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00:00Bonjour et bienvenue sur InvestirTV dans notre émission Bourse où les présidents de sociétés cotées viennent nous commenter leurs résultats, exposer leur stratégie.
00:18Aujourd'hui, pour la première fois sur InvestirTV, c'est Vincent Bastide, le président du groupe Bastide, que nous recevons.
00:26Vincent, bonjour.
00:27Bonjour.
00:28Pour ceux qui ne connaissent pas ou peuvent votre entreprise, pouvez-vous nous la présenter ?
00:34Oui, très rapidement.
00:35La Société Bastide Médicale est une société qui existe depuis 1977, qui a été créée par mon père à l'époque.
00:41Elle est spécialisée dans la prise en charge à domicile, je précise, de maladies chroniques, de maladies aiguës ou du vieillissement.
00:48C'est le fondement même d'existence de Bastide.
00:51Pour vous synthétiser un peu le propos, c'est une forme de dématérialisation de l'hôpital à domicile.
00:58Nous ne sommes pas fabricants des dispositifs médicaux que nous mettons en place, nous les achetons chez des industriels qui sont en France ou à l'étranger.
01:05De ce fait, nous prenons en charge les patients qui sont atteints de pathologies diverses telles que l'absence du sommeil, le diabète, l'immunodéficience, le cancer.
01:15Tout un certain nombre d'indications aujourd'hui qui sont assez fortes en termes d'évolution, puisque la démographie joue favorablement dans ce sens,
01:23puisque la population vieillit, les maladies chroniques explosent et la maladie est aiguë.
01:27Le groupe s'est spécialisé dans la prise en charge de ces pathologies à domicile au travers d'un certain nombre de segments d'activités que nous couvrons,
01:35telles que l'assistance respiratoire, la nutrition en perfusion, le diabète, le maintien à domicile, la stomie.
01:40Pour faire une définition assez synthétique des différents segments métiers que le groupe Bastide couvre depuis maintenant 46 ans et un peu plus.
01:48C'est essentiellement en France où vous avez une part d'export ?
01:54La question est judicieuse puisqu'initialement, le groupe a commencé dans le Sud-Est et s'est développé sur toute la France.
01:59Aujourd'hui, nous sommes présents dans la totalité de l'Hexagone, mais également à l'étranger, dans une petite dizaine de pays tels que la Belgique, la Suisse, l'Espagne, l'Italie,
02:10les Pays-Bas, le Canada, l'Angleterre qui font partie des différentes zones géographiques que nous avons complétées et sur lesquelles nous sommes présents depuis maintenant un certain nombre d'années.
02:18Pour se rendre compte de l'importance que vous avez auprès de la population, de ceux qui souffrent, combien de patients traitez-vous par an ?
02:28Toutes pathologies confondues, le sujet est peut-être un peu difficile à éclairer puisqu'en fait, on a des pathologies chroniques avec des patients longs cours qui sont traités en fil active
02:36et puis d'autres qui sont en traitement aigu sur des prises en charge ponctuelles.
02:38Ce que je peux vous dire, c'est que sur le chronique, on prend en charge aux alentours de 150 000 à 160 000 patients par an.
02:46Donc, si vous donnez déjà une notion des proportions que le groupe absorbe en termes de volume du nombre de patients qui sont pris en charge à domicile.
02:53D'accord. Vous avez le matériel, vous faites tout traiter, mais le personnel médical, les infirmières, les aides-soignants, etc., c'est vos propres salariés ?
03:01Alors, ils sont effectivement pour partie d'entre salariés du groupe. Ils le sont en tant que, on va dire, non pas soignants puisque la législation française nous interdit d'être soignants en tant qu'entreprise,
03:13mais ils sont là en tant que thérapeutes pour pouvoir accompagner les patients et leur permettre de vivre avec leur appareillage qui est assez parfois complexe, technologique,
03:22et surtout jouer un rôle d'interface entre les praticiens, les médecins et les patients.
03:27C'est-à-dire que notre rôle clé centrale pour des pathologies chroniques, c'est le rôle de l'observant, c'est-à-dire qu'on permet aux médecins d'avoir une information extrêmement rapide
03:35sur la manière dont le patient vit avec son traitement à domicile et quels sont les ajustements qu'il faut mener pour permettre de pouvoir mieux vivre avec son appareillage.
03:43D'accord.
03:43Donc, on emploie, juste une seconde, on emploie effectivement des infirmières, des pharmaciens, des médecins, des diététiciennes, un certain nombre de professionnels de santé qui font partie effectivement de nos effectifs.
03:54D'accord.
