52Si on décidait,
12:54si la justice décidait fermement
12:56de la retrancher du paysage
12:57en disant maintenant ça suffit,
12:58les crimes sont condamnés
13:00à la hauteur de ce que prévoit le code pénal,
13:02l'insécurité baisserait évidemment.
13:04Mais malheureusement,
13:05on n'en est pas du tout là.
13:06Et l'autre phénomène préoccupant,
13:09ce sont ces armes blanches,
13:11ces bandes qui sortent
13:13des armes blanches pour rien.
13:14Il y a des exactions devant les écoles,
13:17dans les RER,
13:18dans les quartiers,
13:19partout,
13:20parce que ces groupes
13:21se promènent avec des armes.
13:23Quand ils rencontrent un groupe
13:24qui n'est pas du même quartier qu'eux,
13:25il y a affrontement.
13:27Et il n'y a aucune réflexion
13:29avant de sortir la hache
13:32ou le couteau ou la machette.
13:33Et ça se finit évidemment souvent
13:35avec des blessés très graves.
13:37Et c'est-à-dire que vous voulez dire
13:38qu'en fait il n'y a aucune retenue,
13:40c'est-à-dire que c'est la bande hostile,
13:46c'est la bande ennemie,
13:47donc il faut les finir,
13:49d'une manière ou d'une autre.
13:50C'est exactement ça.
13:51Si vous avez une bande
13:53qui fait un blessé d'un côté,
13:54effectivement les autres
13:55ne vont penser qu'à se venger
13:57pendant des jours.
13:58Ils vont monter
13:59une expédition punitive
14:00et ça ira encore un peu plus loin.
14:02Et après les autres vont se dire
14:03que s'ils ont sorti les hachettes,
14:04on va sortir les armes à feu.
14:06Et comme ça,
14:07ce genre de vendetta à l'infini.
14:09Parce que pour ces groupes-là,
14:11la manière qu'ont leurs membres
14:14d'exister et de se faire respecter,
14:16c'est de montrer
14:17qu'ils n'ont pas peur de la violence.
14:18Qu'ils sont capables
14:19de sortir une machette
14:20et de frapper comme ça
14:21et de tuer.
14:22Et au sein de leur bande,
14:23c'est ça qui est terrible,
14:24mais c'est comme ça
14:25qu'ils sont respectés
14:27et qu'ils acquièrent un statut
14:28dans ces groupes-là.
14:30Mais alors Laurent Berton,
14:31est-ce que la police en fait
14:32n'est pas une des bandes ennemies
14:34et est considérée
14:35comme un clin ennemi ?
14:36Ça devient ça quelque part ?
14:39Ah oui, oui.
14:40La police,
14:41elle est perçue
14:42comme une force d'occupation.
14:43Pour eux,
14:44ce sont leur quartier,
14:45leur territoire de chasse.
14:46On le voit avec les trafics.
14:48Ils ont leur point de deal.
14:50Et les policiers
14:51seront traités comme des ennemis
14:52s'ils tentent d'y faire irruption.
14:54Et n'importe qui d'autre, d'ailleurs.
14:56Donc c'est ça.
14:58C'est réellement une...
14:59On est dans une mexicanisation
15:01très, très avancée
15:02de port entier du territoire.
15:03C'est ce qu'a dit Bruno Retailleau,
15:04le ministre de l'Intérieur, d'ailleurs,
15:05qui a employé le mot
15:06de mexicanisation.
15:08Alors il a raison
15:09dans à peu près tout ce qu'il dit.
15:11Mais maintenant,
15:12que peut-il faire ?
15:13Le problème,
15:14c'est qu'il est seulement
15:15ministre de l'Intérieur
15:16et qu'il n'a pas la main
15:17sur l'appareil judiciaire,
15:18par exemple.
15:19Alors on va en parler
15:20juste après
15:21cette petite pause,
15:22Laurent Berton.
15:23Vous restez avec nous.
15:24Nous sommes avec Laurent Berton.
15:25Je rappelle,
15:26la France orange mécanique
15:27met énormément d'ouvrages depuis.
15:29Qu'est-ce qu'on peut faire,
15:31effectivement ?
15:32Et qu'est-ce qu'il peut faire ?
15:33A tout de suite.
15:34Ces Etats.
15:38Nous sommes toujours
15:39avec Laurent Berton.
15:40Et nous analysons,
15:41effectivement,
15:42ce qui se passe.
15:43D'ailleurs,
15:44on a donné l'inventaire,
15:45vous en avez ajouté
15:46beaucoup d'autres,
15:47Laurent Berton,
15:48avec raison,
15:49de ce qui se passe
15:50en quelques jours.
