Céline Alonzo et André Bercoff reçoivent Philippe Chevalier et Véronique Genest.
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##LA_CULTURE_DANS_TOUS_SES_ETATS-2023-07-07##
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NewsTranscription
00:00 - Sud Radio, la culture dans tous ses états. André Bercoff, Céline Alonso.
00:06 - Viens voir les comédiens, voir les musiciens, voir les magiciens.
00:11 Qui y arrive, viens voir les comédiens, voir les musiciens, voir les magiciens.
00:17 - Et oui, aujourd'hui c'est sur Sud Radio que les comédiens débarquent André Bercoff.
00:21 Et aujourd'hui nos invités sont Philippe Chevalier et Véronique Genest.
00:25 - Voilà, on ne savait pas si c'était le chevalier de la table ronde ou le chevalier blanc.
00:31 On ne savait pas quel chevalier c'était, mais évidemment, Philippe Chevalier.
00:36 Philippe Chevalier, je vais vous dire, il est au rire, au rire distingué, et je dirais au rire, au vrai rire,
00:45 ce que Otis est à pif, Erkman à chatriand et Barbès à rochechoir.
00:52 Voilà, Philippe Chevalier qui effectivement, au théâtre de Passy, on l'a vu, c'est très drôle.
00:58 Sherlock Holmes et l'affaire du pont de Thor.
01:01 Et je dois dire qu'il y avait des moments formidables, surtout quand Philippe Chevalier se présentait comme le docteur Watson.
01:07 Je vais quand même vous faire une petite, juste pour introduire.
01:11 Vous savez qu'un jour, le docteur Watson arrive chez Sherlock Holmes et lui dit,
01:15 "Sherlock, je tiens à vous le dire, vous êtes un gouignaphié, vous êtes un salaud, vous êtes un enfoiré.
01:18 Et je tiens à vous le dire, je vous méprise, mais ça va pas Watson, on se connaît depuis des années.
01:24 Enfin écoutez, on a fait tous les enquêtes ensemble, comme le pont du Thor."
01:27 Et il lui dit, "Mais pourquoi vous me dites ça, vous m'insultez."
01:31 "Mais je vous ai suivi, Holmes, je vous ai suivi, et je vous ai vu, vous faites le tour des écoles, vous vous exhibez devant les écoles.
01:37 Vous n'avez pas honte, à votre âge, Holmes, de faire les cours complémentaires ?"
01:41 Il lui dit, "Ellémentaires, mon cher Watson."
01:44 - Elle est très bien, elle est très bonne.
01:46 - Et on recevra André Bercoff, Véronique Genest, qui a créé le festival Corse en scène, André.
01:51 - Oui, absolument, le festival Corse en scène, elle adore qu'elle vit, Véronique Genest, la comédienne Véronique Genest.
01:57 Donc du 17 au 21 juillet, elle est à Calvi, et si vous êtes là-bas, et si d'ailleurs, vous dirigez vers la Corse, allez-y,
02:04 c'est très très très intéressant, et il y aura les Chevaliers Lufiel et plein d'autres artistes, voilà, la Corse, évidemment.
02:10 - Et oui, la Corse qui ne s'est pas embrasée, André Bercoff, suite à la mort du jeune Nahel.
02:13 Pourquoi ? Eh bien, on posera la question.
02:15 - Parce que vous êtes jeune.
02:16 - Oui, sans doute, peut-être, à mon avis, il y a d'autres raisons.
02:18 Eh bien, on posera cette question aussi à Véronique Genest, qui vit donc sur l'île de beauté depuis plus de 20 ans, André.
02:23 Et on vous donnera donc aussi la parole, chers auditeurs.
02:26 Alors, si vous voulez échanger en direct avec Philippe Chevalier ou Véronique Genest, ou les deux,
02:31 eh bien, appelez tout de suite le 0826 300 300.
02:34 On revient dans un instant sur Sud Radio, à tout de suite.
02:36 - Sud Radio, la culture dans tous ses états.
02:40 André Bercoff, Céline Alençon.
02:42 * Extrait de « The Four Seasons » de Céline Alençon *
02:51 - Eh oui, sublime musique André Bercoff de « Sherlock Holmes », le fameux film de Ghirichi.
02:56 Alors, ce personnage de fiction a souvent fait l'objet d'adaptations au cinéma, au théâtre, à la radio, en BD.
03:03 Eh bien, actuellement, l'une des 56 nouvelles de Conan Doyle se joue à Paris.
03:07 Et pour en parler, nous avons le plaisir de recevoir celui qui incarne le fameux docteur Watson.
03:12 Philippe Chevalier, bonjour.
03:14 - Bonjour.
03:15 - Et merci d'être avec nous en direct sur Sud Radio jusqu'à 14h.
03:19 Alors, dans cette piège « Sherlock Holmes », un rôle joué par Bernard Menez,
03:24 il enquête sur la célèbre affaire du pont de Thor, qui a défrayé la chronique au 19ème.
03:30 Racontez-nous quelle est cette énigme exactement.
03:33 - Alors, effectivement, j'ai appris un peu plus tard que Conan Doyle s'était inspiré d'une vraie affaire.
03:39 La fameuse affaire du pont de Thor, où la femme d'un milliardaire américain qui vivait dans le Berkshire, dans le Hampshire,
03:47 sa femme s'était, enfin bref, était assassinée. Je ne vous dirai pas évidemment ce qui s'est passé.
03:52 Et donc, Conan Doyle en a tiré une nouvelle avec Sherlock et Watson.
03:56 Et de cette nouvelle, deux adaptateurs, qui sont Georges Mathieu et Jean-Philippe Ancel,
04:02 Jean-Philippe Ancel étant en même temps le metteur en scène de la pièce,
04:06 ont fait cette adaptation, assez littérale d'ailleurs, avec une traduction très fidèle.
04:10 Même si je ne suis pas angliciste, je n'ai pas lu la nouvelle.
04:13 - Conan Doyle, oui. - Voilà, mais c'est assez proche.
04:15 - Ça a été joué déjà, cette affaire du pont de Thor ?
04:18 - Ah non, ça n'a jamais été joué au théâtre, à ma connaissance, pas en France.
04:21 Ça a été en revanche fait l'objet d'une adaptation télévisuelle anglaise, avec Jeremy Brett.
04:27 C'est remarquable d'ailleurs.
04:29 Et alors, ce qui m'a amusé dans ce projet qu'on m'a soumis,
04:32 ainsi qu'à Bernard évidemment, qui joue Sherlock Holmes,
04:35 c'est cet univers britannique.
04:37 Moi, j'aime beaucoup cet univers britannique.
04:39 Cet univers mystérieux, cet univers où les choses sont éternelles en quelque sorte.
04:45 Ça fait un peu une moyenne avec notre France à nous parfois.
04:47 Et moi, je regarde en ce moment, j'arrête pas de regarder Don Tonabé, je trouve ça très bien.
04:53 Et je trouve qu'il y a chez ces britanniques, une espèce de chose comme ça,
04:56 c'est très reposant de les observer, peut-être que c'est pas marrant d'être à leur place,
04:59 mais en tout cas, quand on les observe, je trouve que ça me rassure, ça me rassérenne,
05:02 parce que c'est un monde qui finalement est éternel et ne bouge pas.
05:06 - Cet humour britannique, est-ce qu'il est difficile justement à traduire ?
05:09 - Je pense qu'il est assez difficile, et c'est d'ailleurs la difficulté de l'adaptation littéraire de cette nouvelle,
05:15 parce qu'il y a beaucoup de choses qui sont induites dans le texte même.
05:19 Et ça peut parfois... c'est pour ça qu'il faut se méfier d'une traduction trop proche.
05:25 En tout cas, ce qui est certain, c'est que de cette traduction, on s'est largement affranchi.
05:30 Parce que, vous avez vu la pièce, à partir de cette alibi littéraire et théâtrale,
05:37 on est parti dans des... on a galopé sur les pentes glissantes de l'absurde.
