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Jean-Marc Morandini et ses chroniqueurs décryptent l'actualité des médias dans #MorandiniLive

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00:00:02 -Vendredi 12 avril 2024,
00:00:06 Morandini Live, numéro 1418.
00:00:08 Bonjour et bienvenue en direct.
00:00:10 A la une, ces images que nous vous montrions dès hier.
00:00:14 Nous étions les premiers à vous les diffuser,
00:00:16 celle de ce vendeur qui refuse d'embaucher
00:00:19 une jeune intérimaire voilée.
00:00:20 Hier, je m'étais inquiété pour la sécurité de cet homme
00:00:23 dont le visage est visible sur les réseaux sociaux,
00:00:26 puisque c'est nous qui le floutons.
00:00:29 Cet homme est aujourd'hui menacé de mort
00:00:31 de façon précise et violente.
00:00:32 Il a même dû fermer sa boutique pour sa sécurité.
00:00:35 Mais ce matin, plusieurs éléments exclusifs
00:00:38 que nous allons vous révéler.
00:00:39 Tout d'abord, cette jeune femme cache volontairement
00:00:43 le fait d'avoir un voile à ses employeurs.
00:00:45 Elle le dit elle-même en riant et de façon très fière
00:00:48 dans une vidéo que nous avons retrouvée.
00:00:51 -Je suis nouvelle voilée, bien évidemment,
00:00:54 que mon entourage me demande
00:00:56 pourquoi je me suis voilée du jour au lendemain.
00:00:59 Est-ce que je dois avoir une raison ?
00:01:02 Je suis nouvelle voilée, bien évidemment,
00:01:07 que j'ai pas changé mon profil LinkedIn
00:01:10 ni sur mon CV, de peur que les recruteurs...
00:01:14 abandonnent toute poursuite avant de m'avoir vue.
00:01:19 Et je suis nouvelle voilée, bien évidemment,
00:01:23 que lorsque j'arrive à ces entretiens,
00:01:27 je suis recalée tout bonnement...
00:01:30 à cause de compétences, bizarrement...
00:01:35 après m'avoir vue avec le voile.
00:01:38 -Elle dit beaucoup de choses dans cette vidéo.
00:01:41 Elle dit qu'elle est nouvelle voilée,
00:01:43 qu'elle cache à ses recruteurs le fait d'être voilée
00:01:46 et que visiblement, toute l'opération
00:01:48 qui a été montée contre ce commerçant
00:01:51 est en toute conscience.
00:01:52 On en reparlera dans un instant.
00:01:54 Ce matin, à ce propos, dans "Morandini Live",
00:01:57 Jean Bessia va nous annoncer qu'il lance une cagnotte
00:02:00 en faveur du propriétaire du magasin.
00:02:02 Une initiative qui risque de faire polémique.
00:02:05 Comme lorsqu'il avait lancé cette cagnotte
00:02:08 pour le policier qui avait tiré sur Nahel.
00:02:10 Jean Bessia sera en direct pour nous expliquer.
00:02:13 C'est un motif religieux encore,
00:02:15 à l'origine de l'attaque au couteau à Bordeaux.
00:02:18 L'agresseur, un jeune afghan, aurait reproché
00:02:20 à un voisin croisé dans la rue de boire de l'alcool
00:02:23 en plein ramadan. Les précisions de la procureure hier.
00:02:26 -L'agresseur, il s'en serait pris à lui
00:02:28 avant de le reprocher à l'un et à l'autre
00:02:31 dans un français approximatif,
00:02:33 de boire alors que c'était l'haïd.
00:02:35 Devant l'attitude menaçante de l'assaillant,
00:02:38 l'un d'entre eux faisait alors usage de son arme,
00:02:41 type fusil d'assaut HKG 36,
00:02:44 et neutralisait l'agresseur.
00:02:45 L'auteur aurait pris à partie deux individus
00:02:48 et ils buvaient du rosé, en ce jour d'haïd.
00:02:51 S'en serait suivi alors un coup de poing et un coup de coude
00:02:54 avant que l'agresseur n'exhibe un couteau
00:02:57 en leur demandant de venir se battre.
00:02:59 Grâce à la base de données Eurodac,
00:03:01 l'auteur est à ce jour en cours d'identification.
00:03:04 Il serait d'origine afghane et âgé de 25 ans.
00:03:07 -Justement, à propos de cet afghan
00:03:09 qui aurait agressé ces deux personnes,
00:03:12 je voulais vous faire écouter les explications sur Alice
00:03:15 de Pablo Piovivien, journaliste de gauche,
00:03:18 qui explique sur BFM que si cet afghan a agressé ces deux personnes,
00:03:21 c'est parce que personne n'a su l'accueillir en France,
00:03:24 un discours hors sol, voire révoltant.
00:03:27 Ce drame, c'est donc notre faute, à nous, les Français,
00:03:30 car on n'est pas assez accueillants.
00:03:32 -Aujourd'hui, si tant est que ça soit avéré qu'il soit afghan,
00:03:36 l'agresseur, alors, oui, il y a un problème en France,
00:03:39 il y a une crise de l'accueil.
00:03:40 On ne sait plus accueillir sur notre sol
00:03:43 les gens qui viennent d'ailleurs.
00:03:45 On les accueille énormément,
00:03:47 et donc, nécessairement, lorsque ils sont déséquilibrés,
00:03:50 lorsqu'ils ont des idées noires,
00:03:52 lorsque toutes sortes de choses, parfois,
00:03:55 ils passent à la violence, et c'est terrible.
00:03:57 Je suis d'accord, il faut travailler à ce que ça n'arrive pas,
00:04:01 mais pour ça, il faut mieux les intégrer,
00:04:03 mieux leur permettre de vivre.
00:04:05 -Explication sur Alice, on en aura l'occasion d'en parler.
00:04:09 Hier soir, ce ReFrance 2 envoyé spécial
00:04:11 est allé dans un centre de déradicalisation à Aukrèche.
00:04:15 C'est en Syrie, un centre destiné aux enfants de terroristes.
00:04:18 On a pu voir quatre ados français.
00:04:21 Parmi eux, Hamza, il était apparu
00:04:23 dans une vidéo de propagande en 2014.
00:04:25 Il avait 11 ans et tenait une kalachnikov,
00:04:28 présentant Mohamed Merah comme un héros.
00:04:31 Aujourd'hui, il veut rentrer en France,
00:04:34 mais il avoue, à demi-mot, avoir déjà tué en étant plus jeune.
00:04:37 -Je vais pas te dire...
00:04:40 Non.
00:04:42 Je te fais genre que c'est impossible, je sais pas quoi.
00:04:45 Peut-être, mais j'aimerais bien que non.
00:04:48 -Façonné pour la guerre,
00:04:49 Hamza a combattu quelques mois jusqu'à la chute de l'Etat islamique.
00:04:53 -On va y revenir également.
00:04:55 Que faut-il faire de ces jeunes Français ?
00:04:58 Nous aurons l'occasion d'en reparler.
00:05:00 Deux ans après l'agression d'Angèle,
00:05:02 89 ans, à l'époque, dans une résidence de Cannes,
00:05:05 l'un des auteurs a été de nouveau interpellé,
00:05:08 sur un point de deal de Cannes-Laboca,
00:05:10 la nuit de mercredi à jeudi.
00:05:12 Le jeune homme de 17 ans a été arrêté en possession de stupéfiants.
00:05:16 Hier soir, séquence très forte n'en touche pas à mon poste,
00:05:19 car Angèle était sur le plateau,
00:05:21 et face à elle, le père de l'un de ses trois agresseurs mineurs,
00:05:25 et ce père a voulu demander pardon à Angèle
00:05:28 au nom de sa famille pour l'agression dont elle a été victime.
00:05:32 -Mon fils avait 14 ans lorsqu'il vous a agressé,
00:05:37 mais son jeune âge n'excuse en rien ce que vous avez vécu.
00:05:41 Sachez pourtant que ce n'est pas l'éducation que je lui ai donnée.
00:05:46 Depuis, mon fils a été arrêté, jugé,
00:05:50 enfermé depuis le premier jour dans un centre spécialisé
00:05:55 et très éloigné de sa famille.
00:05:57 Et là, on mérite, il mérite ça.
00:06:00 Son geste fou a été repris par tous les médias de France.
00:06:04 Rajoutant la honte à l'horreur,
00:06:07 cette affaire a été largement médiatisée et politisée.
00:06:12 Ma famille a été salie.
00:06:14 Je le regrette fortement.
00:06:18 J'ai fait confiance à la justice,
00:06:22 je ne l'ai jamais remise en cause.
00:06:24 J'ai accepté la sanction concernant mon enfant
00:06:27 et j'ai accepté la mienne aussi
00:06:30 en ma qualité de représentant légal de mon fils.
00:06:33 J'ai eu l'occasion à plusieurs reprises
00:06:36 de présenter mes excuses à toute la famille.
00:06:40 Je le réitère ce soir avec encore plus de force.
00:06:44 Pardon, Mme Angel, pardonnez-nous.
00:06:48 Ma famille tout entière, elle vous demande,
00:06:51 à vous et à toute votre famille, un grand pardon, Mme Angel.
00:06:55 Je voulais pas que ça arrive. -Vous l'avez vu après.
00:06:57 -Je voulais pas que ça arrive.
00:06:59 Et si je peux revenir en arrière,
00:07:02 et si je peux... Je l'aurais su juste avant.
00:07:06 Pardon, Mme Angel, pour le mal que mon fils vous a fait.
00:07:09 Sachez que vous êtes la seule et unique victime
00:07:12 dans cette affaire.
00:07:14 Je vous demande, à vous et à votre famille,
00:07:17 au nom de moi et de toute ma famille,
00:07:20 de nous pardonner. -Mais je vous ai pardonnés.
00:07:22 -Pardonnez-nous, Mme Angel. -Mais je vous ai pardonnés.
00:07:26 -Mes demandes à votre famille que nous pardonnons.
00:07:29 -Séquence très forte de ce papa qui demande pardon.
00:07:32 Au nom de son fils de 14 ans qui avait attaqué cette vieille dame.
00:07:35 Une des solutions pour assurer la sécurité dans les villes,
00:07:39 ce sont les caméras de sécurité.
00:07:41 L'intelligence artificielle vient en aide.
00:07:43 Des images d'une grande précision.
00:07:45 Un test est prévu pendant les Jeux olympiques.
00:07:48 Mais la ville de Nice est à la pointe sur ce sujet.
00:07:51 -La personne vient d'être localisée,
00:07:54 se situe au niveau de la place Masséna,
00:07:57 en direction de la statue d'Apollon.
00:07:59 -Grâce à des caméras dotées d'intelligence artificielle,
00:08:02 la ville de Nice repère rapidement certaines incivilités.
00:08:05 -Il identifie la personne, l'objet.
00:08:08 Quand vous vous séparez de l'objet,
00:08:10 il déclenche l'alerte comme quoi il y a eu un dépôt.
00:08:14 Cette solution a été validée par le parquet
00:08:17 et on peut l'utiliser pour un certain nombre d'endroits
00:08:20 qui sont identifiés comme étant propices
00:08:24 à des dépôts sauvages.
00:08:25 -Pour l'instant, Nice utilise la vidéosurveillance
00:08:28 technique uniquement pour repérer les départs de feu
00:08:31 et les dépôts sauvages d'ordures.
00:08:33 Près de 4500 caméras avec des images d'une grande précision
00:08:37 qui convergent vers ce centre de supervision.
00:08:40 Un système de vidéosurveillance algorithmique
00:08:42 qui sera testé pendant les Jeux olympiques.
00:08:45 -Et puis le gouvernement,
00:08:47 qui pourrait bientôt autoriser des tests salivaires
00:08:50 pour savoir si vous avez fumé du cannabis,
00:08:53 des tests qui auraient lieu dans la rue.
00:08:55 Cela provoque un vrai débat chez les politiques,
00:08:58 notamment en France, exemple à Nantes.
00:09:00 -C'est l'étonnement, la 1re question
00:09:02 que se posent ceux que nous avons rencontrés
00:09:05 concerne la légalité de tels contrôles salivaires
00:09:08 anti-cannabis dans la rue.
00:09:10 -Est-ce que c'est vraiment légal ? Je sais pas.
00:09:13 Peut-être que ça permettrait aussi
00:09:15 d'être un peu plus...
00:09:17 tranquille
00:09:20 en se baladant dans les rues.
00:09:23 -Je suis totalement contre. -Pourquoi ?
00:09:26 -Parce que chacun a sa vie privée
00:09:29 et on n'a pas à faire des contrôles comme ça,
00:09:32 il n'y a pas de portail.
