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Jean-Marc Morandini et ses chroniqueurs décryptent l'actualité des médias dans #MorandiniLive

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00:00:00Le mercredi 16 octobre 2024, Morandini Live n°1518 sur CNews, première chaîne Info de France, bonjour et bienvenue en direct.
00:00:12A l'œil de l'affaire Kylian Mbappé, l'enquête qui se poursuit pour savoir si le joueur est bien celui qui est concerné par ces accusations de viol en Suède.
00:00:21Hier, sur TF1, son avocate a affirmé que le joueur n'était jamais seul et ne pouvait donc jamais se retrouver dans ce type de situation.
00:00:30« On nous parle d'une plainte, d'un dépôt de plainte, mais à cette heure, on ne sait même pas à l'encontre de qui.
00:00:39Il est particulièrement serein, mais en revanche, il est totalement éberlué de voir cette espèce d'emballement médiatique.
00:00:49Il ne comprend pas du tout ce qui peut lui être reproché de près ou de loin.
00:00:54Il n'est jamais exposé à se retrouver dans une situation où il y aurait pour lui une prise de risque. »
00:01:02Et au même moment, n'en touche pas à mon poste, les chroniqueurs ont fait le point sur les différentes informations que l'on connaissait sur cette affaire.
00:01:09« Mbappé est à Stockholm, et à Stockholm, dans l'hôtel où il est, il y passe deux nuits, il organise une soirée.
00:01:15Apparemment, le restaurateur de l'hôtel a choisi pour cette soirée que des jeunes femmes ou des femmes puissent rester.
00:01:21Elles doivent mettre le téléphone dans une pochette et il y a une soirée dans une salle.
00:01:25Le lendemain, une des jeunes femmes va porter plainte, se rend dans un hôpital spécialisé dans le soin des personnes violées.
00:01:35Là, elle cite le nom, elle dit « J'ai identifié Kylian Mbappé comme auteur du viol. »
00:01:42Elle identifie Kylian Mbappé quand elle va porter plainte.
00:01:46La police ouvre une enquête sans citer le nom de Mbappé. »
00:01:50« En Suède, les choses se passent un petit peu différemment qu'en France.
00:01:54Il y a deux niveaux de gravité de suspicion, c'est « raisonnablement suspect » ou « probablement suspect ».
00:02:04Raisonnablement suspect, c'est le plus light, le plus léger.
00:02:07Et pour l'instant, d'après toujours les journalistes suédois, ils considèrent que Kylian Mbappé serait raisonnablement suspect de ce viol. »
00:02:16« Il y a des vêtements qui ont été saisis dans la chambre aussi, un vêtement masculin, un vêtement féminin.
00:02:20On parle d'un pantalon noir et d'une culotte pour faire toutes les analyses.
00:02:23Et Mbappé, lui, il est rentré à Madrid, il s'est même entraîné hier et aujourd'hui avec le Réal.
00:02:27Et le Réal le soutient pour l'instant et ils sont tous les deux dans cette espèce de théorie du complot contre le Paris Saint-Germain. »
00:02:35« Et la question est donc de savoir si Kylian Mbappé est bien le joueur visé par cette plainte.
00:02:39Karine Kranz, journaliste d'investigation au tablouï de Suédois Expressen, qui a révélé l'histoire, s'est exprimée chez nos confrères de RTL.
00:02:47Et elle affirme être certaine à 100% que c'est bien Kylian Mbappé qui est visé par cette plainte pour viol.
00:02:53Et elle a donné quelques éléments complémentaires. »
00:02:57« Oui, nous avons publié cet article parce que nous sommes sûrs à 100% que c'est le suspect.
00:03:03Nous ne savons pas s'il l'a fait ou si ça s'est passé, ça n'est pas notre travail.
00:03:07C'est au policier et au procureur d'enquêter.
00:03:09Mais nous savons sans l'ombre d'un doute que c'est Kylian Mbappé le suspect.
00:03:20Nous savons que cette femme et Mbappé ne se connaissaient pas avant.
00:03:23On sait aussi que Mbappé et ses amis sont allés dans le même restaurant et la même boîte de nuit deux jours de suite pendant leur séjour à Stockholm.
00:03:31En même temps, la visite était assez confidentielle.
00:03:34Mbappé et ses amis ont loué un salon privé dans la boîte.
00:03:39Le viol présumé, lui, a eu lieu à l'hôtel où ils ont séjourné.
00:03:44On sait aussi que la police a saisi des éléments de preuve, des vêtements notamment, le pantalon et les sous-vêtements de la plaignante.
00:03:52Voilà donc ce qu'on pouvait dire sur ce dossier à l'heure qu'il est.
00:03:55Retour en France avec des images terribles de ce qui se passe dans le quartier Saint-Paul à Bordeaux
00:04:00où les boutiques ferment les unes après les autres en raison des marginaux, des toxicomanes et de l'insécurité grandissante.
00:04:07C'est une situation totalement sur Alice que vous allez découvrir.
00:04:12Des cris, des bagarres, des menaces et des agressions.
00:04:14Les habitants du quartier Saint-Paul dans le centre historique de Bordeaux dénoncent une situation qui se dégrade depuis cinq ans.
00:04:20Selon eux, le centre d'accompagnement des toxicomanes n'est pas suffisamment encadré et la police pas assez présente.
00:04:26On leur donne des seringues, on leur donne plein de choses.
00:04:28Mais la drogue, là par contre, pour se la payer quand ils n'ont plus d'argent, forcément il faut casser, voler et vandaliser.
00:04:39Les soirées et les nuits sont éprouvantes pour les riverains et les commerçants.
00:04:43Les cris, les hurlements, les bagarres, c'est une liste sans fin.
00:04:48Les déjections humaines, canines, la liste est monstrueuse.
00:04:53C'est triste à dire mais il faut trouver des solutions qui ne mettent pas en péril et qui ne fassent pas fuir ni les riverains ni les commerçants.
00:05:01Nous allons y revenir tout à l'heure à partir de 11h.
00:05:04Autre situation inquiétante au port de Paris cette fois puisqu'une nouvelle tentative de viol a eu lieu au bois de Boulogne.
00:05:11Ce bois qui pendant longtemps a été en journée un lieu de promenade est en train de devenir de plus en plus dangereux
00:05:16et les agressions se multiplient depuis quelques semaines.
00:05:20Le bois de Boulogne, théâtre d'une nouvelle agression.
00:05:23Moins d'un mois après le meurtre de Philippine, une jeune femme de 19 ans a déposé plainte lundi soir pour une tentative de viol.
00:05:30Alors qu'elle effectuait un jogging dans le bois, elle dit avoir été frappée par un homme qui l'aurait ensuite emmenée derrière un arbre
00:05:36pour tenter de lui retirer ses sous-vêtements.
00:05:39Après s'être débattue, la jeune femme a réussi à prendre la fuite.
00:05:42Une insécurité qui oblige de nombreux joggeurs et habitants à éviter l'intérieur du bois une fois la nuit tombée.
00:05:49Je ne prends pas le risque d'aller à l'intérieur parce qu'on ne sait jamais.
00:05:52Ce n'est pas du tout éclairé et la nuit tombe beaucoup plus tôt maintenant.
00:05:56Donc oui, ce n'est pas rassurant.
00:05:59Dans un endroit aussi sombre, je ne me permettrais pas d'aller toute seule.
00:06:02Très honnêtement.
00:06:03Que la journée, je ne prendrais aucun risque.
00:06:06J'étais à ma vie.
00:06:07D'autres confitent également refuser de courir seule.
00:06:10Accompagnée, soit avec des copains du club, soit avec une camarade ou plusieurs camarades.
00:06:15Nous-mêmes, garçons, on ne court plus, on a très peur, on a une crainte un petit peu dans tout le bois de Boulogne.
00:06:21Une enquête pour tentative de viol a été ouverte.
00:06:24Aucun suspect n'a pour l'instant été interpellé.
00:06:27Et alors que la France s'interroge sur les migrants illégaux, une question.
00:06:32Faut-il suivre l'exemple de l'Italie ?
00:06:34L'Italie a en effet commencé à transférer un premier groupe de migrants vers les centres qu'elle gère en Albanie.
00:06:40Une première pour un pays membre de l'Union Européenne en vertu d'un accord controversé.
00:06:45Alors, faut-il faire pareil en France ?
00:06:48Nous allons en débattre dans cette émission.
00:06:50Les propos d'Emmanuel Macron sur Israël font une nouvelle fois polémique sur les réseaux sociaux.
00:06:54Hier, Emmanuel Macron a affirmé en Conseil des ministres qu'Israël n'a été créé que par une décision de l'ONU
00:07:01et que le Premier ministre israélien ferait bien de ne pas l'oublier.
00:07:05Une des réactions de colère sur les réseaux sociaux, c'est celle de Simon Mousse, fondateur d'E-Media+.
00:07:12Oui, la phrase que vous avez prononcée aujourd'hui, Monsieur le Président de la République, est une honte.
00:07:17Tout d'abord, parce qu'elle est un mensonge.
00:07:19Je ne pensais pas qu'il était nécessaire de le préciser à un chef d'État,
00:07:23mais l'ONU reconnaît l'existence d'un État et en aucun cas ne le crée.
00:07:27L'État d'Israël ne doit son existence qu'à une chose, une seule.
00:07:31La bravoure et le sacrifice de ces Juifs qui, bien avant la création de l'ONU,
00:07:36se sont battus pour restaurer la souveraineté du peuple juif sur sa terre ancestrale, sur sa terre indigène d'Israël.
00:07:42C'est à eux qu'Israël doit son indépendance.
00:07:45Vos déclarations sont le triste reflet de votre inculture.
00:07:48Israël n'a pas été donné sur un plateau d'argent aux Juifs.
00:07:51Il n'a pas été créé de toute pièce comme une chimère administrative.
00:07:55Personne n'a offert aux Juifs un État sur un plateau d'argent.
00:07:58Ils ont dû le gagner à la sueur de leur front et au prix de leur vie.
00:08:02Israël est une nation, une nation vieille de 3 millénaires.
00:08:06Le royaume de David existait 15 siècles avant le baptême de Clovis.
00:08:09Vous voyez cette pièce en cuivre ?
00:08:11Elle a été forgée il y a 2000 ans par mes ancêtres alors qu'ils étaient en guerre contre l'Empire romain
00:08:14pour obtenir leur indépendance en Judée.
00:08:17Sur elle est gravée en vieil hébreu la phrase « Herut Sion »
00:08:20« Liberté pour Sion ».
00:08:21C'était il y a 2000 ans, 2000 ans avant que les Juifs ne retrouvent enfin leur souveraineté antique.
00:08:252000 ans avant l'existence d'une organisation nommée ONU.
00:08:29Vos sorties à leur porte-pièce disent tout de votre rapport désincarné à l'histoire.
00:08:33Voilà, cette réaction, c'est un des extraits des nombreuses réactions
00:08:37qui ont eu lieu sur les réseaux sociaux.
00:08:39Et justement, la situation en Israël, ce matin, le porte-parole de l'armée israélienne
00:08:43annonçait que les opérations contre le Hezbollah n'étaient pas encore terminées
00:08:47et allaient se poursuivre dans les prochains jours.
00:08:50Nous faisons une opération de nettoyage du Hezbollah dans la frontière sud-liban.
00:08:55Il s'est installé partout.
00:08:57Encore une fois, des milliers d'hommes du Radouane, l'unité spéciale du Hezbollah,
00:09:02étaient préparés, étaient planifiés à envahir l'État d'Israël.
00:09:06On a trouvé, je vous dis encore une fois, des quantités phénoménales d'armes et de munitions.
00:09:11On a arrêté des terroristes qui parlent.
00:09:13D'ailleurs, on a publié hier une interview d'un des terroristes
00:09:17qui est chez nous interrogatoire, où il dit clairement qu'ils étaient prêts à envahir l'Israël.
00:09:23D'abord, l'objectif numéro un est de faire que cette menace cesse
00:09:27et ne soit plus là pour que nous puissions revenir à la maison.
00:09:29Je parle des Israéliens, des Israéliennes, des familles.
00:09:31Et de toute manière, il est hors de question que le Hezbollah revienne,
00:09:37comme c'était le cas auparavant, et cette situation doit radicalement changer.
00:09:41Elle est en train de changer, mais on n'est pas encore arrivés au bout de nos peines.
00:09:45Pour terminer ce zapping, je voulais vous montrer cette séquence bouleversante hier au Sénat,
00:09:50très affaiblie par la maladie de Charcot.
00:09:52Le sénateur Gilbert Boucher a bouleversé ses collègues
00:09:55avec sa proposition de loi pour une meilleure prise en charge de cette maladie.
00:10:00Je sais aussi que je m'adapte pour cette maladie,
00:10:04qui est de plus en plus en aval,
00:10:07mais qu'il faut absolument qu'on ait plus de moyens, plus de communication.
00:10:12Mais il y a cela qui est ici présent, tout ne peut en témoigner,
00:10:17car c'est une maladie qui peut tomber sur tout le monde.
00:10:21Voilà, encore une fois, merci de participer à ce vote.
00:10:26Merci.
00:10:27Applaudissements.
00:10:40Témoignage très fort hier au Sénat.
00:10:42Les tops et les flottes d'audience hier soir, c'est avec 800 audiences.
00:10:45S.Kévin, va-t'en.
00:10:48Hier soir en access, n'oubliez pas les paroles.
00:10:50Sur France 2 a affiché une baisse d'audience en repassant sous les 3 millions.
00:10:54Toutefois, Nagui reste en tête avec 2 700 000 téléspectateurs.
00:10:57Avec 228 000 personnes de moins,
00:10:59le feuilleton de TF1 Demain nous appartient est à la 2e place.
00:11:02Le 19-20 de France 3 est 3e.
00:11:04Et sur France 5, c'est à vous est stable à 1,3 million.
00:11:10À 20h, Anne-Sophie Lapique s'est repassée sous la barre des 4 millions.