05:42 - Vous faites même des allusions à des faits qui sont passés bien après 1922.
05:46 - Oui, c'est ça qui est amusant. - Il y a l'actualité presque !
05:48 - C'est 1897 d'ailleurs la nouvelle. - 1897, oui, alors évidemment, c'est vrai.
05:53 - Justement, on va écouter un extrait André Bercoff de cette comédie familiale complètement débridée.
05:57 Écoutons. - Racontez-moi tout, tout ce qui pourrait m'aider pour faire éclater la vérité.
06:02 - Je ne vous cacherai rien, c'est juré. - Oh, je ne vous en demande pas tant !
06:05 - Je... je parlais à monsieur Holmes. - Ah, pardon.
06:08 - Maria Gibson me détestait, monsieur Holmes.
06:10 Des insultes épouvantables, dont je la croyais incapable.
06:14 Elle criait, elle criait, elle criait sans arrêter.
06:18 Mais finalement, finalement, je suis repartie en courant.
06:26 - Ça c'est formidable parce qu'introduction d'Offenbach dans Conan Doyle, dans Charles Gors.
06:32 - Alors, dans Conan Doyle, Offenbach, c'est à peu près contemporain. - Oui, c'est pas loin.
06:37 - Idée géniale de Bernard Menez, qui a dit au metteur en scène, qui est d'ailleurs un musicien au départ,
06:44 enfin, un comédien musicien, c'est lui d'ailleurs qui a fait les arrangements, etc.
06:48 Faire des chansons, et pourquoi pas Offenbach, puisque tout le monde connaît Offenbach.
06:54 - Et oui, la vie parisienne. - La vie parisienne, la guerre... enfin, pas la guerre de Troie...
06:59 - Offenbach. - Offenbach, voilà, etc.
07:03 Donc, on a des bouts rimés, des bouts chantés, avec évidemment la musique,
07:08 mais sur des paroles qui sont liées à l'intrigue elle-même, évidemment.
07:11 - Alors, ça donne quoi, effectivement, des chansons d'Offenbach chantées par Philippe Chevalier ?
07:16 Vous faites le maximum, c'est ça, on peut dire ?
07:18 - Alors, je fais mon maximum, comme je disais à Philippe Bouvard,
07:20 je disais, quand Bouvard me demandait quelque chose, je disais, ne vous inquiétez pas Philippe,
07:23 j'ai fait mon maximum, il disait, c'est bien ça qui m'inquiète.
07:26 Donc, lui, Bernard, il a chanté, il a joué déjà dans des opéras bouffe et des opérettes,
07:31 notamment Offenbach, pas moi, mais comme je suis doué en tout, il n'y a aucun problème.
07:35 - Ça se passe très bien, mais oui, mais oui.
07:37 On a en revanche aussi une jeune actrice, enfin, comédienne-chanteuse qui est remarquable.
07:42 - Oui, elle chante bien d'ailleurs. - Elle chante très très bien, elle chante bien,
07:45 et Bernard chante très bien, et moi je fais ce que je peux,
07:47 mais ça m'amuse beaucoup, parce que c'est très libérateur, la chanson.
07:50 - Eh oui. - Et ça permet de donner une note de gaieté
07:53 à cet univers qui est quand même froid et obscur.
07:55 L'univers de Conan Dole, c'est quand même sombre.
07:58 - Oui, oui, c'est ça. - Et là, tout d'un coup, on part dans...
08:00 - Mais moi, ce qui m'a frappé dans cette pièce, dans cette histoire,
08:04 c'est que vous n'avez pas choisi la facilité,
08:06 parce que l'intrigue, elle est ténue, quoi.
08:09 Il n'y a pas grand-chose. - L'intrigue est ténue,
08:11 il y a une démonstration à la fin qui est remarquable,
08:14 parce qu'elle est faite au 14e degré Fahrenheit,
08:16 et d'ailleurs, ça provoque beaucoup le rire chez les...
08:19 Alors, on a aussi pris le parti de faire tout ça un peu au 2e degré.
08:23 - Ah oui, complètement. - Et de rajouter des improvisations,
08:26 des vraies improvisations, donc rien pour l'instant n'est écrit,
08:29 c'est pas coulé dans le bronze, et ça amuse beaucoup les gens.
08:32 Parce qu'on se prend les pieds dans le tapis, d'ailleurs,
08:34 à un moment donné, Bernard s'est pris les pieds dans le tapis,
08:36 puisqu'il y a une espèce de petite bande qui représente du sable sur le pont,
08:41 et puis il y avait un mauvais raccord, comme on dit,
08:43 il s'est pris les pieds dedans, je lui ai dit "Ah, bah oui,
08:44 vous êtes dans les sables mouvants du Mont-Saint-Michel, on n'est pas loin."
08:47 Tout est possible, tout est ouvert, et ça amuse beaucoup les gens.
08:50 - Oui, au départ, vous deviez jouer Sherlock Holmes,
08:53 qu'est-ce qui fait que c'est en fait Bernard qui a eu ce rôle ?
08:56 - Alors oui, les producteurs et les directeurs du théâtre
08:59 me voyaient plus dans Sherlock Holmes et Bernard dans Watson,
09:02 à cause de son côté lunaire, etc.
09:04 Et puis Bernard a insisté, il a dit "Oh, j'aimerais bien faire Sherlock Holmes."
09:07 Je trouve que comme il a un nez à piquer des gaufrettes,
09:09 et il a la tête d'une statue de l'île de Pâques,
09:11 il a ce côté lame de couteau et hiératique de Sherlock,
09:14 je lui ai dit "Ecoute, mon cher Bernard, fais Sherlock Holmes,
09:16 et moi je ferai Watson."
09:17 Et ça m'amuse beaucoup, parce que j'ai l'impression de jouer un peu,
09:20 pour la première fois de ma vie dans ma carrière,
09:22 un rôle d'Auguste, moi qui fais toujours le clown blanc, là ça me change.
09:26 - Et c'est la première fois que vous vous incarnez un rôle comme ça
09:29 dans une enquête policière ?
09:30 - Ah oui, et moi j'adore les intrigues policières.
09:33 Moi mon rêve c'est d'arrêter d'être Columbo, de jouer le rôle de Columbo.
09:36 - Ah oui, surtout que vous avez fait des études de criminologie.
09:38 - Oui, alors j'ai fait des études de criminologie,
09:40 enfin j'ai une malheureuse licence de droit avec un petit certificat de criminologie
09:44 qui y est adjoint, mais enfin je ne suis pas criminologue.
09:47 - Mais votre père était magistrat.
09:48 - Ah mon père était magistrat, oui ça c'est vrai.
09:50 - Donc vous connaissez un peu l'univers.
09:52 - Oui, si on veut.
09:54 - Et votre papa qui vous a toujours dit "tu finiras mon fils sur les planches".
09:58 - Oui, mon père était persuadé que j'allais finir sur les planches,
10:01 et donc j'ai respecté sa parole.
10:03 Et il est mort, il était quand même un peu inquiet,
10:06 il voulait quand même que je fasse mes études de droit,
10:08 ce que j'ai fait avec beaucoup de peine et de fracas.
10:10 - Ah, à ce point-là pourquoi ?
10:11 - Oui, pour vous ça me cassait les pieds, j'avais honte de ça,
10:13 sauf le droit pénal justement, je m'intéresse au droit pénal,
10:15 autrement ça me cassait les pieds.
10:16 Et alors il m'a vu quand même entamer le théâtre de Bouvard,
10:20 donc il est mort un petit peu rassuré.
10:22 - Voilà, mon fils est peut-être sur une bonne lancée,
10:25 surtout qu'il adorait Bouvard.
10:26 - Vous savez très bien, le grand souci des parents c'est la sécurité.
10:30 - Exactement, la sécurité.
10:32 - Il a fait du métier, il a ouvert le Santa Banque.
