Avec Nathalie Arthaud, porte-parole de Lutte Ouvrière
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##L_INVITE_POLITIQUE-2024-09-27##
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NewsTranscription
00:00Sud Radio, l'invité politique, Jean-Jacques Bourdin.
00:07— Nathalie Arthaud est notre invitée ce matin, porte-parole de Lutte Ouvrière.
00:10Bonjour Nathalie Arthaud. — Bonjour.
00:12— Sur Sud Radio, nous donnons la parole à tout le monde, et j'y tiens absolument.
00:16C'est la raison pour laquelle je tenais à inviter Nathalie Arthaud.
00:21Vous êtes la véritable extrême-gauche, Lutte Ouvrière.
00:24Donc je vous dis ça parce qu'on traite les filles sans cesse d'extrême-gauche.
00:28Vous êtes la véritable extrême-gauche. — Elle s'en défend, d'ailleurs. Elle s'en défend.
00:31— Elle s'en défend, oui. Enfin... — En expliquant que non, pas du tout.
00:35Eux, ils veulent gérer la société, cette société capitaliste.
00:40Et nous, oui, Lutte Ouvrière, nous voulons la renverser. Voilà.
00:44Nous pensons que cette société capitaliste nous mène à la barbarie.
00:48Je crois qu'on y est même, en fait, les deux pieds dedans, quand on voit tout ce qui se passe
00:53aux quatre coins du monde, à la fois les guerres, mais à la fois aussi ces inégalités ahurissantes,
00:57ces SSS, ce pourrissement général de la société.
01:02— Vous voulez renverser la société capitaliste. Bien. Pour la remplacer par quelle société, Nathalie Arthaud ?
01:10— Écoutez, là, vous voyez, si on prend toutes les discussions sur l'actualité, cette dette, 3 000 milliards, etc.,
01:17où on nous explique qu'il va falloir encore faire des sacrifices, on nous dit « Voilà, il n'y a pas d'argent,
01:24la situation est catastrophique, dramatique, etc. », mais en même temps, l'argent dégouline à un pôle de la société.
01:30Il s'accumule comme jamais, en réalité. Vous savez, entre 2017 et aujourd'hui, il y a 1 000 milliards de dettes.
01:38Mais dans le même temps, les 500 plus grandes fortunes du pays ont été multipliées par deux, par deux.
01:44On a eu un record des dividendes versés, un record des profits des grands groupes,
01:51et donc un pouvoir de plus en plus implacable, je dirais, des multinationales, des transactionnaires, etc.
02:00Regardez ce qui s'est passé hier. On a eu l'annonce que l'Actalis, c'est-à-dire la famille Beignet,
02:04une famille de milliardaires, avait décidé, du jour au lendemain, d'arrêter la collecte de 450 millions de litres de lait.
02:14— Bon, c'est pas du jour au lendemain, c'est étalé jusqu'en 2030.
02:17— Vous avez aujourd'hui 500 producteurs de lait qui savent pas comment ils vont vendre leur lait.
02:21Donc toute la société, elle vit sous une dictature, cette dictature du grand capital.
02:26C'est vrai pour les petits producteurs, pour les agriculteurs, et c'est vrai aussi, bien sûr, du monde du travail.
02:31C'est vrai de tous les salariés qui se retrouvent là, peut-être, enfin, sous la menace de licenciement.
02:36— Pour vous, c'est clair, nous vivons sous dictature.
02:38— Du grand capital, sous dictature où il y a une classe sociale qui impose son pouvoir.
02:43— Nous sommes en dictature. Nous sommes en dictature.
02:45— Oui, en dictature, pas la dictature d'Emmanuel Macron, en dictature de ces grands actionnaires, là,
02:51qui mettent la société en coupe réglée, voilà, qui imposent leurs lois.
02:55Et leurs lois, c'est faire du profit, faire du fric, toujours et encore.
02:58— Nathalie Arthaud, Nathalie Arthaud, 1 000 milliards de dettes, 500 milliards dû à la réforme des retraites.
03:03Pas à la réforme, aux retraites. Hein ? Eh oui.
03:07— Non, je vois pas, là. — 500 milliards, si, bien sûr, bien sûr, bien sûr.
03:10Ça coûte des fortunes. Ça coûte des fortunes. — Ah, ça coûte des fortunes, oui.
03:14— Eh bien oui. Écoutez, tous les économistes le disent. Moi, c'est pas moi.
