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Jean-Marc Morandini et ses chroniqueurs décryptent l'actualité des médias dans #MorandiniLive

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00:00:00Lundi 18 novembre 2024, Morandini Live numéro 1539 sur CNews, première chaîne Info de France.
00:00:11Bonjour et bienvenue en direct.
00:00:13A la une, cette question à Emmanuel Macron et au gouvernement.
00:00:16Entendez-vous dans nos campagnes la colère des agriculteurs ?
00:00:20Entendez-vous dans nos campagnes la colère des agriculteurs et leur détresse ?
00:00:24Entendez-vous dans nos campagnes ces agriculteurs qui réclament de l'aide ?
00:00:28Ces questions, c'est Véronique Leflocq, présidente de la coordination rurale, qui les pose ce matin sur CNews.
00:00:35Entendez-vous dans nos campagnes cette colère ?
00:00:38Entendez-vous ce cri de détresse face à...
00:00:43C'est de l'impatience face à cette incertitude, l'incompréhension de nos politiques et dire qu'ils persistent.
00:00:52On entendait hier Emmanuel Macron en direct d'Argentine nous dire qu'il était pour des accords commerciaux justes.
00:01:01Ça veut dire quoi ? Est-ce que nous envoyer encore plus de viande en Europe, c'est juste ?
00:01:06Alors que 50% de la viande qui vient en Europe vient des pays du Mercosur ?
00:01:1225% vient du Brésil ? C'est ça les accords justes ?
00:01:17Et pour couvrir cette colère des agriculteurs, toutes les chaînes de télé ont mobilisé leurs reporters sur le terrain ce matin.
00:01:23Ils se sont levés à l'aube pour être aux côtés des agriculteurs, zapping de cette mobilisation.
00:01:28Vous le voyez sur ces images, c'est en train de se densifier considérablement.
00:01:32Vous le voyez, les véhicules qui sont en file indienne en train de patienter tout simplement.
00:01:37Une seule voie d'accès encore disponible, pourquoi ? Et bien parce que de l'autre côté, regardez, il y a ce blocage d'agriculteurs.
00:01:43Ils ont passé la nuit ici, ils sont une trentaine toujours sur place.
00:01:47Oui, effectivement, une trentaine d'agriculteurs est venue faire du bruit très tôt ce matin devant la sous-préfecture de Fontenay-le-Comte,
00:01:55donc en Vendée, pour, disent-ils, réveiller l'État.
00:01:59Ils nous ont saupoudrés, saupoudrés, c'est tout.
00:02:03Mais ça ne nous dégage pas des revenus. Nous, on ne veut pas des aides, on veut vendre notre produit, c'est tout.
00:02:09Et aujourd'hui, vous ne pouvez pas le vendre ?
00:02:11Ah non, aujourd'hui, on nous l'achète une misère, une misère, on nous l'achète le vin.
00:02:15C'est compliqué pour nous, très compliqué.
00:02:18En plus, on a une saison compliquée avec les maladies et la trésorerie, elle est à zéro.
00:02:24Alors regardez, sur ces images de Guillaume Colléoni, on peut les voir ici.
00:02:28Ils sont là depuis 6 heures ce matin, dans le calme, car ici, c'est un ras-le-bol que souhaitent exprimer les agriculteurs.
00:02:34Alors ils ont installé ici des panneaux, des panneaux de leur commune, d'où viennent leurs exploitations,
00:02:39mais aussi des banderoles pour dire non aux Mercosur.
00:02:42On est là aujourd'hui parce qu'on était déjà sur les autoroutes, à bloquer les autoroutes en début d'année.
00:02:48On a eu une année météo particulièrement compliquée.
00:02:51La plupart d'entre nous n'ont pas encore fini leurs travaux.
00:02:54Mais malgré tout, on est mobilisés parce que la situation n'a pas changé.
00:02:58On est toujours sur les mêmes revendications.
00:03:00On est toujours englués dans les contraintes administratives, dans les réglementations, et on ne s'en sort pas.
00:03:07Il est évident qu'on ne peut pas sacrifier l'agriculture française qui répond aux normes et qui est propre et contrôlée
00:03:14pour faire venir des produits agricoles qui viennent du Brésil, qui ne respectent aucune norme et aucune réglementation.
00:03:20Alors que les agriculteurs sont en colère et commencent à manifester,
00:03:24pour exprimer notamment leur opposition à l'accord de libre-échange avec les pays du Mercosur,
00:03:28le ministre de l'Intérieur, Bruno Rotailleau, a donné les lignes rouges que ce mouvement ne doit pas franchir.
00:03:35C'était hier sur RTL.
00:03:37Il y a des limites, et je leur ai indiqué qu'il y a trois limites.
00:03:40Pas d'atteinte aux biens, pas d'atteinte à plus forte raison aux personnes, et pas d'enquistement, pas de blocage durable.
00:03:47Parce que sinon, ce sera tolérance zéro.
00:03:49Ça veut dire que vous déblairez les routes si jamais les agriculteurs les bloquent ?
00:03:52S'il y a un blocage durable, un enquistement, nous n'hésiterons pas à mobiliser les forces mobiles
00:03:57pour qu'on puisse assumer la liberté de circulation.
00:04:01Dans le reste de l'actualité, il y a un an tout juste, c'était la mort de Thomas à Crépole.
00:04:06Un drame encore dans tous les esprits, sur place, mais en France également.
00:04:10Au bout d'un an, il reste encore beaucoup de questions.
00:04:13Nous sommes donc retournés à Crépole.
00:04:18Ce dimanche, une stèle a été inaugurée en mémoire de Thomas et en soutien à tous les blessés du bal.
00:04:24Une centaine de personnes se sont rassemblées pour cet hommage.
00:04:27Parmi eux, des habitants, des jeunes du club.
00:04:30Ils n'ont pas voulu témoigner à notre micro par crainte de représailles
00:04:34tant que le principal suspect est toujours en liberté.
00:04:39Samedi, les rugbymen ont rendu hommage à Thomas et Nicolas avec une minute d'applaudissement.
00:04:48Des fleurs et une banderole ont été accrochées dans l'enceinte du club.
00:04:52Un drame encore dans tous les esprits.
00:04:55Ça fait mal au cœur, moi je sais que ça me prend.
00:04:58On fera pas revenir, on peut dire ce qu'on veut.
00:05:01Tout le monde a le cœur, on a le cœur qui est brisé.
00:05:03Mais bon, malheureusement, ils sont partis.
00:05:05On peut leur dire courage, courage.
00:05:08Malheureux, au bout d'un an que ça arrive encore des catastrophes comme ça.
00:05:12Surtout que les jeunes vont s'amuser et prendre une balle comme ça, c'est terrible.
00:05:17Un maillot encadré a été offert par l'équipe adverse du RC Romand-Péage
00:05:22pendant le match de samedi après-midi.
00:05:24Un message de soutien est inscrit.
00:05:26De tout cœur avec la famille, les amis, le club, à Nicolas et Thomas.
00:05:32Et vendredi soir dans le 13e arrondissement de Paris,
00:05:35c'est un jeune homme de 23 ans qui a attaqué une jeune fille avec un tournevis dans le hall de son immeuble.
00:05:40Elle n'a dû son salut qu'à l'intervention de sa maman qui était elle-même dans l'immeuble.
00:05:46Vendredi soir vers 18h30, une jeune femme rend visite à sa mère dans cette résidence du 13e arrondissement.
00:05:52En arrivant dans le hall, elle voit un jeune homme en train d'ouvrir des boîtes aux lettres avec un tournevis.
00:05:57La jeune femme de 35 ans lui demande d'arrêter,
00:05:59mais l'individu s'énerve, la menace l'étrangle et la coince contre la porte.
00:06:03S'inquiétant de ne pas voir sa fille arriver, sa mère l'appelle.
00:06:06Je l'appelle, elle dit « Maman, je suis agressée en bas ici ».
00:06:09J'ai dit « T'es agressée ? »
00:06:11J'ai dit à mon mari « On descend ».
00:06:12Comme on est au premier étage, je suis descendue,
00:06:14j'ai trouvé ma fille en train de pleurer en larmes, en transe.
00:06:18Une fois dans le hall, elle comprend que le jeune homme de 23 ans habite chez sa mère dans ce même immeuble.
00:06:23Elle décide alors d'aller le chercher.
00:06:25Je suis montée au deuxième étage, j'ai sonné à la porte.
00:06:27Sa maman est sortie, elle était gentille.
00:06:29Elle m'a dit « Qu'est-ce que c'est que ça ? »
00:06:30J'ai dit « Non, je suis venu voir votre fils puisqu'il vient d'agresser ma fille ».
00:06:34Elle a appelé, elle est sortie.
00:06:36J'ai dit « Qu'est-ce que vous avez fait ? »
00:06:38« Ah non, si désolé, c'est mon grand-père qui me prenait la tête,
00:06:41et puis à cause de ça, je me suis emportée, je commence à pleurer.
00:06:45J'ai dit « Mais tu descends puisque moi, ma fille, elle n'est pas bien,
00:06:48donc il faut que tu descendes pour aller t'excuser. »
00:06:50La police est intervenue sur place.
00:06:52Encore sous le choc, la femme a porté plainte et le jeune homme a été interpellé.
00:06:56À Colombes, dans les Hauts-de-Seine, cette fois, c'est une élève qui a frappé un de ses profs.
00:07:01On vous en a parlé en fin de semaine dernière et on a appris ce week-end
00:07:04que la jeune fille a été placée en garde à vue, mais sur place pour les enseignants.
00:07:08C'est le choc après ce déchaînement de violence.
00:07:11Les élèves du lycée Claude-Garamond de Colombes sont encore abasourdis.
00:07:16D'ordinaire, c'est plutôt calme, mais là, c'est un peu exceptionnel ce qui s'est passé.
00:07:21Les profs sont plutôt gentils envers nous, sympathiques, ils nous parlent,
00:07:25on peut discuter avec eux sans trop de problèmes.
00:07:28C'est assez choquant que ça se passe ici.
00:07:31Cet adolescent, lui, est l'un des amis proches de l'élève accusé d'agression.
00:07:35Surpris par son comportement, il condamne le geste de sa camarade,
00:07:39un coup de sang qui, selon lui, pourrait être lié à sa situation personnelle.
00:07:43Je n'arrive pas à comprendre pourquoi elle a fait ça.
00:07:45Alors que même avec ses amis, elle n'est jamais agressive.
00:07:48Depuis le début de cette année, elle a eu un peu de problèmes au niveau de sa famille.
00:07:51C'est une fille qui est placée en foyer.
00:07:53Ça veut dire que psychologiquement, ce n'est pas trop ça.
00:07:56De leur côté, les membres du personnel de l'établissement ont interrompu leur cours
00:08:00afin d'échanger avec les élèves.
00:08:02Dans un communiqué, ils dénoncent une violence en hausse dans le lycée.
00:08:06Mercredi, il va débuter le procès de Pierre Palma,
00:08:09d'après son dramatique accident de voiture.
00:08:11L'avocat de la passagère qui a perdu son enfant était hier sur RTL.
00:08:15Il a expliqué que sa cliente avait du mal à accepter que la justice considère
00:08:19que son bébé n'était rien, car il n'était pas encore né.
00:08:23Alors physiquement, elle va mieux. Elle va beaucoup mieux.
00:08:26Psychologiquement, elle est toujours tout aussi atteinte.
00:08:29C'est très compliqué. Elle doit gérer évidemment la perte de cet enfant qui allait naître.
00:08:35Et le fait que la justice, que l'Etat aujourd'hui, ne reconnaît pas son enfant
00:08:41comme étant un enfant qui allait naître.
00:08:44Pour elle, elle considère que son enfant est quasiment considéré comme rien.
00:08:49Et c'est ça qui est le plus dur pour elle aujourd'hui.
00:08:51On va en reparler tout à l'heure.
00:08:53D'ailleurs, à propos de cette affaire Palma de l'humoriste,
00:08:56Jean-Marie Bigard était hier soir sur C8.
00:08:58Il a expliqué qu'il ne comprenait pas le comportement de Muriel Robin
00:09:02qui refusait que toutes les pièces qu'elle a co-écrites avec Palma de soient jouées.
00:09:06Tout cela pour priver son ancien ami de revenu.
00:09:10Muriel Robin, je vais la charger un petit peu, pardon Muriel.
00:09:15Mais elle empêche les deux pièces qu'elle a co-écrites avec Pierre.
00:09:22Ils s'aiment, ils se re-aiment, qui ont été deux cartons sublimes au théâtre.
00:09:28Eh bien, elle refuse qu'elles soient jouées pour que Pierre ne touche pas le droit d'auteur.
00:09:34C'est quand même assez sévère parce que c'était le seul moyen pour lui de subsister d'un point de vue financier.
00:09:43Donc elle le fait, ça fait beaucoup de peine à tous les jeunes metteurs en scène qui s'y seraient bien collés,
00:09:50aux jeunes comédiens qui auraient joué dans ces pièces merveilleuses,
00:09:54qui auraient un rire toutes les 15 secondes.
00:09:57Et elle s'y oppose.
00:09:59Et je trouve que ce n'est pas très sport sans parler des bienfaits du pardon, j'ai envie de dire à Muriel.
00:10:11De ce point de vue, vas-y, essaye le pardon.
00:10:14Vous lui lancez un appel ce soir sur le plateau de Fassane-Neuve.
00:10:17Si vous l'aviez en face de vous, Muriel Robin, vous lui diriez quoi, les yeux dans les yeux, Jean-Marie Bigard ?
00:10:23Je lui dirais, laisse ces deux pièces se jouer.
00:10:27Parce que c'est bien pour les jeunes comédiens, c'est bien pour les jeunes réalisateurs,
00:10:32c'est bien pour les spectateurs qui vont le voir.
00:10:36Et tu prends une initiative parce que vous avez déclaré ces deux pièces co-écrites.
00:10:45Et co-écrite, ça veut dire aussi, pour ma part, je sais que Muriel ne veut pas être contente,
00:10:54mais la vraie plume la plus importante, c'est celle de Pierre.
00:11:02Voilà, sans langue de bois, Jean-Marie Bigard et le procès de Pierre Palma débutera donc mercredi.
00:11:06On aura l'occasion d'en reparler.
00:11:08Les tops et les flops d'audience de ce week-end, c'est avec Mister Audience.
00:11:11Alias Kevin.
00:11:16Vendredi soir, nouveau succès pour la série de France 2, Astrid et Raphaël,
00:11:20qui est arrivée largement en tête à 4,6 millions.
00:11:23Sur TF1 et avec 1,5 million de téléspectateurs de moins, la Star Academy est arrivée deuxième.
00:11:28France 3 et M6 ont quant à elles passé une soirée décevante.
00:11:31Les films Qui m'aime me suivent et Épouse-moi mon pote ont été à moins d'un million six.
00:11:37Samedi soir, carton plein pour TF1.
