• il y a 3 semaines
À peine esquissé, Gérald Darmanin rejette déjà le projet de budget et divise la coalition gouvernementale. Mardi, Michel Barnier annonçait une contribution au redressement économique des Français les plus fortunés. Elle a été détaillée ce jeudi par le ministre du Budget Laurent Saint-Martin expliquant qu'elle ne concernera que "0,3%" des ménages.

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Transcription
00:00Et ce que j'apprécie dans la ligne du gouvernement actuel, c'est qu'il y a cette idée de sacrifice partagé, pas de ligne rouge, pas de posture idéologique et beaucoup de pragmatisme.
00:10Et je crois qu'il faut être pragmatique. On doit trouver 18 milliards et ça ne peut pas être entièrement par les réductions de dépenses, ça ne peut pas être entièrement non plus par des hausses d'impôts, ça doit être un mélange des deux.
00:19Donc professeur Aguillon, ça veut dire que la potion 0,3% des foyers, c'est ce que dit le ministre du budget ce matin, Laurent Saint-Martin, les très grandes entreprises, on évoque par exemple le seuil de 1 milliard d'euros de chiffre d'affaires, ça c'est une potion qui pour vous est équilibrée, qui ne va pas casser la croissance ?
00:38Je ne pense pas que là il casse. Moi j'aurais fait d'autres, j'aurais considéré d'autres hausses d'impôts. Par exemple, j'aurais baissé des dotations collectivités territoriales en autorisant certaines collectivités territoriales à augmenter un petit peu certains impôts locaux, ça c'est une chose que j'aurais considéré.
00:54Une autre chose, c'est la TVA sur restaurant, hôtel. Je pense qu'on peut toucher un petit peu. Pourquoi ? Parce que si on doit trouver 4 milliards d'impôts, il vaut mieux les prendre sur une assiette qui ne soit ni productive ni délocalisable. Et s'attaquer aux taux réduits de TVA est une bonne idée. Pourquoi ?
01:11D'abord, la facture est en partie payée par les touristes. C'est des secteurs qui ont été très largement aidés pendant le Covid et il est juste qu'après les JO, ils contribuent aussi au rétablissement des comptes. Et donc si vous voulez, je pense que dans les hausses d'impôts, on peut regarder le détail. Mais par exemple, j'aurais touché un petit peu TVA, café-restaurant. Et il y a des niches, vous savez, on a des niches fiscales aussi qu'on peut mettre à plat.
01:33– Je rappelle que vous avez contribué à construire le programme économique et fiscal d'Emmanuel Macron en 2017, vous lui avez dit tout ça ? – Oui, je lui ai dit bien sûr. – Ah, très bien.
01:42– Je dis aux gens… – C'est plus lui qui fait le budget. – Non, mais vous voyez ce que je veux dire ? On peut discuter de quelle hausse d'impôts, mais d'avoir la position de dire aucune hausse d'impôts, ce n'est pas sérieux.
01:51Après, on peut dire, est-ce que je touche à Dutreille ? Est-ce que je regarde d'autres niches ? Est-ce que je regarde TVA, hôtel, restaurant ? Est-ce qu'il y a d'autres choses que je considère ? Mais c'est là que le débat devrait avoir lieu.

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