00:11:13Sur France 2, à 3,8 millions.
00:11:15Le journal de Gilles Boulot sur TF1 reste ainsi largement leader à 5,4 millions.
00:11:20La 4e place est pour Quotidien sur TMC,
00:11:22dont la 2e partie est à 1,5 million.
00:11:26À 21h, TPMP sur C8.
00:11:28Et Quotidien sur TMC affiche encore de très jolis scores.
00:11:31C'est Yann Barthez qui a décroché la 1re place à 2,3 millions.
00:11:34Mais il est suivi de près par Cyril Hanouna.
00:11:39En prime, la série Tom et Lola a une nouvelle fois permis à France 3
00:11:42d'être en tête à 3,5 millions.
00:11:44TF1 est 2e, mais sous les 3 millions avec Ollanta,
00:11:47battant aussi la série documentaire de France 2, Notre Histoire de France.
00:11:50Pour M6, c'est encore un flop.
00:11:52La série Toolstacking est très faible à seulement 1,2 million.
00:11:55Mister Audience vous dit à demain !
00:12:20On va peut-être reprendre des leçons avec ce livre qui est publié chez Guy Trédaniel.
00:12:33Je voulais commencer cette émission avec une vidéo qui a été publiée
00:12:37il y a quelques instants seulement par Emmanuel Macron,
00:12:41qui a publié un clip hommage à Samuel Paty,
00:12:44puisqu'il y a 4 ans, jour pour jour, Samuel Paty a été tué,
00:12:48été décapité. Je vous propose de regarder ce clip
00:12:51et vous allez me dire si c'est la meilleure façon de rendre hommage à Samuel Paty.
00:12:55À Samuel Paty.
00:12:57Nous te saluons camarade.
00:12:59Vos efforts, votre travail et le cœur généreux que vous y mettiez
00:13:04sont toujours vivants chez un de vos petits écoliers
00:13:07qui n'a pas cessé d'être votre reconnaissante élève.
00:13:10Par chance, on a tous eu un professeur d'histoire.
00:13:13Adieu Samuel.
00:13:14Nous continuerons professeur.
00:13:16Ce combat pour la liberté et pour la raison dont vous êtes désormais le visage.
00:13:22Parce qu'en France, professeur, les lumières ne s'éteignent jamais.
00:13:35Voilà donc pour ce clip qui a été publié il y a quelques instants.
00:13:38Florent Philippot, ça vous inspire quoi de publier un clip comme ça
00:13:41autour de Samuel Paty ? C'est là comme d'aujourd'hui ?
00:13:45Oui, c'est terrible mais ça m'inspire tout ce que m'inspire à chaque drame.
00:13:50Ce qu'on voit maintenant, c'est-à-dire des cérémonies avec des marches blanches,
00:13:54des bougies, des je suis.
00:13:56Je suis malheureusement beaucoup de choses parce qu'il y a beaucoup de victimes.
00:14:00Ce n'est plus du tout ce qu'on attend aujourd'hui.
00:14:03Ce qu'on attend c'est simplement, à fortiori de la part du chef de l'État,
00:14:06c'est de l'action.
00:14:07C'est de l'action pour qu'il n'y ait plus jamais de drames pareils
00:14:10qui sont déjà des drames de trop.
00:14:12Et qu'on neutralise ceux qui veulent tuer en France des enseignants,
00:14:17ceux qui ont violé et tué Philippine il y a quelques temps,
00:14:21qui ont tué la petite Lola.
00:14:23Et qu'on fasse appliquer la loi, qu'on fasse appliquer l'ordre.
00:14:26C'est ce que vous attendez plus qu'un clip vidéo ?
00:14:28C'est mille fois plus que j'attends d'un clip vidéo.
00:14:30Et je dirais même qu'au bout d'un moment, le clip vidéo devient problématique
00:14:34parce que ça donne le sentiment que ça remplit l'action.
00:14:37Vous voyez, ça remplit la case alors que la case,
00:14:40on veut qu'elle soit remplie par des décisions
00:14:42qui ne sont pas forcément des nouvelles lois,
00:14:44qui sont simplement déjà l'application de certaines lois
00:14:46qui ne sont absolument pas appliquées.
00:14:47Alors ça y est, c'est de la com ?
00:14:48Mais moi je pense que l'un n'empêche pas l'autre,
00:14:50c'est-à-dire qu'on peut combattre le terrorisme islamiste,
00:14:52parce que c'est bien de celle-là qu'on parle,
00:14:54c'est dommage que ce ne soit pas cité peut-être dans le clip.
00:14:56Oui, mais c'est important, vous avez raison.
00:14:59Moi j'aurais été plus loin en nommant la cause,
00:15:02parce que ce n'est pas simplement...
00:15:05Vous voyez, on reste un peu dans le vague.
00:15:07Donc il y a le combat et puis il y a l'hommage.
00:15:10Et je pense que l'hommage,
00:15:11puisque c'est la destination de ce clip,
00:15:14est quand même important,
00:15:15notamment important pour les familles.
00:15:16J'ai entendu que la famille était heureuse
00:15:19de savoir qu'il y avait un établissement,
00:15:21il y avait des endroits qui étaient nommés.
00:15:23Donc il faut aussi respecter la famille.
00:15:25Si je pense que ça a été fait avec leur accord...
00:15:29Là je suis moins sûre.
00:15:30Espérons, on le verra bien.
00:15:31Sans que la famille donne son accord pour faire un clip,
00:15:33un hommage à Emmanuel Macron.
00:15:34J'aimerais bien qu'on leur ait posé la question,
00:15:36parce que je pense que c'est tellement important pour eux
00:15:38et c'est tellement profond,
00:15:39que j'espère en tout cas qu'on leur a posé la question.
00:15:41Mais l'un n'empêche pas l'autre.
00:15:42Il y a l'hommage et il y a le combat.
00:15:44Vous en pensez quoi, Tom Benoit ?
00:15:46Un clip comme ça, pour vous, ça évoque quoi ?
00:15:47Ça vous choque ?
00:15:48Oui, on peut le dire.
00:15:49Je n'aime pas le mot, mais on peut le dire.
00:15:51Puis il y a eu une époque où les présidents de la République
00:15:53ne publiaient pas des clips, si je puis dire.
00:15:54C'est sur tout ça.
00:15:55Je veux dire par là que vous avez un ministre,
00:15:57c'est le cornu, monsieur le cornu,
00:15:59qui a fait une déclaration il y a quelques jours
00:16:01en disant qu'il fallait qu'il y ait un peu plus de sagesse
00:16:03ou en tout cas de recul de la part de ses comparses,
00:16:07confrères, ministres qui s'expriment un petit peu trop
00:16:10et qui font de la com' avant de faire justement de la communication
00:16:13sur les événements et sur les courants de pensée,
00:16:15sur les mouvements de pensée qu'ils devraient incarner.
00:16:18Donc moi, je pense qu'Emmanuel Macron aurait eu tout intérêt,
00:16:21ça aurait été plus à son honneur, si je puis dire,
00:16:23de faire un communiqué, faire passer un communiqué
00:16:25ou une déclaration vidéo, peut-être même, je ne sais pas,
00:16:28même sur ses réseaux sociaux, plutôt qu'un clic,
00:16:30avec un ton quelque peu cérémonial.
00:16:34– Visiblement, il reprend l'hommage qu'il avait rendu à l'époque à Samuel Paty.
00:16:38J'ai l'impression que c'est des extraits, en fait,
00:16:40de l'hommage qu'il avait rendu.
00:16:41Je crois qu'il n'y a rien de neuf, en fait, dans tout ça.
00:16:44– En fait, il se rend hommage à lui-même.
00:16:46On est presque là.
00:16:47Il rend hommage à Macron qui rend hommage.
00:16:49– Mathias Leboeuf, c'est ça ?
00:16:50C'est Emmanuel Macron qui rend hommage à Emmanuel Macron ?
00:16:52– Un peu, oui.
00:16:53Moi, j'ai trouvé ça un peu gênant, en fait.
00:16:56Surtout quand on voit les tergiversations qu'il y a eues
00:16:59sur nommer un établissement scolaire du nom…
00:17:03Il aurait fallu faire montre de fermeté et de détermination
00:17:08autour de ces questions-là, publier un clip comme ça,
00:17:11qui est un peu ridicule, en plus.
00:17:13– Un peu ridicule, carrément ?
00:17:14– Oui, la voix d'Emmanuel, c'est un peu ridicule.
00:17:17– Je crois qu'on est tous d'accord sur la perception.
00:17:19C'est vraiment de la com à deux balles.
00:17:24– On est dans une société d'images, vous dites.
00:17:26Avant, les présidents ne faisaient pas d'images.
00:17:28Enfin, on évolue avec notre temps.
00:17:29Avant, il n'y avait pas de Twitter, etc.
00:17:31On ne peut pas condamner les uns et les autres.
00:17:33Les politiques communiquent différemment qu'il y a 10 ans, 15 ans.
00:17:36– Mais l'image ne peut pas se substituer à l'action.
00:17:38– Ils sont complémentaires.
00:17:40– Oui, mais là, il n'y a pas de complément.
00:17:42Il n'y a rien derrière.
00:17:44– Ce n'est pas suffisant, mais on ne peut pas dire
00:17:46qu'il n'y a rien du tout.
00:17:47Mais ce n'est pas suffisant.
00:17:48Mais maintenant, on peut ne pas aimer ou aimer le président.
00:17:51– Je ne sais même pas la question.
00:17:53Il y a quelques mois, vous aviez Marlène Schiappa
00:17:55qui était encore gouvernante dans Playboy, à moitié dénudée.
00:17:58Et la même semaine, Emmanuel Macron dans Pif.
00:18:00– Et alors ?
00:18:01– Vous n'avez pas l'impression
00:18:02qu'il y a un petit son de décadence, malgré tout ?
00:18:04– Ben non, je ne trouve pas ça décadent.
00:18:06On peut ne pas aimer.
00:18:07Qu'est-ce que vous avez comme problème avec Pif ?
00:18:09– Alors là, on s'éloigne un peu de Samuel Paty.
00:18:13Mathias, restons sur Samuel Paty et cet hommage d'Emmanuel Macron
00:18:17qui a été publié, je le rappelle, il y a quelques instants.
00:18:19– Je vais vous dire ce qui me gêne, c'est qu'on a un peu l'impression
00:18:22qu'Emmanuel Macron se paye de mots et d'images.
00:18:25Et que parce qu'il a fait un clip, il se dédouane
00:18:28et ça le dédouane de ne pas avoir de politique active
00:18:31sur ce genre de questions.
00:18:32Donc effectivement, il fait des beaux discours.
00:18:34Professeur, les lumières ne s'éteindront pas.
00:18:37Mais derrière, il n'y a rien.
00:18:38Et là, il y a un clip.
00:18:40Donc c'est la vacuité totale.
00:18:42Je ne sais pas, je trouve ça gênant.
00:18:45– Alors, plus profond, sans aucun doute, je vous propose d'écouter
00:18:47un extrait d'un documentaire qui va être diffusé ce soir sur C8
00:18:50qui est en hommage à Samuel Paty, avec en particulier
00:18:53le témoignage de la soeur de Samuel Paty
00:18:55qui a demandé au président, au sénateur d'agir
00:18:58pour condamner, bien évidemment, le plus durement possible,
00:19:02le tueur de son frère.
00:19:04– Messieurs les présidents, je viens ici vous demander
00:19:06l'ouverture d'une enquête parlementaire
00:19:08afin d'établir les failles de ce drame
00:19:10et de tenter d'en colmater les brèches.
00:19:12L'État ne peut s'affranchir du principe de responsabilité
00:19:14qui est la base du droit civil en se créant une immunité de fait.
00:19:18Messieurs les présidents, ainsi que l'ensemble des sénateurs,
00:19:21vous qui avez condamné à l'unanimité l'assassinat de Samuel Paty,
00:19:25délaissant votre traditionnel clivage,
00:19:27j'espère que vous agirez aujourd'hui dans le même esprit d'unité.
00:19:31– Quand je l'ai vu sur cette table en métal froid,
00:19:35avec cet halo lumineux au-dessus de lui,
00:19:38et des détails que je ne savais pas avant de pénétrer dans cette pièce,
00:19:43c'est qu'il a été aussi massacré avec des plaies délabrantes au niveau du visage,
00:19:48ce qui fait que je ne l'ai pas reconnu.
00:19:50Moi je suis restée fixée à le regarder,
00:19:54et ma mère répétée en boucle,
00:19:57ils me l'ont massacré, ils me l'ont massacré, ils me l'ont massacré.
00:20:04– Je crois qu'on n'a pas grand-chose à ajouter
00:20:06après un témoignage comme celui-là.
00:20:08Bon voilà ce qu'on pouvait vous dire ce matin sur ce clip
00:20:10publié il y a quelques instants par Emmanuel Macron.
00:20:13Autre sujet dans l'actualité que je voulais aborder,
00:20:16on va partir au Bourget, c'est pas loin de Paris,
00:20:19il y a une piscine municipale qui a été fermée au grand public ce week-end,
00:20:23à priori parce qu'il y avait des problèmes de chlore dans cette piscine,
00:20:27mais le seul problème c'est que notre confrère Radouane Koura
00:20:30qui est journaliste, a révélé qu'en revanche,
00:20:32si elle a été fermée au grand public,
00:20:34elle a été ouverte pour des femmes en Burkini
00:20:38qui sont venues le jour même à 13h,
00:20:40elles sont venues se baigner dans la piscine,
00:20:42alors c'est assez surprenant, je vous le dis tout de suite,
00:20:44on va voir Radouane dans un instant en direct,
00:20:46mais je vous le dis tout de suite, on a essayé de joindre
00:20:48le maire d'Yverdroite de cette ville qui s'appelle Jean-Baptiste Borsali,
00:20:50il nous a expliqué qu'il ne parlait pas à ses news,
00:20:52donc tant pis pour lui, qu'il parle à qui il veut,
00:20:54c'est pas très grave, mais en général quand on ne parle pas,
00:20:56c'est qu'on a des choses à se reprocher.