00:11:40Grâce au rugby, la victoire des Bleus face à la Nouvelle-Zélande a rassemblé 7,3 millions de téléspectateurs
00:11:46et un magnifique AK des All Blacks face à une vraie et belle Marseillaise de l'équipe de France.
00:11:50Avec 4 millions de personnes de moins, mais un score qui reste correct,
00:11:53France 3 est arrivée deuxième avec sa série Policier Meurtre à Amiens.
00:11:57Sur France 2, les 45 ans de Starmania ont réalisé un score très moyen.
00:12:01Pour M6, la série Code Quantum s'est encore pris une gamelle à seulement 700 000 téléspectateurs.
00:12:09Hier soir en prime, la victoire des Bleus face à l'Italie en foot cette fois-ci a permis à TF1 d'arriver largement en tête.
00:12:15La rencontre a rassemblé plus de 5,1 millions de téléspectateurs.
00:12:19C'est quand même moins que le rugby samedi soir et ça, c'est vraiment un événement.
00:12:23France 2 est deuxième, mais loin derrière.
00:12:25Le film Pupille a rassemblé 2,8 millions de téléspectateurs.
00:12:29France 3 et M6 ont quand même réalisé des audiences plutôt décevantes.
00:12:32Les enquêtes de Dan Somerdal et le magazine Capital consacré au Made in France sont à égalité sous les 2 millions.
00:12:38Mister Audience vous dit à demain.
00:12:40Allez, je vous présente mes invités qui vont m'accompagner en direct jusqu'à midi.
00:12:44Philippe Ballard, bonjour.
00:12:45Merci d'être avec nous.
00:12:46Député de l'Oise et porte-parole du Rassemblement National.
00:12:48Michel Fayad, bonjour.
00:12:49Vous êtes spécialiste en géopolitique et communiquant.
00:12:52Paul-Antoine, bonjour.
00:12:53Vous êtes politologue.
00:12:54Et Dylan Slama, avocat, est également avec nous.
00:12:57Avant de parler de la colère des agriculteurs dans un instant, je voulais qu'on revienne quand même sur ce qui s'est passé ce week-end en Belgique.
00:13:04Parce que je trouve que c'est très marquant.
00:13:06En Belgique, la FNAC de Bruxelles a en effet décidé d'annuler la présentation d'un livre que vous voyez qui s'intitule « Allah n'a rien à faire dans ma classe ».
00:13:15Un livre et une présentation qui devaient se tenir à Bruxelles.
00:13:18Présentation annulée en raison des menaces qui ont été proférées à l'encontre de ces deux auteurs.
00:13:24Ce livre qui se présente comme un cri d'alarme au recueil des témoignages d'enseignants évoquant leur solitude et leur peur face à l'idéologie islamiste présente dans leur classe.
00:13:34Un phénomène que l'on vit également régulièrement en France.
00:13:37On est en direct avec Claude Moniquet.
00:13:39Bonjour.
00:13:40Merci d'être avec nous.
00:13:41Vous êtes en Belgique.
00:13:42Vous êtes à Bruxelles d'ailleurs.
00:13:43Justement, Claude, est-ce que vous pouvez nous raconter d'abord ce qui s'est passé ce week-end et pourquoi cette rencontre à la FNAC a été annulée ?
00:13:51Oui, Jean-Marc.
00:13:52Mais en fait, c'est malheureusement très simple.
00:13:55Ce livre est une enquête de deux journalistes, Laurence Dante et Jean-Pierre Martin,
00:14:02qui ont travaillé pendant des mois avec des professeurs pour découvrir,
00:14:06pour mettre à jour ce qui se passait dans les écoles quand les professeurs essaient d'aborder certaines matières,
00:14:12que ce soit l'achat, des problèmes de biologie, d'évolution, de sexualité, de genre, etc.
00:14:19Et en fait, l'espèce de dictate islamiste qui s'installe dans de nombreuses écoles en Belgique et surtout à Bruxelles
00:14:26et qui fait que les professeurs s'autocensurent et n'abordent plus ces sujets par peur.
00:14:31Ce livre, malheureusement, tombe mal pour certains.
00:14:35Et depuis sa parution, les menaces se sont accumulées.
00:14:38Et les dernières menaces en date, ce sont celles de « jeunes » d'islamistes, pour parler clairement,
00:14:47qui ont menacé la FNAC en disant qu'on ne pouvait pas citer le nom d'Allah
00:14:51et que si cette présentation au lecteur avait lieu, il y aurait des troubles,
00:14:55il y a eu des menaces de mort contre les auteurs, etc.
00:14:57Et donc la FNAC a courageusement décidé d'annuler la présentation.
00:15:01Pour être très clair, Claude Moniquet, c'est une décision de la FNAC,
00:15:04ce n'est pas une demande de la police ou des autorités d'annuler ce rendez-vous avec les auteurs.
00:15:09Alors, ce que disent les autorités municipales et belges, c'est qu'ils n'ont rien à voir là-dedans,
00:15:15qu'ils étaient prêts à mettre des effectifs de police pour protéger cette rencontre
00:15:21et que c'est la FNAC qui a décidé d'annuler la rencontre.
00:15:26Et la FNAC, elle, est très discrète et ne communique pas excessivement sur l'affaire.
00:15:30Mais les autorités assurent qu'elles n'ont rien à voir dans cette interdiction, en fait.
00:15:34Et ce qui est assez étonnant, Claude, c'est que visiblement, ce qui est raconté dans ce livre,
00:15:38c'est quand même ce qui se passe en France et qu'on raconte depuis des années,
00:15:42l'affaire Samuel Paty, c'est tout ce qui se passe dans ces classes
00:15:46où les professeurs ne peuvent plus aborder certains sujets,
00:15:48où la Shoah est taboue, où certaines choses sont taboues.
00:15:52Or là, en fait, ce livre ne fait que raconter ça. On le sait, au fond.
00:15:56– Écoutez, c'est un très bon livre, donc je ne veux pas diminuer sa valeur,
00:16:01mais effectivement, il n'y a rien de révolutionnaire à l'intérieur
00:16:05qui peut faire que ça déclenche une telle colère.
00:16:09Non, c'est un constat, un constat clinique, un constat journalistique
00:16:12d'une situation donnée à un moment donné, mais qui effectivement est connue depuis longtemps.
00:16:16On sait depuis longtemps que les professeurs sont aux censures.
00:16:19On sait depuis longtemps que dans certaines classes, que ce soit en France ou en Belgique,
00:16:22il y a des matières qu'on ne peut plus aborder.
00:16:25On ne peut pas parler de la Shoah, on ne peut pas parler de la liberté d'expression,
00:16:28on ne peut pas parler de la religion, etc. Tout le monde le sait.
00:16:31Mais là, c'est probablement le fait d'avoir recensé l'ensemble de ces situations
00:16:36en donnant la parole aux professeurs, et d'avoir mis tout ça sur papier
00:16:42dans un volume qui déclenche la colère des islamistes,
00:16:45qui manifestement voudrait que tout ce drame scolaire,
00:16:48puisque c'est un véritable drame en fait, se joue à huit clous, à déchets fermés.
00:16:52Et là, avec ce livre, ce n'est pas le cas, c'est remis sur la place publique
00:16:56et c'est ça qui est insupportable pour certains.
00:16:58– Merci beaucoup Claude Moniquet, spécialiste du terrorisme et des renseignements
00:17:01pour nous raconter ce qui s'est passé ce week-end à Bruxelles.
00:17:03Dans un instant, on va entendre un des auteurs de ce livre,
00:17:05c'est intéressant parce qu'il raconte ce qu'il y a dans ce livre
00:17:07et le mal qu'il a eu pour travailler.
00:17:09J'ai vu que ça vous faisait ragir, Michel Ferriade.
00:17:11– Oui, moi je pense que ce qu'il faut bien comprendre,
00:17:13c'est que l'objectif des islamistes, c'est en réalité de soumettre toutes les personnes,
00:17:17c'est-à-dire soumettre les musulmans à une forme d'islamisation,
00:17:20soumettre les non-musulmans soit par la conversion forcée à l'islam,
00:17:24soit par ce qu'on appelle les soumettre idéologiquement,
00:17:28voire même à terme fiscalement, c'est ce qu'on appelle la dimitude,
00:17:32c'est-à-dire soumettre vraiment les non-musulmans à la règle islamique
00:17:35s'ils ne veulent pas se convertir directement.
00:17:38– Mais là on se soumet, quand on voit ce qu'il se passe à Bruxelles,
00:17:43c'est-à-dire qu'une rencontre est organisée dans un grand magasin,
00:17:46rencontre avec les auteurs, il y a des menaces, c'est annulé, ils ont gagné.
00:17:50– Exactement, et la FNAC se montre comme une FNAC d'immis,
00:17:54c'est-à-dire qu'elle s'est soumise à la volonté des islamistes,
00:17:57et ça c'est ce qu'ils souhaitent.
00:17:59Ils souhaitent aussi que les musulmans se soumettent à l'islamisation qu'ils veulent,
00:18:02ils veulent aussi que le maximum de non-musulmans se convertissent,
00:18:06et ils veulent donc que ces non-musulmans, des chrétiens, des juifs, des athées et autres,
00:18:11se soumettent idéologiquement et à terme fiscalement.
00:18:14– Philippe Ballard, et après on écoutera l'un des auteurs Jean-Pierre Martin.
00:18:17– Rapidement, vous parlez de soumission, mais une preuve de la soumission,
00:18:20c'est ce que disait M. Moniquel il y a quelques instants,
00:18:22il a dit que la police était prête à protéger cette rencontre,
00:18:25c'est-à-dire que les autorités étaient prêtes à envoyer des forces de l'ordre
00:18:28pour protéger cette rencontre.
00:18:30C'est une preuve de la soumission, et à travers ses propos,
00:18:32évidemment on pense à Samuel Paty, on pense à Dominique Bernard,
00:18:36et effectivement les islamistes sont en passe, si on n'y prend pas garde, de l'emporter.
00:18:41Alors la Belgique entre parenthèses, c'est aussi Molenbeek,
00:18:43le vendredi 2015, les terroristes venaient de là.
00:18:46– Alors ce qui est clair, ce qui fait parler, c'est aussi le titre du livre,
00:18:50je le disais, ça s'appelle « Allah n'a rien à faire dans ma classe »,
00:18:53et justement on va écouter Jean-Pierre Martin qui est l'un des co-auteurs de ce livre,
00:18:56donc qui a été interdit de faire cette rencontre samedi,
00:18:59et qui s'est exprimé sur la radio Judaïca,
00:19:02il était avec Lisbeth Camoun quand on est bien sur CNews,
00:19:05et vous allez voir, il explique pourquoi il a fait ce titre,
00:19:07précisément si c'est de la provocation ou si simplement un constat, écoutez-le.
00:19:12– C'est un titre qui nous a été suggéré par des enseignants eux-mêmes
00:19:17qui ont prononcé cette phrase à plusieurs reprises.
00:19:20Nous avons enquêté pendant plus de 8 mois en Belgique,
00:19:24nous avons sillonné tout ce pays,
00:19:27et plusieurs enseignants nous ont prononcé cette phrase à plusieurs reprises,
00:19:32et il se fait qu'elle est aussi la réplique d'un film qui s'appelle « Hamal, un esprit libre »,
00:19:38qui a abordé ce thème effectivement de l'enseignement,
00:19:42des professeurs confrontés à l'islamisme,
00:19:45dans le cas du film c'était un professeur de religion, de surcroît converti,
00:19:51qui endoctrinait ses enfants et qui a poussé l'un des adolescents à tuer sa professeure.
00:19:58Alors nous n'en sommes peut-être pas là,
00:20:00mais les professeurs que j'ai rencontrés, certains d'entre eux en tout cas,
00:20:04vivent dans cette peur.
00:20:06Je pense à l'un d'entre eux dont l'épouse nous disait
00:20:09« Chaque fois que mon mari rentre, je lui dis arrête,
00:20:12parce qu'un jour tu vas finir comme Samuel Paty,
00:20:15tu vas finir toi aussi, tu vas être décapité ».
00:20:19L'enseignement est au cœur de notre vie,
00:20:22c'est l'avenir, c'est celui des enfants et donc le nôtre aussi.
00:20:26Or, vous l'avez bien dit, l'école est depuis toujours la cible des islamistes.
00:20:31Elle est intégralement liée à cette idéologie
00:20:36qui a grandi depuis 1928 en fait,
00:20:41depuis la création des frères musulmans,
00:20:43parce que ce sont eux essentiellement qui sont le vecteur de cet islamisme
00:20:48à travers l'école.
00:20:49Ils ont d'abord imprégné cette idéologie dans tout le Moyen-Orient,
00:20:55à commencer par l'Egypte,
00:20:57et puis quand le président Nasser a mis fin à la puissance des frères musulmans,
00:21:03des enseignants qui n'ont pas été emprisonnés ont été en Algérie,
00:21:06et puis ils ont essaimé un peu partout.
00:21:08Aujourd'hui, on se retrouve effectivement avec une idéologie
00:21:12qui est extrêmement forte en Europe, en Afrique,
00:21:16et dans une bonne partie du monde.
00:21:18Alors, l'école européenne et l'école belge étaient menacées ?
00:21:22Oui, d'une certaine façon, c'est le constat de ce livre,
00:21:25parce qu'il y a une forme d'endoctrinement
00:21:29dès le plus jeune âge dans certaines écoles.
00:21:32Voilà, Jean-Pierre Martin qui est co-auteur de ce livre,
00:21:34« Allah n'a rien à faire dans ma classe », maître Dylan Slama.
00:21:37Est-ce que céder, au fond,
00:21:39céder comme l'a fait la FNAC, comme le font certains,
00:21:44est-ce que c'est une victoire pour ces gens-là ?
00:21:47Bien sûr que c'est une victoire.
00:21:48C'est une défaite pour la ST, c'est une défaite pour la République.
00:21:50Et là, on met à mal, et à juste titre, on blâme une institution privée,
00:21:53enfin une entreprise privée, la FNAC.
00:21:54C'est autrement plus grave lorsque ce sont des institutions publiques
00:21:57qui procèdent à ces mêmes renoncements.
00:21:58Moi, j'ai en tête Valérie Pécresse, qui distribue en ce moment
00:22:00des fichiers ou des fascicules sur des caricatures,
00:22:03justement pour développer la caricature
00:22:05et montrer que c'est important de caricature,
00:22:06mais qui n'a pas osé mettre à l'intérieur de caricatures de Mohamed.
00:22:09Donc là, pour le coup, ce n'est pas une entreprise privée,
00:22:11c'est l'institution publique, en la personne de la Présidente
00:22:14de la région de l'île de France et de la région de l'île de France,
00:22:15qui cède.
00:22:16Donc après, ce qu'il faut comprendre aussi,
00:22:18c'est que pourquoi il y a ces renoncements ?