15:51En quelques jours,
15:52et encore,
15:53c'est la partie émergée
15:54de l'iceberg de la violence.
15:55Alors justement,
15:56on finissait sur Bruno Retailleau.
15:57On disait,
15:58mais que peut-il faire ?
15:59En fait,
16:00que peut faire
16:01et que fait ?
16:02Est-ce que,
16:03je veux dire,
16:04sans aller jusqu'à Naïb Boukele,
16:05est-ce qu'il se passe au Salvador ?
16:06Est-ce qu'aujourd'hui,
16:07en France,
16:08en 2024,
16:09il y a le pouvoir
16:10de changer
16:11de logiciel
16:12concernant
16:13cette espèce
16:14d'insécurité
16:15et de violence
16:16en France ?
16:17Alors,
16:18ça implique
16:19des mesures
16:20extrêmement,
16:21extrêmement fermes
16:22pour retirer
16:23les criminels des rues.
16:24Donc,
16:25une application
16:26du code pénal
16:27beaucoup plus rigoureuse.
16:28On a les lois,
16:29Laurent Berton.
16:30Les lois existent.
16:31Il faut les appliquer,
16:32c'est ça ?
16:33Très clairement,
16:34les lois existent.
16:35Si vous,
16:36à chaque fois,
16:37si vous mettez plein tarif
16:38pour, je ne sais pas,
16:39un voleur,
16:40un violeur,
16:41un agresseur,
16:42si vous lui mettez,
16:43à chaque fois,
16:44le maximum prévu
16:45par le code pénal,
16:46je vous garantis
16:47qu'il y aura
16:48beaucoup moins
16:49d'individus dangereux
16:50dans le paysage
16:51puisqu'ils vont forcément
16:52se retrouver en prison
16:53très vite.
16:54Là,
16:55aujourd'hui,
16:56les policiers arrêtent
16:57des gens
16:58qui sont déjà
16:5920 fois,
17:0030 fois,
17:0140 fois condamnés.
17:02Donc,
17:03c'est complètement impensable.
17:04C'est une petite minorité
17:05ultra criminogène
17:06qui pourrit
17:07la vie de ce pays.
17:08Et s'ils étaient sévèrement,
17:09si le crime était
17:10beaucoup plus coûteux
17:11qu'il ne l'est,
17:12on aurait beaucoup
17:13moins de problèmes.
17:14Donc,
17:15ça passe aussi,
17:16évidemment,
17:17par un plan
17:18de reconstruction
17:19de prison,
17:20la fin de l'impunité carcérale
17:21parce qu'aujourd'hui,
17:22les prisons
17:23sont carrément
17:24les bases des trafiquants.
17:25Ils organisent
17:26leur petit trafic
17:27depuis la prison.
17:28Ils se rencontrent ici.
17:29Enfin,
17:30c'est assez catastrophique
17:31et il faudrait,
17:32évidemment,
17:33accompagner les condamnations
17:34de mesures d'expulsion
17:35systématiques
17:36que les OQTF
17:37soient appliquées.
17:38Et ça,
17:39on sait qu'on en est
17:40extrêmement loin,
17:41malheureusement.
17:426% d'application.
17:436%.
17:44Juste,
17:45Laurent Bertone,
17:46vous allez écouter.
17:47Quand Bruno Taillaud,
17:48le nouveau ministre de l'Intérieur,
17:49est allé à Rennes,
17:50il y a une habitante
17:51qui l'a interpellé.
17:52Ça résume
17:53beaucoup de choses.
17:54Écoutez.
17:55Le soir,
17:56je fais un manger,
17:57j'entends une rafale
17:58de mitraillette.
17:59Vous vous rendez compte ?
18:00Je croyais que c'était la télé.
18:01J'appelle mon mari.
18:02Ça criait.
18:03Je lui dis
18:04non, c'est ici.
18:05Et à partir de quand
18:06vous avez vu la situation
18:07complètement dégradée ?
18:08Ça fait 6 mois que ça n'arrête pas.
18:09Ça fait depuis 6 mois
18:10que ça n'arrête pas.
18:11Ce soir,
18:12une fois,
18:13il y avait des gens
18:14avec des machettes hautes
18:15comme ça
18:16qui sont sortis
18:17d'une voiture.
18:18Et c'est des gens
18:19que vous connaissez ?
18:20Non, c'est des...
18:21Ils ont quel âge environ ?
18:22C'est des jeunes.
18:23Des ados ?
