Les Vraies Voix avec Philippe Herlin, économiste
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00:00Les vraies voix Sud Radio, le code projecteur des vraies voix.
00:04Comment combler 154 milliards d'euros de déficit ?
00:08C'est un événement exceptionnel qui est lié à des recettes fiscales bien moins élevées que ce que nous attendions.
00:13Ces mauvais résultats, ce sont les vôtres. Après 7 ans de politique néolibérale, c'est votre échec.
00:18Et à chaque fois que nous proposions des dispositifs de protection sur tous les bancs de cette Assemblée, dans toutes les oppositions, on nous disait dépensez plus.
00:26L'exécutif cherche plus que jamais à faire des économies.
00:29Rétablir nos finances publiques, revenir sous les 3% de déficit public en 2027, c'est l'engagement que je prends.
00:36Et c'était le poste le plus sensible à pourvoir.
00:39Éric Lambart prend les rênes du ministère de l'économie avec une mission urgente, avec le futur budget.
00:45Ancien patron de la Caisse des dépôts et créateur de la Banque des Territoires, ce spécialiste des finances publiques, inspiré par Michel Rocard, a du pain sur la planche.
00:52Alors parlons vrai. Est-ce qu'il va devoir augmenter les impôts, comme il vient de la gauche, ou baisser les dépenses ?
00:58Ou changer de logiciel pour ne pas se faire censurer par l'ERN comme le gouvernement Barnier ?
01:03Et à cette question, l'ancien président de la Caisse des dépôts avertit, c'est pour vous, un cash misère à 67%, une bonne idée à 16%, et vous êtes 17% sans opinion.
01:13Et les vrais voix et aude attendent vos appels au 0826 300 300.
01:17Et Philippe Herlin est avec nous, économiste. Bonsoir, merci d'avoir accepté notre invitation.
01:23Votre appel a été transféré à...
01:25Vous avez demandé à la police, ne quittez pas.
01:27C'est ça.
01:31Si quelqu'un a quelque chose à se reprocher autour de la table, suivez mon regard.
01:39Nouveau ministre de l'économie et des finances, Bernard Cohen Haddad.
01:43Finalement, ça fait du bien peut-être d'avoir des ministres qui ont l'habitude, mais de grands experts.
01:52Oui, d'avoir des ministres de la société civile, c'est toujours positif.
01:56Ça peut avoir un effet pacificateur et se dégager du ce qu'on appelle le régime des partis.
02:03Éric Lombard est un grand patron, un grand patron public, un grand patron privé.
02:07C'est un homme qui a une éthique. Il a réussi au groupe Caisse des dépôts.
02:11Il a réussi aussi à Générali. Il a réussi dans ses différents mandats.
02:16Maintenant, les marges sont très faibles et on verra comment faire en sorte de réussir la quadrature du cercle.
02:25C'est un profil qui est très intéressant.
02:27Ce que je vois quand même, c'est que les marges de manœuvre sont faibles,
02:30mais il y a quelque chose sur lequel on peut vraiment être clair et sérieux.
02:34C'est sur le budget.
02:36En fonction de cela, si on arrive à avoir un budget intéressant, équilibré,
02:40qui permettra de taxer davantage les plus aisés
02:43sans forcément augmenter la charge de manière démentielle,
02:46il se peut ensuite que les agents de notation nous notent mieux d'une certaine façon
02:52et qu'on imprinte à un coût inférieur à ce qui était prévu.
02:55Au final, le budget s'envoie améliorer et dégage d'autres marges de manœuvre pour des postes.
03:01Ça, c'est intéressant.
03:03Pour embrayer sur les excellentalistes de mes camarades,
03:06c'est toujours difficile de se prononcer parce que, à moins d'être un ultra-expert du sujet,
03:11c'est quand même compliqué.
03:13En tout cas, on regarde le CV pour l'instant.
03:15Le problème, c'est que justement, on nous présente...
03:17Je me rappelle de ce monsieur, vous savez, qui avait repris Casino.
03:20C'est un type qui avait fait l'éma.
03:22On disait, mais c'est un génie, le mec, il est trop fort.
03:25Il a flingué la boîte.
03:26Les gens de Casino, aujourd'hui, ils n'ont plus de boulot.
03:28Mais c'est quand même une réalité, parce que le type, il n'a pas su faire.
03:31Et donc, si vous voulez, moi, je suis comme vous, je suis assez admiratif,
03:34très respectueux du CV de ce monsieur.