10:34 - Passe ton bac d'abord, c'était un film de je sais plus qui ça donne.
10:38 - Et votre maman, il paraît que c'est votre maman
10:40 qui vous a transmis effectivement cet humour qui vous caractérise.
10:43 - Ma mère était très drôle, quand j'entends Louis de Funès parler de sa mère,
10:46 c'est tout à fait la mienne, c'était déjà...
10:48 Elle était drôle volontairement parce qu'elle manquait pas d'esprit,
10:51 et puis elle était drôle surtout involontairement,
10:53 ce qui était hilarant.
10:54 - C'est formidable.
10:55 - Et oui, vous parliez donc du théâtre de Bouvard,
10:58 effectivement c'est le théâtre de Bouvard qui vous a fait connaître dans les années 80,
11:02 qui a fait connaître votre duo surtout avec les Gis.
11:05 - Oui, on a commencé là, on avait écrit déjà une pièce avant,
11:08 là on a rencontré toute une petite bande,
11:10 Pascal Legetimus, Péroni...
11:12 - Tout ça au théâtre de Bouvard ?
11:14 - Non, non, non, avant, dans des cafés-théâtres où on était,
11:17 et c'est là qu'on est allé encore constituer chez Bouvard,
11:20 qui nous a offert une tribune, un marche-pied, un escalier...
11:24 - C'était bien le petit théâtre d'ailleurs.
11:26 - C'était formidable, formidable.
11:27 - Il fallait pas oublier qu'il n'y avait que trois chaînes à l'époque.
11:29 Donc on faisait 15 millions de téléspectateurs par jour.
11:32 - Mais il a lancé plein de talents Bouvard.
11:34 - Il a lancé bien sûr.
11:35 - Bigard, tout ça.
11:36 En tout cas votre duo culte avec Régis Laspalais,
11:39 ça a duré 36 ans, des années de grand succès.
11:42 Philippe avec 5 spectacles de sketch, 8 pièces,
11:46 "Ma femme s'appelle Maurice", "Le dîner de cons",
11:48 "Déviation obligatoire", "Les menteurs",
11:50 "Monsieur Chasse"...
11:52 - "Monsieur Chasse", oui, "Palais Royal", oui.
11:54 - Non pas "Monsieur Chasse", si vous voulez.
11:56 - Je vous propose d'écouter des extraits sur Sud Radio, à tout de suite.
11:59 - Je rêve que Nicole Kidman sonne à ma porte.
12:04 - Non, c'est pas vrai, non.
12:05 - Et que je vais lui ouvrir en pyjama, à peine réveillée.
12:09 - Non, c'est pas vrai, non, non, non, non.
12:12 - Et bien deux heures après, vers les 8 heures...
12:16 - Oh ah ah ah ah ah !
12:19 - On sonne à ma porte !
12:21 - Oh ah ah ah ah ah !
12:22 - Hi ha ha ha ha !
12:24 - Hi ha ha ha ha !
12:27 - Je vais ouvrir le releveur des compteurs.
12:34 - Et alors ?
12:35 - Mon rêve s'est réalisé, puisqu'on a sonné à ma porte.
12:40 - Dites-moi, vous êtes pour le mariage pour tous, vous ?
12:43 - Bien sûr.
12:44 - Et ça ne vous dérange pas que deux personnes du même sexe se marient ?
12:47 - Non, elles ont le droit, du moment qu'elles sont pas homosexuelles.
12:53 - Moi, je serai ministre.
12:55 - Bon.
12:57 - Une supposition.
12:59 - Il n'y a pas de raison, hein.
13:01 - On a vu plus con, même maintenant.
13:04 - Surtout maintenant.
13:05 - Oui, surtout maintenant, c'est vrai.
13:07 - Non, c'est facile.
13:08 - Oui.
13:09 - Le pauvre.
13:10 - Oui.
13:11 - Vous voulez un vol direct ?
13:13 - Oui, parce que d'une part, je connais bien Rennes et Strasbourg,
13:20 et je dois me rendre à Pau le plus vite possible,
13:22 puisque je vais à l'enterrement d'un vieux camarade.
13:24 - Vous avez le vol du matin à 10 heures.
13:26 - Très bien.
13:27 - Qui met 50 minutes.
13:28 - Parfait.
13:29 - Il est très rapide.
13:30 - Tant mieux.
13:31 - Le problème est qu'il repart aussitôt, vous n'aurez pas le temps de descendre.
13:34 - Ah, il y en a qui ont essayé, ils ont eu des problèmes.
13:38 - Cela dit, il est très rapide.
13:41 - Attendez, comment ça on ne peut pas descendre ?
13:43 - Je vous dis, il y en a qui ont essayé, ils ont eu des problèmes.
13:46 - Oui, mais parce qu'il ne peut pas descendre.
13:48 - Cela dit, il est très rapide.
13:49 - Non, mais attendez, monsieur.
13:50 La question est de savoir si je peux ou si je ne peux pas en descendre.
13:53 - C'est vous qui voyez.
13:54 - Non, mais ce n'est pas moi qui vois.
13:56 - Il y en a qui ont essayé.
13:57 - Oui, non, mais d'accord.
13:59 - Ils ont eu des problèmes.
14:02 - Eh oui, formidable, c'est vrai.
14:04 - Excellent.
14:05 - Chevalier Laspalèce.
14:07 - Oui, qu'est-ce qui fait que vous avez divorcé en quelque sorte tous les deux, Philippe ?
14:11 - Alors ça, je ne sais pas.
14:13 En réalité, c'est un peu dommage d'ailleurs,
14:16 parce que moi je comprends très bien qu'au bout d'un certain temps,
14:18 on ait envie de partir chacun dans une direction.
14:21 Mais ce que je regrette, c'est la rupture totale.
14:23 C'est-à-dire vraiment l'abandon définitif de ce duo.
14:29 - Mais même physique, on ne se voyait plus, on ne se terminait pas.
14:32 - Oui, c'est-à-dire que Régis est parti du principe,
14:34 qui n'est pas forcément idiot, si je puis dire,
14:37 qu'il est obsédé par le cinéma.
14:40 Ce qui est autologique, on a tous envie, tous les comédiens ont envie de faire du cinéma.
14:44 Alors il pensait, peut-être à juste raison,
14:47 que le duo l'empêche de faire une carrière au cinéma.
14:50 Moi, je ne partage pas du tout cette idée, mais admettons.
14:53 Et donc il a, de manière radicale,
14:56 - Tranché le rien.
14:58 - Il y a combien de temps ?
15:00 - Ça fait sept ans déjà.
15:01 - Donc ça fait sept ans qu'on ne travaille plus ensemble.
15:03 Évidemment, on se voit de temps en temps, on s'appelle, on est toujours en bon terme.
15:06 - Mais on n'est pas fâchés.
15:07 - Non, on n'est pas fâchés. Non, non, non.
15:09 Mais c'est un peu dommage.
15:11 Et je trouve que c'est une hypothèque sur notre popularité.
15:15 - Oui, surtout que votre duo au cinéma aurait pu super fonctionner.
15:19 - Oui, alors on a fait deux expériences.
15:22 Une, pas très heureuse,
15:25 on avait co-écrit un film avec Jean-Jacques Perroni,
15:27 qui s'appelle "Ça n'empêche pas les sentiments",
15:29 qui n'a pas trouvé son public, comme on dit pudiquement,
15:31 parce qu'il a fait 25 000 entrées.
15:33 En revanche, il est considéré comme un film culte.
15:35 Alors je sais qu'on dit tout ça, évidemment, des films qui ont été des échecs cuisants.
15:38 Mais en l'occurrence, on a eu les honneurs de première, là, il y a deux ans, etc.
15:43 Et puis on a fait "Ma femme s'appelle Maurice", dont on n'était pas les auteurs,
15:46 avec Jean-Marie Poiré.
15:47 Et là, le film a pas mal marché.
