André Bercoff et Céline Alonzo reçoivent Bernard d'Ormale, mari de Brigitte Bardot et Bruno Ricard, ami de Brigitte Bardot.
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##LA_CULTURE_DANS_TOUS_SES_ETATS-2024-09-26##
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00:00André Bercoff, Céline Alonso.
00:02Je t'aime.
00:04Je t'aime.
00:06Oh oui, je t'aime.
00:08Oh non plus.
00:14Oh mon amour.
00:18Brigitte Bardot sur Sud Radio qui aura 90 ans samedi.
00:22Eh bien cette occasion, on va la cibler en direct sur Sud Radio jusqu'à 14h.
00:28C'est vrai, surtout la femme libre qu'elle a toujours été.
00:31Et pour ce faire, eh bien pour lui rendre hommage,
00:34on va recevoir en direct sur Sud Radio Bernard Dormal,
00:37qui est son compagnon, son mari, depuis 32 ans.
00:41Bruno Ricard, qui est son ami de combat, comme le dit Brigitte Bardot elle-même,
00:45qui est aussi grand défenseur de la cause animale, sera avec nous dans un instant aussi.
00:51Il est surtout le plus grand collé-auctionneur au monde sur Brigitte Bardot.
00:55Il publie un livre remarquable avec Vincent Perrault aux éditions La Martinière.
01:01André Bercoff, on va rendre hommage à Brigitte Bardot dans un instant.
01:05À vous la parole, André.
01:08D'abord, je voudrais dire que...
01:10Allez, je vais parler personnel, mais c'est bien de parler personnel, vous savez.
01:14On a tous quelque chose en nous de Brigitte Bardot.
01:18Tous. Tous.
01:19Que ce soit dans le monde ou partout.
01:21Moi, j'ai mon souvenir à moi, c'est que j'étais au Liban, j'avais 14 ans.
01:25Et j'ai vu, avant Et Dieu Créa la Femme, Manina, La Fille Sans Voile.
01:30Et je vous assure, j'avais 14 ou 15 ans, je ne sais pas.
01:34Je vois, et elle avait déjà quelque chose d'extrêmement fort.
01:38Je veux dire, ça transparaissait, elle irradiait déjà.
01:41Après, il y a eu évidemment Et Dieu Créa la Femme.
01:44C'est... D'ailleurs, franchement, faut féliciter Dieu, là.
01:48Parce que là, il a quand même bien... Là, il a fait un bon boulot.
01:51Mais pas toujours du bon boulot, mais là, on peut dire que c'était pas mal du tout.
01:55Et je dois dire que...
01:58Il est... Il... Simplement...
02:01Il y a eu quelque chose de très fort.
02:04C'est que, je vais raconter ça plus tard,
02:06je l'ai rencontré à Spolette, mais on ne s'est pas du tout parlé.
02:10– Eh oui, vous nous raconterez tout ça dans un instant sur Sud Radio.
02:13La culture dans tous ses états, spécial Brigitte Bardot.
02:17Spécial anniversaire, elle fête ses 90 ans, je vous le rappelle.
02:21On vous donnera aussi, chers auditeurs, la parole en direct sur Sud Radio.
02:25Que représente Brigitte Bardot pour vous ?
02:27Appelez-nous tout de suite au 0826 300 300.
02:31À tout de suite sur Sud Radio.
02:33– Sud Radio, la culture dans tous ses états.
02:35André Bercoff, Céline Alonso.
02:37– Je n'ai besoin de personne en Harley-Davidson.
02:45Je ne reconnais plus personne en Harley-Davidson.
02:53J'appuie sur le starter.
02:57Et voici que je quitte la terre.
03:00– Brigitte Bardot sur Sud Radio, un mythe qui continue de fasciner le monde entier, André Bercoff.
03:05Et aujourd'hui, pour la célébrer à l'aube de ses 90 ans,
03:08nous avons le plaisir de recevoir Bernard Dormal, son mari,
03:12et Bruno Ricard, qui possède la plus grande collection au monde sur Brigitte Bardot
03:17et qui publie un très beau livre avec Vincent Perrault,
03:20un beau livre qui est intitulé « Brigitte Bardot, international bébé » aux éditions La Martinière.