03:36Maintenant, Bruno Le Maire, certes, il a fait de la politique toute sa vie,
03:40on nous le présentait comme un bon.
03:41Notre président de la République actuelle était présenté comme le Mozart de la finance.
03:50Mais écoutez, je ne suis pas un ultra-mélomane,
03:52mais quand même, Mozart, j'ai le sentiment qu'il se débrouillait
03:54quand même un peu mieux en piano que M. Macron en finance.
03:58Certes, mais c'était une autre époque, M. Kuanada.
04:03Le bénéfice du doute, OK, mais c'est quand même très angoissant.
04:07Philippe Herlin, économiste, bonsoir.
04:09Merci d'avoir accepté notre invitation.
04:12Forcément, quand nous, on regarde le CV, on se dit lueur d'espoir.
04:19Oui, un peu quand même, parce que c'est quelqu'un qui a une compétence réelle
04:22par rapport à son prédécesseur.
04:24Et puis, je crois aussi qu'on l'a pris, parce que comme il a une carrière de banquier,
04:28c'est quelqu'un qui va être capable de parler aux gens qui investissent leur argent
04:34dans la dette de la France.
04:36D'ailleurs, la Caisse des dépôts en possède elle-même beaucoup.
04:39Mais il faut savoir qu'en 2025, la France va devoir emprunter
04:43350 milliards d'euros pour financer la dette et le déficit.
04:48Et il va falloir avoir un ministre des Finances qui puisse s'adresser
04:53à tous ces investisseurs dont, je le rappelle, un peu plus de la moitié
04:56sont des investisseurs étrangers.
04:58Et ça, c'est des gens qui peuvent assez vite décider,
05:01s'il y a un problème de confiance, d'arrêter d'acheter de la dette.
05:04Et s'ils arrêtent d'acheter la dette de la France,
05:06on se retrouve en faillite, parce que l'épargne nationale
05:09ne suffit pas à financer toute la dette et tout le déficit.
05:12Donc, je crois que c'est aussi pour ça qu'on l'a pris.
05:14Oui, vous avez raison.
05:17On a à peu près 335 milliards d'euros d'IDE,
05:20ce qu'on appelle des investissements directs d'étrangers,
05:22dont 130 milliards qui viennent des Américains.
05:25Donc, bien entendu, il faut rassurer les marchés.
05:28Les marchés, pour montrer qu'on est une signature crédible,
05:31il faut rassurer les investisseurs.
05:33C'est pour ça qu'il ne faut pas non plus faire en sorte
05:35de surtaxer les dividendes, de surtaxer les entreprises.
05:38Il faut améliorer aussi notre capacité
05:41d'aider les entreprises, surtout dans les territoires,
05:45et ne pas augmenter les impôts de production,
05:49baisser l'impôt de société.
05:50Il y a 11 points de différence sur l'IS entre la France et l'Allemagne.
05:54Donc, cher monsieur, est-ce que vous pensez effectivement
05:57qu'il faut geler les compteurs ou qu'il faut faire un effort
06:00vis-à-vis de notre système de production ?
06:03La seule façon d'agir, pour en dire l'objectif,
06:06c'est de baisser la dépense publique.
06:07Parce que je rappelle qu'au niveau des faillites d'entreprises,
06:10on est au niveau de 2008-2009,
06:13c'est-à-dire qui suivait la crise des subprimes.
06:15Donc, c'est déjà une dévastation sur le tissu économique français.
06:18Donc, la moindre hausse qu'on ferait sur les entreprises,
06:20ça se traduirait par des vagues de faillite.
06:22Donc, il ne faut surtout pas toucher.
06:24Et j'ai noté la satisfaction que François Bayrou,
06:26hier, dans son interview, a dit
06:29qu'il ne voulait pas augmenter les impôts sur les entreprises.
06:31Il voulait même supprimer la taxe sur les bénéfices des grands groupes
06:35qui avaient été mis en place par le gouvernement Barnier.
06:37Donc, ça, c'est une bonne chose.
06:39Maintenant, il n'y a pas...
06:40Quand le journaliste l'a un peu interpellé
06:42pour savoir s'il y aurait des hausses d'impôts sur les ménages,
06:44il a un peu botté en touche.
06:45Donc, j'ai un peu peur qu'il y ait quand même
06:48quelques hausses d'impôts sur les ménages.