00:20:58Bonjour Radouane, merci d'être en direct avec nous,
00:21:00expliquez-nous un peu cette affaire et cette histoire
00:21:03que vous avez révélée hier.
00:21:05Bonjour Jean-Marc, alors en effet,
00:21:07la semaine dernière, pour des raisons d'hygiène,
00:21:09le maire du Bourget, Jean-Baptiste Borsali,
00:21:11a fait fermer la piscine municipale.
00:21:13Les régions d'hygiène qui étaient invoquées,
00:21:15en réalité c'était un taux de chlore trop élevé,
00:21:17or le maire du Bourget est connu
00:21:19pour s'accoquiner avec plusieurs associations,
00:21:22son élection avait été invalidée il y a 3 ans,
00:21:24c'est dans ces méthodes, il s'est accoquiné
00:21:26avec l'association Femme Relais,
00:21:28qui est une association qui vient normalement en soutien à des familles,
00:21:30et a ouvert, alors que même que la piscine
00:21:32était fermée au public,
00:21:34la piscine à cette association
00:21:36et a autorisé les baignades en Burkini.
00:21:38Or, j'ai des images qui me sont parvenues,
00:21:40toutes les femmes, l'intégralité des femmes
00:21:42qui ont pu se baigner et accéder à la piscine
00:21:44ce dimanche, étaient toutes en Burkini.
00:21:46Donc le maire ferme la piscine au grand public
00:21:48pour des raisons d'hygiène, mais l'ouvre
00:21:50à une association qui organise des baignades
00:21:52en Burkini dans sa piscine.
00:21:54Je précise que ce maire est d'hiver droite,
00:21:56il a des jambes et l'air dans sa majorité,
00:21:58souvent on parle d'islamo-gauchisme,
00:22:00parlons ici peut-être d'islamo-droitisme Jean-Marc.
00:22:02– Est-ce que vous avez réussi à le joindre le maire ?
00:22:04Est-ce que vous avez réussi à avoir des explications
00:22:06ou vous aussi il ne vous parle pas ?
00:22:08– Il ne veut pas échanger parce qu'il m'a dit
00:22:10je n'échange pas avec les chroniqueurs
00:22:12de C8, je ne discute pas avec Cnews,
00:22:14il ne veut pas discuter avec nous.
00:22:16– D'accord, il est bien ce maire,
00:22:18on l'adore, on rappelle son nom peut-être,
00:22:20Jean-Baptiste Borsali, on ne sait jamais,
00:22:22ça peut aider.
00:22:24Visiblement à certaines personnes,
00:22:26il a quand même expliqué que c'était
00:22:28une opération qui était menée dans le cadre
00:22:30de la campagne de sensibilisation
00:22:32au cancer du sein, j'ai un peu de mal
00:22:34à comprendre le rapport entre le burkini
00:22:36et le cancer du sein.
00:22:38– C'est une bêtise en réalité,
00:22:40il a communiqué sur ça,
00:22:42mais moi j'ai eu les échanges, j'ai eu accès
00:22:44à des échanges SMS, le maire a directement
00:22:46traité avec les responsables de cette association,
00:22:48il leur a dit ok vous pouvez organiser
00:22:50une baignade, mais c'est un maire qui est connu
00:22:52pour faire non pas du clientélisme
00:22:54mais qui s'acoquine avec beaucoup d'associations
00:22:56et c'était pour se payer
00:22:58un petit gain électoral
00:23:00notamment de la population musulmane
00:23:02qui est grandissante dans sa commune,
00:23:04il n'était pas question d'Octobre Rose initialement,
00:23:06d'autant plus que l'association Femme Relay
00:23:08est une association de soutien aux familles,
00:23:10je ne vois pas en quoi organiser
00:23:12des baignades en burkini vient en aide
00:23:14aux familles et en quoi ça
00:23:16permet l'émancipation de la femme,
00:23:18vient au contraire. – Mais comment ça s'est passé
00:23:20en fait, c'était sous contrôle,
00:23:22il y avait un maître nageur, il y avait toutes les mesures
00:23:24de sécurité qui étaient prises ? – Il n'y avait pas de maître nageur,
00:23:26il y avait uniquement les responsables de l'association
00:23:28et l'ouverture, tout ça est passé
00:23:30en dehors des services de la mairie,
00:23:32tout a été traité sur un groupe WhatsApp
00:23:34Jean-Marc, entre l'association et le maire
00:23:36directement, il lui a dit je t'ouvre la piscine,
00:23:38il y a l'agent municipal qui viendra
00:23:40ouvrir la piscine à telle heure, tu me fais la liste
00:23:42des personnes qui viendront nager,
00:23:44je détruis parce que c'est les chances
00:23:46que le maire a eues avec l'assaut,
00:23:48et les baigneuses qui étaient toutes
00:23:50vêtues de burkini mais vraiment toutes sans exception,
00:23:52il y en avait une seule pour être honnête qui n'avait pas de burkini,
00:23:54sont venues et ont pris part
00:23:56à des activités nautiques et de baignade
00:23:58ce dimanche à la piscine du Bourget.
00:24:00– Mais juste pour bien comprendre, il n'y avait que des femmes,
00:24:02et les femmes entre elles étaient
00:24:04toutes en burkini, même entre elles,
00:24:06c'est ça ce que je veux dire.
00:24:08– Déjà vous l'avez souligné,
00:24:10il n'y avait que des femmes,
00:24:12donc en France en 2024, on a des places
00:24:14réservées à des femmes dans des piscines, c'est honteux,
00:24:16c'est une première forme de séparatisme,
00:24:18la seconde forme étant la baignade
00:24:20autorisée en burkini,
00:24:22donc les deux problèmes c'est que ce soit uniquement réservé aux femmes,
00:24:24le second c'est que le burkini est autorisé
00:24:26et là ce n'était même pas le burkini autorisé,
00:24:28c'était limite un burkini imposé,
00:24:30étant donné que toutes les femmes étaient en burkini finalement.
00:24:32– Réaction de Laurence Saillet
00:24:34à ce que vous entendez, c'est surréaliste quand même,
00:24:36ce maire qui en plus est dit vers droite mais qui se dit
00:24:38pour mon élection il faut peut-être que je fasse plaisir
00:24:40à certaines personnes.
00:24:42– C'est surréaliste et j'espère qu'il aura à rendre des comptes
00:24:44si les faits sont avérés puisque son explication
00:24:46on l'attend, mais la question
00:24:48que je me pose c'est pourquoi aujourd'hui autant de femmes
00:24:50se soumettent à ça, c'est-à-dire qu'on est dans un pays
00:24:52où quand vous allez dans le métro
00:24:54vous voyez plein de jeunes filles qui maintenant sont couvertes
00:24:56de la tête aux pieds, comment on en est arrivé là ?
00:24:58Donc si les politiques se rendent complices
00:25:00si vous voulez de la soumission de la femme
00:25:02parce que c'est bien ça, moi je veux bien qu'on me dise
00:25:04qu'elles ont choisi, mais quel est le choix d'une femme
00:25:06de se couvrir de la tête aux pieds ?
00:25:08– Pour aller à la piscine et une piscine où il n'y a que des femmes
00:25:10en plus parce que à la limite, des fois on nous explique
00:25:12que c'est par rapport au regard des hommes etc.
00:25:14Là on est sur une piscine où il n'y a que des femmes
00:25:16donc elles se couvrent par rapport à quoi ?
00:25:18– Il faut être strict sur ce sujet.
00:25:20Le burkini, le voile intégral, tout cela
00:25:22ça doit être totalement exclu de l'espace public.
00:25:24C'est une piscine publique, ils n'ont pas
00:25:26à être dans ces tenues.
00:25:28Et je pense que la rigueur est absolue
00:25:30et il faut que les politiques rendent des comptes
00:25:32lorsqu'ils eux-mêmes enfreignent les lois de la piscine.
00:25:34– Mathias Leboeuf n'a pas l'air d'accord avec vous.
00:25:36– Oui parce que je trouve ça assez cocasse qu'il y a deux problèmes.
00:25:38Il y a le problème des horaires réservés
00:25:40sur lequel je suis absolument con.
00:25:42Il n'y a pas à avoir d'horaires réservés
00:25:44pour telle ou telle franche de la population
00:25:46ou pour telle ou telle religion.
00:25:48Ça c'est la première chose.
00:25:50En revanche, la police vestimentaire
00:25:52qui veut qu'on n'ait pas le droit de s'habiller
00:25:54comme ci ou comme ça, je vous rappelle une chose,
00:25:56c'est que dans les piscines…
00:25:58– Non mais dans les piscines vous n'avez pas le droit
00:26:00d'être en burkini, c'est interdit pour des problèmes de hygiène.
00:26:02Vous n'avez même pas le droit d'avoir un short
00:26:04quand vous êtes un mec.
00:26:06– Vous devez avoir la tête couverte
00:26:08quand vous allez dans une piscine.
00:26:10– Il a la tête couverte avec un bonnet,
00:26:12pas avec un voile, excusez-moi.
00:26:14– Les burkinis en question
00:26:16sont des maillots adaptés à la piscine.
00:26:18– Mais vous n'avez pas le droit
00:26:20d'avoir autre chose, normalement.
00:26:22– Que vous puissiez aller à la piscine
00:26:24la tête couverte
00:26:26avec un maillot de corps
00:26:28qui couvre les bras.
00:26:30– Mais vous n'avez pas le droit de mettre un short
00:26:32quand vous êtes un mec que vous allez à la piscine,
00:26:34excusez-moi, et vous allez autoriser le burkini.
00:26:36On vous explique que c'est pour des problèmes d'hygiène
00:26:38à la piscine, en combinaison de plongée,
00:26:40ça devrait pouvoir être possible.
00:26:42– Ce n'est pas le cas.
00:26:44– Ça n'a rien à voir.
00:26:46– Comparé à ça, pas une combinaison de plongée
00:26:48à un burkini.
00:26:50– Moi ce qui m'amuse c'est que
00:26:52la même tenue vestimentaire
00:26:54vous choque dans un cas et ne vous choque pas dans l'autre.
00:26:56Que vous soyez la tête couverte.
00:26:58– Mais est-ce qu'on a le droit,
00:27:00finalement,
00:27:02est-ce qu'on a le droit d'être choqué
00:27:04par l'importation,
00:27:06on va dire, d'un complexe par rapport au corps des femmes
00:27:08qui a été importé également par rapport à une autre culture ?
00:27:10Parce que je vais vous rafraîchir.
00:27:12– Qu'est-ce que vous faites de la liberté individuelle ?
00:27:14– Vous avez mieux connu,
00:27:16au cours des années 80,
00:27:18vous avez peut-être même mieux connu que moi,
00:27:20il y avait beaucoup de femmes qui faisaient ce qu'on appelait du topless sur les plages,
00:27:22qui étaient seins nus, ça ne choquait personne.
00:27:24Il y avait beaucoup de mecs qui étaient avec des maillots
00:27:26et pas avec des shorts à la plage.
00:27:28Pourquoi est-ce que ceci a été abandonné ?
00:27:30Ça a été abandonné parce que le poids de la religion musulmane
00:27:32est du complexe par rapport au corps des femmes
00:27:34– Je suis pas sûr que le topless se soit lié.
00:27:36Je vous propose, je suis désolé,
00:27:38je suis très en retard,
00:27:40on va faire le CNews Info, on reprend la discussion
00:27:42sur ce sujet juste après parce que ça m'intéresse.
00:27:44Radouane, vous restez avec nous, il est déjà 11h05,
00:27:46le CNews Info de 11h, c'est maintenant.
00:27:48Et c'est avec Audrey et Berthod.
00:27:50Les premiers migrants sont arrivés en Albanie,
00:27:5416 hommes originaires d'Egypte et du Bangladesh.
00:27:56Une fois débarqués,
00:27:58ils seront enregistrés dans le premier centre
00:28:00créé par les Italiens en Albanie.
00:28:02Ils pourront déposer leur demande d'asile
00:28:04si cette dernière est refusée.
00:28:06Des cellules ont été installées en attendant
00:28:08de les renvoyer dans leur pays d'origine.
00:28:10Benjamin Netanyahou s'est dit opposé
00:28:12à tout cessez-le-feu unilatéral au Liban.
00:28:14Selon le premier ministre israélien,
00:28:16un cessez-le-feu n'empêcherait pas
00:28:18le Hezbollah de regrouper ses forces.
00:28:20L'armée israélienne a indiqué
00:28:22avoir frappé ce matin un entrepôt
00:28:24d'armes stratégiques appartenant au Hezbollah.
00:28:26Et puis en football,
00:28:28l'Allemand Thomas Tuchel
00:28:30sera le nouveau sélectionnaire
00:28:32de l'équipe d'Angleterre.
00:28:34A partir du 1er janvier 2025,
00:28:36Thomas Tuchel est l'ancien entraîneur
00:28:38du Paris Saint-Germain, de Chelsea et du Bayern de Munich.
00:28:42Merci Audrey.
00:28:44Désolé pour le retard.
00:28:46On est en train de parler de la piscine municipale
00:28:48du Bourget, loin de Paris.
00:28:50Elle a été fermée au grand public ce week-end
00:28:52mais ouverte uniquement
00:28:54à une association proche de la municipalité
00:28:56permettant le port du Burkini
00:28:58C'est une séance de la baignade
00:29:00qui ravit Mathias Leboeuf.
00:29:02C'est vraiment Burkini, c'est formidable.
00:29:04C'est un espace de liberté.
00:29:06Applaudissons le Burkini dans la piscine.
00:29:08Je suis pour la liberté individuelle
00:29:10et chacun doit pouvoir s'habiller comme il veut.
00:29:12Dans les règles d'hygiène,
00:29:14évidemment, très bien.
00:29:16Moi quand je vais à la piscine...
00:29:18Ce n'est pas dans les règles d'hygiène.