15:48 Mais c'est la seule expérience...
15:50 Alors on a joué aussi dans le Paris,
15:52 donc on a fait du cinéma.
15:54 Mais je sais pas, il a un côté parfois très têtu,
15:57 et puis alors qu'est-ce qu'il y a dans son esprit ?
15:59 Vous savez qu'il est pas facile à décoder.
16:01 Moi j'ai quand même la prétention de le connaître bien,
16:04 et même moi qui le connais bien, je le connais pas bien.
16:06 - Ah oui ? Mais je sais que vous lui avez fait...
16:08 - On connaît jamais une personne...
16:10 - Non, complètement, non.
16:11 - Vous lui avez fait plusieurs appels du pied,
16:13 depuis ces dernières années.
16:15 Comment il réagissait ?
16:17 Parce que je sais que vous lui avez même proposé de fêter vos 40 ans sur scène.
16:20 Même ça, il refuse.
16:22 - Non, il veut vraiment couper net.
16:25 Il considère que ce que je trouve dommage,
16:27 mais après ça le regarde,
16:29 et puis non mais on est...
16:31 Il est très têtu.
16:32 Le breton c'est moi, mais alors le têtu c'est lui.
16:34 - Mais comment vous l'avez vécu ce divorce ?
16:36 C'est douloureux quand même un divorce.
16:39 - C'est-à-dire que, vous savez,
16:41 j'ai un de mes amis ostéopathe
16:44 qui m'a dit l'année dernière en Bretagne, à Saint-Malo,
16:47 il m'a dit "tu es pessimiste, mais tu es positif".
16:50 Donc c'est un peu ça.
16:51 Moi je suis un pessimiste, mais positif.
16:53 Alors que je suis lancé, je roule,
16:55 donc je ne me pose pas de questions et je fonce.
16:57 - Et vous regardez le verre à moitié plein plutôt que le verre à moitié vide ?
17:00 - Toujours. Et alors quand il est complètement plein, là je suis ravi.
17:03 - Mais au début, vous avez eu du mal à vous lancer dans une carrière solo,
17:06 après cette rupture ?
17:08 - À partir que j'ai fait effectivement un one-man show,
17:10 parce que je me suis dit "tiens, je vais me donner l'occasion".
17:12 Et puis je me suis rendu compte que les gens se disaient
17:15 "mais en voyant mon one-man show, qui n'était pas plus mauvais qu'un autre,
17:19 ils me disaient "oui mais alors, où est l'autre ?"
17:21 Parce qu'on a trop marqué de notre empreinte.
17:24 - 36 ans !
17:26 - Alors j'y reviendrai peut-être, il faudra que j'en réécrive un autre plus tard.
17:30 Mais ça m'a donné aussi l'occasion de m'ouvrir vers d'autres.
17:32 Donc j'ai fait beaucoup de pièces,
17:34 dont une pièce de Patrick Sébastien,
17:36 dans "Fabricot Ministère", etc.
17:38 Donc je me suis débrouillé.
17:39 Mais là je suis content de jouer à Paris,
17:41 pour ça que je suis ravi d'être au Théâtre de Passy,
17:43 parce que je n'avais pas mis les pieds sur scène à Paris depuis 6 ans.
17:46 Enfin depuis 5 ans si on compte le one-man show.
17:48 Et donc là je suis très heureux, parce que d'abord j'adore ce théâtre.
17:51 - Oui il est très bien.
17:52 - Il est charmant.
17:53 - Très joli théâtre, je le dis aux auditeurs.
17:55 La passion passée par la rue de Passy.
17:57 - Et c'est la première fois que vous jouez avec Menez ?
18:00 - Avec Menez, oui c'est la première fois.
18:02 - Oui je trouve que votre duo est complètement atypique.
18:04 - Ah oui c'est...
18:05 - Mais juste pour revenir à ça,
18:07 juste pour parler de votre duo,
18:08 est-ce que vous avez eu la tentation de dire
18:10 "tiens je vais trouver peut-être quelqu'un"
18:12 parce que l'univers est quand même...
18:14 on est 6 milliards d'habitants, ou 7 milliards.
18:16 Vous n'avez pas pensé "tiens je vais trouver quelqu'un avec qui peut-être je vais...
18:19 ça va matcher" ou dit "non c'est fini on l'a fait puis ça va" ?
18:21 - Non oui c'est ça, c'est-à-dire que j'ai voulu dans un premier temps
18:25 faire un one-man show, pour voir ce que ça donnait.
18:27 J'ai vu d'ailleurs la difficulté du one-man show,
18:29 que l'on mésestime complètement quand on fait un duo,
18:32 parce qu'un duo finalement, c'est du théâtre.
18:35 C'est pareil qu'on soit 2 ou 18, c'est pareil.
18:38 En revanche le one-man show, vous n'avez pas le droit
18:41 de laisser un blanc 3 secondes.
18:46 Bon, ça m'a appris ça aussi, c'est un excellent exercice.
18:49 D'ailleurs je le pratique aussi un petit peu de temps en temps,
18:52 parce que je fais parallèlement à tout ça,
18:54 un spectacle avec Paul Dureau et Gilles Détroit,
18:57 qui s'appelle "Le parti du rire".
19:00 En province on fait chacun une demi-heure de spectacle.
19:03 Donc là j'ai l'occasion, voilà.
19:05 Donc je pratique encore mon one-man show.
19:07 - Et vous serez en tournée dans toute la France avec ce spectacle à partir de la rentrée.
19:10 Merci cher Valie, on va se retrouver dans un instant sur Sud Radio,
19:13 avec Véronique Genest, elle va nous parler du festival "Corse en scène"
19:16 qu'elle a créé il y a 3 ans et qui aura lieu à Calvi du 17 au 21 juillet prochain.
19:21 A tout de suite.
19:24 Sud Radio, la culture dans tous ses états. André Bercoff, Céline Alonso.
19:28 Sud Radio, la culture dans tous ses états. André Bercoff, Céline Alonso.
19:34 [Musique]
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20:07 - Et oui, Florent Pagny et Patrick Fiori, André Bercoff qui rend hommage à l'île de beauté
20:11 où nous allons nous rendre tout de suite en direct sur Sud Radio
20:14 pour donner la parole à Véronique Genest.
20:16 Alors bonjour à vous Véronique et merci d'être avec nous sur Sud Radio.
20:20 Alors il y a 3 ans, vous avez créé le festival...
20:23 - Bonjour Véronique. - Salut André, ça va ?
20:25 - Salut Philippe. - Bonjour Véronique.
20:27 Alors j'ai un excellent souvenir, je le dis en préalable,
20:30 un excellent souvenir du festival de Calvi.
20:32 On est allé il y a 2 ans avec Rebecca Hampton et Julie Arnold dans Panic au ministère.
20:36 C'est un souvenir mémorable.
20:38 - Ah oui, alors ce festival Véronique, vous l'avez créé il y a 3 ans,
20:42 donc on l'a dit, festival Corse en scène, il aura lieu du 17 au 21 juillet au Théâtre de Verdure de Calvi.
20:48 Quelles artistes vont se produire cette année Véronique, dites-nous ?
20:51 - Cette année j'ai 5 soirées, j'ai 5 soirées, il y a beaucoup d'artistes,
20:55 parce que j'ai 11 spectacles.
20:57 En introduction, j'ai une heure de scène pendant que les gens s'installent et qu'ils viennent revoir à la buvette.
21:03 J'ai une fille qui s'appelle Laurence et qui a fait un très bel album sur les chansons de Gainsbourg.
21:07 Plus des intervenants comme ça multiples qui vont venir proposer.
21:11 C'est un peu une scène ouverte.
21:13 Et puis ensuite, j'ai à 21h30, alors le lundi j'ai des pièces de théâtre, j'ai des stand-up,
21:20 j'ai un duo, les Chevaliers du Ciel qui viennent de faire les municipaux la revanche.