03:25Bonjour à vous deux et merci d'avoir accepté notre invitation sur Sud Radio.
03:30Alors Bernard Dormal, comment va Brigitte Bardot à la veille de cet anniversaire de ses 90 ans ?
03:36Dans quel état d'esprit est-elle ?
03:39– Ça va, mais elle est un peu submergée et c'est fatigant pour elle quand même.
03:47Parce que ça n'arrête pas, entre les coups de fil,
03:52les interviews qu'elle fait de temps en temps, mais beaucoup plus par écrit,
04:00mais sinon ça va, elle est avec ses animaux en ce moment dans l'autre maison.
04:06Parce qu'à la madrague, elle la quitte tous les midis
04:11et elle travaille dans son bureau de la garigue.
04:16– De la garigue. Bernard, bonjour, c'est André Bercoff.
04:19Bonjour Bernard Dormal.
04:21Je crois qu'à la madrague c'est très compliqué
04:26parce qu'encore aujourd'hui et tout le temps,
04:28il y a des rassemblements de touristes, d'admirateurs ou de fans
04:32qui viennent en permanence devant chez vous
04:35en train d'attendre ces apparitions telles Bernadette Soubirous.
04:39– Voilà, même quand il pleut.
04:42Non, c'est vrai, suivant les jours, il y a plus ou moins de monde,
04:50soit quand elle sort, soit quand elle rentre le soir.
04:55Ils sont au courant, c'est incroyable.
04:57Mais ils sont gentils, ou alors ils sont sur le bord du chemin
05:02et ils font des grands signes comme ça, Brigitte répond avec des grands signes,
05:06mais elle ne s'arrête pas parce que sinon…
05:08– Ben oui.
05:10– Elle se sent vraiment harcelée parce que dans le journal du Monde du 10 septembre,
05:13elle n'a pas mâché ses mots sur le comportement de certains fans.
05:17Elle a déclaré, c'est un vrai supplice, ça m'empêche de vivre normalement,
05:20je suis prisonnière de mon physique.
05:22Aujourd'hui encore plus qu'avant, tous ces gens qui ont fait de moi une proie
05:26juste parce que j'étais célèbre, j'ai un profond mépris pour eux.
05:30– Elle a des moments d'humeur comme ça,
05:32mais à vrai dire, elle n'a pas de mépris du tout.
05:34Elle a des énervements parce qu'elle voudrait passer
05:38et donner à manger à ses chats et être tranquille.
05:42C'est difficile, c'est vrai.
05:44Mais bon, les gens sont gentils en général,
05:47mais c'est vrai qu'ils sont très pressants et curieux.
05:51Parfois, c'est assez extraordinaire à voir,
05:55quand elle s'arrête un petit peu, vous avez des femmes qui pleurent.
06:00– Ah oui ?
06:02– Il y en a une qui m'a fait voir ses fesses,
06:04elle avait tatoué le visage de Brigitte.
06:06– C'est formidable, tu agis un peu.
06:11– Et surtout en été, là ça s'est calme de plus en plus,
06:15il y a quelques personnes, mais en été, c'est invivable.
06:19Et en plus, les bateaux devant la madrague,
06:22alors soit ils mettent de la musique, soit ils appellent Brigitte,
06:25soit ils essayent de... c'est pas facile, effectivement.
06:29Mais ça, c'est le mois d'août, le mois de juillet.
06:33– Le mois de juillet, bien sûr.
06:34Juste Bernard, il y a une chose formidable,
06:36il faudrait que Julien montre effectivement, Bruno Ricard vient de...
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20:36Elle vit avec ses animaux, on dirait des personnages, on dirait qu'ils se parlent, c'est très curieux.
20:44Alors quand elle arrive à la garrigue, c'est un jument qui est lui, elle lui dit bonjour, non mais c'est fou hein !
20:52Alors si vous regardez Paris Match de Paris aujourd'hui, vous la voyez avec les animaux, c'est ses compagnons quoi, c'est moi derrière.
21:02Oui, ah ben vous, vous êtes trop bons, ça c'est encore...