00:09:33 -En dehors d'un débat qui risque d'être vif,
00:09:36 les juristes promettent un casse-tête législatif.
00:09:39 -Actuellement, seul le procureur d'arrêt public peut,
00:09:43 et c'est une autorité judiciaire,
00:09:45 avec toutes ses garanties, peut autoriser,
00:09:47 dans un espace bien déterminé, à des heures bien précises,
00:09:51 des contrôles d'automobilistes,
00:09:53 des contrôles d'usage de stupéfiants et d'alcool.
00:09:57 -Ca promet des débats agités.
00:09:59 C'est clair, les tops et les flops d'audience hier soir,
00:10:02 c'est avec Mister Audience.
00:10:04 -Attends.
00:10:05 -Hier soir, encore peu de monde en accès
00:10:08 et la situation reste très fragile pour Nagui sur France 2.
00:10:11 N'oubliez pas les paroles à rassembler 2 600 000 téléspectateurs
00:10:15 et suivi de très près par le feuilleton de TF1,
00:10:17 "Demain nous appartient".
00:10:19 Le 19-20 de France 3 arrive 3e, à peine au-dessus des 2 millions.
00:10:23 Sur M6, la meilleure boulangerie de France affiche un de ses scores
00:10:26 les plus bas depuis des semaines, à 1,2 million.
00:10:29 Du côté des talk-show quotidiens, sur TMC,
00:10:32 "T'es en tête" à 2 millions.
00:10:33 "Touche pas mon poste" sur C8 est à la 2e place.
00:10:36 Sur France 3, "Au jeu, citoyen" reprend des couleurs
00:10:39 en passant la barre du million.
00:10:41 Avec son best-of, c'est à vous la suite sur France 5,
00:10:44 à moins de 500 000.
00:10:45 Pour TF1, c'est un succès d'audience en prime
00:10:48 avec le lancement de la série "Mademoiselle Holmes"
00:10:51 avec Lola Dewar et Tom Villa à 4,5 millions.
00:10:54 Grâce au foot et au match,
00:10:55 l'opposant bénéfique à Lisbonne, M6 est 2e avec un score correct.
00:10:59 France 3 est 3e avec son téléfilm "Policier",
00:11:02 "Le pont des Oubliés", à 2 millions.
00:11:04 C'est une audience très timide
00:11:05 pour le magazine envoyé spécial de France 2,
00:11:08 à seulement 1,5 million.
00:11:10 Mister Audience vous dit à lundi.
00:11:12 -Je vous présente mes invités,
00:11:13 qui m'accompagnent jusqu'à midi.
00:11:15 Garin, bonjour. -Bonjour.
00:11:17 -Merci d'être avec nous, éditorialiste "Livre noir",
00:11:20 qui vient de sortir, "Infiltré".
00:11:22 On en reparlera dans les prochains jours,
00:11:24 car il y a beaucoup d'enquêtes passionnantes.
00:11:27 Didier Maisto, bonjour.
00:11:28 Merci d'être avec nous, journaliste et ex-patron de Sud Radio.
00:11:32 Edouard Dorian, CIPEL, bonjour.
00:11:34 Porte-parole de "Territoires de progrès"
00:11:36 et Gamal Abina, bonjour, cofondateur du mouvement des droits civiques.
00:11:40 On va revenir sur cette affaire de vendeuse voilée.
00:11:43 On vous a montré les images hier dans cette émission,
00:11:46 cette vendeuse voilée qui refusait de partir
00:11:49 alors que le propriétaire de ce magasin à Strasbourg
00:11:51 avait décidé de ne pas l'embaucher,
00:11:54 puisqu'il ne voulait pas l'embaucher avec son voile.
00:11:56 Le rappel des faits.
00:11:58 -A son arrivée, cette vendeuse se voit refuser sa mission d'intérim
00:12:01 par le manager de l'établissement en raison de son voile.
00:12:05 -C'est moi qui vous demande de récupérer vos affaires.
00:12:08 -Attends que vous finissiez.
00:12:09 -Mais était-il dans son droit ? Que dit la loi ?
00:12:12 Dans les commerces privés mais ouverts au public,
00:12:15 la règle est fixée par le gérant de la société
00:12:17 et par un règlement intérieur si l'entreprise compte plus de 20 salariés.
00:12:21 Dans le cas présent, ce chef d'entreprise
00:12:23 décide de ne pas accepter cette vendeuse voilée
00:12:26 au nom du principe de neutralité vis-à-vis de la clientèle.
00:12:29 -Le principe de neutralité, c'est l'absence de manifestation,
00:12:35 de port notamment, de signes religieux.
00:12:38 Donc, à la question, est-ce qu'elle avait le droit, oui ou non,
00:12:42 d'arriver en qualité d'intérimaire dans cette société
00:12:46 avec le voile ? A priori, la réponse est non.
00:12:49 -Face à la décision du manager de ne pas l'accepter,
00:12:52 cet intérimaire a pris son téléphone
00:12:54 et filmé le chef d'entreprise, une vidéo qu'elle a ensuite partagée
00:12:58 sur les réseaux sociaux et qui a été visionnée
00:13:01 plusieurs millions de fois.
00:13:02 -On est sur un droit à l'image.
00:13:04 Je pense que le risque est plus sur la personne
00:13:07 qui a pris cette initiative plutôt que sur le manager,
00:13:10 qui, à mon sens, est plutôt dans son bon droit.
00:13:13 -Aujourd'hui, le chef d'entreprise est la cible d'intimidation
00:13:17 et de menaces de mort.
00:13:18 Contacté, il n'a pas donné suite à nos sollicitations.
00:13:21 -Vous l'avez compris, le chef d'entreprise
00:13:24 est menacé. On va vous remontrer cette vidéo exclusive
00:13:27 dans laquelle l'intérimaire affirme qu'elle cachait
00:13:30 le fait d'être voilé, elle le cachait
00:13:32 à ses différents employeurs.
00:13:34 C'est sans doute pour ça qu'elle est arrivée
00:13:36 en filmant ce qui se passait.
00:13:38 Edouard Dorian, ça vous a fait réagir ?
00:13:42 -Oui, je suis un peu choqué de ces attitudes
00:13:45 où on veut imposer ses propres règles
00:13:49 dans un milieu professionnel.
00:13:52 Moi, j'ai un grand respect pour la religion de chacun,
00:13:56 les confessions de chacun.
00:14:00 Chacun fait ce qu'il veut de sa vie spirituelle
00:14:03 dans un pays libre comme la France,
00:14:05 c'est la liberté de conscience, mais qu'est-ce que ça veut dire
00:14:09 "voler avec son voile" alors que ce n'est pas la règle
00:14:11 de l'établissement ? Quand je vais dans une mosquée,
00:14:14 j'enlève mes chaussures. Si je veux visiter une mosquée,
00:14:17 je ne viens pas comme je veux m'imposer mes propres règles,
00:14:20 je respecte les règles du lieu.
00:14:22 Si je vais dans une synagogue et qu'il faut mettre une kippa,
00:14:26 je le fais. Dans cet espace-là, les règles sont claires
00:14:29 pour chacun. De la même façon, il faut accepter les règles,
00:14:33 même dans un magasin où on veut travailler
00:14:38 comme vendeur sous l'autorité d'un patron.
00:14:40 Il faut que les gens reviennent à un minimum de respect
00:14:44 des règles communes, qu'on ne cherche pas à s'imposer
00:14:47 avec tout ce que l'on a de personnel et de particulier.
00:14:50 Je vais faire une extension un peu provocatrice,
00:14:53 mais imaginez que je veuille venir travailler dans ce magasin
00:14:57 en slip, quasiment à poil. Qu'est-ce qu'on dirait ?
00:15:00 Ce n'est pas être contre les musulmans
00:15:02 ou contre qui que ce soit de dire "pardon, dans mon magasin,
00:15:07 "ici, nous voulons une neutralité, respecter un minimum de laïcité".
00:15:10 -Au-delà de la neutralité, il y a aussi la volonté de filmer,
00:15:14 de mettre ça sur les réseaux sociaux.
00:15:16 On va l'écouter, cet homme, dans un instant.
00:15:19 -C'est une sorte de piège. -C'est un piège
00:15:21 qui a été tendu à cet homme-là. -Il me paraît très difficile.
00:15:25 -Gamal Abida, vous pensez quoi ? -On va commencer par un principe.
00:15:28 J'aime bien qu'on dise tout. La bienséance,
00:15:31 si on l'enlève tout nu, c'est pas acceptable.
00:15:34 Ensuite, on parle pas, j'ai entendu un truc ahurissant sur le droit,
00:15:37 comme quoi il y aurait des règles spécifiques liées au magasin.
00:15:40 Dans un pays où la laïcité est consacrée,
00:15:43 elle est consacrée au niveau de l'institution d'Etat.
00:15:46 -Ce qui est expliqué, c'est qu'il y a un règlement interne
00:15:49 dans chaque établissement, et le règlement interne peut interdire...
00:15:53 -Si il y a. -C'est ce que je dis ?
00:15:54 Là, on sait pas s'il y a ou si il y a pas.
00:15:57 S'il y a un règlement interne, il peut interdire
00:15:59 le fait de porter des signes religieux ostentatoires.
00:16:03 -Sur la question du droit, c'est compliqué.
00:16:05 Sur Babilou, en 1re instance,
00:16:07 condamnation de la personne qui portait le voile.
00:16:09 En 2nd, elle l'emporte, car on considère
00:16:12 qu'il y a une discrimination.
00:16:14 En 3e, en cassation, elle perd.
00:16:15 -On va pas refaire Babilou. -C'est important de rappeler.
00:16:19 -On est sur du règlement interne.
00:16:21 -Ca n'existe pas, le règlement interne.
00:16:23 Il y a le règlement intérieur s'il existe.
00:16:26 -Ca s'appelle l'article L1321-2-1 du Code du travail.
00:16:31 "Le règlement intérieur peut contenir des dispositions
00:16:34 "inscrivant le principe de neutralité
00:16:36 "et restreignant la manifestation des convictions des salariés."
00:16:40 -En l'espace, y a pas de règlement intérieur.
00:16:43 -Qu'est-ce que vous en savez ?
00:16:44 Il a parlé à personne, le propriétaire du magasin.
00:16:47 -Pour qu'il y ait un règlement droit...
00:16:49 -Si vous voulez, pas de moins plaisir.
00:16:52 -Vous finissez pas si vous continuez à dire n'importe quoi.
00:16:55 -C'est un Code du travail.
00:16:57 -S'il n'y a pas 20 salariés,
00:16:59 il leur est opposé.
00:17:02 -Mais il n'a pas parlé, ce monsieur.
00:17:04 -Il a parlé à tout le monde.
00:17:05 -Le règlement intérieur, c'est 20 salariés minimum.
00:17:08 -On ne sait pas.
00:17:10 -C'est la loi.
00:17:11 -On ne sait pas s'il y en a un ou pas.
00:17:13 -Le règlement intérieur, c'est 20 salariés minimum.
00:17:16 -On ne sait pas combien il a de salariés.
00:17:18 -Vous êtes sérieux ?
00:17:19 -On ne sait pas. Il y a peut-être 3 commerces.
00:17:22 -C'est pas une idée de la Trédit-Arc.
00:17:24 -Vous n'en savez rien. Vous inventez.
00:17:26 -J'invente pas un élément.
00:17:28 -J'ai cru comprendre, c'est à vérifier,
00:17:30 qu'en plus, cette dame n'a pas été honnête ou claire dès le départ.
00:17:34 -C'est ce qu'on va écouter.
00:17:35 On va écouter, justement, parce que ça,
00:17:38 on vous le révèle ce matin.
00:17:39 On est allé sur son compte, on a cherché,
00:17:42 et on a découvert une vidéo où elle explique
00:17:44 que c'est une nouvelle voilée et qu'elle cache
00:17:47 le fait d'être voilée à ses employeurs.
00:17:49 Visiblement, elle est en intérim,
00:17:51 donc elle a caché à la société d'intérim qu'elle était voilée
00:17:54 et elle cache sur ses photos de CV qu'elle est voilée.
00:17:57 Elle assume, ça la fait marrer,
00:17:59 et elle dit que c'est une forme de provocation.
00:18:02 -Je suis nouvelle voilée, bien évidemment,
00:18:05 que mon entourage me demande
00:18:07 pourquoi je me suis voilée du jour au lendemain.
00:18:10 Est-ce que je dois avoir une raison ?
00:18:13 Je suis nouvelle voilée, bien évidemment,
00:18:18 que j'ai pas changé mon profil LinkedIn,
00:18:21 ni sur mon CV, de peur que les recruteurs...