00:29:20Vous n'avez pas le droit de porter un short
00:29:22quand vous êtes un mec.
00:29:24Vous savez que vous n'avez pas le droit.
00:29:26Vous n'avez pas le droit de porter un Burkini de haut en bas.
00:29:28Laissez-moi parler.
00:29:30Les maillots de bain Burkini
00:29:32sont compatibles avec l'hygiène
00:29:34de comment dire...
00:29:36Non, c'est interdit dans les piscines.
00:29:38C'est interdit de ne pas prendre des régions d'hygiène.
00:29:40Radouane, allez-y.
00:29:46Déjà, il y a deux points.
00:29:48Il y a la question de l'hygiène.
00:29:50On ne peut pas fermer une piscine pour des régions d'hygiène
00:29:52et ensuite laisser des personnes se baigner totalement habillées.
00:29:54Pour finir, on dit que c'est adapté.
00:29:56Certes, mais si demain, vous baignez en short de bain,
00:29:58un short de bain, techniquement, c'est également adapté.
00:30:00C'est interdit.
00:30:02Il y a des règles d'hygiène à respecter.
00:30:04L'autre problématique, c'est aussi une raison de séparatisme.
00:30:06Je crois que c'est Laurence qui le disait à l'instant.
00:30:08Le Burkini, c'est quoi ?
00:30:10C'est ni plus ni moins qu'un habit religieux
00:30:12qui est synonyme de la soumission de la femme.
00:30:14Pourquoi la femme aurait décidé d'être indépendante
00:30:16là où l'homme n'en donnait pas ?
00:30:20D'abord, je remarque que ce maire est séparatiste
00:30:22jusqu'au bout, puisqu'il refuse de parler
00:30:24à certains médias.
00:30:26Il a ça dans son ADN, le séparatisme.
00:30:28Mais deux, il y a plein de problèmes.
00:30:30Si c'est interdit pour des raisons d'hygiène,
00:30:32c'est interdit, point barre.
00:30:34Si c'est ouvert à une association,
00:30:36c'est qu'on le fait pour des raisons autres.
00:30:38On le fait pour des raisons politiques.
00:30:40C'est le communautarisme, c'est le séparatisme.
00:30:42Après, l'hypocrisie de tout ça, c'est qu'on regarde
00:30:44le bout de la chaîne.
00:30:46La conséquence d'où ça vient,
00:30:48c'est que tous les gouvernements,
00:30:50sans exception, il est dit vers droite,
00:30:52il est dit vers gauche, tout ce que vous voulez,
00:30:54ont organisé une immigration massive.
00:30:56Tous, depuis des années et des décennies.
00:30:58À la fin de la fin, quand vous avez une immigration massive
00:31:00qui est en plus arrosée par toutes ces pétromonarchies
00:31:02qui ont imposé ce modèle, ça vient de là-bas,
00:31:04Arabie Saoudite, Qatar, etc.
00:31:06Ça ne vient même pas du Maghreb.
00:31:08Vous voyez des images du Maghreb dans les années 70-80,
00:31:10il n'y a pas de voile.
00:31:12C'était pas consubstantiel à l'islam,
00:31:14c'était consubstantiel à l'islam arrosé par les pétromonarchies
00:31:16qui l'ont radicalisé.
00:31:18Dans ces pays-là, on continue d'ailleurs,
00:31:20on a organisé l'immigration massive, on continue d'ailleurs.
00:31:22Et à la fin, on se dit, il y a des problèmes,
00:31:24c'est une société multiculturelle.
00:31:26Vous savez qu'il y a des Français qui sont musulmans,
00:31:28ça arrive.
00:31:30On a l'impression que c'est l'immigration
00:31:32et que c'est des gens qui ne sont pas français
00:31:34qui, en gros, sont source de problèmes.
00:31:36Vous croyez que tous les Français musulmans au bord du Burkini,
00:31:38c'est une minorité qui essaie d'imposer ?
00:31:40J'ai parlé avec les musulmans,
00:31:42les musulmans n'aiment pas ce problème.
00:31:44Les musulmans n'aiment pas cette image
00:31:46parce que cette image les dessert en général.
00:31:48Je vais vous dire, monsieur, il y a plein de Français musulmans
00:31:50qui, en ce moment, regardent la télé
00:31:52et ils sont choqués comme nous
00:31:54par ça.
00:31:56Ne les assignez pas, s'il vous plaît.
00:31:58Ne les assignez pas à un truc qui n'est pas le leur.
00:32:00Mais je ne les assigne à rien du tout.
00:32:04Je suis justement pour la liberté de conscience,
00:32:06la liberté individuelle,
00:32:08que chacun puisse faire ce qu'il veut.
00:32:10Vous êtes en train de réglementer en mettant une police vestimentaire.
00:32:12Je crains, monsieur,
00:32:14que beaucoup de ces femmes ne soient pas libres.
00:32:16Contrairement à ce que vous pensez.
00:32:18Et si vous étiez un chaud partisan de la liberté,
00:32:20comme moi, et de l'émancipation...
00:32:22Je le suis. Je ne vous permets pas d'en douter, je le suis.
00:32:24Moi, je n'interdis pas.
00:32:26Je n'oblige personne.
00:32:28Je vous ai demandé de le démontrer.
00:32:30Alors, vous devriez vous battre pour la liberté des femmes.
00:32:32C'est tout. Parce que je pense,
00:32:34vu que c'est un modèle importé d'Iran
00:32:36ou d'autres, Petro Mlarchy, j'en ai parlé,
00:32:38là-bas, les femmes ne sont pas libres,
00:32:40qu'elles ne le sont pas ici.
00:32:42C'est un modèle de liberté, de réserver une piscine
00:32:44pendant deux heures, juste à des femmes
00:32:46qui vont se cacher sous des burkinis.
00:32:48C'est ça, la liberté, tel que vous l'imaginez, vous.
00:32:50On n'a pas la même notion de la liberté.
00:32:52Ce n'est pas ça, la liberté des femmes.
00:32:54Ce n'est pas ça, être une femme libre.
00:32:56– Vous ne m'avez pas écouté, puisque j'ai dit en préambule
00:32:58que j'étais absolument contre les plages horaires réservées.
00:33:00– D'accord, donc c'est les horaires qui vous gèrent, simplement.
00:33:02En revanche, qu'elles portent des burkinis, ça c'est super.
00:33:04C'est un gage de liberté de la femme,
00:33:06de les voir porter des burkinis.
00:33:08Quand vous allez à la piscine,
00:33:10vous devez avoir la tête couverte, primo.
00:33:12– Pour des raisons d'hygiène, précisé.
00:33:14– Mais peu importe.
00:33:16– Non, mais peu importe.
00:33:18C'est un bonnet de bain pour des raisons d'hygiène.
00:33:20– Très bien, donc ces femmes ont la tête couverte.
00:33:22Vous portez un maillot de bain,
00:33:24quand vous êtes une femme, un maillot de bain, une pièce.
00:33:26Qu'est-ce que ça peut faire que le maillot de bain,
00:33:28une pièce, aille jusque là ?
00:33:30– Vous ne comprenez pas que ce n'est pas un problème de mode ?
00:33:32Vous ne comprenez pas qu'il y a de la religion ?
00:33:34Il y a de l'islamisme derrière ?
00:33:36Vous ne le voyez pas, vous êtes naïfs à ce moment-là ?
00:33:38Vous êtes dans les choux à ce moment-là ?
00:33:40– Le séparatisme, vous le validez.
00:33:42Le séparatisme, vous le validez
00:33:44en mettant ces gens-là à l'écart.
00:33:46Vous validez le séparatisme.
00:33:48– C'est eux qui se mettent à l'écart,
00:33:50ce n'est pas nous qui le mettons à l'écart.
00:33:52– Vous n'arrêtez pas de le dire.
00:33:54– C'est le maire qui est en train de créer un écart.
00:33:56– En l'espèce, je suis d'accord.
00:33:58– Vous êtes d'accord sur le fond.
00:34:00Il est en train, lui-même, de créer le différentialisme
00:34:02et le communautarisme, et vous nous dites
00:34:04que ce serait favorable.
00:34:06Je vais vous dire, moi je suis favorable à ce que personne soit à l'écart.
00:34:08Ça s'appelle l'assimilation, et pour faire l'assimilation
00:34:10il faut arrêter complètement l'immigration.
00:34:12Voilà, point barre, je suis cohérent de A à Z.
00:34:14– Et ce maire, il est tellement mal dans sa peau qu'il ne répond pas.
00:34:16Jean-Baptiste Borsali, on va répéter une troisième fois son nom
00:34:18parce que c'est important,
00:34:20qu'on sache qui c'est.
00:34:22Laurence, et puis après Radouane pour conclure.
00:34:24– Comment peut-on comparer
00:34:26un bonnet de bain et un burkini ?
00:34:28Ça, c'est le début du problème, monsieur.
00:34:30Il peut y avoir des femmes qui choisissent
00:34:32de se couvrir, peut-être.
00:34:34C'est leur liberté.
00:34:36– On a le droit de dire que…
00:34:38– Laissez parler Laurence.
00:34:40– Les femmes parlent aussi.
00:34:42Vous savez qu'en République, il y a les lois de la République
00:34:44qui sont supérieures aux lois de la religion.
00:34:46Donc il se trouve que
00:34:48il n'y a pas de raison particulière
00:34:50pour que les femmes, en France,
00:34:52se couvrent tout le corps.
00:34:54Et vous savez bien qu'il y a une forme d'oppression
00:34:56dans certains endroits.
00:34:58Il y a beaucoup de femmes…
00:35:00– Attendez, je vais finir, je vous ai laissé parler.
00:35:02– La liberté de conscience et la liberté individuelle.
00:35:04– Donnez-moi la liberté de vous répondre.
00:35:06Je vais vous dire quelque chose.
00:35:08Vous ne pouvez pas nier que la pression
00:35:10sur certains endroits, dans certains quartiers
00:35:12oblige des jeunes filles à se voiler,
00:35:14oblige des jeunes filles à se cacher.
00:35:16Je ne dis pas que c'est le cas de toutes les femmes.
00:35:18Il y a des femmes qui peuvent choisir de le faire
00:35:20et on les respecte, mais ça c'est chacun chez soi.
00:35:22Et donc vous, ça vous est égal
00:35:24de voir de plus en plus de jeunes filles,
00:35:26pourquoi plus qu'à 10 ans ou 15 ans,
00:35:28qui sont voilées de la tête aux pieds
00:35:30avec les masques maintenant,
00:35:32puisque depuis le Covid on met des masques,
00:35:34avec des manches, des gants…
00:35:36– On ne met pas des masques.
00:35:38– Non, non, mais mélangez pas tout le sujet à ça.
00:35:40– Non, non, non.
00:35:42– Vous avez bien compris que ça a occasionné
00:35:44pour les femmes qui ne voulaient plus,
00:35:46qui voulaient se couvrir totalement,
00:35:48qu'ils mettent un voile plus un masque.
00:35:50– Juste un moment,
00:35:52c'est après Radouane pour conclure.
00:35:54– Je vous raconte un mot.
00:35:56– Laïc, républicain et athée.
00:35:58Donc bien évidemment que la poussée religieuse…
00:36:00– Et fan du Burkini.
00:36:02– Mais non, je ne suis pas fan du Burkini.
00:36:04Ce que je veux dire,
00:36:06c'est qu'il y a une immense hypocrisie,
00:36:08puisque quand on va à la piscine,
00:36:10de fait, on est couvert.
00:36:12– Mais arrêtez de cette banalisation du Burkini.
00:36:14Le Burkini ce n'est pas une mode.
00:36:16Ce n'est pas un simple vêtement.
00:36:18C'est un signe religieux.
00:36:20C'est un signe de l'islamisme.
00:36:22Vous mettez ça au niveau du vêtement.
00:36:24Vous allez nous dire que c'est de la mode d'être en Burkini.
00:36:26– Mais absolument pas.
00:36:28Je ne vous dis pas que c'est de la mode.
00:36:30– Arrêtez, c'est dangereux ce qu'on fait.
00:36:32– Je vous dis qu'une chose vous choque dans un cas
00:36:34et elle ne vous choque pas dans un autre.
00:36:36– Parce que ce n'est pas la même chose.
00:36:38Ce n'est pas au même niveau.
00:36:40– C'est le même fait.
00:36:42C'est-à-dire que si vous avez la piscine la tête couverte
00:36:44et que vous avez les manches couvertes,
00:36:46qu'est-ce que ça peut faire ?
00:36:48– Allez, Radouane pour conclure.
00:36:50Radouane Courac, puisqu'il est en Dupleix,
00:36:52ça part de Mathias Leboeuf,
00:36:54la problématique, monsieur aime le Burkini,
00:36:56certainement il aime également la burqa, c'est la même chose.
00:36:58Le Burkini, en fait, c'est une aqua burqa.
00:37:00C'est l'équivalent de la burqa dans l'eau.
00:37:02C'est exactement la même chose.
00:37:04Moi, au-delà de la question de l'hygiène,
00:37:06moi ce qui me choque le plus, et c'est Florian Philippot
00:37:08qui le disait, c'est ce problème de séparatisme
00:37:10qui est directement lié à une immigration de masse
00:37:12importée de pays arabo-musulmans.
00:37:16Et puis ces femmes en Burkini sont également des victimes.
00:37:20Je pense déjà aux Français qui sont victimes
00:37:22d'un séparatisme et de cet antrisme.
00:37:24Mais pensons à ces femmes.
00:37:26La majorité de ces femmes, j'en suis convaincu,
00:37:28ne portent pas le Burkini de leur plein gré.
00:37:30Et même si c'est de leur plein gré,
00:37:32c'est surtout pour éviter des pressions sociales
00:37:34de ce qu'on peut appeler les grands frères.
00:37:36Dans une cité, c'est beaucoup plus agréable
00:37:38pour une femme de porter un voile
00:37:40pour ne pas se faire emmerder.
00:37:42Donc j'imagine que dans une piscine, c'est pareil.