21:06Mais justement Bernard Dormal, juste un mot avant notre petite pause et on se retrouve après,
21:12mais je voudrais savoir, vous avez parlé, quand je vous ai demandé, vous dites la femme de chœur,
21:16est-ce qu'elle a encore, enfin elle a été quand même aussi la femme des fiestas, elle adorait chanter, danser,
21:24on se rappelle de toutes ses photos etc, la madrague et ailleurs.
21:27Est-ce que quand ce passé-là, il n'a plus aucune importance pour elle, elle l'évoque ou pas ?
21:34Ce passé, je parle de stars, où c'est vraiment, bien sûr c'est fini depuis très longtemps,
21:38mais je veux dire, en elle, ça a encore une résonance ou absolument pas ?
21:44Non, parfois elle raconte une anecdote de ce temps-là, mais ça ne la marque pas.
21:53Elle ne vient pas en arrière, elle n'aime pas tellement, il y a souvent des journalistes qui justement lui parlent de ça,
22:02elle n'a pas envie d'en parler parce qu'elle dit, écoutez, lisez mes mémoires comme ça vous saurez tout.
22:08Oui c'est vrai, c'est vrai que ses mémoires, les initiales bébés, on s'en souvient qu'ils étaient d'ailleurs un immense succès, il faut s'en souvenir.
22:17Comme le dit Brigitte Bardot, effectivement, la solitude me va très bien, j'apprécie être seule avec mes chiens, mon jardin, mes arbres, mon silence.
22:26Parler pour parler et ne rien dire, ça m'emmerde, je n'ai pas envie, a-t-elle déclaré récemment dans une interview, Bernard ?
22:33Oui, elle a beaucoup de talent quand même, de façon d'exprimer ses sentiments et ce qu'elle ressent.
22:40Ce n'est pas à donner à tout le monde finalement.
22:43Non, ce n'est pas donné à tout le monde, mais enfin, il n'y a pas plusieurs Bardot, je veux dire, dans l'univers.
22:50C'est parce qu'il y a eu ces générations où, quand ils étaient enfants, ils avaient des éducations assez dures.
23:02Et ces enfants, comme Brigitte d'ailleurs, très jeune, a voulu fuir un petit peu tout ça.
23:09Mais aujourd'hui, elle reconnaît, elle dit merci à son père et à sa mère d'avoir donné une éducation très difficile, très dure.
23:23Quand vous regardez Brigitte à table, on voit son éducation, elle est bien droite, elle a une façon de tirer le couvert très curieux.
23:32Aujourd'hui, on mange n'importe quoi. Moi-même, je ne suis pas très éduqué.
23:38C'est un peu orthodoxe là-dessus. Oui, c'est-à-dire qu'on lui a appris les bases d'une éducation, une étiquette, quoi.
23:45Je peux vous dire, parce qu'elle sait écrire, elle sait exprimer.
23:54C'est vrai qu'elle a beaucoup, beaucoup de talent, mais elle vient d'une génération où on donnait justement une éducation qui n'existe plus aujourd'hui.
24:07C'est très important parce qu'elle a pu se poser en s'opposant et ça fait partie effectivement du paradigme.
24:16Oui, André Bercoff, on va se retrouver dans un instant sur Sud Radio. On va continuer de rendre hommage à Brigitte Bardot, son mari Bruno Ricard,
24:26le plus grand actionnaire au monde sur Brigitte Bardot. Avec vous, chers auditeurs, appelez-nous tout de suite au 0826 300 300.
24:35Dites-nous ce que représente Brigitte Bardot pour vous. On va vous donner la parole dans un instant sur Sud Radio.
24:41À tout de suite.
24:41Sud Radio.
24:42Sud Radio.
24:43Parlons vrai.
24:44Parlons vrai.
24:44Sud Radio.
24:45Parlons vrai.
24:46French Days sur Zalando.
24:47Ah non, c'est French Days sur Zalando. Des promos jusqu'au 30 septembre avec jusqu'à moins 40% sur tous les styles de la rentrée.
24:55Céline Alonso.
24:56Tu vois mes pieds sur la glace ?
24:59Oui.