06:49Mais en tout cas, a priori, sur l'entreprise,
06:51il n'y aura pas de hausse.
06:52Et donc, la seule façon de faire vraiment baisser le déficit,
06:55c'est de s'attaquer à la dépense publique.
06:57Et François Béraud a dit qu'il voulait...
06:59Il a dit un rond sur la dépense publique improductive.
07:02Donc, espérons que ce sera suivi de faits concrets.
07:06Oui, pardon.
07:07Quand j'entends ça, vraiment, j'en ai froid dans le dos.
07:09Parce que, si vous voulez, la dépense publique,
07:11on n'arrivera pas à la baisser.
07:13Ce n'est pas vrai.
07:14Il y a quelque chose d'incompréhensible.
07:16Donc, si vous voulez, ça, vraiment, c'est un vœu...
07:18Il y a dépense publique et dépense publique.
07:20C'est un vœu vieux qui n'arrivera pas.
07:22Quant à la taxation, peut-être, des ménages
07:25aux bénéfices des entreprises,
07:27pardon pour la porte ouverte,
07:29mais enfin, ça donne le sentiment que ce sont quand même toujours
07:31les mêmes qui payent.
07:32Sans mettre un couteau entre les dents
07:34et en dire un drapeau rouge,
07:36je laisse Tom Connan s'en charger.
07:38Il y a quand même des groupes en France
07:41qui sont ultra riches,
07:43qui font des bénéfices de dingue,
07:45qui distribuent des dividendes de dingue.
07:46Ce sont des personnes qui ont les moyens de se payer
07:48des conseillers financiers, des conseillers fiscaux,
07:50qui réussissent, finalement, par des pirouettes
07:52à payer un minimum
07:54dans le pot commun, dans la caisse commune.
07:56Et vous avez à côté de ça
07:58des petites gens qui travaillent, qui mouillent le maillot
08:00pour essayer de vivre à peu près dignement.
08:02Oui, mais pourvoyant d'emploi aussi, Jean Dorédo.
08:04Oui, mais c'est pas vrai.
08:06Eh bien, c'est pas vrai.
08:07Justement, tous ces cadeaux fiscaux
08:09énormes qui sont faits aux entreprises,
08:11c'est pas vrai.
08:12Les entreprises, elles ne créent pas d'emplois à l'arrivée.
08:14Non, ça, c'est bidon. Non, non.
08:15Non, non, vous pouvez pas dire ça.
08:16Non, non, non.
08:17Alors, vive la France, ne changez rien.
08:19Alors, vous savez quoi ?
08:20Ne changez rien. Écoutez très bien.
08:22On va écouter Philippe Herlin.
08:23On donne la parole à Tom Collin.
08:25Dans cette histoire, les cadeaux fiscaux aux entreprises,
08:27ça m'énerve parce que les entreprises françaises
08:29sont celles qui sont le plus taxées
08:31dans les pays de l'OCDE.
08:33Donc, l'État fait de temps en temps,
08:35de temps en temps, il tape un peu moins fort
08:37sur la tête des entreprises.
08:39Et les gauchistes disent
08:41que ce sont des cadeaux fiscaux. C'est faux.
08:43C'est simplement qu'ils tapent moins fort.
08:45Mais de toute façon, même avec les soi-disant cadeaux fiscaux,
08:47les entreprises françaises paient
08:49trop d'impôts et de charges.
08:51Donc, il ne faut absolument pas augmenter
08:53les taxes qu'ils paient à ces entreprises.
08:55Et celles qui gagnent beaucoup d'argent,
08:57comme vous le disiez, c'est ceux-là, les CAC 40,
08:59qui font en fait 90% de leur chiffre d'affaires
09:01à l'étranger.
09:03On va plutôt être content de les avoir
09:05plutôt qu'elles aillent s'exiler
09:07à Amsterdam ou à Londres et payer
09:09les impôts là-bas. Voilà.
09:11Donc, moi, je dis qu'il ne faut pas toucher aux entreprises.
09:13Il ne faut pas non plus toucher aux ménages.
09:15Le pouvoir d'achat, c'est extrêmement tendu.
09:17C'est extrêmement difficile pour tout le monde.
09:19Donc, il ne faut surtout pas augmenter les impôts sur les ménages.
09:21Donc, il ne faut aucune hausse d'impôts.
09:23Il faut que...
09:27Alors, quand vous dites qu'on ne peut pas toucher aux dépenses
09:29publiques, c'est faux. La France est le seul pays
09:31qui n'a jamais réussi à baisser la dépense publique.