00:18:25 abandonnent toute poursuite avant de m'avoir vue.
00:18:31 Euh...
00:18:32 Et je suis nouvelle voilée, bien évidemment,
00:18:34 que lorsque j'arrive à ces entretiens,
00:18:38 je suis recalée, tout bonnement,
00:18:41 à cause de compétences, bizarrement.
00:18:46 Après m'avoir vue, avec les voiles, bien sûr.
00:18:50 -Voilà, Garen, je t'envoie cette vidéo
00:18:52 où elle explique que c'est un piège qui a été tendu à ce monsieur.
00:18:56 C'est pour ça qu'elle filme, elle est avec sa vidéo.
00:18:59 Personne qu'elle était voilée le reconnaît.
00:19:01 Elle dit pas sur ses photos, à ses employeurs,
00:19:04 aux sociétés de recrutement,
00:19:05 et elle piège les gens.
00:19:07 -Bien sûr, c'est une provocation volontaire.
00:19:10 Le but, aujourd'hui, c'est un islam radical
00:19:13 qui essaie de s'imposer.
00:19:15 Quand on cache exprès le voile pour filmer le gérant,
00:19:18 vous savez ce qui s'est passé ?
00:19:20 Le gérant a reçu des milliers de menaces de mort.
00:19:23 -Des millions. -Des milliers de menaces.
00:19:25 -C'est sérieux ! Ce monsieur va se faire attaquer.
00:19:28 -Des milliers. Vous vous rendez compte du chiffre ?
00:19:31 -Ce monsieur a reçu des milliers de menaces de mort.
00:19:34 -Vous vous rendez compte de l'islamisation de ce pays ?
00:19:37 -Ah, non, c'est vrai.
00:19:38 -Il a reçu des milliers de menaces de mort.
00:19:41 -C'est une maladie grave ? C'est intéressant.
00:19:43 -Des milliers. Vous dites n'importe quoi.
00:19:46 -Il a reçu des milliers de menaces de mort sur les réseaux sociaux.
00:19:49 Il a obligé de fermer son magasin.
00:19:51 Il y a un tribalisme, où aujourd'hui, ils sont tous mis ensemble,
00:19:55 sur tous les réseaux, Facebook, TikTok,
00:19:58 Instagram, Twitter, pour menacer ce mec,
00:20:00 pour trouver son adresse.
00:20:02 Ils cherchent l'adresse du gérant.
00:20:04 -Le magasin est fermé, parce qu'il a peur.
00:20:06 -C'est une pression incroyable de l'islam.
00:20:09 Elle est venue exprès avec ce voile pour filmer ce gérant,
00:20:12 alors qu'elle savait que le gérant ne voulait pas de femmes voilées.
00:20:16 C'est un commerce qui reçoit du public.
00:20:18 -Il y a plein de commerces qui reçoivent du public.
00:20:21 -Arrêtez vos coupes. Vous avez coupé 10 fois.
00:20:23 -C'est intéressant. -Vous dites n'importe quoi.
00:20:26 -Aujourd'hui, il y a une pression... -Des milliers.
00:20:29 -Laissez-le parler. -Il exagère.
00:20:31 -Laissez-le parler. -Je vais le faire.
00:20:33 -Il y a une pression islamique sur la France.
00:20:36 On a laissé rentrer des millions de musulmans sur ce territoire.
00:20:40 Qu'allez-vous penser ?
00:20:42 -La plupart des musulmans ne posent pas de problème.
00:20:45 -C'est toujours les minorités qui font la règle.
00:20:47 -C'est ça.
00:20:49 C'est une minorité qui essaie d'imposer sa loi.
00:20:52 -Didier Maisto, et on prendra Jean-Messi après,
00:20:55 car lui a décidé de lancer une cagnotte en faveur...
00:20:58 -C'est un spécialiste. -Exactement.
00:21:00 -C'est un professionniste. -Il sera avec nous.
00:21:03 -Didier Maisto.
00:21:04 -Vous venez de résumer la question.
00:21:08 On se sert d'un fait de société ou d'un fait individuel
00:21:11 pour lancer des polémiques.
00:21:13 Chacun met sa charge émotionnelle, spirituelle et politique.
00:21:17 On ne sait pas ce qui se passe dans la tête de cette jeune fille
00:21:20 qui, visiblement, raisonne.
00:21:22 Elle a ses raisons spirituelles.
00:21:24 Je suis pour une laïcité stricte dans le cadre public.
00:21:27 Je l'ai toujours dit. -Bien sûr.
00:21:29 -Je me tiens à ça.
00:21:31 Après, on charge toujours des intentions, etc.
00:21:35 Elle a voulu faire le buzz.
00:21:37 La question, c'est de savoir pourquoi elle veut faire le buzz.
00:21:41 -Il y a un message politique. -Est-ce qu'elle cherche...
00:21:44 -Un mot non politique. -Est-ce qu'elle cherche un emploi ?
00:21:47 Est-ce qu'elle s'amuse ?
00:21:49 Elle a l'air assez jeune dans la provoque pure et simple.
00:21:52 C'est la question.
00:21:53 Il y a un problème d'islamisation du pays
00:21:56 qui pose un certain nombre de questions.
00:21:59 Après, il ne faut pas prendre un fait, le monter en épingle.
00:22:02 -Vous avez vu la semaine qu'on a passée ?
00:22:05 -Oui, bien sûr.
00:22:06 -Vous avez vu ces gens qui ont été frappés
00:22:09 parce qu'ils ne respectaient pas le ramadan ?
00:22:12 Vous avez vu ces gens qui sont battus ?
00:22:14 Il y a des gens qui sont tués.
00:22:16 A Bordeaux, vous avez vu ce qui s'est passé ?
00:22:19 Vous ne trouvez pas qu'il y a un problème ?
00:22:21 -On prend des faits isolés.
00:22:23 On ne prend pas des faits isolés.
00:22:25 Ce sont des faits qui se succèdent.
00:22:27 -Ce sont des faits divers.
00:22:29 -Ce n'est pas un fait divers.
00:22:31 -Ce n'est pas un fait divers.
00:22:33 -Ils n'ont pas tous le même lien. -Oui.
00:22:35 -Non, parfois.
00:22:36 -Vous avez vu une jeune fille frappée
00:22:39 parce qu'elle ne porte pas le voile ?
00:22:41 Quand vous avez à Bordeaux quelqu'un qui est tué
00:22:44 parce qu'il boit, alors qu'on est pendant le ramadan ?
00:22:47 -Je peux dire un mot ? -Ce n'est pas à vous.
00:22:50 -Je voudrais simplement dire que parfois,
00:22:52 évidemment, si je ne dis pas,
00:22:54 je ne nie pas la succession des faits,
00:22:57 notamment en termes de radicalisation,
00:22:59 c'est un vrai problème dans le pays.
00:23:02 Je ne dis pas que tous les faits se ressemblent.
00:23:04 Parfois, on va vite en besogne. -Il n'y a rien commun.
00:23:08 -C'est juste des affaires privées. -Je vous ai cité
00:23:10 des affaires de cette semaine. -Cette semaine,
00:23:13 on a dit terrorisme.
00:23:15 Quelqu'un a tué sa compagne dans une église.
00:23:17 C'était d'ordre privé.
00:23:19 -Vous mélangez tout. -Non !
00:23:21 -Quel est le mobile ? -La question, c'est ça.
00:23:23 -Les médias ont mélangé. -Non.
00:23:25 -Les médias ont mélangé. -Vous avez été patron
00:23:28 de Sud Radio et vous osez dire ça.
00:23:31 -Oui, chose, chose. -Mais quel est le mobile ?
00:23:33 -Vous savez pourquoi, Jean-Marc ?
00:23:35 Pour ne pas nier un problème,
00:23:37 il faut être d'une grande rigueur intellectuelle
00:23:40 et d'une grande rigueur moraliste.
00:23:43 -Vous êtes quand là-dessus ? -Non !
00:23:45 -Bordeaux, est-ce qu'il y a la religion ?
00:23:48 -Est-ce que c'est lié à la religion ? -Quand on passe tout.
00:23:51 -Est-ce que c'est lié à la religion ? -Jean-Marc, quand on passe tout...
00:23:55 -Est-ce que je peux ? -C'est pas oui, non.
00:23:58 -Est-ce que c'est lié à la religion ou pas ?
00:24:00 -Mais Bordeaux... -De quelle histoire
00:24:03 vous parlez ? -La guerre pour le rosé.
00:24:06 -Franchement, le... -Oui !
00:24:08 -Il y a un gars sauve qui le sait.
00:24:10 -Est-ce que c'est lié à la religion ?
00:24:12 -Cette histoire, est-ce qu'elle est liée à la religion ?
00:24:15 -Je voudrais finir là-dessus, c'est important.
00:24:18 J'ai pas beaucoup parlé au début.
00:24:20 Il y a un certain nombre de faits qui se passent dans notre pays.
00:24:24 Je ne nie pas l'islamisation, la radicalisation,
00:24:27 et je ne nie pas non plus le buzz qui est fait autour
00:24:31 et les provocations qui sont conduites par les uns et les autres.
00:24:35 Je dis qu'après nous, notre métier, c'est de trier le bon grain
00:24:38 de l'ivraie et de ne pas tout faire rentrer absolument.
00:24:42 En partant du particulier pour l'étendre une universelle,
00:24:45 ce qui est le contraire d'une démarche scientifique
00:24:48 et journalistique honnête, c'est ça que je veux.
00:24:51 -Tous les faits dont on parle sont liés à la religion.
00:24:54 -Parce qu'on les rassemble. -Non.
00:24:56 -Parce qu'il y en a un qui arrive tous les jours.
00:24:59 -Vous avez un vrai raisonnement. -Non !
00:25:01 -On va dans un commissariat,
00:25:03 et je vous prends toutes les mains courantes
00:25:06 et je vous fais un truc sur les attaques d'handicapés.
00:25:09 -Il n'y a pas de problème. -Je dis pas qu'il n'y a pas de problème.
00:25:13 -On va faire le CNews Info. -Si on met la loupe...
00:25:16 -Il est 11h02. Vous êtes à côté de la plaque.
00:25:19 Vous voulez nier la réalité. -Non !
00:25:22 -Vous avez bossé à Sud Radio. -Justement !
00:25:25 -Comment c'est possible ? -C'est pour ça qu'elle se portait bien.
00:25:29 -Vous avez peur ? -Non !
00:25:30 -Vous avez peur ? -Soyons sérieux !
00:25:32 -Vous vous dégonflez ? Vous avez peur ?
00:25:34 -Je me dégonfle. -Vous avez peur ?
00:25:37 -Vous m'avez déjà vu me dégonfler ?
00:25:39 Vous m'avez déjà vu affronter la réalité ?
00:25:42 -C'est avec Elisabeth Boulot. -Vous êtes malhonnête.
00:25:45 -Les refus d'obtempérer routiers ont diminué entre 2016 et 2023.
00:25:54 Cependant, ils sont de plus en plus nombreux à être graves.
00:25:57 Une étude du ministère de l'Intérieur, publiée hier,
00:26:00 prétend que refus d'obtempérer sur 5 concerne un délit aggravé,
00:26:04 c'est-à-dire qu'il expose d'autres personnes
00:26:07 à un risque de mort ou d'infirmité.
00:26:09 L'inflation en France a progressé de 2,3 % sur un an en mars,
00:26:13 selon l'Insee.
00:26:14 L'indice des prix à la consommation a ralenti
00:26:17 par rapport à février, où il était de plus 3 %.
00:26:19 Cette baisse résulte d'un ralentissement sur un an
00:26:22 des prix de l'alimentation, des services, de l'énergie
00:26:26 et des produits manufacturés.
00:26:27 Les appels à la retenue se multiplient au Proche-Orient.
00:26:31 L'Iran menace de lancer une attaque importante contre Israël,
00:26:34 a déclaré Joe Biden.
00:26:35 Dans ce contexte, un général américain
00:26:38 chargé du Moyen-Orient échange avec des dirigeants militaires
00:26:41 en Israël par précaution dans le pays.
00:26:44 Les Etats-Unis ont annoncé hier restreindre les mouvements
00:26:47 de leur personnel diplomatique.
00:26:49 -Croix sur CNews. Merci d'être avec nous.
00:26:54 On continue à parler de cette affaire de Strasbourg,
00:26:57 de cette jeune fille. On vous a révélé
00:26:59 que cette jeune fille cachait volontairement le fait
00:27:02 d'être voilée. Edouard Dorian-Syppel voulait réagir
00:27:06 sur ce que disait Gamal Abina en nous écoutant.
