"On est tous dans le même bateau, les femmes et les hommes doivent œuvrer dans le même sens"

Sud Radio

Dans Destins de femmes, Judith Beller reçoit Julia Martin, Directrice commerciale chez Simplicicar  "Destins de Femmes" nous raconte les parcours des femmes extraordinaires qui tissent le lien de notre République. Nous explorons des thèmes universels tels que la lutte pour l’Egalité des genres, la liberté d’expression, la diversité culturelle, le droit à disposer de son corps. Emission tirée du livre de Valérie Perez-Ennouchi, "Destins de Femmes", sorti chez Ramsay, prix Edgard Faure 2021.   Une émission de Judith Beller.   Retrouvez nos podcasts et articles : https://www.sudradio.fr/ Nous suivre sur les réseaux sociaux ▪ Facebook :   / https://www.facebook.com/SudRadioOfficiel  . ▪ Instagram :   / https://www.instagram.com/sudradioofficiel/  . ▪ Twitter :   / https://twitter.com/SudRadio   ▪ TikTok : https://www.tiktok.com/@sudradio?lang=fr Et pour plus de vidéo du Grand Matin Sud Radio :     •  Grand Matin Sud Radio     ##DESTIN_DE_FEMMES-2024-09-28##

Transcript

00:00Bienvenue à toutes et à tous, Destins de Femmes sur Sud Radio, c'est l'émission

00:07du Féminisme Autrement.

00:08Comme tous les samedis à 13h30, vous avez rendez-vous avec une femme au parcours inspirant.

00:12Et cette émission, vous le savez, est inspirée du livre même titre de Valérie Pérez.

00:16Deux mots de plus sur le Féminisme Autrement, il inclut femmes et hommes et tous les genres

00:20en fait.

00:21Car pour faire avancer le droit des femmes, on a besoin de tout le monde évidemment.

00:25Elle est franchisée Simplicicar, depuis 4 ans à Montpellier, c'est la seule femme

00:29à occuper ce poste dans cette belle PME.

00:31Julie Martin est désormais coach du Réseau France, tombée dans l'univers largement

00:35masculin de l'automobile un peu par hasard.

00:37Ce qui la passionne avant tout, ce sont l'humain et la transmission des valeurs qu'elle

00:40incarne au quotidien dans son travail.

00:42Julie, vous êtes avec nous pour partager les clés de votre parcours original.

00:46Bienvenue sur Sud Radio.

00:47Merci beaucoup, merci pour l'invitation.

00:49Avec plaisir.

00:50Sud Radio, Destins de Femmes, Judith Beller.

00:53Ah c'est pas Julie, c'est Julia, pardonnez-moi, je ne sais pas pourquoi ma langue fourche

00:57aujourd'hui.

00:58Alors chère Julia, vous le savez, cette émission, elle débute toujours par les 5 mêmes questions.

01:02Et ce qui est intéressant, c'est l'évolution des réponses des invités.

01:05Alors vous êtes prête ?

01:06Absolument.

01:07Qu'est-ce que c'est votre définition du féminisme ?

01:08Alors un petit peu bateau, mais c'est promouvoir l'égalité entre les femmes et les hommes.

01:14Je dirais aussi que c'est un monde qui permet aux femmes de s'épanouir et sans limite

01:21surtout, qu'elles aient un épanissement qui est complet et qu'elles peuvent s'épanouir

01:25dans tous les métiers, que ce soit dans le personnel ou dans le professionnel.

01:29Je pense aussi que c'est donner la voix à des femmes qui ne peuvent pas forcément s'exprimer.

01:34Donc je suis très fière de pouvoir le faire pour ces femmes-là aujourd'hui.

01:37Dans ce que vous représentez, dans vos choix, etc.

01:40C'est ça ?

01:41Oui.

01:42Et puis aussi dans notre pays, parce que je pense qu'on peut s'exprimer librement dans

01:43notre pays et que ce n'est pas forcément le cas partout.

01:45Et c'est aussi une réussite, je pense, le féminisme dans le sens où il y a eu beaucoup

01:51de combats qui ont été menés.

01:52Ils n'ont pas tous été gagnés, mais en tout cas, il y a des choses qui ont quand

01:55même avancé.

01:56Et c'est aussi grâce à ça que je suis là aujourd'hui et à ceux qui ont œuvré

01:59pour que les choses avancent.

02:01Alors là, dans votre vie personnelle et dans votre vie professionnelle, Julien ?

02:04Absolument.