25:03Tu les trouves jolies ?
25:04Oui. Très.
25:08Et mes filles, tu les aimes ?
25:12Oui.
25:16Tu les aimes mes cheveux aussi ?
25:20Oui. Je t'aime beaucoup, Céline.
25:24Oui.
25:26Je les puisse.
25:30Aussi.
25:35Tu vois mon derrière dans la glace ?
25:40Oui.
25:44Tu les trouves jolies, mes fesses ?
25:48Oui.
25:49Eh oui, scène culte du mépris, ce film Brigitte Bardot-Michel Piccoli de Jean-Luc Godard qui était sorti en 1963. Bernard Dormal.
25:59Vous, c'est en 1992 que vous avez fait la connaissance de Brigitte Bardot. Vous vous êtes mariée le 16 août de cette même année, deux mois après votre première rencontre avec elle.
26:12On peut dire que ça a été un véritable coup de foudre entre vous ?
26:16Moi, j'ai connu Brigitte en 1962, je crois. J'étais au sud de Boulogne, j'ai croisé Brigitte qui tournait avec Delon « Les Amours Célèbres » et elle m'est passée au bras du nez comme ça.
26:33Au bras du nez, c'était bien.
26:37Et la deuxième fois que je l'ai vue, c'était au Club 55 en 1974-1975, je me souviens plus très bien. Et la troisième fois, j'ai dit « ça suffit, regarde, on l'emballe ! »
26:47Et ça s'est passé comment l'emballage ?
26:52Très joliment. Belles émotions des deux côtés. Et puis voilà les choses, on ne sait pas ce qui va arriver, même si vous avez comme ça un échange avec les yeux, avec la bouche, mais on ne sait pas si ça va durer ou pas.
27:18Je ne peux pas vous expliquer ça. De toute façon, quand vous tombez amoureux, c'est un mystère.
27:26En tout cas, votre couple dure depuis 32 ans. A l'époque, dans quel contexte vous étiez rencontrés tous les deux ?
27:33On s'est rencontrés dans un dîner organisé par l'avocat local, pas l'avocat de la Fondation, mais l'avocat local de Brigitte, de la Saint-Tropez.
27:46Et dans ce dîner, il y avait Le Pen, car l'avocat de Jean-Marie Le Pen, qui était de passage à Saint-Tropez, cet avocat était son correspondant local.
28:05Voilà, c'est tout. Et la femme de Le Pen était une amie à moi.
28:12Janie, à l'époque.
28:14Janie, que je connaissais bien avant qu'elle se barre et qu'elle rencontre Le Pen. Et voilà comment les choses se sont faites.
28:20Et Brigitte a manqué de ne pas venir, d'ailleurs, parce qu'elle dit oui. Elle dit oui le matin, puis le soir, elle est tellement bien allongée sur son lit, qu'elle n'a pas envie de bouger.
28:31Et l'avocat me dit, vous ne pouvez pas me faire ça, Brigitte, c'est mon président et tout, je vous en prie.
28:36Donc Brigitte avait une amie qui voulait absolument connaître Le Pen. Et Brigitte, pour que son amie-avocat ne soit pas engueulée par son président, a été dans le dîner.
28:56Et moi, je suis arrivé appelé par Janie. C'est marrant. Tiens, il y a Brigitte Bardot qui dit. Voilà comment les choses sont. C'est curieux pour moi. C'était inattendu.
29:09Oui, c'est extraordinaire. En tout cas, Brigitte Bardot n'a jamais caché ses affinités avec le FN.
29:14Ces dernières années, elle a plusieurs fois, même, réitéré son soutien à Marine Le Pen, en 2014, même sur France 2.
29:21Elle disait, elle, je l'aime beaucoup, c'est la seule femme en politique. Elle a une sacrée paire de couilles. Il se fera en parler à Bardot. C'est vraiment son ADN, Bernard Dormal.
29:31Oui, non, mais je vais vous dire les choses. La politique, c'est quelque chose. Brigitte n'a aucune culture politique.
29:39Elle juge, par exemple, en ce moment, elle trouve deux villiers formidables. Elle regarde tous les samedis ou tous les vendredis. C'est vrai que le bonhomme est formidable.