00:22:20C'est aussi pour des enjeux de sécurité.
00:22:21On a mis des mois et des années à pouvoir bâtir et nommer,
00:22:24renommer un établissement public d'enseignement Samuel Paty,
00:22:27parce que lorsqu'on est parent, est-ce qu'on a envie,
00:22:29pour sauver la République, de mettre son enfant dans une école
00:22:32qui porte le prénom et qui pourrait mettre en danger la vie de son enfant
00:22:35parce que l'école porte le nom de Samuel Paty ?
00:22:37Les parents, leur rôle, ce n'est pas de sauver la République.
00:22:39Leur rôle, c'est de préserver la sécurité de leur enfant.
00:22:41Donc on peut aussi comprendre...
00:22:42Bien sûr, bien sûr.
00:22:43L'idée, ce n'est pas de faire le procès de l'AFNAC.
00:22:45D'ailleurs, on n'a pas eu de propos contre l'AFNAC.
00:22:47Mais l'AFNAC dit, par exemple, au cours des trois derniers jours,
00:22:50des groupes de jeunes ont, à de multiples reprises,
00:22:52intimidé le personnel.
00:22:53Donc c'est vrai que le rôle d'une société,
00:22:55c'est aussi de protéger son personnel.
00:22:57Et ça, on peut les comprendre.
00:22:59La police, même alors que ça a été annulé,
00:23:01les forces de l'ordre belge, elles ont envoyé des policiers
00:23:03en civil, le samedi après-midi, dans l'AFNAC,
00:23:05en disant, mais il y a peut-être des gens
00:23:07qui vont venir mettre la bagaille.
00:23:08Donc ce n'est pas si simple.
00:23:09Oui, mais on vit sous la terreur.
00:23:10En fait, c'est ça la réalité.
00:23:11La soumission.
00:23:12Oui, la soumission.
00:23:13La soumission qui est liée à la terreur pour l'Antoine.
00:23:15Moi, je ne vais pas tomber sur l'AFNAC,
00:23:17comme vous l'avez dit,
00:23:18parce que même si l'AFNAC avait dit
00:23:20qu'on cherchait quand même la conférence,
00:23:21qu'est-ce qui vous dit que ça ne va pas continuer
00:23:23une semaine, deux semaines, trois semaines après ?
00:23:24En revanche, là où je suis un peu moins d'accord avec vous,
00:23:26monsieur le député,
00:23:27c'est que le gouvernement belge,
00:23:28il a répondu très mollement.
00:23:29Ce n'est pas le ministre de l'Intérieur
00:23:31qui les a soutenus,
00:23:32c'est un ministre de l'Enseignement, je crois,
00:23:35je ne suis pas sûr,
00:23:36mais ce n'est pas du tout le ministre de l'Intérieur belge
00:23:38qui a répondu et qui les a vraiment défendus.
00:23:40Donc pour moi, le gouvernement belge,
00:23:42sur ces questions-là, comme le nôtre d'ailleurs,
00:23:43est toujours un peu aux abonnés absents.
00:23:45Là, il a répondu parce qu'il fallait répondre,
00:23:46mais il répond quand même très mollement, je trouve,
00:23:48et il laisse l'AFNAC quand même très seul.
00:23:50Oui, mais ce n'est pas le ministre de l'Éducation nationale
00:23:53qui est responsable de la police,
00:23:54comme le disait monsieur Martinet,
00:23:55il disait que la police était prête à protéger cette réunion.
00:23:59Donc il y a bien un ordre qui vient, à priori,
00:24:01du ministre de l'Intérieur.
00:24:02De toute façon, ils n'ont pas le choix.
00:24:03C'est-à-dire qu'on est soumis à un état
00:24:06qui dit que c'est une réunion
00:24:08qui peut provoquer un trouble à l'ordre public
00:24:10ou des bagarres, voire quelque chose de plus grave,
00:24:13parce que ce livre dérange une partie de notre population,
00:24:16en l'occurrence, on a très bien compris, les islamistes,
00:24:18donc on est prêt à envoyer de la police
00:24:20pour protéger cette réunion.
00:24:22Ce que je veux dire par là, c'est que le gouvernement belge
00:24:24s'est quand même un peu lavé les mains,
00:24:26il laisse un peu l'AFNAC tout seul,
00:24:27et il dit qu'on va envoyer des policiers samedi.
00:24:29Mais tout le monde reste seul.
00:24:31Vous savez, le problème, c'est que les profs sont seuls,
00:24:33l'AFNAC est seule.
00:24:35On va réécouter un extrait de Jean-Pierre Martin dans un instant
00:24:38qui explique que les profs qui ont témoigné
00:24:40ont demandé l'anonymat,
00:24:41ils l'ont rappelé sans arrêt avant la publication du livre
00:24:44pour relire ce qui a été dit,
00:24:45parce qu'ils avaient peur d'être reconnus.
00:24:47En fait, c'est vivre dans la terreur.
00:24:49C'est ça qui est terrible.
00:24:50On va l'écouter dans un instant.
00:24:51Je dois faire le CNews Info.
00:24:52On fait le CNews Info,
00:24:53et ensuite, on écoute Jean-Pierre Martin.
00:24:54CNews Info, signé Somaïa Labidi.
00:24:59La Russie n'a pas tardé à réagir au feu vert de Washington
00:25:03concernant l'utilisation de missiles à longue portée par Kiev,
00:25:06autorisation de nature à, je cite,
00:25:08« jeter de l'huile sur le feu » dans le conflit en Ukraine,
00:25:11a déclaré il y a quelques minutes le porte-parole du Kremlin,
00:25:13Dmitry Peskov.
00:25:15Une autre déclaration qui risque de mettre le feu aux poudres,
00:25:18Ursula von der Leyen affirme que le diable est dans les détails
00:25:21en évoquant les négociations sur l'accord avec le Mercosur,
00:25:24négociations qui, selon la présidente de la Commission européenne,
00:25:27sont dans la dernière ligne droite malgré la ferme opposition de la France.
00:25:31Et puis, la composée pour les plus grands,
00:25:34Charles Dumont, compositeur du « Je ne regrette rien » d'Édith Piaf,
00:25:37s'est éteinte cette nuit à Paris à l'âge de 95 ans.
00:25:40Je vous laisse apprécier quelques notes
00:25:42de l'une des plus belles chansons d'amour française.
00:25:48...
00:26:13– Voilà, Charles Dumont qui est décédé
00:26:17et auquel nous rendions hommage, bien évidemment, sur CNews.
00:26:20On revient à un sujet, hélas, plus dramatique et plus terre-à-terre,
00:26:23c'est ce qui s'est passé à la FNAC de Bruxelles.
00:26:26La FNAC a décidé d'annuler la présentation de ce livre
00:26:29« Alain n'a rien à faire dans ma classe »
00:26:31qui devait se tenir à Saint-Laurent.
00:26:33Présentation annulée après des menaces proférées
00:26:35à l'encontre de deux de ses auteurs.
00:26:37Vous voyez ce livre qui pose problème.
00:26:40On va écouter Jean-Pierre Martin qui est co-auteur de ce livre
00:26:43et qui explique à quel point les enseignants
00:26:45qui ont témoigné dans ce livre ont eu peur,
00:26:48à quel point ils l'ont rappelé à de nombreuses reprises
00:26:50pour être sûrs de ne pas être reconnus.
00:26:52Parce qu'ils le disent, c'est leur vie qui est en jeu
00:26:55en témoignant ainsi. Écoutez-le.
00:26:57– Jusqu'au dernier moment, jusqu'à l'apparition du livre,
00:27:01des professeurs nous ont appelés.
00:27:03Ils voulaient être absolument rassurés.
00:27:05Chaque professeur a pu voir l'histoire qui le concerne.
00:27:10C'est une pratique que je ne fais pas d'habitude.
00:27:13Mais en l'occurrence, certains professeurs ont été jusqu'à nous dire
00:27:17que c'était une question de vie ou de mort.
00:27:20Donc le nom des écoles est escamoté, sauf une dont on a beaucoup parlé,
00:27:26d'une commune bruxelloise dont on a beaucoup parlé, Molenbeek.
00:27:30Mais tous les autres noms sont occultés,
00:27:34les noms des professeurs bien entendu.
00:27:38Et ils sont inidentifiables dans le livre.
00:27:43Et oui, vous avez raison, ça montre à quel point ces professeurs,
00:27:47aujourd'hui, certains d'entre eux en tout cas, vivent dans de la peur.
00:27:51Vous savez, quand vous enseignez, pas seulement à l'école primaire
00:27:55où ça commence, avec des choses banales,
00:27:57ou dans l'enseignement secondaire, au lycée ou au collège,
00:28:01mais aussi dans les écoles supérieures qui forment les futures infirmières de demain.
00:28:07Vous savez que des étudiants contestent, par exemple, le cours d'anatomie.
00:28:14Ils refusent que des diapositives soient projetées
00:28:18pour expliquer comment fonctionne le corps humain et sa reproduction.
00:28:22Donc nous allons avoir des infirmières dans les prochaines années,
00:28:26l'an prochain déjà, qui vont être diplômées,
00:28:29qui auront refusé de recevoir un cours sur la sexualité
00:28:36et de connaître la reproduction du corps.
00:28:40C'est édifiant, en fait.
00:28:43– C'est édifiant Jean-Pierre Martin,
00:28:45qu'auteur de ce livre, là, n'a rien à faire dans ma classe,
00:28:47c'était sur Radio Judaïca, interrogé par Lise Benkemoun.
00:28:51Michel Fayad, c'est terrible ce qu'il a raconté là,
00:28:53c'est-à-dire qu'il va y avoir des infirmières
00:28:55qui n'auront jamais eu un seul cours sur la reproduction,
00:28:58sur la sexualité, parce qu'elles refusent.
00:29:01On en est là aujourd'hui en Europe, on est en Belgique,
00:29:03c'est la porte à côté, et ça veut dire que ça va arriver chez nous.
00:29:06– Parce qu'on parle souvent du terrorisme,
00:29:08mais ce qu'il y a aussi, c'est une guerre intellectuelle.
00:29:10Et cette guerre intellectuelle, elle nous pose la question,
00:29:13est-ce qu'on nous sent prêt à mourir ou uniquement à nous soumettre ?
00:29:17Et ça se joue à tous les niveaux de la société.
00:29:19– Oui, mais il y a la révolte qui est possible, il ne faut pas se laisser faire.
00:29:21– Mais justement, c'est une résistance.
00:29:23– Oui, c'est ça, il y a une troisième solution, il n'y a pas que deux solutions.
00:29:26Il y a une troisième solution, c'est se révolter et dire non à tout ça.
00:29:29– Mais bien sûr, ce que j'appelle la guerre intellectuelle,
00:29:31c'est dire qu'on doit dire tous non à notre niveau, dans chaque profession.
00:29:34On doit résister à cette attaque islamiste qui veut gagner des points,
00:29:39imposer sa volonté, parce que si on se soumet, pour eux,
00:29:43c'est un feu vert pour continuer à avancer et continuer à demander davantage.
00:29:48Donc il faut les stopper, il faut dire non, quitte à mourir.
00:29:51Il faut prendre le…
00:29:53– Vous dites, il faut dire non quitte à mourir ?
00:29:54– Oui.
00:29:55– Il faut être prêt à mourir ?
00:29:56– Il faut être prêt à mourir, sinon on perdra.
00:29:59Si on leur montre qu'on n'est pas prêt à mourir, c'est eux qui gagneront.
00:30:02– Philippe Ballard, là on va loin quand même.
00:30:05– Oui mais…
00:30:06– Je ne dis pas que vous avez tort, je dis juste qu'on va loin.
00:30:09– J'entends ce que vous dites, je suis député, je ne peux pas avoir ce genre de discours,
00:30:13mais il faut effectivement ne pas soumettre et se révolter.
00:30:17– Oui mais ce que veut dire, je ne veux pas trahir ce que veut dire Michel Fayad,
00:30:20mais ce qui veut dire que résister, ça veut dire aussi être prêt à mourir,
00:30:23c'est ça ce qu'il veut dire je pense.
00:30:24– Il est mort.
00:30:25– Il y a peut-être d'autres moyens avant quand même.
00:30:28Par exemple, note d'espoir quand même, ne pas se soumettre dans l'éducation nationale.
00:30:32Par exemple, si vous regardez le vote, non seulement des professeurs mais du personnel enseignant,
00:30:36on est passé, le Rassemblement National de Marine Le Pen, de 3% il y a quelques années, à 20%.
00:30:40C'est-à-dire que dans ce milieu-là, il y a une prise de conscience et c'est par la loi.
00:30:44Je suis législateur, je suis député du Rassemblement National,
00:30:47donc je fais plutôt confiance à la loi.
00:30:49Moi je renvoie par exemple à la proposition de loi de Marine Le Pen de février 2021
00:30:53qui s'intitule « Comment lutter contre le péril islamiste ? »
00:30:56Et il y a, parce que là on parle de l'école, mais dans les entreprises c'est terrible.
00:30:59– Ou les écoles de médecine, vous l'avez entendu.
00:31:02– Un chauffeur de bus refuse de s'asseoir si une femme a conduit ce même bus.
00:31:06Donc l'éducation nationale, le monde de l'entreprise, etc.
00:31:10Je ne peux pas avoir un autre discours.
00:31:12Donc c'est par la loi qu'on va pouvoir mettre un frein à tout ça, c'est-à-dire combattre l'islamisme.
00:31:17Et puis parlons, mais il faut aller jusqu'au bout du raisonnement,
00:31:19combattre quand même un flux migratoire complètement incontrôlé
00:31:22qui fait le lit du séparatisme, du communautarisme, qui fait le lit du séparatisme
00:31:26et parfois peut faire le lit de l'islamisme.
00:31:28– Un mot Paul-Antoine et Maître Osnob après.
00:31:29– Je suis un peu d'accord pour ajouter évidemment une note de pessimisme,
00:31:32justement de pessimisme, d'optimisme.
00:31:35Et je suis complètement d'accord avec ce qu'a dit l'écrivain du livre.
00:31:39Maintenant, moi je pense qu'il y a aussi un problème dans l'éducation nationale,
00:31:43pas toute l'éducation nationale, mais il y a aussi une partie, pendant très longtemps,
00:31:46il y a une partie des professeurs qui nous expliquaient que tout allait bien.
00:31:49Je vous rappelle quand même que pendant l'affaire Samuel Paty,
00:31:51Samuel Paty avait demandé à son rectorat, donc ça c'est les professeurs,
00:31:54ce n'est pas des élus, ce n'est pas la gauche, la droite, non, c'est des professeurs.
00:31:58Il avait demandé une protection, le rectorat avait refusé ça.
00:32:00Donc si vous voulez, il y a aussi un problème au sein de l'éducation nationale,
00:32:03encore une fois, ce n'est pas tout le ministère de l'éducation nationale,
00:32:06mais il y a un problème au sein de l'éducation nationale avec certains professeurs
00:32:09qui se sont mis des oreillères pendant très longtemps.