02:05Moi, dans ma vie personnelle, j'ai eu la chance d'être dans une famille où c'est

02:08une question qui ne s'est jamais posée.

02:09J'ai un frère et des parents qui ont toujours travaillé, toujours fait en sorte que la

02:16question de la femme ne soit pas du tout un sujet dans notre famille.

02:19Donc merci à eux pour ça.

02:22Et dans mon métier aussi, parce que c'est vrai que je suis dans un métier d'homme.

02:25L'automobile, ça reste quand même très masculin.

02:28Aujourd'hui, heureusement, les choses évoluent aussi dans mon métier.

02:32Mais j'ai la chance d'avoir un PDG qui m'a fait confiance malgré mon âge.

02:36On parle de Yoni Dayan, c'est ça ?

02:38Absolument.

02:39Qui est donc le patron de CYPXIQR ?

02:41CYPXIQR, absolument.

02:42Alors, juste comme vous le savez, chères auditrices, chers auditeurs, je cite à chaque

02:45émission un de vos commentaires, une de vos réponses aux questions que je vous ai posées

02:49sur les réseaux.

02:50Votre définition du féminisme aujourd'hui, je vais citer Arsène Vasselot sur Instagram

02:54qui nous répond que c'est à la fois être femme-sujet et femme-objet.

02:57Qu'est-ce que ça vous inspire, ça, Julia ?

02:59Femme-objet, femme-sujet ?

03:02C'est une très, très bonne question.

03:05Femme-sujet, j'imagine qu'il veut dire que les femmes...

03:09C'est une femme qui parle.

03:10C'est une femme qui parle, pardon.

03:12Qu'elle veut que les femmes doivent prendre le plein pot de leur vie, faire en sorte d'être

03:17l'actrice de leur vie, que ce soit d'un point de vue social, économique.

03:22Je pense que femme-sujet, c'est ça.

03:25Et femme-objet, c'est vrai qu'aujourd'hui, c'est encore compliqué parfois dans les rues

03:30d'être une femme pour certaines choses, la manière dont on s'habille, la manière dont

03:35on répond au monde sur certains sujets.

03:38Donc, je dirais femme-objet dans ce sens-là.

03:41D'accord.

03:42Alors, moi, je pense qu'elle l'entendait plutôt dans l'idée d'être femme-sujet, c'est-à-dire

03:45à la barre de sa propre vie et femme-objet, parce qu'on a le droit de mettre des talons

03:48aiguës et du rouge à lèvres si on a envie, ça ne nous empêche pas d'être féministes

03:51a priori.

03:52Qu'est-ce que vous en pensez de ça ?

03:53Je suis complètement d'accord avec vous.

03:54Au contraire, je pense que chacun s'habille comme il veut.

03:56On fait ce qu'on veut avec notre corps et avec notre esprit.

03:59Je pense que c'est la base aussi de pouvoir être libre sur cette question-là.

04:04Alors, est-ce que pour vous, les hommes peuvent être féministes, du coup, Julia Martin ?

04:09Absolument, oui.

04:10Vous avez un exemple ?

04:11La personne qui m'accompagne aujourd'hui, qui travaille avec moi aujourd'hui, je pense

04:16que ce n'est pas un sujet que pour les femmes, le féminisme, au contraire, je pense que

04:20tout le monde, on est tous dans le même bateau.

04:22Je pense que les hommes et les femmes doivent oeuvrer dans le même sens sur cette question-là.

04:26Et donc, oui, j'espère que les hommes sont aussi féministes et je pense que c'est une

04:32très bonne chose de se dire qu'on est là pour le même combat, pour la même lutte

04:36et qu'il faut qu'on soit ensemble, tout simplement.

04:39Je ne pense pas que les hommes puissent faire des choses sans les femmes et que les femmes

04:44puissent faire des choses sans les hommes.

04:45Je pense qu'au contraire, il faut qu'on soit dans une société qui cohabite parfaitement

04:49avec la question de genre, tout simplement.

04:51Qu'est-ce qui ne marche pas dans le droit des femmes pour vous, dans l'avancement du

04:54droit des femmes ?

04:55Alors, pour moi, il y a un vrai sujet sur les violences conjugales parce que ces dernières

05:00années, on a mis quand même beaucoup de choses en place pour que les choses évoluent.

05:04Mais malheureusement, les chiffres nous montrent qu'il y a toujours autant de femmes...

05:08De féminicides.

05:09Oui, de féminicides et de femmes qui meurent sous les coups de leur mari.

05:13Alors bien qu'il y a aussi un sujet au sens contraire, mais je pense que ça, malheureusement,

05:18ça n'avance pas assez.