18:24Des gens de couleur.
18:25Ils sont habillés en noir.
18:26Ils sont toujours habillés pareil
18:27avec leurs pochettes.
18:28C'est que des étrangers
18:29et des jeunes.
18:30Il y en a,
18:31ils sont dans la salle.
18:32Ils appellent quand
18:33on les connaît pas.
18:34C'est que ça.
18:35Vous venez demain
18:36en jogging
18:37ou vous cachez.
18:38Vous allez voir comment on vit.
18:39Nous, on vit sur la peur.
18:40Ma fille,
18:41elle m'appelle.
18:42Elle a peur.
18:43Quelle âge
18:44elle a pas de fils ?
18:45Ma fille,
18:46elle a peur de fils.
18:47Elle m'a dit
18:48maman, déménage.
18:49Je ne peux pas déménager.
18:50Je ne peux pas.
18:51J'ai demandé un appartement
18:52au centre commercial
18:53au CTS.
18:54Un appartement
18:55parce que mon mari
18:56a des problèmes de santé.
18:57Moi, j'ai des problèmes
18:58de santé actuellement.
18:59J'ai donné 2 ordonnances.
19:00On m'a dit,
19:01vous savez ce qu'on m'a répondu ?
19:02On m'a dit,
19:03excusez-moi Madame Collam,
19:04vous n'aurez pas d'appartement
19:05parce que la mairesse
19:06de Rennes
19:07a fait un contrat
19:08avec Paris
19:09pour les immigrés
19:10était prioritaire.
19:11Voilà.
19:12J'ai dit, vive la France.
19:13Oui, vive la France.
19:14Alors,
19:15vous avez entendu cela
19:16Laurent Bertone,
19:17Toutier,
19:18les machettes,
19:19les gens qui viennent,
19:20les 13-14 ans,
19:21mineurs,
19:22accompagnés ou pas.
19:23Voilà.
19:24Et puis évidemment,
19:25elle veut déménager
19:26mais elle ne peut pas
19:27parce qu'elle n'est pas prioritaire.
19:28C'est quoi ?
19:29C'est un résumé,
19:30un comprimé
19:31chauffé à blanc
19:32de ce qui se passe ?
19:33Elle a le courage
19:34d'avoir dit les choses
19:35et de plus en plus,
19:36je constate que
19:37les familles de victimes,
19:38par exemple,
19:39la famille de Nicolas
19:40qui a été tué par balle
19:41devant cette discothèque
19:42de Valence,
19:43dit les choses.
19:44De dire,
19:45ce n'est plus possible.
19:46Que font les autorités ?
19:47Cet État
19:48qui est censé
19:49être le garant
19:50de notre sécurité,
19:51à quel moment
19:52il a complètement
19:53renoncé
19:54à exercer
19:55sa responsabilité
19:56pour nous ?
19:57Il a complètement
19:58renoncé
19:59à exercer
20:00ses mesures de rétorsion
20:01contre ces individus
20:02qui pourrissent
20:03le quotidien
20:04d'un pays entier.
20:05Aujourd'hui,
20:06les gens n'osent plus sortir,
20:07n'osent plus s'habiller
20:08de telle façon,
20:09n'osent plus envoyer
20:10leurs gamins à l'école
20:11parce que
20:12s'ils ne sont pas
20:13du bon quartier,
20:14ils risquent
20:15de se prendre
20:16des coups de machette.
20:17On parle de machette.
20:18On est arrivé
20:19dans une situation
20:20qui est complètement délirante.
20:21On se retrouve
20:22avec des scènes
20:23dignes du tiers monde
20:24et surtout,
20:25cette espèce
20:26de passivité totale
20:27du pouvoir.
20:28Je n'ai pas entendu
20:29Macron s'exprimer
20:30sur la question
20:31depuis des lustres
20:32et quand il le fait,
20:33ce sont toujours
20:34les mêmes phrases creuses.
20:35À un moment,
20:36il faut aller
20:37bien plus loin que ça.
20:38On ne peut que comprendre
20:39cette colère populaire.
20:40Donc,
20:41si je comprends bien,
20:42on attend Trump ?
20:43C'est clair
20:44que
20:45les citoyens
20:46qui vivent ça au quotidien
20:47vont vouloir
20:48un bon
20:49pays
20:50pour eux.
20:51C'est clair
20:52que les citoyens
20:53qui vivent ça au quotidien
20:54vont vouloir
20:55un Boukele,
20:56un Trump,
20:57quelqu'un
20:58qui va
20:59outrepasser
21:00complètement
21:01ce qu'on appelle
21:02l'état de droit,
21:03les jolis principes
21:04parce qu'on est
21:05dans une situation
21:06qui exige
21:07des actes,
21:08des actes très forts
21:09et voilà.