00:32:11– Alors on a parlé de l'éducation nationale, mais moi je veux juste qu'on revienne peut-être
00:32:14Maître Dylan Slama sur le dernier exemple qui a été donné par cet auteur.
00:32:17Dernier exemple, dans les écoles de médecine, dans les écoles d'infirmières,
00:32:20on refuse les cours sur la sexualité en disant, et ces gens-là vont être dans les hôpitaux bientôt.
00:32:25– Oui, mais si vous voulez, il y a 20-25 ans, certains ont tiré la sonnette d'alarme
00:32:28avec les territoires perdus de la République, c'est juste qu'à l'époque on parlait d'école,
00:32:31mais ces enfants-là ont grandi, et ces enfants-là aujourd'hui ils font des études,
00:32:34ils sont dans des écoles de première, ils font des études de médecine,
00:32:36et donc si vous voulez, c'est la suite logique du signal d'alarme qui a été tiré il y a 20 ans
00:32:39et qui n'a pas été entendu, n'a pas été écouté.
00:32:41Alors j'entends qu'on puisse proposer des nouvelles lois, et pourquoi pas,
00:32:43mais déjà faisons appliquer les lois qui existent.
00:32:45Vous voyez, il y a quand même un certain nombre de lois qui aujourd'hui ne sont pas appliquées,
00:32:48c'est bien d'en faire des nouvelles, et je ne dis pas qu'il ne faut pas le faire,
00:32:50mais je dis que si déjà on arrivait à faire respecter certains principes,
00:32:53certaines valeurs et les lois qui existent déjà sur notre territoire,
00:32:55je pense que ce serait déjà beaucoup.
00:32:57– Bon, voilà ce qu'on pouvait vous dire sur ce sujet.
00:32:59– Oui, exactement.
00:33:00– Après court, moi c'est en sens inverse, on m'a raconté qu'un chirurgien
00:33:04qui venait du Maghreb et dans le cadre de la coopération militaire
00:33:08avait fait sortir du bloc opératoire les femmes.
00:33:11Voilà.
00:33:12– Alors il faut savoir si c'est vrai, il faut savoir où, attention aux rumeurs.
00:33:15– C'est assez bien sourcé.
00:33:17– Vous êtes journaliste, vous savez qu'on fait attention aux infos qu'on balance comme ça.
00:33:20– Mais c'est quelqu'un d'igne de foi qui me l'a raconté.
00:33:22– Donc voilà ce qu'on pouvait dire sur ce qui s'est passé à Bruxelles,
00:33:24je pense que c'était important de s'y arrêter, c'est important d'en parler
00:33:26parce que c'est le signe de beaucoup de choses qui sont en train de se passer en Europe.
00:33:29Il n'y a pas que la France, encore une fois la Bruxelles c'est à côté,
00:33:31et puis n'oublions pas qu'il n'y a pas de frontières non plus.
00:33:34– C'est vrai, c'est important.
00:33:37Les agriculteurs maintenant, il faut en parler également avec cette question
00:33:42qui était posée ce matin par la présidente de la coordination rurale qui disait
00:33:45« Entendez-vous dans nos campagnes la colère des agriculteurs ? »
00:33:48Alors on va partir tout de suite en direct à Avignon,
00:33:50on va rejoindre Stéphanie Rouquier, envoyée spéciale de CNews.
00:33:53Bonjour Stéphanie, on a vu une mobilisation ce matin en Avignon où vous êtes,
00:33:57est-ce que cette mobilisation se poursuit et est-ce qu'elle est importante ?
00:34:01– Oui, effectivement, cette mobilisation se poursuit et elle s'est déroulée en deux étapes.
00:34:06Premièrement, ce matin très tôt, à partir de ce matin très tôt,
00:34:09les agriculteurs du Vaucluse ont bloqué le pont de l'Europe pendant une grosse heure
00:34:14et c'était tout un symbole pour eux parce qu'ils m'ont expliqué que c'est l'Europe
00:34:18qui leur a mis la corde au cou, donc c'était un premier symbole.
00:34:21Et deuxième étape pour ces agriculteurs, ils sont maintenant à présent
00:34:24au pied du pont d'Avignon qui est aussi le pont de Bénézé.
00:34:28Ils ont labouré sur ce terre-plein d'herbes une phrase, la phrase c'est
00:34:33« Notre faim sera votre faim » et sur ces terres labourées,
00:34:36ils sont en train de semer du blé et de l'ail et donc c'est leur message
00:34:41qui va sortir de terre, c'est un deuxième symbole comme vous pouvez le voir.
00:34:46Ces agriculteurs sont très motivés ici pour faire entendre leur colère,
00:34:50leur message auprès du gouvernement car ils m'ont expliqué que hors de question
00:34:54pour eux de continuer à vivre ainsi, ils ne peuvent plus du tout vivre ainsi
00:34:57et leurs revendications malheureusement ce sont exactement les mêmes
00:35:00que l'hiver dernier, rien n'a changé pour eux, ils n'arrivent pas à vivre
00:35:04de leur travail et très souvent ils mènent des semaines extrêmement chargées
00:35:08à plus de 50 ou 60 heures de travail, donc vous pouvez imaginer leur désarroi.
00:35:13Bien sûr ils lancent cet appel auprès du gouvernement mais aussi auprès de Bruxelles
00:35:18car ils sont très inquiets par rapport au Mercosur, ce traité de libre-échange
00:35:24car selon eux ça pourrait encore amplifier leur situation,
00:35:28donc ils lancent un appel auprès du gouvernement mais aussi auprès de Bruxelles.
00:35:32Merci beaucoup Stéphanie Rouky en direct d'Avignon pour faire le point sur la situation
00:35:36avec à peu près 80 lieux à l'heure qu'il est en France où il y a des mobilisations.
00:35:41On va voir d'ailleurs pourquoi les agriculteurs se mobilisent avant d'en débattre, regardez.
00:35:46C'est la goutte de trop pour les agriculteurs, alors que la France y est opposée,
00:35:50l'Union européenne semble déterminée à conclure un accord de libre-échange avec les pays du Mercosur.
00:35:56Les agriculteurs rejettent en bloc ce traité négocié depuis près de 25 ans
00:36:00qui promet d'ouvrir un peu plus le marché européen aux produits latino-américains
00:36:04avec des droits de douane réduits voire éliminés.
00:36:07Les agriculteurs européens, en particulier les éleveurs, dénoncent une concurrence déloyale
00:36:11face aux grandes exploitations sud-américaines plus nombreuses,
00:36:14soumises à des normes sanitaires et environnementales moins exigeantes
00:36:17et où la rémunération du travail est plus faible.
00:36:20La Commission européenne assure qu'il s'agira de petits volumes
00:36:23et que les produits respecteront les normes strictes de l'Union européenne en matière de sécurité alimentaire.
00:36:28Plusieurs pays européens, dont l'Espagne et l'Allemagne,
00:36:31veulent la conclusion de l'accord qui favoriserait l'exportation de voitures,
00:36:35machines ou produits pharmaceutiques de l'Union européenne.
00:36:38Mais la France s'oppose à ce traité en l'état et essaie de rallier d'autres pays européens.
00:36:43L'accord sera adopté si au moins 15 pays représentant au moins 65% de la population de l'Union européenne votent en sa faveur.
00:36:51Paul-Antoine, ils se sont fait rouler, les agriculteurs, lors de leur dernier mouvement.
00:36:54Il faut poser les questions clairement parce que c'est vraiment le sentiment qu'on a
00:36:57et je crois qu'eux aussi ont ce même sentiment.
00:37:00Oui, sauf que ce n'est pas nouveau.
00:37:02Moi, je me souviens du dernier salon de l'agriculture, le président de la République y va.
00:37:06J'y étais aussi. Il y avait des CRS partout.
00:37:09Mais quand je vous dis partout, c'était partout.
00:37:11On voyait des CRS et on devinait un président de la République au milieu des CRS.
00:37:15Mais on ne voyait pas le président de la République.
00:37:17Moi, je voudrais revenir sur quelque chose qui a été dit, mais sans vraiment être précisé.
00:37:21Ce qui se passe actuellement avec les agriculteurs, c'est qu'il y a une balance entre l'Allemagne et la France.
00:37:26C'est-à-dire qu'on est en train de sacrifier les agriculteurs français pour que les Allemands puissent envoyer des voitures en Amérique latine.
00:37:31La réalité, elle est là.
00:37:32Ça fait 15 ans que la France accepte de sacrifier l'agriculture française.
00:37:36Au début, ça a été sur les sanctions contre la Russie sur l'Ukraine en 2014.
00:37:40Il fallait pouvoir mettre des sanctions.
00:37:43Mais les sanctions n'ont jamais été mises contre l'industrie automobile allemande à l'époque.
00:37:48C'est venu après.
00:37:49Et maintenant, c'est très simple.
00:37:50Et ça a été dit, encore une fois, je n'invente rien.
00:37:52C'est pour que l'Allemagne puisse envoyer ses voitures en Amérique latine et les exporter plus facilement.
00:37:57On va détruire l'agriculture française.
00:37:59Parce que la réalité, c'est qu'il y a une agriculture massive qui est faite en Amérique latine,
00:38:04qui va venir en France, donc qui va être moins chère.
00:38:07On va acheter du poulet moins cher.
00:38:08On va acheter du bœuf moins cher, de moins bonne qualité.
00:38:10Ce n'est absolument pas écologique.
00:38:12Nos agriculteurs vont mourir.
00:38:14Ils ne peuvent pas résister à ça.
00:38:15Excusez-moi, Paul-Antoine, mais j'ai l'impression qu'on est en train de faire une rediff'
00:38:18de ce qu'on a fait il y a 4 mois sur le premier mouvement des agriculteurs.
00:38:22On est en train de rediffuser et de reprendre exactement le même débat.
00:38:26C'est malheureux.
00:38:27Et en fait, le problème, c'est que le gouvernement français,
00:38:29alors ce n'est plus le même, mais ça n'empêche,
00:38:31a fait des promesses aux agriculteurs il y a 6 mois, il y a 8 mois, mais il y a même un an.
00:38:35On peut faire la même rediff' d'il y a un an, d'il y a un an et demi, d'il y a deux ans.
00:38:38Ces promesses ne sont pas tenues.
00:38:40Et c'est malheureux.
00:38:41Mais c'était une évidence.
00:38:42Excusez-moi, on l'a dit ici quand les agriculteurs ont levé leur mouvement.
00:38:48On s'est dit qu'ils vont se faire avoir.
00:38:50C'est une évidence.
00:38:52Philippe Ballard.
00:38:53Oui, mais il n'y a rien de nouveau.
00:38:55Vous avez entièrement raison.
00:38:57Il y a eu un projet de loi sur l'avenir de l'agriculture qui a été débattu
00:39:02et voté au printemps dernier.
00:39:04On s'y opposait.
00:39:05Il n'y avait rien du tout dedans.
00:39:07Une seule chose pour bien comprendre.
00:39:09Il y avait 23 fois le terme transition énergétique dans ce projet de loi pour l'agriculture.
00:39:13Zéro fois le mot revenu.
00:39:15Ce que demandent nos agriculteurs, c'est tout simplement d'être payés au juste prix.
00:39:19Et l'accord du Mercosur, qu'espérons-le ne sera pas signé,
00:39:21espérons-le n'entrera pas en application.
00:39:24Mais avant même d'être en application, regardez ces images.
00:39:27C'est déjà, ça serait la goutte d'eau qui fait déborder le vase.
00:39:30Pour prendre une expression un petit peu populaire.
00:39:32Nos agriculteurs...
00:39:33Mais ils sont trop gentils, nos agriculteurs.
00:39:35Excusez-moi.
00:39:36Moi, je vais aller voir.
00:39:37Dans un instant, il y aura Christian Convert, secrétaire général.
00:39:40Je lui poserai la question parce que...
00:39:41Il y a des élections.
00:39:42Oui, mais j'ai l'impression qu'ils sont trop gentils.
00:39:44Vous voyez, ce matin, ils font un mouvement.
00:39:46Il y a 80 lieux de blocage.
00:39:48Alors, ils font des plantations.
00:39:49Nous expliquez Stéphanie Rouquier.
00:39:51Franchement, ce n'est pas ça qui va faire bouger les choses.
00:39:54Ce n'est pas ça.
00:39:55En fait, ce sont des gens trop bien élevés.
00:39:57Ce sont des gens trop bien élevés.
00:39:58C'est à nous aussi.
00:39:59Dans les cités, ils vont, ils cassent tout.
00:40:01Et tout le monde réagit.
00:40:02Tout de suite, on trouve des mesures.
00:40:04Les agriculteurs, ils sont là.
00:40:06Ils font un petit blocage.
00:40:08Mais ce n'est pas un...
00:40:09C'est juste un blocage.
00:40:10Mais oui, mais ce sont des gens trop bien élevés.
00:40:12Ils sont trop bien élevés.
00:40:13Et ils se font avoir.
00:40:14Vous savez, vous racoliez le salon de l'agriculture.
00:40:16Emmanuel Macron qui leur tape dans le dos.
00:40:18Et puis, il est trahi à Bruxelles.
00:40:20Mais pourquoi ?
00:40:21Parce que la voix de la France ne porte plus.
00:40:23À Bruxelles, c'est zéro.
00:40:25C'est zéro.
00:40:26La voix de la République, c'est la voix de la France.
00:40:28Marie Cochet, c'est la voix de la France.
00:40:29Et là...
00:40:30Apparemment, non.
00:40:32Non, mais la voix de Macron, effectivement, ne porte plus.
00:40:36Marie Cochet, c'est la voix de la France qui ne porte plus.
00:40:38Et cet accord du Mercosur, il a beau être en Argentine,
00:40:40il va au Brésil, il va au Chili, il va faire des claquettes.
00:40:43Mais non, on n'est pas, on n'est plus entendus.
00:40:46Donc les agriculteurs...
00:40:47Mais qu'est-ce qu'on fait alors ?
00:40:48Qu'est-ce qu'on fait si on n'est plus entendus ?
00:40:49Qu'est-ce qu'on fait ?
00:40:50Ils sont foutus, les agriculteurs ?
00:40:51C'est ce que vous êtes en train de dire ?
00:40:52Oui, oui.
00:40:53Vous êtes en train de dire, ils sont foutus.
00:40:59Et je finirai en une phrase.
00:41:00Il y a un rapport sénatorial qui date de deux ans.
00:41:01Et qui disait, il y a un tiers des produits importés,
00:41:04qu'ils soient transformés ou non transformés,
00:41:06que nos agriculteurs ne peuvent pas produire.
00:41:08Et bien la solution, on bloque.
00:41:10Voilà, c'est tout.
00:41:11On ne les laisse pas entrer.
00:41:12Je vous donne la parole.
