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00:007h48, notre invité ce matin est sénatrice des Pyrénées-Orientales, Simon Colbeck.
00:04Bonjour, Lauriane Josande.
00:06Bonjour.
00:06Vous êtes sénatrice Les Républicains, on vous a invité parce que la semaine s'annonce très politique.
00:10Demain, le Premier ministre Michel Barnier promoncera son discours de politique générale
00:14et au même moment, les syndicats défileront dans les grandes villes de France contre la réforme des retraites,
00:19ce sera le cas notamment à Perpignan.
00:20D'abord, Lauriane Josande, cette réforme des retraites, est-ce qu'il faut la supprimer,
00:23l'abroger comme le réclament les syndicats ?
00:26La réforme des retraites doit être débattue, c'est certain,
00:30et je pense qu'il y aura des évolutions à venir.
00:33Supprimer, vous savez que pour notre famille politique et notre groupe,
00:38nous y sommes défavorables, une suppression pure et simple, là j'entends.
00:41Par contre, il est certain, le Premier ministre l'a dit, qu'il va falloir prévoir des aménagements.
00:46Donc on repart pas de zéro ?
00:47Non, on repart pas de zéro.
00:48Ça veut dire quoi des aménagements, sur quoi ?
00:50Sur la pénibilité, sur le travail des femmes,
00:53il y a quand même pas mal de choses à voir, à revoir,
00:57et le Premier ministre a dit que, justement,
01:00il allait entamer un processus de dialogue avec les partenaires sociaux,
01:04qui parfois ont été négligés peut-être dans la dernière phase et la dernière réforme.
01:09Demain, des manifestations à travers la France, on verra leur ampleur,
01:12mais est-ce que vous craignez qu'on soit reparti pour de longues semaines,
01:14de longs mois de mobilisation, comme ça avait été le cas lors du débat parlementaire ?
01:18Je ne l'espère pas pour différentes raisons,
01:22c'est que nous avons des urgences à traiter, un budget à voter,
01:26le gouvernement est en place depuis peu de temps,
01:29et il faut vraiment que notre pays puisse avancer.
01:32Lauriane Josande, demain Michel Barnier, on l'a dit,
01:34nouveau Premier ministre, prononcera son discours de politique générale.
01:38Jusqu'à quel point l'avenir de ce gouvernement est-il dépendant du Rassemblement National ?
01:43Ça c'est la grande question que tout le monde me pose,
01:45et certains d'ailleurs semblent déjà avoir la réponse en disant
01:48que ce gouvernement n'existe que par la bonne volonté du RN.
01:52Et votre avis ?
01:53Je n'ai pas tout à fait cette analyse,
01:55le RN compte énormément,
01:57de par le nombre de députés que le parti politique a à l'Assemblée Nationale,
02:03pour autant, il y a d'autres forces en présence,
02:07d'autres équilibres à trouver,
02:09et je crois aussi que quand on parle de censure,
02:13on parle du RN,
02:15on oublie qu'il y a aussi l'extrême gauche qui menace
02:17pour les mêmes raisons, sur les mêmes fondements,
02:19de sanctionner ce gouvernement.
02:20Donc j'attends de voir si le RN s'alliera avec la France Insoumise,
02:24notamment pour censurer un gouvernement
02:26qui entend porter une politique, somme toute, de droite.
02:28Vous n'y croyez pas ?
02:29L'union du Nouveau Front Populaire et du RN pour censurer le gouvernement,
02:32pour vous c'est incompatible ?
02:34C'est possible.
02:35J'attends de voir si effectivement c'est ce qui se prépare.
02:38Ça aura l'avantage de la clarté, peut-être pour certains de nos électeurs.
02:43Un exemple qui montre peut-être la dépendance,
02:45ou en tout cas la crainte,
02:47qui peut inspirer le RN auprès du Premier ministre Michel Barnier,
02:51c'est quand le ministre de l'Économie, Antoine Armand,
02:53explique qu'il ne veut pas dialoguer avec le RN.
02:55Illico, ça n'a pas traîné,
02:57le ministre recadré et le Premier ministre Michel Barnier
03:00qui prend son téléphone pour appeler directement Marine Le Pen.