21:27 En fait, c'est un festival de spectacles vivants parce que j'ai aussi eu stand-up avec Karine Dubernay,
21:36 et deux pièces de théâtre et de la musique.
21:38 - Véronique, est-ce que...
21:41 - J'ai deux pièces de théâtre cette année, j'ai choisi un fado.
21:44 - Ah oui, c'est bien.
21:45 Véronique, l'esprit du festival c'est quoi ?
21:48 C'est très très varié, c'est plutôt le rire, la bonne humeur ou c'est le tout ?
21:54 C'est quoi l'esprit ?
21:56 Ah, on vous entend plus là.
21:59 - C'est plutôt le rire, la bonne humeur.
22:00 - D'accord.
22:01 - C'est plutôt basé sur le rire, la bonne humeur quand même.
22:03 - Oui.
22:04 - Ah bon ?
22:05 - Non, ça va, ça y est, on vous entend Véronique.
22:07 - C'est bon ?
22:08 - On vous entend.
22:09 - Ça va ?
22:10 - Très bien.
22:11 - Vous m'entendez ?
22:12 - Très bien.
22:13 - Ok.
22:14 Donc c'est plutôt basé sur le rire, la bonne humeur bien sûr.
22:16 Allô ?
22:17 - Oui, oui, on vous entend.
22:18 - Très bien, quoi.
22:19 - On vous entend, allez-y, allez-y.
22:20 Allez-y, pas de problème.
22:21 - Vous m'entendez ?
22:22 - Très bien, on vous entend, oui.
22:24 Apparemment, elle n'a pas le retour, mais…
22:26 - Donc oui, c'est basé sur le rire, la bonne humeur bien sûr.
22:28 Ce sont…
22:29 C'est des…
22:30 C'est des…
22:31 C'est des…
22:32 C'est des spectacles.
22:33 Alors il y a un Fédo qui est vraiment au boulevard…
22:36 Enfin, on dirait même Vaudville avec les portes qui claquent, qui est mort de rire.
22:41 Qui est vraiment M. Chasse, en fait, qui a une adaptation de M. Chasse,
22:44 parce qu'il a réduit le nombre de comédiens.
22:46 Il y a Redoutable, qui est une pièce mise en scène par Jean-Luc Moreau,
22:49 qui elle est beaucoup moins…
22:50 Forcément, l'humour, c'est de l'humour très grinçant et un peu méchant.
22:54 Mais c'est extrêmement drôle, porté par trois comédiennes merveilleuses,
22:57 dont une que le public connaît bien,
22:58 parce qu'Ariane Séguillon, elle joue dans Demains Appartiens sur TF1.
23:01 Et puis, après, je vous disais, Les Chevaliers du Fiel, bien sûr.
23:04 La petite culotte qui fait un énorme concert avec son nouvel album,
23:07 qui ici, on l'appelle ça, c'est notre chouchou nostral.
23:10 C'est vraiment…
23:11 Il a démarré…
23:12 Il est corse et il a explosé en Corse, donc voilà, il est très attentu.
23:16 Et puis ensuite, il y a Karine Dubernay, qui va nous faire son One Woman Show.
23:20 Et ensuite, le soir, à partir de 23h,
23:22 à part le soir de la petite culotte, qui lui, jouera à 23h,
23:25 mais les autres soirs, c'est à 11h du soir,
23:27 il y a des spectacles, enfin des spectacles de musique,
23:30 et que de la musique, sous Montanov, Coco Pops,
23:33 puis les groupes corse qui viennent nous chanter,
23:35 et du corse et d'ailleurs, d'ailleurs, des groupes formidables qui sont très connus.
23:39 Dites-moi, Véronique, vous avez créé ce festival en 2021,
23:43 c'était quand même un sacré pari de l'organiser cette année-là, non ?
23:46 Oui, avec le Covid !
23:49 Oui, c'était surtout l'occasion,
23:51 parce que comme moi, j'avais deux pièces de tête qui se sont arrêtées,
23:54 la première, la tournée s'arrêtait,
23:56 ça faisait très longtemps que je voulais faire ce festival et je manquais de temps.
23:59 Et en fait, finalement, le Covid m'a donné le temps de le faire,
24:02 parce que j'ai arrêté une tournée en plein milieu…
24:06 d'ailleurs, j'ai terminé la dernière date en Corse, à Porto Vecchio,
24:11 et puis ensuite, j'ai commencé une pièce à Paris,
24:14 j'ai à peine joué 20 jours et ça s'est arrêté une deuxième fois.
24:17 Et c'est un matin où j'ai écouté la radio
24:19 et j'ai entendu le ministre de la Culture, en février, par là,
24:22 qui disait "on va rouvrir les salles de spectacle en plein air, assis",
24:26 parce que cette fois-ci, le virus, il était en l'air,
24:29 au lieu d'être en bas où il fallait être debout,
24:31 enfin, je ne savais pas trop où il était ce virus,
24:33 mais en tous les cas, cette fois-ci, il fallait être assis en plein air,
24:36 et j'ai appelé le ministre de la Culture pour leur dire "voilà,
24:38 je vais faire un festival", ils ont dit "on vous suit".
24:41 - Génial. Véronique Genèse, vous partagez du moins votre vie
24:44 entre Paris et la Corse depuis 27 ans, vous vivez à Lumiaux,
24:47 vous avez eu un véritable coup de foudre pour la balagne, racontez-nous.
24:51 - Oui, je la connais depuis beaucoup plus longtemps, en fait.
24:55 Moi, depuis les années 80, je viens tout le temps en Corse,
24:58 j'avais des amis corses qui m'invitaient tout le temps
25:00 dans leur appartement à Ajaccio, donc en Cargèze,
25:03 on avait plein de copains dans le coin,
25:06 et puis un jour, une copine m'a invitée à Calenzan,
25:10 tout à côté de Calvi, j'ai passé un été merveilleux
25:14 avec Pierre Richard, avec plein d'amis,
25:17 comme ça on avait amené nos motos,
25:19 et on a fait des virées dans toute la Corse,
25:21 et je suis vraiment tombée amoureuse de la balagne,
25:23 parce que je trouvais que c'était un côté très...
25:25 elle est beaucoup plus populaire, la balagne,
25:27 c'est un côté très familial, avec cette grande plage de Calvi
25:30 qui part en plaine très douce,
25:32 où les enfants peuvent jouer sans danger,
25:35 avec ce temps, béni des dieux,
25:37 parce qu'en fait, il y a une sorte de micro-climat ici,
25:40 le vent chasse toujours les nuages,
25:42 il fait toujours doux, même quand il fait très chaud,
25:45 il fait toujours chaud, même quand il fait froid,
25:48 et puis les amis, les copains, j'en ai maintenant beaucoup,
25:52 donc la chose s'est inversée au fur et à mesure
25:55 que mon métier me laissait un petit peu plus de temps.
25:58 - Est-ce que vous vous sentez plus en...
26:00 vous parliez effectivement sans danger, vous dites,
26:02 vous vous sentez plus en sécurité en Corse
26:04 que sur le continent, Véronique Jeuneste ?
26:06 - Oui, on est très en sécurité ici, on se sent très bien,
26:10 moi, j'ai jamais ressenti aucun danger,
26:13 on est très amis, avec la gendarmerie, la police,
26:17 on se salue, c'est très... beaucoup de proximité,
26:20 moi j'aime la proximité, j'aime les gens,
26:22 et en fait ici tout est simple,
26:24 quand vous voulez à Paris, quand vous voulez des trucs sur l'EDF,
26:27 il faut, je sais pas, faire des trucs pendant des années,
26:31 sur Internet, ici vous allez à l'EDF,
26:34 vous voyez la figue, vous parlez une demi-heure avec elle,
26:37 - Vive le contact, vive le contact !
26:39 - Et c'est que du contact, voilà, tout est contact,
26:41 à tous les niveaux, donc ça, moi je voudrais qu'on retrouve ça partout,
26:44 tellement c'est agréable le contact.