00:27:08 Il disait que ce sont des faits divers.
00:27:10 Vous voulez réagir ?
00:27:12 -Oui, je crois que ce ne sont pas que des faits divers.
00:27:15 À partir d'un moment où nous avons un certain nombre
00:27:17 de faits divers qui se ressemblent,
00:27:20 qui constituent le même type, si vous voulez, de situation,
00:27:23 je crois qu'on passe du fait divers
00:27:26 qui devient un fait social, au sens où l'entendait
00:27:30 le fondateur de la sociologie, Emile Durkheim.
00:27:33 Pourquoi ?
00:27:34 Parce que le fait qu'il y ait des jeunes filles
00:27:37 qui se voilent, qui soient plus présentes dans la société,
00:27:41 qu'il y ait plus de pression islamiste
00:27:43 dans plusieurs secteurs de la société française...
00:27:46 Je ne veux pas faire la grande peur, la grande phobie
00:27:49 qu'a l'extrême droite, le discours anti-musulman,
00:27:52 qui est non seulement à côté de la plaque,
00:27:54 mais complètement dégueulasse.
00:27:56 On est en droit d'analyser avec des yeux un minimum scientifiques
00:28:00 des pressions sociales, des réalités de montée de violence
00:28:04 à la religion musulmane.
00:28:05 Oui, il y a un fait social de type religieux
00:28:08 qui pose des difficultés pour la laïcité française.
00:28:11 Cette pression qu'il peut y avoir à l'école
00:28:13 avec des jeunes filles voilées qui veulent imposer cela.
00:28:16 On le voit ici, dans ce cas-là, qui est différent.
00:28:19 On ne peut pas mettre tout dans le même sac,
00:28:22 mais de grâce, si on veut avancer un minimum,
00:28:24 il faut regarder les choses avec un peu d'objectivité,
00:28:27 de comprendre les phénomènes qui se posent à la société,
00:28:31 ce qui relève d'un phénomène de violence,
00:28:33 ce qui relève d'un phénomène de pression islamiste,
00:28:36 de pression religieuse, et essayer de comprendre
00:28:39 les ressorts de tout ça pour agir sur notre communauté.
00:28:42 -Vous dites avec vos mots que vous êtes d'accord.
00:28:45 -Non, j'ai une inquiétude.
00:28:47 J'ai une inquiétude dans notre belle République,
00:28:50 et même pour l'Europe et pour le monde.
00:28:52 Je suis très inquiet de la montée des intolérances,
00:28:55 c'est-à-dire de la capacité que nous avons
00:28:58 à pouvoir vivre les uns avec les autres,
00:29:00 avec nos différences.
00:29:02 Il faut accepter la différence,
00:29:04 il faut accepter qu'il y a la dimension de l'autre.
00:29:07 On n'est pas que des petits Français
00:29:09 issus des Français soi-disant de souche.
00:29:11 On a une histoire.
00:29:13 Avant qu'il y ait une pression islamiste en France,
00:29:16 qui n'est pas ultra majoritaire par rapport à la société,
00:29:19 je rappelle qu'il y a eu quand même une France
00:29:22 qui a été envahir des pays musulmans
00:29:24 au moment de la colonisation.
00:29:26 Nous avons le droit de regarder ces dirigeants.
00:29:29 -Je voudrais qu'on prenne Jean Messia,
00:29:31 qui nous écoute.
00:29:32 Bonjour, Jean, merci d'être en direct avec nous.
00:29:35 C'est vrai qu'on a le sentiment
00:29:37 que vous ressurgissez tout à coup dans ce débat
00:29:40 avec cette idée de cagnotte que vous avez lancée.
00:29:45 -Oui, tout à fait, parce que j'estime
00:29:49 que ce gérant est un héros de tous les jours,
00:29:52 un héros anonyme qui fait partie de tous ces gens
00:29:55 qui, dans le cadre de leur vie,
00:29:58 eh bien, sont, à un moment,
00:30:00 le rempart contre un processus
00:30:03 de conquête et d'islamisation de la France.
00:30:06 Evidemment, et je rejoins, pour le coup,
00:30:09 Edouard Dau, qui dit que la France a une histoire,
00:30:12 sauf que, dans l'histoire de France,
00:30:14 le voile n'est pas, n'a jamais été
00:30:17 et ne sera jamais un accoutrement français.
00:30:20 Il s'agit, effectivement, d'une conviction religieuse,
00:30:24 d'un étendard religieux,
00:30:26 et cette femme, en fait, est une militante islamiste
00:30:30 qui est le porte-étendard d'une idéologie.
00:30:33 Je me souviens d'une époque où,
00:30:35 quand on allait pour occuper un travail,
00:30:37 un stage ou un intérim, on se mettait sur son 31,
00:30:40 on était stressés et angoissés de savoir
00:30:42 si on allait pouvoir bien présenter
00:30:44 pour occuper ce travail,
00:30:46 mais qu'est-ce que la France est devenue ?
00:30:48 Alors, on nous dit, oui, mais cette jeune femme
00:30:51 allait tester le gérant pour montrer
00:30:53 qu'il y a des discriminations,
00:30:55 mais qu'est-ce que c'est que cette façon de faire ?
00:30:58 Elle est là pour tester, pour contrôler.
00:31:01 Elle n'a pas tué le gérant,
00:31:03 encore qu'elle l'a peut-être symboliquement tué,
00:31:06 puisqu'il est aujourd'hui contraint au chômage
00:31:09 et menacé de mort, mais c'est du même akabi,
00:31:11 sans qu'il y ait de mort, que l'Afghan
00:31:13 qui faisait le contrôle du jardin public
00:31:16 pour savoir qui buvait et qui ne buvait pas de l'alcool
00:31:19 le jour du ramadan.
00:31:20 On est dans une conquête qui prend plusieurs formes.
00:31:23 Il y a une conquête hard, une conquête soft,
00:31:26 mais qu'est-ce qu'on penserait, par exemple,
00:31:28 d'un juif à kippa et à papillote
00:31:31 ou d'un chrétien avec un grand crucifix
00:31:34 qui se présenterait au gérant
00:31:36 d'une superette maghrébine
00:31:39 ou qui vendrait de la nourriture halale ?
00:31:41 Qu'est-ce qui se passerait ?
00:31:43 -Jean-Méssia, vous nous annoncez
00:31:46 que vous allez lancer une nouvelle cagnotte.
00:31:49 Votre précédente cagnotte a fait polémique.
00:31:51 Vous avez parlé sur le policier qui avait ouvert le feu,
00:31:54 sur Nahel qui avait refusé de s'arrêter.
00:31:57 Beaucoup de gens vont dire que c'est de la récup.
00:31:59 Jean-Messia est en train de récupérer
00:32:02 ce qui s'est passé pour faire de la politique
00:32:04 et pour faire avancer son idéologie.
00:32:06 -Si c'est si simple que ça,
00:32:08 pourquoi d'autres personnes n'ont pas eu cette idée ?
00:32:11 Vous savez, aujourd'hui, la France et les Français
00:32:14 sont muselés, sont censurés
00:32:17 par un système antinational
00:32:19 qui dirige le pays depuis 45 ans
00:32:21 et qui a verrouillé tous les modes d'action possibles
00:32:25 pour un citoyen d'exprimer ce qu'il est.
00:32:28 On a encore le Conseil constitutionnel
00:32:30 qui vient de refuser l'initiative des LR
00:32:32 qui demandait un référendum sur l'immigration.
00:32:35 Vous voyez bien que nous avons un système
00:32:38 qui corsette les Français
00:32:40 et qui les empêche, finalement, de se réveiller, de résister,
00:32:44 puisque ni les urnes, ni la voix des citoyens ne portent.
00:32:48 Donc, effectivement, il faut utiliser les armes qu'on a.
00:32:51 Je dis pas que c'est la panacée,
00:32:53 mais les Français doivent saisir ces occasions
00:32:57 où, parmi eux, surgissent des gens qui disent non
00:33:00 à leur destin, non à leur euthanasie identitaire,
00:33:03 et ils doivent se bouger
00:33:05 pour soutenir tous ceux qui résistent
00:33:08 à leur humble niveau, à leur manière,
00:33:10 à ce qui est imposé par le système.
00:33:12 Ce ne sont pas des faits divers.
00:33:14 Vous le rappeliez, Jean-Marc,
00:33:16 il y a quatre affaires liées à l'islam,
00:33:19 rien que cette semaine,
00:33:20 dont deux morts, un blessé grave
00:33:23 et un gérant qui est contraint d'être au chômage
00:33:26 et qui est, lui aussi, menacé de mort.
00:33:28 Des faits comme ça se condensent sur une semaine.
00:33:31 Comment peut-on appeler ça des faits divers ?
00:33:33 Je termine en disant qu'à supposer même
00:33:36 que ça soit un fait divers,
00:33:37 rappelez-vous les affaires du foulard de Creil.
00:33:40 C'était un fait divers.
00:33:41 Même si on considère la théorie du fait divers,
00:33:44 il y a 40 ans, on a la théorie du chaos.
00:33:46 Un fait divers, il y a 40 ans,
00:33:48 donne aujourd'hui le kafarnaum islamique
00:33:51 dans lequel nous vivons et qui nous menace tous les jours.
00:33:54 -Jean, Gamal Abdelhamid a forcément
00:33:56 beaucoup réagi en vous écoutant et il a envie de vous interpeller.
00:34:00 -M. Cagnott est de retour,
00:34:02 il utilise des termes intéressants.
00:34:04 Il parle d'armes au lieu de dire "moyens".
00:34:06 Il dit qu'on n'a que ça pour se défendre.
00:34:09 -Ca s'est bien passé pour les connaître, les armes.
00:34:12 -C'est pas un champ, M. Cagnott. On va se calmer.
00:34:15 C'est pas parce que vous croyez important et intelligent
00:34:18 que vous n'êtes pas un étranger, monsieur.
00:34:21 Vous êtes né en Égypte.
00:34:22 Vous avez appris l'importation. Je suis né ici.
00:34:25 Je me moque un peu du humour.
00:34:27 L'humour, c'est pas mon truc.
00:34:29 Un peu d'humour, monsieur. Vous avez du mal avec ça.
00:34:32 -Un peu d'humour aussi, vous.
00:34:34 -On avance.
00:34:35 M. Cagnott, il fait une cagnotte
00:34:37 parce qu'un homme qui serait, semble-t-il, menacé...
00:34:40 -Il suffit d'aller sur les réseaux sociaux
00:34:43 pour y aller.
00:34:44 -Je vous délaie. Calmez-vous, M. Cagnott.
00:34:46 A la sortie de cette émission,
00:34:48 je vais être menacé de mort tout le temps.
00:34:51 D'habitude, je prends la parole en faveur de ce qu'on n'aime pas.
00:34:54 Aujourd'hui, en Angleterre, la question du voile
00:34:57 ne se pose pas, car il y a une tolérance totale.
00:35:00 En Allemagne, ça ne se pose pas.
00:35:02 -La tolérance, c'est de la soumission.
00:35:04 -On est partis dans l'extrême.
00:35:06 Le problème, c'est que, où on est intolérant,
00:35:09 on fait interdire le voile,
00:35:11 puis on pousse les arabes trop visibles,
00:35:13 on fait interdire, on change les noms,
00:35:15 on fait comme Jean Messiaen, dont son nom est Boutros,
00:35:19 où on revient à la raison, on se dit "un peu de tolérance".
00:35:22 Cette fille, c'est une tiktokeuse.
00:35:24 Elle a fait son numéro. -On est d'accord ?
00:35:26 -Oui. -Je peux répondre ?
00:35:28 -Attendez, laissez-le finir.
00:35:30 -Vous avez fait un tunnel.
00:35:31 Cette fille est une tiktokeuse.
00:35:33 Il est mignon, ce monsieur.
00:35:35 On va se calmer, M. Messiaen.
00:35:37 Il m'est énervé, mais même pas.
00:35:39 -C'est réciproque. -C'est normal.
00:35:41 Je l'ai bien fait marrer.
00:35:43 Pour être plus sérieux, M. Piagnot m'a toujours fait rire.
00:35:46 Pour être plus sérieux, soit on est intolérant
00:35:49 et on continue jusqu'au bout de l'intolérance
00:35:52 et on fait interdire tout ce qui est signes religieux extérieurs,
00:35:56 soit on est tolérant, on se dit que sur la sphère publique,
00:35:59 qui ne concerne pas la laïcité, on accepte tous les signes,
00:36:02 car il y a des enseignes qui reçoivent ces femmes-là.
00:36:06 On doit accepter la différence.