05:19Pour quelle raison, à votre avis, c'est une histoire de prise de conscience globale ?

05:23C'est une histoire de prise de conscience globale.

05:25C'est aussi une histoire peut-être dans comment accueillir ces femmes qui sont victimes de

05:30violences conjugales.

05:31Est-ce que la justice est assez rapide pour apporter des solutions par rapport à ça ?

05:35Parce qu'on sait qu'aujourd'hui, la justice est plutôt lente en France, sauf que c'est

05:38des cas d'urgence.

05:39Donc je pense qu'on ne réagit pas assez dans l'urgence pour ces femmes-là.

05:42C'est plus un problème du système judiciaire pour vous ?

05:44Il y a de ça et aussi de la libération de la parole des femmes, de la honte qu'elles

05:50peuvent ressentir, j'imagine.

05:51Alors, je ne peux pas parler à la place de ces femmes qui malheureusement subissent ça

05:57dans leur vie.

05:59Mais c'est vrai que pour moi, c'est un sujet qui n'avance pas assez.

06:02Qu'est-ce qui avance du coup ?

06:04Je trouve que le droit à l'éducation pour les femmes a beaucoup avancé.

06:09De manière mondiale ?

06:11Non, je ne dirais pas de manière mondiale, je parle pour notre pays.

06:15Je pense que l'éducation, c'est un des outils les plus importants pour avancer, que ce soit

06:21sur la question des femmes ou sur les autres questions.

06:24Je pense que c'est vraiment quelque chose qui nous permettra peut-être demain d'avancer

06:30sur beaucoup de sujets.

06:31Bien sûr.

06:32Ça a permis l'émancipation des femmes d'une manière générale, que ce soit de manière

06:37politique, sociale, économique.

06:39Je répondrais à le droit à l'éducation, je pense que c'est un droit fondamental et

06:44un des plus importants dans nos vies.

06:47Alors, il y avait une dame qu'on connaît bien qui s'appelle Simone de Beauvoir, qui

06:52nous disait qu'on ne naît pas femme, on le devient.

06:55Qu'est-ce que ça vous inspire ? C'est quand, à votre avis, la première fois, vous, vous

06:59êtes devenue femme ? Ça a l'air vraiment en tant que vous avez considéré que vous

07:02l'étiez.

07:03Dans les yeux de mon père, je pense.

07:05J'ai un papa qui m'a toujours mis sur un piédestal, donc j'ai un grand frère aussi.

07:10Il nous a toujours éduqués dans le sens du travail, dans le sens de l'entrepreneuriat.

07:16Moi, je viens d'une famille d'entrepreneurs et je pense que je suis devenue femme dans

07:20les yeux de mon père.

07:21C'est aussi en rapport avec la liberté.

07:24Oui, absolument.

07:25La liberté de faire ce qu'on veut, la liberté de pouvoir faire des études.

07:28Moi, j'ai eu la chance de pouvoir partir à l'étranger, donc de s'ouvrir au monde sans

07:32parler forcément que de notre pays.

07:34Donc, c'est la première réponse qui me vient quand vous me posez cette question.

07:38C'est beau.

07:39Alors, vous êtes la seule femme franchisée du réseau SimpliSicard.

07:42Non, non.

07:43Il y en a une autre ? Non, il y a deux femmes qui sont franchisées

07:48seules, qui n'ont pas ouvert avec un associé, avec un homme.

07:51C'est l'agence de Carcassonne et celle de Vernon qui sont franchisées seules en tant

07:57que femmes.

07:58Moi, j'ai un associé avec moi.

07:59Donc, on est deux à gérer l'agence de Montpellier.

08:02Et alors, vous êtes trois sur tout le réseau, c'est ça ?

08:09Non, il y a d'autres femmes qui ont ouvert avec des hommes.

08:11D'accord.

08:12Mais ce n'est pas ce que vous m'aviez dit hors antenne, alors je reviens sur vos propos

08:16d'abord.

08:17Parce que sinon, les gens vont croire que j'ai mal fait mon travail.

08:19Non, non, excusez-moi.

08:20C'est juste que la question… En fait, il y a deux questions dans la même question

08:23pour moi.

08:24C'est des femmes qui ont ouvert seules une agence SimpliSicard.

08:26Et là, j'ai fait le point, justement, après qu'on se soit parlé.

08:28Effectivement, il y a deux femmes qui ont ouvert seules, sans associé homme.

08:32D'accord.

08:33Celle de Carcassonne et celle de Vernon.