03:02Est-ce que la gaulliste que vous êtes,
03:05n'y voit pas aussi la fin de toute digue
03:09entre la droite républicaine et l'extrême droite ?
03:11Non, je crois que dans la démarche qu'a eue Michel Barnier,
03:16il y a le souci de dire aux Français,
03:18aux 11 millions d'électeurs du RN et de ses alliés,
03:22qu'on les a entendus et que le RN
03:26ne sera pas mis au banc de la République.
03:32Dans la mesure où il y a quand même un message clair
03:35des électeurs du RN qui a été lancé au moment des élections,
03:40nous nous sommes, il faut le dire, minoritaires.
03:42Les Républicains ont aujourd'hui son gouvernement,
03:44le Premier ministre est républicain,
03:46mais nous sommes minoritaires.
03:47Et nous ne pouvons pas marcher sur le dos de l'ensemble
03:52et il en est de même des autres forces politiques.
03:54De la même façon, si on avait dit
03:56on n'entend pas la France insoumise,
03:58Michel Barnier aurait eu exactement la même démarche
04:00de prendre son téléphone pour contacter
04:02les responsables de l'extrême gauche
04:04et leur dire que c'est une erreur qui a été faite
04:06que de dire qu'on ne les écouterait pas
04:09et qu'on ne les recevrait pas.
04:10Sauf qu'on a le sentiment que Michel Barnier,
04:12le Premier ministre et le nouveau gouvernement,
04:14d'une façon générale, calinent davantage
04:16le RN que le nouveau Front Populaire.
04:18C'est possible, mais cette impression
04:20est liée au fait aussi
04:22parce que nous sommes quand même
04:24un gouvernement, le Premier ministre,
04:26les Républicains de droite,
04:28que nous penchons de ce côté, on va dire.
04:31Ce qui est certain, c'est que
04:33les électeurs du RN
04:36sont pour beaucoup
04:39des électeurs qui ont exprimé
04:41une forme de colère forte
04:43et qu'il faut qu'ils soient entendus.
04:45Donc voilà,
04:47le raccourci est peut-être vite fait
04:49par les commentateurs. Nous, nous avons une autre approche
04:51qui est une approche constructive pour faire en sorte
04:53que ce gouvernement puisse durer
04:55et tenir un minimum de temps.
04:577h53 sur France Bleu Roussillon
04:59Simon Colbecq, notre invité,
05:01Lauriane Josande, sénatrice
05:03Les Républicains des Pyrénées-Orientales.
05:05Le principal danger pour ce gouvernement,
05:07c'était sa majorité relative.
05:09Les Wauquiez, Attal, Philippe Darmanin
05:11tous préparent déjà la présidentielle
05:13de 2027, certains ne s'en cachent pas.
05:15Ça ne va pas se tirer dans les pattes jour et nuit
05:17dans ce gouvernement, dans cette majorité relative ?
05:19Écoutez,
05:21évidemment, je ne l'espère pas.
05:23C'est un risque.
05:25Michel Barnier a pris ses responsabilités
05:27en acceptant cette fonction.
05:29Il l'a dit, je ne me suis pas roulé par terre pour être Premier ministre.
05:31Il les quittera
05:34aussi s'ils estiment
05:36qu'il ne peut pas agir.
05:38Effectivement,
05:40si c'est bien regrettable d'ailleurs,
05:42ça serait bien regrettable
05:44parce que j'espère que ça n'arrivera pas,
05:46se projeter systématiquement dans l'élection d'après
05:48quand on n'a pas commencé à oeuvrer,
05:50c'est quand même
05:52dommageant et c'est surtout ce que critiquent
05:54les électeurs et les Français.
05:56Ils pensent tous à leur élection à la suivante,
05:58à leur carrière politique plutôt que de penser à nous.
06:00Michel Barnier n'est pas dans cette
06:02position-là. Il sait le dire à chacun.
06:04Il s'est rassemblé pour
06:06travailler
06:08et oeuvrer dans l'intérêt du pays.
06:10Mais, effectivement,
06:12c'est un risque. Vous avez raison de le souligner.