09:33Mais tous les autres pays ont réussi à le faire.
09:35Soit l'Allemagne, soit la Belgique,
09:37dans les années 90, le Canada aussi dans les années 90.
09:39Et ce que va faire Trump
09:41avec Elon Musk et le Doge,
09:43il va aussi s'abrer dans les pensions publiques.
09:45Donc, on peut le faire, voilà. Mais à un moment,
09:47c'est un peu difficile. Les gens vont me rincer des dents.
09:49Mais si ça se fait et qu'il n'y a aucune hausse
09:51d'impôts avec l'économie et que la croissance repart,
09:53et bien, finalement, les gens
09:55seront grés
09:57à ce gouvernement et à France Adhéros.
09:59Donc, il va falloir le faire au début.
10:01Il me semble qu'il y a deux aspects importants.
10:03Il y a d'abord, effectivement, la question de la justice fiscale.
10:05Et Jean Dorido, j'adhère en grande partie
10:07à ce qu'il vient de dire,
10:09même s'il faudrait évidemment préciser ces points-là.
10:11Mais on n'a pas le temps de détailler toutes les mesures
10:13et tous, effectivement, certains cadeaux ou mesures
10:15fiscales, en tout cas,
10:17qui, effectivement, n'ont pas été dans le sens d'une justice fiscale.
10:19Parce que je rappelle qu'en France, tout le monde paye
10:21beaucoup d'impôts, y compris des classes moyennes.
10:23Évidemment, les entreprises en payent beaucoup aussi.
10:25C'est tout à fait vrai. Mais un mec qui gagne
10:272 500 balles par mois, il en paye aussi beaucoup
10:29proportionnellement en impôts.
10:31À supposer qu'il soit célibataire, etc.
10:33Le problème, c'est que l'IRPP n'est payé que par
10:3543 % des foyers.
10:37Mais à 2 500 balles par mois, il en paye plein pot.
10:39Mais il y a effectivement
10:41la justice fiscale. Et le deuxième volet, c'est
10:43la question des transferts intergénérationnels.
10:45Vous savez que le poids des retraites est
10:47énorme. C'est à peu près 50 %
10:49du poids des dépenses publiques, du poids
10:51de la dette, je ne sais plus exactement, mais c'est de l'ordre de la moitié.
10:53La moitié de l'augmentation de la dette
10:55est due aux retraites.
10:57C'est un poids qui est considérable.
10:59À un moment donné, il y a aussi un effort qui doit être réparti
11:01entre les générations. Il n'est pas normal
11:03que ce soit les nouvelles cordes qui se tapent
11:05tout le poids de l'effort et que les autres
11:07qui ont bien le droit de profiter de leur retraite,
11:09je suis premier à le dire, doivent aussi contribuer
11:11à leur hauteur. C'est normal que cet effort
11:13soit partagé. Et d'ailleurs, une grande partie,
11:15beaucoup de retraités sont tout à fait d'accord là-dessus.
11:17J'ai discuté avec pas mal d'entre eux qui disaient
11:19qu'ils n'étaient pas forcément opposés au fait
11:21qu'il n'y ait pas de revalorisation au 1er janvier
11:23comme ça a été déjà évoqué.
11:25Ce sont deux points sur lesquels on peut jouer.
11:27Philippe Erlin.
11:29Pour les retraites, je considère que c'est une façon de bien s'en sortir.
11:31Une façon
11:33à ne pas augmenter, même à diminuer
11:35les charges de la retraite qui pèse
11:37sur les salaires et à augmenter les retraites
11:39des retraités, ce serait alors de briser
11:41un tabou français que personne n'ose faire
11:43mais bon, j'ai jamais les pieds dans le plat.
11:45Il faut ouvrir la porte, au moins de façon
11:47optionnelle, à la capitalisation.
11:49Tout à l'heure, vous disiez justement que
11:51les entreprises de CAC 40 ont beaucoup de bénéfices.
11:53Et bien tant mieux, profitons-en
11:55et permettons aux salariés
11:57d'investir une partie de leur cotisation sociale
11:59dans les actions d'entreprises françaises
12:01qui marchent bien. Ça permettra
12:03d'augmenter leurs revenus lorsqu'ils seront à la retraite
12:05sans avoir besoin
12:07d'augmenter les charges de retraite
12:09sur les salaires. Voilà, c'est une bonne solution.