21:10Donc,
21:11il va falloir
21:12dénoncer
21:13un certain nombre
21:14de traités,
21:15réviser
21:16un certain nombre
21:17de...
21:18Par exemple,
21:19qui nous empêchent
21:20d'avoir
21:21une forme
21:22de souveraineté migratoire.
21:23Donc,
21:24il va falloir faire
21:25valser tout ça
21:26puisque la priorité,
21:27quand même,
21:28est de garantir
21:29la sécurité
21:30de nos concitoyens.
21:31Sinon,
21:32ils se la garantiront
21:33eux-mêmes.
21:34Et oui,
21:35c'est tout le problème
21:36de la légitime défense
21:37et jusqu'où elle va.
21:38Merci beaucoup,
21:39Laurent Berton.
21:40Merci pour
21:41vos éclaircissements.
21:42Et vous pouvez réagir
21:43ou poser votre question
21:44en nous appelant
21:45au 0826 300 300.
21:46Sud Radio,
21:47André Bercoff.
21:48Bercoff,
21:49dans tous ses états,
21:50ça balance pas mal
21:51sur Sud Radio.
21:52Et l'Amérique,
21:53l'Amérique,
21:54je veux la voir
21:55et je veux même
21:56l'Amérique.
21:57Et oui,
21:58mais c'est pas Joe Dassin
21:59qui chantait ça hier,
22:00c'est Donald Trump.
22:01I want to have her
22:02and I will have her.
22:03Oui.
22:04Stéphane Bureau,
22:05on est content de vous recevoir.
22:06On vous a déjà reçus
22:07pour commenter.
22:08Vous êtes journaliste,
22:09vous êtes un grand spécialiste
22:10de l'Amérique.
22:11Vous êtes Québécois,
22:12journaliste,
22:13journaliste,
22:14journaliste,
22:15journaliste,
22:16journaliste,
22:17journaliste,
22:18journaliste,
22:19journaliste,
22:20journaliste,
22:21et clients québécois.
22:22Je le suis,
22:23je le suis aussi.
22:24Voilà.
22:25Vous êtes un des correspondants,
22:26il faut le faire international
22:27pour BFM TV
22:28et vous avez,
22:29je dois dire,
22:30la chaîne de contact
22:31podcast,
22:32podcast
22:33et on va en parler,
22:34du podcast d'ailleurs
22:35avec sa chaîne de contact.
22:36Alors Stéphane Bureau,
22:37c'est intéressant
22:38parce que ce qui s'est passé
22:39là,
22:40à tout point de vue,
22:41il y a vraiment
22:42une espèce
22:43de miroir
22:44qui réfléchit
22:45comme disait Cocteau
22:46sur cette Amérique
22:47et sur cette Europe.
22:49Nellou
22:50conséquences qu'on peut avoir. Alors d'abord en quelques mots, comment vous
22:54analysez cette victoire ? Je rappelle que les sondages disaient que c'était très
22:59serré, je ne parle pas des médias, on va en parler encore, dont 95% que ce soit en
23:06France, en Amérique, au Canada et ailleurs, et disaient que vraiment Trump, le mot le
23:12plus doux c'était Hitler quoi, c'était l'espèce de fasciste qui allait instaurer
23:16une dictature, etc. Et on a vu les pleurs d'ailleurs d'un certain nombre de gens le
23:21lendemain. Sinon les jérémiades. Sinon les jérémiades. Alors comment vous analysez
23:25ce qui s'est passé ? D'abord bonjour André Bercov, un plaisir d'être avec vous de nouveau.
23:29Alors l'analyse, si on la dépliait complètement ça serait très long et j'en ferai l'économie
23:33à vos auditeurs, mais premier constat, d'abord on s'est gouré collectivement à annoncer
23:39une course serrée qui ne l'était pas. Mon sentiment il y a quelques jours c'était
23:44très très très clairement une victoire Trump à l'horizon. Puis finalement, pendant
23:49ce week-end justement, j'ai succombé, comme tout le monde, à cette idée que c'était
23:53beaucoup plus serré que les sondages nous disaient que c'était à 50-50 et ce ne l'était
23:58pas. Et l'image quant à moi la plus surprenante, bluffante, c'est CNN qui nous la donne.