03:55Pouvez-vous insister sur vos spécificités, vos atouts, vos forces qui vous démarquent, qui vous distinguent des autres acteurs de ce marché et qui fait de Bastille, comme on l'a dit, depuis tant d'années, un pôle d'excellence ?
04:05Alors, le point qu'on pourrait souligner, c'est que Bastille est une entreprise familiale, donc à dimension humaine, pour une activité qui est à connotation et à orientation très humaine.
04:15Donc, c'est quand même un point important.
04:16Deuxième paramètre, bien évidemment, le groupe a toujours eu une volonté d'approche en direct.
04:23C'est-à-dire qu'il a une relation directe avec les prescripteurs, une relation directe avec les patients, là où un certain nombre de confrères et concurrents, eux, passent par le réseau de sofficine.
04:31Nous, on passe en direct par nos propres agences.
04:33On en a aux alentours de 170 en France pour l'activité maintien d'hôpiciles et plus quand on rajoute les différents métiers que j'ai listés préalablement, tels que l'assistance aspiratoire, le diabète ou la perfusion.
04:45Donc, c'est une des fortes caractéristiques de Bastille.
04:47Bastille est un maillage du territoire qui est extrêmement dense, avec toute activité confondue, plus de 200 sites et 200 implantations qui font que notre présence géographique est très proche de nos patients, de nos prescripteurs également.
04:59Et c'est un élément de distinction qui est assez fort par rapport à nos confrères.
05:03Alors, sur le plan financier, il y a quelques jours, vous avez publié vos résultats annuels de 2023-2024.
05:07Dans les grandes lignes, qu'est-ce qu'il faut retenir de cette publication ?
05:10Ce qu'il faut percevoir, c'est qu'au niveau de la dynamique d'évolution de Bastille, cette dynamique est bonne, puisqu'on a une croissance organique qui flirte avec une croissance à deux chiffres, en tout cas sur le dernier trimestre de l'exercice qui a été clôturé au 30 juin dernier.
05:23Ça, c'est un des premiers points qu'il faut mettre en avant dans ce qu'on appelle le cure-and-training de l'activité courante, qui est en forte accélération et dans les métiers qui sont les plus complexes, les plus techniques et ceux qui génèrent la plus grande valeur ajoutée, la plus grande création de valeur.
05:36Donc, c'est l'assistance respiratoire, le diabète, la perfusion. Donc, ça, c'est un point que je souhaite souligner. Deuxième paramètre à ça, nous avons réalisé également une très bonne performance en délivrance de cash, puisqu'on génère 20 millions d'euros de free cash durant cette période-là et plus particulièrement sur le second semestre,
05:53ce qui montre que le groupe a été véritablement en mesure d'absorber, d'assumer ses obligations financières au travers de l'évolution des taux d'intérêt, des taux directeurs dont le groupe a été évidemment impacté comme toute l'économie générale.
06:06Dernier point qu'on peut également souligner, c'est que sa performance opérationnelle s'améliore, s'accélère, puisqu'on avait réalisé une performance de 8,4 points de marge opérationnelle sur l'exercice antérieur et on est à 8,5 points de marge opérationnelle sur l'exercice qui est en cours,
06:20qui est une performance en amélioration, qui s'est d'ailleurs plutôt accélérée sur le second semestre que sur le premier et qui illustre que Bastide voit sa rentabilité s'améliorer en même temps que finalement sa croissance s'inconstitue aussi.
06:32Donc, ça fait partie des éléments de satisfaction sur l'exercice qui me semble tout à fait, en tout cas, confortant le fait que notre stratégie fonctionne et que globalement nos performances sont au rendez-vous.
06:42On pourrait évidemment souligner que le coût de l'endettement est encore aujourd'hui pesant sur nos comptes et il absorbe une part de la création de valeur que nous générons en termes de génération de cash, mais ça, c'est une donnée qui est systémique et qui n'est pas propre au groupe Bastide et qui est en lien avec un froid de la dette qui s'est un peu accéléré ces dernières années parce que les taux d'intérêt étaient évidemment très différents de ceux qui ont pu se produire durant les derniers mois que nous avons pu connaître.
07:07Alors, quels sont les enjeux pour perpétuer ce beau tableau ? C'est aussi l'endettement, donc comment vous allez continuer à vous endetter ? Et puis, la stratégie de croissance, toujours de l'organique, aller faire de la croissance externe ?
07:25Pour l'instant, la croissance externe est un sujet qu'on a mis en pause au regard du fait que d'abord, on a une croissance organique qui s'intensifie, donc ce serait pour nous finalement d'une certaine manière moins judicieux d'aller s'appuyer sur la croissance externe alors que notre croissance organique tend vers une croissance à deux chiffres, donc ça, c'est un élément dont on bénéficie et dont on veut évidemment tirer la quintessence.