08:34C'est ça.

08:35Après, des femmes qui ont ouvert avec un associé homme.

08:37Il y en a plusieurs.

08:38Il y en a plusieurs, oui.

08:39D'accord.

08:40Donc, c'est quand même un milieu qui est extrêmement masculin, où il faut se faire

08:43une place en tant que femme.

08:44Qu'est-ce que ça a été les défis pour vous liés à votre genre, justement, s'il

08:48y en a eu ? Parce qu'en plus, on le rappelle, vous êtes coach du réseau en global.

08:52Donc, vous devez coacher des mecs, parlons vrai sur Sud Radio.

08:56C'est ça.

08:57Donc, voilà.

08:58Comment vous gérez ? Est-ce que ça a été un problème ? Vous en êtes de ça ?

09:01Alors, moi, j'ai eu une chance incroyable.

09:03Et c'est aussi pour ça que j'ai choisi SimpliSicard.

09:05Parce que je pense qu'une des plus grandes valeurs de notre réseau, c'est justement

09:07l'ouverture.

09:08Donc, que ce soit au niveau du genre, au niveau ethnie ou au niveau de l'âge aussi.

09:13Parce que je suis plutôt jeune et mon PDG m'a quand même fait confiance pour être

09:15à ce poste.

09:16Et pour lui, je pense que la question de la femme n'a jamais été un sujet dans cette

09:20prise de décision.

09:21Donc, moi, j'ai eu vraiment beaucoup, beaucoup de chance par rapport à ça.

09:24Avec votre direction, oui.

09:25Mais alors, par rapport aux équipes que vous formez, moi, c'est ça qui m'intéresse.

09:27Alors, les équipes que je forme sont plutôt des hommes aussi.

09:30Donc, il y a des femmes aussi qui sont commerciales chez SimpliSicard.

09:32Et j'invite toutes les femmes à rejoindre notre réseau.

09:36On peut manquer aussi un petit peu de femmes sur ce poste-là.

09:38D'accord.

09:39Donc, c'est un appel que vous faites aujourd'hui ?

09:40C'est un appel que je fais absolument.

09:41En fait, pour être tout à fait honnête, ce n'est jamais une question que je me suis

09:46posée.

09:47D'accord.

09:48Je ne me la suis jamais posée parce que je n'ai jamais...

09:50Alors, peut-être que ça a été le cas, mais je n'ai jamais eu la sensation de rencontrer

09:53des hommes qui me faisaient sentir inférieure à eux.

09:56Alors, peut-être parce que je me suis positionnée moi-même au même niveau qu'eux.

09:59Est-ce que vous pensez aussi que c'est parce que ce n'est pas un sujet pour vous que ça

10:02ne l'est pas pour les autres ?

10:03Ah non, ça peut être un sujet pour les autres.

10:04Et c'est aussi pour ça que je suis très fière que vous m'ayez invitée aujourd'hui et qu'on

10:07puisse en discuter, surtout dans un milieu comme le mien.

10:10Après, moi, j'ai plutôt sur cette question un message d'espoir à faire passer, dans

10:14le sens où, honnêtement, et puis en parlant de votre interview, j'ai pu discuter du coup

10:19avec des femmes un petit peu plus en profondeur de ces questions-là.

10:22Et moi, je me rends compte la chance que j'ai, même dans mon milieu professionnel qui est

10:26très masculin, de ne m'être jamais posée cette question-là.

10:30C'est incroyable, mais honnêtement, je ne me la suis jamais posée.

10:33En fait, vous ne l'êtes pas posée parce que ça n'est pas un sujet pour vous.

10:36Ça n'est pas un sujet pour moi et je ne suis pas sûre que ce soit un sujet pour les personnes

10:40avec qui je travaille.

10:41Parce que ce qui est un sujet, c'est la compétence finalement.

10:43Exactement.

10:44Et c'est ce que vous leur transmettez, j'imagine.

10:46Exactement.

10:47Qu'est-ce que ça veut dire être coach, exactement, de réseau, comme vous le faites ?

10:50Alors, pour ma part, ça va être de veiller au bon déroulement opérationnel du réseau.

10:55Donc, d'un point de vue performance, d'un point de vue économique, d'un point de vue

10:59aussi réputationnel.

11:00C'est de créer des synergies entre les agences.

11:03Aujourd'hui, le vrai défi, c'est de réussir à travailler ensemble à 90 agences et pas

11:07seule dans son coin ou dans sa ville.

11:08Pour moi, c'est quelque chose qui est extrêmement important.