00:36:08 Je vais dire pour finir mon propos
00:36:09 que le risque de contamination,
00:36:11 c'est un peu une maladie,
00:36:13 mais en plus, il confirme que c'est pas,
00:36:16 n'existe pas.
00:36:17 Une femme qui ne veut pas de voie ne le portera jamais
00:36:20 et celle qui le portera, le garde pas.
00:36:22 -Une femme doit le porter sous la pression
00:36:25 et pas dans son quartier. -C'est vrai.
00:36:27 -On l'oblige à se porter. -C'est une mytho.
00:36:30 -Non, non.
00:36:31 -On a des témoignages.
00:36:33 -On a des témoignages. -Non, il y a un mimétisme.
00:36:36 -Ils sont obligés de le porter sous la pression de leurs pères,
00:36:39 de leurs cousins, du quartier.
00:36:41 On a des témoignages entiers.
00:36:43 On a des témoignages entiers de femmes qui expliquent
00:36:46 que sous la pression de leur famille,
00:36:49 elles sont obligées de porter.
00:36:51 Vous êtes un menteur.
00:36:52 -Il m'insulte. -Non, c'est pas ça.
00:36:54 -C'est pas une insulte.
00:36:56 -C'est une calculation.
00:36:58 -Non, on m'insultait, monsieur.
00:37:00 Vous êtes ignorant.
00:37:01 Je parle aux gens, vous ne le parlez pas.
00:37:04 Les pères sont opposés 9 fois sur 10 au port du voile.
00:37:07 Ils savent que ça les exclue.
00:37:08 Vous ne connaissez rien.
00:37:10 -Vous êtes un menteur.
00:37:12 -Arrêtez, calme-toi.
00:37:13 -Gamal Abina, vous n'y pouvez...
00:37:15 Il n'y a aucune fille qui est forcée,
00:37:17 quand elle vit dans une cité,
00:37:19 qui n'est jamais forcée de mettre le voile.
00:37:22 -La plupart des filles le font par conviction personnelle.
00:37:25 -Peut-être que ça existe.
00:37:27 -C'est une minorité infime.
00:37:29 -On va remercier Jean Messiaen.
00:37:31 Vous voulez dire un mot, Jean, de réponse ?
00:37:34 On vous remercie juste après.
00:37:36 -Oui, je compte évidemment sur tous les Français.
00:37:39 La cagnotte est désormais en ligne.
00:37:41 Je compte sur vous pour donner à ce gérant
00:37:43 les moyens de refaire sa vie tranquillement
00:37:46 et d'envoyer un symbole à tous ceux
00:37:48 qui veulent dénaturer la France.
00:37:50 Je vois que M. Gabinat,
00:37:52 qui me renvoie à mes origines
00:37:54 dans une perspective un peu raciste,
00:37:57 va considérer que la jeune fille voilée
00:37:59 est parfaitement française.
00:38:01 Il ne faudrait pas l'envoyer à ses origines.
00:38:04 -Elle est trop noire.
00:38:05 -On n'a jamais parlé de couleur.
00:38:07 -Merci, Jean Messiaen.
00:38:09 -Il est parfaitement français.
00:38:11 -M. Gabinat,
00:38:13 c'est une sorte de Ben Laden de carnaval.
00:38:16 -C'est bon, c'est bon.
00:38:18 On part. Merci, Jean Messiaen.
00:38:20 -On retourne à l'église.
00:38:22 -Edouard Leparmentier.
00:38:24 -Franchement, d'abord, je vois mal
00:38:26 comment on peut donner des logiques
00:38:29 ou des leçons de lutte contre la violence et les agressions
00:38:32 si on est soi-même sur ce plateau agressif
00:38:35 avec une montée de la voix
00:38:37 qui ne participe pas à des débats contradictoires.
00:38:40 -Je ne parle pas à personne.
00:38:42 -Je parle à tout le monde.
00:38:43 Je peux parfois moi-même céder un peu à l'attention sur un plateau,
00:38:48 mais je crois que ça n'aide en rien ni personne.
00:38:51 Et je crois aussi que dans ce genre d'affaires,
00:38:54 vu le moment qu'est le nôtre,
00:38:56 avec des gens qui ont été égorgés,
00:38:58 des attaques meurtrières ici ou là,
00:39:01 quand il y a des gens qui se font menacer
00:39:04 par des personnes qui se sentent insultées
00:39:07 dans leur religion musulmane,
00:39:09 il faut qu'on prenne les choses au sérieux,
00:39:11 qu'on arrête de croire que c'est de la blague.
00:39:14 On a suffisamment d'exemples suivis,
00:39:17 assez denses, même s'ils ne sont pas majoritaires
00:39:20 dans la société française.
00:39:22 C'est pas le seul type de violence qu'il y a.
00:39:25 Il y a les féminicides.
00:39:26 Une femme meurt tous les 3 jours
00:39:28 sous l'écout de son compagnon, de son conjoint ou de son mari.
00:39:32 C'est pas lié uniquement à des histoires de religion
00:39:35 et à l'islam. Il y a différents types de violences.
00:39:38 Ce que je souhaite, c'est qu'on puisse aujourd'hui considérer
00:39:42 qu'il y a une nouvelle forme de violence,
00:39:45 qu'il y a des possibilités de meurtre,
00:39:47 de passage à l'action,
00:39:49 suffisamment sérieux dans notre société moderne.
00:39:52 Moi, je suis né et j'ai grandi au Brésil,
00:39:55 et je suis venu en France avec, arme à feu,
00:39:58 60 000 homicides par an.
00:39:59 Franchement, parfois, la France n'est pas encore ce Brésil-là.
00:40:03 J'ai pas envie de voir une brésilianisation mauvaise
00:40:07 de la société française, mais j'ai une sensibilité...
00:40:10 -Il y a une pression de la religion.
00:40:12 -Avec la montée des violences.
00:40:14 -On n'est pas juste sur la violence.
00:40:17 -C'est le garçon de gauche,
00:40:19 qui le dit et qui l'assume.
00:40:21 On doit le regarder en face.
00:40:23 -On parle de Bordeaux.
00:40:24 -La question de la radicalisation,
00:40:27 personne ne l'a nie, je pense, autour de ce plateau.
00:40:30 Quand je parlais de faits divers,
00:40:32 c'est pas moi qui ai employé cette expression,
00:40:35 on ne pouvait pas toujours mettre l'accent
00:40:38 en rassemblant des faits pour leur dire ce qu'on veut.
00:40:41 Je suis content qu'Edouard Do rappelle les féminicides.
00:40:45 On pourrait rappeler l'inceste.
00:40:47 -C'est social.
00:40:48 -Ca devient des faits socialisés.
00:40:50 Quand je parlais de charge émotionnelle
00:40:53 dans ce combat, ces débats qui sont hyper tendus,
00:40:56 quand j'entends Jean Messia,
00:40:58 oui, M. Cagnott, c'est son droit...
00:41:00 -Ca marche très bien. -Attendez.
00:41:02 -Ca marche bien.
00:41:03 -Je voudrais qu'on parle de Bordeaux.
00:41:06 -Il faut qu'il nous explique
00:41:08 que ce monsieur, ce commerçant, est un rempart,
00:41:11 un héros de la société contre l'islamisme.
00:41:13 Le type, il veut juste que son commerce marche,
00:41:16 il ne veut pas être embêté.
00:41:18 -Il a très bien fait.
00:41:20 -J'aurais fait la même chose que lui.
00:41:22 -Il ne s'est pas soumis.
00:41:24 -Aujourd'hui, c'est lui qui est transformé en victime.
00:41:27 C'est lui qui est menacé de mort.
00:41:29 On parle de Bordeaux.
00:41:31 Les derniers éléments sur Bordeaux.
00:41:33 On sera avec Nicolas Florian,
00:41:35 l'ancien maire de Bordeaux, qui sera avec nous.
00:41:38 -Il est aux alentours de 19h30, mercredi,
00:41:40 quand deux ressortissants algériens
00:41:43 consomment de l'alcool sur les quais de la Garonne.
00:41:46 Un homme, vêtu d'un camis et d'un keffier qui couvre son visage,
00:41:50 s'approche d'eux et les invective.
00:41:52 -L'agresseur s'en serait pris à lui
00:41:54 avant de le reprocher à l'un et à l'autre
00:41:57 dans un français approximatif,
00:41:59 de boire alors que c'était laïd.
00:42:01 -L'agresseur les frappe, s'éloigne,
00:42:03 mais reçoit des canettes de bière.
00:42:05 Il revient et les poignarde avec une arme de type couteau de chasse.
00:42:09 Après cette attaque, l'assaillant poursuit sa route.
00:42:12 Trois policiers lui demandent de lâcher son arme à trois reprises.
00:42:16 -Dans l'attitude menaçante de l'assaillant,
00:42:19 l'un d'entre eux faisait alors usage de son arme,
00:42:22 type fusil d'assaut HKG 36, et neutralisait l'agresseur.
00:42:26 -Quelques minutes avant cette attaque,
00:42:28 l'assaillant aurait provoqué une altercation
00:42:31 pour un motif à priori similaire.
00:42:33 -L'auteur aurait pris à partie deux individus
00:42:35 parce qu'ils buvaient du rosé, en ce jour d'Aïd.
00:42:38 S'en serait suivi alors un coup de poing et un coup de coude
00:42:41 avant que l'agresseur n'exhibe un couteau
00:42:43 en leur demandant de venir se battre.
00:42:46 -C'est l'assaillant qui aurait obtenu le droit d'asile en 2021
00:42:49 et dont l'identité était recensée dans une base de données européenne.
00:42:53 -Grâce à la base de données Eurodac,
00:42:55 l'auteur est à ce jour en cours d'identification.
00:42:59 Il serait d'origine afghane et âgé de 25 ans.
00:43:02 -Selon les premiers éléments de l'enquête,
00:43:04 la piste terroriste est à priori écartée.
00:43:07 -On est en direct avec Nicolas Florian,
00:43:09 l'ancien maire républicain de Bordeaux.
00:43:11 Merci d'être en direct avec nous.
00:43:14 Première question que j'avais envie de vous poser,
00:43:16 on entend les Bordelais être de plus en plus inquiets
00:43:19 par la sécurité dans leur ville,
00:43:21 ils parlent de plus en plus d'insécurité,
00:43:24 de façon générale, de façon globale.
00:43:26 Vous le ressentez ?
00:43:27 -Je le ressens tous les jours,
00:43:29 depuis maintenant de nombreuses années.
00:43:31 Il y a ce drame d'hier, mais il y a tout le reste.
00:43:35 Depuis maintenant 3-4 ans, la situation se dégrade fortement.
00:43:40 On a une explosion, des attaques à la personne, des vols.
00:43:43 Face à cela, la municipalité actuelle est en déni de réalité.
00:43:46 Le maire de Bordeaux explique que c'est moins pire qu'ailleurs.
00:43:50 S'il parle de Mayotte, je veux bien croire,
00:43:52 ou des quartiers nord de Marseille,
00:43:55 mais à Bordeaux, on n'avait pas l'habitude de ça.
00:43:57 C'était la période de Oui-Oui,
00:43:59 quand Alain Juppé était maire,
00:44:01 on avait aussi des actes de délinquance,
00:44:03 mais aujourd'hui, c'est une explosion,
00:44:06 et les mesures ne sont pas prises.
00:44:08 J'ai demandé à ce que l'on arme la police municipale,
00:44:11 c'est un refus, j'ai lancé
00:44:12 une consultation auprès des Bordelaises et des Bordelaises
00:44:16 pour avoir un appui sur la population,
00:44:18 mais rien n'est fait.
00:44:19 Il y a d'autres petites mesures qui pourraient être prises,
00:44:23 des boutons d'alerte,
00:44:24 qui auraient pu servir.
00:44:25 Pour le drame de mardi soir, mercredi soir,
00:44:28 je veux rendre hommage à la réactivité
00:44:30 des forces de police nationale, leur sang-froid,
00:44:33 leur courage, et qu'ils ont peut-être évité d'autres drames
00:44:37 que celui qui s'est déroulé.
00:44:38 -Ce qui est clair, c'est que ce problème est posé,
00:44:42 c'est le comportement de la police municipale.
00:44:44 Ca n'aurait pas pu éviter le drame,
00:44:46 mais les policiers municipaux sont en général les premiers
00:44:50 qui interviennent quand il y a des cas comme cela,
00:44:53 et ça aurait aidé.
00:44:54 Pourquoi est-ce que vous n'y arrivez pas à Bordeaux,
00:44:57 à convaincre le maire d'armer la police municipale,
00:45:00 alors que visiblement, il y a une demande de la population ?