00:41:13Dans un instant, on va voir.
00:41:14Parce qu'il y a aussi maintenant la récupération politique.
00:41:17Ce matin, on a vu Valérie Pécresse qui est allée sur un barrage.
00:41:19On a vu François-Xavier Bellamy.
00:41:21Ils sont tous allés sur des barrages en disant,
00:41:23je vous ai compris, pour parodier.
00:41:24Regardez.
00:41:26Les agriculteurs lancent l'acte 2 de leur mobilisation.
00:41:30Dès hier soir, ils étaient plusieurs dizaines
00:41:33à Vélizy-Villacoublé dans les Yvelines,
00:41:35affichant ce message.
00:41:37Macron, si tu vas à Rio, n'oublie pas tes péquenots.
00:41:40On considère que Macron, lui, nous considère comme des péquenots.
00:41:45C'est pour ça qu'il doit se positionner
00:41:48vis-à-vis de ces sujets d'accord du Mercosur.
00:41:51Valérie Pécresse, la présidente de la région Île-de-France,
00:41:54plus grande terre agricole du pays, s'est entretenue avec eux.
00:41:57Oui, il y a eu un changement de gouvernement.
00:41:59La mise en place, ils sont entrés dans les dossiers.
00:42:01Maintenant, nous, on veut aller au bout des dossiers.
00:42:03Qu'est-ce qu'on va donner à manger à nos enfants demain ?
00:42:05On est tous quasiment parents ici.
00:42:08Qu'est-ce qu'on va leur donner ? Quelle image on donne ?
00:42:11Le paradoxe, c'est que l'Europe qui a été conçue
00:42:13pour protéger l'agriculture européenne
00:42:15est en train de l'abrader avec le Mercosur,
00:42:17ce qui est hallucinant.
00:42:18Valérie Pécresse a exhorté le Premier ministre Michel Barnier
00:42:21à bloquer cet accord avec les pays du Mercosur.
00:42:24Hier soir, tous réclamés de pouvoir jouer à armes égales
00:42:27avec leurs homologues sud-américains.
00:42:29Selon le chef de file des Républicains au Parlement européen,
00:42:32c'est l'avenir de notre sécurité alimentaire qui est en jeu.
00:42:36On ne peut pas dire aux agriculteurs français
00:42:39qu'après leur avoir imposé un agenda de contraintes,
00:42:41de normes de charges,
00:42:43qu'aucune autre agriculture au monde ne respecte.
00:42:45On va les mettre en concurrence avec les agriculteurs d'Amérique du Sud
00:42:48qui ne respectent aucune de nos règles.
00:42:50Pour maintenir la pression sur le gouvernement,
00:42:52les agriculteurs préviennent
00:42:54les séries d'actions pourraient se multiplier jusqu'à Noël.
00:42:57Paul-Antoine, ça vous fait ragir de voir les politiques sur le terrain ?
00:43:01Valérie Pécresse, je ne vais pas tirer sur l'ambulance.
00:43:03Je ne suis pas sûr que ce soit une ambulance en même temps.
00:43:05Si, si.
00:43:06Ah bon, d'accord.
00:43:07Même pas 50% de la population.
00:43:09En revanche, François-Xavier Bellamy,
00:43:11moi je me souviens des débats pour les européennes,
00:43:13il nous expliquait qu'il faut que les LR
00:43:15soient le plus important en nombre de députés
00:43:18parce qu'ils sont dans le PPE,
00:43:20qui est le premier groupe au Parlement européen
00:43:22et dont Madame van der Leyen est membre.
00:43:24Et il disait, en ayant une grosse délégation française derrière moi,
00:43:28derrière François-Xavier Bellamy,
00:43:30on pourra discuter avec Madame van der Leyen.
00:43:32Et là, il est en train d'expliquer aux agriculteurs
00:43:34qu'en fait, il est en opposition avec Madame van der Leyen.
00:43:37Donc là, je ne comprends pas.
00:43:38Il disait l'inverse il y a huit mois.
00:43:40Ça vous surprend ?
00:43:41Ben non.
00:43:42Voilà.
00:43:43Michel Fayad.
00:43:44Moi j'ai l'impression qu'en fait,
00:43:46Macron et van der Leyen jouent à bon flic, mauvais flic.
00:43:48Et en réalité, ils sont d'accord sur l'essentiel.
00:43:51Ils sont d'accord pour faire ça d'accord avec le maire Caussure.
00:43:54Sinon, on ne voit pas pourquoi est-ce que les agriculteurs
00:43:57seraient trahis justement chaque quelques mois.
00:43:59On dit que la négociation a duré 15 ou 20 ans.
00:44:01Donc ça veut dire que ça fait 15 ou 20 ans
00:44:04qu'on est en train de se moquer des agriculteurs
00:44:06et qu'on n'a rien fait pour eux.
00:44:08Donc à un moment donné,
00:44:09il faut dire la vérité aux agriculteurs.
00:44:12Il faut leur dire quoi ? Qu'ils vont mourir ?
00:44:14Non.
00:44:15Il faut dire la vérité en fait.
00:44:16C'est-à-dire qu'il faut que Macron assume qu'il est contre eux
00:44:18pour qu'eux, de leur côté, réagissent en...
00:44:22Ça veut dire quoi ?
00:44:23Ça veut dire que la solution pour les agriculteurs,
00:44:24je pense que vous êtes à peu près tous d'accord ?
00:44:26Aujourd'hui, c'est tout bloqué.
00:44:27C'est tout bloqué.
00:44:28Il faut tout bloquer.
00:44:29Ah oui ?
00:44:30Oui, parce qu'en réalité, ça fait 15 ou 20 ans qu'ils manifestent
00:44:33et ça ne mène à rien.
00:44:34Donc à un moment donné, il faut...
00:44:35Mais ce n'est pas parti pour ça quand vous voyez ce matin.
00:44:37Vous voyez, c'est quand même très gentillé ce matin.
00:44:40Honnêtement, moi je commence à avoir des messages
00:44:42qui sont un peu à flop ce matin.
00:44:43Il ne se passe rien.
00:44:44Ça ne bouge pas.
00:44:45Il y a des travaux dans les champs.
00:44:46Alors qu'on nous l'entendait.
00:44:47J'ai rencontré des agriculteurs.
00:44:48Il y a encore des travaux dans les champs.
00:44:50Ils le disent tous.
00:44:51Mais quand ça sera fini, je pense que...
00:44:52Et on peut espérer.
00:44:53Mais ça fait 33 ans.
00:44:55Pourquoi je dis 33 ans ?
00:44:56Parce que la jeunesse de l'histoire, c'est 1992.
00:44:59Quand, sous pression des Américains,
00:45:01on a réformé la politique agricole commune
00:45:03et on a mis fin au prix garanti.
00:45:05Et à partir de ce moment-là, on a enclenché la machine
00:45:08et on en est là.
00:45:09Parce que Mme Pécresse, comme M. Macron,
00:45:11ce sont des mondialistes.
00:45:12Ils ont la même vision.
00:45:13Ils sont pour le libre-échange.
00:45:15Nous, on est souverainistes.
00:45:16On est patriotes.
00:45:17On préfère privilégier les circuits courts
00:45:19et la commande publique, par exemple,
00:45:21pour les produits agricoles français.
00:45:22Il y a des solutions.
00:45:23C'est pour ça que je vous disais ça, Jean-Marc Morandini.
00:45:25Il y a des solutions.
00:45:26Il faut juste avoir la volonté politique
00:45:27de vouloir les appliquer.
00:45:28Ce qui est intéressant...
00:45:29Allez-y, Dylan Salamane.
00:45:30Moi, je voudrais qu'on revienne juste sur
00:45:31il faut tout bloquer.
00:45:32Parce que c'est ce que vous dites.
00:45:33Il faut bloquer le pays.
00:45:34On va juste écouter.
00:45:35Après, vous réagirez peut-être.
00:45:36Il y a des limites.
00:45:43Je leur ai indiqué qu'il y a trois limites.
00:45:45Pas d'atteinte aux biens.
00:45:46Pas d'atteinte à plus forte raison aux personnes.
00:45:48Et pas d'enquistement.
00:45:50Pas de blocage durable.
00:45:52Parce que sinon, ce sera tolérance zéro.
00:45:54Ça veut dire que vous déblairez les routes
00:45:55si jamais les agriculteurs les bloquent ?
00:45:57S'il y a un blocage durable, un enquistement,
00:45:59nous n'hésiterons pas à mobiliser les forces mobiles
00:46:02pour qu'on puisse assumer la liberté de circulation.
00:46:05Voilà.
00:46:06Et là, il y a une menace, Ilan Slamas.
00:46:07C'est attention.
00:46:08Si vous bloquez, nous, on envoie les forces de l'ordre.
00:46:11Le ministre de l'Intérieur est cohérent.
00:46:12Le respect de la loi pour tous.
00:46:13Il est dans son rôle.
00:46:14Maintenant, ce que je voudrais quand même dire,
00:46:16c'est que je ne suis pas spécialiste des questions agricoles,
00:46:18mais je connais bien les questions institutionnelles
00:46:19et notamment européennes.
00:46:20Ça fait depuis 1999 que le Mercosur est sur la table
00:46:22et ça n'a toujours pas avancé.
00:46:23Pourquoi ? Parce que la France bloque.
00:46:24Pour le dire aussi, la France bloque depuis des années
00:46:26et il faut dire aussi qu'au niveau européen,
00:46:28ils n'en peuvent plus de la France.
00:46:29Donc nous, on a l'impression que, si vous voulez,
00:46:36les dirigeants français bloquent ça
00:46:37et ils n'en peuvent plus des Français des autres pays européens.
00:46:39Donc je pense que les chefs d'État font ce qu'il faut.
00:46:41Ils pourront faire plus.
00:46:42Mais le problème, il est institutionnel.
00:46:44Le problème, il est européen.
00:46:45Vous avez dit que c'est la voix d'Emmanuel Macron.
00:46:47Moi, je pense aussi que c'est la voix de la France.
00:46:48Institutionnellement, l'Union Européenne s'apprête à contourner la France
00:46:51et quel que soit le chef d'État.
00:46:52Ce serait pareil avec Marine Le Pen, avec n'importe qui,
00:46:55Jean-Luc Mélenchon.
00:46:56Vous voyez, aujourd'hui, la France ne pèse plus
00:46:57parce que la Constitution et les textes européens
00:46:59font qu'on peut contourner la France.
00:47:02Le problème de ce que vous dit Dylan Slama, c'est que j'en reviens.
00:47:05Moi, je le dis un peu plus directement.
00:47:08Peut-être que vous êtes tous en train de m'expliquer
00:47:09que les agriculteurs sont foutus.
00:47:10Moi, c'est un peu ce que je dis.
00:47:11Alors, il y a des élus ici, peut-être que vous ne pouvez pas le dire.
00:47:13Mais moi, effectivement, je ne suis pas élu, je ne fais pas de politique.
00:47:15Il faut qu'ils changent de métier.
00:47:16C'était, il faut qu'ils changent de métier dans ce cas-là.
00:47:18C'est déjà le cas.
00:47:19On est passé de 1 million d'agriculteurs à 200-300 000.
00:47:20Donc c'est déjà le cas.
00:47:21Ce n'est pas qu'ils vont mourir, c'est qu'ils sont en train de mourir.
00:47:32Les agriculteurs sont perdus.
00:47:34Pour tempérer un peu ce que vous dites,
00:47:35il y a des élections qui se sont déroulées en Europe.
00:47:37Vous l'avez sans doute observé.
00:47:38Et il y a des mouvements...
00:47:39Le Parlement.
00:47:40Non mais...
00:47:41On ne joue pas au Parlement tout ça.
00:47:42Ah ben non.
00:47:43C'est le Conseil des ministres qui est issu du Conseil européen.
00:47:46Après, ça tombe en pluie.
00:47:48Et vous avez observé qu'il y a quand même des mouvements
00:47:50qui sont proches de nos idées, qui accèdent au pouvoir.
00:47:52Donc peut-être qu'à terme...
00:47:54Mais vous ne pourriez rien faire.
00:47:55Qu'est-ce que vous feriez ?
00:47:56Vous changeriez le pouvoir ?
00:47:57On change l'Union européenne de l'intérieur.
00:47:59Il y a des commissaires européens qui négocient.
00:48:01Attendez, ils ont un mandat.
00:48:02C'est le Conseil européen.
00:48:03C'est-à-dire que c'est les chefs d'État et de gouvernement des 27
00:48:05qui leur ont donné mandat et qui, de temps en temps,
00:48:07vérifient ce qu'ils font.
00:48:08Et là, malheureusement, il y a une majorité qui leur dit
00:48:10qu'il ne faut pas continuer comme ça.
00:48:11Donc on pourra changer l'Europe de l'intérieur.
00:48:13La question c'est que peut faire Emmanuel Macron face à tout ça.
00:48:15On l'a vu juste avant de partir.
00:48:16Il a fait la déclaration à l'américaine devant son avion
00:48:18avec les moteurs qui tournaient,
00:48:19comme on le fait aux États-Unis.
00:48:21Et il a dit, dans l'État actuel,
00:48:23C'est non, il l'a bien dit.
00:48:24Dans l'État actuel, ça ne veut pas dire qu'il ne s'ignorera pas.
00:48:26Gauthier Lebret, bonjour.
00:48:27Merci d'être avec nous, journaliste politique CNews.
00:48:29Franchement, question simple.
00:48:31Est-ce qu'Emmanuel Macron peut vraiment bloquer le Mercosur ?
00:48:35Seul, non.
00:48:36Il a besoin des alliés au sein de l'Union européenne
00:48:38pour s'y opposer.
00:48:40Et puis, est-ce qu'Emmanuel Macron peut
00:48:42et est-ce qu'Emmanuel Macron veut réellement ?
00:48:44Parce que bloquer le Mercosur en l'État, très bien.
00:48:48Mais qu'est-ce qu'il veut changer,
00:48:49si ce n'est des dispositions à la marge
00:48:51avec des clauses miroirs,
00:48:53c'est-à-dire de la réciprocité
00:48:55entre les pays de l'Amérique latine et la France.
00:48:58Mais ce traité de libre-échange,
00:49:00il en convient dans l'esprit.
00:49:03C'est-à-dire que demain,
00:49:05au sein de l'Union européenne et en France,
00:49:08seront déversés des produits,
00:49:11des millions de produits,
00:49:13notamment provenant de l'élevage,
00:49:15venant d'Amérique latine,
00:49:16qui ne respectent absolument pas
00:49:18les mêmes normes que les normes françaises et européennes.
00:49:23Et qui sont, en plus, ces produits,
00:49:25justement, produits à moindre coût,
00:49:27donc qui sont vendus moins cher
00:49:29que les produits français.
00:49:31Ça, c'est ce qui est pour le Mercosur.
00:49:34Mais quand vous écoutez les accentuateurs
00:49:36sur les points de blocage,
00:49:38ils vous parlent aussi de l'Ukraine.