11:11C'est la force de la marque, j'imagine.

11:12C'est la force de la marque et de pouvoir aussi être un soutien pour tous les franchisés

11:17qui ont besoin de moi.

11:18J'essaye en tout cas dans mon travail.

11:20Il y en a tant qui ont besoin d'aide pour, on va dire, redonner un coup de peps à leur

11:25boîte que d'autres qui se lancent à peine peut-être et qui ont besoin d'être un petit

11:28peu dirigée.

11:30Après, moi, je ne dirige pas les franchisés, c'est vraiment de l'entraide.

11:35C'est plutôt conseiller les franchisés.

11:38Pour moi, il y a trois volets.

11:40Il y a les agences qui vont ouvrir.

11:42Donc, les agences qui vont ouvrir, pour le coup, ont vraiment un besoin de formation.

11:45Donc, je suis référente avec mon PDG et avec deux autres personnes du siège sur cette

11:49question-là.

11:50On va avoir ensuite les agences qui sont lancées, donc des agences qui se débrouillent très

11:53bien, qui ont des super chiffres.

11:54Le réseau aujourd'hui, c'est pareil, on a plutôt de l'agence au niveau France, mais

11:59on a un réseau qui fonctionne très bien, beaucoup de clients qui sont très satisfaits.

12:02Donc, sur ces agences-là, l'idée, c'est de faire de l'optimisation, comprendre pourquoi

12:07eux fonctionnent bien et donc pourquoi pas donner d'autres techniques à d'autres qui

12:11vont moins bien fonctionner.

12:12Et votre troisième point, vous allez nous le dire dans un instant.

12:14Avec plaisir.

12:15Le féminisme autrement de destin de femmes sur Sud Radio, c'est aujourd'hui avec une

12:20femme franchisée, attention, et coach du réseau Simplicicar, et ce n'est pas rien

12:23parce que c'est un réseau automobile.

12:25C'est Julia Martin et vous restez avec nous, surtout.

12:28A tout de suite.

12:29Sud Radio, Destin de Femmes, Judith Beller.

12:32Sud Radio, c'est Destin de Femmes, l'émission qui aborde le féminisme sous un angle différent,

12:37celui de l'union femmes et hommes ensemble pour défendre et promouvoir les droits des

12:41femmes.

12:42Vous êtes en compagnie aujourd'hui de Julia Martin, qui est une des femmes franchisées,

12:45et coach aussi du réseau automobile Simplicicar.

12:49Alors Julia, vous êtes en train de nous expliquer justement vos trois points importants, justement

12:55en tant que franchisée, en tant que coach de Simplicicar, on en était au troisième.

13:00Alors le troisième, ça va être de l'accompagnement pour les agences qui sont un petit peu plus

13:03en difficulté.

13:04Donc vraiment, d'abord, c'est un soutien moral parce que souvent, finalement, il y

13:08a deux, trois ajustements à faire, donner un petit peu de force et tout va bien dans

13:12le meilleur des mondes.

13:13Parce qu'il y a aussi l'idée de l'entreprenariat qui n'est pas toujours simple.

13:16Pour ceux qui débutent, mettre les pieds là-dedans, on se retrouve au four et au

13:19moulin, j'ai envie de dire.

13:20Donc, ce n'est pas forcément simple et vous êtes aussi là pour donner des solutions.

13:24Exactement.

13:25On a des profils de franchisés qui sont complètement différents.

13:28Il y en a qui viennent de l'automobile, il y en a qui ont été concessionnaires avant

13:31et qui connaissent très bien le métier.

13:32Il y en a d'autres qui sont plus jeunes et qui n'ont jamais eu une boîte ou une entreprise.

13:38Donc du coup, oui, c'est des besoins qui sont différents.

13:41On revient souvent sur les mêmes problématiques, mais voilà, l'idée, c'est vraiment d'accompagner.

13:46Et alors vous, vous l'avez dit tout à l'heure que finalement, vous êtes d'une famille

13:51d'entrepreneurs.

13:52C'est ça qui vous a motivé, vous, à vous lancer dans l'entrepreneuriat ? Il n'y avait

13:54pas vraiment d'autre choix, c'est ça ? Enfin, c'était une évidence, quoi.

13:57Oui, c'était une évidence.

13:58J'ai toujours voulu, je pense, rendre fiers mes parents aussi sur cette question-là.

14:01Il y avait peut-être une petite pression sociale par rapport à ça, pour être tout

14:05à fait franche.

14:06Il y en a qui veulent des médecins ou des avocats, vous, ils voulaient être une entrepreneure.