24:05Devant cet écran géant où on voit les résultats électoraux s'afficher, un journaliste demande
24:11à John King qui est le grand prêtre de cet écran. Alors est-ce qu'il est possible
24:14de voir où Kamala Harris a fait des gains sur la performance de Joe Biden en 2020?
24:21Quels sont les comtés? Combien il y en a-t-il de comtés où elle a fait un meilleur score
24:26que Joe Biden? Et l'écran s'affiche, s'allume, zéro comté, zéro.
24:31Elle n'a pas eu une voix de plus que Joe Biden, même moins.
24:34Mais dans aucun comté des États-Unis. C'est une déferlante pour M. Trump. Alors l'analyser,
24:41je pense que le premier constat, c'est que nous avons à répétition depuis 2015, avant
24:46qu'il n'entre officiellement dans la course à l'investiture du Parti républicain, nous
24:50avons sous-estimé, et je dirais pire encore pour notre meilleur intérêt collectif, nous
24:56avons méprisé le personnage. Et le prix de ce mépris, il va se payer cash aux États-Unis
25:02et il se paie cash par Mme Harris qui a foulé au pied d'une certaine manière cet électorat
25:09invisibilisé.
25:10Elle n'a pas méprisé que Trump, elle a méprisé l'électorat de Trump. Rappelez-vous, Hillary
25:15Clinton, basket, c'est déplorable.
25:17Alors c'est pitoyable pour parler un meilleur français que deplorables. Mais cette répétition
25:23la semaine dernière, lorsque c'était une erreur de Joe Biden quand il a parlé...
25:27Ou bien un acte voulu.
25:28Ou un acte voulu. Je suis d'accord avec vous, ce n'était pas un acte manqué. Mais avec
25:32M. Biden, je lui donne des circonstances atténuantes. Et c'est un autre souci. C'est-à-dire qu'on
25:37a passé de longs mois à nier le réel partout dans le monde, aux États-Unis. D'abord, alors
25:42je ne sais pas si le néologisme existe, mais c'est quelque chose comme un infocide. On
25:46a tué l'info. On s'est entêté à refuser de contempler le réel. Et de le dire déjà
25:51comme je le fais, était en soi un discours complotiste. Alors que le travail basique
25:56de l'information, c'est à l'occasion au moins, constater le réel. Et dans cette campagne,
26:04il y a beaucoup de gens, je pense, qui ont fait payer très cher au Parti démocrate
26:07le fait qu'on ait nié ce réel. Qu'on ait dit Biden est aux abonnés absents et qu'on
26:12ait répondu. Non, non, non, du tout. C'est vous qui êtes dans la fake news.
26:16Et il a fallu attendre le débat Trump-Biden pour s'apercevoir du réel.
26:20Et là, un choc. Un choc le 27 juin dernier, devant cette évidence. Mais l'évidence, on
26:25pouvait la contempler, ici d'ailleurs en France, pendant les cérémonies commémoratives
26:30au débarquement. Mais toutes les images, nous disait-on, étaient manipulées. Alors
26:35peut-être qu'elles l'étaient. Et c'est évident qu'il a des adversaires. Mais au total, je
26:39pense que quiconque... Et je parle des citoyens. Parce que vous me demandez d'expliquer.
26:44Bien moi, je pense qu'une partie de la réponse, elle vient de ce sentiment d'être tourné
26:51en ridicule, d'être méprisé, que le bon sens n'est plus droit cité.
26:55Et dans cette dimension, justement, Stéphane Bureau, je voudrais qu'on avance. Et c'est
27:00très intéressant qu'on détaille. C'est que Trump était traité de raciste. Et d'ailleurs,
27:05on disait que les Noirs... Appelez le discours d'Obama. Comment ? Vous êtes brothers. Les
27:09Noirs, vous allez voter pour Trump ? Ce n'est pas possible. Cette espèce de chosification.
27:13Et on l'a vu. D'ailleurs, c'était intéressant. Je voudrais que vous réagissiez à cette
27:19suite. Intéressant. Le vote juif s'est passé beaucoup sur Trump, alors qu'il était démocrate.