29:54Il a une vraie culture, en tout cas. C'est déjà ça, aujourd'hui. C'est devenu un denré-rare, la vraie culture.
30:02Elle a toujours été une femme de droite, ce qu'on appelle la droite, mais avec des choses simples. C'est-à-dire, elle est contre le désordre, elle est contre tout ce qui se passe aujourd'hui.
30:15Elle trouve ça impouvantable, comme beaucoup de gens, d'ailleurs. Et on a des politiques minables qui ne règlent rien, qui n'arrêtent pas de discuter, qui ne parlent que de leur nombril.
30:27Pendant ce temps-là, les gens sont dans les difficultés que l'on connaît. On ne sait pas comment le trésor va les manger. C'est dingue.
30:36Et donc, si vous voulez, elle a beaucoup d'admiration pour De Gaulle, qui, lui, a réglé les choses. Voilà, ça manque d'autorité.
30:45Ça manque de ce qu'elle reproche aux politiques. Elle trouve que tous ces gens, finalement...
30:55Et d'ailleurs, juste un mot, Bernard Dormal, c'est vrai qu'elle avait une grande admiration pour De Gaulle, qui, je le rappelle, l'a reçu en 1964, quand il avait invité tous les artistes à l'Elysée.
31:06En 1904, et Brigitte était venue en tenue militaire, enfin en dolman, on peut dire.
31:12Oui, elle avait une tenue qui était assez jolie. C'était la première fois. À l'Elysée, il était interdit de venir en pantalon. Et elle est arrivée en pantalon. Voilà.
31:24D'accord. Vous l'avez pas, vous, ce costume de Brigitte Bardot, à la réception de l'Elysée ?
31:31Ah non, celui-là, je ne l'ai pas encore. Pas encore.
31:35Non, mais bon, Brigitte, la première fois qu'elle a vu Le Pen, c'était pendant la guerre d'Algérie.
31:43Elle était, c'est incroyable, elle était amie avec un danseur de l'Opéra de Paris, qui était le premier danseur, qui s'appelait Renaud.
31:53Et qui était un ami de Le Pen. Et Renaud avait demandé à Brigitte de venir soutenir les blessés, les soldats français blessés qui étaient au Val-de-Grande,
32:03de venir à la demande de Le Pen. Donc elle a connu Le Pen, au Val-de-Grande.
32:12C'est incroyable.
32:17Mais elle a toujours été patriote, Brigitte Bardot-Bernard Dormal.
32:24Elle le raconte, effectivement, son père, son grand-père se sont vraiment battus pour la France et lui ont inculqué cet amour de la patrie très jeune.
32:32Oui, et puis, bien sûr, c'était formidable. Aujourd'hui, tout ça disparaît. Je ne sais pas comment patriote, aujourd'hui, c'est mal vu.
32:43Il y en a encore. Il y en a encore.
32:46Le 7 juillet 2020, Andrée Bercoff, elle vous avait accordé une interview sur Sud Radio.
32:51Elle avait poussé un coup de gueule à propos de la France qui sent sauvage.
32:55Elle avait aussi apporté son soutien à la police. Écoutons-la.
32:58On s'est épouvantés. Je suis écœuré. Je trouve qu'on est gouverné par des lâches, des lâches vraiment soumis à une partie de la France qui, maintenant, n'appartient plus à la France.
33:19C'est scandaleux d'agir comme ça de la part d'un gouvernement. Moi, j'en ai marre et plus que marre.
33:28Il y a des moments où j'ai envie de quitter la France tellement c'est devenu dégueulasse. Franchement.
33:37Ils doivent avoir raison sur tout. Ils doivent assurer la sécurité de la population quoi qu'il arrive et on doit toujours les respecter.
33:54Bon, maintenant, il y a des tas d'endroits qui sont maintenant des endroits où plus personne ne peut rentrer.
34:03Ni les flics, ni les pompiers, ni les médecins, ni personne. Bon, qu'est-ce que c'est ça ?
34:11Vous lui dites, on a laissé faire ces territoires perdus de la République ? On a laissé faire ?