14:09Oui, c'est comme ça que j'ai vu les choses.

14:12Et aussi, être entrepreneur, je crois que ça me permettait d'inculquer à mes équipes

14:17les valeurs qui, moi, m'animent.

14:18Oui, par exemple ?

14:20Par exemple, entre aides.

14:21Pour moi, il n'y a pas de management.

14:23Le management, il n'est pas vertical, il est horizontal.

14:26On est là pour tous apporter des idées.

14:28Que ce soit le stagiaire ou le PDG d'une entreprise, toutes les idées sont bonnes

14:31à prendre.

14:32Moi, c'est vraiment comme ça que je gère mes équipes.

14:34Et je veux…

14:35Être à l'écoute, quoi.

14:36Exactement.

14:37Être à l'écoute, prendre les idées.

14:39Je pars du principe que c'est ensemble qu'on réussit à monter une structure, une entreprise.

14:46Et mon agence à moi, celle de Montpellier, ça fait quatre ans qu'on est ouverte.

14:50On a aujourd'hui la meilleure réputation de France sur le réseau Simpsicar.

14:56Et je voulais vraiment aussi profiter de cette radio pour remercier mes équipes et de tout

15:00le travail qu'ils font.

15:01Parce que sans eux…

15:02A priori, ils sont à l'écoute, donc on leur passe le bonjour.

15:04Et on les remercie, du coup.

15:07Un grand merci de vous avoir amené jusqu'à notre radio.

15:10Vous vous êtes tombée dans le secteur de l'automobile par hasard, c'est ce que vous

15:14m'avez expliqué.

15:16Qu'est-ce qui vous a donné envie de rester dans ce secteur-là, qui n'était pas une

15:19évidence au départ ?

15:20Alors déjà, quand ça fonctionne, c'est difficile de changer de secteur ou de changer

15:25d'activité.

15:26Surtout que mon PDG, donc Yoni d'ailleurs, m'a donné la chance de pouvoir être la

15:30coach du réseau.

15:31Donc aujourd'hui…

15:32Ça fait deux ans, ça.

15:33Ça fait deux ans, oui.

15:34J'ai une vue terrain, du coup, et une vue plutôt globale avec l'ensemble de la franchise.

15:41Donc pour moi, d'un point de vue personnel, dans ma carrière, c'est plus qu'enrichissant.

15:45Et puis voilà, quand ça se passe dans ces conditions-là, c'est difficile d'arrêter

15:48quelque chose qui fonctionne.

15:51Et puis mes équipes me suivent aussi depuis quatre ans, c'est-à-dire que mes commerciaux

15:55sont là avec moi depuis le départ.

15:57Donc on est une super équipe, on essaye de faire de notre mieux pour satisfaire nos

16:00clients et j'ai aussi une super direction au-dessus de moi.

16:02D'accord.

16:03Donc en fait, il y a du cœur dans ce que vous dites.

16:04C'est ça aussi.

16:05Absolument.

16:06SimpScar, c'est une famille.

16:07D'accord.

16:08Et c'est aussi ça qui fait que vous avez envie de rester et de continuer à évoluer,

16:11en fait.

16:12C'est exactement ça.

16:13Et c'est aussi le regard qu'on pose sur vous, j'imagine.

16:15Ça, c'est encore une fois une question que je ne me pose pas.

16:17Je vous la pose.

16:18Je suis là pour ça.

16:19Le regard qu'on… Moi, je suis plutôt quand même assez timide, j'ai du mal à parler

16:26de moi.

16:27J'entendais par le regard qu'on pose sur vous, c'est que quand on vous regarde avec

16:33le plaisir de vous regarder parce que vous êtes franchisée, que vous cartonnez en fait,

16:37j'imagine que d'être vue de la bonne manière dans les yeux de ses pairs, entre guillemets,

16:42ça conforte dans sa route, tout simplement, en fait.

16:45C'est sûr.

16:46On m'a accordé une grande confiance au niveau du réseau.

16:49J'ai encore une fois, j'ai énormément de chance d'être à la place où je suis.

16:54Alors certainement, je la mérite.

16:55Mais il faut arrêter avec le sentiment d'imposture.

16:58C'est un truc très féminin.

17:00Oui, c'est vrai.

17:01C'est très vrai.

17:02Qu'est-ce que vous donneriez comme conseil, vous, à une femme qui veut se lancer comme

17:05franchisée comme vous ou comme ces deux autres franchisées dont on a parlé tout à l'heure

17:10de Carcassonne et Vernon ? Ce serait quoi votre premier conseil ?