26:46 - Oui, mais voyez Véronique, en ce moment,
26:48 c'est pas du tout la tendance, c'est numérique,
26:50 vous avez vu à l'aéroport,
26:52 il y a plus personne au guichet,
26:55 il y a plus personne partout, non non c'est fini,
26:57 plus de contact, alors heureusement que la Corse...
26:59 - Ici il y a, ici, ici il y a,
27:01 on a du contact partout, c'est pour ça que c'est vraiment extraordinaire,
27:04 c'est ça, c'est l'humain, c'est l'humain ici,
27:07 c'est la salle humain.
27:09 - Oui, Véronique Genest, la Corse ne s'est pas embrasée
27:12 suite à la mort du jeune Nahel,
27:15 comment vous l'expliquez,
27:18 comment ont réagi les Corses qui vous entourent ?
27:20 - La Corse est restée calme, apparemment en tout cas.
27:22 - La Corse est calme parce que la Corse,
27:24 elle est très, elle est très,
27:27 elle est nationaliste la Corse,
27:29 donc elle s'occupe de ses fesses, et puis
27:31 c'était pas ici, donc à la limite c'était pas ici,
27:34 c'était loin d'eux, quoi, c'était un peu comme si vous disiez,
27:37 "bah tiens, l'Italie s'est pas embrasée,
27:40 eux ils se considèrent français bien sûr,
27:42 parce qu'ils sont français,
27:44 c'est normal, mais en même temps
27:46 ils se considèrent avant tout corse,
27:48 et ils gèrent bien leurs problèmes ici,
27:50 je veux dire, on n'a pas ici,
27:52 même s'il y a énormément,
27:54 certainement, il y a un gros pourcentage
27:56 d'immigration ici quand même,
27:58 mais je sais pas,
28:00 moi tous ceux que je connais en tous les cas
28:02 qui sont issus de cette immigration sont très,
28:04 peut-être que c'est la température,
28:07 peut-être que c'est parce que aussi
28:09 ils savent que les Corses c'est pas des gens
28:11 qui se laissent marcher sur les pieds,
28:13 donc les choses sont dans une sorte de,
28:15 c'est plutôt sympa,
28:17 on vit bien ensemble, je trouve, perso,
28:19 maintenant peut-être que certainement
28:21 il y a des grandes villes où ça se passe moins bien,
28:23 je sais pas, mais ici on ressent pas,
28:25 je ressens pas moi cette lourdeur
28:27 de...
28:29 - La tension n'est pas du tout la même
28:31 que sur le continent, ou à Paris ou ailleurs,
28:33 c'est pas la même tension.
28:35 - De loin Véronique Genest,
28:37 comment avez-vous vécu ces émeutes
28:39 qui ont enflammé la France, suite à la mort
28:41 d'Yohann Nael ?
28:43 - Ah mais moi j'étais à Paris, parce que j'ai passé
28:45 à Paris, là je viens de rentrer,
28:47 j'étais à Paris,
28:49 je sais pas où,
28:51 j'ai été à Paris pendant cette période-là,
28:53 un petit moment, je suis partie juste au bon moment
28:55 apparemment,
28:57 comment j'ai ressenti ça ?
28:59 Très très mal, comme tous les Français, je pense,
29:01 à plein de niveaux, parce qu'on peut pas
29:03 être manichéen dans ces histoires,
29:05 on peut pas, parce qu'en fait on essaie de tout mélanger,
29:07 de tout mettre sous le même
29:09 prisme,
29:11 alors qu'il y a
29:13 alors qu'il y a vraiment, je pense, des choses,
29:15 trois choses très différentes, la première
29:17 c'est ce meurtre,
29:19 ou c'est cette bavure,
29:21 ou c'est simplement cette légitimité,
29:23 ça on en sait rien,
29:25 et je ne veux pas en présager,
29:27 toujours est-il que ça, c'est une question
29:29 qui se pose, est-ce que la loi est bonne,
29:31 parce que c'est un truc dans le cadre de la loi,
29:33 je veux dire, est-ce qu'il a tiré
29:35 dans le cadre de la loi,
29:37 est-ce que la loi va lui donner raison ou tort,
29:39 et ça on peut pas en présager,
29:41 c'est à la loi qu'il dira,
29:43 et là, à ce moment-là, est-ce que cette loi est bonne,
29:45 et est-ce qu'on doit la garder, voilà, ça c'est une chose.
29:47 Ensuite les émeutes, on s'est tous bien rendu
29:49 compte que ça n'avait strictement rien à voir,
29:51 puisque le policier avait été mis en prison,
29:53 ça n'avait pas grand-chose à voir, c'était juste
29:55 un prétexte pour embraser la France,
29:57 et ça c'est un autre
29:59 principe, à mon sens
30:01 c'est totalement autre chose, c'était juste une
30:03 excuse, parce que nous on fait des marches blanches,
30:05 quand on veut,
30:07 et on aurait tous été à la marche blanche de ce pauvre garçon,
30:09 je veux dire, voilà,
30:11 et finalement ça ne les a pas
30:13 servi, ça les a plutôt desservis à mon sens,
30:15 donc c'était plutôt là,
30:17 des gens qui détestent la France et qui sont sans arrêt
30:19 en train d'essayer de mettre
30:21 à porte à faux notre
30:23 République, qui en sont
30:25 la cause, et puis le troisième fait,
30:27 c'est pourquoi ça s'est arrêté, on parle
30:29 de ça s'est arrêté à cause de la drogue, parce que
30:31 ils ont mis le holà, mais ce serait pas
30:33 ça qu'il faut régler en premier, parce que
30:35 les gosses dans les cités,
30:37 ils ne vont plus à l'école, ou est-ce
30:39 qu'ils deviennent volants, etc,
30:41 parce que tout à coup ils se sentent
30:43 totalement puissants à cause
30:45 de ces réseaux de drogue qui tiennent tout,
30:47 et que finalement, ils ont une filière
30:49 toute trouvée pour bosser,
30:51 moi je pense que c'est le premier
30:53 truc à régler, c'est
30:55 le trafic de drogue et l'éducation,
30:57 l'éducation scolaire,
30:59 et s'il y a des endroits où il faut le faire,
31:01 c'est là. - Vaste programme. - Et oui, on parle de
31:03 sanctionner financièrement les parents
31:05 des émeutiers, êtes-vous pour qu'on
31:07 durcisse la loi, Véronique ?
31:09 - Moi je sais pas s'il faut sanctionner,
31:11 je sais pas si ça servira
31:13 à grand chose, on a mis tellement de
31:15 pansements sur cette jambe de bois que
31:17 finit par, les pansements
31:19 sur les pansements, ça n'a jamais changé rien.
31:21 Non, moi je pense que maintenant c'est
31:23 beaucoup plus de l'ordre de l'éducation, et que c'est à nous
31:25 à prendre les choses en main, et je pense que ces
31:27 enfants là, qui font la bordelle, ou les
31:29 trafics de drogue, etc, et qui doivent être
31:31 à l'école, il faut les
31:33 isoler, il faut créer des pensionnats,
31:35 qu'ils soient pas des prisons mais des centres éducatifs,
31:37 on leur apprend.
31:39 On les fait étudier, étudier,
31:41 voilà, simplement il faut qu'ils fassent des études,
31:43 et leur prouver qu'ils s'en sortiront
31:45 par l'étude, et moi je pense qu'il n'y a
31:47 pas de sanction autre à trouver que
31:49 de les obliger à travailler et à faire
31:51 des études. - Vaste programme.
31:53 - Et donc peut-être les retirer, quoi.
31:55 - J'aimerais savoir ce qu'en pense Philippe.