00:37:44Il y a un problème de séparatisme.
00:37:46Ces femmes sont également des victimes.
00:37:48Merci beaucoup, Radouane Courac.
00:37:50Si demain ce maire retrouve la parole,
00:37:52il est bienvenu, Jean-Baptiste Borsali.
00:37:54S'il a envie de nous répondre,
00:37:56il sera bienvenu dans cette émission.
00:37:58On lui donnera la parole très volontiers.
00:38:00Voilà donc pour cette piscine fermée au Bourget.
00:38:02On va partir à Bordeaux tout de suite.
00:38:04Je voudrais vous montrer des images terribles
00:38:06du quartier Saint-Paul à Bordeaux.
00:38:08C'est un quartier qui est en passe
00:38:10où les boutiques ferment les unes après les autres
00:38:12en raison des marginaux, des toxicomanes.
00:38:14Regardez ces images, c'est assez terrible.
00:38:16Des toxicomanes de l'insécurité grandissante.
00:38:18Regardez le reportage de notre équipe sur place.
00:38:22Des cris, des bagarres, des menaces et des agressions.
00:38:24Les habitants du quartier Saint-Paul
00:38:26dans le centre historique de Bordeaux
00:38:28dénoncent une situation qui se dégrade depuis 5 ans.
00:38:30Selon eux, le centre d'accompagnement
00:38:32des toxicomanes n'est pas suffisamment encadré
00:38:34et la police pas assez présente.
00:38:36On leur donne des seringues, on leur donne plein de choses
00:38:38mais la drogue, là par contre,
00:38:40pour se la payer quand ils n'ont plus d'argent,
00:38:42forcément il faut
00:38:44casser et voler
00:38:46et voilà,
00:38:48vandaliser.
00:38:50Les soirées et les nuits sont éprouvantes pour les riverains
00:38:52et les commerçants.
00:38:54Les cris, les hurlements, les bagarres,
00:38:56c'est une liste sans fin.
00:38:58Les déjections humaines, canines.
00:39:00La liste est monstrueuse.
00:39:02C'est triste, c'est triste à dire
00:39:04mais il faut trouver des solutions
00:39:06qui ne mettent pas en péril
00:39:08et qui ne fassent pas fuir ni les riverains
00:39:10ni les commerçants.
00:39:12Dans les rues autour du parking Victor Hugo,
00:39:14les boutiques ferment les unes après les autres.
00:39:16Ici, d'après les associations de commerçants,
00:39:18une enseigne sur quatre serait en grande difficulté.
00:39:20Ils viennent me voir en me disant
00:39:22qu'on ne peut plus travailler parce qu'il y a trop de marginaux,
00:39:24il y a trop de toxicomanes qui se piquent
00:39:26et oui, effectivement,
00:39:28ils ne peuvent plus travailler normalement
00:39:30et leurs clients leur disent même
00:39:32nous on ne vient plus parce qu'on ne se sent pas en sécurité.
00:39:34C'est pour ça que d'ailleurs
00:39:36ils ferment les uns après les autres.
00:39:38La mairie de Bordeaux multiplie les patrouilles des agents municipaux
00:39:40dans le secteur.
00:39:42Les associations de quartiers demandent maintenant à la préfecture
00:39:44de prendre ces problèmes à bras le corps.
00:39:46Ils se sentent, disent-ils,
00:39:48abandonnés par la police.
00:39:50Le problème c'est qu'il y a de plus en plus de quartiers
00:39:52comme ça, il y a de plus en plus d'endroits où les gens
00:39:54se sentent abandonnés, on voit les commerces fermés,
00:39:56on voit ces quartiers se vider
00:39:58les uns après les autres
00:40:00et on a l'impression qu'on n'arrive pas à réagir.
00:40:02Lyon, Grenoble, Bordeaux également,
00:40:04c'est une réalité, Marseille, on n'en parle même pas.
00:40:06Moi, ce qui m'affecte terriblement
00:40:08c'est que je vois qu'aujourd'hui il y a un abandon
00:40:10total de la rue, si je puis dire,
00:40:12et des lieux publics par une forme d'élite en quelque sorte
00:40:14et également l'élite dirigeante, c'est-à-dire
00:40:16les politiques, les grands patrons,
00:40:18les grands chefs d'entreprise qui ne sont plus mêlés
00:40:20à la rue. Et dans une civilisation,
00:40:22je regarde ça de l'extérieur, je ne veux pas porter le jugement
00:40:24sur telle ou telle personne, même pas
00:40:26contre Macron ou contre Hollande, c'est pas la question.
00:40:28Mais je veux dire, à partir du moment
00:40:30où vous avez des mondes nouveaux, vous allez aux Émirats arabes unis
00:40:32par exemple, vous vous apercevez qu'il n'y a plus de rue.
00:40:34On a supprimé la rue. Mais il n'y a que des riches par contre.
00:40:36Donc il n'y a pas de problème. Alors que dans un pays
00:40:38où vous n'avez plus justement
00:40:40cette forme d'élite qui fait partie de la rue
00:40:42et qui fait partie de la vie publique
00:40:44et donc qui en est un petit peu le garant, mais que vous avez
00:40:46une population qui devient de plus en plus
00:40:48malheureusement une populace
00:40:50parce qu'il y a beaucoup d'immigration et qu'il y a
00:40:52beaucoup de pauvreté, vous arrivez à des situations
00:40:54ingérables comme celle-ci. Et ce que je vois également
00:40:56c'est que les puissances publiques, et là aussi
00:40:58c'est un petit peu la faute, la responsabilité,
00:41:00il faut le dire, quand même des politiques qui sont
00:41:02en place depuis quelques années, n'arrivent
00:41:04pas à gérer. On parlait du maire de
00:41:06Grenoble qui disait sur le même sujet
00:41:08sur les trafiquants, on va créer une cellule
00:41:10pour apprendre aux riverains à vivre
00:41:12avec les trafiquants de drogue. Et dans quel monde
00:41:14est-ce qu'on vit ? C'est là où il y a un problème
00:41:16d'autorité, de responsabilité.
00:41:18Pourquoi on n'arrive pas à réagir face à cette situation ?
00:41:20Il y a quand même le problème de la drogue à la base.
00:41:22Ce qui n'est pas nouveau.
00:41:24On considère qu'on doit accompagner.
00:41:26Moi je n'ai jamais été pour les salles de shoot
00:41:28parce que je pense que quand il y a de la drogue
00:41:30c'est interdit, on n'accompagne pas.
00:41:32Il faut guérir et sanctionner.
00:41:34Tant qu'on ne mettra pas à l'écart
00:41:36des personnes qui se droguent,
00:41:38et on voit à Paris, d'un certain endroit
00:41:40où effectivement, il fut un temps, je ne sais pas si vous
00:41:42vous souvenez, des policiers étaient obligés
00:41:44d'accompagner les enfants qui allaient à l'école
00:41:46parce qu'il y avait des toxicomanes
00:41:48avec le krach, etc.
00:41:50La drogue, ça doit rester quelque chose
00:41:52d'interdit, de sanctionné, et il faut
00:41:54mettre en dehors de la cité
00:41:56pour soigner ces gens-là.
00:41:58Parce que si on les laisse, si vous voulez,
00:42:00avec, comme l'a expliqué la dame dans le reportage,
00:42:02à partir du moment où on leur donne des
00:42:04seringues, mais eux, quand ils ont besoin de drogue,
00:42:06ils vont violer, et ils sont dans des états
00:42:08où ils ne sont plus, si vous voulez,
00:42:10en capacité d'être dans la cité
00:42:12avec les citoyens.
00:42:14Je pense qu'il faut vite revenir en arrière parce que
00:42:16on va paupériser les centres-villes.
00:42:18C'est ce qui se passe là, vous voyez les quartiers, les images
00:42:20de tous ces magasins qui sont en train de fermer, c'est terrible.
00:42:22C'est dramatique parce que la beauté de nos villes,
00:42:24ça nous fait de la peine de voir tout ça,
00:42:26mais à Paris ça existe aussi.
00:42:28Mais il faut, la base,
00:42:30c'est la drogue, il y a d'autres problèmes.
00:42:32Florian Philippot, manque d'autorité en fait,
00:42:34c'est un manque d'autorité de la part de l'État,
00:42:36de la part des maires, de la part des villes ?
00:42:38Je crois qu'il y a un manque de volonté.
00:42:40Honnêtement, je pense qu'il y a des maires qui essaient de faire des choses,
00:42:42mais ce n'est pas suffisant.
00:42:44C'est un manque de volonté aussi.
00:42:46On vit l'américanisation là pour le coup.
00:42:48Vous voyez ces images-là, on les voyait avant
00:42:50que dans certaines banlieues
00:42:52de Los Angeles, Chicago.
00:42:54C'est l'américanisation parce qu'aux États-Unis,
00:42:56c'est vraiment en marge des centres-villes.
00:42:58Moi, quand vous allez à Los Angeles aujourd'hui,
00:43:00ou quand vous allez à San Francisco, vous le voyez en plein sang.
00:43:02À San Francisco, à l'anglaise downtown,
00:43:04c'est pour vous faire l'enfer.
00:43:06Je rejoins pas mal ce que disait Tom Benoit,
00:43:08c'est-à-dire qu'on a une petite élite qui va de toute façon
00:43:10vivre entre elles, qui va aller en certains lieux,
00:43:12qui aura sa sécurité privée, etc.
00:43:14Et on a le sentiment qu'il y a quand même
00:43:16un abandon en réalité, parce que là derrière,
00:43:18il y a la drogue. Bon, le trafic de drogue,
00:43:20il est local bien sûr, mais il est mondial.
00:43:22Il est mondial, et est-ce qu'on fait vraiment
00:43:24quelque chose pour lutter contre le trafic de drogue
00:43:26au niveau mondial ? Non, je crois pas.
00:43:28Parce que d'abord, on aurait des services de drogue,
00:43:30on n'en a plus. On les a déstructurés.
00:43:32On aurait des frontières nationales, on n'en a plus.
00:43:34Merci l'Europe, on voit le résultat.
00:43:36Et 3, le trafic mondial de drogue,
00:43:40c'est des centaines, des milliers de milliards de dollars,
00:43:42ça enrichit des gens.
00:43:44Tout au plus haut niveau de la société.
00:43:46Et c'est même plus dans le calcul du PIB par l'INSEE d'ailleurs.
00:43:48Ça enrichit des gens qui n'ont peut-être
00:43:50pas intérêt à ce qu'on mette trop le nez
00:43:52dans le démantèlement réel, structurel
00:43:54de ce fléau qu'est la drogue au niveau mondial.
00:43:56On est en direct avec Eric Henry, qui est délégué national
00:43:58Alliance Police. Bonjour, merci
00:44:00d'être en direct avec nous. Vous avez entendu
00:44:02ce qu'on a dit sur ce plateau, vous avez le sentiment que c'est
00:44:04un manque de volonté, quand on voit
00:44:06ces situations, pourquoi est-ce qu'on n'arrive pas
00:44:08à endiguer ce qui est en train de se passer
00:44:10dans un quartier comme celui-là ? C'est un manque de volonté,
00:44:12c'est un manque de moyens, c'est un manque
00:44:14d'idéologie,
00:44:16presque, j'ai envie de dire.
00:44:18Bonjour, écoutez,
00:44:20il y a plusieurs réponses. En tout cas, ce qui est certain,
00:44:22c'est que les commerçants,
00:44:24les riverains, les administrés
00:44:26en ont vraiment ras-le-bol
00:44:28de cette situation.
00:44:30Là, je prends l'exemple de Bordeaux, évidemment,
00:44:32parce que le quartier
00:44:34Saint-Paul, c'est un symbole
00:44:36de ce qui se passe au sein de la ville et dans l'agglomération
00:44:38bordelaise.
00:44:40Entre 2016 et 2023, c'est
00:44:4227% d'augmentation des crimes et délits.
00:44:44C'est quand même énorme.
00:44:46Et toujours, qu'est-ce qu'on trouve ?
00:44:48Évidemment, le trafic de stupéfiants.
00:44:50Là, je l'ai entendu sur votre plateau, le trafic de stupéfiants,
00:44:52c'est un flot, c'est une gangrène, ça doit être
00:44:54la priorité nationale.
00:44:56C'est environ 4,5 milliards
00:44:58d'euros de bénéfices
00:45:00en France.
00:45:02C'est 0,1 point
00:45:04du PIB. Tout à l'heure, j'ai entendu
00:45:06l'un de vos intervenants en parler. Oui, c'est rentré
00:45:08dans le PIB par l'INSEE, c'est gravissime.
00:45:10C'est effectivement le sujet
00:45:12numéro un, parce que derrière, ça alimente d'autres
00:45:14formes de trafic, comme le trafic d'armes, comme le terrorisme.
00:45:16Ça attente
00:45:18directement aux intérêts fondamentaux de l'État,
00:45:20à la sécurité étatique, donc c'est vraiment
00:45:22très très important. Alors,
00:45:24à Bordeaux, notamment le quartier Saint-Paul,
00:45:26c'est le symbole de ce qui se passe, malheureusement.
00:45:28Et vous savez qu'hier, donc le 15 octobre,
00:45:30il y a eu un forum de la tranquillité
00:45:32publique, appelé
00:45:34« Nous voulons du bleu ». Ce forum
00:45:36comprenait des élus,
00:45:38des membres des forces de l'ordre, et des
00:45:40riverains, et notamment des associations de riverains,
00:45:42pour essayer de trouver des solutions.
00:45:44Parce que les gens
00:45:46veulent voir du bleu, mais
00:45:48nous, les policiers, nous sommes là, au quotidien,
00:45:50nous répondons à la demande, nous intervenons,
00:45:52mais derrière, la réponse pénale,
00:45:54entre autres, c'est pas nous qui la donnons.
00:45:56Nous ne pouvons pas,
00:45:58pardon, guérir
00:46:00tous les maux de la société.