17:13Être fou et avoir faim.

17:15Être fou dans le sens où il faut se lancer.

17:17À un moment donné, il faut y aller.

17:21Il faut se dire que tout est possible.

17:23Moi, je ne venais pas du monde de l'automobile et je venais...

17:25Vous venez d'où ?

17:26Je venais de la grande distribution, je travaillais chez Lidl France.

17:29Donc je ne travaillais pas du tout dans le monde de l'automobile.

17:31Je n'avais pas de grandes compétences et de connaissances dans l'automobile.

17:36Finalement, j'ai réussi en moins de quatre ans à devenir le coach du réseau.

17:40C'est dans ce sens, être fou parce qu'il faut se lancer et avoir faim.

17:45Avoir la foi.

17:46Avoir la foi.

17:47C'est beaucoup, beaucoup, évidemment, beaucoup de travail derrière.

17:49Beaucoup de remise en question aussi parce que ce n'est pas un métier qui est facile

17:52tous les jours.

17:53Mais voilà.

17:54OK.

17:55Dans vos moments de doute ou les moments où justement vous êtes en difficulté, qu'est-ce

18:01qui vous aide à garder le cap, justement, à continuer à avancer parce que la vie d'entrepreneur,

18:05on le redit, ce n'est pas facile tous les jours, effectivement.

18:08Les équipes qui m'entourent.

18:10Je ne peux pas lâcher pour les équipes qui sont avec moi.

18:12Qu'on en revienne à la famille.

18:13Qu'on en revienne à la famille.

18:14Ce n'est pas toujours facile, mais on a toujours une oreille attentive.

18:18Il y en a toujours un qui va remonter le moral à l'autre.

18:20J'ai aussi mon associé que je salue aujourd'hui, avec qui je travaille tous les jours.

18:24Comment il s'appelle votre associé ?

18:26Karl.

18:27OK.

18:28Bonjour Karl.

18:29Bravo.

18:30Oui.

18:31Bravo à lui et bravo à mes équipes commerciales encore une fois.

18:33C'est la force du groupe qui vous pousse.

18:34C'est la force du groupe, bien sûr.

18:35Et alors, s'il y avait un moment vraiment gratifiant, hallucinant ou qui vous a fait

18:43rêver dans votre parcours, ce serait lequel, Julia Martin ?

18:46Le jour où Yoni m'a proposé mon job de coach.

18:49D'accord.

18:50Je ne m'y attendais pas forcément.

18:51Et ce jour-là, vraiment, j'ai eu des étoiles dans les yeux et je me suis dit, mais c'est

18:57fou qu'il me fasse confiance comme ça.

18:58Alors, encore une fois, le sentiment d'imposture, je vous rejoins tout à fait là-dessus.

19:01Ce n'est pas toujours facile de savoir se placer dans une société ou même dans la

19:05vie en général.

19:06Mais le jour où Yoni m'a proposé ce poste, j'étais très, très heureuse et j'ai eu

19:11beaucoup de mal à cacher mes émotions à ce moment-là.

19:14Vous avez pleuré ?

19:15Non, pas avec lui au téléphone, mais après, j'étais très fière aussi de l'annoncer

19:20à mes équipes et je crois que je suis très fière en fait dans leurs yeux parce qu'on

19:23sait aussi à Montpellier, on est le centre de formation du sud de la France.

19:26Donc, on reçoit tous les nouveaux franchisés ou beaucoup de nouveaux franchisés que j'invite

19:30aussi tous à rejoindre mon agence pour la formation à venir.

19:33Et du coup, mes équipes commerciales sont aussi très, très fières de moi, me le disent

19:38souvent et c'est vrai que je crois que je suis fière de moi.

19:42C'est une belle réussite parce que vous n'êtes même pas trentenaire, je tiens à le préciser quand même.

19:44Oui, j'ai 9 ans, absolument.

19:45Bravo ! Vous allez être où dans 10 ans ? On peut se poser la question.

19:48Je ne sais pas.

19:49Loin a priori.

19:50Qu'est-ce que ça a changé en vous ? Le plus grand changement que vous ayez remarqué en

19:53vous, cette réussite en tant que femme ?

19:56J'ai pris confiance en moi.

19:58Donc, vous avez dilué le sentiment d'imposture à 95 %, quoi.

20:03C'est ça, exactement.

20:04Il en reste encore un petit peu.

20:05Il en reste encore un petit peu, oui, toujours.