03:18— Non, mais écoutez, on sait très bien d'où vient cette dette qui s'est creusée,
03:23parce que c'est pas un hasard que dans le même temps, toutes les fortunes ont exposé.
03:29Ce n'est pas un hasard. C'est qu'en effet, il y a eu une baisse des impôts des plus riches, des grands groupes.
03:36On a eu la suppression de l'ISF, mais aussi la suppression d'impôts de production qui pesaient,
03:42soi-disant, sur les entreprises. Mais c'est comme toujours. Comme toujours, ça pèse.
03:48En réalité, c'est les petits qui ont des problèmes, mais les gros...
03:51— Que feriez-vous ? — Et en plus, ça a été vraiment open bar. Open bar.
03:56C'est-à-dire que les grandes entreprises, ces grands groupes, ils sont allés demander des subventions, des aides,
04:02et ils en ont eu à tire-larguer le goût. — Nathalie Arthaud, la dictature du grand capital,
04:05la dictature financière, vous la remplacez par quoi ? Par quelle dictature ?
04:12— Par une dictature ou pas ? Non, mais je dis ça comme ça, quoi. Dictature du prolétariat.
04:17— On la remplace par une société gérée de façon collective. Moi, j'imagine que, si vous voulez,
04:22à la tête de l'ACTALIS, à la tête de CMA-CGM, des grands groupes automobiles, il y ait un comité,
04:32un comité d'administration qui soit composé de travailleuses, de travailleurs, de représentants,
04:38bien sûr, de la population, des consommateurs, et qu'ensemble... — Mais pas l'État, quand même.
04:41Vous nationalisez ou pas ? — Mais nous, nous disons qu'il faut exproprier les actionnaires de ces grands groupes.
04:52— Ils sont propriétaires, mais on les chasse. — Oui. Ils ont fait leur argent. Vous inquiétez pas pour eux.
04:56Ils ont déjà leur palace. Ils ont leur jet privé. Ils ont tout ce qu'il leur faut. Il faut leur enlever le pouvoir
05:02qu'ils ont aujourd'hui de transformer... — Même si ça leur appartient. Même si ça leur appartient.
05:06— C'est la propriété. C'est la propriété. Ça existe. — Mais c'est pas la propriété privée de tout un chacun.
05:11C'est pas la petite voiture, le petit logement. C'est pas ça. C'est la propriété privée de moyens de production
05:19qui organise toute la société. Donc il faut arrêter avec ça. — Donc vous demandez l'expropriation de tous les patrons
05:28— Enfin de grands groupes. Il faut qu'ils s'en aillent. — Oui. Des actionnaires. Est-ce que vous trouvez normal
05:35que des décisions qui engagent des millions de travailleuses et de travailleurs, toute la société en réalité,
05:44qui ont un impact considérable sur même l'avenir de la planète, soient prises par une poignée d'actionnaires
05:51qui ne jurent que par leur profit, là, à court terme ? Est-ce que vous trouvez ça normal ? C'est pas ça, la démocratie.
05:57C'est pas de laisser dans les mains d'une poignée de grands actionnaires, de très grands fortunés, de quoi planifier, par exemple,
06:07comment on va trouver notre énergie demain, comment on va la produire. On devrait pouvoir en discuter collectivement.
06:15On devrait pouvoir, en effet, reprendre le contrôle de l'ensemble de la société. Donc c'est ça, les perspectives communistes,
06:21les perspectives que nous, nous portons. — Vous, vous défendez, oui, un communisme. Le communisme. Vous êtes claire.
06:28— Aujourd'hui, le groupe Valeo est en train de fermer 3 usines, est en train de planifier le licenciement de milliers de travailleurs.
06:39Regardez ce qui s'est passé pour Casino. Ça se passe à Bonduelle, ça se passe dans l'automobile chez plein de sous-traitants.
06:45Est-ce qu'il est normal que quelques-uns aient entre leurs mains l'avenir de dizaines de milliers, puissent transformer des régions entières
06:56en déserts industriels ? Est-ce que c'est normal ? Non, il faut arrêter avec cette folie-là. Moi, ce qui me frappe, c'est que la société,
07:04elle est capable de faire des choses enthousiasmantes. On a... L'humanité est capable de... On fait des découvertes.
07:11Là, il y a des recherches, maintenant, de vaccins contre le cancer. On est capable d'explorer l'univers de plus en plus.