00:45:04 -Oui, mais je n'arrive pas à le convaincre.
00:45:07 C'est une décision dogmatique.
00:45:09 Lui et son équipe municipale sont dans un principe...
00:45:14 Ils considèrent que ce n'est pas normal
00:45:16 d'avoir une police municipale armée.
00:45:19 Je rappelle d'ailleurs qu'à l'époque où nous avons équipé
00:45:22 nos policiers municipaux, c'était Soylent Juppé,
00:45:25 son adjoint de Tazer, le maire actuel avait voté contre.
00:45:28 Quand on voulait déployer la vidéosurveillance,
00:45:31 il était contre.
00:45:32 Il continue à la déployer, mais ce n'est pas suffisant.
00:45:35 Il reste sur des gnoves, mais c'est notre problème.
00:45:38 Il faut être pragmatique.
00:45:40 70 % des villes sont dotées d'armes pour leur police municipale.
00:45:44 Ca devient un enjeu national.
00:45:45 Peut-être qu'à un moment ou un autre,
00:45:48 le législateur s'emparera de la question
00:45:50 et ne sera pas simplement sur la base du volontariat,
00:45:53 mais qu'à partir d'un certain nombre de critères objectifs,
00:45:57 on incite encore un peu plus, pourquoi pas contraindre,
00:46:00 les villes à doter leurs équipes d'armes létales.
00:46:03 Surtout qu'il y a eu un grand changement
00:46:06 de la sociologie des policiers municipaux
00:46:08 depuis quelques années.
00:46:10 Aujourd'hui, on a beaucoup d'anciens gendarmes,
00:46:12 d'anciens militaires qui veulent rejoindre
00:46:15 les forces de police municipale.
00:46:17 C'est des gens qui ont l'habitude de manier une arme.
00:46:20 Il faut franchir un cap, et c'est ce que je demande
00:46:24 avec beaucoup de fermeté sur Bordeaux.
00:46:26 Je demande à la population de se mobiliser.
00:46:29 J'ai lancé une consultation.
00:46:31 J'ai proposé au maire qu'il puisse organiser
00:46:34 un débat sur la question de la population.
00:46:36 Le maire d'une ville peut organiser sur son territoire,
00:46:39 quitte à se garder quelques semaines pour organiser un débat,
00:46:43 mais poser la question à la population.
00:46:46 Aujourd'hui, les gens n'en peuvent plus,
00:46:48 et le drame de mercredi soir, les gens sont en scélération.
00:46:52 Ca a été un choc pour nous.
00:46:53 Il y a maintenant de la peur qui s'installe.
00:46:56 Il y a de la peur qui s'installe.
00:46:58 L'événement s'est déroulé sur l'un des lieux
00:47:01 où il y a le miroir d'eau, fréquenté sur les quais,
00:47:04 devant des centaines de personnes, des familles.
00:47:07 C'est anxiogène.
00:47:09 Il faut apporter des réponses très rapides
00:47:11 pour rassurer notre population.
00:47:13 -Merci, Nicolas Florian, ancien maire de Bordeaux.
00:47:16 Je vous propose sur l'armement.
00:47:18 On va rester là-dessus.
00:47:20 Thierry Colomard, président de la Fédération nationale
00:47:23 des policiers municipaux, pense qu'il faut armer
00:47:26 cette police municipale.
00:47:28 -Par contre, je m'étonne encore
00:47:30 que les maires de tous bords,
00:47:32 puisqu'il n'y a pas qu'un certain groupe politique
00:47:35 qui refuse l'armement des policiers municipaux,
00:47:38 il y a des maires de tous bords qui le refusent
00:47:41 pour des questions idéologiques, pas forcément politiques,
00:47:45 ou aussi par principe,
00:47:46 car on estime que la police municipale
00:47:48 n'a pas à remplacer la police nationale.
00:47:51 La police municipale ne doit pas faire le travail
00:47:54 de la police nationale.
00:47:56 Il y a aussi un autre principe, le principe de réalité.
00:47:59 Nous sommes, dans 90 % des cas,
00:48:01 dans les communes où il y a des policiers municipaux,
00:48:04 nous intervenons les premiers.
00:48:06 On intervient sur tout, en fait.
00:48:08 Tout ce qui peut arriver sur le terrain,
00:48:11 à la police nationale ou à la gendarmerie,
00:48:13 peut arriver aux policiers municipaux.
00:48:16 Rien que pour ça, la police municipale doit être armée.
00:48:19 Il ne faut pas penser que c'est parce qu'en armant
00:48:23 la police municipale qu'elle va remplacer la police nationale.
00:48:27 -La police doit être armée,
00:48:28 et des maires comme à Bordeaux s'y opposent.
00:48:31 -Oui, et je crois, hélas, que c'est en raison
00:48:34 d'une forme d'idéologie chez les écologistes,
00:48:36 que je respecte beaucoup, mais il y a un manque de lucidité.
00:48:40 J'ai changé sur la question.
00:48:42 J'ai longtemps considéré que la police municipale
00:48:45 ne devait pas être armée,
00:48:46 car ce n'était pas à elle de faire le travail
00:48:49 de la police nationale.
00:48:51 Seulement, la situation a changé.
00:48:53 Quand ? Avec les attentats de Charlie Hebdo.
00:48:56 Et en particulier quand une policière municipale,
00:48:59 Clarissa Jean-Philippe, a été tuée, assassinée
00:49:02 par les terroristes de l'époque de Charlie Hebdo.
00:49:05 A partir de ce moment-là, moi, j'étais député,
00:49:08 nous avions facilité les conditions d'armement
00:49:10 des polices municipales.
00:49:12 Ce qui s'est passé, énormément de mairies en France,
00:49:15 et notamment socialistes de gauche,
00:49:17 ont changé leur doctrine, car la situation avait changé.
00:49:21 Les policiers municipaux pouvaient être exposés
00:49:24 à la situation.
00:49:25 La personne portant un uniforme, une autorité visible,
00:49:28 pouvait être victime de ce qu'ils ont vu.
00:49:31 -Les terroristes ne font pas de différence
00:49:33 entre la police municipale...
00:49:35 Les policiers municipaux ont agi à Nice,
00:49:38 on se souvient de cette attaque, et heureusement qu'ils étaient armés.
00:49:42 -Je ne sais pas si ça aurait sauvé la question de Bordeaux.
00:49:46 Pour une question générale, c'est important.
00:49:49 -Gabriel Abina, vous avez l'air contre vous.
00:49:52 -Totalement contre. Il faut se rappeler
00:49:54 ce qu'est un policier municipal.
00:49:56 Ses fonctions ne sont pas des fonctions de police.
00:49:59 -C'est pour se défendre.
00:50:00 -On arrive au modèle américain.
00:50:02 -C'est un modèle fait.
00:50:04 Les maires socialistes le font partout.
00:50:06 C'est un dialogue.
00:50:07 -C'est important.
00:50:09 Il faut plus de policiers formés à la police nationale.
00:50:12 Il faut laisser la prérogative à la police.
00:50:14 C'est leur métier. Ils sont formés, habitués,
00:50:17 ils savent gérer.
00:50:18 Le fait qu'une femme policière municipale
00:50:21 ait été assassinée, c'est horrible.
00:50:23 -Ils peuvent être agressés tous les jours.
00:50:26 -Ce ne sont pas des cibles prioritaires.
00:50:28 -Il y a écrit "police" sur les uniformes.
00:50:31 -C'est des municipaux.
00:50:32 Ils vont mieux de la police normale,
00:50:34 entraînée et habituée à gérer les choses
00:50:37 que les tigres qui n'y connaissent rien.
00:50:39 -Ils ne connaissent rien, ils sont formés.
00:50:42 -Il suffit d'un peu d'information pour le dire.
00:50:45 -La question est sérieuse.
00:50:47 On ne doit pas être dogmatique sur le sujet.
00:50:49 La question qu'a évoquée aussi Gamalabina,
00:50:52 c'est celle de la formation.
00:50:54 Moi, par exemple, pendant les Gilets jaunes,
00:50:56 j'étais très en pointe et j'ai vu comment se comportaient
00:51:00 les policiers avec des armes et notamment avec des LBD.
00:51:03 Vous savez que pour l'habilitation, c'est un tir tous les cinq ans.
00:51:07 Je suis tireur sportif.
00:51:09 Je peux en parler un peu.
00:51:10 Un tir tous les cinq ans.
00:51:12 Quand vous voyez la dextérité, la concentration,
00:51:15 la précision, le calme, le sang-froid
00:51:18 qu'il faut pour manier une arme,
00:51:20 je dis que ça mettait gal le transfert.
00:51:22 -Toutes les études montrent que les policiers...
00:51:25 Non, j'ai pas fini.
00:51:26 Toutes les études montrent que les policiers municipaux
00:51:30 sont les premiers à arriver quand il se passe quelque chose.
00:51:33 Il faut qu'ils puissent se défendre.
00:51:35 Ces policiers municipaux sont des cibles,
00:51:38 parce qu'ils écrivent "police" en énorme.
00:51:41 Ils ont des uniformes.
00:51:42 Il faut les former.
00:51:43 Je ne suis pas dogmatique.
00:51:45 C'est un faux débat municipal.
00:51:47 Ce qu'il faut, ce sont des gens convaincus par leur mission,
00:51:51 qui soient correctement formés,
00:51:53 qui sachent réagir pour protéger les autres
00:51:56 et ne fassent pas d'usage intempestif de leur arme,
00:51:59 parce que ça ne s'improvise pas.
00:52:01 -Exactement. Je voudrais qu'on revienne
00:52:03 sur ce qui s'est passé à Bordeaux.
00:52:06 Depuis hier, on a appris que l'agresseur à Bordeaux
00:52:09 était un afghan.
00:52:10 On a appris les causes de cette agression.
00:52:13 On a parlé aux deux personnes qui étaient visiblement musulmanes
00:52:16 et qui boivaient de l'alcool dans le Ramadan.
00:52:19 Je voulais vous faire réagir sur des propos tenus
00:52:22 par le journaliste Pablo Piovivien, qui est sur BFM,
00:52:25 qui a expliqué que si on avait un agresseur afghan,
00:52:29 c'est parce qu'on ne savait pas l'accueillir en France
00:52:32 et que cela renforçait les déséquilibres.
00:52:35 C'est assez surrealiste et dingue,
00:52:37 que ce soit la réflexion qui est faite dans un cas comme ça.
00:52:41 -Aujourd'hui, si tant est que ce soit avéré
00:52:43 qu'il soit afghan, l'agresseur,
00:52:46 alors, oui, il y a un problème en France.
00:52:48 Il y a une crise de l'accueil.
00:52:50 On ne sait plus accueillir sur notre sol
00:52:53 les gens qui viennent d'ailleurs.
00:52:55 On les accueille énormément.
00:52:57 Donc, nécessairement, lorsqu'ils sont déséquilibrés,
00:53:00 lorsqu'ils ont des idées noires,
00:53:03 lorsque toutes sortes de choses...
00:53:05 Parfois, ils passent à la violence.
00:53:07 C'est terrible.
00:53:09 Il faut travailler à ce que ça n'arrive pas.
00:53:11 Mais pour ça, il faut mieux les intégrer.
00:53:14 -Vous êtes d'accord avec ce que dit Pablo ?
00:53:17 -Il faut mieux les intégrer.
00:53:19 Vous vous faites soupirer ?
00:53:20 -La gauche a voulu l'invasion migratoire.
00:53:23 Elle va devoir tolérer la pression religieuse.
00:53:26 Vous n'avez pas le choix.
00:53:28 -Sur ça, parce que son analyse,
00:53:30 c'est de dire qu'on ne sait pas les accueillir.
00:53:33 Au bout d'un moment, ils sont déséquilibrés
00:53:36 et finissent par faire des attaques.
00:53:39 -C'est le pays le plus généreux du monde,
00:53:41 qui accueille le mieux au monde,
00:53:43 qui donne des logements sociaux, des aides,
00:53:46 tout ce qu'ils ne pourraient jamais avoir dans leur pays.
00:53:50 On va encore continuer à déshabiller les Français,
00:53:53 qui sont le pays le plus taxé.
00:53:55 La France est le pays qui taxe le plus ses citoyens
00:53:59 pour accueillir le tiers-monde.
00:54:01 On va continuer à détruire l'économie française
00:54:04 pour accueillir le tiers-monde.
00:54:07 -On n'a pas su accueillir cet Afghan ?
00:54:09 -Pas du tout. Le problème, c'est qu'on le fait venir.
00:54:12 Des réfugiés afghans, des gens du tiers-monde,
00:54:16 des criminels de guerre,
00:54:17 qu'ils soient en Afghanistan ou en Afrique,
00:54:20 on les laisse venir.