34:15Depuis des années, des années et maintenant, c'est tout juste qu'on ne nous fout pas dehors avec un coup de pied dans le cul.
34:23En tout cas, c'est ce qui va arriver.
34:25Ah vous, vous croyez, vous êtes...
34:27C'est ce qui va arriver, je ne sais pas, c'est ce qui va arriver. On n'espère pas quand même, Bernard, on n'espère qu'on n'en est pas à ce stade.
34:37Mais je crois que ce qui est intéressant, c'est aussi la fidélité qu'elle a à ses amis.
34:43Récemment, par exemple, il y a Alain Delon, Céline, la mort d'Alain Delon qui a eu lieu, il y a...
34:49Oui, elle a été très affectée, Bernard Dormal, par la mort d'Alain Delon.
34:53Oui, parce qu'il se parlait de temps en temps, enfin pas souvent, et il y avait une espèce de complicité.
35:01C'était... Souvent, il appelait, c'est moi qui recevais le coup de fil, et il ne s'annonçait pas qui était Alain Delon, il disait.
35:15Je lui ai passé Brigitte et bon, on a discuté, ça fait la même chose.
35:20Mais ça date depuis longtemps, cette amitié.
35:27Et oui, effectivement, le jour de sa mort, elle a publié une tabellette sur les réseaux sociaux.
35:35Voilà ce qu'elle disait, enfin un extrait.
35:37Je perds un ami, un alter ego, un coupli, sa disparition creuse, un vide abyssal que rien, ni personne ne pourra combler.
35:44Nous partageons les mêmes valeurs, les mêmes déceptions, le même amour des animaux.
35:48Je pense à une phrase d'Alfred Devigny, à voir ce que l'on fuit sur terre et ce qu'on laisse.
35:53Seul, le silence est grand, tout le reste est faible.
35:58Bruno Ricard, dans votre livre, il y a un très beau texte d'Alain Delon qui lui souhaite un très bon anniversaire pour ses 90 ans.
36:09André, va nous lire un extrait de ce courrier.
36:13Très beau texte d'Alain Delon, m'abrit, dit-il, écrit-il.
36:18Très bel anniversaire pour tes 90 ans, je t'aime et tu le sais déjà.
36:22Après tant d'années, nous sommes là, tous les deux.
36:25Et je voudrais que tu saches à quel point tu m'es précieuse, quelle que soit la vie, notre lien durera à l'infini.
36:30Nous nous connaissons depuis si longtemps, te souviens-tu de notre première rencontre en 1958 ?
36:35Nous posions pour Sam Levin, qui faisait la série de photos les plus beaux baisers du monde.
36:40Tu étais si belle, si jeune, si pleine de vie.
36:42J'ai immédiatement compris que tu serais une star.
36:45Nous avons en commun des souvenirs d'une grande époque du cinéma et l'amour des animaux.
36:49Que serions-nous devenus sans eux ?
36:51Je serais toujours là pour toi et toi pour moi.
36:53Merci ton Alain, Alain n'est plus là, Brigitte est là.
36:57Oui Bernard Dormal.
37:00Je t'ai dit.
37:02Elle a surtout été bouleversée par sa fin de vie aussi.
37:06Oui, c'est-à-dire que Delon et puis c'est toute une époque en même temps.
37:12Les souvenirs avec d'autres disparaissent au fur et à mesure.
37:16Elle se retrouve un peu seule, Brigitte, maintenant.
37:20Oui Bernard Dormal.
37:22C'est vrai.
37:24Et puis c'était un autre visage du cinéma à d'autres acteurs.
37:28Et je me rappelle que dans cette interview, Issa, elle disait
37:32je ne supporte plus ces jeunes actrices boutonneuses avec des cheveux sales.
37:37Elles ne supportaient pas le laisser aller.
37:39Ça la rendait...
37:41C'est pas tout comme ça.
37:43Brigitte a une façon toujours de généraliser en général.
37:50C'est pour elle, je vais lui dire pour son Brigitte, mais certains de temps en temps.
37:57Oui.
37:59Ah mais elle est excessive, elle est excessive.
38:01Ça fait aussi partie du charme.