07:19— C'est formidable. — C'est formidable. — Mais c'est grâce au capitalisme, peut-être. — Non, c'est grâce au travail, à l'ingéniosité,
07:25à l'investissement, au dévouement. — Mais aussi à l'investissement des chefs d'entreprise, mais aussi au... Mais oui.
07:30— Mais ces capitaux, aujourd'hui, malheureusement, ces montagnes de capitaux, aujourd'hui, ils s'engouffrent dans la finance,
07:38dans la spéculation, mais l'essentiel, l'essentiel. Et quand il faut investir, qu'est-ce qu'ils vont faire ? Ils vont frapper à la tête de l'État.
07:46Ils vont demander des millions. Parce que même ça, ils ne veulent pas prendre les risques tout seuls. Il faut que l'État les aide.
07:54— Nathalie Arthaud, je voudrais, avant de parler de l'international, quand même, de ce qui se passe au Proche-Orient, parce que c'est plus qu'important,
08:02je voudrais, aujourd'hui, si on célébrait les obsèques de Philippines, ne trouvez-vous pas obscène le débat qui s'est installé dans ce pays,
08:11entre d'un côté ceux qui disent « À les victimes de l'immigration », et d'autres ceux qui disent « C'est un féminicide ».
08:17— Non mais ce qui est obscène, c'est en effet ce que j'ai vu, là, en arrivant, une affiche. « Philippines, 19 ans, tuées par un migrant ».
08:26Ça serait moins grave si elle avait été tuée par un Français ? — Non. Non. — Ça aurait été moins grave ! — Mais c'est vrai !
08:32Quel est le problème ? Le problème, c'est pas que le meurtrier... Parce que cet acte, il est terrible, il est abominable, il est dramatique.
08:41Mais le problème, c'est pas que le meurtrier soit marocain ou soit migrant. Voilà. Le problème, c'est en effet ce meurtre-là.
08:52— C'est pas qu'il soit marocain, mais c'est qu'il ait été encore en France. — Non mais attendez, vous n'allez pas régler...
08:58— Qu'il soit marocain. Personne ne peut dire ça. Vous avez raison. Sauf qu'il devait être en dehors du pays et qu'il était encore en France.
09:09Tout ça parce qu'il y a eu une erreur administrative qui a fait perdre un mois dans l'exécution de l'OQTF.
09:17— Est-ce que vous allez lutter contre les viols, contre les féminicides, en renforçant les frontières, en faisant plus d'OQTF ?
09:26— Non. Parce que précisément, le problème n'est pas là. Aujourd'hui, vous savez combien il y a de tentatives et de viols en France ? 200 000.
09:33200 000. On est à 100 féminicides. L'écrasante... — 106, je crois. 105 et 106.
09:40— Voilà. Les chiffres varient. Mais 80%, 90% sont le fait de conjoints, de mari, d'ex, etc., etc.
09:51Donc le problème, il est là. Il est qu'on est dans une société qui entretient tout cela, malheureusement, qui entretient tout ça
09:57et qui fait que c'est un fléau encore aujourd'hui, au XXIe siècle. C'est un fléau parce qu'on est dans une société qui infériorise les femmes,
10:05qui alimente tous ces préjugés. On voit comment la pornographie, c'est un supermarché, voilà, ça rapporte énormément.
10:14On voit comment, y compris toutes les femmes, là, n'importe quel grand dirigeant politique, n'importe quel grand patron,
10:23il faut qu'il se balade avec sa femme comme un trophée, là, à côté de lui. Donc voilà, on est dans cette société-là.
10:28— Vous pensez à qui, là ? — Mais je pense à tous, à tous. Voilà. Ils exhibent leur femme. — Vous pensez quoi ? Vous pensez à Gérald Darmanin,
10:36qui est venu avec sa femme lors de la passation de pouvoir au ministère de l'Intérieur ?
10:42— On est dans une société qui entretient tout cela. Et c'est cela aussi qu'il faut combattre. Et c'est pour ça que je pense que...
10:48— Sa femme est un trophée ? — En tout cas, c'est ce qu'on nous montre. On nous montre ça dans les publicités. On nous montre ça dans la vie des puissants, en effet.
10:57Et puis de fait, dans le monde du travail, oui, les femmes sont les plus exploitées, les moins bien payées, les plus précaires, etc., etc.