00:49:39Ça, c'est le sujet tabou par excellence
00:49:41en raison du conflit russo-ukrainien.
00:49:44Mais vous avez déjà l'esprit du Mercosur
00:49:47avec l'Ukraine.
00:49:48C'est-à-dire que des taxes douanières
00:49:50qui n'existent plus.
00:49:51Et résultat,
00:49:52vous avez 4 millions tous les ans
00:49:54de poulets ukrainiens
00:49:55qui sont déversés sur le marché français.
00:49:57Et qui, pareil,
00:49:58on en revient toujours au même problème.
00:50:00Mais c'est pour vous montrer
00:50:01que le principe ne dérange pas Emmanuel Macron.
00:50:04Des poulets produits à moindre coût,
00:50:06donc vendus, évidemment,
00:50:07beaucoup moins cher,
00:50:08avec des normes
00:50:09qui ne respectent absolument pas
00:50:11les normes françaises.
00:50:12Donc, c'est déjà le cas.
00:50:13Demain, ça sera le cas
00:50:14avec l'Argentine, le Brésil.
00:50:15Mais c'est déjà le cas
00:50:16aujourd'hui avec l'Ukraine.
00:50:17Donc, même dans ce qui fait la moelle
00:50:21du Mercosur,
00:50:22Emmanuel Macron ne s'y oppose pas.
00:50:24Il peut réclamer 2-3 clauses miroir,
00:50:262-3 clauses de réciprocité.
00:50:28Mais il est déjà là, le Mercosur.
00:50:30Donc, même Emmanuel Macron,
00:50:31il n'a pas envie de s'y opposer
00:50:32plus que ça,
00:50:33malgré ce qu'il nous fait croire.
00:50:34– Et donc, ça veut dire quoi ?
00:50:35C'est du cinéma,
00:50:36tout ce qui est en train de se passer ?
00:50:37– Du cinéma, alors non.
00:50:39Parce qu'il y a une crise
00:50:41qui est en train de prendre.
00:50:42Emmanuel Macron voit ça.
00:50:43En plus, évidemment,
00:50:44elle se déclenche
00:50:46au moment où il fait l'Argentine et le Brésil.
00:50:49Donc, il y a une inquiétude
00:50:51qui n'est pas feinte,
00:50:52qui n'est pas jouée
00:50:53du côté de la présidence de la République.
00:50:56Mais qu'est-ce qu'il va faire
00:50:57si ce n'est temporiser ?
00:50:58Déjà, il a temporisé
00:50:59depuis un petit moment, Emmanuel Macron.
00:51:01Il faut quand même savoir une chose,
00:51:02c'est que l'Allemagne est ultra favorable,
00:51:04les dirigeants allemands sont ultra favorables
00:51:06à se traiter de Mercosur.
00:51:08Comme la présidente
00:51:09de la Commission européenne,
00:51:10Ursula von der Leyen,
00:51:11qui met la pression pour accélérer.
00:51:13Ursula von der Leyen,
00:51:14ça ne vous a pas échappé,
00:51:15qui est allemande,
00:51:16ancienne ministre de la Défense allemande.
00:51:18Et là, on peut se poser la question,
00:51:19Ursula von der Leyen,
00:51:20elle pense d'abord aux intérêts
00:51:21de l'Union européenne
00:51:22ou aux intérêts de l'Allemagne, évidemment.
00:51:25Donc, il y a une inquiétude
00:51:26au sommet de l'État, c'est certain.
00:51:27Mais enfin, depuis un an,
00:51:28qu'est-ce qui a changé ?
00:51:29Depuis le Salon de l'agriculture,
00:51:30Emmanuel Macron voulait organiser,
00:51:32du moins son entourage,
00:51:33un débat avec les soulèvements de la terre.
00:51:34Pas grand-chose,
00:51:35si ce n'est le ministre de l'Agriculture.
00:51:37On est passé de Marc Fesneau
00:51:39à Annie Gennevard.
00:51:40Mais le quotidien des agriculteurs,
00:51:41il a changé en quoi ?
00:51:43En rien.
00:51:44Il demande toujours la même chose.
00:51:45On se souvient de Gabriel Attal
00:51:48qui était sur ses bottes de paille
00:51:50au sein d'une ferme
00:51:51et qui a dit, en gros,
00:51:52vous allez voir ce que vous allez voir.
00:51:54Tout ça, c'était du flan,
00:51:55pour le dire clairement.
00:51:57Alors ça, pour le coup,
00:51:58c'était du cinéma, vous voyez, Jean-Marc.
00:51:59Ça, pour le coup,
00:52:00cette mise en scène avec une botte de foin
00:52:02pour montrer que Gabriel Attal
00:52:04n'est pas un Parisien déconnecté
00:52:06de la ruralité,
00:52:07ça, c'était du pur cinéma.
00:52:09Et ils n'ont strictement rien vu,
00:52:10les agriculteurs.
00:52:11Il suffit de leur tendre le micro.
00:52:13Ils ne vivent toujours pas dignement
00:52:14d'un travail très compliqué
00:52:16qui mériterait...
00:52:17Et tout le monde augmente les marges,
00:52:18en fait, sur le dos des agriculteurs.
00:52:19Les grandes surfaces,
00:52:20les coopératives,
00:52:21mais pas les agriculteurs.
00:52:22Eux, ils vivent moins bien qu'avant
00:52:23quand les autres vivent mieux.
00:52:24C'est ça qui est insupportable.
00:52:25Merci beaucoup, Gauthier Lebret,
00:52:26pour cette analyse.
00:52:27Michel Fayot, vous vouliez ajouter un mot ?
00:52:29Oui, je voulais juste dire une chose,
00:52:30c'est que j'ai entendu ce matin
00:52:31sur une autre chaîne...
00:52:33Très mauvais choix.
00:52:35Mais c'était une interview de Leclerc
00:52:37qui disait qu'en fait,
00:52:38il était écarté des négociations
00:52:40pour le Mercosur,
00:52:42et que Leclerc, Carrefour et Intermarché
00:52:44sont contre l'accord du Mercosur,
00:52:47avec le Mercosur.
00:52:48Et donc, ce qui est intéressant,
00:52:50c'est de voir que les supermarchés
00:52:51sont du côté des agriculteurs.
00:52:53Les agriculteurs sont...
00:52:54Ce que je ne comprends pas...
00:52:55Excusez-moi.
00:52:56Non, mais ce qui est intéressant,
00:52:57c'est que les supermarchés sont contre,
00:52:58les agriculteurs sont contre.
00:52:59Le gouvernement nous dit qu'il est contre,
00:53:01donc pourquoi ça passe ?
00:53:02Non, mais bien sûr...
00:53:03Qui dirige la France ?
00:53:04Non, mais bien sûr, sauf qu'au niveau...
00:53:06Vous vous rendez compte de ce qu'on a envie de dire ?
00:53:09C'est l'Allemagne qui a détruit le nucléaire français,
00:53:13on avait l'énergie la moins chère,
00:53:15on avait l'énergie la plus propre d'Europe,
00:53:17et l'Allemagne l'a détruite.
00:53:18L'Allemagne détruit la France.
00:53:19Seulement, on a un couple franco-allemand
00:53:21qui existe, on ne sait pas pourquoi,
00:53:23et dans ce couple franco-allemand,
00:53:26la France se fait tromper systématiquement.
00:53:28Mais ce que je voulais dire,
00:53:29c'est que les supermarchés
00:53:31peuvent user d'un lobbying au niveau européen
00:53:33pour imposer un refus des accords avec le Mercosur.
00:53:36Pas seulement la France en tant qu'État,
00:53:38mais il peut y prendre un lobbying.
00:53:39Oui, mais le seul problème,
00:53:40c'est que c'est de la viande moins chère,
00:53:41des produits moins chers,
00:53:42ils en ont besoin.
00:53:43Il faut dire la vérité,
00:53:44parce qu'il y a le discours,
00:53:45et il y a après la réalité.
00:53:47Leclerc, c'est pour une autre raison,
00:53:49c'est qu'il dit qu'il ne respecte pas les accords de Paris.
00:53:51Lui, il met ça sur le côté écolo-environnemental.
00:53:54Je vois qu'on arrive à la pause,
00:53:56alors je vais faire vite.
00:53:57Je comprends, on a un agriculteur,
00:53:59je comprends pendant l'instant.
00:54:00Vous avez entièrement raison,
00:54:01et vous parliez de ce couple franco-allemand.
00:54:03Moi, j'ai été journaliste de très longues années,
00:54:04j'ai couvert des sommets européens,
00:54:06et nos collègues allemands venaient nous voir
00:54:08en nous disant,
00:54:09mais c'est quoi ce couple franco-allemand ?
00:54:10Ça n'existe même pas en traduction
00:54:12dans les médias allemands.
00:54:14Il n'y a que la France
00:54:15qui s'est fait enfumer avec cette expression,
00:54:17et vous avez raison,
00:54:18les Allemands, ils défendent les intérêts allemands,
00:54:20mais après tout, qui pourrait le reprocher ?
00:54:21Et ils ont flingué notre nucléaire,
00:54:23vous avez entièrement raison,
00:54:24et là, oui, pour exporter les voitures,
00:54:26on va flinguer notre agriculture,
00:54:28et c'est l'histoire qui continue.
00:54:29On va avoir un agriculteur,
00:54:30on l'aura juste après la pause,
00:54:31c'est plus simple,
00:54:32parce qu'autrement on va trop déborder,
00:54:33parce que j'ai envie qu'il nous explique ce qui se passe.
00:54:35Après la pause,
00:54:36on parlera également de Bruno Rotailleau encore,
00:54:38qui voudra interdire la grève aux heures de pointe.
00:54:40On parle de ce qui va se passer cet été,
00:54:41et puis ensuite,
00:54:42on parlera de l'affaire Palmade,
00:54:44parce qu'il n'y a non pas du procès lui-même,
00:54:47mais de cette affaire concernant le bébé
00:54:49qui était dans le ventre de sa maman,
00:54:51et qui est mort.
00:54:52Si on a l'agriculteur,
00:54:53on le prend maintenant,
00:54:56Vial Montel,
00:54:57qui est en direct avec nous,
00:54:58éleveur de bovins dans le Cantal.
00:54:59Bonjour Cédric.
00:55:01Bonjour.
00:55:02Merci beaucoup d'être en direct avec nous Cédric.
00:55:04On voit la mobilisation qui a lieu depuis ce matin.
00:55:07Vous espérez vraiment que cette fois,
00:55:09vous n'allez pas vous faire rouler,
00:55:11comme la première fois ?
00:55:13Non, j'espère rien du tout.
00:55:15C'est bien pour ça que de toute façon,
00:55:17moi je n'irai très peu sur les manifestations,
00:55:19puisque déjà cet hiver,
00:55:20on est rentré la queue entre les jambes,
00:55:21et là je pense que ça sera pareil.
00:55:22Là ce qui se passe,
00:55:23c'est qu'il y a les élections chambres,
00:55:25c'est qu'il y a des marches de mire pour tout le monde,
00:55:26et que tout le monde essaie de tirer la couverture vers soi.
00:55:30Mais bon, il faut bien faire quelque chose
00:55:32contre le Mercosur,
00:55:33parce que ça, ça va vraiment nous pénaliser nous.
00:55:36Mais j'ai peu d'espoir,
00:55:37vraiment très peu.
00:55:38Visiblement, vous êtes dans votre tracteur,
00:55:40ça veut dire quoi ?
00:55:41Ça veut dire que vous ne vous mobilisez pas ?
00:55:44Non, je suis en train de travailler.
00:55:46L'hiver arrive rapidement dans le Cantal,
00:55:48et on est en train de rentrer les animaux dans les bâtiments.
00:55:50Mais vous regardez comment le mouvement
00:55:53qui est en train de naître,
00:55:54j'ai l'impression que vous le regardez en vous disant
00:55:56qu'ils vont s'agiter,
00:55:57tout ça pour rien.
00:55:58On est foutus, c'est ça ?
00:56:00On est foutus non,
00:56:01mais je vous dis, cet hiver,
00:56:03comme beaucoup,
00:56:04j'ai été déçu.
00:56:05On avait un mouvement inédit,
00:56:07asyndical,
00:56:08et finalement,
00:56:10les syndicats ont récupéré le truc,
00:56:11c'est normal.
00:56:12Mais on est tous rentrés chez nous avec rien.
00:56:14Et aujourd'hui, rien n'a changé pour nous.
00:56:16Donc, je ne vois pas bien
00:56:18que ça va changer une nouvelle fois.
00:56:20Ça veut dire que vous ne vous mobiliserez pas non plus
00:56:22dans les jours qui viennent ?
00:56:24Je vais voir,
00:56:25mais pas sous la bannière FNSA, toujours.
00:56:28Oui, oui, ça après,
00:56:30c'est les guerres entre syndicats.
00:56:32Mais moi, ce qui me surprend,
00:56:34c'est votre réaction,
00:56:36et je la comprends en même temps,
00:56:37en disant on s'est fait rouler une première fois,
00:56:39on va sans doute se faire rouler encore.
00:56:41Moi, j'ai du boulot sur mes terres,
00:56:43donc voilà, ça ne sert à rien d'aller perdre du temps
00:56:45à faire ça.
00:56:46Ça veut dire que pour vous,
00:56:47le mercosur va être signé,
00:56:48Emmanuel Macron, vous ne lui faites pas confiance,
00:56:50le gouvernement, vous ne lui faites pas confiance,
00:56:52et les syndicats, pas vraiment non plus ?
00:56:56Je fais confiance à Michel Barnier,
00:56:58c'est quelqu'un qui est issu de nos zones rurales,
00:57:00et lui, je peux lui faire confiance.
00:57:02Macron, c'est une chose,
00:57:03je ne lui fais pas trop confiance,
00:57:05et les syndicats, je n'en sais rien.
00:57:06Moi, je vois qu'il y a les élections au charme
00:57:08en ligne de mire, encore une fois.
00:57:09Après, ce qu'il faudrait faire,
00:57:10mais encore une fois, c'est facile à dire,
00:57:12en ce moment, on n'a pas le temps,
00:57:13c'est monter à Bruxelles,
00:57:15c'est à Bruxelles que les décisions vont se prendre.
00:57:17On peut bien mâcher quatre panneaux chez nous,
00:57:18ça ne changera rien que d'ailleurs.
00:57:19Et il faudrait être solidaire
00:57:22et aller à Bruxelles, c'est tout.
00:57:23Alors en ce moment, comme je vous dis,
00:57:24ce n'est pas facile,
00:57:25on est tous en train de rentrer nos animaux,
00:57:26préparer nos bâtiments,
00:57:27passer une course contre le monde pour nous.
00:57:29Donc, ce n'est pas facile pour les éleveurs
00:57:30de se mobiliser sur une longue durée,
00:57:32en ce moment.