27:25Historiquement démocrate. Historiquement démocrate, absolument. Et, surprise surprise,
27:29le vote musulman. Dearborn Michigan, où ils sont venus officiellement dire que nous sommes
27:35pour Trump. Ça traduit quoi ? Alors qu'on présentait Trump comme le raciste parmi les
27:40racistes, le salaud, etc. Et c'est vrai qu'il a eu des déclarations qui n'étaient pas toujours
27:46très très élégantes. C'est clair. Il faut le reconnaître. Alors, pour ces musulmans
27:50de Dearborn et du Michigan, il faut voir que pendant le processus des primaires au parti
27:54démocrate, qui n'ont pas eu lieu, puisque M. Biden était essentiellement seul dans
27:59la course, il y a 700 000 démocrates qui ont refusé d'appuyer le candidat président,
28:04qui ont dit non, je vais voter blanc. Pourquoi ? Blanc, ici, peut-être n'est pas le bon
28:09choix de mot, mais je m'abstiendrai de voter, parce que je crois que l'appui de l'administration
28:14aux politiques israéliennes à Gaza, et pour ses électeurs, inacceptable. Déjà, en soi,
28:19c'est surprenant. Sur la question du racisme, alors je vous donne une simple petite image
28:23parce qu'elle est parlante, un peu comme tout à l'heure le grand écran à CNN, le
28:28Bronx. Alors, tout le monde connaît le Bronx, c'est Fort-Apache, c'est le film avec Paul
28:33Newman. Alors, c'est un quartier, c'est une zone où on retrouve 8 %, à New York, c'est
28:41adjacent à New York, en fait, c'est dans la ville de New York, 8 % d'électeurs blancs
28:45caucasiens. En tout. Alors, on ne peut pas faire toutes couleurs unies de Benétton davantage
28:52que dans le Bronx. C'est l'incarnation d'un château fort démocrate. 28 % des électeurs,
28:58mardi, ont voté pour Donald Trump, qui est présenté à répétition comme le plus raciste
29:04de tous les candidats jamais entendu à la tête d'un grand parti. Or, il est celui des
29:11candidats républicains qui a obtenu le plus grand appui de la communauté afro-américaine.
29:18On ne parle pas d'appui à 50 %, mais historiquement, c'est mieux que tous ses prédécesseurs. Et
29:24en 2016, parce que c'est souvent occulté, on dit « bien, il a peut-être changé ». En
29:282016, ou alors les électeurs ont changé, 30 % des électeurs latino-américains ont
29:33voté pour Donald Trump. Une affaire qui n'est qu'en 2016. Alors que son discours essentiel
29:39portait sur le mur, sur la frontière et sur l'impérieux qui nécessitait de bloquer cette
29:44immigration illégale, c'est au cœur aujourd'hui, bien entendu, de sa campagne, parce qu'il
29:49y a un souci. On parle quand même de plusieurs millions d'illégaux aux États-Unis, alors
29:55qui ont contribué, on doit le dire aussi, à l'économie américaine. Parce qu'on ne
29:59pourrait pas reconstruire en ce moment la Floride après les ouragans s'il n'y avait
30:03pas ces travailleurs. Sauf qu'on met le curseur, c'est toujours pareil. Et ce qui est intéressant
30:08aussi, c'est qu'on a oublié, c'est très intéressant, à côté, je voudrais aussi
30:12que vous réagissiez là-dessus, c'est l'impact d'un côté d'Elon Musk et de l'autre côté
30:18de Robert Kennedy Jr. Elon Musk qui va faire quelque chose qu'on souhaiterait d'ailleurs
30:22en France, c'est l'examen des dépenses publiques, puisqu'il va rentrer au gouvernement, en tout
30:26cas d'une manière ou d'une autre, pour regarder la dépense publique fédérale américaine.
30:30Vous vous rappelez de l'image forte quand il est arrivé, Market Street à San Francisco,
30:35au QG de Twitter qu'il venait d'acheter. Il rentre avec son lavabo parce qu'il allait
30:41purger l'entreprise de ses employés.
30:43– Avec le lavabo absolument.
30:44– Exactement, employés superfétatoires, il y en avait trop. Alors 80 % de la masse
30:48salariale a été réduite à Twitter.
30:50– Ça n'a pas empêché de fonctionner.
30:52– Alors je laisserai aux usagers le soin de juger la qualité de l'offre aujourd'hui,
30:57mais c'est un peu la promesse. Alors c'est autre chose que de s'attaquer aux dépenses
31:01de l'État. On a vu ici en France ce que c'est quand on nous annonce que nous allons dégraisser.
31:05M. Macron avait promis du miracle là-dessus. C'est pas tout à fait au rendez-vous. Alors
31:10M. Trump a dit, parce qu'il est entouré de ses X-Men, et le plus flamboyant d'entre
31:16tous, c'est évidemment Elon Musk qui fascine. Il fascine un jeune électorat par son succès,
31:21par ce qu'il fait, par ses business. Et la promesse c'est que Musk aura pour responsabilité
31:28de dégraisser, de réduire la taille de l'État. La promesse qu'il a faite est un petit peu…
31:34On est dans l'hyperbole.