11:09Donc c'est un ensemble. C'est un ensemble. Et oui, moi, je mènerai cette lutte jusqu'au bout. Mais encore une fois, arrêtons avec ce déversement de haine qui est hors sujet.
11:24— Il y a eu des débats cette semaine après la déclaration de Lucie Castet, qui a parlé de régularisation de tous les sans-papiers. Vous avez vu cela ?
11:31Nathalie Castet, d'ailleurs, vous auriez choisi... — Lucie Castet. — Lucie Castet. Pourquoi je dis Nathalie ? Je sais plus.
11:39Lucie Castet, vous auriez choisi Lucie Castet, vous, comme Premier ministre ? — Non, mais moi, je suis convaincue que la gauche au gouvernement, si vous voulez,
11:47elle n'aurait pas permis aux travailleurs de vivre mieux. Bah oui, parce qu'en fait, on l'a déjà eu. Voilà. On l'a déjà eu.
11:54Nous, nous ne faisons pas partie du Nouveau Front populaire, parce qu'on n'a pas confiance. Voilà. Dans cette union de la gauche qui, à chaque fois qu'elle a gouverné,
12:03eh bien elle a laissé le monde de travail dans la galère. Voilà. Est-ce que vous connaissez un seul gouvernement de gauche qui ait empêché la fermeture d'une entreprise,
12:10un licenciement ou qui ait contraint le patronat à augmenter ? Non, il n'y en a pas. Il n'y en a pas. — Vous n'avez pas confiance ? — Non, moi, j'ai confiance, justement,
12:17dans les travailleurs eux-mêmes, dans le fait qu'ils se battront, qu'ils ne se laisseront pas piétiner, et qu'ils iront jusqu'à changer la société. On en revient à la discussion du début.
12:24— Bon. Lucie Castey souhaite une régularisation à tous les sans-papiers. Au début, puis après... — Mais je suis pour.
12:32— Vous êtes pour ? — Je suis absolument pour. — Mais tous les sans-papiers. Aucune expulsion. — Aujourd'hui, les sans-papiers, ce sont des travailleuses et des travailleurs.
12:41— Pas tous. Non, non, pas tous. — Mais quasiment tous, parce que comment vivent-ils ? C'est ceux qui livrent à domicile, que vous voyez sur les vélos.
12:50C'est ceux qui sont y compris dans les usines, ceux qui travaillent... Vous savez Hypercacher ? Hypercacher, avec... C'était... — Lassana. — Lassana, bâti.
13:00Il était sans-papiers. Eh ben il travaillait. — Oui, c'est vrai. — Il travaillait. Il était sans-papiers. Et grâce à lui, oui, il a sauvé 6 personnes.
13:09— Mais régularisation, régularisation de tous les travailleurs, de tous les sans-papiers, même un sans-papier qui a commis un délit ou un crime...
13:19— Non mais là, vous parlez des exceptions, alors que moi, je vous parle de l'écrasante majorité qui, aujourd'hui, est privée de papier et donc privée de droit.
13:27— Un étranger condamné pour viol. Vous l'expliquez, quand même. Je vous pose la question. — Un condamné... — Un étranger condamné pour viol.
13:34Quelqu'un qui est condamné pour viol, en effet, on l'empêche de nuire. On l'empêche de nuire. — Comment ? — Eh bien, y compris en l'envoyant en prison.
13:42— Et ensuite expulsion. — Et en s'occupant de lui. En s'occupant de lui, c'est-à-dire qu'en mettant en œuvre les moyens pour empêcher les récidives,
13:50pour peut-être les moyens aussi psychologiques, peut-être... Voilà. On met en œuvre... — Et en l'expulsant ou pas ? — Ce qui n'est pas le cas. Ce n'est pas fait.
13:59Ce n'est pas fait. Regardez le nombre de récidives. — Et en l'expulsant ou pas ? — Pourquoi on le traiterait autrement qu'un Français ?
14:09C'est un même crime. Eh bien, c'est la même peine. Voilà. Moi, je vois pas... Je ne comprends pas, moi, toutes ces différences.
14:16Mais pour en revenir au sans-papier... — On le garde chez nous, donc, cet étranger. — Et on fait en sorte que... Effectivement, la société s'en occupe. Voilà.