07:42Autre aspect également sur lequel on joue, comme vous l'avez souligné très justement, c'est le désendettement, le « deleveraging ». Le « deleveraging », c'est la notion de mesure de performance par rapport aux covenants bancaires qui nous ont été appliqués par nos financiers.
07:59Et de ce point de vue-là, d'ailleurs, l'exercice qui s'est clôt au 30 juin dernier aboutit à un « deleveraging » du groupe, c'est-à-dire que le groupe a une possibilité de tour de dette sur EBITDA qui est de l'ordre de 4,5 fois la dette EBITDA en termes de multiples et nous sommes aujourd'hui à 3,6 fois, donc on a quasiment gagné, on est maintenant sur un tour de levier en termes de marge de manœuvre de sécurité,
08:22ce qui veut dire qu'entre le refinancement que le groupe a opéré et aujourd'hui ce « deleveraging » du groupe, le groupe est aujourd'hui dans une position assez sereine par rapport à cette notion de dette et doit travailler effectivement maintenant sur un désendettement qui est en cours au travers d'un certain nombre de filiales sur lesquelles nous avons des discussions avancées pour pouvoir réaliser un certain nombre de sessions qui permettraient de désendetter le groupe en plus de son « deleveraging » par rapport à ses covenants bancaires qui lui sont appliqués.
08:50C'est peut-être l'endettement, même si vous êtes en processus de désendettement, c'est peut-être ce qui déplaît un petit peu au marché puisque le cours est à une baisse de moins de 25% depuis le début de l'année, quel message souhaitez-vous donc adresser aujourd'hui à tous les investisseurs et actionnaires qui nous regardent et nous écoutent ?
09:10Le message à mon sens qu'il faut entendre c'est que déjà une entreprise qui délivre une croissance organique forte et en accélération est l'illustration d'une parfaite maîtrise de son modèle économique, donc ça c'est un point qui est important, que parallèlement à ça cette croissance s'appuie et se concentre sur les métiers à plus forte valeur ajoutée et à plus forte récurrence, donc ça c'est un élément aussi qui donne beaucoup de lisibilité et de visibilité pour l'avenir du groupe,
09:35que parallèlement à ça de ce fait évidemment on travaille concomitamment sur la rentabilité de l'entreprise, la rentabilité en marge des bidas et en marge des bides, et que là-dessus on s'est fixé pour ambition d'améliorer notre rentabilité de 25 points de base par exercice sur les prochaines années, ce qui est quand même le signe d'une confiance qui est soutenue, vous voyez si on n'a pas confiance en notre avenir, on ne va pas donner de guidance aussi précise en termes de rentabilité d'amélioration des choses, donc ça c'est un autre message que je souhaite souligner,
10:02et puis parallèlement à ça bien évidemment la conjugaison de cette augmentation de la croissance avec évidemment l'amélioration de la rentabilité va mécaniquement aboutir à un delay bridging qui doit également s'accompagner et c'est sur lequel on travaille de manière très active à un désendettement puisque très concrètement nous avons initié un certain nombre de discussions pour un certain nombre de sessions d'actifs qui devraient nous permettre de pouvoir désendetter de manière substantielle dans les prochains mois et j'espère pouvoir avoir le plaisir de l'annoncer à nos actionnaires comme aux investisseurs potentiels.
10:33C'est très clair, Vincent merci, nous allons suivre Bastide avec attention, la prochaine publication aura lieu quand ?
10:39La prochaine publication aura lieu pour le trimestriel, elle se fera au mois de novembre si je ne dis pas de bêtise.
10:48Parfait, nous la regardons avec attention, merci à tous de nous avoir suivi, je vous donne rendez-vous très vite sur Investeur TV avec un autre président de Société Côté.
11:02Investisseurs, investisseurs, investisseurs, investisseurs, investisseurs, investisseurs, investisseurs, investisseurs, investisseurs, investisseurs, investisseurs, investisseurs, investisseurs, investisseurs, investisseurs, investisseurs, investisseurs, investisseurs, investisseurs, investisseurs, investisseurs, investisseurs, investisseurs, investisseurs, investisseurs, investisseurs, investisseurs, investisseurs, investisseurs, investisseurs, investisseurs, investisseurs, investisseurs, investisseurs, investisseurs, investisseurs, investisseurs, investisseurs, investisseurs, investisseurs, investisseurs, investisseurs, investisseurs, investisseurs, investisseurs, investisseurs, investisseurs, investisseurs, investisseurs, investisseurs, investisseurs, investisseurs, investisseurs, investisseurs, investisseurs, invest