12:11Mais ça, il y avait une loi qui avait été faite de mémoire
12:13en 1997, début 1997,
12:15c'est la loi Thomas qui avait été abrogée
12:17immédiatement par Jospin parce que c'est le tabou
12:19absolu, la capitalisation, Philippe Erlin,
12:21notamment à gauche.
12:23Voilà, malheureusement, mais même à droite
12:25quasiment personne n'en parlait.
12:27À LR, ils n'en parlent pas.
12:29C'est vraiment tragique.
12:31Et d'apporter de l'argent
12:33qui financerait toute l'économie.
12:35Donc ça, ce serait une bonne chose.
12:37Il faut aussi, je ne sais pas ce que vous en pensez, mieux orienter
12:39la direction de l'épargne
12:41qui est stérile aujourd'hui vers le
12:43financement des entreprises. Ayons le courage
12:45de défiscaliser
12:47l'orientation de l'épargne comme c'était avant
12:49à travers le dispositif ESFPME
12:51ou IFIPME
12:53dans le capital des entreprises. Beaucoup de nos entreprises
12:55recherchent des capitaux,
12:57recherchent des investisseurs
12:59et dont les français qui veulent aider
13:01les entreprises de proximité ou tout simplement
13:03qui veulent aider des medtechs, des startups
13:05ou, comment dirais-je, des fintechs
13:07d'avoir des capitaux qui viennent
13:09de cette épargne qui aujourd'hui est
13:11stérile et qui ne va pas nourrir
13:13l'économie. Qu'est-ce que vous en pensez ?
13:15Absolument.
13:17Une grande partie de l'épargne des français est stérile. Pourquoi ?
13:19Parce qu'elle sert à financer
13:21la dette de l'État.
13:23Une grande partie de l'assurance-vie est investie
13:25dans la dette de l'État.
13:27Une partie de l'assurance-vie est investie
13:29dans la dette de l'État.
13:31C'est de l'abaississement qui ne sert à rien
13:33parce que c'est financé d'une partie de l'État.
13:35Il faudrait que tout cet argent puisse
13:37s'investir dans l'économie,
13:39par exemple dans la construction de centrales nucléaires,
13:41dans le financement des PME,
13:43dans la tech,
13:45etc.
13:47Il faudrait évidemment inciter les gens
13:49à mettre leur argent dans des supports
13:51comme ça plutôt que la situation actuelle
13:53où l'essentiel est investi
13:55dans la dette de l'État.
13:57Ça ne profite pas à la croissance et à l'économie.
13:59Est-ce que les français sont ouverts à ça ?
14:01Je le crois, oui, parce que les rendements seraient meilleurs.
14:03Vous ne faites même pas l'inflation.
14:05Les gens qui mettent leur argent
14:07sur l'assurance-vie ne font même pas l'inflation.
14:09Et puis le jour où l'État
14:11fera vraiment défaut sur sa dette,
14:13eh bien, il y aura un montant.
14:15Et quand vous voyez ce que vous cotisez...
14:17Ça peut être saisie
14:19notamment grâce à la loi 5.1.2
14:21qui date de 2016 qui permet
14:23à Bercy de couper,
14:25d'empêcher les gens de récupérer leur assurance-vie.
14:27C'est inscrit dans la loi, c'est la loi 5.1.2.
14:29Quand vous voyez ce que vous cotisez
14:31comme indépendant à la retraite,
14:33quand vous voyez ce que la SIPA vous prend comme indépendant,
14:35c'est une honte et à l'arrivée
14:37des pensions de misère.
14:39C'est absolument scandaleux alors que précisément
14:41une ouverture à la capitalisation, ça permettrait
14:43d'arranger beaucoup de choses.
14:45Merci beaucoup en tout cas d'avoir
14:47accepté notre invitation,
14:49Philippe Erlin, économiste.
14:51Je vous souhaite des très belles fêtes de fin d'année.
14:53Merci.
14:55Merci beaucoup et on va remercier
14:57bien entendu Tom Conan qui était avec nous,
14:59artiste, essayiste,
15:01Jean Dorido, docteur en psychologie,
15:03Bernard Cohen à date, président de la CPME Paris
15:05et du Cercle, Etienne Marcel.
15:07Ce fut une joie de passer
15:09ce début de réveillon.
15:15Philippe qui ?
15:17Excellent.
15:19Je ne sais pas qui est cette personne.