00:54:22 On reçoit 10 000 réfugiés afghans par an en France.
00:54:25 C'est quoi, un Afghan ?
00:54:27 C'est un mec qui a combattu les Russes à l'époque,
00:54:30 les Américains, il y a 10 ans,
00:54:32 qui a fait la guerre contre l'Occident.
00:54:35 -En France, comment pensez-vous que ça va se passer ?
00:54:38 -Dans le domaine municipal, rapidement.
00:54:41 -Très vite. Je crois que la France reste,
00:54:44 et il faut le soutenir pour le futur,
00:54:46 un Etat fort et un Etat généreux.
00:54:49 -Le problème, c'est l'accueil.
00:54:51 -Vous entendez l'explication
00:54:52 qui est donnée par ce journaliste
00:54:55 qui vous explique que le problème...
00:54:57 -Il a tort. -Il a peur ?
00:54:58 -Il a tort. -Il a une belle chemise.
00:55:01 -Il a tort.
00:55:02 J'aime bien Pablo, mais là,
00:55:04 je crains qu'il ait été victime d'une forme de naïveté profonde,
00:55:08 parce que ce n'est pas du côté de l'accueil.
00:55:11 A la rigueur, on pourrait dire qu'on pourrait être plus articulé
00:55:14 au plan du suivi d'un certain nombre de personnes
00:55:18 dont on peut penser qu'elles ont des fragilités,
00:55:21 au plan psychologique.
00:55:22 Dès lors que cette affaire de Bordeaux,
00:55:25 un homme de confession musulmane,
00:55:27 pour des questions religieuses liées à la fin du Ramadan,
00:55:31 il regarde ses propres co-religieux,
00:55:33 parce qu'ils ne respectent pas la règle de l'islam.
00:55:36 -Ca s'appelle la charia.
00:55:38 -Et que l'on indique que ce n'est pas,
00:55:40 d'après les débuts de campagne, pour des questions terroristes.
00:55:44 Il y a un certain nombre de personnes,
00:55:46 et pardon de le dire comme je vais le dire,
00:55:49 qui deviennent fous de leur religion.
00:55:52 Ce n'est pas la religion qui rend fou,
00:55:54 mais il y a des gens qui vont fixer sur une idéologie,
00:55:57 une religion, un passage à l'âme.
00:56:00 -Je veux terminer avec une phrase.
00:56:02 -D'abord, ce type-là, vu d'aux Arabes,
00:56:04 il a considéré qu'ils étaient musulmans.
00:56:07 -Il dit "fais bien".
00:56:08 -La problématique aujourd'hui, c'est qu'il y a beaucoup
00:56:12 d'agressions par des types qui viennent de pays en guerre.
00:56:15 Je parle d'Afghanistan, qui a 35 ans de guerre.
00:56:18 Des gens nés dans le bombardement, dans la peur,
00:56:21 dans la violence, ne peuvent pas être équilibrés.
00:56:24 -Est-ce qu'on ne peut pas les agréer en France ?
00:56:27 -Non, mais juste pour finir.
00:56:29 -On ne les accompagne pas.
00:56:31 -Si vous parlez tous en même temps,
00:56:33 on ne vous rend rien.
00:56:35 -Afghanistan, la guerre, Tchétchénie, la guerre,
00:56:38 c'est souvent les gens qui viennent d'étranger.
00:56:41 La question de l'accueil, c'est mal dit par ce jeune
00:56:44 qui se trompe en plus de cible.
00:56:46 Le gars qui a agressé, c'est un criminel.
00:56:48 La question est de l'accueil, pas social,
00:56:51 mais d'intégration par la langue,
00:56:53 par des méthodes qui font que les gens s'insèrent.
00:56:56 -Je repose une chose. On va faire la pause,
00:56:59 on va faire le signe des infos,
00:57:01 et après, je vais vous montrer des extraits d'envoi spécial
00:57:04 sur France 2. Hier soir, ils sont allés en Syrie,
00:57:07 dans le camp d'Okhrèche, un centre de déradicalisation,
00:57:11 et ils ont rencontré des jeunes Français,
00:57:13 qui ont 19 et 20 ans, ils ont rencontré 4 Français,
00:57:16 dont un qui s'appelle Hamza, qui a 20 ans,
00:57:19 qui a posé avec une kalachnikov, qui dit qu'il a tué,
00:57:22 et qui veut revenir en France.
00:57:24 Aujourd'hui, ils sont Français, c'est la question qu'on m'a posée.
00:57:28 Vous entendrez des extraits de ce que dit ce garçon.
00:57:31 On fait une pause, il est 11h34.
00:57:33 Le signe des infos, il appuie.
00:57:35 -A Forgelé-Bain, en Essonne,
00:57:42 un père de famille a été placé en garde à vue.
00:57:45 Il avait indiqué aux autorités avoir tué ses 2 enfants,
00:57:48 une fillette de 3 ans et son frère de 20 mois,
00:57:51 dont les corps ont été retrouvés dans un champ.
00:57:54 Il a tenté de se tuer en voiture, vers 23h30, hier.
00:57:57 Une enquête a été ouverte pour assassinat.
00:57:59 Agression au couteau à Bordeaux, mercredi.
00:58:02 L'assaillant de 25 ans, abattu par des policiers,
00:58:05 reproché aux victimes de boire de l'alcool pendant l'ahid,
00:58:08 qui marque la fin du ramadan.
00:58:10 Une personne a été tuée, une autre blessée.
00:58:13 2 enquêtes ont été ouvertes,
00:58:14 l'une pour meurtre et tentative de meurtre,
00:58:17 la seconde pour examiner les circonstances du tir du policier.
00:58:21 Enfin, 5 ans après l'incendie de Notre-Dame de Paris,
00:58:24 les principaux défis de sa restauration ont été relevés.
00:58:27 A l'image de sa flèche, réapparue dans le ciel de la capitale,
00:58:31 un chantier hors normes qui a réuni près de 250 entreprises
00:58:35 et des centaines d'artisans d'art.
00:58:37 La réouverture de Notre-Dame est prévue le 8 décembre prochain.
00:58:41 -Bonsoir. Merci d'être en direct avec nous.
00:58:45 On va continuer notre débat en parlant de ces gens
00:58:48 qui arrivent en France.
00:58:50 On va parler d'Amzak, qui a 20 ans, qui est français.
00:58:53 Vous voyez son visage, c'est un ancien combattant de Daesh.
00:58:56 Hier soir, sur France 2, Envoyé spécial est allé
00:58:59 dans le centre de déradicalisation de Creche.
00:59:01 C'est en Syrie, destiné aux enfants de terroristes.
00:59:04 On a pu voir 4 ados français, parmi eux, Amzak,
00:59:07 que vous voyez, qui était apparu
00:59:09 dans une vidéo de propagande en 2014.
00:59:12 Il avait alors 11 ans et demi.
00:59:13 Il tenait une kalachnikov,
00:59:15 présentant Mohamed Merah comme un ado.
00:59:18 Il a intégré la fameuse brigade des lionceaux du califat,
00:59:21 des enfants soldats, âgés de 9 à 15 ans.
00:59:24 Il a notamment appris le maniement des armes,
00:59:27 kalachnikov, lance-roquettes, fusils, mitrailleurs.
00:59:30 Et il avoue, vous allez entendre à demi-mot,
00:59:33 avoir tué des gens. Aujourd'hui, il dit avoir changé.
00:59:36 Il affirme que Merah a sali le nom de l'islam.
00:59:38 Il rêve de revenir en France.
00:59:40 Que faut-il faire avec les gens comme lui ?
00:59:43 Je vous propose d'écouter un premier extrait
00:59:46 de ce qu'un journaliste lui pose la question.
00:59:48 "Est-ce que tu as déjà tué des gens avec une kalachnikov
00:59:51 "ou avec une autre arme ?"
00:59:53 -Je marchais.
00:59:54 Tu vois ?
00:59:55 Et j'ai vu quelqu'un.
00:59:58 Il était en train de couper la tête de l'autre.
01:00:01 Tu vois ou pas ?
01:00:03 Je l'ai regardé.
01:00:05 Au début, j'étais bizarre.
01:00:07 J'étais choqué.
01:00:09 J'ai vraiment... "Qu'est-ce qu'il a fait, purée ?"
01:00:12 Tu vois. Je suis mort, après ça, non.
01:00:14 Je l'ai déjà vu.
01:00:16 Combien de fois ?
01:00:17 Les buts des gens et tout.
01:00:19 C'est bon.
01:00:20 Tu prends l'habitude.
01:00:22 Il va pas te dire...
01:00:24 "Non."
01:00:25 Il te fait genre que c'est impossible que non.
01:00:28 Je sais pas quoi.
01:00:29 Peut-être. Mais j'aimerais bien que non.
01:00:31 ...
01:00:33 -Façonné pour la guerre,
01:00:35 Hamza a combattu quelques mois
01:00:37 jusqu'à la chute de l'Etat islamique.
01:00:39 -Quand il dit "j'aimerais bien que non",
01:00:42 c'est à la question "Est-ce que tu as déjà tué des gens ?"
01:00:45 Il répond "J'aimerais bien dire que non."
01:00:47 Qu'est-ce qu'on fait, Gare de Cherokeean, avec ces gens-là ?
01:00:51 -On a vu les vidéos des enfants qui égorgeaient
01:00:53 des prisonniers en Syrie à l'époque de Daesh.
01:00:56 Ils sont un risque impensable.
01:00:58 C'est un risque impensable de les faire revenir en France.
01:01:01 Aujourd'hui, ce sont des gens qui ont passé leur enfance
01:01:04 et toute leur vie à tuer dans un islam rigorice,
01:01:07 dans Daesh.
01:01:08 C'est impossible de les faire revenir.
01:01:11 Mais le Conseil d'Etat trouvera bien une raison...
01:01:14 -Ils sont français. C'est compliqué.
01:01:16 -Je vous rappelle que quand leurs parents sont arrivés en Syrie,
01:01:19 ils ont tous brûlé leur passeport français
01:01:22 en prêtant allégeance à l'Etat islamique.
01:01:24 Ils ne sont plus français. -Ce n'est pas un Etat.
01:01:27 -C'est un Etat de fait. -C'est pas un Etat.
01:01:30 -On ne peut pas prendre ce risque.
01:01:32 J'en ai marre de voir des gens de gauche qui expliquent
01:01:35 qu'ils vont faire un CAP boulangerie
01:01:37 et qu'ils vont devenir un petit boulanger.
01:01:40 -Ce sont des sueurs. -C'est impossible.
01:01:42 -On a passé sa jeunesse à tuer, à vivre.
01:01:44 -C'est pas possible. -Mais comme d'habitude,
01:01:47 la gauche collabore avec les islamistes
01:01:49 comme elle a collaboré avec les allemands.
01:01:52 -On peut pas faire le risque.
01:01:54 -La gauche, c'est avec les allemands.
01:01:56 -La gauche, c'est avec les allemands.
01:01:58 -Un peu de tenue, quoi.
01:02:00 -Un peu de tenue, quoi.
01:02:01 -Un peu de tenue, quoi. -Un peu de tenue, quoi.
01:02:04 -Arrêtez avec votre viadisme verbal.
01:02:07 -Un peu de tenue, un peu de verbal.
01:02:09 -C'est du diable. -La gauche, c'est avec les allemands.
01:02:12 -C'est toujours là. -C'est n'importe quoi.
01:02:15 -C'est un peu de réalisation verbal.
01:02:17 -On va prendre Cyril Cardone,
01:02:19 ancien officier de renseignement, président d'Arkane Risk.
01:02:22 Merci d'être en direct avec nous.
01:02:24 On voit des garçons comme Hamza, 20 ans,
01:02:26 qu'on vient d'entendre, ancien combattant de Daesh,
01:02:30 qui veut revenir en France.
01:02:31 Est-ce que c'est acceptable que ces jeunes reviennent en France ?
01:02:35 Et ce ne sont pas des bombes
01:02:37 qu'on est en train de faire revenir en France ?
01:02:39 -Pour juste remettre le contexte,
01:02:41 la France est l'un des Etats qui compte le plus grand nombre
01:02:45 de ressortissants qui sont partis en Syrie et en Irak.
01:02:48 C'est le plus grand nombre d'enfants à récupérer.
01:02:51 A partir du moment où ils sont majeurs ou mineurs,
01:02:54 surtout mineurs, on est dans l'obligation de les récupérer.
01:02:58 Il faut poser le débat, c'est une loi internationale,
01:03:01 on ne peut rien faire contre.