20:06Puis, je pense qu'il faut toujours se remettre aussi en question pour performer dans nos

20:10jobs, pour trouver les bonnes solutions, pour avoir le bon ressenti au bon moment.

20:15Je parle souvent de timing quand je suis avec les franchisés.

20:17Il faut prendre la décision au bon moment, dans le bon timing.

20:20Et c'est là que les choses se passent de la meilleure manière possible.

20:24Il y a pas mal de feeling dans tout ça aussi.

20:26Le feeling, je pense que c'est un des mots qui résument très bien ma vie.

20:29Vous pouvez bien le remarquer.

20:30Il faut y aller au pif, quoi.

20:31Au pif, au culot.

20:32Il faut y aller.

20:33Il faut tenter, on verra.

20:34Est-ce que c'est pas comme ça qu'on décrit un entrepreneur en général, finalement ?

20:37C'est ça.

20:38Il y a un petit peu de ça.

20:39Et puis, je pense qu'il y a beaucoup de méthodes aussi derrière.

20:41De structure.

20:42Parce que je suis aussi très procédurière.

20:44C'est aussi pour ça que Yoni m'a donné mon job.

20:47Je suis dure aussi.

20:48Je ne suis pas que au feeling.

20:50J'aime beaucoup cette notion de feeling.

20:52Mais il y a aussi derrière beaucoup de méthodes, beaucoup de procédures, beaucoup de travail.

20:56Pour réussir chez Simpsicar, à partir du moment qu'on suit la recette et qu'on suit

21:02les procédures, en y mettant évidemment du cœur, de l'envie et du travail, généralement

21:07les choses se passent très bien.

21:08Bon, j'ai envie de dire, c'est un peu ça dans la vie en général, non ?

21:10Ouais, je suis assez d'accord avec vous aussi là-dessus.

21:12Il faut mettre du cœur et il faut bosser, quoi.

21:14Exactement.

21:15Si vous aviez un souhait ?

21:16Un petit génie, là, comme ça.

21:20Je dirais que la place de la femme soit encore plus présente dans le monde entrepreneurial,

21:34notamment sur les égalités de salaire, par exemple, parce que je pense qu'on a avancé

21:38sur beaucoup, beaucoup, beaucoup de choses.

21:40Et peut-être que là-dessus, on a encore un petit peu de travail à faire.

21:42Pas qu'un peu.

21:43Il faut qu'on rappelle aux auditeurs que les femmes cadres en France gagnent 24% de

21:46moins que les hommes.

21:47Voilà.

21:48Donc, pour moi, ce serait un souhait qu'on ait une égalité encore plus forte, très

21:55forte même.

21:56Qu'est-ce que sera votre mot de la fin, Julia Martin, après tout ce bel échange ?

22:00Qu'est-ce que vous avez envie de nous dire ?

22:01Eh bien, merci de nous avoir invitées.

22:03Avec plaisir.

22:04Merci d'avoir mis Simpsicar aujourd'hui en avant et une femme entrepreneur dans le

22:08monde de l'automobile.

22:09Merci pour ça.

22:11Puis voilà, ça ouvre la route à celle que ça peut intéresser, quoi.

22:14Absolument.

22:15Et n'hésitez pas à nous rejoindre.

22:17On veut défranchiser femmes, on veut des commerciales femmes, on a aucun souci à ce

22:22que notre…

22:23Ce n'est pas une histoire de genre, c'est une histoire de compétences.

22:25Exactement.

22:26Ce n'est pas une histoire de genre, c'est une histoire de compétences.

22:29Voilà.

22:30Quel que soit votre milieu, d'où vous venez, venez frapper à notre porte.

22:33Et si vous avez les compétences, vous serez très, très, très bien reçus.

22:36Eh bien, ce sera ça, votre mot de la fin.

22:38Merci beaucoup, Julia Martin.

22:39Merci à vous.

22:40Alors, on rappelle que Simplicicar, si ça vous intéresse, c'est simplicicar.com.

22:44Tout simplement, c'est un réseau dans l'achat, la vente de véhicules d'occasion et plein

22:48d'autres choses possibles et intéressantes.

22:50Nous, on se retrouve demain, 19h, pour cet excellent.

22:53Puis dès samedi prochain, 13h30, pour un nouveau Destin de Femme.

22:55Merci à Dési qui réalise pour vous aujourd'hui.

22:57Puis vous pouvez nous retrouver sur sudradio.fr, la chaîne YouTube de Sud Radio et les réseaux

23:01sociaux, évidemment.

23:02Et puis, je vous embrasse, évidemment.

23:04A demain.

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