38:04Voilà, mais bon c'est vrai qu'on n'est plus dans le même monde, même cinéma.
38:11En Europe d'ailleurs, le cinéma, quand on pense au cinéma italien,
38:15c'est pas...
38:17Il reste en grand le cinéma français.
38:22Et c'est vrai que souvent, les scénarios...
38:27C'est plus du tout la même chose, c'est vrai.
38:29On va prendre, on fait une petite pause et on se retrouve tout de suite après
38:33avec Bruno Eccard et avec Bernard Dormal.
38:36A tout de suite.
38:41C'est un grand plaisir maintenant qu'on a la Sud Radio.
39:11Brigitte Bardot, André Verkoff.
39:13Bruno Eccard, je le rappelle, vous êtes le plus grand collectionneur au monde sur Brigitte Bardot.
39:17Et un très beau livre que vous publiez aux éditions de La Martinière avec Vincent Perrault
39:23vient de paraître et votre collection illustre ce livre.
39:28Comment dire, il y a des documents inédits dans cet ouvrage ?
39:32Absolument, il y a beaucoup de documents totalement inédits.
39:34Je pense notamment à le fameux document La Royal Performance.
39:39C'est la fois que Brigitte Bardot avait été reçue par la Reine d'Angleterre
39:43et elle avait croisé Marine Monroe dans ce qu'ils appellent les toilettes.
39:47Et dans ce document-là, après ils passaient les films le soir,
39:50donc tous les acteurs de l'époque, Brigitte Bardot, Marine Monroe, ils étaient là.
39:53J'ai acquis ce document-là, il finirait vu que tous les acteurs de l'époque ont dédicacé ce document,
39:59y compris Marine Monroe.
40:01Donc je suis peut-être le seul au monde à avoir ce document-là.
40:03Dédicacé par Brigitte Bardot et Marine Monroe.
40:06Et tous les autres acteurs de l'époque aussi.
40:08C'est extraordinaire.
40:10Tout ça, c'est présent dans le livre.
40:12Avec Vincent Perrault, il m'a dit, quand il a vu ma collection sur Brigitte Bardot,
40:18il m'a dit qu'on a quoi faire ? Moins 30 ou 40 livres, c'est pas possible.
40:20Il a fallu faire un choix drastique, on ne pouvait pas faire autrement.
40:23La Martinière, ils sont très pointus.
40:25C'est vraiment un très, très, très beau livre.
40:28Et oui, dans ce livre, il y a notamment une copie de son acte de mariage avec Christian Vadim.
40:33Avec Roger Vadim.
40:35Comment vous avez trouvé ce document ?
40:37Alors ça, c'est extraordinaire.
40:39Je vends de temps en temps des petites choses sur eBay, sur différents sites,
40:44pour en faire un peu d'argent, pour acheter des choses que je n'ai pas pour ma collection sur Brigitte.
40:46Un jour, un monsieur m'a acheté plusieurs revues sur le cinéma.
40:48Il vient, et je vois le monsieur devant moi.
40:51C'était un prêtre.
40:53Il m'a racheté 2-3 revues.
40:55Après, j'ai eu des remords, j'ai dit, je vous les offre.
40:58Il me tend un document, il me dit, c'est une copie.
41:00Mais regardez ce que ça fait.
41:02L'acte de mariage de Brigitte.
41:04Un jour après, j'ai caissé dans une entrez-enchaîne des photos inédites de Brigitte Bardot avec Vadim,
41:10qui sortaient des listes.
41:12On a mis la copie, entre guillemets, du document, plus les photos à côté.
41:14Brigitte Bardot a écrit la préface de ce livre.
41:18Et dans cette préface, elle dit avoir été très émue en lisant, notamment, la lettre de Daniel Auteuil,
41:24qui fait l'ouverture de cet ouvrage.
41:26André, si vous pouviez nous lire cette lettre, qui est vraiment très émouvante.
41:30Oui, elle est étonnante. C'est vrai, c'est dans la collection, encore une fois, de Bruno Ricard.
41:33C'est vrai que c'est un trésor que vous avez.
41:35Je vais dire, c'est extraordinaire.