00:46:02Nous sommes toujours en première ligne,
00:46:04nous sommes toujours au front, mais derrière,
00:46:06il y a un continuum institutionnel qui doit se mettre en place.
00:46:08Il faut une réponse, il faut écarter ces gens-là,
00:46:10qui agissent la vie de nos concitoyens,
00:46:12tous ces criminels, tous ces délinquants,
00:46:14qui agissent quasiment
00:46:16en toute impunité,
00:46:18parce que les chiffres le démontrent.
00:46:20Donc derrière, il faut cette réponse, il faut les écarter,
00:46:22d'une manière ou d'une autre.
00:46:24Lorsqu'il s'agit de mineurs comme les mineurs non-accompagnés,
00:46:26ce qu'on appelle illégalement les mineurs non-étrangers,
00:46:28il faut aussi les écarter, les mettre dans des structures,
00:46:30et les prendre en compte,
00:46:32et celles et ceux qui sont
00:46:34à la tête de tous ces réseaux
00:46:36de traite des êtres humains, de stupéfiants,
00:46:38les écarter durablement, taper au portefeuille,
00:46:40et ça s'inscrit aussi dans le cadre
00:46:42d'une coopération policière internationale.
00:46:44– Éric Henry, quand on voit ces images de rue,
00:46:48qu'on voit depuis tout à l'heure,
00:46:50on voit ces bagarres de rue
00:46:52avec des SDF et leurs chiens
00:46:54qui sont en train de se battre,
00:46:56on voit ces gens en train de se piquer à l'image,
00:46:58on voit ces SDF avec leurs chiens,
00:47:00on voit tout ce qui se passe,
00:47:02on se dit mais comment on peut laisser faire ça ?
00:47:04Vous voyez ce monsieur, enfin là, regardez le sol,
00:47:06enfin comment on peut laisser faire ça ?
00:47:08Il y a quand même un laisser-aller aussi,
00:47:10et ce bar qui s'appelle Véry Battrive,
00:47:12c'est tout un symbole,
00:47:14comment on peut laisser faire ça ?
00:47:16– Vous avez entièrement raison,
00:47:18mais on ne peut pas laisser faire ça,
00:47:20ce n'est pas acceptable de voir comme ça
00:47:22des craqueurs, des toxicomanes
00:47:24dans ce quartier qui s'occasionnent
00:47:26des rixes très violents,
00:47:28des combats de chiens, des dégradations,
00:47:30des cambriolages qui sont en augmentation,
00:47:32on parle de mexicanisation,
00:47:34et d'autres synonymes,
00:47:36c'est quand même terrible, il y a encore quelques temps
00:47:38on n'en parlait pas de ça en France,
00:47:40on n'utilisait pas ces mots-là.
00:47:42Je sais que la ville de Bordeaux
00:47:44vient de signer enfin
00:47:46un contrat de sécurité intégrée
00:47:48en juillet 2024, sur la période
00:47:502023-2026, vous imaginez,
00:47:52en juillet 2024 on signe un contrat
00:47:54de sécurité intégrée, c'est quoi un contrat
00:47:56de sécurité intégrée ?
00:47:58En fait ça comporte différents acteurs
00:48:00qui interviennent dans le dit contrat,
00:48:02la préfecture,
00:48:04la justice, les élus,
00:48:06et la police nationale,
00:48:08et il va y avoir,
00:48:10si celui-ci est respecté,
00:48:12un renfort de 40 policiers
00:48:14nationaux, 30 policiers
00:48:16municipaux, et également
00:48:1860 caméras de vidéoprotection,
00:48:20quand on sait qu'on n'est qu'à
00:48:22200 caméras
00:48:24de vidéoprotection pour Bordeaux
00:48:26et son agglomération, c'est quand même encore
00:48:28une fois un signe de
00:48:30je dirais de laxisme et de non prise en compte
00:48:32de la réalité. Alors oui, ces images-là
00:48:34sont choquantes, pour résumer, choquantes,
00:48:36c'est pas acceptable, malheureusement ça pûle aussi
00:48:38dans d'autres villes de notre beau pays,
00:48:40et il faut absolument faire quelque chose,
00:48:42parce que c'est la grande graine, c'est l'insécurité
00:48:44qui galope,
00:48:46qui augmente,
00:48:48et derrière, les
00:48:50Françaises et les Français sont plus en citoyens,
00:48:52malgré encore une fois, je le répète,
00:48:54le travail admirable de mes collègues au quotidien,
00:48:56parce que je le répète, nous en subissons
00:48:58nous en premier
00:49:00les conséquences.
00:49:02Merci Eric Henry, délégué national Alliance Police,
00:49:04merci d'avoir été en direct avec nous, Mathias.
00:49:06Moi j'étais assez d'accord avec ce que disait
00:49:08Tom Benoît sur l'abandon
00:49:10de la rue, et je crois que c'est vraiment une réflexion
00:49:12très juste, il y a un abandon
00:49:14de la rue, des élites, et c'est
00:49:16un vrai problème qui gangrène
00:49:18la République, parce que la République
00:49:20c'est l'espace public.
00:49:22J'étais d'accord
00:49:24avec vous jusqu'à ce que vous parliez de populace,
00:49:26parce que je trouvais que c'était un peu méprisant le terme de populace,
00:49:28mais c'est un vrai thème
00:49:30qui d'ailleurs
00:49:32reste à exploiter, après moi je suis très surpris
00:49:34parce qu'effectivement c'est inacceptable,
00:49:36et que fait la police ?
00:49:38La police sont pas assez nombreux, on le sait,
00:49:40ils sont pas assez nombreux,
00:49:42j'entends bien, pourquoi ils sont pas assez nombreux
00:49:44et pourquoi il n'y a pas une présence policière ?
00:49:46Parce qu'il n'y a pas une rue, parce qu'il y a des dizaines
00:49:48de rues comme ça aujourd'hui en France.
00:49:50Il y a un problème de voirie immédiate, et puis après
00:49:52il y a un problème de fond qui est le problème de drogue.
00:49:54Même si vous mettez un policier, il faut qu'il y ait
00:49:56un motif d'arrestation.
00:49:58Il y a une gênance.
00:50:00Permettez qu'on vous réponde.
00:50:02J'ai rien dit depuis tout à l'heure,
00:50:04permettez que je sois silencieux.
00:50:06En fait ce que je veux vous dire, c'est que quand ils sont pris
00:50:08en flagrant délit, on peut les arrêter,
00:50:10ensuite il y a un traitement judiciaire,
00:50:12et effectivement là parfois
00:50:14il ne peut pas être suffisant, mais quand il n'y a pas
00:50:16un flagrant délit, vous ne pouvez pas arrêter quelqu'un juste parce
00:50:18qu'il est dans la rue, c'est ça que je veux vous dire.
00:50:20La police fait un travail énorme,
00:50:22ils font le maximum. Donc que fait la police,
00:50:24ce n'est pas la bonne question. C'est qu'est-ce qui se passe
00:50:26après que la police ait agi,
00:50:28et puis comment on fait justement pour
00:50:30mettre en dehors ces personnes qui sont
00:50:32en état de nuire à la population.
00:50:34Juste une chose, parce que ce que vous dites
00:50:36n'est pas tout à fait juste. Interrogez Robert Ménard
00:50:38sur la question, vous allez voir que lui il a la solution.
00:50:40Il a
00:50:42édité un règlement sur
00:50:44l'interdiction de stationner
00:50:46et d'être...
00:50:48Il faut des policiers pour faire appliquer.
00:50:50C'est ça le problème.
00:50:52Que fait le maire, pas que fait la police.
00:50:54Que fait la police municipale ?
00:50:56C'est la tête des villes aussi.
00:50:58C'est les gens de gauche, oui c'est la gauche.
00:51:00La gauche qui alimente les migrations,
00:51:02qui alimente les SDF.
00:51:04Vous êtes redevenu de gauche Mathias ?
00:51:06On peut être de gauche et sécuritaire.
00:51:08Je dis toujours que...
00:51:10Exactement madame, parce que le problème de sécurité
00:51:12n'est pas un problème de droite ou de gauche.
00:51:14Ces gens-là, quand ils agressent quelqu'un
00:51:16ou quand il y a un problème, ils ne se demandent pas si c'est quelqu'un
00:51:18de gauche ou de droite.
00:51:20Ils veulent moins de caméras, moins de sécurité.
00:51:22Pardon de vous le dire.
00:51:24On va parler de ce qui se passe en Italie.
00:51:26Vous savez que Giorgia Meloni,
00:51:28la chef du gouvernement,
00:51:30a décidé de faire des bateaux dans lesquels
00:51:32elle met des illégaux qui sont arrivés
00:51:34dans le pays.
00:51:36Le premier patrouilleur de la marine italienne a quitté
00:51:38hier Lampedusa pour l'Albanie,
00:51:40puisqu'elle les envoie dans des camps en Albanie.
00:51:42Il y avait 16 hommes à bord, 10 originaires du Bangladesh,
00:51:446 de l'Egypte. Est-ce que la France
00:51:46doit suivre cet exemple ? Est-ce que c'est une bonne idée
00:51:48de faire ça ? J'ai déjà votre réponse.
00:51:50On regarde le sujet,
00:51:52on en parle après.
00:51:54C'est un transfert
00:51:56inédit, une première pour un
00:51:58pays de l'Union européenne.
00:52:00Le Libra, le patrouilleur
00:52:02de la marine italienne, a quitté
00:52:04hier Lampedusa pour l'Albanie,
00:52:06avec à son bord 16 hommes.
00:52:0810 sont originaires
00:52:10du Bangladesh et 6
00:52:12d'Egypte. Ces migrants
00:52:14ont été interceptés dimanche
00:52:16dans les eaux internationales.
00:52:18Le résultat d'un accord controversé
00:52:20signé en 2003 entre le gouvernement
00:52:22de Giorgia Melloni et de son
00:52:24homologue albanais. La première
00:52:26ministre italienne s'est félicitée
00:52:28de cet accord qu'elle qualifie
00:52:30de courageux.
00:52:32L'Italie a montré le bon exemple en signant
00:52:34le protocole Italie-Albanie
00:52:36pour traiter les demandes d'asile sur le territoire
00:52:38albanais, mais sous la juridiction
00:52:40italienne et européenne.
00:52:42C'est une voie nouvelle, courageuse,
00:52:44inédite, mais qui reflète parfaitement
00:52:46l'esprit européen et qui est en règle
00:52:48pour être entreprise aussi par d'autres
00:52:50pays hors de lieu.
00:52:52Ces migrants seront détenus dans un centre
00:52:54doté de caméras, le temps
00:52:56du traitement de leurs demandes d'asile
00:52:58qui pourrait prendre jusqu'à 4
00:53:00semaines. Si leur demande
00:53:02est déboutée, des cellules
00:53:04ont été installées dans le camp.
00:53:06L'intérieur du camp est sous
00:53:08responsabilité italienne, mais
00:53:10la sécurité extérieure est quant à elle
00:53:12assurée par les forces de l'ordre albanaise.
00:53:14Cet accord court
00:53:16sur 5 ans et le coût pour
00:53:18l'Italie est estimé à
00:53:20160 millions d'euros par an.
00:53:22On est en direct avec Gauthier Lebret, journaliste
00:53:24politique à Sénouge. Bonjour Gauthier. Est-ce que la France
00:53:26pourrait suivre cet exemple ? Est-ce que c'est
00:53:28possible concrètement ? Alors peut-être pas avec l'Albanie,
00:53:30avec un autre pays, mais est-ce qu'on pourrait mettre en place
00:53:32ce même système ?
00:53:34En tout cas, c'est l'ambition de Bruno Rotailleau.
00:53:36Il l'a dit très clairement, il veut trouver
00:53:38un pays de transit. Alors lui,
00:53:40il n'est pas aussi large que les
00:53:42Italiens, puisqu'il
00:53:44explique que c'est pour ceux
00:53:46dont le pays refuse
00:53:48toute expulsion, donc pas pour
00:53:50les pays qui ne délivrent pas assez de
00:53:52laissés-passés consulaires. Vous voyez ce que je veux dire ?
00:53:54On peut expulser vers l'Algérie, on peut expulser
00:53:56vers le Maroc, vers la Tunisie par exemple,
00:53:58mais ça dépend évidemment des laissés-passés
00:54:00consulaires. On n'arrive pas à expulser
00:54:02tous les OQTF, mais on peut le faire.
00:54:04Or, en Afghanistan,
00:54:06on ne pouvait même pas expulser
00:54:08une personne. C'est évidemment le régime
00:54:10des talibans, donc il n'y a pas
00:54:12un avion français qui peut se poser
00:54:14à Kaboul, contrairement
00:54:16aux trois pays que je viens
00:54:18de citer. Donc Bruno Rotailleau, il veut
00:54:20se concentrer sur ces
00:54:22pays où zéro expulsion
00:54:24sont possibles, parce qu'il n'y a pas
00:54:26tout simplement de lien diplomatique
00:54:28aujourd'hui entre la France et l'Afghanistan.
00:54:30Alors, on a le modèle italien
00:54:32au sein de l'Union Européenne.
00:54:34On a aussi un modèle en dehors
00:54:36de l'Union Européenne, qui a quitté l'UE
00:54:38récemment, c'est le Royaume-Uni, qui voulait faire
00:54:40cela, vous le savez, avec le Rwanda.
00:54:42Et le gouvernement a changé.
00:54:44Rishi Sunak avait réussi, le Premier ministre
00:54:46conservateur, l'ancien Premier ministre
00:54:48avait réussi à faire ratifier ça
00:54:50par la Chambre
00:54:52des Lords, donc à Londres.
00:54:54Et puis le gouvernement a changé.
00:54:56Nouveau Premier ministre travailliste,
00:54:58qui a mis fin, avant même que ça voie
00:55:00définitivement le jour, aux expulsions
00:55:02au Rwanda. Mais intéressant, le Premier
00:55:04ministre travailliste de gauche,
00:55:06qu'est-ce qu'il a fait il y a deux semaines ?