31:57 Alors on est sortis du théâtre, justement. - Oui, oui,
31:59 non mais je trouve que ce que dit Véronique est tout à fait
32:01 juste, oui, il y a effectivement un problème
32:03 de drogue, de trafic en tout genre,
32:05 et puis c'est vrai que nos gouvernants depuis des
32:07 décennies ont été un peu imprévoyants.
32:09 Alors, "Qui sème le vent
32:11 récolte la tempête."
32:13 Bon, c'est une phrase un peu
32:15 un peu sibylline, c'est une espèce de
32:17 porte de sortie, parce que...
32:19 Mais... évidemment
32:21 ça nous pendait au nez
32:23 tout ça, et... - Ça fait
32:25 quelques décennies déjà. - Oui, ça fait quelques
32:27 décennies, oui, oui, c'est ça.
32:29 Mais c'est vrai ce que dit Véronique.
32:31 Il faut que l'éducation
32:33 prenne une part...
32:35 C'est très drôle,
32:37 j'ai entendu l'autre jour
32:39 le ministre de la Justice, Dupond-Boréti,
32:41 qui finalement est tombé dans un discours
32:43 qui n'est pas habituel
32:45 chez lui. Il disait "Mais moi quand j'avais 12 ans,
32:47 je travaillais, j'allais pas...
32:49 j'allais pas folâtrer
32:51 dans la rue, etc." Et c'est amusant d'entendre
32:53 ce monsieur qui a toujours
32:55 eu un langage très différent de tout ça,
32:57 qui était dans une tradition un peu gaucho
32:59 post-68a, etc.
33:01 - Il était avocat à l'époque. - Oui, bien sûr.
33:03 Et donc, il y a
33:05 des gens qui vont peut-être prendre conscience
33:07 qu'il faut revenir à ce qu'on appelle
33:09 les fondamentaux.
33:11 - Le problème est de savoir si on n'a pas déjà
33:13 changé de fondamentaux, mais c'est une autre
33:15 question. - Comme avait dit Macron
33:17 l'année dernière, on a changé de paradigme.
33:19 Alors ça, ça me faisait beaucoup rire, parce qu'il a
33:21 employé un mot du langage
33:23 philosophique, alors j'imaginais
33:25 qu'est-ce qu'il a dit, Robert ? "On a changé de paradigme."
33:27 Bon, très bien. - Mais nous irons
33:29 tous au paradigme. - On ira tous au paradigme.
33:31 - Mais nous irons tous au paradigme, bien sûr.
33:33 Le paradigme perdu. - Le paradigme, oui.
33:35 - Véronique Genest, une réaction
33:37 au propos de Philippe.
33:39 - Oui, oh, bah...
33:41 C'est en fait très compliqué, parce qu'on peut
33:45 tous avoir des idées, comme ça, moi-même,
33:47 j'aimais des choses,
33:49 mais je pense que le problème est très, très, très,
33:51 très complexe, et c'est pas
33:53 des mots, comme disait Philippe, qui vont résoudre
33:55 les choses, surtout que souvent, les mots
33:57 employés sont pas forcément accessibles à tout le monde.
33:59 Je trouve qu'on vit dans
34:01 un monde noir, et c'est un mot aussi,
34:03 trop manichéen, c'est-à-dire que
34:05 tout est gris, tout est noir ou tout est blanc,
34:07 alors qu'en fait, il y a beaucoup de nuances,
34:09 et j'aimerais qu'on nuance
34:11 toujours beaucoup plus les propos,
34:13 qu'on essaye de...
34:15 Parce que c'est vrai que...
34:17 Malheureusement,
34:19 c'est vrai que ces bandes-là
34:21 qui foutent le bordel partout
34:23 et qui mettent la France à feu et à sang,
34:25 c'est une poignée, certainement,
34:27 une poignée par rapport à tous ceux qui sont là.
34:29 Mais le vrai problème, c'est que même pour
34:31 casser les deux tours, il a fallu une poignée
34:33 de mecs pour mettre un pays
34:35 à feu et à sang, il faut des poignées de mecs.
34:37 Il faut des poignées de mecs qui osent, et quand il y a rien
34:39 en face qui s'oppose,
34:41 c'est une poignée de mecs qui met en danger l'État.
34:43 Et moi, je pense que
34:45 puisque c'est une poignée de mecs,
34:47 et puisque les gens disent que c'est une poignée de mecs,
34:49 on a tout à fait les moyens de les faire taire.
34:51 Et de les rééduquer.
34:53 Et de les mettre au point.
34:55 Véronique Genest sera la prochaine
34:57 ministre de l'Intérieur.
34:59 Nous allons nous y employer.
35:01 On espère.
35:03 Je vote pour vous, Véronique Genest.
35:05 On va se retrouver dans un instant sur Sud Radio.
35:07 Et on va donner la parole
35:09 aux auditeurs au 0826 300 300.
35:11 A tout de suite.
35:13 [Musique]
35:15 Sud Radio, la culture dans l'air.
35:17 Sud Radio, la culture dans tous ses états.
35:19 André Bercoff, Céline Alonso.
35:21 [Musique]
35:23 Et per la peine
35:25 ne disons pas
35:27 qu'elle
35:29 les met
35:31 dans nos pensées.
35:33 [Musique]
35:35 Qu'elle
35:37 les met dans nos méritiers.
35:39 [Musique]
35:41 Les soirées
35:43 [Musique]
35:45 Eh oui, Ivrini sur Sud Radio.
35:47 Nous sommes en direct avec Christophe
35:49 qui nous appelle de Aix-en-Provence.
35:51 Bonjour à vous, Christophe.
35:53 Bonjour à tout le monde.
35:55 Bonjour à la Disney.
35:57 Bonjour à la Noël.
35:59 Moi, je devrais dire à Écolita.
36:01 Et quant à vous, André,
36:03 vous avez du coffre, puisque c'est
36:05 l'anagramme.
36:07 Et pour monsieur Philippe
36:09 de La Cepalette, il y a du hippie
36:11 dedans.
36:13 Voilà.
36:15 Qu'est-ce que j'ai à vous dire ?
36:17 Qu'est-ce que vous avez à nous dire ?
36:19 D'abord, je suis très
36:21 heureux de passer pour la
36:23 dernière, mais pas,
36:25 je te lis.
36:27 Et
36:29 je voulais dire quelque chose
36:31 à nos célèbres palettes.
36:33 Les 5 dernières minutes,
36:35 mais encore faut-il
36:37 qu'il soit d'accord votre acolyte,
36:39 parce que autrement, ça sera de la gesticulation.
36:41 Mais les 5 dernières minutes,
36:43 on ferait pas mal.
36:45 - Les 5 dernières minutes ?
36:47 - Eh oui, vous connaissez les 5 dernières minutes.
36:49 - Bien sûr. Vous voulez qu'on reprenne
36:51 les 5 dernières minutes, c'est ça ?
36:53 - Je ne crois pas, moi je ne vois rien.
36:55 - C'est une très bonne idée. D'ailleurs, il y a une allusion
36:57 dans la pièce de
36:59 Conan Doyle.
37:01 Allusion faite par Sherlock Holmes,
37:03 qui trouve
37:05 la clé de l'énigme,
37:07 et il dit "bon sang, mais c'est bien sûr"
37:09 et il dit "mais on n'est pourtant pas
37:11 dans les 5 dernières minutes de l'enquête"
37:13 et donc le public... Mais c'est une très bonne idée
37:15 à soumettre aux producteurs de télévision française.
37:17 - C'est vrai.
37:19 - Je suis toujours en colère.
37:21 Et quant à Mme Genest,
37:23 eh bien oui,
37:25 la Corse, c'est en fait 30 ou 40 ans...
37:27 Alors, il ne faut pas
37:29 être ancien combattant,
37:31 ou dire qu'avant c'était mieux
37:33 que maintenant. Mais oui,
37:35 il y a 30-40 ans, la France
37:37 était un petit peu plus
37:39 apaisée que maintenant.
37:41 - C'est vrai. En même temps,
37:43 il y a 80 ans, elle était
37:45 beaucoup moins apaisée, vous savez.