41:37Imaginez que Daniel Auteuil, écoutez bien,
41:39il a dix ans quand il écrit cette lettre.
41:41Il dit, madame, je m'appelle Daniel, j'ai dix ans.
41:44Je viens d'assister à la projétion du film Babette s'en va-t-en-guerre,
41:47et tout est blué encore par votre grâce.
41:49Je me suis cogné contre une porte vitrée en sortant du cinéma.
41:54Je nous vous dois depuis ce nez légèrement dévié,
41:57qui fera plus tard une partie de mon charme,
41:59et d'avoir cru au Père Noël toute ma vie.
42:01Évidemment, il a écrit ça bien après.
42:03Je ne sais pas encore que vous êtes l'immense actrice que j'allais découvrir,
42:07ni la plus belle femme du monde,
42:09puisque c'est ma maman,
42:11ni cette femme fiertement engagée pour la cause animale.
42:13Pour ma part, j'ai un chat et un chien,
42:15des poissons rouges et un perroquet.
42:17Je ne sais pas encore que c'est le premier et le plus beau jour de cinéma de ma vie,
42:21je ne sais pas encore que le futur adolescent que je deviendrai
42:23aimera tant rouler en Ardèle d'Abysson avec vous,
42:27ni que le spectateur assidu que j'étais devenu
42:29serait si bouleversé et meurtri
42:31par le sort de vos grands personnages du cinéma.
42:33Je pense à tous ces films,
42:35La Vérité, Vie Privée,
42:37Le Mépris, L'Ours et la Poupée,
42:39et tous les autres qui, grâce à votre présence,
42:41apportons à leurs metteurs en scène
42:43un supplément de gloire.
42:45Car c'est grâce à votre grand talent,
42:47à votre intelligence de jeu,
42:49à votre intelligence tout court,
42:51que vous êtes cette actrice-là, et à votre génie,
42:53que vous êtes Brigitte Bardot.
42:55Avec tout mon respect et mon admiration, Daniel Auteuil.
42:57C'est extraordinaire.
42:59Et vous, André, par exemple,
43:01quelles sont les fines de Bardot qui vous ont marquées ?
43:03Ah, écoutez,
43:05beaucoup, vraiment.
43:07Cas de Malheur, effectivement.
43:09Et puis, juste un souvenir très rapide,
43:11Vie Privée,
43:13parce que j'étais à Spolète, j'étais un jeune reporter de 20 ans,
43:15et par hasard, elle tournait
43:17Vie Privée sous la direction de Louis Malle,
43:19et je tombe sur elle,
43:21et j'en étais tellement comme ça
43:23que j'ai même pas osé prendre la parole.
43:25J'ai regardé, et puis voilà, ça s'est arrêté là.
43:27Bernard Normal,
43:29merci de nous avoir accordé cette interview
43:31sur Sud Radio.
43:33Bruno Ricard, merci aussi à vous
43:35d'être venu nous voir. Je rappelle
43:37que le livre Brigitte Bardot International,
43:39bébé, que vous signez avec Vincent Perrault,
43:41vient de paraître aux éditions
43:43La Martinière, tout de suite sur
43:45Sud Radio. Eh bien, c'est une autre
43:47Brigitte que vous allez
43:49retrouver. Dernier mot de la fin,
43:51effectivement, Bruno Ricard.
43:53Absolument, simplement, libérez Paul Watson
43:55sans condition et immédiatement. Surtout pas
43:57d'extradition vers le Japon. Merci.
43:59Eh oui, et c'est le souhait, effectivement, de
44:01Brigitte Bardot, Paul Watson,
44:03le défenseur des baleines qui est en prison
44:05au Groenland depuis plus de 60 jours
44:07et qui risque, effectivement, d'être
44:09extradé au Japon. Un vrai scandale.
44:11C'est un scandale, et Brigitte,
44:13effectivement, c'est un ami de Brigitte,
44:15et il faut absolument soutenir ce combat
44:17et son combat. Alors, je vous le disais tout de suite
44:19sur Sud Radio, c'est une autre Brigitte,
44:21une autre femme mime que vous allez retrouver.
44:23Brigitte Lai.