00:55:08Il s'est rendu en Italie pour
00:55:10féliciter la politique de Giorgia Meloni
00:55:12qui n'est pas du tout de son
00:55:14camp politique. Mais l'exemple
00:55:16italien est un bon exemple parce que
00:55:18ça permet de montrer que c'est possible.
00:55:20Il est vrai que quand vous aviez ces discussions,
00:55:22on vous expliquait, le droit européen
00:55:24ne le permet pas. Giorgia Meloni a dit
00:55:26si le droit européen le permet.
00:55:28Après, est-ce que le droit français le permettra ?
00:55:30Ça, c'est le débat pour
00:55:32le ministre de l'Intérieur français, Bruno Rotailleau.
00:55:34Merci beaucoup Gauthier Lebrecht. On va débattre de ça
00:55:36juste après la pause, parce qu'on va faire la pause pour
00:55:38La Pue et le CNews Info. Après la pause,
00:55:40on continue à débattre de ça. On vous parlera également
00:55:42de Lyon, où le maire de la ville refuse
00:55:44un camp pour migrants, refuse qu'un camp
00:55:46soit installé. Et puis ensuite, on sera en direct
00:55:48avec Sylvie. Alors, Sylvie, c'est tout à fait
00:55:50un autre sujet, mais c'est un sujet qui est
00:55:52terrible, puisque Sylvie, c'est la maman
00:55:54d'un garçon qui s'appelle Tom, qui est un jeune entrepreneur
00:55:56français de 32 ans en Malaisie
00:55:58qui risque la peine de mort
00:56:00parce qu'on a découvert, dans l'appartement
00:56:02en colocation où il vivait, on a découvert de la drogue
00:56:04dans cet appartement, et il est
00:56:06emprisonné en Malaisie depuis quasiment
00:56:08un an. Le procès va avoir lieu,
00:56:10il risque aujourd'hui la peine de mort, et sa mère
00:56:12veut lancer un appel, un appel
00:56:14à l'aide pour que son fils, bien évidemment,
00:56:16ne soit pas condamné. Elle sera en direct avec nous
00:56:18depuis la Malaisie, sa maman, dans un instant.
00:56:20A tout de suite, en direct sur CNews.
00:56:22...
00:56:26Les débats sur le budget
00:56:282025 débutent aujourd'hui
00:56:30à l'Assemblée en fin d'après-midi.
00:56:32Comment trouver 20 milliards de recettes
00:56:34supplémentaires pour abonder 60 milliards
00:56:36d'économies ? La question est
00:56:38à l'agenda jusqu'à samedi.
00:56:40L'armée israélienne a frappé deux bâtiments
00:56:42de la municipalité de Nabatillé, au sud
00:56:44du Liban. Cinq personnes ont été tuées
00:56:46dans ces frappes, dont le maire de la ville.
00:56:48L'armée israélienne avait émis un ordre
00:56:50d'évacuation du secteur. Au sud
00:56:52de Beyrouth, un raid aérien a visé
00:56:54ce matin un quartier chiite.
00:56:56Cela fait quatre ans, jour pour jour,
00:56:58que Samuel Paty a été assassiné
00:57:00par un terroriste tout près de son collège.
00:57:02Sa famille, depuis, se bat
00:57:04chaque jour pour faire vivre sa mémoire.
00:57:06Un documentaire exclusif sera
00:57:08diffusé ce soir, les derniers jours
00:57:10de Samuel Paty. C'est à 21h
00:57:12sur C8.
00:57:14...
00:57:1611h36 sur CNews. Merci d'être en direct avec nous.
00:57:18On continue à suivre l'actualité
00:57:20du jour, et on parle donc de cette
00:57:22décision italienne qui,
00:57:24hier, pour la première fois, a fait un bateau
00:57:26en direction de l'Albanie, avec 16
00:57:28migrants à bord pour aller dans ce camp.
00:57:30C'est le patrouilleur de la marine italienne
00:57:32Libra qui est parti avec 16 hommes
00:57:34à son bord. 10 d'entre eux sont originaires du
00:57:36Bangladesh, et 6 d'Egypte. Ils ont
00:57:38été interceptés dans les eaux internationales
00:57:40dimanche par les autorités italiennes. Leurs
00:57:42deux bateaux avaient quitté la région de Tripoli
00:57:44en Libye. Florian Philippot, bonne idée ?
00:57:46En fumage total.
00:57:48Ça sert à rien. Non, mais Madame Mélanie,
00:57:50elle s'est fait élire sur l'arrêt de l'immigration. Elle devait
00:57:52même faire des blocus en Méditerranée. Donc, elle doit montrer
00:57:54à son opinion publique qu'elle fait des choses.
00:57:56Donc, elle met 16 personnes dans un bateau. Je rappelle
00:57:58qu'en Albanie, c'est limité à 3 000 personnes,
00:58:00si on lit le dispositif. Ça n'a pas réglé grand-chose.
00:58:02L'Albanie, d'ailleurs, dans quelques années, est
00:58:04dans l'Union européenne, puisqu'ils veulent
00:58:06faire l'élargissement à marge forcée.
00:58:08La réalité, c'est que Madame Mélanie, à côté de ça,
00:58:10elle a doublé l'immigration légale.
00:58:13Ce qui est la première source.
00:58:15En même temps, l'immigration clandestine, parce que c'est quoi,
00:58:17la première source de l'immigration clandestine ? Ce ne sont pas les bateaux,
00:58:19contrairement à ce qu'on dit. C'est les gens qui arrivent légalement d'abord
00:58:21et qui, à un moment, quand leur type de séjour est expiré,
00:58:24au bout d'un an, par exemple, ils deviennent clandestins
00:58:26parce qu'ils ne partent pas alors qu'ils devraient partir.
00:58:28Donc, là, ils deviennent clandestins. Et c'est ça, la source majeure,
00:58:30très majoritaire de l'immigration clandestine
00:58:32partout en Italie comme en France.
00:58:34Madame Mélanie, elle a juste appliqué un bout du pacte
00:58:36européen. Ça, c'est prévu par le pacte migratoire.
00:58:38Il n'y a rien de nouveau.
00:58:39Mais c'est symbolique. Ça peut faire peur.
00:58:41Ça peut faire plaisir à une petite partie de l'électorat.
00:58:43Non, mais ça peut faire peur à certains migrants
00:58:45qui se disent, je n'ai pas envie de me retrouver en Albanie.
00:58:47C'est ça, en fait.
00:58:49Je suis juste là-dessus. La réalité,
00:58:51c'est qu'en restant dans l'Union européenne
00:58:53et Schengen et la CEDH,
00:58:55vous ne pouvez rien faire
00:58:57de sérieux parce que vous n'avez plus de frontières
00:58:59nationales, parce que vous ne maîtrisez plus votre
00:59:01régime d'OQTF et d'expulsion.
00:59:03À part qu'on peut les remettre, les frontières, l'Allemagne l'a fait.
00:59:05Non, la France le fait depuis neuf...
00:59:07Ce qu'a fait l'Allemagne depuis trois mois, c'est exactement ce que fait la France
00:59:09depuis neuf ans, reconduit tous les six mois
00:59:11depuis le Bataclan.
00:59:13C'est-à-dire que c'est de la fausse remise de frontières.
00:59:15Non, la réalité, c'est qu'en quittant, et je finis,
00:59:17je laisse la parole à Tom, en quittant
00:59:19l'Union européenne et la CEDH, ça ne règle pas tout
00:59:21parce qu'ensuite, il faut une volonté. Mais vous pouvez
00:59:23retrouver la maîtrise de votre territoire national,
00:59:25de vos frontières, de vos douanes, et donc du régime
00:59:27d'accueil et d'expulsion, et c'est pas du tout
00:59:29ce que fait Madame Mélanie, pas du tout.
00:59:31– Tom Benoît, cet exemple d'envoyer, de créer un camp
00:59:33en Albanie, et puis d'envoyer des gens...
00:59:35– Non, mais c'est très bien, mais déjà, il faut redéfinir le concept
00:59:37de camp, c'est un petit peu, ça rappelle les horreurs du nazi.
00:59:39– Oui, alors je ne sais pas comment appeler ça, mais de centre, alors.
00:59:41– Non, mais c'est vrai, c'est un camp.
00:59:43Si on parle de camp, c'est pas un camp.
00:59:45Le camp, ça fait référence à des atrocités
00:59:47historiques, voilà, qui sont incomparables.
00:59:49Donc là, on parle évidemment d'un centre où il y a des
00:59:51personnes qui sont sous obligation de quitter un territoire
00:59:53et qui vont être en stand-by, tout simplement,
00:59:55excusez-moi l'anglicisme, on va traiter leur dossier,
00:59:57elles vont, dans certains pays, peut-être
00:59:59être renvoyées dans leur pays d'origine,
01:00:01ou peut-être obtenir le droit d'asile.
01:00:03Pourquoi pas ? Vous voyez en tout cas que les Italiens,
01:00:05moi je trouve ça vraiment très bien, vous voyez que les Italiens,
01:00:07comme les Espagnols d'ailleurs, se montrent
01:00:09beaucoup plus nationalistes, beaucoup plus souverainistes
01:00:11vis-à-vis des dictates
01:00:13de la Commission européenne, que les Français.
01:00:15Donc la vraie question par rapport à la possibilité...
01:00:17– Mais là, ils n'appliquent que le directif.
01:00:19– Ils n'osent même pas l'appliquer. Je voudrais terminer sur le fait que...
01:00:21– Attends, laissez-le finir.
01:00:23– La Suisse, qui ne fait pas partie de l'Union européenne,
01:00:25mais qui a beaucoup d'accords, on va dire
01:00:27une centaine, 120 accords à peu près avec l'Union européenne,
01:00:29subit des pressions de la Commission européenne
01:00:31aujourd'hui, qui s'exprime auprès de la Suisse
01:00:33en disant, non, non, mais ce n'est pas à la carte l'Union européenne.
01:00:35Si vous ne voulez pas faire partie de l'Union européenne
01:00:37tout en signant des accords
01:00:39et que vous êtes géographiquement au milieu,
01:00:41il faut accepter qu'on vous envoie beaucoup d'immigrés également.
01:00:43– Mais le problème, c'est qu'est-ce qu'on fait de ces migrants ?
01:00:45Aujourd'hui, c'est la question qu'on se pose.
01:00:47On va regarder le reportage à Lyon.
01:00:49Le reportage dans la mairie lyonnaise où on veut ouvrir
01:00:51un centre pour migrants, puisqu'on ne dit pas camp,
01:00:53donc j'ai bien compris, un centre pour migrants.
01:00:55Et vous allez voir qu'en fait,
01:00:57le maire n'en veut pas.
01:00:59– Qu'est-ce qu'on en veut ?
01:01:01– Si il avait été dans un centre, plutôt qu'en liberté.
01:01:03– Regardez ce reportage à Lyon.
01:01:05Ce bâtiment désaffecté,
01:01:07une ancienne école d'ingénieurs
01:01:09devrait accueillir 70 mineurs étrangers.
01:01:11L'objectif, les logers à Écully,
01:01:13le temps que les autorités
01:01:15confirment s'ils sont majeurs ou mineurs.
01:01:17Un projet qui ne passe pas auprès du maire.
01:01:19– Le maire que je suis se retrouve impuissant
01:01:21avec une collectivité brutale
01:01:23qui lui impose un projet
01:01:25dont il ne veut pas.
01:01:27On nous a dit que vous le vouliez ou non,
01:01:29ça se fera.
01:01:31– Dans cette ville de plus de 17 000 habitants,
01:01:33les réactions sont vives.
01:01:35La plupart soutiennent l'élu.
01:01:37– C'est triste à dire, mais on fait venir les gens,
01:01:39on n'est pas capable de les accueillir correctement.
01:01:41Donc non, je suis contre à 1000%.
01:01:43– L'immigration n'est pas contrôlée,
01:01:45pas maîtrisée.
01:01:47Si c'était maîtrisé,
01:01:49on pourrait accueillir
01:01:51les migrants correctement
01:01:53et on se laisse dépasser.
01:01:55– Ce n'est pas bien que ce soit posé comme ça.
01:01:57Je suis totalement contre le projet
01:01:59et je soutiens à fond le maire.
01:02:01– Je comprends sa colère,
01:02:03mais il faut bien les loger quelque part.
01:02:05Les migrants,
01:02:07il faut bien en faire quelque chose.
01:02:09On ne peut pas les laisser sous les ponts.
01:02:11– La métropole lyonnaise se défend.
01:02:13Pour elle, il s'agit d'une bonne gestion
01:02:15de la collectivité,
01:02:17de profiter d'un bâtiment qui était déjà adapté
01:02:19plutôt que de payer des chambres d'hôtel.
01:02:21– Mathias Leboeuf, on fait quoi de ces migrants ?
01:02:23– L'Albanie, c'est pas mal.
01:02:25– Non, je trouve ça honteux.
01:02:27– Pourquoi ?
01:02:29– Parce que vous vous rendez compte qu'il y a des pays
01:02:31qui instrumentalisent d'autres pays
01:02:33pour rejeter leurs indésirables.
01:02:35– Il faut, il y a des accords.
01:02:37– C'est honteux.
01:02:39J'ai bien compris qu'il y avait des accords.
01:02:41J'ai bien compris que c'était dans le cadre du droit.
01:02:43Bravo, le droit est respecté.
01:02:45J'ai bien compris que ce n'était pas des camps.
01:02:47Parce que, oh là là, il ne faut pas appeler ça des camps.
01:02:49Mais la réalité, c'est ça.
01:02:51– Une prison, ce n'est pas un camp.
01:02:53– La réalité, c'est que c'est des camps.
01:02:55Et la réalité, c'est que c'est honteux
01:02:57que des pays qui sont en l'occurrence des pays...
01:02:59– Une prison, c'est un camp pour vous ?
01:03:01– Que ce sont des pays riches
01:03:03qui se défaussent sur des pays pauvres.