31:35– Oui, il dit 2000 milliards.
31:36– 2000 milliards de dollars, c'est à peu près le tiers de l'activité économique
31:41aux États-Unis. Ça donnerait un sérieux coup de frein. Mais on en serait à quelques
31:45centaines de milliards de nettoyage.
31:47– Déjà pas mal.
31:48– Ça serait pas mal.
31:49– Et juste pour en vous dire, la santé et Big Pharma avec Robert Kennedy Jr. Ça va
31:54être une sacrée paire de manches.
31:56– Personnage toxique, s'il en est un, dans l'espace public américain, conspué pour
32:01ses positions qui sont éternellement, on le souligne, répétées, celles qu'il est
32:06un anti-vax. Et oui, c'était d'abord un candidat qui se présentait au présidentiel
32:12comme indépendant, ce qui est évidemment impossible aux États-Unis, c'est un duopole,
32:16mais il était candidat jusqu'à récemment, s'est rallié en juillet dernier à la candidature
32:20de… en fait en août dernier à la candidature de M. Trump, avec là aussi une promesse de
32:26Trump faite à Robert Kennedy Jr. et probablement à ceux qui l'appuient. Et il faut voir que
32:30dans une élection qui était apparemment serrée, tous ces votes comptent. Alors en
32:35fédérant les électeurs de M. Trump, de M. Kennedy, il savait très bien ce qu'il faisait.
32:42– Et puis « make America healthy again ».
32:44– Et c'est une promesse qui est parfaitement recevable.
32:46– Tout à fait.
32:47– Parce que c'est pas un pays qui est parfaitement en santé.
32:48– C'est de moins qu'on puisse dire. L'obésité, etc.
32:51– L'épidémie d'obésité. Et alors, est-ce que le plus crédible d'entre tous les porte-paroles
32:56et Kennedy, les Américains, en tout cas pour 51% d'entre eux, ceux qui se présentent
33:01aux élections, ont dit oui. Et je crois que c'est un vrai thème. A-t-on déjà entendu
33:06parler pendant une présidentielle de santé publique ?
33:09– Oui, a-t-on. Et puis c'est intéressant, ce multimilliardaire républicain s'est présenté
33:15comme le candidat des petits, du peuple, des sans-grades, des périphériques comme on dit
33:20en France. On va en parler tout de suite. Restez avec nous. Toujours avec Stéphane Bureau,
33:26c'est passionnant. Et on va parler des sanglots longs, des violons, des défaits à l'élection.
33:33Vous allez voir, ça va être très intéressant. Après cette petite pause.
33:37Sud Radio, Bercov dans tous ses états.
33:42Et d'ailleurs, un autre qui est dans tous ses états, comme moi, c'est Stéphane Bureau.
33:48Nous commentons ensemble, le journaliste contact Stéphane Bureau. Nous commentons
33:54effectivement cette actualité qui a été très riche. Et je dois dire, apesantissons-nous
33:59un moment sur certaines réactions. Alors on va vous lire, et puis vous allez entendre
34:05ensuite un sonore. On va vous lire les réactions depuis hier d'un certain nombre de gens
34:15que vous connaissez. Par exemple, le sénateur ELV de Paris, Yannick Jadot, qui tweet, grosse
34:22gueule de bois ce matin, tous les pouvoirs fédéraux, présidence, Sénat, cour suprême
34:29aux mains de Trump. Sandrine Rousseau, députée de Paris du 9e ELV. Les Etats-Unis sont le
34:38théâtre d'un backlash climato-sceptique, masculiniste et raciste, soutenu et encouragé
34:44par les acteurs d'une économie libérale avide de provis. Elle ajoute, angoisse, angoisse.
34:51Pierre Moscovici, oui, même Pierre Moscovici, président de la cour des comptes. Nuit blanche,
34:59nuit sombre. C'est pas beau ça, c'est beau comme de l'antique. Et enfin, Marine Tondelier,
35:05secrète nationale d'Europe Ecologie Les Verts. Cet enfer qui se profile. Courage aux Américains,
35:13aux Américaines et aux Américains qui sont en première ligne des politiques de Trump.