00:57:33Mais moi, je ne suis pas très confiant,
00:57:35honnêtement.
00:57:36Cédric, puisque vous êtes dans votre acteur,
00:57:37vous n'avez pas entendu
00:57:38la première partie de l'émission,
00:57:39mais sur ce plateau, tout le monde disait,
00:57:41en gros, les agriculteurs sont trop gentils,
00:57:43la seule chose qui peut faire bouger les choses,
00:57:45c'est de bloquer vraiment la France,
00:57:46c'est de bloquer les routes.
00:57:49Autrement, allez, je le dis clairement,
00:57:50on va encore les prendre pour des couillons.
00:57:52Est-ce que vous êtes d'accord avec ça ?
00:57:55Oui, bien sûr.
00:57:57Mais ce n'est pas dans notre savoir-faire
00:58:00d'être virulents,
00:58:01ce n'est pas dans nos méthodes de tout bloquer.
00:58:05Moi, le premier, je n'aime pas emmerder les gens
00:58:06sur les routes,
00:58:07je n'aime pas les bloquer,
00:58:08ça me fait chier,
00:58:09c'est des gens comme nous qui bossent.
00:58:10Mais c'est vrai qu'on est trop tendres,
00:58:12ça, c'est sûr.
00:58:13Et on en voit d'autres
00:58:14qui, à chaque fois qu'ils lèvent le petit doigt,
00:58:15ils ont bien de cause.
00:58:16SNCF et compagnie,
00:58:17ils bloquent tout le monde,
00:58:18ils ont bien de cause.
00:58:19Mais nous, ça, on ne sait pas faire.
00:58:22Ce n'est pas dans notre ADN
00:58:23de faire chier les gens.
00:58:24Mais c'est sûr que c'est un problème.
00:58:26C'est ce que je disais, Cédric,
00:58:27en fait, les agriculteurs sont trop bien élevés.
00:58:29C'est des gens trop bien élevés
00:58:31et il y a un moment,
00:58:32quand on est trop bien élevé,
00:58:33on a du mal à se faire entendre.
00:58:34Merci beaucoup, Cédric,
00:58:35d'avoir été avec nous, éleveur de Mauvins,
00:58:36dans le Cantal.
00:58:37On fait la pause
00:58:38et justement, on parlera de la SNCF.
00:58:39Eux, ils vont faire rêve,
00:58:40ils vont bloquer,
00:58:41donc je pense qu'ils vont avoir tout ce qu'ils veulent
00:58:42juste avant Noël.
00:58:43Vous allez voir.
00:58:44A tout de suite, en direct sur CNews.
00:58:50Fin des blocages en Ile-de-France.
00:58:52Après avoir occupé une bonne partie de la N118
00:58:55au niveau de Vélizyville à Coublé,
00:58:57les agriculteurs lèvent le camp.
00:58:59Toutefois, ce n'est qu'un début,
00:59:00préviennent les paysans.
00:59:01Les blocages vont reprendre de plus belle
00:59:03dans le courant de la semaine.
00:59:05Le drame a rhumilié en Haute-Savoie
00:59:07un adolescent de 17 ans
00:59:09tué par balle hier en milieu d'après-midi
00:59:11dans une bagarre générale
00:59:12entre deux groupes de jeunes.
00:59:13Un autre, grièvement blessé,
00:59:14a dû être transporté en urgence absolue
00:59:16par hélicoptère.
00:59:18Et puis, entre vive émotion et débat sociétaux,
00:59:21sa mort a marqué la France.
00:59:22Cela va faire un an jour pour jour
00:59:24que Thomas, 16 ans, a été tué
00:59:25lors d'un bal de village à Crépole,
00:59:27dans la Drôme.
00:59:28Et depuis la semaine dernière,
00:59:29les hommages en mémoire de la jeune victime
00:59:31se multiplient.
00:59:3511h38 sur CNews.
00:59:36Merci d'être en direct avec nous.
00:59:37Vous l'avez entendu, en Ile-de-France,
00:59:38ces agriculteurs ont déjà levé leur barrage.
00:59:40Alors, peut-être qu'ils en feront d'autres
00:59:41dans les heures qui viennent.
00:59:42En revanche, du côté des trains,
00:59:44ça s'annonce compliqué,
00:59:45avec cette grève en particulier
00:59:47qui va avoir lieu quelques jours avant Noël.
00:59:49Et résultat, Bruno Rotaillot,
00:59:51qui était hier chez nos confrères de RTL,
00:59:53a expliqué qu'il fallait peut-être
00:59:55interdire la grève aux heures de pointe.
00:59:57C'est une de ses idées
00:59:58qu'il défend depuis longtemps
00:59:59quand il était député.
01:00:00Il a remis au goût du jour hier.
01:00:01Est-ce que c'est une bonne idée ?
01:00:02Écoutez-le.
01:00:04Les cheminots, c'est habituel,
01:00:05c'est routinier.
01:00:06C'est ce que j'appelle la gréviculture.
01:00:08J'avais déposé,
01:00:09lorsque j'étais président du groupe LR au Sénat,
01:00:12un texte qui a été voté,
01:00:14malheureusement, pas à l'Assemblée nationale,
01:00:15mais au Sénat,
01:00:16pour faire en sorte
01:00:17qu'on articule mieux
01:00:18la continuité des services publics
01:00:20et puis, justement,
01:00:21le droit constitutionnel pour manifester.
01:00:22Il interdisait, en fait,
01:00:23le droit de grève sur des...
01:00:24Qui interdisait...
01:00:25Pendant des périodes, oui.
01:00:26Pas pendant des périodes.
01:00:27Qui interdisait aux heures de pointe,
01:00:29le matin et le soir,
01:00:31justement, des grèves
01:00:33qui seraient intempestives.
01:00:35Voilà, Bruno Rotailleau
01:00:36veut donc interdire aux heures de pointe
01:00:37et Éric Ciotti, lui,
01:00:39veut interdire
01:00:40pendant les vacances scolaires,
01:00:41en particulier.
01:00:43L'Italie a dit non aux grèves
01:00:44pendant les vacances.
01:00:45Chez nos voisins,
01:00:46le droit de grève
01:00:47est lui aussi inscrit
01:00:48dans la Constitution,
01:00:49mais il a pu être réglementé
01:00:51pendant les fêtes de Noël,
01:00:53les vacances d'été,
01:00:54la Toussaint et à Pâques.
01:00:56Un modèle transalpin
01:00:57qui inspire nos politiques
01:00:58depuis des années
01:00:59et récemment, Éric Ciotti.
01:01:01Je souhaite une interdiction de grève
01:01:03durant la quinzaine de Noël,
01:01:04et lors des premiers et derniers jours
01:01:06des départs en vacances,
01:01:07et l'instauration d'un service minimum
01:01:09de 50%
01:01:10pendant les jours fériés.
01:01:12Pour interdire les droits de grève
01:01:13dans les transports
01:01:14pendant les vacances scolaires,
01:01:15il faut affronter
01:01:16plusieurs barrières juridiques,
01:01:18car il s'agit d'un droit constitutionnel.
01:01:20En cas de grève
01:01:21portant gravement atteinte
01:01:22à la continuité du service public
01:01:24ou aux besoins de la population,
01:01:26certains agents
01:01:27peuvent être réquisitionnés.
01:01:29Mais concernant les grèves
01:01:30des agents de la SNCF,
01:01:32elles ne rentrent pas
01:01:33dans ce cas de figure.
01:01:35Les services publics
01:01:36de transport de personnes
01:01:37ne correspondent pas
01:01:38aux besoins d'essentiels du pays.
01:01:39On peut limiter pour ces services publics
01:01:41le droit de grève,
01:01:43mais pas certainement
01:01:44l'interdire à certaines périodes.
01:01:46Du type force de l'ordre,
01:01:48du type protection civile
01:01:50ou protection des matières nucléaires,
01:01:53par exemple,
01:01:54on pourrait accepter
01:01:56une telle alimentation
01:01:57ou interdiction plutôt
01:01:58du droit de grève.
01:02:00Les syndicats de la SNCF
01:02:01ont déposé
01:02:02un préavis de grève illimité
01:02:04à partir du 11 décembre.
01:02:06Philippe Ballard
01:02:07et au Rassemblement national,
01:02:08vous êtes pour quoi ?
01:02:09Déjà, on peut faire appel
01:02:10à la raison dans un premier temps.
01:02:11Si la raison ne suffit pas,
01:02:13parce que là vous rappelez les dates,
01:02:14c'est le 19 décembre,
01:02:15il y a les vacances de Noël,
01:02:16on va tous se retrouver en famille.
01:02:18Ils font ça généralement aussi
01:02:19avant les vacances de Noël.
01:02:21Il faut passer
01:02:22à la vitesse supérieure
01:02:23si la raison l'emporte pas.
01:02:24C'est quoi la vitesse supérieure ?
01:02:25Encadré, là vous notiez,
01:02:26je le découvre,
01:02:27ce que propose
01:02:28notre allié Eric Ciotti.
01:02:30On peut réfléchir à des textes
01:02:31qui effectivement...
01:02:33Et Rotaillot dit
01:02:35pas les heures de pointe,
01:02:36Ciotti dit...
01:02:38En écoutant Rotaillot,
01:02:39j'ai pensé à Nicolas Sarkozy.
01:02:41Vous vous souvenez
01:02:42quand il avait dit
01:02:43maintenant,
01:02:44quand il y a une journée de grève
01:02:45dans les transports en commun ?
01:02:46On ne le verra plus.
01:02:47J'ai pu ce texte de loi
01:02:48présent à l'écrit,
01:02:49mais je ne sais pas
01:02:50ce qu'il y avait dedans.
01:02:51Visiblement,
01:02:52il n'était pas d'une grande efficacité.
01:02:53Mais pour répondre
01:02:54à votre question,
01:02:55oui, on appelle à la raison,
01:02:56mais si les syndicalistes
01:02:57ne l'entendent pas,
01:02:58il faudra peut-être
01:02:59passer par la voie légitime.
01:03:00Est-ce que c'est limiter
01:03:01le droit de grève,
01:03:02Maître Slama,
01:03:03que de dire, par exemple,
01:03:04pas de grève aux heures de pointe
01:03:05ou pas de grève à certaines dates ?
01:03:06Il y a des règles
01:03:07qui en gardent.
01:03:08Il faut que ça passe par la loi,
01:03:09voire même par la Constitution éventuellement.
01:03:10Le Conseil constitutionnel
01:03:11aurait peut-être
01:03:12à se prononcer là-dessus.
01:03:13Maintenant, il faut dire ce qui est,
01:03:14c'est à demi-mot
01:03:15quasiment la fin du droit de grève.
01:03:16Je veux dire, une grève...
01:03:17C'est un droit de grève encadré.
01:03:18Oui, mais une grève,
01:03:19si ça emmerde pas les gens,
01:03:20excusez-moi de le dire franchement,
01:03:21mais ça ne sert à rien.
01:03:22Vous voyez, une grève,
01:03:23si jamais ça ne bloque pas le pays,
01:03:24ça ne sert à rien.
01:03:25Vous voyez, c'est comme au Japon.
01:03:26Au Japon, quand ils font grève,
01:03:27ils mettent un bondeau sur le bras.
01:03:28Ils vont travailler,
01:03:29simplement, ils ont un bondeau
01:03:30autour du bras.
01:03:31Vous voyez, je fais grève,
01:03:32regardez, j'ai un bondeau.
01:03:33Tenez, monsieur.
01:03:34Voilà, si vous voulez,
01:03:35c'est une grève qui ne sert à rien.
01:03:36C'est ce qui sert à manifester sa colère.
01:03:37Mais vous disiez tout à l'heure
01:03:38que les agriculteurs,
01:03:39on ne les entendait pas beaucoup.
01:03:40Si jamais on se met à voir
01:03:41des grévistes,
01:03:42si vous voulez,
01:03:43qui vont travailler,
01:03:44je suis contre.
01:03:45Je dis juste qu'il faut dire
01:03:46les choses telles qu'elles sont.
01:03:47C'est une fin à demi-mot
01:03:48du droit de grève en France.
01:03:49Ça veut dire qu'on ne pourra plus
01:03:50emmerder les gens en faisant grève.
01:03:51Et si on n'emmerde pas les gens,
01:03:52faire grève, ça ne sert à rien.
01:03:53Paul-Antoine, vous avez entendu
01:03:54ce que dit Maître Slama.
01:03:55Le faire grève, c'est emmerder les gens.
01:03:56Les gens, c'est la seule façon
01:03:57pour que ça marche.
01:03:58Oui, je suis un peu d'accord.
01:03:59C'est le but de la grève.
01:04:00D'accord.
01:04:01On laisse faire le bordel.
01:04:02Alors, allons-y.
01:04:03Je ne suis pas d'accord avec ça.
01:04:04Ce que je dis,
01:04:05c'est que dans la sémantique,
01:04:06il a raison.
01:04:07Le but de la grève
01:04:08et le but d'un blocage
01:04:09quand vous bloquez une autoroute,
01:04:10c'est d'emmerder les gens.
01:04:11Sinon, ça ne marche pas.
01:04:12Ça, on est bien d'accord.
01:04:13D'ailleurs, ça pose un problème
01:04:14démocratique.
01:04:15C'est-à-dire qu'en France,
01:04:16les gens n'ont plus confiance
01:04:17dans les représentants,
01:04:18ils n'ont plus confiance
01:04:19dans les élections.
01:04:20Ils se disent, pour faire bouger
01:04:21les choses, il faut bloquer
01:04:22ou faire grève.
01:04:23Juste pour finir sur la SNCF,
01:04:24en fait, ce que la SNCF ne comprend pas,
01:04:25c'est qu'ils vont gagner.
01:04:26Parce que la SNCF,
01:04:28Les employés, la SNCF.
01:04:29Les employés, évidemment.
01:04:30Par contre,
01:04:31quand la SNCF va être privatisée,
01:04:32quand il va y avoir
01:04:33l'ouverture à la concurrence,
01:04:34ils vont tout perdre.
01:04:35C'est ça, la réalité.
01:04:36C'est que là, ils gagnent
01:04:37petit à petit,
01:04:38mais quand il va y avoir
01:04:39l'ouverture à la concurrence,
01:04:40ils vont tout perdre.
01:04:41Et juste pour finir,
01:04:42on nous parle d'écologie.
01:04:43Et l'écologie, c'est quelque chose
01:04:44évidemment d'important.
01:04:45Mais maintenant,
01:04:46que vont faire les gens,
01:04:47là, pour Noël ?
01:04:48Ils ne vont pas prendre
01:04:49le billet de train,
01:04:50parce que de toute façon,
01:04:51le billet de train,
01:04:52c'est de plus en plus cher.
01:04:54ne pas avoir
01:04:55une politique des transports
01:04:56vraiment cohérente.
01:04:57Michel Fayad,
01:04:58un mot là-dessus.