14:24Pour en revenir au sans-papier, l'écrasante... Mais je dis l'écrasante. 99% d'entre eux, quel est leur problème ? Leur problème, c'est qu'ils n'ont pas de droits
14:32et qu'ils sont traités comme des esclaves au boulot. On les prend. On leur paie même pas leurs heures. On les fait travailler. C'est ça, le problème.
14:41Et aujourd'hui, c'est avec, justement, ces travailleurs-là que tous les salaires sont tirés vers le bas par le patronat. Donc en fait, ce combat-là
14:48pour que les travailleurs aient tous des papiers et tous des droits égaux, c'est le combat de tous, en réalité. C'est le seul moyen, en effet, de se faire respecter
14:56de la part du patronat. — Bon. Donc on régularise tous les sans-papiers. — Oui. — On est bien d'accord. On ne met aucune barrière à nos frontières.
15:05On est bien d'accord. Immigration ouverte. — Moi, vous savez, je me place du côté des travailleurs, des travailleuses et des travailleurs du monde.
15:15Du monde entier. Et aujourd'hui, il y a des... — La France est un chantier ouvert. — Mais... — Non, mais la France, c'est un chantier ouvert.
15:26— Donc moi, ce que je vois, c'est qu'aujourd'hui, vu la société, vu son état, vu les guerres, vu les oppressions, vu la misère, il y a des femmes et des hommes
15:35qui sont obligées de se déplacer, qui sont obligées de circuler, qui cherchent un endroit pour vivre, tout simplement. Eh bien moi, je me range de leur côté.
15:43Je me range de leur côté, mais je me range de leur côté en disant « Bah oui, va falloir qu'on lâche en, cette société », parce que là, on marche sur la tête.
15:50Parce qu'il n'y a pas d'avenir, en réalité. Si demain, avec la crise climatique, il y a des millions et des millions de femmes et d'hommes qui ne peuvent plus vivre chez eux,
15:57il faudra faire quoi ? Il faudra rester dans votre enfer, rester crevé là où vous êtes, rester noyé là où vous êtes. C'est ça qui va se passer.
16:06Donc tous ces problèmes-là, de la misère, oui, de la crise climatique, ces problèmes des inégalités, du sous-développement, des guerres, il faut les prendre à bras-le-corps.
16:16Il faut dire, au lieu de dire « On ne va pas accueillir toute la misère du monde », il faut dire que la misère, elle se combat. Il faut le dire.
16:23La misère, on peut la supprimer, la misère, aujourd'hui, avec tout l'argent et tous les moyens qu'il y a. Il faut se battre pour ne pas accepter ce monde tel qu'il est.
16:31C'est ça, moi, mon programme. Et ce n'est pas de dire « Tu es né du mauvais côté, tu n'as pas de chance, mon gars, reste, crève, crève dans ta prison de misère et de guerre ».
16:45— Nathalie Arthaud, puisque vous parliez de guerre, il y en a une au Proche-Orient, entre d'un côté le Hezbollah, de l'autre Israël, le Hezbollah, organisation terroriste, on est bien d'accord ?
16:57— Vous ne serez pas contre ma qualification, quand même ? Aux ordres de l'Iran, on est bien d'accord ? Aux ordres de l'Iran ?
17:04— Non mais moi, je vais vous dire que la qualification internationale, moi, je m'en moque. Pour moi...
17:12— Vous moquez des crimes ? Non mais attendez, parce que je voudrais m'arrêter. Le Hezbollah est une organisation terroriste aux ordres de l'Iran, vous êtes bien d'accord avec moi ?
17:21— Pour moi, semer la terreur, c'est en effet terrifier une population, faire peur, etc.
17:29— Est-ce que les dirigeants iraniens sèment la terreur dans leur propre pays ? Oui ou non ?
17:37— Oui. Oui, j'ai aucun problème. Oui. — Je rappelle qu'on est tué pour une mèche de cheveux qui dépasse d'un foulard.
17:46— Oui. Et Israël, aujourd'hui, sème la terreur. Sème la terreur à Gaza. Ça fait un an que ça dure. Sème la terreur en Cisjordanie.
17:55— Donc vous renvoyez dos à dos ces régimes-là ? — Ah non, je ne leur renvoie pas dos à dos. Ce que je vois, moi, c'est qu'aujourd'hui, on a un allié qui s'appelle Israël,
18:05qui utilise des moyens extrêmement sophistiqués, des bombes, des missiles, etc., pour imposer sa loi, pour terroriser toute une population,
18:14non seulement à Gaza, non seulement en Cisjordanie, mais maintenant au Liban. Moi, j'appelle ça du terrorisme d'État.