01:03:03 Il faut savoir que depuis 2022,
01:03:05 on a rapatrié environ 132 enfants mineurs isolés.
01:03:09 Il en reste encore entre 200 et 300,
01:03:11 et la majorité ont moins de 6 ans.
01:03:13 Ce qui est sûr, c'est qu'après toutes ces années,
01:03:16 il est certain que l'insouciance les a quittés.
01:03:19 La France prône une politique de rapatriement des jeunes,
01:03:25 mais au cas par cas.
01:03:26 Et pour l'instant, les résultats...
01:03:29 En fait, on n'a pas de véritables résultats.
01:03:32 On a un bilan sécuritaire de ces individus
01:03:35 qui est somme toute moyen.
01:03:37 Pour l'essentiel,
01:03:39 quand c'était des mineurs qui sont rentrés avec leur mère,
01:03:42 les femmes et les mères, même si elles ont mis en place
01:03:46 apparemment des regrets vis-à-vis de leur expérience là-bas,
01:03:49 il ne faut pas baisser la garde.
01:03:51 Certaines d'entre elles sont restées fortement radicalisées.
01:03:54 Pour les mineurs, on sait qu'il y a environ 325 mineurs
01:03:58 qui viennent de ces zones-là,
01:04:00 qui sont sur le territoire national
01:04:02 et qui sont dans ce processus que l'Etat a mis en place
01:04:05 pour les déradicaliser.
01:04:06 Et ces mineurs sont passés effectivement
01:04:09 par les zones de guerre,
01:04:10 par les camps dans le nord de la Syrie,
01:04:12 comme on a pu le voir hier à la télévision.
01:04:15 La majorité d'entre eux sont considérés comme des victimes.
01:04:18 Pour ce qu'on sait sur les mineurs,
01:04:20 c'est qu'ils font preuve d'une assez grande résilience.
01:04:23 -Quand on voit ce garçon, qui a 20 ans,
01:04:25 donc il n'est plus mineur, il s'appelle Hamza,
01:04:28 il est apparu, je l'ai dit, dans une vidéo en 2014.
01:04:31 Il disait que Mohamed Merah, c'était un héros à l'époque.
01:04:34 Aujourd'hui, il dit "j'ai changé",
01:04:36 mais on sait qu'il s'est manié une Kalachnikov,
01:04:39 un Sroket, un fusil mitrailleur.
01:04:42 Est-ce que, selon vous, il faut prendre le risque
01:04:44 de le faire revenir en France ?
01:04:46 C'est ce qu'il a dit hier soir.
01:04:48 "J'ai envie d'avoir une petite vie tranquille en France,
01:04:51 "mon appart, ma copine, d'avoir un métier."
01:04:54 Est-ce que c'est un risque qu'on peut prendre,
01:04:56 qu'il faut prendre ? Est-ce qu'on a le choix ?
01:04:59 Il est français, donc est-ce qu'on peut lui dire
01:05:01 qu'on interdit le territoire français ?
01:05:04 -On n'a pas le choix, on ne peut pas lui interdire.
01:05:06 Et si on ne met pas en place un système qui est contrôlé,
01:05:10 on est sous le coup de quelque chose.
01:05:12 Il a vécu dans un monde qui n'était pas le nôtre.
01:05:16 C'est-à-dire qu'un enfant de 14-15 ans,
01:05:19 chez nous, à la rigueur, regarde Instagram, TikTok,
01:05:22 et va à l'école.
01:05:23 Lui, il a assisté, et comme il le dit,
01:05:25 ça ne lui fait rien de voir des gens qui coupent des têtes.
01:05:28 C'est quelque chose de naturel pour lui.
01:05:31 On est inévitablement confrontés au fait
01:05:34 que dans quelques semaines, quelques mois,
01:05:36 quelques années après sa réintroduction en France,
01:05:39 un processus de questionnement, de troubles,
01:05:43 fasse que des choses puissent revenir à sa mémoire.
01:05:46 -Cyril Cardone est français.
01:05:47 Si il a son passeport, par exemple,
01:05:49 il peut se présenter à la frontière et rentrer.
01:05:52 -Alors, vu qu'il est dans un camp et vu qu'il est suivi,
01:05:55 les services de renseignement ont mis une sorte de balise
01:05:59 sur ce garçon.
01:06:00 Il ne peut pas faire un pas sans qu'il soit suivi.
01:06:02 À partir du moment où il revient en France,
01:06:05 dans tous les cas, il va tomber sous le coup
01:06:07 d'une inculpation, qui est l'ancien terme,
01:06:10 pour terrorisme ou pour participation
01:06:12 à une entreprise terroriste.
01:06:14 -Même s'il avait 10 ou 11 ans à l'époque ?
01:06:16 -Même s'il avait 10 ans, en tout cas,
01:06:18 il sera mis à ce moment-là dans un cursus
01:06:21 avec un suivi psychologique,
01:06:23 avec tout le dispositif que la France a mis en place,
01:06:26 qui s'appelle "retour des individus
01:06:29 de zone d'opération de groupement terroriste".
01:06:31 À ce moment-là, il rentre dans un cursus
01:06:34 où il y a des médecins, des magistrats,
01:06:36 des préfets, la préfecture, l'ARS, les gendarmes, les policiers,
01:06:40 qui assurent un suivi de cet individu.
01:06:42 Mais juste un suivi.
01:06:43 -Oui. Merci beaucoup, Cyril Cardone,
01:06:45 ancien officier d'enseignement et président d'Arkane Risk,
01:06:49 d'avoir été avec nous.
01:06:50 -On est pris, et moi-même, à titre personnel,
01:06:53 on est pris entre deux tensions contradictoires.
01:06:55 Celle d'abord, où je souhaite que notre pays
01:06:59 ne prenne aucun risque avec ce type d'individus
01:07:03 et qu'on ne rompe pas non plus avec nos droits
01:07:07 et nos fondements constitutionnels.
01:07:09 Donc, le fait qu'il soit français fait qu'on ne peut pas l'empêcher.
01:07:14 Je pense qu'on ouvrirait là une boîte de pandore
01:07:17 qui détruirait les principes fondamentaux...
01:07:19 -De la nationalité française ? -Non.
01:07:21 -Pour acte de haute trahison et de terrorisme.
01:07:24 -Quelqu'un qui a été avec Daesh ?
01:07:26 -Ca, c'est un cas par cas.
01:07:28 -On parle d'un cas.
01:07:29 Quelqu'un qui a été avec Daesh, qui s'entraînait aux armes,
01:07:33 qui vous dit... -Il faut pouvoir judiciariser.
01:07:35 -Ca ne suit pas le fait que l'Etat est terminé.
01:07:38 -Juste pour dire, si jamais on est confronté,
01:07:40 ce qui est le plus important, c'est que ces individus
01:07:43 ne doivent pas être croisés sur parole.
01:07:46 Comme rappelait notre officier de renseignement,
01:07:49 il faut qu'ils soient balisés, suivis là-bas.
01:07:51 -On a eu des gens suivis,
01:07:53 qui sont passés à l'acte et qui ont fait des drames.
01:07:56 -Je pense qu'on ne peut pas prendre le risque
01:07:59 d'accepter le retour.
01:08:00 S'ils reviennent,
01:08:01 parce qu'on ne peut pas faire autrement
01:08:04 de notre droit et de notre Constitution,
01:08:06 il faut qu'ils soient serrés, accompagnés,
01:08:09 au plan non seulement des services de renseignement,
01:08:12 de la justice et des magistrats,
01:08:14 mais un sérieux suivi psychiatrique et des experts.
01:08:17 Quel est le problème ? -Non, repartez pas.
01:08:19 Vous avez deux mots, mais vous êtes trop longs.
01:08:22 Juste, vous faites des phrases...
01:08:24 A chaque fois que vous parlez, c'est 10 minutes.
01:08:27 -La question de la déradicalisation,
01:08:30 elle ne crée pas de bons résultats.
01:08:33 -Ca ne marche pas. -Ca ne marche pas.
01:08:36 -Ca ne marche pas.
01:08:37 Pour autant, effectivement, pour le coup,
01:08:40 je pense, je vais dire, pour une fois du bien,
01:08:43 que la politique de la France est la bonne
01:08:46 pour cas par cas, parce qu'on ne peut pas faire autrement.
01:08:49 C'est très peu de personnes, c'est toujours trop,
01:08:52 et il faut toujours, dans l'espoir,
01:08:54 même si on sait que cet espoir est ténu,
01:08:56 infime, qui n'existe pratiquement pas,
01:08:59 on ne peut pas s'asseoir sur tous nos principes.
01:09:02 Après, il y a la question du retrait de la nationalité,
01:09:05 mais pour le mettre où ?
01:09:06 -On peut le laisser dans le camp.
01:09:09 -On n'arrive même pas à gérer les fiches S.
01:09:11 -On va voir le judiciarisme.
01:09:13 -Garenne Chantoquant.
01:09:15 -On n'arrive même pas à gérer les fiches S.
01:09:18 qu'on a déjà en France.
01:09:19 Aujourd'hui, Livre Noir a suivi un fiché S. islamiste
01:09:23 qui est sorti de prison le 9 décembre.
01:09:25 C'est un homme qui s'appelle Aziz Bouafsi.
01:09:28 Il a promis qu'il allait faire un attentat.
01:09:31 Il a dit qu'il allait se faire exploser.
01:09:33 Aujourd'hui, il se balade librement dans les rues de Paris.
01:09:36 -Il est peut-être suivi, on espère.
01:09:39 -On l'a suivi, parce qu'on a notre journaliste
01:09:41 qui l'a suivi pendant 3 mois.
01:09:43 Il continue à prêcher un islam terroriste.
01:09:46 Il essaie de convaincre des jeunes d'aller combattre en Syrie
01:09:50 ou au Pakistan.
01:09:51 Il se balade libre en France.
01:09:53 On va faire venir des jeunes qui ont déjà fait la guerre
01:09:56 en Afghanistan, en Syrie, et qu'on va les surveiller en France ?
01:10:00 -Je vous donne la parole.
01:10:02 Ces 4 Français qu'on a vus hier soir dans "Envoyé spécial",
01:10:05 dont ce Hamza, 20 ans, on le laisse là-bas ?
01:10:08 -De Gaulle disait qu'il y a dans l'ordre la France,
01:10:11 l'Etat et le droit.
01:10:13 Moi, si l'Etat de la France, c'est trop dangereux pour la France
01:10:17 de le recevoir, je ne le reçois pas.
01:10:19 -On le laisse là-bas ? -C'est ça, ma question.
01:10:22 -Ca, j'adore. -Je cite De Gaulle.
01:10:24 -Ce truc-là, de la part du Mémon, ça fait rigoler.
01:10:27 On va être un peu sérieux et arrêter de raconter la mort de quoi.
01:10:31 -Vous le prenez chez vous ? -Pardon ?
01:10:33 -Ca vous dit ? -Ca, j'adore.
01:10:35 Chez nous, c'est où ? -Chez vous, dans votre maison.
01:10:38 -On va jusqu'au bout de la logique.
01:10:40 -Vous êtes contradictoire, mais je vais vous le montrer.
01:10:43 Très rapidement, c'est important.
01:10:45 Le statut de la patrie est interdit.
01:10:48 Quand vous parlez de l'Afghan, vous aimeriez le dégager.
01:10:51 Il n'est pas français.
01:10:53 Mais les Français en Syrie, ça ne vous dérange pas ?
01:10:56 Pourquoi est-ce qu'ils devraient garder des criminels en Syrie ?
01:11:00 Ils sont français.
01:11:02 Si on va dans la logique, ils sont dans l'endroit de dire
01:11:05 "reprenez vos poubelles", on en a envoyé combien ?
01:11:08 -C'est pas nous qui les avons envoyés. -C'est pas le problème.
01:11:11 -C'est un garçon qui est parti avec ses parents.
01:11:14 -Ca vous arrange quand vous les dégagez d'ici.
01:11:17 Quand les Syriens veulent les renvoyer dans leur pays,
01:11:20 Papounet s'appelle Fabien, le père de ce gamin.
01:11:23 C'est un français souche.
01:11:25 Le baratin de dire "on va jouer sur les deux nationalités",
01:11:28 ça ne fonctionne pas.
01:11:30 -Merci à tous.
01:11:31 On continuera hors antenne.
01:11:33 -Ca va, ça me vient bien.
01:11:34 -Je vous demande de vous arrêter.
01:11:37 On se retrouve lundi en direct à partir de 10h35
01:11:40 dans un instant.
01:11:41 Bon week-end à tous.
01:11:42 Week-end calme, on espère.
01:11:44 Top !
01:11:44 [Musique]

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