37:47 C'est ce qu'on appelle les montagnes russes, ça.
37:49 - Voilà. C'est cyclique.
37:51 - Excusez-moi, Mme Genest,
37:53 je voulais dire quelque chose.
37:55 Ce n'est pas la jeunesse du musulman
37:57 qui doit être...
37:59 Nous devons montrer du doigt.
38:01 Toutes les...
38:03 Les élites,
38:05 je n'aime pas le mot,
38:07 mais tous ceux qui dirigent ce pays sont complètement décadents.
38:09 - Après, écoutez...
38:11 - C'est un peu tout,
38:13 c'est un peu les deux.
38:15 On va dire 50-50,
38:17 parce que franchement, on ne va pas
38:19 enlever la responsabilité.
38:21 Il y a de la responsabilité de chaque côté.
38:23 - C'est vrai.
38:25 Comme disait quelqu'un, il y a les racailles d'en haut
38:27 et les racailles d'en bas.
38:29 Il ne faut pas négliger les uns,
38:31 ni les autres.
38:33 - Merci Christophe d'être intervenu sur Sud Radio.
38:35 Véronique Genest,
38:37 vous allez développer d'autres projets culturels en Balagne ?
38:39 - Oui, certainement.
38:41 Je pense à monter
38:43 une école,
38:45 et je commençais déjà à donner quelques cours.
38:47 J'ai eu pas mal de gens
38:49 qui s'intéressent et qui sont d'ailleurs pas mal.
38:51 Donc peut-être...
38:53 J'espère monter des résidences,
38:55 parce qu'il y a un théâtre qui se construit,
38:57 qui est en place. J'espère pouvoir faire pas mal
38:59 de choses avec la région.
39:01 C'est en marche. Bon, ça prendra le temps que ça prendra.
39:03 - Et Véronique ?
39:05 - Pour le moment, je vais rentrer à Paris en octobre
39:07 pour jouer, et probablement moi aussi,
39:09 au théâtre de Passy d'ailleurs.
39:11 - Ah super ! Ça va être "The place to be".
39:13 - Avec Daniel Russo.
39:15 - Très bien.
39:17 - Une pièce très drôle.
39:19 On est en train de mettre ça au point.
39:21 - Véronique,
39:23 il faudra faire ce spectacle
39:25 un jour. C'est les femmes
39:27 de la Fontaine en Corse. Je vais vous le dire
39:29 en hommage à vous et en hommage à Philippe.
39:31 Voilà. Un corbeau
39:33 corse fauche la devanture
39:35 d'une crémière corse, un fromage corse.
39:37 Et son vol, de son lourd vol
39:39 de corbeau corse, se posait
39:41 sur un arbre corse. L'affaire,
39:43 ce corse. Chez Fluax-Ajaccio,
39:45 of corse. Et la crémière qui avait vu les femmes
39:47 de la Fontaine, qui comme chacun sait, n'étaient pas corse
39:49 du tout, s'approche de l'arbre et dit "Eh ben,
39:51 monsieur le corbeau, que vous êtes jolie,
39:53 vous ressemblez beau. Ma parole, si votre
39:55 image se rapporte à votre plumage,
39:57 le corbeau la regarde, met le fromage
39:59 sous son aile et dit "Té, tu me prends
40:01 pour un corbeau du continent ?"
40:03 - C'est très bon.
40:05 C'est très bon.
40:07 - Elle est super mignonne. - Elle est gentille.
40:09 - Elle est bien. - Elle est très bien.
40:11 - Philippe Chevalier, vous serez en tournée dans
40:13 toute la France à la rentrée
40:15 avec plusieurs spectacles. Vous avez parlé effectivement
40:17 du parti d'Henri, mais il y a aussi "Embrasse-moi
40:19 idiot". - Il y a "Embrasse-moi idiot", une pièce de Didier
40:21 Caron qui va partir...
40:23 On fait quelques dates
40:25 avant Noël et puis après,
40:27 il y a une vingtaine de dates aussi.
40:29 Je suis à la fois avec
40:31 Conan Gold et Sherlock Holmes
40:33 et Bernard Menez et on s'amuse
40:35 beaucoup. Et puis avec le parti du rire
40:37 avec Paul Durot et Gilles Détroit
40:39 et puis voilà. Donc j'ai plusieurs
40:41 cordes à mon arc. C'est formidable.
40:43 - C'est formidable et on voudrait vraiment remercier
40:45 Véronique Genest, vraiment, de Corse
40:47 et on ira bientôt en Corse
40:49 et vous, Philippe Chevalier
40:51 d'être avec nous. Écoutez, c'est...
40:53 Je voulais vous dire, c'est la dernière émission
40:55 de la saison. - De la saison, bien sûr.
40:57 - C'est la dernière, oui, oui. On va se retrouver
40:59 donc fin août
41:01 et en attendant, je dis ça
41:03 d'abord, je voulais remercier tous les auditeurs
41:05 vraiment, ils nous ont aidés,
41:07 ils étaient là. Vous savez,
41:09 une chose, on aime et Bercov dans tous
41:11 les états, en particulier, mes
41:13 Sud Radio, tous Sud Radio, c'est la radio
41:15 libre et moi je remercie
41:17 Luciane, Christian Latouche,
41:19 je remercie Patrick Roger, je remercie
41:21 toutes les équipes qui ont travaillé avec nous
41:23 pour faire de cette radio, je vais vous dire,
41:25 on ne s'est jamais ressenti aussi libre
41:27 que dans cette radio. C'est vraiment une radio
41:29 libre où toutes les opinions peuvent
41:31 se rencontrer. On n'a pas d'oukaz,
41:33 on n'a pas de gens qu'on écarte,
41:35 on n'a pas de gens qu'on met à l'index,
41:37 on n'a pas une doxa dominante,
41:39 on est vraiment totalement libre
41:41 et tous les dimanches, vous allez écouter
41:43 le Best of Bercov, si ça vous a mis,
41:45 tout l'été, de 13 à 14h,
41:47 et puis le 28 août,
41:49 on se retrouve et je vais vous dire
41:51 deux choses d'abord, la liberté
41:53 ne s'use que sinon, on ne s'en sert pas.
41:55 Ne jamais oublier cela,
41:57 et puis avoir toujours question
41:59 à tout. Méfiez-vous
42:01 de ceux qui ont réponse à tout,
42:03 mais ayez toujours le questionnement
42:05 le plus total et vraiment
42:07 vive la liberté.
42:09 - Véronique Jeunesse, un mot
42:11 - On dit toujours aussi,
42:13 quand le silence se fait,
42:15 la liberté s'en va.
42:17 - Exactement.
42:19 - Véronique Jeunesse et Philippe Chevalier,
42:21 allez-y un petit mot avant qu'on conclue.
42:23 - Moi je dis au revoir et je dis
42:25 à bientôt, on se reverra en octobre
42:27 pour la pièce de théâtre à Paris.
42:29 Bonne vacances à tous.
42:31 - Et Véronique,
42:33 bon festival de Calvi,
42:35 dont je garde vraiment un excellent souvenir
42:37 il y a trois ans, il y a deux ans.
42:39 - Je rappelle que le festival Corse en Seine
42:41 a lieu à Calvi du 17 au 21
42:43 juillet, que la pièce Sherlock Holmes
42:45 et l'affaire Dupont de Thor
42:47 se jouent tout l'été. Philippe Chevalier
42:49 au théâtre de Passy à Paris.
42:51 - Mercredi au dimanche. - Exactement.
42:53 Chers auditeurs, si vous aimez
42:55 le jazz, rendez-vous
42:57 à Marseille au festival des Cinq Continents
42:59 aussi, qui commence demain
43:01 et qui dure jusqu'au 27
43:03 juillet. Il y aura Marcus Miller,
43:05 Gilberto Gil et Diana Reeves
43:07 qui produiront "Bel été"