18:21Du terrorisme d'État. — Terrorisme d'État de la part d'Israël et terrorisme de la part d'Israël. — De la part d'Israël.
18:27— On est bien d'accord ou pas ? — Oui, mais vous remarquerez, avec des moyens bien plus élémentaires, bien plus... Moi, ce que... Vous savez, il faut quand même...
18:36— Non, non, mais ce que je ne comprends pas... — ...comprendre que dans cette région-là, la puissance aujourd'hui, le pays qui opprime, qui se polie,
18:43qui nie le droit élémentaire quand même des Palestiniens à disposer d'un État, c'est quand même bien Israël. Il faut arrêter... — Mais c'est pas l'Iran. Et c'est pas l'Iran.
18:52— Mais... Bah, excusez-moi. — C'est pas l'Iran. — Excusez-moi. C'est quand même... — Qui emprisonne les femmes. — Depuis soi...
18:57— Qui tue les femmes. — Mais c'est autre chose. — Iraniennes qui se révoltent. — Mais est-ce que là... — Le prix Nobel de la paix, qui est en prison en Iran.
19:05— Mais non, mais Nathalie Arthaud... — Mais est-ce que l'un empêche l'autre ? Jean-Jacques Bourdin. Est-ce que l'un empêche l'autre ? L'un n'empêche pas l'autre.
19:11— J'ai la sensation, Nathalie Arthaud, j'ai la sensation que d'un côté, vous avez un État... Vous qualifiez Israël d'État terroriste. On est bien d'accord ?
19:20C'est un État terroriste, à vos yeux. — Oui. Bah c'est du terrorisme d'État. C'est du terrorisme d'État depuis 75 ans.
19:27— Vous dites cela. Et vous ne dites pas que l'USBOLA, c'est un mouvement terroriste. — Depuis 75 ans, qui marche sur toutes les résolutions de l'ONU.
19:32— Mais si. Mais je peux vous dire que l'USBOLA est un mouvement terroriste. Je peux vous dire que le 7 octobre, c'était un acte terroriste.
19:38Bien sûr, je peux vous le dire. Mais ce qu'il faut quand même comprendre... — Donc c'est un mouvement de résistance, l'USBOLA.
19:43— Et c'est aussi un mouvement de résistance. Bah oui. Qu'est-ce que vous voulez que je vous dise ? Eh bah oui. Eh bah oui. Eh bah oui.
19:48On est dans cette situation-là. Mais vous comprenez, les Palestiniens... — Oui. — Les Palestiniens, ils peuvent s'appuyer sur l'ONU ?
19:55Ils peuvent s'appuyer sur le droit international ? Est-ce qu'ils peuvent s'appuyer sur les belles paroles des grandes puissances des États-Unis,
20:01de la France, le droit des peuples à disposer d'eux-mêmes ? Est-ce que quelqu'un leur tend la main ? Est-ce que quelqu'un... ?
20:07Bah non. Bah non. La réalité, c'est qu'ils sont tout seuls. Et ça fait 75 ans que ça dure, tout ça. Donc il n'y aura pas de paix dans cette région
20:16ni pour les Palestiniens ni pour les Israéliens si cette domination, cet écrasement continue, si les droits des Palestiniens sont niés.
20:24Nous, notre conviction... Notre conviction, c'est qu'il y a de la place pour les deux peuples qui peuvent vivre côte à côte et même ensemble.
20:31Mais aujourd'hui, c'est rendu impossible par cette fuite en avant guerrière et par la complicité. Parce que quand même, aujourd'hui, tout ce qui se passe là-bas,
20:39toutes ces horreurs, se font avec la complicité des grandes puissances, à commencer par les États-Unis. Ils ont encore donné 9 milliards d'armements.
20:47Ils les ont votés hier ou avant-hier, quelque chose comme ça. Bon, mais on va où, là ? On va où ? Donc ça, les Palestiniens, en fait, ils sont condamnés
20:55sur l'autel de l'impérialisme depuis des années et des années. Et ça doit révolter tout le monde et ça doit nous révolter.
21:00— Bien. Merci, Nathalie Arthaud, d'être venue nous voir ce matin sur l'antenne de Sud Radio. Patrick Roger sera là juste après les informations de 9 h.