01:03:05– Je vais vous poser une question.
01:03:07– C'est honteux.
01:03:09J'ai bien compris, il y a un accord.
01:03:11– Vous pouvez tout dénoncer, monsieur,
01:03:13mais quelle est votre solution ?
01:03:15Qu'est-ce que vous proposez ?
01:03:17– On accueille tout le monde.
01:03:19– Laissez-le répondre.
01:03:21– Pourquoi l'Italie ne fait pas des camps,
01:03:23parce qu'il s'agit de camps,
01:03:25sur son territoire ?
01:03:27– Parce que les gens ne veulent pas.
01:03:29Vous voyez bien, en France, on n'en veut pas.
01:03:31– Ils ont l'obligation de quitter le territoire.
01:03:33– On se décharge sur l'Albanie,
01:03:35on se décharge sur le Rwanda,
01:03:37c'est honteux.
01:03:39– Une question, ça va se passer.
01:03:41Thomas Benoît, regardez ce qu'il en passe.
01:03:43– Cacher ces migrants, cacher ces migrants
01:03:45que je n'ose pas, c'est honteux.
01:03:47– Répondez à ma question, s'il vous plaît.
01:03:49Si le tueur de Philippines,
01:03:51qui avait une obligation de quitter le territoire,
01:03:53avait été dans ce que vous appelez un camp,
01:03:55et que moi j'appelle un centre,
01:03:57est-ce que ça vous aurait dérangé
01:03:59de tuer cette jeune fille ?
01:04:01– Bien sûr que non.
01:04:03– Alors pourquoi il est une honte qu'il y ait des camps,
01:04:05des centres, pour des personnes qui sont sous obligation
01:04:07de quitter le territoire ?
01:04:09– Parce que c'est honteux que des pays occidentaux riches
01:04:13se défaussent sur des pays…
01:04:15– Ce n'est pas se défausser.
01:04:17– Il y a un moment où c'est une honte.
01:04:19– On a compris.
01:04:21– Moi, tous les gens qui dénoncent…
01:04:23– Vous l'avez dit, Laurence.
01:04:25– On peut dire que c'est honteux,
01:04:27que c'est inhumain, que c'est tout ça,
01:04:29mais personne n'a de bonne solution.
01:04:33Donc il faut effectivement…
01:04:35On ne peut pas dire que l'Italie n'a pas pris sa part.
01:04:37On ne peut pas dire que l'Italie n'a pas souffert de l'immigration.
01:04:39On ne peut pas dire qu'en France, on ne prend pas notre part.
01:04:41Mais il y a un moment, si vous voulez,
01:04:43quand vous avez 100 personnes qui arrivent,
01:04:45qui demandent l'asile,
01:04:47qu'il n'y en a que 25 qui l'obtiennent,
01:04:49que les 75 qui ne l'ont pas ne sont pas
01:04:51renvoyés dans leur pays,
01:04:53et que les Français en ont marre,
01:04:55ils souffrent.
01:04:57Ce que fait l'Italie,
01:04:59c'est jeter ses poubelles chez soi.
01:05:01– Non, déjà, poubelles,
01:05:03pour parler d'une seule personne,
01:05:05ça, c'est vous qui n'êtes pas…
01:05:07– L'humanisme et l'humanité.
01:05:09– Honnêtement, l'expression est aussi décalée
01:05:11que quand vous dites que…
01:05:13– L'humanisme et l'humanité.
01:05:15– Bien évidemment que ce ne sont pas des poubelles,
01:05:17il s'agit d'êtres humains.
01:05:19– Justement, ne parlez pas de poubelles.
01:05:2115 secondes, parce que je comprends Sylvie.
01:05:23Votre réaction théâtrale
01:05:25va plaire à Madame Mélanie qui passera pour une dure.
01:05:27Alors qu'en fait, elle veut la même chose que vous
01:05:29et qu'elle double l'immigration.
01:05:31A Écully, parce que personne n'en a parlé,
01:05:33le centre à Écully, à Lyon,
01:05:35c'est l'application pur jus du pacte migratoire
01:05:37qui dit relocalisation obligatoire des migrants
01:05:39dans tous les territoires.
01:05:41– Vous l'avez lu ?
01:05:43– Oui, je l'ai lu, bien sûr.
01:05:45Sinon, 20 000 euros d'amende par migrant refusé.
01:05:47Il n'y a pas l'amende de 20 000 euros
01:05:49par migrant refusé ?
01:05:51– Écully, c'est en France, non ?
01:05:53– Non, mais ce n'est pas un pays.
01:05:55Ce que vous confondez, c'est la relocalisation.
01:05:57Ça veut dire qu'on oblige les pays européens.
01:05:59Pardon, je l'ai voté.
01:06:01Je pense qu'on n'avait pas été au Parlement.
01:06:03Ce que je veux vous dire par là,
01:06:05c'est qu'on demande aux pays de prendre leur charge
01:06:07au sein de l'Union Européenne.
01:06:09Là, on parle à l'intérieur du territoire.
01:06:11– Après, il faut bien que les pays répartissent
01:06:13à l'intérieur du territoire.
01:06:1520 000 euros d'amende par migrant refusé.
01:06:17Et ça, Madame Mélanie, elle est d'accord
01:06:19qu'il n'y a pas de débat entre vous.
01:06:21– On arrête là-dessus.
01:06:23C'est un sujet important
01:06:25que je voulais qu'on aborde aujourd'hui.
01:06:27C'est ce qui se passe avec ce garçon.
01:06:29On va être en direct avec sa maman
01:06:31dans un instant qui s'appelle Sylvie.
01:06:33C'est une maman qui se bat pour sauver son fils.
01:06:35Tom est un jeune entrepreneur français de 32 ans
01:06:37qui risque la peine de mort en Malaisie.
01:06:39Il a été arrêté le 9 août 2023
01:06:41en Malaisie, emprisonné.
01:06:43Il va être jugé dans les prochains mois.
01:06:45Tom Félix, c'est son nom,
01:06:47tombe dans sa chambre lorsque les forces de l'ordre
01:06:49ont procédé à une perquisition de l'appartement
01:06:51où il vivait en colocation.
01:06:53Du cannabis a été découvert dans les espaces communs
01:06:55de l'appartement. Tom a été placé en garde à vue.
01:06:57Arrêté, il clame son innocence.
01:06:59Il dit qu'il ignorait la présence
01:07:01des produits stupéfiants dans cet appartement
01:07:03en colocation. Il faut préciser que
01:07:05l'ADN du jeune français n'a jamais été découvert
01:07:07sur les sachets de cannabis et pourtant
01:07:09il encourt désormais la peine de mort.
01:07:11Sa maman a décidé de lancer un appel
01:07:13au gouvernement, aux autorités, aux politiques
01:07:15car elle veut sauver son fils.
01:07:17Bonjour Sylvie Félix, merci beaucoup d'être
01:07:19en direct avec nous. Vous êtes en direct
01:07:21de Malaisie avec nous.
01:07:23D'abord, comment va Tom ?
01:07:25Bonjour
01:07:27à monsieur Morandini.
01:07:29Tom en ce moment
01:07:31ne va pas très bien.
01:07:33Il est moralement
01:07:35au plus bas.
01:07:39Il sait qu'on a
01:07:41commencé cette médiatisation
01:07:43et que
01:07:45c'était compliqué, qu'on attendait
01:07:47la constitution du nouveau
01:07:49gouvernement et
01:07:51depuis, malgré cette
01:07:53médiatisation, il n'y a rien qui bouge
01:07:55pour l'instant.
01:07:57Il est au plus bas.
01:07:59Quand vous dites qu'il ne va pas très bien, ça veut dire quoi ?
01:08:01Ça veut dire
01:08:03qu'il n'a pas le moral,
01:08:05qu'il ne veut plus parler
01:08:07à ses amis, qu'il n'a des contacts plus
01:08:09qu'avec nous et même
01:08:11avec nous quand on l'a en videocall.
01:08:13Il y a des fois, il est fermé,
01:08:15il ne répond pas,
01:08:17il est fuyant.
01:08:21C'est long.
01:08:23C'est très long. Chaque jour
01:08:25qui passe, c'est
01:08:27un jour de trop.
01:08:29Vous êtes inquiète pour sa santé aujourd'hui ?
01:08:33Comment ?
01:08:35Vous êtes inquiète pour sa santé aujourd'hui ?
01:08:37Pour sa santé,
01:08:39l'épisode santé,
01:08:41pour l'instant, ça va un peu mieux.
01:08:43Mais oui, effectivement,
01:08:45il a déjà attrapé la gale.
01:08:47On sait qu'il y a la tuberculose
01:08:49qui sévit dans ses prisons.
01:08:51Je sais qu'il a régulièrement des infections
01:08:53avec des boutons,
01:08:55de temps en temps qu'il a mal aux dents.
01:08:57Ça va avec son stress
01:09:01et que l'accès aux médicaments
01:09:03n'est pas toujours
01:09:05facile.
01:09:07C'est quoi ces conditions ?
01:09:09Il est dans une cellule
01:09:11où ils sont plusieurs ?
01:09:13Comment sont ces conditions de détention ?
01:09:15Eh bien oui, ces conditions de détention
01:09:17sont très difficiles.
01:09:19Il est effectivement
01:09:21dans des cellules à plusieurs.
01:09:23Il dort à même le sol.
01:09:25Sur un tapis
01:09:27d'yunga,
01:09:29il n'y a pas de ventilation.
01:09:31C'est un pays qui est très chaud en Malaisie.
01:09:33Il y a des insectes
01:09:35de partout.
01:09:37Concernant l'hygiène,
01:09:39c'est un robinet
01:09:41et un trou
01:09:43pour faire ses besoins.
01:09:45Je dirais qu'il est le seul occidental
01:09:47au milieu de Malaisiens,
01:09:49de Thaïlandais,
01:09:51de Birmans.
01:09:53C'est un isolement
01:09:55moral qui est difficile
01:09:57à vivre
01:09:59parce que
01:10:01les autres détenus ne parlent pas
01:10:03beaucoup anglais
01:10:05et il est le seul français.
01:10:07Il ne peut pas avoir d'échange.
01:10:09Est-ce qu'il subit des violences
01:10:11de la part des gardes
01:10:13ou des personnes avec qui il est ?
01:10:15De ce qu'on sait, oui.
01:10:17Il a subi des violences
01:10:19en Afrique. Il s'est fait battre
01:10:21avec un tuyau
01:10:23sous la plante des pieds.
01:10:25Aujourd'hui,
01:10:27vous avez peur de ce qui va se passer
01:10:29puisqu'il va passer en justice
01:10:31et il risque la peine de mort.
01:10:33Exactement. Il risque la peine de mort,
01:10:35une centaine d'années de prison,
01:10:37une cinquantaine de coups de bâton.
01:10:39Oui,
01:10:41on est très inquiets.
01:10:43Le procès,
01:10:45il y a une date qui est en juin
01:10:472025, mais
01:10:49on sait par les avocats malaisiens
01:10:51que cette date n'est pas une date dutoire,
01:10:53qu'au dernier moment,
01:10:55le procureur peut sortir des pièces.
01:10:57Il a le droit de garder jusqu'au bout
01:10:59et que
01:11:01si une personne ne vient pas à la barre témoigner,
01:11:03ça sera reporté
01:11:05de trois mois en six mois.
01:11:07Donc oui, nous sommes très inquiets.
01:11:09Très inquiets parce que
01:11:11cette date du mois de juin n'est absolument pas
01:11:15un ultimatum.
01:11:17Rien ne va se passer au mois de juin.
01:11:19On est sur ces news,
01:11:21on est en direct et on le sait,
01:11:23les autorités françaises regardent
01:11:25ces news. Quel message vous avez envie
01:11:27de leur dire, de leur faire
01:11:29passer en direct à 11h50 ?
01:11:33La diplomatie
01:11:35française a fait des droits
01:11:37de l'homme une priorité.
01:11:39Il faut montrer que ce n'est pas que des mots.
01:11:41Il faut montrer que ce n'est pas que des
01:11:43déclarations. Nous attendons
01:11:45et nous supplions, nous implorons
01:11:47nos autorités qu'elles
01:11:49interviennent auprès du gouvernement
01:11:51malaisien
01:11:53pour que Tom puisse bénéficier
01:11:55de la présomption d'innocence
01:11:57et d'un procès équitable.
01:11:59Jusqu'à présent,
01:12:01il a assisté à des audiences
01:12:03qui n'étaient que des audiences administratives
01:12:05où il n'a jamais pu prendre la parole
01:12:07ni ses avocats pour démontrer
01:12:09son innocence.
01:12:11Nous lançons un appel,
01:12:13c'est ce qu'on fait depuis
01:12:15juillet dans les journaux, dans les émissions
01:12:17de télévision.
01:12:19Nous attendons que les autorités
01:12:21françaises interviennent
01:12:23pour nous aider.
01:12:25Sinon,
01:12:27on est épuisés, on est impuissants
01:12:29et on sait qu'on a besoin d'eux.
01:12:33– Merci Sylvie,
01:12:35merci pour ce témoignage.
01:12:37On va continuer à suivre votre affaire
01:12:39et votre témoignage est bouleversant.
01:12:41On le rappelle, Tom risque la peine de mort
01:12:43et donc il faut intervenir.
01:12:45Ce n'est pas possible pour du cannabis
01:12:47qui a été retrouvé, il n'y a même pas
01:12:49son ADN sur ces paquets de cannabis.
01:12:51Il risque la peine de mort pour ça.
01:12:53On est de tout cœur avec vous,
01:12:55même si ça ne doit pas changer grand-chose
01:12:57pour vous Sylvie.
01:12:59On pense très fort à vous et merci beaucoup
01:13:01pour votre témoignage.
01:13:03Merci de nous avoir suivis dans un instant.
01:13:05C'est Sonia Mabrouk, on se retrouve demain
01:13:07en direct à partir de 10h35 sur CNews.
01:13:09A demain et d'ici là, soyez prudents.

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