06:14Vous vous êtes battu
06:16depuis un an, depuis votre élection au Sénat,
06:18pour que le droit à l'IVG soit inscrit dans la Constitution.
06:20Quand on voit la composition
06:22de ce gouvernement, est-ce que vous n'êtes pas gêné
06:24par la nomination de certains ministres
06:26qui sont battus, eux, contre l'inscription
06:28de l'IVG dans la Constitution ?
06:30Par exemple, au mariage pour tous,
06:32est-ce que ça ne vous gêne pas cet aspect-là ?
06:34Ça ne me gêne pas dans la mesure où
06:36les personnes que vous citez
06:38sont des sénateurs
06:40que j'ai côtoyées depuis un an
06:42sur les bancs du Sénat
06:44et dont j'ai pu voir
06:46la capacité d'écoute.
06:48D'ailleurs, c'est une marque
06:50de fabrique au Sénat. Nous travaillons
06:52dans le respect des uns et des autres.
06:54Pour Bruno Retailleau, par exemple,
06:56qui est aujourd'hui
06:59ministre de l'Intérieur et qui est mon président
07:01de groupe jusqu'à demain, nous avons une élection
07:03au Sénat,
07:05je peux vous assurer qu'il a
07:07laissé une entière liberté de vote.
07:09D'ailleurs,
07:11c'est révélateur.
07:13Moi, je venais d'arriver,
07:15j'ai assumé le fait d'être contre
07:17le fait qu'on empêche cette inscription
07:19de l'IVG,
07:21du droit à l'IVG dans la Constitution,
07:23contre la position de Gérard Larcher
07:25et de Bruno Retailleau.
07:27On m'a laissé entièrement libre
07:29de mes choix et de mon vote.
07:31Il nous reste moins d'une minute.
07:33L'un des faits politiques du jour, l'ouverture du procès
07:35de plusieurs personnalités du Rassemblement National.
07:37C'est l'affaire des attachés parlementaires,
07:39payés par l'Europe, mais pour qui l'Europe
07:41travaillait surtout pour le parti.
07:43Marine Le Pen, Louis Haliot, maire de Perpignan,
07:45sont jugés pour les prochaines semaines à Paris.
07:47Est-ce que le maire de Perpignan
07:49aurait dû se mettre en retrait de ses fonctions de maire ?
07:51Écoutez, Louis Haliot
07:53a décidé de
07:55rester en fonction. Il est présumé
07:57innocent. La justice fera son
07:59travail. Et vous savez,
08:01je suis avocate de métier.
08:03Je vous l'ai dit tout à l'heure,
08:05nous respectons les électeurs.
08:07Mais je respecte aussi beaucoup
08:09et surtout la justice et l'état de droit.
08:11Et donc je ne ferai pas de commentaires
08:13sur cette affaire.
08:14Puisqu'on parle du maire de Perpignan dans un an et demi,
08:16les élections municipales, vous y pensez, vous ?
08:18Moi, à titre personnel, je suis sénatrice
08:20et le nom cumul des mandats m'empêche.
08:22Vous pourriez abandonner un mandat au Sénat pour devenir maire ?
08:24Je vous l'ai dit tout à l'heure,
08:26nos électeurs,
08:28les Français, ne supportent plus.
08:30Vous ne vous investirez pas dans la bataille des élections
08:32municipales à Perpignan ?
08:34Le nom cumul des mandats fait que je ne peux pas me projeter
08:36dans cette élection de 2026.
08:38Merci beaucoup, Lauriane Josande,
08:40sénatrice Les Républicains des Pyrénées-Orientales.
08:42Bonne journée à vous. Merci. Merci à vous.
08:44Récoutez les invités de cette matinale
08:46d'ici matin sur l'application ici
08:48par France Bleu et France 3 sur le site
08:50francebleu.fr. La situation
08:52sur la D66,
08:54l'ex-RN116, alors ça rentre dans l'ordre,
08:56ça y est, il n'y a plus de difficultés, bonne nouvelle.
08:58Entre Miasen et FIAC, suite à l'accident
09:00qu'il y a eu tout à l'heure, accident uniquement en matériel.
09:02En revanche, nous avons des bouchons
09:04qui sont assez inhabituels.

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