01:04:59Est-ce qu'il faut encadrer
01:05:00le droit de grève
01:05:01à la SNCF en particulier ?
01:05:02Moi, je pense que oui.
01:05:03Et je pense que la clé,
01:05:04c'est la réforme constitutionnelle.
01:05:05Sinon, ça va être bloqué.
01:05:06Et chaque année,
01:05:07on a les histoires
01:05:08de droit de grève de la SNCF.
01:05:09Chaque année,
01:05:10on a une loi sur l'immigration.
01:05:11Il est temps
01:05:12qu'il y ait certaines questions
01:05:13qui soient tranchées constitutionnellement,
01:05:14quitte à passer par le référendum.
01:05:15Il est temps de trancher
01:05:16et pas de reposer la question
01:05:17chaque année,
01:05:18comme vous disiez tout à l'heure
01:05:20Oui, c'est ça.
01:05:21On va faire des rediffs.
01:05:22On m'a remarqué,
01:05:23on partira en vacances.
01:05:24On va rediffuser l'émission.
01:05:25L'année dernière,
01:05:26on avait le même débat.
01:05:27Bon allez,
01:05:28on change totalement de sujet.
01:05:29On va vous parler
01:05:30de l'affaire Palmade.
01:05:31Alors, on ne parle pas du procès lui-même.
01:05:32Je voulais qu'on s'arrête un instant
01:05:33puisque ce procès
01:05:34va débuter mercredi
01:05:35sur l'avocat
01:05:36de la passagère
01:05:37qui a perdu son enfant
01:05:38qui était hier sur RTL.
01:05:39Et il a expliqué
01:05:40que sa cliente
01:05:41avait du mal à accepter
01:05:42que la justice
01:05:43considère que son bébé
01:05:44n'était rien
01:05:45car il n'était pas encore né.
01:05:47Alors, physiquement,
01:05:48elle va mieux.
01:05:49Elle va beaucoup mieux.
01:05:50Psychologiquement,
01:05:51elle est toujours
01:05:52tout aussi atteinte.
01:05:53C'est très compliqué.
01:05:54Elle doit gérer
01:05:55évidemment la perte
01:05:56de cet enfant
01:05:57qui allait naître
01:05:58et le fait
01:05:59que la justice,
01:06:00que l'État aujourd'hui
01:06:01ne reconnaît pas
01:06:02son enfant
01:06:03comme étant
01:06:04un enfant
01:06:05qui allait naître
01:06:06et donc,
01:06:07pour elle,
01:06:08elle considère
01:06:09que son enfant
01:06:10est quasiment considéré
01:06:11comme rien
01:06:12et c'est ça
01:06:13qui est le plus dur
01:06:14pour elle aujourd'hui.
01:06:15Maître Alexia Descamps,
01:06:16bonjour.
01:06:17Merci d'être en direct avec nous.
01:06:18Est-ce qu'un bébé
01:06:19à naître
01:06:20n'est rien
01:06:21juridiquement ?
01:06:22Juridiquement,
01:06:23ça dépend.
01:06:24Si le bébé avait respiré
01:06:25ne serait-ce que quelques secondes
01:06:26après l'accident,
01:06:27quand elle a couché,
01:06:31on aurait considéré
01:06:32que c'était un bébé,
01:06:33que c'était un être humain,
01:06:34en fait.
01:06:35Là, c'est considéré
01:06:36par la loi
01:06:37comme un fœtus
01:06:38même si ça peut paraître choquant.
01:06:41C'est toute la contradiction
01:06:42entre le droit et la morale.
01:06:43Les règles juridiques
01:06:44sont très claires
01:06:45sur la question.
01:06:46S'il est né mort,
01:06:47du moins s'il n'a pas respiré,
01:06:49il ne peut pas être considéré
01:06:50comme un être humain.
01:06:51C'est terrible pour les parents
01:06:52parce que les parents
01:06:53ont raconté depuis,
01:06:54par exemple,
01:06:55que c'était une petite fille
01:06:56qu'ils avaient choisi son prénom,
01:06:57elle devait s'appeler
01:06:58Soline Hazal,
01:07:00elle devait naître
01:07:01le 14 mai 2023,
01:07:02tout était prêt pour elle.
01:07:03On ne peut pas dire
01:07:04que c'est rien.
01:07:05Comment la loi
01:07:06peut dire que c'est rien ?
01:07:07J'ai vraiment du mal
01:07:08à comprendre là.
01:07:09La loi est très nette
01:07:10sur la question.
01:07:11On ne peut pas considérer
01:07:12que ce bébé
01:07:13était viable
01:07:15dans la mesure où
01:07:16on ne sait pas
01:07:17ce qu'il aurait pu se produire
01:07:18d'ici l'accouchement.
01:07:19Là, ça a été provoqué,
01:07:20effectivement,
01:07:21par l'accident
01:07:23de février 2023,
01:07:25mais la mort d'un enfant
01:07:27aurait pu être provoquée
01:07:28par autre chose.
01:07:29Tant qu'il n'est pas né
01:07:30et qu'il n'a pas respiré,
01:07:31on ne peut pas considérer
01:07:32que cet enfant
01:07:33est un être humain.
01:07:35Je sais que ça apparaît
01:07:36très choquant,
01:07:37mais il faut des règles
01:07:38très strictes d'encadrement
01:07:39pour ce genre de fait.
01:07:42Malheureusement,
01:07:43le lien de causalité
01:07:44entre l'accident
01:07:45et la mort de l'enfant
01:07:46est établi,
01:07:47mais l'enfant
01:07:48n'est pas considéré
01:07:49comme un enfant.
01:07:50Donc, on ne peut pas
01:07:51poursuivre ce réussitement.
01:07:52Vous, maître,
01:07:53en tant que femme,
01:07:54en plus,
01:07:55ça vous paraît normal
01:07:56que la loi
01:07:57soit faite comme ça ?
01:07:58D'ailleurs, je note,
01:07:59depuis tout à l'heure,
01:08:00vous en parlez,
01:08:01vous parlez de bébé,
01:08:02vous parlez d'enfant.
01:08:03Pour nous tous,
01:08:04c'est ça.
01:08:05À six mois,
01:08:06c'est un bébé,
01:08:07c'est un enfant.
01:08:08Je suis désolé.
01:08:09D'ailleurs,
01:08:10c'est pour ça que la loi,
01:08:12en fait,
01:08:13empêche l'avortement
01:08:14à six mois,
01:08:15parce qu'on considère
01:08:16que c'est un être humain.
01:08:17Alors, oui.
01:08:18Moi, en tant que mère,
01:08:19je vais vous répondre
01:08:20très sincèrement
01:08:21que je ne trouve pas ça
01:08:22tout à fait normal
01:08:23qu'on ne considère pas
01:08:24que ce soit un être humain,
01:08:25alors même qu'il est
01:08:26soi-disant,
01:08:27il pourrait vivre
01:08:28même après six mois,
01:08:29mais il faut bien
01:08:30établir des règles.
01:08:31Et si on n'établit pas
01:08:32des règles,
01:08:33ça va être sujet
01:08:34à des débordements.
01:08:35Donc, il faut bien
01:08:36fixer certaines limites
01:08:37et certains délais.
01:08:38Est-ce qu'elles sont bonnes,
01:08:39ces règles ?
01:08:40Est-ce qu'elles sont bonnes,
01:08:41ces règles ?
01:08:42C'est des questions
01:08:43très personnelles.
01:08:44Moi, en tant qu'avocat,
01:08:45je les trouve logiques.
01:08:46En tant qu'être humain,
01:08:47mère, moi-même,
01:08:48je les trouve
01:08:49moins logiques.
01:08:50Vous les trouvez logiques
01:08:51en tant qu'avocate ?
01:08:52Ça, ça m'intéresse.
01:08:53Pourquoi c'est logique ?
01:08:54Oui.
01:08:55Parce que,
01:08:56comme je vous le dis,
01:08:57il faut savoir encadrer.
01:08:58Il faut savoir
01:08:59fixer des limites
01:09:00et savoir où est-ce qu'on va,
01:09:01à quel moment
01:09:02on va considérer
01:09:03que c'est un homicide
01:09:04involontaire ou pas.
01:09:05Là,
01:09:06l'enfant était mort.
01:09:07Enfin, l'enfant
01:09:08était mort,
01:09:10Excusez-moi,
01:09:11je ne suis pas juriste
01:09:12du tout,
01:09:13mais est-ce qu'on ne peut pas
01:09:14se dire simplement,
01:09:15règle très simple,
01:09:16si l'enfant est viable,
01:09:17s'il est mort,
01:09:18si on le tue,
01:09:19c'est un homicide
01:09:20volontaire.
01:09:21Eh bien non.
01:09:22À partir du moment
01:09:23où il est viable.
01:09:24Aux yeux de la loi,
01:09:25il n'est pas viable.
01:09:26Pourtant, il est.
01:09:27Aux yeux de la médecine,
01:09:28à 6 mois,
01:09:296-7 mois,
01:09:30il commence
01:09:31à être viable.
01:09:32La médecine,
01:09:33mais il y a beaucoup
01:09:34de problèmes
01:09:35qui peuvent intervenir
01:09:36d'ici l'accouchement.
01:09:37Il y a malheureusement
01:09:38beaucoup de femmes
01:09:39qui perdent leur enfant
01:09:40sans raison aucune.
01:09:41Le coeur s'arrête
01:09:42avant l'accouchement.
01:09:43Ça peut arriver.
01:09:44Donc, il faut considérer
01:09:45que s'il n'a pas respiré,
01:09:46eh bien,
01:09:47il n'était pas viable.
01:09:48Donc, c'est un peu
01:09:49le serpent qui se met
01:09:50dans la queue.
01:09:51Je suis d'accord avec vous.
01:09:52Mais il faut bien fixer
01:09:53des délais
01:09:54et des limites.
01:09:55Merci beaucoup.
01:09:56Merci beaucoup, maître.
01:09:57Merci de nous avoir expliqué
01:09:58la loi.
01:09:59J'ai bien compris,
01:10:00ce n'est pas votre avis,
01:10:01c'est la loi
01:10:02que vous nous expliquez.
01:10:03On a notre avocat,
01:10:04maître Dylan Slama.
01:10:05Ça vous paraît stupide
01:10:06ce que je dis,
01:10:07mais quand on dit
01:10:08que l'enfant est viable
01:10:09dans le ventre de sa maman,
01:10:10on peut considérer
01:10:11que c'est un être humain ?
01:10:12Humainement,
01:10:13c'est très compréhensible.
01:10:14Mais encore une fois,
01:10:15vous dites à partir de 6 ans
01:10:16qu'il est viable.
01:10:176 mois, 6 mois, 6 mois.
01:10:18J'ai dit quoi, 6 ans ?
01:10:19Vous dites à partir de 6 mois
01:10:20de grossesse ?
01:10:21Je ne sais pas.
01:10:22Il faut que ce soit
01:10:23des médecins qui le fixent.
01:10:24Admettons qu'on dit ça
01:10:25et vous feriez quoi
01:10:26pour la mère
01:10:27qui a 5 mois et 3 semaines ?
01:10:28Alors, on dit 5 mois
01:10:29et 3 semaines,
01:10:30vous feriez quoi
01:10:31pour 5 mois et 4 mois ?
01:10:32Non, mais c'est viable
01:10:34Je vous l'explique la limite.
01:10:35Oui, mais alors,
01:10:36à ce moment-là,
01:10:37ça peut être au bout
01:10:38d'un mois de grossesse.
01:10:39Non, mais viable,
01:10:40c'est pas viable.
01:10:41C'est des débats scientifiques
01:10:42qui ne sont pas tranchés.
01:10:43C'est des débats médicaux
01:10:44qui ne sont pas tranchés
01:10:45où il n'y a pas de réponse
01:10:46et il n'y a pas de ligne
01:10:47d'application.
01:10:48Je ne suis pas d'accord avec vous.
01:10:49Un enfant viable,
01:10:50il est viable,
01:10:51ça veut dire que si on le sort
01:10:52du ventre de sa mère,
01:10:53il peut vivre.
01:10:54C'est ça pour un enfant viable.
01:10:556 mois, ce n'est pas forcément
01:10:56évident qu'on puisse sortir
01:10:57du ventre et être viable.
01:10:58Il n'a pas d'identité
01:10:59et donc de citoyenneté
01:11:00et donc il n'a pas
01:11:01de passeport
01:11:02parce qu'il n'est pas né
01:11:03et qu'on ne peut pas lui faire
01:11:04des papiers.
01:11:05Il n'est rien.
01:11:06C'est là que je ne suis pas d'accord.
01:11:07Il n'est pas rien, si vous voulez.
01:11:08Juridiquement, il n'est rien.
01:11:09Non, mais il est un enfant à naître.
01:11:10Pendant le procès,
01:11:11ce sera évidemment évoqué
01:11:12dans la peine.
01:11:13Oui, mais il n'y a pas de sanction.
01:11:14Il n'y a pas de sanction.
01:11:15Légalement, il n'y a pas de sanction.
01:11:16C'est vous qui connaissez la loi
01:11:17mais légalement,
01:11:18il n'y a pas de sanction
01:11:20Je ne serai pas au procès
01:11:21mais ce sera évidemment évoqué
01:11:22dans le procès
01:11:23et évidemment que la peine
01:11:24sera traduite à cet élément.
01:11:25Légalement, il n'y a pas de sanction.
01:11:26Ecoutez-moi.
01:11:27Ecoutez-moi.
01:11:28Respirez.
01:11:29Légalement, il n'y a pas de sanction
01:11:30là-dessus.
01:11:31Mais dans le préjudice.
01:11:32D'accord, mais légalement,
01:11:33il n'y a pas de sanction.
01:11:34Mais si, il y en aurait une.
01:11:35Pour vous répondre très franchement,
01:11:36il y aurait une sanction
01:11:37parce que dans le préjudice...
01:11:38À partir de quel texte de loi ?
01:11:39À partir du fait que ça fera partie
01:11:40des violences
01:11:41qu'auront subies la femme
01:11:42et il y aura des sanctions
01:11:43sur la femme
01:11:44comme une déclinaison
01:11:45des violences de la femme
01:11:46sur l'enfant à naître
01:11:47et donc légalement,
01:11:48il sera bel et bien puni
01:11:49et sanctionné
01:11:50notamment pour ce fait-là.
01:11:51Ce n'est pas de circuler,
01:11:52il n'y a rien à voir.
01:11:53Ce n'est pas ça.
01:11:54Il n'y a pas grand-chose à voir.
01:11:55Ce sera évoqué dans le procès
01:11:56et il sera condamné.
01:11:57Sonia Mabrouk, c'est dans un instant.
01:11:58On se retrouve demain en direct
01:11:59à partir de 10h35.
01:12:00Merci de nous avoir suivis.
01:12:01A demain et d'ici là,
01:12:02soyez prudents.

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