35:17Courage à nous toutes et tous. Voilà, c'est l'occupation, c'est Hitler, c'est les chemises
35:23grises. On est morts, on est fichus. La résistance arrive. Voilà. Et parmi, alors c'est intéressant
35:31Stéphane Bureau, vous savez que nous avons beaucoup d'analystes. Nous avons les généraux
35:34de plateau. Nous avons les politiques de plateau. Nous avons de tout. Et notamment sur France
35:41Inter, c'était la veille. C'était non, non, non, attendez, c'est pas la veille. C'était
35:45en août 2024. En août dernier, un journaliste Thomas Negaroff faisait l'analyse du moment
35:53où on avait décidé que Biden partait et qu'Amal Harris arrivait. Donc en août 2024
36:01sur France Inter, écoutez ce que disait ce journaliste.
36:04Est-il pour Donald Trump ? Oui, moi je pense que c'est la pire des
36:07candidats pour Donald Trump. Autant que Joe Biden était le meilleur des candidats parce
36:10que, et Emile le rappelait il y a un instant, le duel présidentiel c'est toujours un corps
36:14à corps. Et dans ce corps à corps, vous aviez la virilité de Donald Trump et l'empathie
36:19fragile et la faiblesse de Joe Biden. Là, le corps à corps change de forme. Et vous
36:24avez tout à coup un Donald Trump qui non seulement apparaît comme vieilli, mais aussi
36:28un vieux mâle blanc face à une jeune femme métisse, très dynamique et compétente sur
36:34les dossiers. Ça c'est très important. Et dans ce contexte-là, dans ce duel-là de
36:38corps à corps, moi je pense qu'il y a beaucoup de jeunes électeurs américains qui hésitaient
36:41et qui ne voulaient pas voter pour Joe Biden, qui n'hésiteront pas.
36:44Voilà, le vieux mâle blanc contre la jeune métisse dynamique. C'est joué, c'est plié,
36:49c'était en août dernier. Je vous dirais que dans le pire des cas, c'était
36:52le moindre mâle pour beaucoup d'électeurs américains qui ont choisi Trump à hauteur
36:57de 51%. Je le répète, double légitimité. Il emporte le vote populaire, c'est la première
37:02fois qu'il le fait, en trois présidentielles et contrôle assez net du collège électoral.
37:08C'est-à-dire, à fond, que les analystes, vraiment, c'est intéressant de voir ce qui peut se dire.
37:12Mais à distance, on dit aussi un certain nombre de bêtises sur les États-Unis,
37:16par exemple sur la question environnementale. Alors on va dire c'est tragique, on s'apprête
37:23à retourner, à reculer et retourner en arrière avec M. Trump. Alors quand il avait déchiré le
37:28traité de Paris, évidemment ça avait créé beaucoup d'émois, beaucoup de réactions,
37:32je peux le comprendre. Il y a des enjeux, il y a de vrais enjeux. Mais aux États-Unis,
37:37le président n'est pas souverain. Le « là » en matière automobile, par exemple,
37:41il est donné par la réglementation en Californie. Les constructeurs automobiles,
37:46quand ils se préoccupent de l'efficacité énergétique de leur moteur, ne regardent
37:52pas Washington, ils s'intéressent à ce qui se dit et pensent à Sacramento,
37:56qui est la capitale de la Californie. Et c'est là que ça se joue. Mais ce,
38:01bien sûr, veut dire qu'il y a aussi des contre-pouvoirs, qui sont toujours occultés,
38:06parce qu'on se dit « ça y est, on est en face de nous, un dictateur total ». Et revenons
38:09même au 6 janvier 2021. Ça sera très courtement. Pour vous dire que les seuls adversaires sur la
38:16route de M. Trump étaient des alliés politiques, des républicains en Géorgie et en Arizona qui
38:21ont dit « bon, cette farce, il faut y mettre un terme ». Donc cette idée qu'il est laissée à
38:27lui-même, qu'il n'y a plus de garde-fous... Non mais même, même, d'ailleurs sur l'environnement,
38:31il y aurait beaucoup de choses à dire, on en reparlera avec vous Stéphane Bureau. Merci en
38:35tout cas de vos éclaircissements et merci d'être venu pour analyser cette campagne vraiment pas
38:40comme les autres. Et qui changera nos vies durablement. Tout à fait. André Bercoff,
38:44bonjour. On va se retrouver dans un instant sur Sud Radio, dans la culture, dans tous ces états.
38:48Et notre invité est Joe Peraldi, l'un des anciens chefs militaires du FLNC, le Front de Libération
38:56Nationale Corse. Il va tout nous révéler André sur l'histoire de cette organisation, sur son combat
39:02pour l'autonomie de la Corse pendant plus de 50 ans, dont 27 ans dans la clandestinité et sur la
39:07façon surtout dont il a organisé la fameuse cavale d'Ivan Colonna, André, suite à l'assassinat du
39:12préfet Claude Erignac en 1998.