SANTÉ FUTURE - Fenêtre sur la science

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Lundi 23 septembre 2024, SANTÉ FUTURE reçoit Anne-Laure Martin (Directrice des Datas et Partenariats, Unicancer) , Nesrine Benyahia (Fondatrice, DRDATA) , Alexandre Templier (Co-fondateur et président, Quinten) et Antoine Tesnière (Directeur général, PariSanté Campus)

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Transcription
00:00Antoine Tenier, bonjour. Bonjour Alex. Vous êtes le directeur général de Paris Santé Campus. Merci
00:09de nous accueillir pour cette toute première édition de Santé Futur. Nesrine Benia, vous êtes
00:14fondatrice de Docteur Data et Docteur Androit. Merci d'être avec nous. Anne-Laure Martin, vous
00:20êtes directrice des datas et des partenariats chez Unicancer. Merci également. Et enfin Alexandre
00:26Templier, vous êtes le co-fondateur et président de Quinten. Merci à tous les quatre d'avoir
00:30répondu présent. Et à mes côtés également Hervé Bonneau, président de Nexencom. Et puisque l'avenir
00:36de la santé sera le dénominateur commun de toutes les émissions, quel qu'en soit le thème, j'aimerais
00:41que chacun d'entre vous partage une découverte scientifique récente qui l'a marqué. Vous avez
00:46deux minutes. Alors je ne sais pas si je peux parler de découverte scientifique, en tout cas
00:51c'est quelque chose que j'ai pu voir d'une société française d'ailleurs, qui fait pas mal de choses
00:56aux Etats-Unis et en France. C'est vraiment la combinaison entre la robotique dans le domaine
01:02justement de la chirurgie et de l'intelligence artificielle. Donc ça j'ai vraiment été
01:05impressionnée, parce qu'au-delà des robots en chirurgie qu'on a l'habitude de voir assez statiques
01:10et pas assez travaillés, qui n'embarquent pas du logiciel et de la puissance de calcul, ou de
01:14l'intelligence on va dire technologique, là c'était complètement transformé. Peut-être pas citer
01:19l'entreprise, je sais pas si j'ai le droit, mais c'est vraiment une société... J'ai le droit ? Si je
01:24peux, je pense, je dis du bien. C'est Moon Surgical et on a pu voir en fait à San Francisco,
01:30parce que c'est très rare d'avoir aussi le accès de visu au robot, la façon dont ça se comportait
01:36et puis il faut se dire que dans un bloc on peut avoir un assistant qui va tenir juste pendant cinq
01:40six heures, voire plus, quelque chose et là c'est complètement autoguidé et la sensibilité était
01:45vraiment extraordinaire et c'était embarqué avec du logiciel. Donc ça, ça m'a vraiment on va dire
01:49impressionné, parce que c'est rare qu'on voit du hardware aussi dans la santé numérique associée
01:55et puis ils ont même été cités récemment par NVIDIA dans la keynote, donc je trouvais que c'était
02:00très malin. Antoine ? Moi je suis fasciné par l'utilisation globale du numérique et ce qu'on
02:06en voit aujourd'hui, notamment pour le grand public d'émergence d'analyses avec l'intelligence
02:10artificielle par exemple, et à quel point en fait on est en train de vivre une révolution globale.
02:15On change complètement la façon de penser, on change complètement ce qu'on peut amener pour
02:20chacun de nos patients, on ouvre vraiment des nouvelles portes dans la résolution du diagnostic,
02:26du traitement, du suivi des patients et donc c'est aussi la révolution de ce qu'on mène au
02:32quotidien à Paris Santé Campus qui me fascine beaucoup. Quel suivant ? Alors écoutez je peux
02:38vous en dire deux mots, alors après avoir beaucoup réfléchi, je serai moins numérique dans l'exemple
02:43que je vais citer, mais travaillant dans le domaine de l'oncologie, moi j'ai envie de citer
02:47l'immunothérapie qui a été une arrivée de thérapie innovante de rupture dans certaines situations où
02:54on était sans options thérapeutiques efficaces, notamment en cancer du poumon et j'ai envie de
03:01dire peut-être en annonçant ce dont je pense qu'on va parler un peu plus tard, que toutes
03:07ces données de santé doivent nous permettre de démultiplier ce type d'innovation et donc
03:15d'améliorer la prise en charge des patients. Ce qui m'a le plus impressionné récemment,
03:20ce n'est pas une découverte, c'est une innovation technologique qui vient des Etats-Unis, un IRM
03:26fonctionnel qui mesure en temps réel l'activité de certaines parties du cerveau, focalisé sur les
03:32zones du langage, entraîné longuement apparemment sur des individus et qui au bout d'un moment
03:38permet, lorsqu'un opérateur lit un livre, un texte au sujet, de reconstituer des mots et des phrases.
03:45Si on m'avait dit que ça existerait il y a deux ans, je n'aurais dit jamais. On lit dans les pensées
03:52maintenant avec l'IRM fonctionnel, ce qui est assez inattendu. Et ça peut être aussi un peu
03:57inquiétant. Ça peut nous amener sur un débat intéressant. Presque sur les puces d'Ellen Musk.
04:02J'ai observé une expérimentation qui débute au Brésil ces jours-ci. Ils ont créé une ferme
04:13artificielle qui produit 100 millions d'anophèles de moustiques par semaine. Ils vont balancer 5
04:19milliards de moustiques sur 70 millions de Brésiliens et ces moustiques sont infestés
04:24d'une bactérie. C'est le principe de la symbiose. Et ces bactéries bloquent l'entrée dans les
04:29moustiques de tout un tas de virus, la dengue, le chikungunya, le zika et compagnie, voire le
04:35plasmodium, le parasite du paludisme. Et donc pour un coût assez dérisoire de 18 millions d'euros,
04:41ils fabriquent 5 milliards de moustiques qui devraient éradiquer plein de maladies. Je trouve
04:45ça assez étonnant. Alors on est dans un big data, c'est 25 milliards de moustiques balancés sur 70
04:50millions de Brésiliens et c'est what else. Je trouve que c'était une façon d'annoncer notre
04:55émission. Oui c'est bien, ça change un peu. Merci pour cette première fenêtre sur la science.
05:01Tout de suite, place à notre débat.

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